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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
juin 2024
7° - 16° // du beau temps, malgré un peu de vent
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


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 home sweet home ⁔ jules

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MessageSujet: home sweet home ⁔ jules (#)   home sweet home ⁔ jules EmptyVen 30 Déc - 2:52

jules‿ i'm gonna pick up the pieces and build a Lego house ‿⊱ twins ⊰
Je suis épuisé. Deux jours de bootcamp survie en pleine nature, et je suis complètement lessivé. Il faut dire que dormir à la belle étoile a du charme, mais que j’ai bien ressenti les limites de l’expérience lorsque la fraîcheur de l’air m’a réveillé en pleine nuit. Sans parler des insectes, qui même s’ils ne me dérangent pas en temps normal, sont particulièrement pénibles lorsqu’ils s’amusent à voler près de l’une ou l’autre oreille. Vraiment, c’était une très bonne expérience, mais j’ai quand même sacrément hâte de rentrer chez moi !
Le soleil est à peine levé lorsque je prends place dans le bus qui nous ramène à Wellington, et je profite de ce temps de ‘repos’ pour allumer mon portable et vérifier mes messages. Evidemment, il n’y avait pas de réseau dans la forêt, et je ne peux qu’espérer que Jules n’aura rien fait exploser durant ces presque soixante-douze heures de silence radio. Ce n’est pas qu’on est fusionnels, ni légèrement co-dépendants, mais… un peu, quand même. Comme le prouvent la trentaine de sms et les quatre messages vocaux qui me résument ses deux dernières journées, et que je prends le temps de lire et d’écouter religieusement. J’ai toujours trouvé sa vie particulièrement palpitante, même si certains de ses choix sont parfois discutables. Au moins, on ne pourra pas lui reprocher de vivre chaque instant à fond, et d’une certaine façon, j’ai parfois l’impression de vivre par procuration, à travers elle. Bien sûr, il est hors de question qu’elle le sache ; ses chevilles ne passeraient plus les portes, et je ne saurais plus quoi faire de son air adorablement suffisant. Le sourire aux lèvres, je lui envoie un simple message pour lui indiquer mon retour à la civilisation, tout en sachant qu’elle ne le lira probablement pas avant plusieurs heures. Et la tête contre la vitre, je profite du paysage pendant le reste du trajet, mes écouteurs vissés à mes oreilles. Les autres passagers du bus ? Ils sont bien gentils, mais j’ai passé deux jours avec eux ; et je n’aspire désormais plus qu’à retrouver la tranquillité de mon voilier. Et mon lit.
En parlant de mon voilier, j’ai déjà un mauvais pressentiment lorsque j’arrive à sa proximité et que je repère qu’une des fenêtres est restée ouverte. Oublier ce genre de détails n’est pas dans mes habitudes, et c’est sur mes gardes que je grimpe sur le pont, où sont éparpillées emballages en papier, et quelques bouteilles vides. Ma mâchoire se serre, alors que je sors ma lampe torche de sa poche extérieure, par sécurité. En théorie, je sais qu’il arrive parfois que certains bateaux soient occupés par des squatteurs, mais ils ont toujours été très respectueux, à ma connaissance. Et en pratique, le mien n’a jamais été occupé que par une squatteuse en particulier, dont les traces deviennent plus évidentes lorsque je passe une tête à l’intérieur, pour repérer une bouteille de champagne pas tout à fait terminée, et des flûtes. C’est un peu plus son style, déjà. Mais je suis perplexe sur le nombre de verres, qui s’élève à quatre. Pas sûr qu’il y ait déjà eu plus de quatre personnes en même temps dans cette cabine, pour être honnête. « Chaton, c’est toi ? J’espère que c’est toi parce que sinon, je… wow ! » Tout en parlant, je rétracte la porte donnant sur le lit, pour tomber sur une paire de seins nus qui me regardent dans le pigment des aréoles. Les yeux ronds comme des billes, je me retourne en refermant la porte derrière moi. « Pardon ! Je pensais pas que vous étiez… » … encore là ? Nues ?  Je ferme les yeux, pour essayer d’effacer cette dernière image de ma rétine. Et, attendez… Combien de pieds dépassaient du lit !? Encore un record; je ne savais même pas que ce lit pouvait accueillir plus de deux personnes. Déjà, pour deux, c’est plutôt serré.
