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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
juin 2024
7° - 16° // du beau temps, malgré un peu de vent
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


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 i need to talk (scott)

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MessageSujet: i need to talk (scott) (#)   i need to talk (scott) EmptyDim 29 Jan - 22:43

I need to talk
scott et phoebe, décembre 2016

La journée avait très mal commencé. Une énième dispute avec Scott, encore une, à propos de mon travail. J’avais travaillé toute la nuit sur mon dossier en cours, important, et il m’en avait fait la réflexion au petit matin. Un simple tu devrais dormir plus tôt, tu bosses assez la journée m’avait mis clairement sur les nerfs, et je n’avais pas manqué de lui faire comprendre. Nous étions ensuite partis chacun de notre côté travailler, sans même se parler de la journée. En réalité, je n’avais absolument pas envie de lui parler, et j’avais clairement besoin de lui faire comprendre ce soir qu’il fallait qu’il arrête de se préoccuper de mon travail. Notre couple, était tendu, mais ma fausse couche il y a trois mois n’avait strictement rien arrangé. J’avais été touchée, choquée, et lui c’était un peu la même chose. Sans parler que je travaillais plus, pour oublier cette fausse couche assez traumatisante, et que Scott semblait ne pas apprécier. Cette journée là avait mal commencée, et le reste de la journée c’était la même chose. Mon coéquipier n’était pas là, malade comme un chien dans sa niche de maison, et je m’étais retrouvée sur le terrain avec un stagiaire vraiment pas doué qui n’arrêtait pas de bégayer mais surtout de faire des gaffes pendant la journée. Il n’avait aucune pédagogie, et je m’étais énervée après lui à rude reprise, n’arrangeant en rien mon humeur. J’étais restée au travail plus longtemps que d’habitude ce soir là, et je décide de finalement rentrer au alentour de vingt-et-une heure, histoire que Scott ne me prenne pas encore la tête car je quitte trop tard. Quand j’arrive à la maison, la sienne cette semaine là, je suis clairement surprise d’être obligée de sortir les clés pour ouvrir la maison. Quand j’entre, je comprends rapidement que Scott n’est pas là. Sa chienne me saute dessus,  tandis que mon chien arrive aussi rapidement. Je les caresse, puis leur demande, sans complexe. « Il est où votre père ? Il dort ou quoi ? » Je les regarde pendant une dizaine de minute avant de comprendre, finalement, qu’ils ne me répondront pas. Je me dirige vers notre chambre, que je retrouve vide. Je souffle, puis retourne en bas, pour voir si il y a quelque chose dans le frigo. Quand je l’ouvre, il n’y a rien, et je comprends rapidement qu’en fait, Scott n’est pas rentré depuis ce matin. « Putain. » Je souffle, énervée. Je ne sais pas où il est, ni même ce qu’il fait, et j’imagine rapidement le pire. Si ça se trouve, Scott est tranquillement en train de baiser avec une meuf, ou il a été enlevé sur son lieu de travail par un fou furieux qui voulait se faire coacher. Je tremble en pensant à ces solutions, puis pars m’allonger dans le canapé, où mon chien me saute dessus, tandis que la chienne reste à mes pieds.

Je reste allongée à essayer de trouver la solution pendant plus de trois quart d’heure, en vain. Je soupire toutes les cinq minutes, et lorsque j’entend la chienne aboyer, et le chien descendre du canapé en courant vers la porte que je comprend que je vais enfin avoir des explications. J’entends la porte se refermer, et je me lève d’un sursaut, avant de courir vers la porte, où je retrouve Scott, tranquille, sans stress. « Putain mais t’étais où bordel ! » Je le fixe, ne lui laissant même pas le temps d’arriver à la maison. Sans attendre, je poursuis. « Pourquoi y’a rien a bouffer ?! T’es pas rentré depuis ce matin ou quoi ? » Je le fixe, vénère de son comportement. Déjà, je rentre plus tard, et en plus, il n’est pas là et c’est bien la première fois que ça arrive. J’ai la dalle, mes règles, et mon humeur n’est pas la meilleure. « Faut qu’on parle sérieusement Scott. »


Dernière édition par Phoebe Winchester le Jeu 2 Fév - 18:54, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: i need to talk (scott) (#)   i need to talk (scott) EmptyLun 30 Jan - 18:51

I  need  to   talk
Phoebe & Scott
I know there's something in the wake of your smile. I get a notion from the look in your eyes. You've built a love but that love falls apart. Your little piece of heaven turns too dark.▬ D.H.T

Dans la douceur de la nuit, les phares avant d’un pick-up qui roulait doucement entre les rues désertes des résidences pavillonnaires d’East Bay. Tout était calme. Bien trop calme. Seul le moteur de ce même pick-up, fendait l’heure dans une douceur inhabituel pour ce type de voiture. Contrastant avec la fraîcheur de cette nuit-là qui devait prendre au tripes le moindre fou pensant s’aventurer dehors pour une simple balade, la voiture avança dans une rue à sens unique et se gara dans une lenteur peu commune juste devant l’une des dernières maisons de la rue. Aussi lentement que son arrivée, le moteur se coupa et le calme revint enfin dans le petit quartier d’East Bay. Le soleil ayant resplendit toute la journée, on pouvait distinguer une flopée d’étoile dans le ciel, toutes plus brillantes les unes que les autres. Le lendemain aurait dû être une merveilleuse journée. Mais peut-être pas pour tout le monde.
 
Quand Scott coupa le contact de sa voiture, sa tête se colla instantanément sur le dossier de son fauteuil, relâchant par la même occasion, toute la pression accumulée aujourd’hui. Il avait passé une sale journée comme rarement il avait pu en avoir auparavant. D'habitude, il prenait plaisir à rendre visite aux gens, à leur donner le sourire, discuter avec eux. Encore plus après une matinée passé à faire suer des adolescents en collant et avec un ballon. Ce plaisir d’être au contact de l’être humain, de pouvoir comprendre leurs ressentis et pouvoir les aider du mieux qu’il le pouvait. Aujourd’hui, il l’avait perdu. Depuis le début de la journée, chacune des actions était faite en désespoir de cause. Il n’avait pas la tête à coacher, il n’avait pas non plus la tête à parler avec les clients. Alors il avait subi, subi chaque personne s’étant retrouvé face à lui, mais toujours avec ce sourire de façade, le représentant si bien. Toujours avec une joie de vivre si importante chez lui. Parce qu’il était Scott Sawyers et que tout le monde autour de lui le voyait comme un mec plein de joie de vivre. Mais non, aujourd’hui il n’en avait pas envie. A vrai dire, depuis ce matin, il n’avait plus envie de rien. Depuis que Phoebe avait littéralement explosé en face de lui, rejetant tous ces mois de frustrations, de tristesse et d’épreuves à la tête. Il fallait bien que ça sorte, et Scott le savait pertinemment, c’est pour ça qu’inconsciemment, il avait appuyé sur la détente en la lançant sur le sujet de son boulot. Il n’en avait pas envie, mais encore une fois, il le fallait. Il l’aimait à la folie, elle était très importante pour lui, mais il ne pouvait plus continuer à l’à voir mal, encore moins depuis cette fausse couche. Alors tout avait fini par sortir, et au cours du joute assez cinglante, d’un côté plus que de l’autre, tout était sortis. Des mots parfois durs, parfois touchant, mais tout était sincère, mais pour la première fois depuis longtemps, Scott, une fois Phoebe partit avait brisé quelque chose. Un simple verre qu’il avait jeté contre la paroi de la cuisine, plus par frustration et par tristesse que par colère. Mais il l’avait tout de même fait. Depuis ce moment-là, la journée avait donc été une succession de mauvaises choses, de mauvaises humeurs et autres galères en tout genre. Il le méritait donc. Il méritait cet instant de repos avant de subir la tempête. Étrange paysage parmi un ciel étoilé non ?
 
