just wanna be with you | ft Tian

tenue — Tu étais arrivé plus tard que prévu. Le travail n'avait pas fini à l'heure, et tu étais encore allé voir ta mère. Elle n'avait cessé de te dire qu'elle ne te voyait pas assez. Tu étais alors allé la voir pour la rassurer et lui montrer que t'étais encore en vie, que t'allais bien. Aussi bien que tu puisses l'être dernièrement, en tout cas. Le fantôme de Maddie te hantait toujours, plombant tes journées, effrayant tes nuits. Mais tu arrivais à l'oublier, parfois. A t'oublier. A respirer. Ca faisait un bien fou.. Un bien que t'étais pas sûr de mériter, la culpabilité te rongeant bien vite après. En voyant le sourire de ta mère, tu t'étais rendu compte qu'elle t'avait manqué. Tu t'étais rendu compte que tu avais loupé beaucoup de moments avec elle, avec ton père, ton frère ou ta sœur. Que tu avais loupé pas mal de choses à cause de Maddie. Était-ce mal, alors, de dire que tu vivais mieux sans elle ? Ton cœur te disait que non mais ton esprit... ton esprit te hurlait que t'étais horrible. Le pire des monstres. Heureux dans un malheur pareil. Heureux après avoir perdu sa petite-amie. T'étais horrible, tout de même. Vérifiant le nom sur la bâtisse, tu entras, les prunelles cherchant la petite troupe qui t'attendait, le visage tournant et tournant avant de les retrouver dans un coin. Une esquisse discrète vint se poser sur ta bouche alors que tu t'avançais vers eux, les pommettes un peu rosies, gêné d'arriver plus tard que prévu. Et l'excuse mourut contre tes lèvres, tes pupilles se posant directement sur cette silhouette que tu connaissais tant : Tian. Le coin de tes lèvres se souleva un peu plus et, après avoir salué brièvement plus ou moins tout le monde, tu vins t'installer à ses côtés. « Bonsoir », déclaras-tu lentement, riant discrètement. « Je savais pas que tu serais là ce soir », avouas-tu, clignant un peu des paupières dans un air soucieux. T'avais dû louper l'information. Mais ça rendait déjà ta soirée bien meilleure. « Tu vas bien depuis... », tu levas un peu les prunelles, faisant mine de calculer. « … quelques heures ? », tu ris un peu plus bruyamment cette fois, te souvenant parfaitement de vos messages échangés. Ils avaient été nombreux, les messages, ces derniers temps. Pour ton plus grand soulagement. « J'ai loupé quelque chose d'intéressant ? », demandas-tu, les prunelles contemplant rapidement les autres autour de vous. Tu déclaras d'ailleurs à l'un d'eux que tu prendrais un soda, déclinant l'alcool qu'il te proposait. Il partit te chercher ta boisson, d'humeur généreuse. T'avais définitivement loupé un truc. Tu ris faiblement pour toi-même, tes phalanges masquant ton amusement, tes pupilles remontant directement vers Tian, pétillant, tes pommettes rebondies rosissant. « Qu'est-ce que tu me racontes de beau alors ? », le questionnas-tu, l'esquisse fine et douce, le regard illuminé – il pourrait te parler de tout et n'importe quoi que tu écouterai avec attention.

tenue — Fini le travail, fini le sport, ton esprit rêvait que d'une chose après ta douche: ton lit. Et ce malgré les sms qui continuaient de dessiner un sourire sur tes lèvres. Les semaines chargées, l'envie de rentrer chez soi de se reposer. Un programme tout tracé que tu allais exécuter dans les moindres détails alors que tu sortais de cette douche brûlante, laissant ta peau rouge. La suite était toute tracée tandis que tu t'installais dans ton lit prêt à profiter d'une soirée cosy. Non sans que ton portable ne sonne. L'invitation était là. Elle était sympa mais ne t'intéressait pas, tu allais décliner avant d'entendre tous les participants, dont un nom te fit te redresser. " J'arrive, vous êtes où ? " Et malgré la fatigue te voilà à te préparer, comme pour aller à ce rendez vous abandonné depuis trop longtemps. Comme si ce soir se jouait tout. Tu t'étonnais toi même à prendre autant de temps pour parfaire chaque détail, aspergeant tes poignets de parfum avant de partir.
Sur la route tu souriais comme un idiot à laisser la surprise. Rêvant de voir sa réaction tu préférais ne pas répondre aux derniers sms laissant la magie de la surprise opérée. Tandis que tu arrivais, ton regard balayant la salle. Tes pas te menèrent vers la petite bande joyeuse, les saluant tous un par un en remarquant le manque d'un certain Casey. C'était pas ce pour quoi tu avais signé. Un retard. Il était en retard ? Tu pouvais attendre, prenant alors ton premier cocktail de la soirée. Tout ça en attendant son arrivée. Qui fut remarquée et remarquable tandis que tu levais les yeux sur lui, un sourire franc aux lèvres. " Bonsoir. " Dis tu dans un rire également. " Ils m'ont prévenu à la dernière minute. Surprise. " C'était dérangeant? Que tu sois là ? Pourtant son sourire disait le contraire, faisant agrandir le tien tandis que ton bras s'étendait derrière son dos. " Hmm je suis fatigué.. et toi? " Une petite moue enfantine aux lèvres et tu prenais une nouvelle gorgée attendant sa réponse. "Pas vraiment, tout le monde racontait un peu sa vie. Oh lui..Sam. il a une copine. " Que tu désignais du bout du verre. Petit veinard il s'en vantait partout. Ton regard tournant de nouveau vers Casey tu l'observais un instant, les lèvres toujours étirées en un sourire, ta main libre, elle, se perdant dans ses cheveux. "Hm.. depuis le sms.. pas grand chose. J'ai pris une douche.. et je suis venu. Et toi alors? Que nous vaut ce retard? " allais tu avouer que tu venais pour lui? Peut être pas. Son verre arriva et tu le laissas le récupérer, ta main venant caresser doucement son dos dans un geste naturel. " Moi aussi, pour deux s'il te plait. Tiens. " Dis tu en tendant un billet, employant clairement et honnêtement vos amis pour aller chercher de quoi grignoter.

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tenue — Une soirée pour décompresser. C'était ce qu'on t'avait dit, aussi. Pour oublier la dureté de ton travail. Pour oublier les choses horribles que tu devais voir – et attendre. Et tu l'avouais, ce n'était pas évident tous les jours. Mais tu aimais ça. Te lever en ayant un but. Quelque chose à faire de ta journée, des gens à aider. Et tu aidais, encore et encore. Tu soignais, encore et encore. Tu écoutais, conseillais, pansais. Parfois tu ne guérissais pas vraiment les plaies. Parfois écouter suffisait. Être présent suffisait. Plus tu aidais les gens, moins tu voulais t'arrêter. Les voir aller mieux et sourire était grandement satisfaisant. Plus tu aidais les gens, plus tu aurais voulu qu'on t'aide, aussi. Alors tu prenais bien soin de toujours bien tout entendre, bien tout écouter. Tu prenais soin de bien dire qu'on pouvait tout te dire. Même si tu savais à quel point ce n'était jamais assez. Plus tu aidais les gens, plus tu espérais t'aider, aussi. Sauf que ça ne marchait pas. Ca n'avait jamais fonctionné ainsi. Tu te donnais dans ton boulot en espérant oublier tes peines mais tes peines se rappelaient toujours à toi. Sur une intervention ou un mot. Sur un son ou une image. Elles revenaient toujours te faire mal, te piquer. Comme pour te rappeler que t'avais pas le droit d'oublier.
Le nez faiblement froncé, tu ris quelque peu, secouant le visage. « Bonne surprise », commentas-tu. La soirée prenait une allure plus douce. Comme si en étant là, Tian avait réussi à illuminer la pièce. Ton intérêt était décuplé, maintenant, mais surtout concentré sur Tian, la curiosité dans les pupilles. T'étais content qu'il soit là. Soulagé, même. « Ca va », tu bougeas un peu les épaules, le sourire fin. « Si tu étais fatigué, pourquoi tu n'es pas resté chez toi ? Il faut te reposer, c'est important », le sermonnas-tu doucement bien que l'effet était moindre, ton regard trop tendre. « Oh », soufflas-tu simplement, le regard tournant vers Sam, la frimousse s'étirant quelque peu, content pour lui. Ton attention fut de nouveau prise par Tian, le coin de tes lèvres se haussant dans une esquisse rassurée, ton cœur tambourinant à la sensation de ses doigts dans tes cheveux. Tu plissas le nez, amusé. « Le travail s'est terminé un peu plus tard que prévu, et j'ai dû aller voir ma mère », expliquas-tu lentement, remerciant ton ami en récupérant ton verre, collant ton dos contre cette main qui te détendait. Tu observas curieusement Tian avant de jeter un regard vers votre ami et de rire. « Il sera notre serveur pour la soirée, c'est ça ? », demandas-tu dans un rire, prenant une gorgée de ta boisson, observant les personnes présentes, observant Tian à nouveau. « Ma mère m'a dit que Paige a beaucoup parlé de toi », lui confias-tu quelque peu, la frimousse satisfaite, le regard brillant. « Elles ont voulu faire un gâteau ensemble et ma mère a arrêté de compter combien de fois elle a entendu ton prénom », tu ris discrètement, imaginant bien la scène. « Je pense que tu lui manques », susurras-tu, le nez plissé, amusé mais attendri. Ta mère voulait le rencontrer, ce « fameux Tian ». Ta paume venant tenir ton menton, tes prunelles allaient et venaient entre les différentes personnes présentes, écoutant sans trop écouter, participant sans vraiment le faire. Tu ne parlais pas, te contentant de hocher le visage ou sourire – ou rire. Inconsciemment, les doigts de ta main libre allèrent vers ceux de Tian, tes phalanges jouant avec les siennes alors que ton regard restait levé vers les autres, se détournant parfois pour observer Tian. « Ils ont énormément de choses à dire », que tu commentas discrètement, amusé, en parlant de vos ami.e.s qui parlaient énormément, tes doigts toujours contre les siens.