Mon intervention aura au moins eu le mérite de réveiller mes invitées surprises, et je les entends s’agiter en se rhabillant. « Merde, t’as vu ma culotte ? » Je rouvre les yeux, la panique se lisant manifestement dans mon regard dépité. Moi oui, je la vois sa culotte, accrochée sur le coin de la télé. Du bout de ma lampe torche, je l’attrape, pour la tendre à qui de droit, à travers la porte entrouverte. « Prenez votre temps, je bouge pas. » Du cynisme, moi ? Je ne vois pas de quoi vous parlez. Ce n’est pas comme si que j’avais un autre endroit où aller. Et surtout, ce n’est pas comme si que je ne rêvais pas que d’une bonne douche, et de mon lit ensuite. Lit dont je vais devoir changer les draps… Putain Jules, je t’adore, mais t’es chiante.
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MessageSujet: Re: home sweet home ⁔ jules (#)   home sweet home ⁔ jules EmptyVen 30 Déc - 10:01

Vivre dans une coloc, c’est bien pour le porte monnaie - surtout après avoir passé dix ans à dilapider une fortune colossale - mais pas toujours évident de se sentir chez soi. Je veux dire, je suis bien dans cet appart, les gens sont cool, mais pour ramener quelqu’un sans avoir une réflexion dès le matin, c’est pas gagné. Hier soir, je suis sortie seule. Quand je dis seule c’est que je n’ai rejoint personne que je connaissais déjà, je n’ai même pas été invitée, mais je sais toujours aussi bien me taper l’incruste. La soirée se passe sur la baie, dans une villa immense avec une vue imprenable sur l’horizon et les montagnes. Le paradis. La soirée se passe à merveille, j’accroche pas mal avec un mec mais malheureusement pour lui, ce n’est pas son jour de chance. Pas que ça me dérange de passer la soirée et/ou la nuit avec des gens en couple - ça me regarde pas, c’est pas moi qui fait de la merde après tout - mais quand la nana du mec en question vient me prendre la tête, c’est trop pour moi. Je dis ‘gentiment’ bye bye et vais fumer une clope sur la terrasse du premier étage. Au passage, j’en profite pour laisser un vocal à mon frère qui est parti crapahuter je sais pas où. Enfin si je sais parce que je l’ai forcé à m’envoyer sa localisation au cas où il se passe quoi que ce soit.
La soirée se poursuit, et je finis par quitter l’immense villa avec deux filles du genre super canon, une américaine et une canadienne, franchement pas farouches. En marchant un peu et en discutant, on finit par passer devant le voilier de Cam et je lâche tout naturellement « Ah et là c’est la maison de mon frère jumeau. » Je suis un peu éméchée, mais pas assez pour oublier que j’ai les clés de chez lui dans une des poches de ma veste en cuir. « Et comme il est pas là, et que j’avais laissé une bouteille de champagne chez lui, je vous propose d’aller visiter les lieux ! » Ni une ni deux, nous grimpons sur le pont et je nous installe la table à l’extérieur, profitant de la soirée aux températures plutôt douces.