Alors, prenant son courage à deux mains, il sortit de la voiture et s’arrêta un instant pour regarder le ciel. Il se souvenait très bien de la fois où il l’avait rencontré. C’était sous un ciel semblable. Il l’avait finalement embrassé sur la plage, pas très loin d’ici. Et depuis, c’était un réel bonheur. Mais étrangement, cette nuit-là, il savait pertinemment que la soirée ne ressemblerait en rien à la première. Lui qui avait tout donné pour cette relation, il avait le sentiment qu’en passant la porte d’entrée, rien ne serait plus comme avant, que quelque chose se briserait. Il l’a connaissait tellement bien, qu’il pouvait prévoir absolument chacune de ses réactions quant à son absence tardive. Elle se lèverait tranquillement du canapé, avant de se jeter sur lui pour lui demander pourquoi le repas n’était pas prêt, sûrement par inquiétude plus que pour l’embêter, puis elle en viendrait au fait, et trouverait donc ce prétexte valable pour engager une discussion qui se terminerait sûrement mal dans tous les cas. Il ne voyait pas d’autres solutions. Du moins, il aurait aimé pouvoir les voir, mais elle ne le voyait pas. Bien entendu, lui avait encore l’envie, mais était-elle réciproque ?  Là était la question. Question dont il ne voulait pas avoir la réponse. Alors, à cet instant, il aurait pu fuir, prendre la voiture, partir loin sur la plage et s’endormir là, attendant que le temps passe. Il aurait également pu prendre la voiture pour aller voir Sean et trouver l’aide qu’il cherchait depuis tout ce temps. Il aurait aussi pu faire comme Lexie et partir sans un mot, tout plaquer et laisser les choses derrière lui. Mais ce n’était pas son genre, il ne voulait pas reculer, il ne l’avait jamais fait. Alors, il prit une longue inspiration, et avança lentement dans l’allée le menant à sa maison. Au passage, il prit le courrier dans sa boîte aux lettres, le scrutant brièvement, bien qu’il en avait au final, rien à faire. Étrangement, une lettre était adressée au nom de Phoebe. Un petit rictus apparut alors sur son visage et il continua sa route jusqu’à la porte d’entrée. Posant sa main sur la poignée, il s’arrêta à nouveau. Les aboiements des chiens raisonnaient déjà dans l’allée. Les bruits de ses pas raisonnait eux aussi déjà. Elle était là, devant la porte, l’attendant de pieds fermes. Prêt à en découdre. Alors, Scott, prit son plus beau sourire et ouvrit la porte.
 
Tout était comme il l’avait imaginé, et pourtant, il laissa Phoebe parler, lui poser mille et une question pendant qu’il prit le temps de refermer la porte et de caresser chaque chien un par un. Se retournant tout doucement, il l’a pris dans ses bras et étonnement, dans le calme le plus olympien qui puisse exister, il l’embrassa passionnément. Ce fut court mais intense et il termina par lui adresser un petit sourire, significatif. Sans dire un mot, il continua droit vers la cuisine où il se prit deux bières, qu’il ouvrit instantanément. Posant son sac dans le salon au passage, il ouvrit toujours en silence la porte du jardin et s’y aventura, sentant la dureté des pas de sa copine sur ses talons. S’asseyant dans l’herbe, juste devant l’entrée, il lâcha un soupir en relâchant toute la pression qu’il avait accumulé jusqu’à présent. Ça y’est, le moment était arrivé, alors il prit une gorgée de bière et sentant la présence de Phoebe dans son dos, il prit finalement la parole.

« C’est vraiment une soirée magnifique, tu ne trouves pas ? Ça ne te rappelle pas quelque chose, toutes ces étoiles réunis au même endroit, au même moment ? »

Tendant le bras, comme pour inviter Phoebe à s’asseoir, il ajouta, levant la tête vers le ciel, le visage sans expression, simplement soulagé.
 
« Désolé Phoebe, Madame Carlovich à décalé son rendez-vous un peu plus tard aujourd’hui, j’ai dû faire quelques heures supplémentaires. Et je n’avais pas envie d’enfoncer le couteau dans la plaie en t’envoyant un message, ça aurait été déplacé selon moi. Allez viens, on va parler. »
 
Sous le regard de la lune qui commençait à briller dans la douceur de la nuit, deux étoiles perdaient petit à petit de leurs lueurs, masqué par la beauté des autres, elles s’éteignaient, doucement, mais sûrement.  



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MessageSujet: Re: i need to talk (scott) (#)   i need to talk (scott) EmptyMar 31 Jan - 20:10

I need to talk
scott et phoebe, décembre 2016

Lorsque Scott ouvre la porte, il semble d’excellente humeur, et sourit même. Je lui parle, et lui lâche ce que j’ai sur le cœur pendant qu’il referme la porte, caressant le chien et ignorant mes paroles. Je souffle, énervée, quand il me prend dans ses bras. Mon cœur s’arrête de battre, quand il pose ses lèvres sur les miennes, me procurant une émotion vive et intense. J’aurais pu prolonger le baiser, mais perturber et surtout, ne sachant pas où en est notre couple, je décide simplement de répondre à son sourire par un sourire, froid, mais surtout forcé. Il ne dit rien, et continue vers la cuisine où il prend deux bières, avant de partir dans le jardin. Je le suis, comme les chiens, tout en soupirant de temps à autre, attendant le bon moment pour enclencher la conversation. En arrivant dehors, il s’assoie dans l’herbe, tandis que je pars rechercher un châle, celui de ma grand-mère. Je l’enfile autour de mes épaules, puis rejoins Scott qui m’attend dans l’herbe. Je n’ose pas parler, ni même m’asseoir, et il prend finalement la parole avant moi. « C’est vraiment une soirée magnifique, tu ne trouves pas ? Ça ne te rappelle pas quelque chose, toutes ces étoiles réunis au même endroit, au même moment ? » Je le regarde, en haussant un sourcil. Je ne sais pas pourquoi il a dit ça, il connait très bien la réponse. Nous nous sommes rencontrés sous un ciel étoilé, embrassés pour la première fois sous un ciel étoilé. Repenser à notre rencontre me fait du bien, et il me tend son bras, que j’attrape avant de m’asseoir à côté de lui.

Je décide de ne rien répondre, ne voulant pas avoir des envies déplacés mais surtout pour me déconcentrer sur notre sujet de conversation, à savoir, notre couple. Quand Scott reprend la parole, je le regarde, attendant des réponses de sa part. « Désolé Phoebe, Madame Carlovich à décalé son rendez-vous un peu plus tard aujourd’hui, j’ai dû faire quelques heures supplémentaires. Et je n’avais pas envie d’enfoncer le couteau dans la plaie en t’envoyant un message, ça aurait été déplacé selon moi. Allez viens, on va parler. » Je le regarde, soulagée finalement que ce ne soit qu’à cause d’un simple rendez-vous. Cependant, je ne suis pas tout à fait d’accord avec lui, il aurait au moins pu m’envoyer un message, et j’aurais pu quitter bien plus tard plutôt que rentrer plus tôt pour lui faire plaisir. « Tu aurais du m’envoyer un message Scott. Tu sais très bien que ce n’est pas dans tes habitudes, et en plus, je suis rentrée plus tôt pour toi. » Je soupire, avant de regarder le ciel. Je ne sais pas vraiment comment commencer la conversation. Je pourrais commencer par dire que notre couple va mal, que je suis perdue dans mes sentiments, que je l’aime mais moins qu’avant, ou simplement que je ne l’aime plus, même si je sais très bien qu’au fond, ce n’est pas la vérité. J’aime Scott, mais j’ai la mauvaise impression que nos routes ont pris deux chemins différents au carrefour de la vie, et que notre amour passionnel est bien trop loin déjà. Je soupire, avant de reprendre finalement la parole. « J’en peux plus Scott. » Je baisse la tête, et poursuit. « Je ne sais pas quoi faire. » Je me tourne vers lui. Les larmes me montent aux yeux, et je les ravale avant que Scott ne les voit, ne voulant laisser paraitre aucune émotion face à lui, pour avoir une discussion sérieuse, et digne de ce nom. Au fond de moi, je sais très bien que la fin de notre couple est proche, et que le début est bien loin déjà. Cependant, je n’ose pas me l’avouer, sans doute par peur. Scott m’apporte un équilibre, et je suis heureuse avec lui, mais j’ai l’impression que ce n’est plus pareil, et j’ai besoin d’en parler. Aussi, je ne suis plus sûre de le rendre si heureuse depuis ma fausse couche, si récente encore. Et puis je travaille trop, et je sais très bien que c’est difficile pour lui. Je suis réellement perdue.
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MessageSujet: Re: i need to talk (scott) (#)   i need to talk (scott) EmptyMer 5 Avr - 12:28

