Jiji ✢ A woman's heart is a deep ocean of secrets

Jihane Keynes

Quand les justes triomphent, c'est une grande gloire ; quand les méchants s'élèvent, chacun se cache.

les informations en vrac

✢ Sa mère est morte d’un cancer lorsqu’elle avait 5 ans. ✢ Elle a une grande soeur de deux ans son ainée Nawell, qu’elle adore. ✢ Son père est la personne qui compte le plus à ses yeux, il a su gérer deux petites filles comme un roi. ✢ Jihane a toujours eu un comportement exemplaire, l’enfant prodigue, contrairement à sa soeur qui faisait plein de bêtises. ✢ Son père est un pur australien, amoureux de Nouvelle-Zélande. Il y a même acheté une maison. ✢ Chaque été, ils passaient leur vacances à Island Bay.  ✢ Jihane est connue pour son humour particulier, on ne sait jamais si elle est sérieuse ou si elle plaisante. ✢ De nature plutôt réservée, elle a beaucoup de mal à aller vers les gens qu’elle ne connait pas. ✢ Son divorce l’a beaucoup touché mais c’est une vraie battante qui a su remonter la pente pour son fils.  ✢ Elle a toujours voulu apprendre l’arabe, elle n’a que très peu de souvenirs de sa maman et se rappelle de l’élégance de cette femme lorsqu’elle parlait sa langue.  ✢  Son père s’est remarié une dizaine d’années plus tard à une néo-zélandaise. Jihane avait 15 ans lorsque cette bonne femme est entrée dans leur vie.  ✢ Nawell l’a détesté et lui a fait la misère, mais pour Jihane c’était différent. Elle était contente de voir son père heureux.  ✢ C’est à l’université qu’elle a rencontré Troy.  ✢  Elle en est de suite tombée amoureuse, bien qu’elle ait pendant un moment joué les prudes à ses côtés. ✢ C’était son tuteur. Elle n’en avait pas vraiment besoin. C’était juste qu’elle voulait passer du temps avec lui, jouant parfois l’idiote pour le plaisir de l’écouter.  ✢ Très vite leur relation a évolué. Elle en était folle amoureuse.  ✢  Lorsqu’il l’a demandé en mariage, elle a sauté au plafond et a prévenu tout le monde.  ✢ Parfois elle a des regrets, se dit qu’elle n’a pas donné de chance à Troy de s’expliquer.  ✢  Cameron était une de ses élèves aussi, une véritable petite garce qui savait parfaitement arriver à ses fins. ✢ Mais elle a préféré la croire, peut être parce que cette histoire a fait le tour du lycée et qu’elle s’est sentie en danger. ✢ En réalité, personne n’a voulu croire Troy, peut être parce que la version de l’adolescente tenait parfaitement la route.  ✢ Jihane est restée enseigner dans ce même lycée. Ses journées se ressemblent, son entourage n’a pas changé. Et malgré que Troy ne soit plus là, cette histoire raisonne encore dans les couloirs de l’établissement.  ✢ Il y a quelques temps, un de ses élèves a voulu la provoquer, lui promettant que si elle décidait d’abuser de lui, il ne porterait pas plainte. Ce qui a provoquer l’hilarité générale de la classe. Jihane a fondu en larmes devant ses élèves.  ✢ En quatre ans, elle a difficilement réussi à reconstruire sa vie. ✢ Elle a même cru retrouver l’amour avec un homme qui finalement s’est révélé être marié. ✢ En réalité, elle sait que si elle revoit son ex-mari, ses sentiments reprendront le dessus. ✢ Son fils pose énormément de questions sur son père. Elle lui dit qu’il est en voyage. Depuis qu’il sait lire, elle lui envoie des lettres qu’elle fait signer Troy. ✢ Il y a quelques temps, après l’incident qui lui est arrivé en classe, elle a déposé une lettre de démission. ✢ Sur un coup de tête, elle décide d’aller s’installer à Bay Island, dans la maison familial, laisser à l’abandon par la famille. ✢ C’est une ville qu’elle affectionne tout particulièrement et il était temps pour elle de changer sa routine qui ne lui convenait pas. ✢ Elle a quelques tatouages qu’elle se tarde de cacher au boulot. C’est un peu une partie de sa personnalité qu’elle refoule. Son côté fofolle, moins angélique que très peu de monde connait.

les indiscrétions sur le joueur

Code:

<pris>camilla luddington ›</pris> JIHANE KEYNES

   

l'histoire de ma vie

Don't take life too seriously you'll never get out of it alive.