tenue — Tout semblait être réuni pour passer une bonne soirée. Des copains qui se connaissaient plus ou moins. Des boissons, un peu de musique, une pincée d'excitation et le décor était planté. Les jours n'étaient pas particulièrement stressant comparé à ceux de l'ambulancier mais tu savais que le travail venait à peser, à prendre une grande place dans ta vie. Cette recette inaboutie qu'il faudra voir et revoir une dizaine de fois avant de la présenter, avant que les gens puissent la goûter, des échecs suivis par quelques réussites. Ce n'était pas aussi simple que répéter des mouvements toujours similaires. Ce n'était pas aussi facile que les gens voulaient le croire. Même si tu étais loin d'être à plaindre. Et pourtant tu rêvais de te reposer, de détendre ton esprit qui ne cessait de ressasser différentes situations. Allant de ce message reçu à la venue de ton frère quelques jours auparavant.
Tout ça pour l'oublier face à son regard. Cela ne faisait qu'une minute qu'il était arrivé et pourtant ton sourire avait immédiatement changé. "Ravi qu'elle te plaise. " Tu pouvais au moins te vanter de savoir faire de bonnes surprises. Cherchant à avoir l'humeur de ton invité préféré tandis que tu lui avais parlé quelques heures auparavant. Voilà où vous en étiez, pour une soirée comme celle ci, plus curieux et intéressé encore. Voilà où tu voulais aller tandis que tes yeux fixaient un instant ses lèvres. " J'allais passer ma soirée à rien faire dans mon lit mais on m'a dit que tu venais. " Honnête, tel était ton trait de caractère le plus surprenant et sûrement le plus déstabilisant également. Mais tu aimais le voir rougir, sentir tes doigts glisser dans ses cheveux ou sur sa peau, la curiosité brulant toujours tes entrailles. S'il regardait ailleurs, ton regard lui ne pouvait se détourner de lui jusqu'à se plonger de nouveau dans ses iris. "Ah. Et ta mère va bien? " Tu ne la connaissais aucunement, mais tu supposais leurs liens bien proche lorsqu'il t'en parlait. Ton regard se détourna pourtant en étendant parler de nourriture, engageant alors ton ami avec un rire qui t'était bien propre. "Ohh il y allait autant se rendre utile pour trois personnes. " Une complainte venant de ton ami qui avait commencé à partir et tu riais amusé. "Je te paie un verre ! " Lançais tu pour te faire pardonner. Une nouvelle gorgée prise et tu te redressais quelque peu. " Ah oui ? Ohh je suis si populaire que ça ? " C'était plaisant de savoir que tu avais marqué l'esprit de la petite. Adorable et pleine de confiance. "Ohhh c'est bon je suis associé aux gâteaux, regarde dans le dictionnaire y a ma tête à côté. " Et pour une image plus parlante tu le regardais en souriant, penchant légèrement la tête pour mimer une photo.. bien étrange. "Moh on a qu'à organiser une sortie avec Paige et Noah. " Quand il aurait le temps. Mais pour ce soir vous alliez profiter, finissant alors ton premier verre et remerciant ton ami qui ramenait alors de quoi grignoter. "Sers toi j'ai pris pour nous deux. " Et tu ne te fis pas prier pour prendre une frite avant d'en donner une à Casey. La conversation allait bon train et tu participais comme toujours, comme l'enfant turbulent que tu étais sans oublier la présence de Casey qui te faisait perdre une main dans la sienne. " La vie peut être passionnante ! " Riant doucement tu serrais doucement ses doigts venant te pencher un peu vers lui. " Toi par contre tu ne parles pas beaucoup. Ca va ? " Tu le savais plus timide, mais tu voulais t'en assurer, décalant une de ses mèches de cheveux pour dégager son visage. "Ce soir je te raccompagne ? " Non pas que tu voulais partir de suite mais comme pour t'assurer qu'il ne parte pas sans toi, tu préférais préciser. Ton visage se tournant rapidement vers tes amis qui vous prévenaient de leur éclipse rapide. "Ok ok on bouge pas. "Les rassurais tu rapidement. Ce n'était pas que tu ne prenais pas attention aux autres, mais Casey semblait le seul à capter toute ton attention. " Tu veux boire manger autre chose ? "

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tenue — « Beaucoup », susurras-tu doucement, tes yeux le montrant tout comme ce sourire que tu avais, ou encore cette fine chaleur qui te brûlait les joues, le cœur. Ton âme aussi. Comme si on t'accordait un pardon qui ne durera que le temps de la soirée mais justement, tu voulais en profiter. Une douce chaleur apaisante comme tu n'en avais plus connu depuis longtemps. C'était ce que Tian t'apportait, le bien que sa présence te faisait. Comme s'il parvenait à éloigner démons et craintes rien qu'avec quelques mots, son regard et un sourire. Comme s'il arrivait à bâtir un mur entre toi et le reste. Comme si, grâce à lui, plus rien ne pouvait te toucher. Bien sûr que les ombres étaient là et elles dansaient, se déplaçant dans les coins, prêtes à te bondir dessus au moindre faux pas. Tu les sentais titiller ton cœur sans jamais le piquer. « Ah ? », tes joues rosissaient, ses paroles chantant à tes oreilles. « Donc c'est à cause de moi que tu ne dors pas ? C'est ce que tu veux dire ? », lui demandas-tu, le visage penché, faussement boudeur et déçu – et triste. Avant de rire encore une fois. Bien que l'idée ne disparaissait pas totalement de ton esprit, tes sourcils se fronçant quelque peu. L'avais-tu vraiment empêché de se reposer ? On pouvait presque voir les rouages de ton cerveau qui tournaient dans tes pupilles. Le pensait-il ? Disait-il ça pour te taquiner ? Te faire croire que ta présence était primordiale, plus que le repos ? Le pensait-il ? Et toi, le pensais-tu ? Ses doigts dans tes cheveux arrivèrent à mettre sous silence ces quelques pensées, tes prunelles le détaillant dans une frimousse contentée. Si t'étais un chat, tu ronronnerais. Mais t'étais pas un chat donc la seule chose que tu pouvais faire était de sourire. « Elle va bien oui, merci », articulas-tu tendrement en pensant à elle ou ton père. Ou bien ton frère, ta sœur ou les enfants. Tu les aimais bien trop – mais tu ne voulais pas le blesser, lui, te souvenant de ce qu'il t'avait brièvement expliqué avec ses parents, ou son frère. Tu ne connaissais pas tout cependant. Tu secouas le visage, amusé par tout ça, le sourire fin. « Apparemment oui », affirmas-tu, les prunelles à nouveau vers les siennes. Tu clignas des paupières, penaud, le fixant un moment avant de rire, ta main contre tes lèvres pour diminuer le son de ton rire. « Ce serait drôle cela dit », commentas-tu dans un rire, imaginant la page du dictionnaire avec la photo de Tian, l'observant alors qu'il imitait la tête qu'il aurait sur la photo. Tu supposais. Tu plissas le nez, venant lui pinçant rapidement la joue. Tu redressas le visage à sa proposition, grandement intéressé. « C'est vrai ? Tu voudrais ? », demandas-tu, voulant t'en assurer, l'espoir dans les pupilles, dans la voix – dans le cœur. Paige et Noah comptaient énormément pour toi alors... te dire que tu pouvais passer une journée avec eux, et avec Tian, et que ce dernier était pour... c'était presque un rêve non ? « Merci», tu pris la frite qu'il te tendait, mangeant tranquillement, tes doigts jouant avec les siens, tes yeux rivés sur les autres, écoutant, souriant, riant mais restant discret. « J'ai cru comprendre », soufflas-tu. La tienne ne l'était pas. Pas autant du moins. T'avais pas grand chose à raconter à part tes interventions et t'étais pas sûr que ça passionne les foules. « Oui, ça va », tu penchas un peu le visage, le sourire doux. « J'ai pas grand chose à dire, c'est tout », tu haussas un peu les épaules, l'air un peu gêné – te rappelant que t'étais ennuyant, comme type. Maddie te le disait tout le temps, ton sourire flancha faiblement, tes pensées bien vite accaparées par Tian. Tes joues rougissant subitement, tu mimas un petit air embarrassé bien que contenté, le coin de tes lèvres se levant. « Avec plaisir », murmuras-tu, tes prunelles se décalant pour regarder les autres, secouant simplement le visage en guise d'approbation. « Non ça va pour le moment merci », lui assuras-tu, les iris retournant vers lui. Tu l'observas en silence, détaillant son visage, son expression, te perdant un instant dans ses prunelles. T'avais l'impression qu'ils brillaient un peu plus dans ce coin de la salle et cela semblait capter toute ton attention. « Tu me dis si tu es fatigué, hein ? On rentrera », chuchotas-tu lentement, son visage paraissant un peu plus près à présent, tes yeux se perdant dans les siens, déviant un instant sur ses lèvres avant de remonter, le rouge naissant sur tes pommettes. La curiosité, n'est-ce pas ? Tu te pinças inconsciemment les lèvres, le souffle contenu, les questions filant, le temps s'écoulant, te rapprochant et... « Il s'est cassé la gueule dans les toilettes », qu'on dit derrière toi, une main se posant sur ton épaule sans prévenir. Tu te tournas soudainement, les yeux écarquillés, un rouge affreux collé au visage, comme un gosse qui venait d'être pris en flagrant délit, un « Hein ??? » frôlant ta bouche, le cœur cognant bien trop fortement – non, c'était faux, t'avais pas louché sur ses lèvres. « Les toilettes ont cassé qui ? », par contre, oui, t'avais pas tout compris.