I  need  to   talk
Phoebe & Scott
I know there's something in the wake of your smile. I get a notion from the look in your eyes. You've built a love but that love falls apart. Your little piece of heaven turns too dark.▬ D.H.T

 La perdition a toujours été un moyen de mieux retrouver son chemin par la suite. Mais dans quel cas était-ce vraiment bénéfique ? Lorsque l’on n’a plus rien à perdre ? Lorsque l’on est seul avec ses pensées ? Il ne le savait pas, pourtant, tout un tas de questions se mélangeait actuellement dans son esprit, et bien qu’il chercher désespérément à se vider la tête pour continuer d’apporter à Phoebe l’équilibre qu’elle semblait chercher, il n’y arrivait pas. Elle était perdue, et cela se ressentait. Dans ses gestes, lourds et sans envie, sans même la moindre patience ou légèreté qui l’a caractérisé tant. Tout était devenu mécanique, comme fait par obligation, fait dans un but précis et Scott avait beau l’aimer de tout son cœur, il ne désirait pas ça. Pour rien au monde, il ne voulait d’une relation par procuration, contraignante et ne laissant place qu’au habitudes et autres routines du quotidien. Ce qu’il souhaitait, et avait toujours souhaiter, c’était son bonheur, par-dessus tout. Même si cela impliquait l’inévitable. Non, ce n’était pas inévitable, le mot était trop mal choisi. Ils auraient pu l’éviter et au fond de lui, Scott l’espérait toujours, mais si cela impliquer de passer par une séparation alors il prendrait le risque de se briser pour contribuer dans la finalité au bonheur de Phoebe. Parce qu’il était comme ça, le bonheur des autres avait toujours été plus important que le sien. C’était dans son éducation, et même si son père n’était pas toujours d’accord avec cela, il n’y pouvait rien, c’était plus fort que lui. D’autant plus avec Phoebe, cette personne qui avait et qui comptera toujours pour lui. Ce fut la course folle des deux petites bêtes touffues dans le jardin qui l’extirpèrent de ses pensées. Assied dans le jardin depuis maintenant quelques minutes, il se rendit compte que le silence avait pris possession des lieux, entrecoupés par l’excitation de leurs deux chiens, visiblement heureux. Le contraste était accablant.

 
Après une brève gorgée, Scott posa sa bière un peu plus loin cette fois, afin de jeter un coup d’œil à Phoebe qui n’avait pas dit un mot depuis quelques minutes. Elle n’était pas bien, et il ne fallait pas être devin pour le voir. Ils avaient beau être dans une période compliqué, Scott connaissait sa copine par cœur. Il devinait quand elle n’allait pas bien, mais aussi quand elle était heureuse, quand elle lui cachait un truc ou voulait simplement l’embêter, quand elle voulait le vexer ou bien même lui démontrer son amour. Il était arrivé à un stade où toutes ces petites choses du quotidien et qui jalonne la vie d’un couple, n’avait plus aucun secret pour lui. Peut-être que finalement, c’était ce stade dont Bee avait peur ? Après tout, commencer à voir qu’on puisse envisager d’aller plus loin dans sa vie accompagner de la personne qu’on aime, ça peut aussi faire peur. Il ne le comprenait que trop bien, mais en même temps se posait des questions quand à cet état d’esprit. Le but d’une relation n’était-il pas de tout faire pour rester avec la personne qu’on aime, quitte à essayer, encore et encore jusqu’au point de rupture ? Il n’en savait rien, mais dans ce cas précis, il ne voulait pas arriver à ce point de rupture. Phoebe avait selon lui beaucoup trop souffert de sa fausse couche et de toutes ces épreuves au boulot pour pouvoir rajouter à cela une autre source de soucis. Même si elle était forte et sûrement l’une des femmes les plus solides qu’il avait connu, il savait très bien que cela pouvait l’a brisée. Pour rien au monde il ne l’aurait voulu. Alors, voyant la détresse dans son regard et ses yeux se mettre à briller de plus en plus, il lui passa lentement sa main sur sa joue et l’attira doucement contre lui, l’a prenant dans ses bras et posant délicatement ses lèvres sur sa tête. Il sentait bien qu’elle avait du mal avec le fait d’être énervé contre lui, d’être complètement perdu et en même temps de donner de l’affection mais il sentait aussi ce besoin d’être rassurée, que quelqu’un l’a guide sur un chemin où elle pourrait à nouveau voir la lumière et être heureuse avec elle-même. Alors il prit l’initiative de lui servir de guide, encore une fois. Peut-être une dernière fois. Le coach sportif laissa le temps suspendu de nombreux instant, laissant Phoebe se lâcher complètement. Du moins, c’est ce qu’il crut comprendre lorsqu'il sentit une petite goutte humide sur son doigt. Ces sanglots étaient silencieux, tout comme cette nuit-là, alors pour ne pas interrompre ce moment dont elle avait, selon lui, besoin, il ne dit rien et se contenta de l’a serré dans ses bras. Même après tout ce temps, il restait là.
 
Après un moment dont il n’aurait pu définir la durée, il décida de briser le silence. Il lui devait une discussion sérieuse, elle méritait cela. Alors il prit une grande inspiration et commença.
 
« Je pense qu’au fond de toi Bee, tu sais quoi faire. C’est juste que tu n’as tellement pas l’habitude d’être perdu, dans ta vie de tous les jours, ce n’est tellement pas dans tes habitudes que du coup, tu as limite oublié ce que ça faisait de l’être. Même au boulot, on t’interdit d’hésiter, d’avoir le moindre soupçon de doute parce que tu ne peux te le permettre, forcément que cette sensation peut te paraître étrange. Mais ce que tu oublies, c’est que tu as le droit de l’être Phoebe, et je le comprends tout à fait. Il faut simplement que tu parviennes à t’écouter toi, à écouter ce que tu ressens au fond de toi. Même si cela ne m’implique pas dedans et tu le sais aussi bien que moi. L’important, c’est ce que tu retrouves ce que tu cherches depuis cet événement que l’on connait tous les deux.. Le bonheur avec toi-même. »
 
Scott avait la voix douce, sûr de lui, parfois peut être un peu tremblotante par le fait que tout cela était dur aussi pour lui, mais il restait fort, surtout pour elle. Avec sa douceur et compréhension habituelle, il essayait de prendre sur lui, pour l’aider à retrouver cet équilibre qu’elle avait perdu depuis maintenant trop longtemps. Mais au fond de lui, même si rien ne le laisser paraître, il était mal pour elle et pour rien au monde, il ne souhaiter l’a voir partir même si actuellement, il essayait de lui faire ouvrir les yeux. Cette situation et cette route qu’il lui incitait à prendre était à sens unique et dieu sait qu’il ne voulait pas l’à prendre. Mais, comme un crève-cœur, il le faisait, pour elle. Rien que pour elle. 