Il m’a fallu des années pour comprendre ce qui s’était passé. Ma mère était une belle femme, une grande brune à la silhouette élancée. Lorsque je revois ses photos, je comprend pourquoi papa l’a choisi. Elle avait ce petit accent chantant du moyen orient qui le faisait craquer. Je me rappelle qu’elle nous parlait arabe à ma soeur et moi. Petite je comprenais ce qu’elle me disait mais le temps a effacé de ma mémoire cette jolie langue. Elle aimait nous habiller de marques au plus grand regret de papa. À eux deux ils formaient un joli couple. Il l’aimait d’un amour sincère qu’elle lui rendait bien. Lorsqu’elle est tombée malade, il a fait des pieds et des mains pour l’en sortir. Il pleurait en silence voyant qu’il était impuissant face au cancer. Elle a commencé par perdre beaucoup de poids, à tel point que son beau visage s’est creusé, puis elle a perdu ses cheveux devenant de plus en plus fragile. Lorsqu’elle n’était pas trop fatiguée, elle venait jouer avec nous. Je me rappelle qu’elle couvrait sa tête d’un joli turban rouge que lui avait offert une de ses amies. Elle ne supportait pas l’idée d’être vue malade, elle ne portait que de longues robes cachant sa maigreur et coiffait parfois son crâne de tissus colorée. Elle adorait me coiffer et me faisait promettre de ne jamais couper mes cheveux lorsqu’elle partirait. Une promesse que j’ai tenue très longtemps avant de préférer de petites coupes pratiques. Mon père s’est occupé de nous comme un chef. Il n’avait pourtant pas été préparé à gérer la maison seule. Un papa aimant qui s’est beaucoup sacrifié pour ses filles. J’avais cinq ans lorsqu’on m’annonça que maman ne reviendra plus. C’était un ange maintenant qui veillait sur nous.



Papa était un homme assez occupé qui trouvait tout de même du temps pour ses princesses. Il lui arrivait d’annuler des réunions importantes lorsque l’école l’appelait parce que l’une de nous était malade ou s’était blessée en jouant. J’avais onze ans quand je me suis bagarrée à l’école. Ca ne me ressemblait pas, mais une camarade de classe s’en était prise gratuitement à moi. J’avais joué les sourdes oreilles avant de lui sauter au coup tel une furie. Elle avait saigné et malgré qu’elle l’avalt cherché c’était moi qui finissait avec trois jours d'expulsion. Papa a hurlé tout le trajet, furax de mon comportement. Il était hors de question pour lui que l’une de nous n’est recours à la violence. Pourtant elle l’avait cherché. Ce fut l’une de mes seules grosses bêtises. Je n’ai pas été un enfant ou même une adolescente à problème. Rare était les fois ou papa eut à intervenir pour me remettre à ma place. Contrairement à ma soeur, je préférais jouer calmement dans ma chambre, lire ou dessiner. Il nous a été interdit d’avoir des petits copains avant l’âge de dix-huit ans. Une règle qu’on avait enfreint assez tôt. J’avais quinze ans la première fois où j’ai couché avec un garçon. J’étais morte de peur à l’idée que mon père puisse entrer à la maison. Il était prévu que lui et sa nouvelle femme passe le week-end ensemble en Nouvelle Zélande. L’occasion rêvait d’emmener mon nouveau petit copain à la maison. Les souvenirs que j’en garde ne sont pas franchement ouf. D’ailleurs cette relation n’a duré que quelques mois avant que j’y mette enfin terme. A l’école j’avais plutôt d’excellentes notes et particulièrement dans les matières scientifiques. Papa rêvait que je deviennes architecte comme lui, mais moi ce que je voulais c’était pouvoir aider les autres. C’est tout naturellement que je me suis tournée vers l’enseignement.



