Laney - le bien amène le mal, le mal amène le bien.

Laney Callahan

ft. Hannah John-Kamen

le drame est la gravité qui attire les gens

La vie de Laney est longue. Très longue. Nous allons donc majoritairement nous concentrer sur les évènements les plus marquants de son existence, afin que sa présentation ne s’éternise pas sur des dizaines de postes (je l'espère). Un peu comme une fenêtre ouverte sur quelques séquences de sa vie, en quelque sorte. N’ayez crainte : je vous partagerai –au fil de la narration- quelques informations nécessaires à leur compréhension. Et tout cela sous l’étroite surveillance de la jeune femme, il va s’en dire.  

Êtes-vous bien installés ?  

Nous pouvons commencer dans ce cas.

Si Laney a pour habitude de mentir sur son lieu ainsi que sa date de naissance : l'exception de déroger à cette vilaine habitude m’est accorder pour l’occasion. Je ne vous cacherai donc pas qu’elle a vu le jour dans une tribu africaine, à Madacasgar, le 15 septembre de l’année 1986. De cette enfance assez atypique, il n’y a pas grand-chose à raconter (hélas). La jeune fille a grandi entourer d’un peuple bienveillant -ayant une mentalité totalement différente de celle des pays plus développés-, ce qui a certainement dû être le facteur principal du caractère presque totalement sauvage de la femme qu’elle est devenue à ce jour. C’est davantage au cours de l’année de son huitième anniversaire que les choses vont commencer à se gâter, dirons-nous. L'adaptation dans une civilisation urbaine est plus pénible pour Laney que *biiiiip* -sa sœur aînée- (désolé je n’ai pas l’autorisation de divulguer cet information) et les premières désillusions sur le monde commencent sur les bancs de l’école. Laney est moqué par sa couleur de peau, son comportement et son anglais encore quelque peu maladroit, l’isolant du reste de ces camarades.  

Ces parents ont bien tenté de lui enseigner cette langue en prévision de ce retour en Amérique mais... Vous connaissez les enfants ? Lorsqu’ils estiment qu’une chose leur est inutile, ils préfèrent la mettre de côté.

Esseulée, Laney reste sans ami jusqu’à l’intervention d’un jeune garçon qui subissait lui également les brimades de ces mêmes petits camarades : Alekseï. Russe de naissance, sa famille avait rejoint le continent américain une année auparavant, causant les mêmes différences avec les autres enfants que la pauvre Laney.

Novembre 1994,  
Les rires raisonnent tout autour de moi. Je suis affolée. Je ne comprends pas ce que j’ai fait pour que l’on me maltraite de la sorte. Je n’ai rien fais ou dit de différent pourtant ! Mais je suis bousculée de part et d’autre, avant de tomber lourdement sur mes genoux. J’ai mal. Et j’en ai marre. Je pleure en pensant que cela pourra convaincre mes attaquants de me laisser tranquille mais leur rire deviennent plus forts, me giflant avec violence. “Laissez-là tranquille !” Hurle soudain un enfant, les mots écorchés par un accent que je ne connais pas. “Cela ne vous suffit pas de vous moquer d’elle parce qu’elle est différente ! Il faut aussi que vous la frappiez !” “Pourquoi tu dis ça ? T’es Jaloux, Alekseï ? Tu veux prendre sa place ?” Je regarde le garçon, les yeux totalement embués de mes larmes. Personne ne serait assez fou pour prendre ma place ! Personne !  “Oui.” Les coups pleuvent immédiatement sur lui, tandis que je m’éloigne -plus par instinct que par choix-. Je regarde ce pauvre garçon se prendre toute cette violence qui m’était destinée, jusqu’à ce qu’un enfant déclare que nous en avions eu assez “pour aujourd’hui”. Ce sont là ces propres mots, d’ailleurs : pour aujourd’hui. Je crains déjà d’être à demain, quand le fameux Alekseï se relève péniblement, avant de venir à ma hauteur pour m’aider à en faire de même. “Ça va tes genoux ? On devrait peut-être aller à l’infirmerie pour qu'on te soigne.” Je reste muette devant tant d’attention. Il a le visage couvert de coups, de sang, mais ne s’inquiète que de l’état de mes genoux. “Toi aussi.” “Quoi ?” “Ton visage. Sang.” Je ne parle pas bien sa langue. Je m’en veux de ne pas avoir appris plus que les bases de ce langage qui est propre à mes parents, mais je fais au mieux pour effacer mes lacunes. “C’est pas grave. C’est toi le plus important.”