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MessageSujet: Re: i need to talk (scott) (#)   i need to talk (scott) EmptyMer 5 Avr - 17:58

I need to talk
scott et phoebe, décembre 2016

Depuis quelques semaines, je me retrouve dans un véritable dilemme avec mon petit-ami. Scott m’aime, mais je sens que depuis ma fausse couche, notre relation en a pris un sacré coup. Notre couple n’est plus aussi épanoui qu’avant, je me noie dans le travail et je sais que c’est difficile pour lui. L’épreuve de la grossesse a été rude, et depuis, c’est la chute libre. Nous n’avons pas atteint le nirvana ensemble depuis l’évènement, j’ai du mal à accepter qu’il me touche un peu trop. Dormir contre lui me rassure, m’apaise, mais la journée ce n’est pas ça. Et on s’engueule, on s’engueule, on arrête pas, c’est de plus en plus fréquent et je sens que la fin approche. Je fais part à Scott que je suis complètement perdue, et les larmes ne tardent pas à inonder mes yeux. Je n’aime pas pleurer, surtout pas dans un moment pareil, et j’essaie de me faire silencieuse du mieux possible. Sans même me répondre, je sens la main de Scott se poser sur ma joue et je ferme doucement les yeux pour profiter de ce contact. Je me calme aussitôt, c’est un véritable magicien. Il glisse doucement ses mains sur la taille, et m’attire à lui, et je pose ma tête sur son torse pour profiter de sa chaleur pour réfléchir calmement. Cet homme m’apaise, il me donne un équilibre tellement parfait que c’est difficile de prendre une décision. J’aimerais parfois en parler à ma sœur de cœur, Tawny, mais je ne sais pas comment lui en parler. Elle n’a pas vraiment connu l’amour, c’est difficile pour elle de comprendre. Et puis je ne suis même pas sûre que ce soit le véritable amour avec Scott, l’amour avec un grand A je ne l’ai ressenti qu’une fois dans ma vie, avec ma première petite amie. Disparu depuis onze ans déjà. Je soupire un peu en y pensant, et me concentre sur la respiration de mon petit-ami pour ne plus y penser. Nous restons là contre l’autre pendant un moment, peut être dix ou même vingt-minutes, peut être même une heure. Je n’en sais rien, mais je suis bien. Le silence est réconfortant, et de toute façon, je ne sais pas quoi dire.

Au bout d’un certain temps, long, Scott brise le silence en prenant une inspiration, et je me décale de son étreinte pour me replacer près de lui en me raclant la gorge. « Je pense qu’au fond de toi Bee, tu sais quoi faire. C’est juste que tu n’as tellement pas l’habitude d’être perdu, dans ta vie de tous les jours, ce n’est tellement pas dans tes habitudes que du coup, tu as limite oublié ce que ça faisait de l’être. Même au boulot, on t’interdit d’hésiter, d’avoir le moindre soupçon de doute parce que tu ne peux te le permettre, forcément que cette sensation peut te paraître étrange. Mais ce que tu oublies, c’est que tu as le droit de l’être Phoebe, et je le comprends tout à fait. Il faut simplement que tu parviennes à t’écouter toi, à écouter ce que tu ressens au fond de toi. Même si cela ne m’implique pas dedans et tu le sais aussi bien que moi. L’important, c’est ce que tu retrouves ce que tu cherches depuis cet événement que l’on connait tous les deux.. Le bonheur avec toi-même. » Son discours est long, et sa voix tremble de temps à autre. Le monologue est récité dans une sincérité et dans une douceur incroyable, et j’ai du mal à me rendre compte de l’impact de ses paroles. Scott est un homme adorable, le meilleur sur tête, objectivement. Il est doux, patient, attentionné. C’est l’homme idéal que toutes les femmes rêvent, et j’ai du mal à me dire que moi, je me plains. Ce que décrit Scott à cet instant est exactement ce que je ressens. J’ai peur. Scott est la relation la plus sérieuse que j’ai eu dans ma vie, la plus longue. Deux ans déjà que nous sommes ensembles, nous commencions à parler d’enfants. Mais je ne suis plus heureuse, plus épanouie, et lui non plus je le sais très bien. Il ne veut que mon bonheur et je peux le ressentir dans chacune de ses phrases, dans chaque mot. Et pour moi, c’est ça le véritable amour. Faire passer le bonheur de l’autre avant le sien. Cette déclaration de sa part me touche, et me chagrine en même temps. Il a maintenant peu à peu conscience que de ce  nous sommes en train de faire. C’est la fin, et mon cœur me pince. Je me rapproche un peu de Scott, et dépose mes lèvres une dernière fois sur les siennes, comme un adieu. Ce baiser est en réalité plein d’émotion, de sentiments contradictoires. De l’amour, qui s’envole tel des lucioles à chaque seconde de ce baiser. A la fin de ce dernier, je me décale, en posant ma main doucement sur son genou. « Je suis désolée Scott, je… » Ma voix se brise. Les ruptures ne sont jamais facile, et je n’arrive pas à me dire que c’est terminé. Scott et Phoebe c’est terminé. Deux ans d’amour, pour un résultat pareil, pour une rupture en douceur. « Je t’ai aimé profondément, excuse moi de te faire subir un truc pareil… » Je respire pour ravaler les larmes qui reviennent à cause de l’émotion et reprend la parole. « Je ne peux plus… on ne peut plus continuer comme ça Scott. » Je déglutis un peu. « La route qu’on a prise ensemble a été parsemé d’embuche, mais j’ai été heureuse tout le long. Tu m’as rendu heureuse, tu me rends heureuse. Excuse-moi… » Je baisse un peu le regard pour ne pas le regarder dans mes yeux. Je suis en train de le blesser, et c’est si difficile.

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MessageSujet: Re: i need to talk (scott) (#)   i need to talk (scott) EmptyVen 21 Avr - 22:35

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Phoebe & Scott
I know there's something in the wake of your smile. I get a notion from the look in your eyes. You've built a love but that love falls apart. Your little piece of heaven turns too dark.▬ D.H.T

 

La remarque, bien que difficile, pouvait être faite. La dureté des paroles de Phoebe contrastait avec la douceur de la soirée. Pourtant, il ne lui en voulait pas. Chacune de ses phrases, chacun de ses mots, raisonnaient en lui comme s’ils tombaient dans un gouffre sans fond. Mais chacune de ses paroles étaient vraies et au fond de lui, Scott le savait pertinemment. Il avait beau écouter attentivement Phoebe, il savait déjà tout ça. Il savait depuis bien longtemps qu’elle ne reviendra pas sur la décision qu’elle avait pris il y’a quelques temps déjà. A vrai dire, en plus de le sentir, il l’avait aussi entendu. Un soir, en rentrant tard après son coaching, il avait surpris une conversation entre sa meilleure amie et elle-même justement à son propos. Pour une fois, il avait décidé de garder sa pour lui, traînant un boulet constamment, jouant avec une épée de Damoclès prêt à l’achever à chaque instant. Alors aujourd’hui, au final, n’était que la fin de son requiem. Son dernier tour. Il le savait. Depuis l’instant même où il avait franchi le seuil de la maison en partant le matin même, il savait que cette discussion allait arriver. Pourtant, on n’est jamais préparé au mal que cela fait. Et si ce n’était que ça. Quand Phoebe vint poser ses lèvres sur les siennes, il eut l’impression de revoir deux ans de relations en une fraction de seconde. Le temps s’était arrêter. La terre s’était arrêter. Son âme aussi. Paradoxalement, c’était peut-être leur dernière baiser, mais c’était aussi le plus beau. Peut-être celui avec le plus de sens. Il aurait voulu arrêter le temps indéfiniment et rester là, comme un idiot. Un idiot encore amoureux, un idiot croyant à l’amour qui subsistait entre les deux. Un idiot prêt à faire tout ce qui était en son pouvoir et même plus pour pouvoir, ne serait-ce qu’une dernière fois, rester avec elle. Loin de tout. Réessayer encore une fois pour pouvoir lui montrer qu’ils pouvaient transcender les codes, les lois et même le passé. Transcender des instants envolés. Mais non. La réalité n’était pas là. La réalité était ici et maintenant et les paroles qui suivirent continuèrent de tomber dans cette longue chute vertigineuse et interminable. Pourtant, il restait stoïque, le regard marqué, les yeux humides, mais toujours ce sourire si caractéristique chez lui, aux lèvres. Rien n’avait changé, mais il ne pouvait pas l’a regardé. Il aurait voulu, mais il n’était pas sûr de garder la face s’il le faisait. Il l’avait fait il y’a quelques secondes et les larmes n’étaient pas loin, alors il ne voulait pas prendre ce risque. Encore une fois pour elle. Elle n’avait pas besoin de voir ses larmes, non. Malgré tout cela, ils se connaissaient par cœur et il était persuadé qu’elle savait à quel point son malheur était grand. Alors à quoi bon ? A quoi bon craquer maintenant et l’à faire douter encore plus ? Non ! La solution était dans ses paroles et ils le savaient tous les deux. Les mots, ces petits je ne sais quoi, ces pièces rapportées assembler entre eux, lui faisait mal. Comme des balles qu’on lui retirait petit à petit de son corps inerte. Un crève-cœur constant. Pourtant il n’y avait que du vrai. Même des petites teintes de positifs, comme le fait qu’elle a été heureuse, comme le fait qu’elle l’a aimé. Alors il n’avait pas tout perdu. Au fond de lui, cela lui convenait tant bien que mal. Ces mots étaient aussi bien sa peine que son bonheur.

