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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
6° - 16° // un peu de soleil pour faire plaisir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


elles étaient meilleures amies, mais le temps les a éloignées..
qu'est-ce qu'il en sera quand elles se recroiseront ?

elles ont partagé une relation amoureuse il y a quelques années
et aujourd'hui elles sont toujours en contact et sont mêmes devenues confidentes
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 when was i last home ? ⁖ neela

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MessageSujet: when was i last home ? ⁖ neela (#)   when was i last home ? ⁖ neela EmptyVen 19 Nov - 23:13

◜ℓ.ℎ◞

when was i last home ?@neela crowley & laurel ⊰neela
La journée la plus longue de ma vie. Non, en fait, ce n’est même pas aujourd’hui ; j’ai déjà vu pire. Mais après plus de vingt heures de vol, entrecoupées de quelques heures d’escales et une nuit d’hôtel, je ne savais plus comment je m’appelais quand mes pieds ont touché le sol de Wellington. Remarque, je ne sais toujours pas comment je m’appelle, et ça n’a rien à voir avec mon temps de trajet. Mais trêve de plaisanteries. Je me suis sentie idiote en ne sachant pas quelle adresse donner au chauffeur, à l’aéroport, et j’ai passé tout le trajet à scroller sur le profil public de Lexa, à la recherche d’un peu de courage. Mais il semblerait qu’il n’ait pas embarqué avec moi dans l’avion, parce que c’est devant un hôtel du centre ville que le taxi me dépose. Équipée de la petite valise dans laquelle tient l’intégralité de mes affaires, je passe la porte de l’hôtel, avant d’en ressortir quelques secondes plus tard. C’est plus fort que moi : je n’ai pas envie d’être seule, ce soir. Le retour à Island Bay m’émeut bien plus que je le pensais, bien plus que je le laisse paraître, même. Bien cachée derrière mes lunettes de soleil, je m’engage sur le trottoir, en direction d’une rue que je connais bien. Et je finis par repérer ce bâtiment, qui m’est familier. Par chance, je croise une personne à l’entrée, qui me tient la porte sans poser de question. Je n’ai donc plus qu’à monter à l’étage, et sonner à la porte de ce duplex où je suis déjà venue, plusieurs fois.
En attendant devant cette porte, je sens mon pouls qui s’accélère, et ma mâchoire qui se tend. Qu’est-ce qui me prend, de sonner ainsi chez Neela, alors qu’elle ne sait rien ? Et d’ailleurs, suis-je vraiment en état de lui expliquer quoi que ce soit ? Comment sont censées réagir les personnes qui voient des fantômes apparaître sur le pas de leur porte ? Et est-ce qu’elle vit encore là, même... ?
Je finis par craquer, et je fais demi-tour, repartant d’où je suis arrivée. Mais je n’ai fait que quelques pas dans le couloir quand la porte s’ouvre derrière moi. Prise sur le fait, je m’arrête. De bouger, de respirer, d’exister. Immobile, le dos tourné, il n’est pas encore trop tard pour prendre mes jambes à mon cou... Mais non. Contre tous mes instincts, je me retourne de nouveau, cette fois pour lui faire face.
Pendant que nos regards se croisent, j’essaie de deviner ce qui lui passe par la tête. Non, je sais très exactement ce qui lui passe par la tête, et ça ne me donne qu’une seule envie : fuir. Mais il est trop tard pour ça, alors je reviens sur mes pas, et vers elle, tout en laissant une distance de sécurité entre nous. Au cas où.
« Désolée. »
Prise par l’émotion, ma voix est légèrement enrouée. Je tente vainement de l’éclaircir, avant de reprendre.
« J’aurais dû prévenir, ce n’est peut-être pas le bon moment... »
Prévenir de quoi ? Que j’arrivais ? Que j’étais en vie ? Comment est-on censé annoncer ce genre de choses, exactement ?
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MessageSujet: Re: when was i last home ? ⁖ neela (#)   when was i last home ? ⁖ neela EmptyLun 22 Nov - 15:04