tenue —  Apparemment ton idée de surprise faisait effet. Loin de t'en déplaire tu aimais voir ses joues rougir malgré l'obscurité et la lumière particulière du bar. Tu aimais également le voir sourire. Un but simple mais qui t'importait, qui te donnait envie de continuer, de plus. Dans toute l'honnêteté que tu possédais tu osais donc dire la réelle raison de ta venue. Ce pourquoi actuellement tu étais apprêté, en chemise dans un bar plutôt que dans ton lit en caleçon. Pour lui. Tu n'imaginais alors pas si tu combinais cette raison à ta soirée tranquille de base: une image que tu ne pouvais enlever de ta tête. Mais il y avait plus urgent, répondre à cette diffamation. "Si on était pas dans le contexte... on pourrait croire à des choses tu sais ? " Le sourire revint, plus amusé, plus taquin alors que tu venais pincer doucement sa joue. "Je dis que je te préfère toi au sommeil mais je vais quand même me reposer ce soir donc c'est pas comme si t'étais coupable de quelque chose. " Et puis soyons clair que si la fatigue était trop grande, tu n'aurais pas pu levé tes fesses de ce moelleux matelas. "Mais .. tu peux toujours venir tester mon matelas j'en ai acheté un nouveau et il est parfait pour se reposer. Comme ça je dors et je suis avec toi. Idée de génie non? " Le pire ? Tu ne pensais même pas à mal. Toute autre personne aurait vu plus loin, plus ... intime. Hors tu ne proposais qu'un repos mérité. C'était juste une proposition. Pendant ce temps tu profitais de quelques gestes qui semblaient vous apaiser tous deux. " Tant mieux. Tu vois souvent ta famille non? C'est bien ça. " Certes la tienne n'était pas un exemple, mais tu préférais entendre de belles histoires que la redondance d'une hypocrisie maladive. tu préférais les rires que tu avais entendu ce jour là, les regards passionnés, l'amusement de Casey qui devait imaginer cette pauvre page de dictionnaire. Qui utilisait encore un dictionnaire d'ailleurs ? "Un chef d'oeuvre! " Ou pas. Son geste sembla te déstabiliser un peu souriant doucement prêt à amorcer un autre pas vers lui. "Bien sûr. Tu me diras quand tu peux. Je te dirai si j'ai des jours pris. Après je bosse le matin. " Mais tu avais souvent tes après midi de libre. D'ailleurs heureusement que cette sortie tombait en week-end. Pour le moment tu profitais du moment présent grignotant, buvant et partageant quelques gestes affectifs avec celui que tu avais appris à connaître. " Tu n'oses pas dire grand chose. Rien qu'avec ton métier tu pourrais tenir une semaine de soirée. Mais t'en fais spas.. tu as le droit de ne rien dire aussi. Ecouter c'est bien. " Tu pouvais juger tranquillement la vie des autres sans exposer la tienne. Une sorte de technique Ninja en fait. Ou pas. " Je me mets au soda alors. " Fini l'alcool tu devais être impeccable pour conduire. un acte responsable pour des gens responsables. t'assurant qu'il ne manquait de rien. Te perdant lentement dans ses iris. "Hm toi aussi.. " C'était grave de ne pas vouloir rentrer? De vouloir se perdre ainsi dans son regard tandis que ton corps se rapprochait instinctivement? De sentir ton souffle s'accéléré légèrement, ta peau s'enflammer. Etait-ce grave si tu voulais enfin goûter à cette curiosité ? Celle qui t'avait fait flanché une première fois, une seconde, puis une troisième? Son souffle parvenant à faire frémir ta peau tu sentais, ces petits coups électriques au creux de ton ventre, cette sensation électrisante et intrigante qui venait contrôler tes actions. Tout comme ce sursaut. Un sursaut ? Quel trou du cul pouvait bien se casser la gueule aux toilettes? Pire encore. Quel trou du cul avait pu vous interrompre, lançant ton coeur dans une course folle. Te redressant rapidement tu regardais alors le trou du cul en question. " Qu'il rentre s'il a trop bu.. Il va finir par se blesser. " Faire comme si de rien n'était une technique qui avait fait ses preuves. Pas comme Casey qui perdait ses moyens te faisant alors rire. "Les toilettes ont cassées un de nos camarades. " Expliquais tu à l'ambulancier qui, sûrement, avait perdu ses moyens. Pour toute réponse tu venais passer ton bras derrière son dos, le rapprochant de toi. "C'est presque pareil. Un mec trop bourré pour bien viser. Des toilettes sauvages... même combat. " Tu le taquinais, mais tu avais une frustration énorme qui semblait plomber ton ambiance, te faisant recommencer à manger.