Bien évidemment, la soirée se poursuivant avec les verres déjà bus à la soirée et le champagne bien entamé, il était plutôt évident que ça ne se finirait pas simplement par un signe de main et un potentiel échange de numéros. Je ne suis pas de ce genre, je ne donne pas mon numéro à n’importe qui. - C’est faux -. Je ne vais donc pas faire un dessin sur la fin de la nuit, ni même expliquer qu’un lit même petit, peut largement accueillir trois corps féminins, tout dépend de la manière de se ranger…

« Chaton, c’est toi ? J’espère que c’est toi parce que sinon, je… wow ! » Je me réveille en entendant une voix s’élever, que je pourrais reconnaitre entre mille, même avec trois heures de sommeil et encore un gramme d’alcool dans le sang. « Pardon ! Je pensais pas que vous étiez… » « Cam ! » Shit. C’est le branle bas de combat dans la toute petite pièce, chacune cherche ses affaires pour se rhabiller, mais tout n’est pas ici bien sûr, sinon ce serait trop facile. « Je vais chercher le reste. » J’ouvre un placard en hauteur pour choper un débardeur de mon frère et l’enfile à la volée. Je suis encore cul nul mais pour le coup, mon frère a l’habitude de me voir à poil, j’en ai bien rien à foutre. Et il est mignon à toujours détourner le regard. « Mon p’tit canari des îles ! » J’ai la tête de quelqu’un qui n’a pas dormi et les cheveux qui ont doublé de volume. « Je savais pas que tu rentrais si tôt ! » Je plaque un baiser sur sa joue et me faufile pour aller chercher les reste des affaires de mes convives. J’enfile mon boxer au passage et retourne dans la partie chambre avec les fringues que je balance sur le lit avant de refermer la porte. Demi-tour, et j’offre un grand sourire à mon frère, ceux dont j’ai le secret. « Ça va ? C’était bien ton trip renaissance en pleine nature ? » que je lui demande en posant mes deux mains à ma taille comme si de rien n’était. Ça va, il a déjà vu une paire de seins, même si celles là étaient inconnues au bataillon, il va pas en mourir.
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MessageSujet: Re: home sweet home ⁔ jules (#)   home sweet home ⁔ jules EmptyVen 30 Déc - 14:58

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J’ai l’impression de mourir. Je peux mourir, là tout de suite, sur place ? Non, ce n’est pas la première fois que je vois le corps d’une femme nue. Mais ce n’est jamais agréable d’en voir contre sa volonté (même si le sujet pourrait être débattu). Pourtant, je sais que je devrais y être habitué avec ma sœur, mais… non, décidément, non. Peu importe le nombre de fois que ça pourra arriver, je ne m’y habituerais jamais.
« Mon p’tit canari des îles ! » Ma sœur se glisse hors de la chambre avec un de mes débardeurs sur le dos - mes débardeurs ou nos débardeurs, parfois je me pose la question - et me claque un baiser sur la joue pendant que je reste immobile, les lèvres pincées, les yeux dans le vide. C’est donc ça de vouloir sortir de son propre corps ? « Je savais pas que tu rentrais si tôt ! » « Ouais, bah… si. » Les mains dans les poches, je la suis du regard pendant qu’elle rassemble les affaires semées dans la cabine. Ce n’est même pas que je lui en veux - je suis incapable de lui en vouloir -, c’est juste que j’aurais aimé être prévenu, peut-être. Mais elle ne s’excusera pas, je le sais. Et je m’en fiche, en fait. Pas besoin de s’excuser quand on s’aime, il paraît. J’aimerais quand même qu’elle se rende compte parfois qu’elle peut être chiante.