Il n’avait même plus soif. L’instant était beaucoup trop solennel. Presque irrespirable. Accroché au ciel bleu qu’il ne pouvait quitter des yeux, il laissa les paroles de Phoebe en suspens quelques instants, repensant à tous ceux pourquoi il avait tant aimé cette fille et un, nerveusement, un petit rire lui vint. Il fut très court et même lui en fut surpris, si bien qu’il hocha la tête comme étonné par cela.

« Phoebe, écoute moi. »

Calmement, il se leva et s’agenouilla devant sa moitié de cœur en train de s’effacer. Ainsi, il posa ses deux bras sur ses genoux recroquevillés et posa sa tête dessus, à quelques centimètres de son visage. A cet instant, il lui pris son nez, jouant quelque peu avec, pour attirer son attention. Un petit geste qu’il avait l’habitude de lui faire. Et, alors que rien ne semblait propice à cela, il lui fit son plus beau sourire.

« Bien sûr qu’on a été heureux. J’ai même été le plus heureux du monde avec toi petit cœur. Et ce qui se passe actuellement n’a pas le droit d’effacer tout ce qu’on a pu vivre à deux. Parce que j’ai passé deux merveilleuses années à côté d’une femme merveilleuse. Je refuse que ça te fasse oublier tout ce qu’on a vécu et qui tu es vraiment. »

Il marqua une pause, voyant le visage humide de Phoebe se relever vers lui. Il en profita pour coller son nez au sien. Comme des enfants.

« C’est-à-dire une femme formidable, qui irai très loin dans la vie et qui aura intérêt à trouver quelqu’un qui saura l’a rendre heureuse, parce que je ne serai jamais bien loin. »

La tristesse ? Il était en train de l’a laisser tomber, de la masquer tout au fond de lui, si bien qu’il aurait pu y croire lui-même. Mais au fond, si on prêtait attention aux moindres contours de son visage, on pouvait voir une petite perle, couler lentement le long de sa joue.




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MessageSujet: Re: i need to talk (scott) (#)   i need to talk (scott) EmptySam 22 Avr - 12:30

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scott et phoebe, décembre 2016

Et après deux ans d’amour, nous y étions. Repoussant ce moment depuis quelques mois, je me sentais ce soir enfin prête à prouver mon amour pour Scott, un amour disparu depuis quelques mois. Disparu en même temps que ce bébé que nous avons perdu. Triste réalité d’une vie de couple trop bien rangé, c’était presque trop parfait, et ce bébé a été un véritable déclin. J’aimais Scott et dieu sait si je l’aime encore, et ce que je suis en train de faire me fait énormément de mal. Il est l’homme que toutes les femmes sur Terre rêvent, il est si parfait. Peut-être même un peu trop pour moi, c’est ce que je m’oblige à penser. J’ai besoin de lui dire au revoir, et de lui faire comprendre que je ne regrette en rien notre relation. J’imagine qu’elle m’a fait grandir, deux ans c’est bien long, et Scott est de loin la personne avec qui j’ai eu la relation la plus longue. M’approchant de son visage, je dépose mes lèvres sur les siennes une dernière fois, comme un doux au revoir. Un baiser d’adieu puissant, un baiser avec notre amour qui s’envole, un baiser plus qu’émouvant. Me dé calant doucement de son étreinte, je reprends la parole pour m’excuser, de l’avoir aimé. Mais surtout de lui faire subir autant de mal ce soir, je sais qu’il ne le mérite pas. Les larmes qui s’invitent dans mes yeux, je tente de les ravaler, avouant enfin explicitement que nous deux, c’est terminé. Un dernier remerciement pour lui dire qu’il m’a rendu heureuse, et qu’il me rend encore heureuse aujourd’hui. Et c’est vrai. Cette rupture est réellement difficile pour moi, parce que j’ai l’impression que j’ai encore besoin de lui. Regardant désormais mon ex-petit ami, ce dernier se met à rire nerveusement, et j’ai l’impression que mon cœur pleure de le voir ainsi. Je lui fait tant de mal, il mérite tellement pas ça. « Phoebe, écoute moi. » Je relève doucement la tête vers lui, et l’observe changer de place, pour s’agenouiller devant moi. Mon regard fuyant le sien, je ne sais que dire, et je me contente de me caler sur sa respiration pour m’apaiser, comme il sait si bien le faire. Il attrape mon nez, joue avec, et je peine à comprendre sa réaction. Voyant son sourire, je lui en offre un en retour. « Bien sûr qu’on a été heureux. J’ai même été le plus heureux du monde avec toi petit cœur. Et ce qui se passe actuellement n’a pas le droit d’effacer tout ce qu’on a pu vivre à deux. Parce que j’ai passé deux merveilleuses années à côté d’une femme merveilleuse. Je refuse que ça te fasse oublier tout ce qu’on a vécu et qui tu es vraiment. » Ces mots sont récités d’une douceur infinie, et je peine à garder mon émotion pour moi. Les yeux humides, je me laisse littéralement craquer à la fin de son court monologue, et je relève la tête vers lui. Il me touche au plus profond de moi, et savoir que je l’ai rendu heureux me rassure vraiment. C’est tout ce qu’il mérite, d’être heureux, de trouver celui ou celle qui lui apportera encore plus de bonheur que moi. Si notre relation amoureuse est désormais officiellement terminée, je refuse de penser que nous allons nous dire au revoir. Ce serait impossible, nous avons vécu tellement de choses ensembles. Essuyant mes yeux, l’homme ne tarde pas à coller son nez contre le mien, et je plonge mon regard dans le sien. Inutile de le fuir, je préfère me noyer dedans. Une dernière fois. « C’est-à-dire une femme formidable, qui irai très loin dans la vie et qui aura intérêt à trouver quelqu’un qui saura l’a rendre heureuse, parce que je ne serai jamais bien loin. » Un léger sourire réconfortant sur mon visage, je regarde le coach avec tendresse. Même aujourd’hui, alors que je suis en train de le blesser au plus profond de lui, il reste attentif. Agréable, soucieux de mon bien-être. Et mon dieu, ça me fait mal. Alors quand je vois une légère larme, discrète mais bien présente couler le long de sa joue, je ne peux m’empêcher de me lover une dernière fois contre lui. Je pose ma tête sur son épaule, entourant son bassin de mes bras. « Merci… Et je te souhaite la même chose, Scott. J'espère que tu trouveras la personne qui te rendra heureux, pour toujours. Tu le mérite et je ne pouvais pas rêver mieux, tu es tellement... merci d'être celui que tu es. » Un remerciement nécessaire, pour tout ce qu’il m’a apporté. Du bonheur, de la joie, de l’amour, un amour propre et véritable qu’une seule personne avait réussi à m’offrir avant. Maggie. Penser à elle me donne une boule dans la gorge, et je décide de me concentrer une nouvelle fois sur la respiration de mon ami pour m’apaiser. Au bout d’une dizaine de minutes pendant lesquelles je n’ai pas osé bouger, je me décale doucement, et me relève en lui tendant ma main. Il est chez moi, et il est tard. Je ne pourrais lui dire de rentrer chez lui, et le foutre dehors. En réalité, j’ai besoin de cette dernière nuit avec lui. Savoir que c’est la dernière, qu’il n’y en aura pas d’autre après. Loin de vouloir coucher avec lui, je n’en serais plus capable. Je n’en suis plus capable depuis quelques mois, depuis ma fausse couche, et il le sait. J’ai simplement besoin de m’endormir contre lui. C’est étrange, quand même. En tant normal, j’aurais envie de le foutre à la porte, d’appeler ma meilleure amie et de pleurer dans ses bras toute la nuit. Mais aujourd’hui, je n’en ai pas envie. Ce moment arrivera, bien sûr, mais pas maintenant. « Reste ici ce soir, je t’en supplie. J’ai l’impression qu’on a encore besoin l’un de l’autre, une dernière fois. Pour mieux repartir. » Mais est-ce vraiment ce dont il a envie, lui ? Je n’en sais rien, et si ce n’est pas le cas, je ne lui en voudrais pas. Je suis en train de le blesser, je viens de détruire notre couple. Il doit m’en vouloir, c’est normal.
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MessageSujet: Re: i need to talk (scott) (#)   i need to talk (scott) EmptySam 29 Avr - 3:33