Les rendez-vous à l’agence se sont enchaînés aujourd’hui et je n’ai pas eu un moment pour souffler. Affalée sur mon canapé, mes chats Peter et Wendy lovés autour de moi chacun de leur côté fétiche, un épisode de Sense 8 me fait doucement redescendre en pression. N’attendant personne, évidemment la sonnette d’entrée me fait sursauter quand elle retentit. J’énumère les possibilités dans ma tête, la femme de ménage est passée ce matin, Nic est encore à New-York et je n’attends décidément personne. Pourtant quand j’ouvre la porte, c’est au-delà de ce que je pouvais imaginer.
When was i last home ?
Laurel Herrman. Quelques rides en plus, le visage fatigué et soucieux, mais comment ne pas reconnaître la jolie blonde sur le seuil de ma porte qui a été ma petite protégée à ses débuts chez WPS ?
— Est-ce que je suis en train de rêver ?
Elle est censée être morte voilà trois ans. J’ai assisté à son enterrement, présenté mes condoléances à sa famille et même surveillé sa petite sœur Lexa du coin de l'œil dans carrière montante. Comment est-ce possible ? Mille questions défilent dans ma tête, je suis au bord de l’évanouissement avec l’impression d’avoir un fantôme en face de moi. Elle m’apportera sûrement les réponses en temps voulu, je préfère juste la prendre dans mes bras très fort pour lui faire sentir que quoi qu’elle ai pu vivre, je suis là pour elle. Je traîne cette culpabilité amère depuis toutes ces années de ne pas avoir réussi à l’écarter des pièges du show business, je ferai tout pour me rattraper maintenant. Si elle est venue là sans même prévenir avant, sa valise à la main, c’est qu’elle n’avait pas d’autre choix.
— Viens, entre, tu peux dormir quelques jours ici, Nic n’est pas là de toute façon.
Elle connaît déjà les lieux pour être venue souvent ici. Nic et moi organisions souvent des réceptions ici il y a quelques années. C’était la belle époque où notre couple était une figure de solidité, j’aimais organiser des dîners régulièrement entourés de nos proches et de quelques relations de travail privilégiées. Aujourd’hui… Tout est différent. Je conduis silencieusement la blonde au premier étage de mon duplex et ouvre la première chambre d’amis en haut de l’escalier.
— Il y a une salle de bain rien qu’à toi si tu veux prendre une douche, les serviettes sont dans le placard et il y a tout ce qu’il faut. Prends tout le temps qu’il te faut, je redescends nous préparer un encas et… on parlera… si tu en as envie.
Mes pas me guident à nouveau en bas vers la cuisine, probablement en pilote automatique, parce qu’une fois devant mon plan de travail je n’ai aucune idée de comment j’ai atterri là. Mon esprit encaisse encore. Laurel est en vie. Je me sers un grand verre d’eau et m’attelle à nous confectionner un en-cas en mode robot. Des gressins, quelques crudités et une petite sauce au fromage blanc sur un plateau feront l’affaire, alors que je dépose le tout sur la table basse devant le canapé en l’attendant.
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MessageSujet: Re: when was i last home ? ⁖ neela (#)   when was i last home ? ⁖ neela EmptyLun 29 Nov - 11:40