Elle balance les fringues sur le lit, et referme la porte pour laisser ses invitées se changer. Comme ça, ce sera plus facile pour faire connaissance. Ou au moins apprendre leurs prénoms, puisque je doute qu’elles s’éternisent de toute façon. En tant que womanizer avertie, J n’est pas du genre à traîner pour le p’tit dej avec ses conquêtes de la veille. Je me fais la remarque qu’elles parlent anglais, au moins. C’est déjà ça de pris. « Ça va ? C’était bien ton trip renaissance en pleine nature ? » Je cligne des yeux plusieurs fois, le regard dans le vide, avant de reprendre contact avec la réalité. Celle où j’ai dormi deux nuits dans un duvet pas assez épais, où j’ai encore des démangeaisons sur les jambes à cause des piqûres d’insectes, et où je viens de rentrer chez moi et tomber sur trois nanas à poil dans mon lit, dont ma propre sœur. C’était pas un rêve, mais j’aimerais bien me réveiller s’il vous plaît. « Un bootcamp de survie. C’était cool, ouais. Mais j’espérais juste prendre une douche et m’écrouler dans mon lit ensuite. Tu sais, le lit dont je vais devoir changer les draps ? » Faire des sous-entendus gros comme un manoir, c’est ma spécialité, surtout avec elle. Pas besoin de subtilité quand elle n’a aucun remords de toute façon. « Enfin bref, tu veux un café ? » Tant qu’à faire, autant y aller jusqu’au bout. Je me risque même à lever un peu la voix en m’adressant à la porte de la chambre. « Vous voulez un café ? » Je ne sais pas ce que j’attends, comme réponse. En fait, je ne sais même pas si j’en attends une, et avant même de la recevoir, je décrète :  « Je vais faire du café. » Au moins, ça m’occupera.
Pendant que je m’active dans le coin cuisine, je tourne le dos à ma sœur, qui est pourtant toujours là. Je ne l’avouerais pas, mais sa présence me met du baume au cœur. Celle des deux autres, un peu moins. « J’en conclus que ça l’a pas fait avec l’autre gars. Ta soirée était bien, sinon ? » J’imagine que oui, vu comme elle s’était terminée. Mais si elle n’avait pas été dans mon salon ce matin, elle m’aurait appelé à son réveil ; donc ça revient au même de lui poser la question directement.
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MessageSujet: Re: home sweet home ⁔ jules (#)   home sweet home ⁔ jules EmptyVen 30 Déc - 21:12

« Ouais, bah… si. » Oh dis-donc, il est ronchon ! Je lui fais une petite grimace en fronçant mon nez comme pour lui dire ‘gnagnagna’ et à la fois ‘gnagnagna je suis un peu désolée quand même’. Mais bien sûr, je ne le dis pas avec des mots. Et puis, on est des jumeaux non ? On n’a pas besoin de se parler pour se comprendre. Je m’affaire à rendre leurs vêtements à mes convives clandestines et une fois fait, je prends des nouvelles de mon jumeau. « Un bootcamp de survie. » Rho oui ça va, il joue sur les mots. Il a pas appris à se défendre contre un alpaga en colère non plus ! « C’était cool, ouais. Mais j’espérais juste prendre une douche et m’écrouler dans mon lit ensuite. Tu sais, le lit dont je vais devoir changer les draps ? » Je lève les yeux au ciel d’un air dépité. Si c’est que ça. « Je vais les changer tes draps, je l’aurai fait de toute façon, mais juste pas si tôt… » Comme si c’était lui qui était en tord. Je sais, j’abuse un peu parfois. « Enfin bref, tu veux un café ? » Je hoche vivement la tête, et souris quand je l’entends proposer à mes invitées si elles en veulent aussi. Une bonne carafe de café ce sera pas de trop de toute façon. Je me laisse tomber sur la banquette près de la table en soupirant, parce qu’il est un peu trop tôt pour être debout. Beaucoup même. « J’en conclus que ça l’a pas fait avec l’autre gars. Ta soirée était bien, sinon ? » Je pouffe un peu de rire. « Non mais le boulet, il a vraiment cru qu’il pouvait me pécho alors que y’avait sa meuf à la même soirée… » Ils m’étonneront toujours ces abrutis. J’allais dire que y’avait que les mecs pour faire ça, mais je suis sûre que certaines meufs pourraient faire la même.