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L’amour. Cette chose si belle et à la fois si dure mêlant sensuellement et presque vicieusement des émotions telle que la compréhension, l’acceptation mais aussi et surtout, le pardon. Toutes ces valeurs que son père mais surtout sa mère, lui avait enseigné. Même si, pendant des années, ses parents n’approuvé pas son choix de ne pas rester avec une personne plus d’un certain temps, Scott avait néanmoins toujours tenu à garder ses valeurs de respect et d’amour qui faisait ce qu’il était aujourd’hui. Ainsi, il n’avait quasiment jamais fait de mal à une fille qu’il avait fréquentée. Jusqu’à aujourd’hui. Parce que, inévitablement, l’amour a beau être vécu à deux, quand il commence à durer un certain temps, il finit par faire mal. Que l’on le veuille ou non. En choisissant de rester avec cette fille de qui il était fou, Scott savait les risques qu’il prenait pour son cœur, il savait que forcément, il arriverait un moment où il ferait souffrir et bien entendu, qu’il souffrirait aussi. Mais c’est aussi ça toute la beauté de ce sentiment. Une valse entre le désir et la souffrance amoureuse. Aujourd’hui était arrivé le moment où ce sentiment faisait surface et bien qu’il le savait, il ne pensait pas que ça ferait aussi mal. Peut-être parce que Phoebe n’était pas comme les autres, peut-être parce que pour une fois dans sa vie, il avait envie de rester avec une fille, de se poser et de construire quelque chose de solide avec une personne. Et pour toutes ces raisons, cela faisait mal. Beaucoup trop mal. Pourquoi ? Pourquoi faut-il autant souffrir pour quelque chose censé être symbole de bonheur et de bien être ? Au fond de lui, il savait bien que c’était une peine nécessaire et que l’un ne pouvait exister sans l’autre, mais bordel ! Entre la culpabilité, l’amour et la tristesse, il était perdu. Une déferlante de sentiments se mêlaient actuellement dans sa tête, formant un brouillard épais, dissimulant toute source de lumière ou de bonheur. Pourtant, il continuait à garder la face. Que pouvait-il faire ? Si ce n’est être là pour elle ? Alors il l’était, écoutant ses mots en réponse aux siens. Comme un écho, ils étaient touchants, sincères et vrai. Mais quelque chose ne passait pas. Ce n’était ni contre Phoebe, ni contre personne, mais les événements récents faisaient sûrement beaucoup dans ce phénomène. La personne qui le rendrait heureux pour toujours ? Comment pouvait-il l’imaginer à l’heure actuelle des choses. Pour lui, elle était en face de lui, et c’est en ça que l’amour était cruelle. Comme il le pensait si bien, le fait d’accepter au bout du chemin, de découvrir que cette personne n’était en réalité pas celle que l’on espérait, au sens figuré, et bien cela faisait mal. Énormément mal. Pourtant ce n’était pas de la faute de Bee loin de là, ni de la sienne d’ailleurs. Mais ça, c’était beaucoup plus compliqué de s’en persuadé. Ne serait-ce que de le croire. A l’heure actuelle il ne pouvait pas. Il ne le voulait pas. Alors quand elle prononça ses mots, il nia, baissant la tête et gardant ce petit sourire nerveux qui ne voulait pas partir.

Et puis vint le moment où elle se leva et étonnement, lui proposa de rester. Une dernière fois. Comme un signe, un symbole pour mettre un terme à tout ce qu’ils avaient pu vivre ensemble. Alors il regarda la main, pendant de longues secondes, se perdant une nouvelle fois dans tout ce qui lui passait par la tête, inlassablement. Au fond de lui, il aurait aimé errer dans les rues d’Island Bay, seul, comme il l’avait été avant et il le serait après. Seul avec ses pensées et pourquoi pas une bière. Une bonne bière, inévitable et meilleur amie de l’homme dans ce genre de moment. Il exagérait et le savait très bien, mais un peu de pensée de ce genre ne lui faisait pas de mal. Amassé dans cet empêtre-ment monumental d’idées en tout genre, elle le maintenant à flot et l’empêchait de craquer. Tout comme cette petite personne qui se tenait au-dessus de lui maintenant et qui lui tendait sa main. Main vers l’oublie mais aussi main vers le renouveau. En l’occurrence, pour le moment, il n’avait besoin que d’elle. En fait, il n’était même pas sûr de la fiabilité de ce qu’il s’apprêtait à faire. Du moins, pour son cœur. Mais il allait le faire. Il en avait besoin. Du moins, il le supposait. Alors il prit sa main et se releva, prenant par la même occasion Phoebe dans ses bras. Il ne voulait plus l’a lâché. Mais il le devait. Doucement, il se laissa guider après cette étreinte, à travers les recoins de la maison qu’il connaissait si bien. Pas à pas, comme se remémorant chaque moment, il revivait petit à petit chaque instant de sa vie à deux avec elle. Et puis, il arriva devant le frigo. Alors qu’elle faisait rentrer les chiens derrière lui, il remarqua cette photo d’eux deux. C’était une de leur première photo. Prise dans un photomaton. Instantanément. Le début d’une belle histoire. Phoebe faisait une de ses grimaces qu’elle adorait faire. Scott, lui, comme à son habitude faisait le pitre juste derrière elle. Une de leurs plus belles photos, reflétant toute leur complicité et en même temps, tout l’amour qu’ils éprouvaient à l’instant T. Cela n’avait pas vraiment changé pour Scott. Cette photo en noir et blanc, il l’avait laissé à Phoebe à l’époque après avoir perdu au Chi-Fu-Mi. De vrais enfants. Sourire aux lèvres, il laissa ses doigts sur la photo un instant, sentant la petite tête de Phoebe non loin de lui.