Cet élan de bonté a beaucoup touché Laney. C’était la première fois depuis son arrivée aux Amériques  –hors famille- que quelqu’un se souciait véritablement de son bien-être. Et cette bienveillance : Laney a voulu la conserver précieusement -jalousement- au point de faire de cet Alekseï son ami. Que dis-je ? Son meilleur ami. Le seul étranger sur lequel elle pouvait compter, dès que ses pas quittaient le seuil du cercle familial. Tout le monde pensait qu’ils finiraient mariés ces deux-là (surtout leurs parents respectifs). Mais les adolescents qu’ils sont devenus ne partageaient pas énormément de passions communes et les sentiments ne font hélas pas tout dans une relation.  

Juin 2003,  
La fête bat son plein. La musique est assourdissante et les jeunes autour de nous s’amusent comme des petits fous. Je suis contente d’être présente. Ce qui n’est pas le cas d’Alek qui ne voulait pas qu’on vienne à cette soirée. Tout ça parce qu’elle est organisée par l’un des membres de l’équipe de rugby de notre lycée. Mais qu’est-ce que ça change à la fin ? Il faut bien qu’on se mêle un peu aux autres personnes de notre âge si on veut pouvoir se faire de nouveaux amis ! “T’arrête de bouder !” Je rouspète à son encontre, lasse qu’il tire la tête depuis notre arrivée. “J’arrive pas à faire abstraction que nous sommes entourés de personnes qui nous détestent, désolé. On n’a clairement pas notre place ici.” “Et elle est où notre place, selon-toi ?” “Chez nous. On pourrait manger de la pizza en regardant la télé ou en jouant à la console.” “On fait déjà ça tout les weekends. On n’pourrait pas changer un peu de temps en temps ?” “Tu n’aimes pas nos soirées ordinaires ?” “Je n’ai pas dis ça! Mais je t’avouerai que j’ai besoin de changer un peu d’air, de me faire de nouveaux amis! Pas toi ?” “C’est certainement pas avec ces gens-là que j’aurai envie de créer une amitié, *biiiiiiiip* (censure de Laney, désolé).” Je comprends son point de vue. Beaucoup des invités sont des jeunes qui n’hésiteraient pas à nous ridiculiser pour mieux s’amuser de nos différences. Mais tous ne sont pas foncièrement des monstres! Il doit bien exister des exceptions qui aimeraient nous connaître ; nous ajouter à leur groupe de potes! “Et si on rentrait *biiiiiip*. Cette soirée j’la sens pas.” “T’as qu’à y aller toi si tu veux mais moi je reste m’amuser.” Une phrase qui ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd. Alek tourne les talons, me laissant en plan parmi cette foule d’inconnu. C’est ça : casse-toi. J’ai pas besoin d’un rabat-joie comme toi. C’est purement de la colère. Je n’apprécie pas qu’il ait réellement décider de partir. Je grommelle donc ces mots qu’il n’entendra jamais, avant de me diriger vers le buffet pour me servir quelque chose à boire. “Tiens, v’là la plus belle de la soirée!” Mes yeux bifurquent vers l’adolescent qui vient de prononcer ces mots. “Moi ?!” Il rit. “Tu vois quelqu’un d’autre au buffet ?” Un rapide coup d’œil m’indique que “non”. “Non.” “J’suis content que tu aies accepté de venir à ma p’tite soirée, tigresse (un des nombreux surnoms que les autres adolescents lui donnaient à l’époque). J'trouve ça dommage qu’on ne puisse pas faire la paix depuis ce que j’ai pu te faire quand on était gamins. J’étais jeune et con après tout!” Il ne croit pas si bien dire. “J’ai eu envie de te laisser une chance.” Ce sera peut-être une erreur de jugement de ma part. Mais jusqu’à maintenant je pense avoir fait le bon choix. “Tu veux une bière ?” Il en attrape une sur la table, sans que j’aie le temps de lui répondre. “Pourquoi pas ?” Je n’ai jamais goûté. Je porte donc le goulot à mes lèvres, satisfaisant cette soudaine curiosité. C’est dégueulasse! “Santé!” Il trinque sa bouteille contre la mienne, quand nous sommes rejoints par l’un de ces potes : Franck. “Tu connais Franck ?” “Non. Juste de nom.” Il fait partie de l’équipe de rugby ; il est donc lui aussi l’une des stars de notre bahut. “Tout le plaisir est pour moi, beauté.” Il tente de m’embrasser la main mais sa tentative est un fiasco. L'alcool qu’il a dans le sang rend son geste imprécis autant que loupé. “Excuse-le il tient pas bien l’alcool.” Ricane Cody, m’encourageant à en faire de même. “Va cuver ailleurs, Patrick. J’ai des trophées à montrer à mon invitée.” Il fait signe qu’il a compris puis nous laisse à nouveau en tête-à-tête. “Tu veux ?” “Voir tes trophées ?” “Ouais !” “Oui, pourquoi pas ?”  