En parlant de meufs, deux avions de chasse sortent de la partie nuit de la cabine. C’est tout petit ici, on rentre difficilement à quatre. « On va pas vous déranger plus longtemps, mais si tu veux qu’on se revoit… » L’américaine me glisse sa carte de visite dans la main et adresse un signe de main à Cameron. La canadienne elle, s’excuse d’un léger sourire mal à l’aise auprès de Cam, avant qu’elles ne prennent le chemin de la sortie. Je les raccompagne quand même jusqu’au pont, et rejoins mon frère à l’intérieur. « Bon. Des draps propres. T’as besoin que je passe à la laverie aussi ou je suis pas punie à ce point là ? » Je fais des acrobaties dans la chambre en ouvrant tous les placards pour trouver des draps, et refaire le lit. « Putain je comprends mieux pourquoi t’es tout mince. C’est du sport de changer tes draps ! » Je l’embête, j’aime beaucoup trop ça. Mon café est servi, et je m’installe à côté de lui, toute contente de le retrouver. Toutes ces années loin de lui, je ne sais pas comment je m’en suis sortie. Mais maintenant qu’on est réunis, j’ai envie d’en profiter un maximum. « Bon et toi raconte ? T’as pêché à mains nues, et mangé des tuataras encore vivants ? » Le pauvre, je me fous de sa gueule alors qu’il a l’air au bout de sa vie de la fatigue. Moi j’ai dormi trois heures et je pète la forme. « Tu m’as manqué. » Out ouf nowhere, mais j’ai envie de lui dire, et de lui faire un câlin, alors je l’entoure de mes bras pour le serrer contre moi, et lui refais un bisou sur la joue.
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MessageSujet: Re: home sweet home ⁔ jules (#)   home sweet home ⁔ jules EmptyLun 2 Jan - 6:03

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« Je vais les changer tes draps, je l’aurai fait de toute façon, mais juste pas si tôt… » Non mais je rêve ! A croire que c’est moi qui suis en tort. Enfin, je sais que je ne rêve pas, et qu’il est inutile de continuer à argumenter quand elle se lance sur cette voie-là. La voie du déni, j’appelle ça. Mais il a bon dos le déni. Je soupire en secouant la tête, et m’affaire à préparer une boisson caféinée pour tout ce petit monde. Parfois, j’ai l’impression d’être Don Quichote qui se bat contre ses moulins à vent quand je tente d’amorcer le moindre débat avec ma sœur. Elle n’a aucune notion d’honneur, de fairplay, et sait faire preuve d’une incroyable mauvaise foi quand elle n’a pas l’avantage. Inutile de préciser qu’en plus de tout ça, c’est une mauvaise perdante. « Non mais le boulet, il a vraiment cru qu’il pouvait me pécho alors que y’avait sa meuf à la même soirée… » Au moins, elle a le sens de l’humour, et a le mérite de ne pas trop se prendre la tête quand il s’agit de ses conquêtes. « Tu veux dire que ça te viendrait jamais à l’esprit de pécho deux personnes différentes à la même soirée ? »
L’ironie est trop belle pour ne pas être soulignée. Surtout quand c’est ce moment précis que les fameuses conquêtes choisissent pour sortir de la chambre, et je reste complètement con en réalisant que mon voilier n’a jamais vu de nanas aussi canons depuis que je l’habite. Elles me remarquent à peine - rien d’anormal jusque là -, et annoncent leur départ, tout en glissant une carte de visite à ma soeur jumelle. Décidément, elle les fait toutes tomber comme des mouches, et elles ont l’air d’en redemander en plus de ça. Par contre, so much pour le litre de café que je viens de préparer… Je soupire pour moi-même. « Bon. Des draps propres. T’as besoin que je passe à la laverie aussi ou je suis pas punie à ce point là ? » Je lève un sourcil en tournant la tête dans sa direction. « Si t’étais punie, j’te ferais faire des pompes et laver le sol avec une éponge. Me tente pas. » Pour le sol, j’exagère, même si le pont va avoir besoin d’un petit coup de neuf. Enfin, je m’en occuperais après avoir dormi, parce que je repasserais derrière elle même si elle essayait de le faire de toute façon. Au moins, changer les draps semble une tâche à la hauteur de ses capacités, même si j’ai l’impression d’entendre un match de catch entre elle et le matelas. Et c’est pas elle qui gagne.