« Alors tu l’as gardée ? J’adore cette photo. Je ne sais pas, elle a quelque chose. Elle dégage tant de bonheur, d’amour et de connerie à la fois. Peut-être de l’insouciance ? Je n’en sais trop rien mais, je suis content que tu l’ai gardé »

Cette petite halte avant de monter et de s’endormir vers un nouveau lendemain lui faisait presque du bien. Certes, la détresse des deux n’était pas passé, mais l’atmosphère était un peu plus légère. De toutes manières, les choses ne pourraient plus changer. Il le savait. Bien qu’au fond de lui, un brin d’espoir subsistait encore. Une toute petite lueur. Il prit donc son temps, scrutant chaque recoin de la photo. Sur sa joue, roula lentement cette larme, emportant avec elle deux ans de bonheur mais aussi de doute, de joie, de tristesse, d’amour, de rire, de pleure. Deux ans de vie. Lentement, elle vint s’éparpiller sur le sol froid et glacial à ses pieds.





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MessageSujet: Re: i need to talk (scott) (#)   i need to talk (scott) EmptyJeu 4 Mai - 16:45

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Des souhaits d’amour futur prononcés, trouver une personne aussi extraordinaire que nous même, qui nous conviendra. Aimer jusqu’à ne  plus en finir, apprendre à revivre seul, sans l’autre à nos côtés. Notre séparation est déjà bien trop douloureuse, et pourtant, je ne peux pas m’empêcher d’être positive. Elle s’est faite en douceur, sans dispute ou mots impardonnables, un dernier baiser, une rupture presque naturelle, logique. Notre couple n’est plus le même depuis que nous avons perdu notre bébé, pas même né, et ce n’était qu’une question de temps. Voilà maintenant près de cinq mois que nous n’avons pas fait l’amour, de ma faute, car je n’y arrive plus avec lui. Et j’imagine qu’il en souffre, qu’il en a souffert, et pour être honnête, je ne serais pas surprise d’apprendre qu’il est allé voir ailleurs, je comprendrais. Je serais blessée, je lui en voudrais, mais je ne pourrais pas l’incriminer. Parce que je ne pouvais plus lui offrir ce qu’une petite amie doit offrir, qu’il n’a pas reçu tout mon amour comme il le mérite. Une larme au coin de l’œil, je me relève doucement, et lui demande de rester ici ce soir, en lui tendant ma main. J’ai simplement besoin de m’enivrer une dernière fois de son odeur, de m’endormir contre son torse chaud et musclé, de sentir son cœur battre contre le mien. J’ai besoin de lui dire adieu, et de me réveiller comme dans une nouvelle vie. Une vie où Scott est devenu passé, une vie où je dois réapprendre à vivre. Mais je sens qu’il hésite, et cela ne me rassure pas vraiment. Il a le droit de refuser, je ne pourrais rien lui dire. Mais pourtant, quand il attrape ma main, il me prend une nouvelle fois contre moi, et pour la première fois depuis longtemps, mon cœur ne s’affole pas. Un sentiment amoureux qui s’envole, laissant place à de l’amitié que j’espère durable avec un homme que j’ai aimé, plus que tout. Un homme avec qui j’aurais pu finir ma vie si il n’y avait pas eu cet élément perturbateur, si il n’y avait pas eu Maggie dans la nature qui m’empêche de m’installer durablement dans une relation. Nous nous séparons une nouvelle fois, et alors qu’il avance dans ma maison, j’appelle au loin nos deux chiens qui sont encore en train de se lover. Je les regarde en souriant, et glisse ma main sur leur petite tête avant de refermer la baie-vitrée derrière moi, en profitant pour fermer les rideaux afin de retrouver un minimum d’intimité. Alors que je rejoins Scott dans la cuisine ouverte, je remarque qu’il regarde le réfrigérateur. Orné de photos en tout genre, de moi et Tawny quasiment sur toute la surface, mais aussi de lui et moi, de Greezly, et de ma famille. Cependant, son regard est posé sur une des photos de nous, bien particulière puisque si émotive. Une de nos première ensembles, en tant que couple, une photo à laquelle je tiens, puisqu’elle nous représente à merveille. Une photo pour laquelle nous nous sommes battus d’ailleurs, pour savoir qui allait la garder. Je reste à l’écart derrière lui pour ne pas le déranger, et quand il prend la parole, j’avance de quelques pas. « Alors tu l’as gardée ? J’adore cette photo. Je ne sais pas, elle a quelque chose. Elle dégage tant de bonheur, d’amour et de connerie à la fois. Peut-être de l’insouciance ? Je n’en sais trop rien mais, je suis content que tu l’ai gardé » Je lui souris un peu, et m’approche un peu jusqu’à me retrouver à côté de lui, et regarde la photo à mon tour. C’est un léger nœud qui se forme dans mon estomac, cette photo est magnifique. Non pas par la beauté de l’image, de la qualité de l’image, mais par l’expression de nos visages. Des visages heureux et amoureux. Complices, voire passionnés. Je tourne légèrement la tête, et observe une larme couler sur le coin de sa joue, et je ne peux m’empêcher de glisser doucement ma main sur son visage pour l’essuyer. Je ne voulais pas lui faire de mal, je n’aime pas le voir comme ça. Et quand on y pense, je ne l’ai jamais vu pleurer, ou presque. C’était rare avec lui, bien que régulier me concernant. Ma voix tremblante, je glisse une de mes mains dans la sienne, pour la serrer, encore plus fort qu’auparavant. Je ne l’abandonne pas, il le sait. J’en serais incapable, nous en serions incapables. « Scott, je suis désolée… » Je déglutis un peu, et glisse mon autre main sur le frigo pour attraper la photo, que nous contemplions quelques minutes auparavant. Je la dépose doucement sur son cœur, et relève sa main pour qu’il la tienne à son tour. « Tu peux la récupérer si tu veux, je sais à quel point elle est importante pour toi. Pour nous. Mais aujourd’hui, c’est à moi de te l’offrir. Pour te remercier de m’avoir procuré autant de bonheur pendant deux ans. » Sincère, je lui souris doucement. Je ne veux pas qu’il pense que je lui donne pour oublier notre relation, ce n’est pas ça. J’ai simplement envie qu’il ne regrette rien, qu’il ne soit pas malheureux. Cette photo le fait sourire, et c’est ce que j’ai envie de voir sur son visage. De la joie.
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MessageSujet: Re: i need to talk (scott) (#)   i need to talk (scott) EmptyVen 16 Juin - 1:46

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Du bonheur ? Bien entendu qu’il en avait eu. A vrai dire, il était même certain d’avoir éprouvé plus de bonheur que de peine ou quelconque autre sentiment. D’où la dureté de l’instant. La photo dans sa main, les larmes qu’il tentait tant bien que mal de contenir, la main de Phoebe, sa présence à ses côtés. C’était compliqué. Mais il avait besoin de tout cela. Besoin de tous ces moments, toutes ces petites choses qui lui rappelait le passé pour pouvoir tourner la page. Enfin… Tourner la page. Il était encore trop tôt pour cela. C’était encore tout frais de quelques minutes, quelques heures. Même si la rupture avait sûrement eu lieu quelques semaines plus tôt. Tout était désormais nouveau et il allait devoir s’y faire. Mais pour le moment, il voulait profiter. Profiter d’elle une dernière fois, en tant que copine. Une dernière fois à ses côtés. Alors il resta un moment avec la photo dans les mains, près de son cœur, là où Phoebe avait également sa main. Il se prit même à la serrer légèrement. Il ne le voulait pas. Non, cette photo, elle était à elle avant tout. Le fait qu’elle reste ici même était important pour lui, ainsi, il serait toujours présent, en quelques sortes, dans sa vie.