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tenue — Les yeux rivés sur lui, tu clignas doucement des paupières, la bouche finement ouverte, les mots parvenant à ton cerveau mais ton cerveau refusant de les traiter, te faisant hausser les sourcils dans un air perdu. « Quelles choses ? », susurras-tu lentement, cherchant à comprendre, tes prunelles se décalant faiblement. Un léger « Oh » écarta tes lèvres, ton cerveau faisant la connexion, tes joues rougissant instantanément, la chaleur glissant sur ton cou, ta nuque, la pointe de tes oreilles. Tu mimas un petit air gêné bien qu'amusé, tes phalanges masquant quelque peu le bas de ton visage, tes dents mordant ta lèvre pour éviter qu'une esquisse trop grande ne vienne se dessiner sur ta bouche. « Je suis pas sûr que le sens de tes priorités soit bon », articulas-tu, relevant les prunelles vers lui. T'étais pas à préférer au sommeil. T'étais à préférer à … rien. Et tu mimas alors de prendre sa température, sa paume sur son front, avant de rire bruyamment à ses mots suivants, ta tête basculant en arrière. Tu secouas le visage. « T'en manques pas une », commentas-tu, amusé, le regard brillant. « Mais... », repris-tu, le sourire aux lèvres. « Tu as raison, et si c'est ce qu'il te faut pour te reposer, je suis partant », lui assuras-tu doucement, la frimousse tendre, satisfaite. « J'essaie », tu hochas quelque peu le visage. Pour rattraper le temps perdu. Tu essayais. Tu les voyais plus qu'avant. Quand Maddie était encore là. Et comme tu le pensais, Tian arrivait à faire disparaître les pensées négatives en quelques gestes, quelques mots, un autre rire brûlant tes lèvres. « Je t'enverrai un message. Je peux t'envoyer mon planning aussi, ce sera peut-être plus simple ? », proposas-tu, enjoué à l'idée, et ça se voyait à ta frimousse, ton air bienheureux et ton regard brillant en pensant aux enfants, à Tian, à cette journée qui promettait déjà d'être parfaite. « C'est vrai. Mais je ne pense pas que tout le monde a envie d'entendre ça », tu haussas un peu les épaules dans un rire. Ce n'était pas le sujet idéal de conversation. « C'est bien aussi d'écouter », et de regarder, tes prunelles le scrutant, ne parvenant réellement à se détourner. « C'est mieux », tu lui offris un clin d’œil avant de pouffer légèrement. Tu bougeas simplement le visage pour confirmer, gardant le silence, le sourire fin sur la bouche. Gardant tes iris dans les siens, t'y perdant sans te retenir, te demandant bien ce que ça pourrait faire de t'y noyer complètement. Tu te demandais ce que ça pourrait faire si tu laissais ton envie de découvrir parler. Si tu te laissais tenter par la curiosité.
Mais tu ne le découvriras pas aujourd'hui. Encore. Etait-ce un signe ? Ton cœur s'affolait, tes joues s'enflammaient et... tu ne comprenais rien du tout. « Il est blessé ? », demandas-tu, encore perdu. Toujours. « Oh », soufflas-tu. « Oh ?? Comment ? », tu clignas des paupières, penaud, essayant de comprendre mais le cerveau refusait de faire la connexion. Tu te calas contre lui, sa chaleur t'apaisant. « Un peu violent quand même », marmonnas-tu, baissant un peu le visage, les joues encore chaudes, tes doigts se tortillant entre eux sur tes cuisses. Tu déglutis légèrement, embarrassé, essayant de te faire un peu plus petit. Tu restas silencieux, fixant tes mains, tes cuisses, entendant les autres revenir, rire, parler. Pourquoi prenais-tu peur ? Quand on vous interrompait ? Comme si c'était ta faute. Tu redressas doucement ton regard, tes pupilles allant directement retrouver le visage de Tian. Tes iris cherchaient les siennes, demande muette de réconfort, tes dents mordant nerveusement ta lèvre, les autres discutant joyeusement en riant avant de déclarer aller danser. Tu les suivis du regard, déclinant les plusieurs demandes pour aller danser avec eux. « Les toilettes l'ont pas trop cassé tout compte fait », dis-tu doucement, désignant celui qui était tombé du menton. « J'espère que la piste de danse va pas lui faire mal... », murmuras-tu, un peu soucieux de le voir tituber à gauche et à droite. Mais il riait donc tout allait bien. « Tu ne danses pas ? », demandas-tu doucement, le sourire fin, le regard tendre toujours dirigé vers lui. « J'y pense... », commenças-tu, la voix lente, douce, le visage se penchant vers lui, la malice brillant doucement dans tes pupilles, une once d'incertitude s'y mêlant encore. « Mais les gens de ton âge ne sont pas déjà au lit à cette heure-ci normalement ? », le taquinas-tu dans un rire, le nez finement retroussé, ta tête se posant un instant sur son épaule comme pour demander le pardon avant de la redresser, les prunelles plongeant directement dans les siennes, toujours à la recherche de chaleur, de réconfort. De cette étincelle qui brillait dans son regard pour te rassurer – et t'y noyer à nouveau.

tenue —  Cela faisait sûrement parti de son charme, de cette innocence dont tu ne cessais de jouer comme le mauvais caractère dans un film. Et pourtant il ne semblait pas t'en vouloir revenant vers toi à chaque fois, tandis que ton sourire à la fois contrit et amusé venait se dessiner. Et quelques minutes lui suffisaient pour comprendre, assimiler enfin cet esprit détourné qui était le tien. Un rire ronronnant dans la gorge tu venais doucement le prendre dans tes bras pour faire oublier de telles paroles. "Pardon pardon.. je suis vraiment instable. " Le relâchant alors tu l'observais un instant, aimant les couleurs pourpres que sa peau avait pris, laissant même tes doigts venir cette chaleur inhabituelle. "Tu trouves? Moi j'aime bien je trouve mon sens des priorités parfait. " Et concluant puisqu'il était là, alors que la fatigue, elle était toujours au coin de toute façon, que tu dormes de nombreuses heures ou pas. Sa main sur ton front était plus importante que le repos que tu méritais pourtant, c'était peut être la curiosité, mais tu doutais de plus en plus. " Aucune.. jusqu'à ce que tu acceptes. " Un long sourire qui en disait beaucoup mais il ne reculait pas, encore une fois il se rapprochait d'un pas, comme is tout était normal, comme s'il avait ce même souhait. "Oh tu l'as dit j'attends la concrétisation alors ! " Un défi? une parole qu'il devait tenir tandis que tu le pointais du doigt. Hors de question qu'il revienne sur ses mots. Tout comme il gardait parole avec sa famille, tu voulais qu'il essaie avec toi aussi. Quoi? Bonne question. Comme une affirmation ta tête se balançait légèrement d'avant en arrière. " C'est bien de prendre soin de sa famille. Tu as raison. " Il n'avait pas besoin de ton avis de toute façon. Mais tu lui donnais quand même, au cas où. "OH très bonne idée envoie moi ton planning complet je t'enverrai le mien. " Voir ce que l'autre faisait, une intrusion qui en disait long, et qui pourtant n'aidait pas à déterminer quelle était cette attirance entre vous. Ton esprit embrouillé voulant mettre de côté les titres, les idées reçues et tout ce qui pouvait freiner votre avancée. A la place tu lui offrais un sourire, des yeux pétillants sur lui. " Hm.. c'est pas toujours rose. Mais bon. Tu peux parler de tout ce que tu veux. " Sans même dévoiler les anecdotes de l'ambulance, sans même évoquer ce travail prenant, il restait quelqu'un avec une histoire. Tu ignorais simplement tout d'elle. "Ecoutons alors.. " Parce que finalement, même si t'"étais le petit clown de service, tu passais plus de temps à le regarder que parler. Préférant le soda pour lui, hochant la tête ou souriant à ses mimiques. La curiosité n'avait jamais été aussi intense. Aussi proche. Palpable, elle l'était. A portée de mains, de lèvres. Et pourtant elle n'aura jamais été aussi loin.
Poussant ton palpitant à s'accéléré tout en sentant cette frustration qui tordait quelques organes, créant une pression à ta poitrine. Avait on vu plus malheureux comme destin? "C'est vrai ça .. comment ? " Comment pouvait il mettre son nez sur le sol des toilettes ? Ou sur les toilettes? Comment pouvait il faire tant d'histoire maintenant ? Comment osait il ? Le soupire au bord des lèvres tu relâchais progressivement la pression accumulée en sentant Casey contre toi. " Ah des vies violemment tumultueuses. " Peut être que dans d'autres circonstances tu t'en aurais inquiété, pour l'heure tes yeux fixaient simplement les doigts de l'ambulancier s'entremêlés dans un ballet qui trahissait sa gêne. C'était une situation gênante, tu l'avouais. interrompus par des amis, tandis que vous ignorez encore tous deux l'issus de cette attirance. LEs questions viendraient et aucun de vous n'auraient de réponse, intérieure ou à déclarer. Votre histoire privée deviendrait alors publique. Une circonstance qui faisait venir tes doigts contre les siens, apaisant cette énergie qui les torturait doucement. Un regard doux et rassurant au visage. Tu comprenais. Tu comprenais moins cependant comment avait il fait pour t'interrompre et aller danser ce ducon des toilettes. Presque outré d'une telle situation tu soupirais un rire. " Apparemment.. ça en valait bien la peine tiens..Oh il a qu'à l'embrasser la piste il a l'air bien parti. " riais tu doucement sachant pertinemment qu'il était surveillé par tes autres amis. Un soutien que tu ne voulais pas délivré pour le moment. Prêt à répondre à sa question tu le laissas finir, le regard pendu à ses lèvres, qui semblaient vouloir prendre tout leur temps pour répondre. Murmurant à ton oreille pendant que ses yeux te parlaient plus clairement, amusés. Peut être que les mots n'avaient pas été les mêmes dans tes esprits cependant, brisant la surprise pour finir en rire doux. "Ohhh c'est comme ça alors. " Presque outré bis, et tristement atteint tu portais une main à ton coeur. Mais rapidement suivi d'un regard qui voulait en dire long, des mains qui venaient serrer ses bras avec douceur. "On peut faire un concours, de qui tiendra le plus longtemps éveillé. Je suis pas mal pour un papi. " Annonçais tu, joueur, ton nez se retroussant doucement pendant que tu te rapprochais. Comme un aimant ayant trouvé la parfaite attraction, cette main accrochée à son bras se glissa sur son épaule pour atteindre son cou. Un geste que tu ne voyais plus finir frôlant ses lèvres des tiennes. Une sensation électrique et douloureuse te prenant. Douloureuse ? " Ah put. " Ton prénom ainsi crié tu avais eu peine à comprendre qu'on venait de t'envoyer une cuillère sur le crâne pour " venir danser". Tu allais faire un meurtre. "Putain de trou du cul de ... " Ton langage. Si ta respiration se faisant rapide tu prenais une nouvelle énorme inspiration pour expirer doucement. " Ca va pas le faire... " La mâchoire serrée témoignant: ça n'allait pas le faire.