« Putain je comprends mieux pourquoi t’es tout mince. C’est du sport de changer tes draps ! » Je m’assois sur la banquette du coin salon, un mug de café chaud devant moi. « Chacun sa façon de faire du sport. » Est-ce que je viens de faire une blague sur sa notion - toute particulière - de sport, notamment collectif ? Il semblerait bien. Je n’assume pas encore complètement ce genre d’humour, mais pour ma défense, ça fait trente-deux ans que je supporte le sien. Au bout d’un moment, ça finit par déteindre. « Bon et toi raconte ? » Elle s’intéresse à mon petit séjour en forêt, et ça me fait plaisir. Je me prépare même à lui raconter avec entrain, quand soudain : « T’as pêché à mains nues, et mangé des tuataras encore vivants ? » … Je soupire, dépité. Les yeux dans le vide, encore. Comment j’ai pu croire, pendant une demi-seconde, que m’entendre parler d’insectes, ou des diverses techniques pour allumer un feu sans allumettes, l’intéresserait ? Encore un faux espoir mort dans l’oeuf, j’ai l’habitude maintenant.
« Tu m’as manqué. » Pourtant, encore et toujours, je suis incapable de lui en vouloir quand elle m’entoure de ses bras et vient déposer un baiser sur ma joue, comme ça. J’ai le corps toujours un peu raide, comme à chaque fois qu’on vient envahir mon espace vital, mais le contact de ma sœur a cette tendance à le ramollir un peu. « T’es chiante, tu sais ? » Je tourne la tête vers elle, sans la moindre animosité. En fait, c’est le truc le moins agressif que je lui ai dit depuis que je suis arrivé, croyez-le ou non. « Et en plus, je peux même pas t’en vouloir. Si t’étais pas là, y’aurait personne pour faire découvrir cet incroyable palace à ses conquêtes. » Parce que si on attend que je ramène qui que ce soit, on n’a pas fini d’attendre. Pas que ce soit vraiment important, remarquez. « Et deux, en plus ! J’suis impressionné. » Je sais bien que ce n’est pas si incroyable que ça pour elle, mais on a des standards différents, que voulez-vous.
« Bon, allez. Ça fait deux jours que j’ai pas vu d’eau chaude, donc si tu permets… » Je laisse ma phrase mourir en suspens, tout en attendant que Jules se décale pour que je puisse sortir de la banquette. Sauf que visiblement, elle n’est pas d’humeur à permettre quoi que ce soit. Je l’observe une seconde, deux, puis je glisse le long de la banquette en U, jusqu’à ressortir de l’autre côté. « Ce sera pas long. Tu peux retourner te coucher si tu veux, mais laisse-moi un peu de place. » En me levant, je tends le bras pour aller ébouriffer ses cheveux, déjà en bataille. Dormir ensemble n’est pas un problème entre nous, et puisqu’elle a changé les draps, je n’aurais plus qu’à m’y glisser après ma douche. Cette douche bien chaude qui va me faire un bien fou, j’en suis sûr.
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MessageSujet: Re: home sweet home ⁔ jules (#)   home sweet home ⁔ jules EmptySam 21 Jan - 12:25

« Tu veux dire que ça te viendrait jamais à l’esprit de pécho deux personnes différentes à la même soirée ? » Je m’arrête net de tout geste, comme s’il me fallait un temps pour la réflexion. « Alors. Si. Bien sûr, mais avec le consentement de tout le monde. Et clairement, elle était pas tellement contente de voir que son mec me reluquait le décolleté… » Il m’est déjà arrivé d’ajouter un peu de piment dans un couple hétéro, même si ça n’a jamais été mon plus grand kiff. Principalement parce que ça ramène pas mal de galère, quand les femmes se rendent compte qu’elles n’ont pas du tout besoin d’un homme dans leur vie pour leur donner du plaisir, ce genre de plaisir. Mais la discussion n’est pas là, et puis même si j’adore faire chier mon frère en lui parlant de cul - parce que clairement il n’est pas le plus à l’aise dans ce genre de discussion - je vais lui éviter ça dès le matin. J’en ai déjà assez fait pour le moment, on ne va pas tirer sur la corde.