Une bien malheureuse décision que Laney regrette encore aujourd’hui, hélas. Car cette invitation –sommes toute anecdotique- n’était autre qu’une excuse pour la mener à l’écart du bruit et de la foule, afin de mieux profiter de sa virginité sans son consentement. Un moment douloureux, qu’elle n’a pas partagé seule avec son agresseur, puisque Patrick était également de la partie, mais en tant que simple spectateur la maintenant bien fermement dans le lit de son assaillant.  

Gardez bien cette information à l’esprit, d’ailleurs. Elle aura de l’importance dans la suite de l’histoire.

Plus tard durant cette même soirée,  
“Lâche-là, salaud !” La porte de la chambre s’ouvre avec fracas. Je ne savais même pas qu’elle était verrouillée. “Occupe-toi de lui !” Ordonne Cody à Patrick, tandis qu’il se retire de mon entrejambe pour se rhabiller. Je ne comprends toujours pas réellement ce qu’il s’est passé. Ni ce qu’il se passe, d’ailleurs. J’entends du chahut, des voix masculines, qui s’éloignent petit à petit de mon esprit à mesure que je me roule en boule sur le lit. Je suis forcée de sortir de cet état de torpeur quand des bras me manipulent, m'attrapent. Je tape leur propriétaire -convaincu qu’il s’agit encore de Cody- jusqu'à découvrir le visage d’Alek. “Alek ?” “Accroche-toi bien on s’en va.” Il est rapide dans ces actions. Il m’enroule du plaid sur lequel je repose, dévale le grand escalier qui sépare cette chambre du reste de la soirée avant de bousculer les jeunes qui s’amusent pour rejoindre l’air tiède de l’extérieur. “Je t’emmène aux urgences. On va faire constater ton viol pour porter plainte contre cette enflure de Cody.” "Non!” “Comment ça: “non” ?” “Je ne veux pas aller à l’hôpital!” “Tu préfères qu’on aille directement à la police ?” Il tente d’interpeller un véhicule qui pourrait nous servir de taxi. “Non. Je n’veux pas non plus aller à la police.” J’ai beau être confuse sur les derniers évènements de la soirée, je sais que j’ai la détermination nécessaire de n’alerter personne sur ce sujet. Alek est abasourdit. “Je ne comprends pas.” “Personne d’autre que nous ne doit savoir ce qu’il vient de se passer.” “Mais t’es folle ! Tu n’peux pas laisser ce connard s’en tirer ainsi !” “C’est d’ma faute !” Je pleure à ces mots ; cette réalité si douloureuse. “Comment ça : c’est d’ta faute ?!” “C’est moi qui aie accepté de le suivre jusque dans cette chambre!” “Tu as également accepté de coucher avec lui ?” “Non !” “Alors tu n’as rien à te reprocher, *biiiiiip*.” “Tu n’comprends pas! Si mes parents apprennent cette vérité je ne le supporterai pas!” Ce sera très certainement la décision la plus conne de toute ma chienne de vie mais c’est celle qui me paraît la plus simple à cet instant précis. Si personne ne connaît cette histoire, personne ne pourra me regarder avec jugement ou pitié. Car je ne veux pas qu’on me plaigne. Je veux oublier. Je veux pouvoir passer à autre chose. “Chut! Tais-toi!” J’interromps Alek, de mon index sur ses lèvres. “Je sais que tu voudrais que Cody et Patrick payent mais je ne suis pas prête à les affronter. Plus tard, peut-être.”