◜ℓ.ℎ◞

when was i last home ?⊱ neela & laurel ⊰neela
Tétanisée, j’ai une boule au ventre en attendant la réaction de Neela. Heureusement, celle-ci ne se fait pas attendre très longtemps, et elle est même au-delà de toutes mes espérances. Si d’abord, sa première question est légitime, je ne m’en formalise pas, et je remue la tête de droite à gauche. C’était plutôt une question rhétorique, je le sais, mais j’y réponds de façon littérale. Comme si que ça pouvait lui permettre de se raccrocher à une forme de réalité. D’ailleurs, toute cette situation devient encore plus réelle lorsqu’elle m’offre une étreinte, dans laquelle je me glisse sans résistance. L’émotion me gagne à ce moment-là. Je ne me souviens pas de la dernière fois que j’ai reçu une telle marque d’affection, et soudain, je suis submergée par tout le manque que j’ai refoulé depuis.
Et sans attendre, elle m’invite à entrer, me propose de rester dormir. Pas seulement ce soir, mais plusieurs jours. C’est bien plus que ce que je n’osais demander. C’est même plus que ce que j’espérais, mais je ne suis pas en position de refuser. Je peux même le dire, elle me sauve la mise. « C’est gentil, merci. Ça ne sera que le temps de quelques jours, promis. » Quelques jours, oui. C’est le temps qu’il me faudra pour me retourner. Ou au moins, trouver le courage nécessaire pour reprendre contact avec mes proches, et trouver une solution un peu plus permanente.
Elle me guide à travers l’appartement, jusqu’à l’étage. Rapidement, je détaille l’intérieur de ce duplex que je connais déjà. A part quelques éléments de décoration, il est exactement comme dans mon souvenir. Ce qui est, d’une certaine façon, rassurant. La brune m’ouvre la porte d’une chambre, et après quelques brèves indications, auxquelles je réponds d’un simple « Merci », elle me laisse à ma solitude. Machinalement, je vais m’asseoir sur le lit, pour enfin me poser après mon périple.
Tout s’est passé trop vite, et c’est la première fois que je prends vraiment le temps de réfléchir à ma situation. La bonne nouvelle, c’est que je dormirais au chaud ce soir, et en terrain connu, pour une fois. La mauvaise nouvelle, si on peut le dire ainsi, c’est que je vais sûrement devoir tout expliquer à Neela. Rien que d’y penser, je sens une vague de panique faire son chemin dans mon esprit, mais je la calme à coup de grandes respirations. Pour l’instant, il faut surtout que je me détende, et pour cela, je me dirige vers la salle de bain. Le miroir me renvoie le reflet d’un visage fatigué, et cerné. Voilà un premier objectif atteignable assez facilement : arranger cela.
Quelques minutes plus tard, je ressors de ma chambre, douchée, changée, et l’esprit un peu plus clair. Je redescends au salon, où Neela m’attend avec un en-cas, exactement comme elle l’avait annoncé. Je lui lance un sourire, avant de m’installer sur le canapé. Mon regard accroche l’écran de la télé, et je suis prise de nostalgie en reconnaissant les personnages. « Waouh, je crois que je n’ai jamais fini cette série. » Si on s’attarde sur sa date de diffusion, j’imagine qu’on devrait vite comprendre pourquoi. Mais peu importe, je doute que Neela ait envie d’une soirée télé. Même si elle m’a laissé le choix, je ne peux pas décemment la laisser sans quelques réponses. Pour me donner du courage, je vais attraper un gressin, que j’inspecte pendant une seconde avant de croquer dedans.
« J’imagine que tu as des questions ? Je ne sais même pas ce qu’ils vous ont... ce qu’il s’est passé, depuis ce jour-là. » Depuis le temps que j’attends ce moment, on pourrait s’attendre à ce que j’ai préparé un meilleur discours. Mais il semblerait que lui aussi soit resté dans l’avion. « J’imagine que je peux commencer par m’excuser, déjà. »
C’est la moindre des choses. Et la plus facile aussi, surtout au vu de la réaction de la brune, plutôt positive jusqu’à maintenant. Quelque chose me dit qu’un simple mot d’excuse sera loin d’être suffisant pour d’autres.
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MessageSujet: Re: when was i last home ? ⁖ neela (#)   when was i last home ? ⁖ neela EmptyJeu 2 Déc - 17:23