Après le départ de mes deux convives, je m’attèle dans mon coin à changer les draps du lit de mon jumeau, et je dois dire que la tâche n’est pas aisée. Je propose quand même un passage par la laverie, même si avec un coup d’yeux de chat potté, je sais que je peux éviter cette corvée. Eh, j’ai fait l’effort de changer les draps déjà c’est bien non ? Oui. Pour moi, c’est bien. L’effort mérite d’être souligné. « Si t’étais punie, j’te ferais faire des pompes et laver le sol avec une éponge. Me tente pas. » J’arque un sourcil en le regardant. « Tu peux te gratter, Shang de Trémaine ! » Oui elle est coton, celle là, mais je me marre toute seule en train d’imaginer le mélange des deux personnages tyranniques.
Mon frère me gratifie d’un petit commentaire presque sous la ceinture quand nous parlons de sport, et je dois dire que je suis toujours un peu surprise de ce genre de sous-entendus venant de lui. « Ouais voilà. Chacun son truc. » Je ris un peu parce que ça m’amuse plus qu’autre chose qu’on soit aussi différents sur ce point, mais ça ne m’empêche pas de respecter profondément qui il est. Et ça, depuis notre naissance.
Une fois installée devant mon café, le moulin à paroles que je suis commence la discussion, même si je sens sa fatigue latente. Oh, il m’a manqué pendant tout ce temps à crapahuter dans la nature. Maintenant, il doit me raconter. J’ai décidé. J’en rajoute une couche en le prenant dans mes bras, parce que je sais qu’il ne me repoussera pas, même s’il aime pas trop ça. On peut pas dire que c’est du non consentement. Au fond, je sais qu’il est content que je lui montre mon amour, même s’il est pas super à l’aise avec les démonstrations d’amour physiques de ce genre. « T’es chiante, tu sais ? » « Oui mais tu m’aimes. » C’est probablement la seule certitude que j’ai dans la vie. « Et en plus, je peux même pas t’en vouloir. Si t’étais pas là, y’aurait personne pour faire découvrir cet incroyable palace à ses conquêtes. » Je le lâche et me mets à rire en hochant vivement la tête. « Absolument vrai. Cet endroit mérite d’être connu. » Sans exagérer non plus, c’est pas un moulin, faut pas déconner. « Et deux, en plus ! J’suis impressionné. » Je me marre et lui adresse un sourire fier, comme si j’avais ramené une coupe à la maison. « En plus pas des fonds de tiroir. T’as vu la brune, elle avait plus de longueur de jambes que ma propre taille ! » J’exagère à peine.
Cam décide finalement d’aller prendre une douche, me laissant sur ma faim concernant son trip en pleine nature. Je ne saurai pas. Pas tout de suite en tout cas. Et puisque je suis frustrée, telle une gamine qui n’a pas ce qu’elle veut, je choisis d’entraver son chemin. Mais il n’est pas à sa première crise me concernant, et décide de faire le tour pour aller prendre sa douche, sans même montrer une once d’exaspération. Je ne le mérite pas. « Ce sera pas long. Tu peux retourner te coucher si tu veux, mais laisse-moi un peu de place. » Je le laisse m’ébouriffer les cheveux, il a bien le droit, et me lève après lui pour aller me coucher dans le lit tout propre et soupire de bonheur en sentant l’odeur de la lessive. Je suis déjà un peu assoupie quand il me rejoint dans son lit et je me tourne pour juste déposer un baiser sur son front, puis me cale un peu mieux, en cherchant toujours un contact avec lui, parfois juste un pied sur son mollet ou un bout de bras qui l’entoure. Depuis qu’on est gamins et qu’on dort ensemble, j’ai ce besoin d’avoir un contact avec lui…
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