La première fois que je l’ai vu c’était comme une évidence. Appelez ça comme vous le voudrez : le destin, le hasard, le coup de foudre. Troy, mon tuteur, sourire ravageur, je devenais rouge à chaque fois qu’il m’adressait la parole. Les choses se font faites naturellement. Je jouais les prudes, m’offusquant à chacune de ses dérives. Et puis rapidement nous nous sommes mis à nous chercher. J’aimais sa façon de me regarder, de me parler et me sourire. J’en suis tombé amoureuse. C’est le premier garçon que j’ai présenté à mon père et quelques temps après il fit de moi son épouse. Nous étions très heureux, je l’aimais à en mourir et l’idée de pouvoir un jour le perdre me rendait folle. Par chance, nous avons pu enseigner dans le même lycée et très vite emménager ensemble et avoir notre premier enfant : Zach. Un véritable conte de fée. Etant tout les deux jeunes professeurs nous avons été soumis à la dure loi du lycée, nous devions faire preuve d’autorité face à des élèves qui avait tendance rapidement à nous prendre pour leurs amis. Évidemment nous avions nos favoris. C’est d’ailleurs ma Jenny, qui m’a tenu au courant de la relation entre Troy et Cameron. Au départ, j’ai pensé qu’elle se faisait des films, mon mari était incapable de me tromper et Cameron était une véritable petite garce pour qu’il s’intéresse à elle. Et les choses ont pris suffisamment d’ampleur pour que je ne doute. Et ces doutes ont fini par me ronger de l’intérieur, au point de douter de la personne qui partageait mon quotidien. Lorsque Cameron a porté plainte et que cette affaire a eu écho dans tout le lycée, je n’ai pas supporté. Je n’ai pas réellement donné de chance à Troy de s’expliquer. Peut être parce que dans le font je me disais qu’il en était capable. Il avait beau dire ce qu’il voulait, j’étais fixée sur mon idée et j’y croyais. Je me sentais à la fois trahie et humiliée au point de foutre en l’air nos quatre ans de mariage et privant Troy de son enfant. Autant vous dire que ça était très dur à supporter. J’ai plusieurs fois pensé à changer d’établissement, mais pour aller où? J’étais désormais seule avec un petit garçon en charge. J’ai volontairement coupé les ponts avec mon ex-mari, refusant le moindre centimes de sa part. Mon fils n’aura pas pour père un prédateur sexuel. J’en avais suffisamment empathie pour qu’il n’ait à souffrir aussi. Malheureusement à six ans, Zach est un petit garçon intelligent et surtout pose beaucoup de questions. Il aimerait connaitre son papa et ne comprend pas pourquoi il n’est plus à la maison avec eux. J’ai essayé de le protéger du mieux que je pouvais et étant incapable de lui dire la vérité, j’ai commencé à imaginer un papa parfait pour mon fils.



Son départ a été un véritable choc que ce soit pour moi ou notre fils. Devoir vivre sans lui, tout reconstruire et surtout gérer nos vies différemment. J’ai beaucoup été soutenue par mes proches et Dieu sait combien je leur en suis reconnaissante. Zach n’a pas compris comment du jour au lendemain son père n’était plus là. J’avais commencé par lui raconter une histoire de voyage, qui s’était un peu trop éternisée. Rapidement, j’ai enchainé sur d’autres histoires. Faisant de mon ex-mari un héros. J’ai repris mon nom de jeune fille qu’une année après notre séparation. Un soir, alors que je participais à un speed dating, l’un de mes rendez vous remarqua mon alliance et me posa la question. Je compris que tant que je ne me serais pas débarrassée de tout ce qui touchait de loin ou de près à Troy, je n’avancerai pas. Des hommes j’en ai rencontré une bonne dizaine. Jamais sérieux, ni prêt à s’engager avec une mère de famille. Pourtant, il y en a bien eu un. J’ai vraiment cru qu’avec lui ça aurait pu marcher. Mon fils l’appréciait et il a su me sortir de la routine. C’est au bout de quelques mois de bonheur que je me suis rendue compte que Monsieur était marié. Il avait une femme qui l’attendait sagement à la maison et deux merveilleux bout de choux. Un salaud de plus. Et plutôt que d’aller mettre le bordel dans sa vie, je lui ai demandé de partir. J’ai fini par croire que je n’avais pas de chance avec les hommes. Au lycée, ça ne se passait pas bien non plus. Il faut croire que la nouvelle génération a moins de respect pour ses aînés. J’en ai vu de toutes les couleurs avant de poser ma lettre de démission. La directrice a été déçue mais qu’importe, pour mon fils je devais remonter la pente. L’envie de changer pour lui, je ne voulais pas qu’il ait cette image de sa mère comme étant une perdante. C’est tout naturellement, que j’ai voulu aller m’installer en Nouvelle Zélande. Le fait est que nous avions une maison inoccupée et que peu de monde me connaissent là bas, était une bonne motivation. Je voulais reprendre un nouveau départ.