Elle apparaît enfin en haut de l’escalier. Je dois avouer que son apparence me fait un peu moins peur à présent, avec son air fatigué et inquiet, ça a été un choc de la trouver sur mon palier. Petit à petit, mon esprit s'habitue à son retour et je suppose que ça ira de mieux en mieux avec le temps. Après tout, on a pas souvent l’occasion de voir ressusciter une morte ? Cette histoire est tellement extraordinaire, peut-être devrais- je la vendre à un scénariste pour un film ?
— Viens. Cette série est la meilleure de tous les temps, si un jour tu as le temps, regarde la fin elle est démente. Lui dis-je en tapotant la place sur le canapé près de moi pour regarder ma série préférée toutes les deux.
When was i last home ?
Mon regard se plonge dans le sien pour tenter de rassurer son malaise. Bien sûr que j'ai des millions de questions. Comment ? Pourquoi ? Mais je veux aussi et surtout qu’elle ne se sente obligée de rien, je ne suis ni là pour la juger, ni pour lui dire ce qu’elle a à faire.
— Surtout pas. Tu ne me dois rien. Tu auras déjà bien assez d'excuses à donner avec ta famille et tes proches. Tu les as contacté ou pas encore ? Aussi longtemps que tu le souhaites, tu es la bienvenue chez moi.
Un sourire rassurant aux lèvres, ces paroles viennent du fond de mon cœur. Laurel a toujours été ma petite préférée chez WPS et qu’elle m’accorde cette confiance de venir frapper à ma porte pour dévoiler son retour me touche beaucoup. Cela a dû être une épreuve pour elle et je veux tout faire pour l’aider à retrouver de l’ordre et de la sérénité dans sa vie. J’espère que la période de Noël qui approche donnera à sa famille la force de lui pardonner. Après tout c’est la période où les miracles existent ? Pas seulement celle des sapins when was i last home ? ⁖ neela 1234783983 , des cadeaux when was i last home ? ⁖ neela 1234783983 et des enfants.
— Tu sais… j’ai fui la Nouvelle-Zélande aussi quand j’étais très jeune. Pas seulement pour ma carrière d’actrice à Broadway. Je n’en parle jamais. C’est mon secret. Si tu veux me raconter ce qui t’es arrivé, je te partagerais moi aussi mon retour ici, comme ça tu verras qu’on n’en meurt pas.
Me remémorer cette période est un arrache cœur, c’est tellement enfouit tout au fond de mes souvenirs. Et si le retour de Laurel était un signe pour moi aussi ? Que dois-je me libérer de ce poids ? En parler ? Avancer ?
— Enfin pour toi c’est déjà fait de toute façon. Plaisantais-je pour masquer mon propre trouble.
Après tout, il va bien falloir rire de cette situation pour s’en sortir. Je pose à nouveau ma main sur son épaule tendrement.
— Est-ce que tu veux un chocolat when was i last home ? ⁖ neela 1234783983 chaud avec moi ? Il fait chaud, mais je ne connais pas de meilleure remède. C’est ce que mon frère me préparait quand j’étais petite pour se faire pardonner de toutes ses railleries quand je finissais toujours par bouder…
Mes frères sont des chieurs sans nom, mais qu’est-ce que je les aime, il me tarde les fêtes pour enfin profiter d’un moment en famille et d’un peu de répit aussi au ranch. Je rêve d’une longue balade à cheval avec ma jument Starlight, j’ai beau être très citadine parfois mes origines, les grands espaces me manquent. Comme d’habitude, j’irais probablement sans Nic.
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MessageSujet: Re: when was i last home ? ⁖ neela (#)   when was i last home ? ⁖ neela EmptyJeu 9 Déc - 14:45