" "

tenue — « J'ai connu pire », articulas-tu, le coin des lèvres s'abaissant avant de se relever dans une esquisse tentée, bancale. Mais Tian arrivait à tout faire disparaître – et l'image de Maddie se faisait moins forte. « Si tu le trouves parfait alors... », soulignas-tu lentement avant de rire discrètement, le nez retroussé et le regard pétillant. Tu secouas le visage, grandement amusé, ton index et ton pouce agrippant tendrement sa joue. Tu ne savais pas comment il faisait, quelle magie il utilisait, pour éteindre les brûlures d'un passé encore trop présent. Tu voudrais qu'il puisse te faire tout oublier mais c'était trop en demander. Responsabilité trop importante, tu ne pouvais la lui poser sur les épaules en espérant qu'il la porte. « J'attends aussi », soufflas-tu. Une douce esquisse se forma sur ta bouche alors que tu hochais le visage. Tu essayais, de prendre soin d'eux. De passer autant de temps que possible avec eux. « Je ferai ça », confirmas-tu. « Pas toujours rose, non. Mais il y a de bonnes choses aussi. De bonnes rencontres », tu souris doucement. Sauf que ce n'était pas intéressant. Maddie n'avait jamais aimé que tu parles du travail à la maison. « Ecoutons », susurras-tu, le nez plissé, tout contre lui. Ecoutant sans écouter. Observant sans observer. Tu te perdais, plus dans son regard quand les mots des autres.
Tu les oubliais presque. Presque – puisqu'ils se rappelaient à toi comme une claque à l'arrière de la tête. Comme un coup contre la poitrine, à en faire trembler le cœur. « J'sais pas. Quand on s'est tournés, il avait le cul par terre », qu'on expliqua dans un haussement d'épaules désinvolte. Tu plissas le nez, un peu perplexe, un peu inquiet – mais surtout très gêné. « Très », commentas-tu simplement, tes phalanges se tortillant, toujours en mouvement, se calmant que lorsque celles de Tian vinrent les frôler.  Tes prunelles vers les siennes, tu ris à sa remarque. « Il a l'air », tu te pinças les lèvres, te disant que s'il se faisait trop mal, tu devras intervenir. Ce serait manquer à ton devoir de ne pas le faire. Non assistance à personne en danger. Tandis que toi tu semblais le chercher, le danger. Non. La curiosité. Oseras-tu toujours penser cette excuse pour tout expliquer ? C'était lâche – mais tu l'étais. Alors tu la prendras comme excuse à chaque fois que ton regard se noyait dans le sien, que tes prunelles déviaient vers ses lèvres. « C'est comme ça », affirmas-tu, la frimousse contentée, un rire te brûlant les lèvres à sa réaction. « J'ai des doutes mais d'accord. Faisons un concours », lanças-tu dans un chuchotement, ton visage se mouvant vers le sien, le cœur ronronnant. Un frisson bref brûla ta peau, tes lèvres frôlant les siennes avant de s'en écarter dans un air surpris. La chaleur revint sur tes joues. « De... quoi donc ? », demandas-tu, pas trop sûr de comprendre. Les doigts se tortillant à nouveau entre eux sur tes cuisses, t'avais l'impression de recevoir un message du destin. Non ?

Tu lui lanças un regard, l'air désolé mais aussi coupable, comme si tu étais l'auteur de chaque parenthèse venant vous frôler. Ta main vint se poser sur sa joue, ton pouce traçant la ligne de sa mâchoire que tu trouvais trop tendue, avant qu'elle n'aille glisser dans ses cheveux, tes phalanges semblant chercher le point d'impact, massant à l'aveugle là où l'objet avait pu le toucher. « Tu veux boire quelque chose ? », lui demandas-tu, tes doigts passant délicatement entre ses mèches, ton visage, ton corps – ton être entier probablement trop proche du sien pour une simple question. Mais t'y pouvais rien, tu cherchais toujours sa chaleur. Comme si t'en avais besoin plus que pour nourrir une simple curiosité. « Ou tu préfères prendre l'air ? », chuchotas-tu, les pupilles voyageant sur son visage, sur ses lèvres, te pinçant les tiennes. Son souffle était si près du tien. T'avais qu'à te pencher. Juste un peu. Encore un peu... « J'ai pas entendu. Vous venez danser du coup ?? Ou pas ? », tu sursautas à cette main sur ton épaule, t'agrippant à Tian – encore un peu, t'aurais fini sur ses genoux. Tu te redressas bêtement, formulant un petit « Non » après qu'on ait agrippé ta main, comprenant que oui, ton corps avançant. Tu eus le réflexe divin de t'asseoir pour montrer ton mécontentement. De t'asseoir sur les genoux de Tian, donc. « Coucou », le nez contre le sien, le feu reprenant sur tes joues alors que tu cherchais son regard pour éviter de regarder ses lèvres. « On va... Dehors. Prendre l'air », t'en avais besoin, aussi. Tu te redressas lentement, tes mains cherchant Tian dans un geste presque désespéré, t'agrippant à son bras une fois trouvé, ta joue se calant contre son épaule dans un faible bruit gêné, avançant vers la sortie.

tenue —  Si on pouvait en rire tu n'avais pas l'impression que ses mots soient loin de la vérité, te laissant concerné. Mais bien vite la discussion bifurquait, et tu voulais simplement lui faire oublier. Quoi. Tu l'ignorais. Un sourcil se haussant, les lèvres étirées, rien ne présageait la suite de votre soirée, bien trop amusé par votre conversation présente. Il se moquait de toi, purement et simplement, attrapant même ta joue dans un léger rire de ta part. "Si on attend tous les deux alors allons y ! "Une idée comme une autre que tu comptais quand même concrétiser. Peut être. Sûrement. "Oh.. il y a donc de tout. N'hésites pas à partager. " Les bonnes histoires pouvaient naître n'importe où. Entre deux verres, un regard partager et une attraction par exemple. Cette même attraction que vous retrouviez aujourd'hui. Peu importe les bavardages de vos amis. Peu importait le reste.
Sauf ce gars qui s'était pété la tête dans les toilettes. Pas assez apparemment te faisant soupire quant à la situation à la fois hilarante et épuisante. Tu en aurais ri, qu'on ne te méprenne pas. Mais pas maintenant, pas quand ton coeur battait si fort, et quand tes lèvres se sentaient plus frustrées encore qu'à la première soirée. Ton agacement n'était pas tellement haut, tu pouvais le combattre tandis que tes doigts venaient serrer les siens. Lui apporter du stress ou de la gêne ce n'était pas l'idée première. Alors se détendre devenait la préoccupation numéro une. Pas de revenir contre ses lèvres, à chercher à enfin les toucher mais bien juste de se détendre, de penser à autre chose, d'écouter la musique, de boire du coca ou bien de rire doucement à un pari stupide. Clairement tu n'étais pas sûr de pouvoir tenir jusqu'au lendemain, t'étais peut être un vrai papi en fait. "Tu serais étonné. "Mais personne en devait le savoir, ton regard plongé dans le sien tu te sentais capable de tout, même de l'impossible. Peut être que c'était ça la vraie curiosité. Celle qui ne pouvait se défaire, même quand toutes les forces de la nature vous éloignaient l'un de l'autre. Incroyable. Un karma sûrement t'avais pas été des plus adorables avec ton frère, sûrement ce karma qui venait te casser chaque moment faisant sortir quelques insultes sans retenue. Belle impression devant celui que tu cherchais pourtant à détendre quelques minutes plus tôt.

