the tortured poets department (grace)

les informations en vrac

01. mauvais départ. seule, ce qui est, même avant. famille pressante, omniprésente, oppressante, dévoreuse d'âme. mère toxico, père inconnu ne lui ait laissé que son nom. c'était pas si mal partie. petit tour de france avant le grand voyage vers la mystérieuse nouvelle-zélande. beau-père comme figure à peu prêt aimante. promesses par millier, douce chimère à l'enfant aux grand yeux curieux. descente de l'avion, direction l'enfer. il est parti, ce grand homme qui voulait que "la gamine" grandisse bien, cancer ils ont dit. gamine sans vraiment d'armes, si ce n'est celui des mots pour se battre dans ce monde féroce. elle y ait arrivé, un temps. études, premier boulot, héritage d'une autre belle et vieille âme qui a croisé sa route. cela n'a pas duré, comme toute chose dans sa vie. 02. désastre personnel. mère dévastatrice, mère dévoreuse. trop jeune pour l'avoir, trop incompétente pour s'en occuper. gamine béquille, gamine maternelle avec sa mère. drôle de vie que sa génitrice lui a offert. va et vient en dent de scie sur sa peau fragile. toujours un problème, toujours un besoin, toujours vers la gamine qu'elle s'en revient la mère. dernier esclandre: de l'argent, de la drogue, du sexe, qu'importe, même rengaine. 03. éducation salvatrice. c'est à l'école que son chemin croise celle de belles âmes qu'elle aime dire. des professeurs inquiets, enclin à la sauver parfois. c'est dans le travail que la gamine trouve un certain réconfort, dans le piano qu'elle trouve discipline et ténacité. doux moments qui lui ont été accordé, dans la tornade familiale. lettres françaises, puis anglaises. de nice à wellington le même bonheur, jusqu'à le trouver dans des amis. douce illusion. 04. chimère amicale. d'un nom qu'elle tait, d'un visage qu'elle a effacé. il était son tout. tous deux échoués sur une planche bancale dans l'océan de mésaventures. premier amour, chapitre fermé par des ratures, des coups de lame. il était son tout. il était ce qu'elle n'avait pas vu. un soir. de l'alcool, à vouloir faire comme les grands. ami, mais pas d'elle, ami d'autres brutes. coincée petite gamine à leur merci. elle l'avait cherché, aguicheuse enfant. dégout, cœur en miettes. elle l'a achevé ce palpitant saignant, le condamnant à la solitude éternelle. leçon apprise: les autres ne sont que des outils pour s'élever, rien de plus. froideur de l'être imbibée jusqu'à l'âme de la gamine. méfiance de l'autre à jamais dans le regard. 05. chemin caillouteux, embuches surmontées. elle a continué à se battre, sans trop savoir pourquoi. jusqu'à pousser la porte de cette petite bicoque tenue par de vieille poutre probablement rongées par des insectes. antre magique. antre livresque fabuleuse. vivre pour lire, lire pour vivre. belle leçon qu'elle a appliqué, jusqu'à à avoir les clés de cet endroit à l'air libérateur entre les paumes. c'était à elle, car elle l'avait mérité. yeux brillants, fierté dans le poitrail. mais comme si tout ce qui était à elle était destiné à redevenir poussière, il fut brisé, démantelé. arraché à la gamine comme si on prenait une sucette à un enfant. toujours la mère comme seule responsable. alors elle a fuit, pris ce qui n'était que les miettes d'une vie. elle est partie la gamine sans racines. 06. nouvel aube, island bay. auto-stop hasardeux. de voiture en voiture, elle a finit là sans plus rien en poche. misérable inconnue qui pousse la porte d'une échoppe, quelques pièces dans le fond de sa poche. petite annonce. job qui ne paye pas de mine, pas grande rémunération, mais suffisante pour manger. elle se pointe à la porte de cette immense baraque, détrempée, gelée jusqu'à l'os. cv à peine plus sec que la gamine dont le sourire chambranle. elle sait pas ce qu'elle fiche là, aux vues du lieu elle a rien à y faire, alors elle fait ce qu'elle fait toujours s'excuse. s'excuser d'être, d'exister, de vivre, c'est ce qu'elle fait depuis qu'elle est née, c'est incrusté dans son adn. pourtant, elle se fait surprendre par la chaleur d'un geste qui la retient, lui demande de s'assoir à nouveau et de discuter. 07. belle âme nouvelle. au regard triste et emprunt de nostalgie d'un temps passé. il est beau m. tayden. il est classe, m. tayden. mais la gamine voit à travers la rudesse de son physique des fêlures et une grande douceur. il l'a rappelée ou plutôt il est venu la chercher à l'auberge, à régler une note dont elle ne pouvait s'acquitter qu'en proposant ses services. il a un cœur immense, m. tayden. son amour n'a de limite que la barrière des mots et du corps, pour ses enfants. elle l'admire m. tayden. mais elle a toujours cette voix qui lui rappelle que comme tous les autres, il lui demandera encore quelque chose, ça ne tardera pas. il la renverra peut être sans un mot, par ennui de la voir chaque jour. il regrettera peut être de l'avoir accueilli chez lui, elle la gamine pouilleuse. alors elle s'accroche à ce qui lui est possible chaque jour. elle fait bien ce pourquoi elle est payée, et elle attend le moment fatidique où il lui sera demandé de partir. il n'est pas de son monde, ou est-ce elle qui n'est pas du sien ? 08. un temps incertain. quelques jours, quelques semaines, qu'elle est là. elle essaye de se faire toute petite, de pas prendre trop de place, pour pas marquer de son passage, même ces deux petits êtres adorables. d'abord méfiants et incertains face à la nouvelle venue de la gamine, ils se sont ouverts, se sont attachés à elle. grands yeux émerveillés, la gamine ne se rend pas compte qu'elle a marqué ces petits êtres si fragiles, qu'elle a comblé un vide sans s'en rendre compte. elle est brillante, vibrante comme le soleil la gamine pour ses deux crapules. elle en sait des choses la gamine pour ces deux gosses émerveillés. elle prend de la place dans leurs petits cœurs d'orphelins la gamine.