◜ℓ.ℎ◞

when was i last home ?⊱ neela & laurel ⊰neela
Je ne sais pas à quoi je m’attendais en venant sonner chez Neela, mais l’accueil qu’elle me réserve est au-delà de mes espérances. Ceci dit, je pense que nous essayons toutes les deux de trouver un semblant de rationalité à cette situation, comme peut en témoigner mon commentaire sur la série diffusée à la télé. Quand elle me répond, j’ai presque l’impression d’avoir une discussion normale avec une vieille amie, comme si que je ne venais pas de réapparaître d’entre les morts, sur son palier, quelques minutes auparavant. Mais c’est finalement moi qui crève l’abcès, et qui aborde le sujet qui « fâche », plus ou moins. Neela me rassure, et me rappelle que ce n’est pas à elle que je dois des excuses. Et elle me parle de mes proches. Si je les ai déjà contactés ? Je secoue la tête négativement, tout en baissant les yeux, embarrassée par la honte. J’aurais voulu avoir assez de courage pour cela, mais si je suis ici ce soir, c’est bien parce qu’aucun de mes proches ne sait que je suis revenue. Au lieu de cela, je suis venue sonner chez la brune, presque sur un coup de tête. Et visiblement, j’ai bien fait.
Neela m’a toujours inspiré confiance, bien avant ma disparition. Si nous avons rejoint les rangs de WPS presque en même temps, elle possédait cette expérience et cette force de caractère dont je manquais. Et j’imagine que, un peu comme à l’époque, j’ai choisi de me réfugier sous son aile bienveillante. Avec le recul, j’aurais sans doute dû le faire plus souvent, ça nous aurait évité toute cette situation.
Le regard baissé vers mes mains, je relève les yeux lorsque la jeune femme reprend la parole. Et ce qu’elle me dit a le don d’attiser ma curiosité. En effet, je savais qu’elle avait quitté la Nouvelle-Zélande lorsqu’elle était jeune, et qu’elle avait eu une courte carrière à Broadway. Mais à aucun moment, dans son histoire, il n’a été question ni de « fuite », ni de secret quelconque. Cette révélation-ci est tout à fait nouvelle, mais elle m’encourage. Je réponds à sa proposition d’un petit hochement de tête, arborant même une petite grimace à sa dernière remarque.
« Oui enfin, à peine... Pour l’instant, il n’y a que toi et le chauffeur de taxi qui êtes au courant. » Et encore, lui ne doit pas se douter de grand-chose, puisque je ne suis pas entrée dans les détails et que j’ai très vite mis fin à son interrogatoire. « D’ailleurs, je ne sais pas encore si le plus difficile est de mourir, ou de revenir à la vie. »
Visiblement, je suis suffisamment à l’aise pour déjà plaisanter sur le sujet. Enfin, un peu d’ironie n’a jamais tué personne, et c’est l’un de mes mécanismes de défense favoris. Mais ça ne change rien au fait que, maintenant, c’est à moi de me confier, de lui raconter l’histoire depuis le début. Cette histoire digne d’un scénario de film - c’est d’ailleurs ce qui l’a inspirée dès le départ ; si ça, ce n’est pas ironique... Neela me permet de gagner un peu de temps en proposant un chocolat chaud.
« Oh, pourquoi pas ! Ça fait une éternité que je n’en ai pas bu. Et crois moi, il ne fait pas si chaud que ça. »
Finalement, voilà une très bonne transition pour commencer à lui fournir quelques détails sur ma vie depuis trois ans. Avant de quitter Wellington, j’étais persuadée que je ne pourrais pas avoir plus chaud que durant les mois de décembre et janvier. Mais depuis, j’ai découvert le climat étouffant de Jaipur et ses environs. Un véritable four.
« Plus je me repasse les événements d’il y a trois ans, et plus ils me paraissent... lointains. Comme dans une autre vie. » Alors que je commence à parler, mon regard se perd dans le vide. Par tous les moyens, j’essaie de donner du sens à tout cela, mais même après toutes ces années, c’est difficile. « C’était une époque folle, et il s’est passé tellement de choses, en si peu de temps... Je n’ai rien vu venir, et clairement, je n’ai pas compris ce qui m’est tombé dessus. Pas avant qu’il ne soit trop tard... »
Mon discours manque sûrement de cohérence, et il doit être difficile à suivre. Je dois probablement lui apporter plus de questions que de réponses. Pourtant, je continue.
« Du jour au lendemain, j’ai dû partir... Changer de vie, changer d’identité. Aller m’exiler dans une ville, un pays dont je ne connaissais rien... C’était effrayant. »
Mon récit part dans tous les sens. Pire, ça a l’air d’être une histoire sortie tout droit de mon imagination, et je hausse les épaules en rigolant.
« Ça ressemble à un scénario de film, je sais... Je pourrais probablement le vendre à un scénariste, un jour. »
Et peut-être même que je pourrais travailler sur ce même film, si je récupère mon poste aux studios. Mais malgré la légèreté dont je semble faire preuve, il n’en reste pas moins que toute cette histoire m’a traumatisée, sûrement plus que je pourrais moi-même l’admettre.
« Fuir a été la décision la plus dure que j’ai eu à prendre dans ma vie... »
Aussitôt, mon visage se pare d’un voile de tristesse. Ça doit être la première fois que je l’admets ainsi, à voix haute. Et je finis par aller croiser le regard Neela, sans doute en quête d’un peu de réconfort.