Bouillonnant, tu l'étais, peinant à rester sagement sur ton siège rêvant d'aller remettre en place le cerveau de quelques personnes alcoolisées. Mais quelle image enverrais tu, alors qu'il passait une main douce et tendre contre ta peau, laissant celle ci frissonner à son passage, perdant le fil même de ces pensées négatives. un soupire t'échappait alors que tes paupières se fermaient un instant, profitant simplement de ce geste léger, mais bien présent. "Je vais boire de l'eau. merci " Simplement de quoi te désaltérer, voire t'apaiser. Faire descendre ce feu qui venait doucement brûler au creux de ton ventre, n'ayant rien à voir avec cette colère sourde, mais trahison d'un désir que tu commençais à comprendre. Prendre l'air, c'était une option sage, et considérée tandis que tes lèvres s'entre-ouvraient légèrement, dans une demande muette. Un moment flottant au dessus de tout, qui bientôt serait plongé dans une obscurité loin d'être effrayante. Du moins dans tes rêves. Le sursaut te prit également alors que tu comprenais. Non. Tu allais tous les tuer finalement. Cette soirée était la pire idée de l'an 2000. La fumée te sortant par les oreilles tu observais votre """ami"" avec un regard glacial, presque suffisant pour le tuer sur place. Un regard qui voulait dire beaucoup tandis que tes bras venaient entouré la taille de Casey. La mâchoire serrée, tu ne pus répondre à sa demande, gardant simplement ton regard énervé dans le sien. Rien contre lui, la patience simplement à rude épreuve. Ton corps répondait à un ordre que tu n'avais pourtant pas donné, mais une idée que Casey avait lancé, passant entre ces corps alcoolisés. Un regard qui dissuadait alors tes amis de venir te proposer de danser, une main venant même les repousser pour finir par sortir en proie au vent du soir. Comme reprendre sa respiration tu respirais enfin. " Je suis désolé.. je crois que l'idée du bar avec pleins de potes c'était la pire idée. Tu m'en veux ? " Un regard différent, des yeux qui cherchaient une vérité qui pouvait blesser, l'envie de bien faire et l'inquiétude traversant tes pupilles. " Je ne m'attendais pas à tant de retournement de situation. " Et maintenant, seulement maintenant tu t'autorisais un léger rire à tout ce cirque, to front venant se coller au sien. " Qui a la poisse tu crois ? " Un sourire, amusé, cette fois. l'envie de détendre tes muscles par des blagues futiles. Des doigts curieux qui venaient sur son cou et sa nuque avec moins de patience, mais toujours autant de douceur. Serait ce la bonne? Le palpitant s'accélérant. Cela devait être la bonne. Ou pas. Tu te retournais rapidement prêt à sauter à la gorge de .. personne. Un réflexe que tu avais acquis mais qui ne servait à rien. " Quelle poisse" Fis tu en fermant les yeux, le dos venant demander appui au mur juste là. "désolé... "

" "

tenue — La frimousse sur le côté, l'air un peu soucieux, confus aussi, tu l'observas en silence avant bouger le visage de haut en bas, un petit « D'accord » accroché aux lèvres. Tu y songeras alors. Peut-être. Tu ne partageras que les plus belles anecdotes, possiblement, laissant les moments sombres de côté. Et puis il y avait des histoires à écouter. T'étais pas bon conteur mais tu savais très bien écouter. T'entendais le plus gros, tu supposais tout comprendre. La curiosité était bien là, occupant une place bien grande dans tes pensées mais aussi tes actes, tes gestes l'écoutant elle plutôt qu'autre chose. Et tu te revoyais à cette soirée, la fois-là, son visage près du tien et une présence vous déconcentrant soudainement. Etait-ce un signe ? Le destin ? Le karma ? Tu commençais à te poser la question. Sérieusement. Tu commençais vraiment à te demander si c'était pas mieux comme ça. Si c'était pas là une façon de le sauver de la personne horrible que tu étais. Une façon de te sauver de toutes ces questions qui allaient prendre forme, aussi. Si vous y goûtiez, à la curiosité, il se passera quoi après ? Ca te faisait un peu peur, cet « après ». « Je demande à l'être », offris-tu dans un petit air fripon, dodelinant faiblement de la tête. Serait-ce si mal que ça de céder ? Juste pour ce soir. Tu avais l'impression que ton regard ne voulait que le sien, ne voulait que s'accrocher à ses prunelles et se perdre dans le fond de ses yeux. Comme captivés, tes yeux se plongeaient automatiquement dans les siens.
Et comme une force de la nature, on venait toujours vous parler. Etait-ce de la magie ou vraiment le karma qui s'en mêlait ?

Tu le sentais tendu, et ça t'inquiétait autant que tu te rendais coupable d'innocence. Proposer à boire fut le plus logique, supposant que du frais lui ferait du bien, avant de proposer l'extérieur. Une sortie. De l'air. Ca vous ferait du bien à tous les deux. Mais encore une fois – les esprits. Tu ne savais plus comment tu devais définir tout ce qu'il se passait à chaque fois. A croire qu'on refusait de vous laisser seuls tous les deux. Etait-ce un signe ça aussi ? De la part de vos ami.e.s ? Te caler sur les cuisses de Tian n'était sans doute pas l'idée du siècle – t'avais mal visé, tes doigts s'accrochant à ses avant-bras, ses poignets, ses phalanges – quelque part, pour tenter de tenir bon, laissant ses bras te réchauffer. Vous deviez sortir, tu pouvais presque sentir l'agacement de Tian. Une fois dehors, tu soupiras discrètement, les prunelles se redressant automatiquement vers les siennes. Tu clignas un peu des paupières, riant quelque peu, secouant le visage. « Pourquoi tu t'excuses ? », demandas-tu, l'esquisse tendre. « Je t'en veux pas », le rassuras-tu directement avant de rire une nouvelle fois. « Moi non plus », avouas-tu dans un chuchotement, les pommettes rosies, une douce chaleur au visage, au corps – au cœur, ton regard plongeant sur le sien, son visage, ton front collé au sien, ton nez venant légèrement se frotter au sien, t'arrachant un son amusé. « Les deux ? », soufflas-tu, haussant un peu les épaules. La chaleur de sa peau fit frissonner ta peau, tes yeux cherchant les siens, ton cœur semblant vouloir battre au même rythme. Tu eus un faible sursaut en le voyant faire, clignant des paupières pour observer l'espace derrière lui, penaud. Tu te pinças les lèvres, l'observant simplement, avant de rire, les phalanges masquant ta bouche. « Désolé », dis-tu en riant encore. Les nerfs, sans doute. Le stress, probablement. Un peu tout, très certainement. Tu vins doucement te caler contre lui, tes bras l'encerclement avec lenteur, comme si tu avais peur de briser quelque chose. « T'as pas à t'excuser », dis-tu lentement, les lèvres se posant délicatement sur sa mâchoire, une fois, deux fois, trois fois. Pour finalement venir se presser contre sa joue. Tu te reculas quelque peu, les joues rougies mais le sourire large, le regard brillant avant de revenir contre lui pour le serrer, profitant honteusement de sa chaleur pour te réchauffer. « Est-ce qu'on peut y aller ? », demandas-tu doucement, te pressant un peu plus contre lui, redressant le visage dans une moue implorante. « C'est pas grave si on part. Non ? », tu jetas un regard vers l'intérieur et ce n'était pas comme si vous manquiez à vos ami.e.s pour faire la fête. « Il me semble que quelqu'un a parlé de tester un matelas », tu hochas un peu le visage avant de rire, te décalant doucement. Tu lui offris un sourire, reculant de quelques pas, les mains tendues vers lui. « Il est l'heure pour les personnes de ton âge de dormir en plus », le taquinas-tu, te mordant la lèvre pour retenir ton rire, plissant simplement le nez, continuant d'avancer à reculons, tes doigts se joignant aux siens. L'air amusé, taquin, comme un môme en train de faire sa plus belle bêtise, tu continuais à avancer à reculons, le regard pétillant. Pour finalement t'arrêter dans un air penaud : tu ne savais pas où habitait Tian. Tu savais vers quel quartier mais... c'était tout. « Je sais pas où je dois aller en fait »

tenue —  Après tout il faisait ce dont il avait envie, mais pour une raison inconnue, tu voulais le pousser à s'avancer, sortir de l'ombre dans laquelle il semblait vivre. Tu ne pouvais cependant changer sa personnalité, après tout, tu l'aimais comme ça. Un sourire pour le rassurer, pour communiquer, juste un sourire qu'il te faisait gagner à chaque fois que tu partageais du temps avec lui. Que tu partageais cette attraction qui semblait vous attirer autant que le destin s'acharner à vous détacher. Un signe? Peut être. Si tes parents avaient raisons? Tu refusais de les croire, de laisser les autres guider ta vie. Tu refusais de croire que ta dernière relation était la meilleure que tu puisses avoir, tu refusais tout ce qui pouvait te chiffonner au point qu'on aurait pu croire à un enfant capricieux. Mais tu refusais de penser que tu ne pouvais pas être heureux. Tu le voulais, et au fond, tu le méritais. Tout comme lui. Sans le connaître de trop tu le sentais. Il méritait peut-être mieux que toi. " Watch me te surprendre alors. " Une sorte de défi, le sourire doux mais étiré dans une malice connue. Une malice se plongeant dans ses yeux, dans sa vie. Peut être prenais tu trop de place. Peut être que ton corps qui se penchait sur lui n'était pas destiné à le faire. Du moins, tes amis devaient le penser. Pour ainsi vous interrompre.