Alek n’avait pas véritablement d’autres choix que celui d’accepter. Sa meilleure amie l’implorait pratiquement des yeux de ne pas lui infliger l’étape de la visite médicale -ou de l’interrogatoire de police- et il n’avait pas le cœur à lutter contre elle. Il accepta donc de la mener jusqu’à chez lui, où ils eurent le temps de monter tout un mensonge à raconter à leurs proches.

Ensuite ?

La vie reprit son cours, normalement. Et bientôt les sujets de discorde entre les deux amis n’étaient plus liés -de près ou de loin- à cet évènement marquant. Ou alors peut-être juste un peu.

Juillet 2004,  
“Qu’est-ce que tu fais ?” “J’regarde les prix des billets d’avions. Tu savais que ça coûtait une fortune de voyager ?” “Plus ou moins, oui. Pourquoi tu regardes ça ? Tu comptes partir en vacances à l’étranger ?” “Non. Je compte m’établir ailleurs. Ou faire un road-trip peut-être.” “Un road-trip ? Toute seule ?” “Bah oui. Qu’est-ce que tu veux qui m’arrive ?!” “J’sais pas que tu finisses égorgée dans un caniveau ; ou abuser sexuellement par un autre malade!” Je fusille Alek du regard. J’ai horreur qu’il parle de “ça” à tout bout de champ. Et j’ai d’autant plus horreur qu’il le fasse pour me faire passer pour une fille faible. Je ne suis pas faible! Je ne suis plus faible! “Retire immédiatement c’que tu viens de dire, Alek.” "Je suis désolé. Je sais que je ne devrai pas me servir de cette histoire contre toi mais je ne peux pas te laisser oublier qu’elle existe et que ton entêtement -parfois- peut mener à des situations de ce type. Le monde n’est pas tout rose, *biiiiiiiiiip*.” “Ça j’le sais, Alek. Mais je n’vais pas m’empêcher de réaliser mes rêves à cause de cet incident.” “Un incident ? C’est tout ce que tu en as fais ? Un simple incident ?!” “Qu’est-ce que tu voudrais que j’en fasse d’autre, Alek ? Une cause de dépression ?! Tu veux que j’passe mes journées -roulé en boule- à pleurer sur c’que Cody m’a fait ? Compte pas sur moi!” “Non. Mais tu pourrais au moins ne pas nier que cela à exister. Et que tu n’es pas prête à voyager tant que tu n’auras pas fait le travail nécessaire pour surpasser tout ça.” “Je ricane. Je suis mauvaise. TRES mauvaise. J’ai fait le chemin que j’ai pu avec cette épreuve. J’ai choisi de l’enterrer dans les oubliettes, de sorte que mon avenir ne soit pas simplement foutu. Où pouvais-je aller avec une telle blessure béante à l’âme ? Chez les psys ?! Ce n’était pas digne de mes ambitions ; de mes attentes. Je déteste cette civilisation de merde qui dicte nos moindres faits et gestes. Je déteste cette morale de merde qui exige que l’on agisse tous de la même manière. Si je les écoutais : je commencerais par aller porter plainte pour arrêter les coupables, avant de guérir mon mental à grand renfort d’antidépresseurs. Et mon corps dans tout ça ? A quel moment j’en reprendrais le contrôle ? A quel moment je pourrais avoir de nouveau des rapports sains avec un homme, sans que le traumatisme toujours vivant de ce viol ne