Dernière édition par Laurel Herrman le Dim 23 Jan - 22:18, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: when was i last home ? ⁖ neela (#)   when was i last home ? ⁖ neela EmptyLun 10 Jan - 19:46



C’est difficile de voir Laurel dans un tel état de désarroi, sa voix tremble à chaque révélation et même ma petite blague n’arrive pas à lui arracher un sourire. Pourtant je fais tout, dans mon regard, dans mes gestes, dans ma présence pour l'apaiser. J’espère vraiment qu’elle se sentira bien chez moi et que rester ici quelques jours lui permettra de prendre un nouveau départ. Elle acquiesce pour le chocolat chaud et je passe à nouveau derrière le comptoir du bar pour nous préparer ça.
— Alors c’est parti !
When was i last home ?

La cuisine dispose d’une machine basista professionnelle qui est juste géniale, et en deux temps trois mouvements, deux tasses d’un super chocolat chaud sont prêtes, avec une mousse sur le dessus tellement épaisse qu’on croirait de la chantilly. Je lui tends un des mugs en me rasseyant près d’elle sur le canapé. Sa dernière réplique, tellement triste, me fend le cœur et il est hors de question pour moi de la laisser penser ça. Elle ne m’a pas raconté les détails, mais elle n’est pas la fautive, la vie ne fait pas de cadeau parfois, c'est tout.
— Tu sais, j’ai toujours pensé au contraire que fuir pour moi avait été la décision la plus facile.  C’est revenir, affronter qui est dur. Et tu as déjà fait le plus dur chemin. Prendre ta décision, revenir ici. Le reste viendra naturellement, je te le promet.
Cette discussion me replonge vingt-cinq ans en arrière. Je me revois débarquer à Los Angeles, mes valises sous le bras chez les Johnson. J’étais censée être leur jeune fille au pair, sauf qu'au final enceinte de cinq mois, c’est plutôt eux qui m’ont prise sous leur aile. Je ne les remercierai jamais assez pour leur ouverture d’esprit et le soutien dans cette épreuve dont ils ont fait preuve. Ensuite, les études, la Julliard, Broadway, la rencontre avec mon fiancé, tout s’est enchaîné pour ne plus y penser. Un peu comme… un pilotage automatique. Il a fallu l’adversité pour me faire affronter mon passé.
— Au final c’est ma famille, mes proches qui m’ont fait comprendre qu’ils avaient besoin de moi.
C’est à la mort de mon père que j’ai décidé de rentrer en Nouvelle-Zélande, chez moi. Dès les premières semaines, de retour dans le ranch familial, j’ai su que plus rien ne serait plus pareil. Je n’ai plus été capable de repartir.
— Quitte à y sacrifier un peu la vie que je m’étais reconstruite.
Mon Fiancé, notre relation a fait les frais de cette décision. Si notre histoire est au point mort ces derniers mois particulièrement, c’est à cause de mon déménagement ici. Pourtant si c’était à refaire, je ne changerais rien.
— Mais je ne regrette absolument rien. C’est la meilleure décision que j’ai jamais prise. Tu veux m'expliquer les raisons qui t’ont finalement décidée à revenir à la maison ?
Après tout, j'aide mes acteurs à relire leur texte avant un casting. Laurel a probablement besoin de poser ses mots pour que cela soit plus facile après avec ses proches. J’imagine que son esprit doit tourner en boucle, avec l'appréhension de les affronter.