en vrac, car c'est ça qu'elle est
a. un caractère tout en complexité, la vie l'a amoché si rudement, qu'elle en a perdu sa couleur, la gamine. froide, frigide sont les mots qui reviennent souvent quand on la croise pour la première fois. le regard de glace, elle a la méfiance dans le regard. carapace de fortune ne fait que dissimulée une âme lumineuse et d'une douceur infinie. un parler distant et tranchant, pour un regard qui regorge de créativité, d'exigence et de ténacité. tête en l'air, l'air guindée, la gamine se veut soigner, introvertie. la peur de déranger, la fâcheuse manie à s'excuser de tout. un manque certain à s'affirmer, peut-être trop soumise à tout et à tout le monde. b. mots d'encre et de papier sont ses amis les plus précieux, douce compagnie sur une bande son douce et réconfortante. plutôt classique dans l'un plutôt contemporain dans l'autre domaine. c. le grand air comme terrain de jeu, des heures effrité à voguer dans les paysages connus ou inconnus. d. âme enfantine pour les jeux de société, avec des goûts pour les grands classiques. esprit vif et stratèges aux jeux de pièces. e. la langue de Molière en ombre, la vulgarité banlieusarde trop présente, caractère de cochon, râle sur tout et n'importe quoi, mais dans sa première langue bien sûr. f. le sucre. bouche sucrée depuis enfant, interdiction formelle d'en consommer, règle enfreinte pour une douceur. sa préférence va aux pâtisseries à la française, un éclair, un mille-feuille ou une île flottante et elle irait vous chercher la lune. g. doux et chaud, délicieuse entre saison favorite. lumière chaude, jour qui raccourcissent, la chaleur estivale présente. été indien qui colore la nature de vibrantes teintes, hypnotiques à sa préférence. h. bonne cuisinière, est la seule chose dont elle remercie sa mère. goût pour l'évasion, l'inconnu, les contrées inconnues, l'épicé, le sucré salé. i. altruiste poussé à l'extrême, n'ayant presque plus rien, donner ce qui lui reste à un vieil homme sdf aussi mal loti qu'elle. j. aime : le thé, les poèmes, l'odeur de l'herbe coupé, les manga, l'odeur des vieux livres, la chaleur, les fleurs mal-aimées. n'aime pas : l'amour, les hommes, la séduction, sa famille, les roses, le pouvoir de l'argent qu'à sur les gens, la bière, le manque de raffinement. k. voilà ce qui en est de cette princesse des temps modernes. fragilité d'une enfant qu'on a poussé à grandir trop vite, sans lui apprendre à aimer et à être aimé en retour.