L'agacement. Cela ne t'était jamais arrivé encore. De t'agacer, frustré et presque en colère pendant une soirée. Loin d'être quelqu'un de colérique ou exigent tu sentais toutefois cette chaleur loin d'être agréable monter en toi. La boisson, mais surtout l'air, remplir tes poumons vider ta tête. Un chemin qui semblait tout tracer, mais encore compromis. Un obstacle, comme tant d'autres, mais qui pourtant vous rapprocha. Une grande première dans cette soirée perdue où l'envie d'oublier les autres était fortement présente. Cette fois tu prenais le temps d'apprécier cette maladresse, les yeux dans les siens, ton bras l'entourant. C'était un de ces moments précieux mais court, ceux qui te laissait sur ta fin, cherchant plus, sans savoir jusqu'où vous mènerait ce "plus". Tout avait pourtant une fin, qui vous mena à cette sortie, malgré sa peau contre la tienne, son corps sur le tien, sa poigne légère mais ferme, tout prenait fin avec cet air que tu attendais tant. Et dehors, plus rien ne pouvait se cacher. L'attraction se faisant plus discrète elle laissait la réalité vous frapper. Et tu te retrouvais idiot, d'avoir eu cette idée de venir pour le voir, de tenter ce rapprochement en sachant le lieu. " J'ai eu une mauvaise idée ? " Parce que tu avouais être venu juste pour lui? Un peu. Qui pouvait pourtant prévoir ce qu'il allait se passer? Ce qui vous rapprochait sans cesse, comme à cette seconde précise, tes mains se sentant aventurières dans l''âme pour oser toucher sa taille. Un sourire que tu partageais avec lui, chatouiller par une envie à peine contenue. " Les deux alors. "Un double combo, que tu voulais briser. Et pourtant tu fus celui qui acheva cette soirée. Nerveux, peut être à crans tes mains venant ébouriffer tes cheveux dans un mouvement de frustration ultime. Con tu étais con. Mais se fut son rire qui résonna, qui te fit t'arrêter. Un moment de douceur suivi de bras t'encerclant, un apaisement comme tu en connaissais peu. Peut être que cette soirée était la meilleure idée. Ou presque. "Toi non plus. "Personne, excepté vos amis alcoolisés, n'avaient à s'excuser. Et pourtant il le faisait parfaitement avec ces attentions tendres, laissant ton corps frissonner à chaque toucher. Tes lèvres s'étirant tu imaginais presque trop bien ce qui t'attirait, cherchant alors son regard dès qu'il s'éloignait, gardant tout de même ce contact avec ses doigts. Tu les gardais jalousement contre les tiens venant le serrer d'avantage lorsqu'il revint. " Tu veux y aller ?" Tu répétais simplement ce qu'il venait de dire, idiot. Un regard à l'intérieur, un mouvement rapide mais précis sur tes poches. "Je pense qu'ils s'en remettront. " La malice revenant contre tes lèvres tu fus surpris de comprendre la proposition riant alors doucement. La suite te plaisait, même si tu reprenais ce réflexe de t'inquiéter les bras légèrement tendus vers lui, au cas où. " Tu pourras me border, les gens de mon âge en ont besoin. " UN jeu que vous continuez pour quelques instants, où vos sourires se mêlaient, comme vos regards. Rompu par une constatation hilarante, te faisant reprendre les rennes de guide, les mains sur ses épaules. " La voiture est par là. " Quelques pas plus tard une lumière annonçant son ouverture le prouva. "Si tu montes.. tu sais que je ne vais pas te ramener chez toi.. C'est toujours ok? " Sauf s'il te le demandait réellement. Mais tu aimais faire croire le contraire, le kidnappant à peine en prenant le volant. La joie sur les lèvres.
Avais tu rangé ton appartement ?

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tenue — Il te surprenait déjà beaucoup, Tian. Sans doute plus qu'il ne le pensait ou ne l'imaginait. Un simple sourire aux lèvres, tu le fixas, le regard pétillant et plein d'attentes, prêt à être surpris. Bien qu'être interrompu par vos ami.e.s à chaque fois soit surprenant, tu ne l'étais pas tant que ça, dans le fond. Peut-être était-ce là un signe, ou quelque chose du genre. Le karma, le destin, t'en savais trop rien. Mais une entité supérieure qui poussait les autres à venir vers vous. Comme pour vous empêcher de franchir la limite. Comme pour t'empêcher d'être heureux, l'espace de quelques secondes. Parce que tu ne méritais pas, pas vrai ? T'étais une personne horrible et t'avais pas le droit de savourer ces choses-là, et tu le comprenais là, à chaque fois. Un peu plus au fil des secondes. C'était sans doute mieux ainsi, supposais-tu, bien que quelque peu attristé et coupable par la conclusion. Voyant l'agacement de Tian tu suggéras de prendre l'air. Ca ne pouvait pas vous faire de mal, après tout.

« Une mauvaise idée ? », demandas-tu d'une voix plus petite que tu l'aurais voulu, les sourcils faiblement levés, la mine quelque peu inquiète mais aussi confuse. Quelle était donc cette mauvaise idée qu'il avait eue ? La sortie ? Le lieu ? Les ami.e.s ? … Toi ? « Désolé », murmuras-tu, te raclant discrètement la gorge avant de sourire simplement, profitant de sa chaleur, de votre proximité. Vous faisiez un duo bien gagnant ce soir en tout cas. Tu plissas le nez amusé, mais aussi attendri, les bouts de tes phalanges masquant quelque peu tes lèvres, ton rire résonnant à peine dans le souffle que tu expiras. Tu l'observas un instant, le visage faiblement penché, avant de sourire. « Personne ne s'excuse alors », tu secouas un peu le visage, car tu n'accepterai pas ses excuses : il n'avait pas besoin d'en faire. Tu te permis d'embrasser délicatement sa peau, profitant de l'étreinte pour attraper un peu de sa chaleur, pour la laisser frôler ta peau, ton cœur. Pour adoucir ton sourire, ton regard. Un simple mouvement du visage répondit à sa question alors qu'une esquisse malicieuse traçait tes lèvres. « Je pense aussi », approuvas-tu dans un rire, le nez froncé, avant de hausser les épaules. Tu partis en marche arrière, titillant, taquinant. Tu savais que ça l'embêtait quand tu faisais ça, mais tu t'accrochais à ses doigts, ne souhaitant les lâcher. « C'est vrai, c'est vrai », dis-tu en riant, un léger mouvement du visage pour approuver. « Je te chanterai des chansons. Un verre de lait aussi ? », proposas-tu, le sourire amusé, mutin. Amusement que tu ne gardas pas longtemps parce que tu savais pas du tout où tu devais aller. Tu clignas des paupières, penaud, le fixant un instant avant de tourner ton visage vers la voiture, un léger « Oh » glissant contre ta bouche. T'y avais pas pensé, à la voiture. T'étais un peu con. Tu te laissas joyeusement guider, tournant la frimousse pour le regarder. Tu mimas un air choqué avant de rire. « C'est toujours ok », admis-tu dans un rire discret. « Je peux signer un contrat si tu veux », pour le rassurer. Tu ris à nouveau, comme un gamin qui venait de faire sa plus belle blague avant de sourire, t'installant sur le siège. Tu l'observas durant tout le trajet, tentant parfois de dévier tes pupilles mais en vain, scrutant son visage, ses mains mais aussi ses mots. Comme si tu parvenais à les voir contre sa bouche. Tu l'observas tellement que tu ne compris pas tout de suite que vous étiez arrivés, bougeant le visage dans un air faiblement affolé, le rouge aux joues, les yeux fixant enfin l'extérieur. Tu sortis doucement de la voiture, guettant les alentours. « Je sais où tu habites maintenant », déclaras-tu, comme si c'était une menace ou quelque chose du genre. Mais tu le disais si doucement que c'était tout sauf ça. T'étais loin de faire peur, Casey. « Tu sais que si tu ne me ramènes plus chez moi tu auras des explications à donner à Paige et Noah d'ailleurs ? », tu ris quelque peu, amusé en imaginant les deux enfants taper des pieds de ne plus te voir chez toi, mais surtout en les imaginant gronder Tian. Tu le suivis jusqu'à chez lui, jouant discrètement avec le tissu de tes manches, comme hésitant, nerveux. « Ca te dérange pas au moins hein ? Je me suis invité sans vraiment demander, désolé... », articulas-tu lentement, la tête un brin baissée, le rouge flottant encore sur les joues. « Je pourrais rentrer tout à l'heure si je dérange. Je veux pas t'embêter... », donnais-tu comme explications, les yeux rivés sur ta tenue. T'avais pas de vêtements de rechange, en plus. Doucement, presque timidement, tu relevas le regard vers lui, le regard désolé, presque implorant de te laisser rester. Juste une nuit.

tenue —  L'enchaînement était digne d'un film humoristique mais tu perdais ton sang froid. Casey juste devant toi tu perdais patience. L'envie de découvrir cette même attraction qui revenait sans cesse n'était pas quelque chose que tu pouvais faire attendre pour toujours, sentant qu'elle était réciproque et pourtant. vos amis avaient décidé de vous pousser à bout.