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MessageSujet: Re: when was i last home ? ⁖ neela (#)   when was i last home ? ⁖ neela EmptyMar 25 Jan - 12:52

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when was i last home ?⊱ neela & laurel ⊰neela
Mon chocolat chaud entre les mains, je commence déjà à me sentir mieux. Finalement, peut-être que tout ce dont j’avais besoin après tout ce temps, c’était de ce sentiment de ‘normalité’ que m’offre Neela. Son accueil, à l’instar de cette boisson chaude, me fait l’effet d’une étreinte chaleureuse après une longue journée dans le froid. Elle évoque sa fuite, puis son retour, comme étant des décisions respectivement facile et difficile. Tout le contraire de moi, en fait. Quoique, je ne sais pas si je pourrais dire que ma décision de revenir a été si naturelle que ça... Mais j’ai envie de la croire, j’en ai besoin surtout. ‘Le reste viendra naturellement.’ Si seulement.
Tout en l’écoutant, je viens plonger mon regard dans la mousse de mon chocolat. Ce n’est pas du tout la même chose, j’ai presque envie de dire que ce n’est pas comparable. Ce qu’elle a vécu, et ce que moi, j’ai vécu. Mais ne serait-ce pas un peu ingrat de ma part de penser comme ça ? Tout comme moi, elle a été arrachée à sa famille, et a dû prendre la décision d’y revenir malgré tout. Peu importent les raisons, finalement. Et peu importent les sacrifices aussi. Elle parle de la vie qu’elle a construite, et moi, je me demande encore si ce que j’avais pouvait s’apparenter à une vie. Enfin.. j’ai bien l’impression d’avoir ‘sacrifié’ quelque chose, quoi qu’il en soit. Je ne sais juste pas encore si ça valait le coup, ou pas.
Elle finit par me demander les raisons de mon retour, et je lui adresse un regard lourd de sens. C’est pourtant une question simple, mais je ne sais pas comment y répondre sans devoir raconter toute l’histoire. Alors, je vais au plus simple. « Je suis revenue parce que je pouvais le faire, tout simplement. Ce n’était pas possible avant, mais maintenant, c’est sans danger. » Je n’ai pas envie d’entrer dans les détails, pas pour l’instant. Alors si elle ne me les demande pas, je préfère rester vague. Repousser encore un peu le moment où je vais devoir me replonger dans toute cette folie. « J’espère que tu as raison, et qu’ils comprendront. Mais je pense que le plus dur à encaisser pour mes proches, ce sera le mensonge, surtout. » Je ne doute pas qu’ils croiront à mon histoire, même s’il faudra sans doute un peu de temps. Mais le fait que je leur ai menti, en les regardant droit dans les yeux pour certains, juste avant mon départ.. Ça, il y a peu de chances qu’ils me le pardonnent en un claquement de doigts. Je les connais beaucoup trop bien pour ça.
Enfin, j’aurais sûrement tout le temps d’y repenser, et de m’inquiéter de leur réaction, durant les prochains jours. Pour l’instant, je préfère revenir à l’histoire de Neela, dont elle semble plus facilement prête à parler. « Tu avais quel âge quand tu es partie ? Je sais que tu étais assez jeune, vu ton parcours, mais je ne savais pas que ç’avait été une décision douloureuse... Ou que tu avais eu besoin de fuir quelque chose. » Je vais boire une gorgée de ma boisson, prête à écouter son récit, si elle se décide à m'en faire un.


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