vienne transposer les gestes de mon amant ? Oublier c’était vivre dans un monde plus simple ; dans mon monde. Et c’est ça qui le dérange tant parce qu’il n’en fait pas partie comme il le voudrait. “Tu veux que j’te dise ? Le problème il ne vient pas de moi mais de toi, Alek.” “De moi ?” “Oui. De toi. Tu as tellement entendu les gens dirent de nous que nous finirions mariés, que tu as fini par te convaincre toi-même que c’était notre avenir tout tracé. Or, je te l’ai déjà dit : le monde ne sourit pas aux gens qui se fondent bien gentiment et honnêtement dans le moule de la société. Il sourit à tous ces pourris qui prennent ce dont ils ont envie, en se fichant éperdument de la morale des autres. Tu crois vraiment que Cody et Patrick auraient payés ce qu’ils ont fait ? Tendre naïveté. Ils auraient eu une petite tape sur les doigts pour faire genre que la justice était de mon côté mais j’aurai été la seule condamnée parce que l’être humain aime encourager les faibles à le rester.” Il hoche de la tête, négativement. Il n’encaisse pas le discours que je viens de lui offrir. “Tu.” “Je ?” Il inspire profondément. “Tu te trompes totalement sur moi. Certes j’ai envie que nous soyons unis l’un à l’autre pour le reste de notre vie mais pas pour suivre bêtement cette pensée que se fait notre entourage de notre duo. J’en ai envie parce que je t’aime ; parce que je suis amoureux de ta personnalité. Tu me fais vivre un raz de marée d’émotions -bonnes comme mauvaises- et je veux pouvoir me sentir aussi intensément vivant jusqu’à ma mort.” “C’est tellement ennuyeux ce que tu racontes.” Je soupire, consciente que nos chemins prennent des directions opposées. “Je t'aime aussi Alek. Mais contrairement à toi : je m’ennuie totalement. Plus rien de ce que nous faisons n’arrive à me faire ressentir une émotion. Le sexe aurait pu palier à ce problème mais tu n’arrêtes pas de me dire que je n’y suis pas prête. C’est mon corps. J’ai envie de me le réapproprier. J’ai envie de pouvoir ressentir du plaisir là où je n’ai ressenti que de la douleur. Mais toi tu me le refuse parce que tu voudrais que je m’accroche à cette douleur. Je n’ai pas été violé. J’ai décidé de m’en convaincre et tu n’as pas d’autres options que de l’accepter.” Il acquiesce. Plus par dépit que volonté. “Je ne sais pas ce que tu comptes devenir *biiiiiiiip* mais quelque chose me dit que je ne suis pas dans tes projets d’avenir, je me trompe ?” “Non.”  

Il est parti. Pas uniquement de cette chambre où ils avaient tant partagé. Il est également parti de cette relation –soi-disant amoureuse- dans laquelle les deux jeunes gens ne trouvaient plus ce qu’ils y recherchaient. Et Laney le vivait plutôt bien. C’était triste pour leur amitié brisée autant que passé mais une partie d’elle s’en sentait paradoxalement enfin libéré. Dès cet instant, elle pourrait quitter le pays sans un regard par-dessus son épaule. Elle n’attendait simplement qu’un déclic. Aussi inattendu puisse-t-il être.

A suivre...