brothers and sisters (connor)

connor julian lane

can you feel it

les informations en vrac

01. Connor est né au pays des rennes et du sirop d'érable, dans la belle ville d'Ottawa où il a vécu pendant vingt neuf ans. 02. Il est issu d'une famille très modeste, et c'est justement l'envie de bien gagner sa vie qui l'a toujours poussé à se surpasser dans ses études. 03. il a deux soeurs, Parker et Alyx, et un petit frère, Nathan, dont il ignore les véritables circonstances de sa naissance. 04. Connor a toujours été un brillant élève, destiné à une belle carrière : il a sauté une classe au lycée et a été accepté dans la prestigieuse faculté de médecine de l'université de New York. 05. Pour se payer ses études, il a enchaîné les petits boulot avec courage et détermination. tout était bon à prendre, pourvu que ça ramène suffisamment d'argent pour payer l'université et le loyer, qu'il partageait avec Alyx. Sa soeur, la prunelle de ses yeux. Une complicité incroyable les avait toujours liés, et il ne se passait pas un jour sans qu'ils ne se donnent des nouvelles lorsqu'elle a quitté le sol américain. 06. avec sa seconde soeur, Parker, les relations sont toutes autres : ils ne se sont pas vus depuis plus de vingt ans, et Connor la considère presque comme une étrangère. 07. Il a fait son internat au NYU Langone Medical Center, où il s'est ensuite spécialisé dans la cardiologie. 08. Il y a trois ans, grâce à son excellent classement (il est sorti major de promotion), plusieurs opportunités professionnelles se sont offertes à lui. L'envie de se rapprocher de sa fratrie l'a poussé à accepter un poste de chirurgien cardiaque titulaire à l'hôpital de Wellington, en Australie. 09. Connor est l'archétype du self-made man, celui qui a gravi les échelons qu'en ne comptant que sur lui-même. Ambitieux, exigeant et travailleur acharné, il ne compte pas ses heures passées au bloc opératoire... enfin, ça, c'était avant d'avoir un bébé. Depuis neuf mois, c'est sa fille qui rythme ses journées, et écourte parfois ses heures de travail. 10. Sa fille, née d'une relation avec une dénommée Teeghan, est devenue son centre du monde. Elle est la seule à pouvoir le faire décrocher de son travail, et à lui donner l'impression d'être utile en dehors de l'hôpital. Quant à sa mère, elle a disparu au lendemain de sa naissance, ce que Connor n'a jamais digéré. 11. Jusqu'à la naissance de sa fille, Connor passait son temps libre à s'adonner aux joies de la chair. Mais depuis, son quotidien est rythmé par les biberons et autres couches pour bébé. Et honnêtement, il adore ça. 12. Il fait passer sa fille et ses patients avant tout le reste. Alors lorsque son bipeur sonne en pleine nuit, c'est un peu la course à la nounou... qui se trouve être souvent la même personne. 13. Il boit beaucoup trop de café, seule drogue qu'il consomme depuis ses longues nuits d'internat. 14. Il aime particulièrement la culture française : sa gastronomie d'excellence, son vin rouge et, bien sûr, ses françaises. 15. Aujourd'hui, il gagne très bien sa vie et vit avec sa fille dans un luxueux loft à Island Bay.

les indiscrétions sur le joueur

Code:

<pris>jamie dornan ›</pris> connor lane

   

l'histoire de notre vie

nobody said it was easy

On aurait dit un ange. La peau douce, les yeux clos et les petits poings serrés, elle dormait paisiblement. Son petit ventre rond se gonflait et se dégonflait au rythme de sa lente respiration. Je l'observais d'une intensité telle que je me surpris à respirer sur sa cadence, par mimétisme. Un peu plus et j'aurais pu m'endormir auprès d'elle. En l'espace de quelques mois, Eileen était devenue la femme de ma vie. Ma petite fille, celle pour qui, aujourd'hui, je donnerais ma vie. Depuis près de quatre mois, nous vivions dans notre bulle, rien que tous les deux. Sa mère, Teeghan, s'était envolée pour je ne sais quelle destination, loin de nous. Loin de notre fille. Nous n'étions pas un couple parfait, loin de là. Nous n'étions même pas un couple du tout. L'histoire est beaucoup moins belle que dans les contes pour enfants, puisque notre relation se résumait à une union charnelle... répétée. En somme, des sex friends qui n'avaient pas du tout prévu l'arrivée d'un bébé surprise. Si surprise que notre bonne entente en avait pâti. Tous deux habités par l'angoisse du bouleversement de notre vie quotidienne, nous nous étions disputés à maintes reprises. Mais toute cette angoisse, nos disputes et nos scénarios catastrophes disparurent au moment même où Eileen poussa son premier cri. Elle était là, en chair, en os et en vocalises, et nous devions assumer. C'est en tous cas la vision que j'en avais, jusqu'à ce que Teeghan me pose un ultimatum. Très certainement rongée par l'inquiétude, elle avait décidé de fuir. Une tournée, m'avait-elle prétexté. Honnêtement, je n'eus pas le courage de chercher à savoir si elle me mentait ou non. A l'époque, nous nous sommes disputés sur fond de reproches et d'immaturité. Ce n'était sûrement pas la meilleure attitude à adopter, d'autant plus que Teeghan aurait eu besoin d'être rassurée sur sa capacité à être une bonne mère, mais je ne supportais pas l'idée qu'elle puisse être si égoïste. La discussion s'acheva dans la colère, l'incompréhension, et elle disparut. J'aurais pu, à mon tour, choisir la solution de facilité et déposer notre enfant chez ses parents, comme elle me l'avait proposé. Mais j'en étais absolument incapable. Eileen avait bouleversé mon quotidien, mais j'avais l'impression que ma vie n'avait pas commencé avant de faire sa rencontre. J'avais l'impression que ma vie sans elle, aussi riche et stimulante soit-elle, n'était que le prologue de cette nouvelle aventure. Evidemment, ce n'était pas facile tous les jours. D'autant plus que sa présence impliquait que je fasse moins d'heures à l'hôpital. Mais elle était la seule personne, le seul petit être au monde, à être capable de m'éloigner de ma carrière. Ce qui, au passage, n'était pas vraiment du goût de mes parents. Ils n'avaient encore pas eu le temps de faire le déplacement jusqu'en Australie pour faire sa rencontre, mais ils avaient bien du mal à accepter le fait que je sois devenu père célibataire. Pour eux, je méritais beaucoup mieux ; pour la première fois de ma vie, je ne faisais pas la fierté de mes parents. Cela aurait pu me décevoir, mais ce ne fut pas le cas. Qu'ils pensent que c'est une merveilleuse nouvelle, ou que c'est une responsabilité à assumer, peu m'importait. Eileen était là, et elle comptait bien plus que tout le reste. Caressant sa joue, chaude, du bout du doigt, je souris timidement : je n'avais jamais autant aimé personne.