Cette question ainsi posé, tu te rendais compte de la maladresse, de ta maladresse. L'inquiétude dans ses iris tu voulais la balayer d'un sourire. "De venir à cette soirée pour te voir au lieu de venir directement te voir. " Etre entouré d'amis, dans un bar, c'est vrai que tu avais fait mieux comme idée. Comme celle de le garder dans tes bras, te profiter d'une étreinte chaleureuse qui laissait son parfum t'atteindre, éveiller une nouvelle fois une curiosité, une douceur qui t'apaisait. " Personne alors. " Ne pas regretter, c'était mieux comme ça. Ses lèvres atteignant ta peau sans que tes lèvres ne soient scellées, une sorcellerie qu'il détenait et qui te fit sourire, au point d'en oublier cette soirée. Passant à la fin, ou plutôt au début. Rentrer semblait être la meilleure option. Malgré sa marche à reculons qui te mettait toujours en état de stress. " Je crois que là tu confonds avec les bébés.. a moins qu'il y est quelque chose à comprendre ? " Peut être n'étais tu plus aussi vieux qu'il voulait te le faire penser, le rire au bord des lèvres. Encore plus lorsqu'il perdit la tête à son tour, le guidant alors vers le véhicule qui leur permettrait de rentrer. " A pied c'est un peu loin. " Non pas que tu n'aimais pas le sport mais il ne fallait pas abusé. Ouvrant la porte tu t'assuras que Casey soit encore partant. " Je veux bien, le consentement c'est important. " S'il y avait bien une chose que tu n'étais pas parmi toutes les accusations de tes parents c'était bien quelqu'un qui profitait des autres, de leur faiblesse. Prenant alors la route tu continuais de parler, oubliant même le sujet, juste vous qui profitiez d'un moment calme. LEs oreilles sifflant de cette différence de décibel. Mais bientôt le repos t'attendrait, toi et lui. Pinçant sa joue tu t'autorisais à le taquiner. " Oui.. tu vas pouvoir me rendre visite maintenant. " Loin de la menace tu en profitais surtout. " Ah.. on devrait les inviter ici alors.. non ? " Si tu arrivais à le kidnapper et à soudoyer les seuls témoins, ça pouvait se faire. Riant doucement tu l'emmenas devant la porte de ton appartement glissant ta clé. " T'en fais pas... ça me dérange pas du tout au contraire... vrai.. " SHit. Tu n'avais rien rangé. La colonne droite et coincée tu semblas réfléchir un instant. Ses yeux venant te sortir de ce monde trop rapide pour toi, il était inquiet. Et tu détestais le voir ainsi. Une main sur sa joue, les lèvres embrassant son front tu venais alors le rassurer. " Si tu veux rentrer je ne vais pas t'empêcher mais je vais pas te cacher que je serai très.. très.. très déçu. Et puis .. j'ai un très bon matelas. " Souriant tu revenais à cette ouverture de porte. " MAIIIIS avant de profiter haha.. tu peux compter .. jusqu'à 20 ? 30 même.. bouge pas j'arrive. " C'était impoli de le laisser ainsi sur le pas de la porte mais la vitesse venait de te prendre. Les chaussures balancées tu prenais tous les vêtements qui pouvaient trainés pour les mettre au sale. La vaisselle rangée tu te félicitas toit même. Rangeant rapidement non sans glisser. " Trente, surprise !!!! " Le sourire grand mais le souffle court tu lui ouvrais alors la porte l'invitant à rentrer. " Fais comme chez toi. " Tout comme tu allais faire comme chez toi, commençant par ranger tes chaussures impunément balancées tantôt. "Il risque .. d'y avoir encore un peu de bazar. " Avouais tu. C'était mieux que de le laisser découvrir. Bien que ton appartement soit tout à fait correct. Tu savais Casey assez à cheval avec la propreté et loin de toi l'envie de paraître pour un bougre rustre et ... sale.

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tenue — Et si tout était calculé ? Si tout était prévu à l'avance ? L'éloigner. Le protéger. De quoi – de qui ? De toi. Tout simplement. Parce que t'étais pas un type bien, finalement. Pas assez bien pour lui, et tu méritais pas de profiter ainsi. Tu méritais pas de savoir, de comprendre, d'essayer. Toi qui étais soulagé de ne plus avoir Maddie dans ta vie. C'était ridicule, d'y croire ? D'espérer ? De vouloir ? Tu ne savais plus vraiment, doutant de l'étincelle qui brillait dans tes yeux quand tu le regardais. Peut-être était-ce voué à l'échec. Peut-être que ça devrait le rester. Parce que tu méritais pas, Casey. Un petit « Oh » contre les lèvres, tu finis par rire quelque peu, les pommettes rosies d'avoir cru tant de choses. D'avoir réfléchi sans même lui demander – d'avoir pensé à sa réponse sans même qu'il ne la dise. « La prochaine fois on fera ça », il viendra directement te voir. Il viendrait, n'est-ce pas ? Ou tu viendrais. S'il voulait. Tu secouas simplement le visage, confirmant en silence. Personne – mais surtout pas lui. Il n'avait rien fait de mal et tu ne voulais pas qu'il s'excuse pour ça. Pour rien. Tu savourais cet instant, tes lèvres contre sa peau, profitant de l'étreinte avant de venir le taquiner en reculant. « Ah ? », fis-tu, l'index sur le menton, faussement songeur. « Oups ? », faussement désolé, aussi. Tu haussas les épaules dans un rire léger. « Qu'est-ce qu'il y aurait à comprendre ? », demandas-tu doucement, l'esquisse fine. Que tu voulais t'occuper de lui, sans doute. Ou rester toute la nuit, jusqu'à ce qu'il s'endorme. Au petit matin – et lui préparer un bon petit déjeuner. Mais c'était sans doute trop d'un coup, là. « Oui. Effectivement. J'y avais pas... pensé », marmonnas-tu, gêné, te raclant quelque peu la gorge, mimant un air désolé avant de rire. « Je te signerai un contrat une fois chez toi alors », en double exemplaire, attention. Tu souris bêtement, l'observant plus que tu n'observais la route bien qu'une fois arrivé tu disais pouvoir revenir. Tu plissas le nez, frottant ta joue, mimant un air bougon. « Je vais pouvoir, et les enfants aussi », on dirait que tu parlais de tes enfants, Casey. « Ils seront contents de pouvoir venir chez toi. Surtout Paige, elle sera aux anges », toi aussi, tu le seras, de pouvoir revenir ici avec eux. De pouvoir revenir tout court, en fait. Un souffle soulagé aux lèvres, tu hochas lentement le visage, le sourire discret, espérant vraiment ne pas déranger. Un sourire plus doux, plus tendre, vint lever le coin de tes lèvres, tes pommettes s'empourprant un peu plus au contact de ses lèvres contre ton front – et si tu l'observais avec des étoiles dans les yeux, personne à part lui n'avait besoin de le savoir. « Tu le vends si bien, ton matelas », tu ris doucement. « Je vais rester », articulas-tu lentement avant de mimer un air perplexe, clignant des paupières. « Compter... pourqu... okay », soufflas-tu, ahuri. Tu te pinças un peu les lèvres – et tu commenças à compter, obéissant, fixant la porte. Sursautant quand il revint, la bouche ouverte pour dire quelque chose – mais finalement non. Tu souris simplement – t'allais pas lui dire que t'étais arrivé à trente-quatre. Tu l'observas un instant, entrant et retirant tes chaussures. Tu te tournas vers lui, le fixant... avant de rire. « Tu as rangé ? », le questionnas-tu, le rire présent dans la voix. « T'étais pas obligé, ça me dérange pas », tu secouas le visage, amusé, le rire s'interrompant brusquement. Tu devais donner l'impression d'être un maniaque lourd, non ? C'était pour ça qu'il avait rangé, n'est-ce pas ? A cause de toi... « Je devrais peut-être rentrer, tout à l'heure », tu clignas des paupières. Une fois. Deux fois. « Je veux dire, je reviendrai. J'ai dit que je restais. Si tu veux toujours... Mais c'est juste... il me faut des vêtements de rechange. Pour dormir », tu te pinças les lèvres, l'observant timidement. « Il me faudra... ton adresse par contre. Parce que... », tu te raclas la gorge, les joues chaudes, le regard fuyant. « J'ai pas trop regardé la route... », finis-tu par murmurer, pas certain qu'il ait réellement entendu. Petit moment de flottement – tu te mordis la lèvre. « Tu me fais visiter ? », t'avais zéro talent pour changer de conversation subtilement, bravo.