« Je ne peux pas. »

Bien sûr qu’il le pouvait, mais là tout de suite, c’était impossible. Alors autant lui laisser. Sur le frigo, dans un coin de celui-ci, elle serait plus à sa place. Comme si ce n’était qu’une parenthèse d’un tout qui allait continuer. Un petit espace qui maintenant a été comblé mais qui doit maintenant accueillir d’autres moments. D’autres photos. Différentes cette fois, d’autres instants de vie. D’autres moments, autrement qu’avec lui. D’un geste lent et étonnement confiant, il glissa la photo dans la fente en haut à droite du frigo, là où était sa place initiale, là où tranquillement, la trace de leur histoire resterait. Pour combien de temps, il n’en savait rien, au fond il espérait l’avoir marqué à vie. Non pas pour cette histoire d’enfant, qui leur avait tant fait de mal, mais plutôt pour tous ces moments passer à ses côtés. Tous ces moments qu’ils avaient pris plaisir à partager et qui avait rendu leur relation si unique.

« Après tout, c’est toi qui l’a gagné et puis, elle fait beaucoup plus jolie sur ton frigo que sur le mien. Un pari reste un pari tu sais bien ma passion pour l’honneur tout ça tout ça »

Il en profita pour se tourner vers elle, lui montrant ainsi son sourire derrière les quelques discrètes larmes qui continuaient de couler le long de ses joues. Après tout maintenant, à quoi bon les cacher ? Elles étaient bien là, réelles et sincère. Ils le savaient tous les deux, la peine était présente. Alors autant rester sincère jusqu’au bout, jusqu’au dernier instant. Il l’a regarda alors droit dans les yeux, passant ses mains autour de son cou et posant délicatement sa tête contre la sienne, comme il aimait le faire d’habitude. Habitude. Même ce mot il allait devoir l’oublier.

« Tu ne veux pas qu’on monte ? Je crois que c’est l’une des plus longues journées que j’ai pu avoir depuis longtemps. »

Elle l’était d’autant plus après les événements de ce soir. Le pire, c’est qu’il n’allait pas pouvoir l’oublier de sitôt. Cette soirée resterait gravée en lui pendant des mois, voire des années, qui sait ? Il n’avait qu’une envie à l’heure actuelle des choses, tout oublier. Se laisser aller dans le sommeil et ne plus penser à rien. Une dernière fois avec Phoebe dans ses bras, profiter de son réconfort, de sa capacité à l’apaiser, à lui faire oublier même les pires journées. Sa capacité à être aussi bénéfique dans sa vie, tout simplement. D’un geste il décolla sa tête de celle de Phoebe et lui tendit la main avec un simple sourire, sans un mot. Voyant sa petite main se poser dans la sienne, il l’a pris alors dans ses bras, tel une princesse, encore une fois comme ils avaient l’habitude de le faire et monta une par une les marches jusqu’à sa chambre, repassant un peu deux ans de souvenir un par un, comme un film. Un film dramatique au final. Non ! Il exagérait et il le savait très bien. L’important, c’était qu’elle soit heureuse, et si elle l’était sans lui, cela ne pouvait pas être dramatique. Disons plutôt un bon film d’amour qui se termine bien à différent niveau. Le tout était justement de parvenir jusqu’à ce niveau. Scott, passa la porte de cette chambre qu’il connaissait si bien maintenant et déposa tout en douceur Phoebe sur son lit, avant de s’allonger à son tour. Le regard perdu vers le ciel, il ne savait plus quoi faire. Comme perdu, il était là, dans le lit de sa copine, sans savoir comment réagir, quoi faire ni comment il serait demain. Il était juste là. D’un côté, il était bien, il était avec elle en cet instant et il ne pouvait que l’apprécier, comme chaque moment passé à ses côtés. De l’autre, il savait pertinemment la suite logique des choses et il ne pouvait rien faire. C’était sûrement ça le pire. L’impuissance. L’impossibilité de pouvoir sauver la situation, la sensation d’être arrivé au bout de quelque chose. Il était frustré. Infiniment triste et frustré. Frustré de pouvoir se dire qu’il n’a pas réussi quelque chose. Quelque chose pour qui il s’est donné corps et âme pendant deux ans et qu’il a entretenu du mieux qu’il a toujours pu. Alors, une dernière fois, presque instinctivement, et sans même se demander qu’elle serait sa réaction, il se tourna vers elle et l’enlaça quelques instants avant de l’embrasser. Ce fut leur dernière étreinte, leur dernier moment intime. La dernière fois qu’il pouvait sentir ses lèvres. Ce fut peut-être l’un des plus beaux qu’ils aient pu avoir. Il n’en savait rien, mais il resta un long moment comme cela, sans dire un mot. Corps contre corps, il laissa parler le silence qui avait sûrement beaucoup plus de chose à dire que lui en cet instant. Au bout de quelques instants, il lui murmura à l’oreille.

« Merci… pour tout. »

La suite ? Phoebe s’endormit comme si de rien n’était. Cette nuit-là, fut sûrement la plus longue de sa courte vie. Allongé sur le dos, soutenant sa tête avec ses bras, le regard perdu au plafond, il passa sa nuit ainsi, Phoebe à ses côtés, limite dans ses bras. Le sommeil ne vint jamais. Alors au matin, quand le soleil se montra avec ses premiers rayons, il se leva, prenant soin de ne pas l’a réveillé. Lentement, il descendit les marches de la maison et s’arrêta sur le pas de la porte, là où Vahalla l’attendait déjà. Le chien de Phoebe vint également lui faire un câlin, comme un signe. Alors, il se prépara et resta un moment devant cette porte. Il mit un moment avant de l’a passé. Un long moment. Au final, sans dire un mot, il l’ouvrit et l’a referma derrière lui. Sans se retourner, Scott était partit, laissant simplement derrière lui un mot, à côté de Phoebe mais aussi deux ans de sa vie qu’il allait sûrement regretter. Elle allait lui manquer. Mais il fallait qu’il l’accepte. Sur le bout de papier, deux mots : « Je t’aime ».

C’était fini.





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MessageSujet: Re: i need to talk (scott) (#)   i need to talk (scott) EmptyDim 25 Juin - 21:29

I need to talk
scott et phoebe, décembre 2016

Je sais très bien que Scott est attaché tout particulièrement à cette photo. Elle représente notre bonheur, notre ancien couple. Dire ces quelques mots sont difficiles, penser au passé est déjà bien trop difficile. Et pourtant, c’est bien comme ça que je vais devoir parler maintenant. Au passé. Naturellement, je demande à Scott si il veut récupérer la photo, mais je comprend rapidement qu’il n’acceptera pas. Les traits de son visage peut-être ou bien son expression corporelle me l’indique, et je ne me trompe jamais là dessus. Je le connais par coeur. « Je ne peux pas. » Je baisse un peu la tête, et n’ose rien dire. Je regarde mon ancien petit ami la boule au ventre, le coeur en larmes, et l’âme en deuil. Ce n’est jamais facile de dire adieu à un petit ami, ou une petite amie. Mais avec Scott, c’est différent, car il était bien plus que cela. Il aurait pu devenir mon mari, je le sais, nous étions heureux, un couple resplendissant de bonheur. Et il a fallu que mon utérus en fasse des siennes, et que je tombe enceinte, que je perde l’enfant. Une fausse couche que nous ne méritions pas, et pourtant, elle a bien été là. Je ne sais pas si elle est la cause de notre rupture, mais je dirais qu’elle y a joué. Parce que mon comportement a énormément changé après cela, nous n’avons plus fait l’amour, nos disputes étaient fréquentes. Je me suis enfermée dans le boulot, plutôt que d’affronter le problème en face, et nous en payons les conséquences. Si je suis responsable de notre rupture ? Oui, je le sais très bien. Scott replace la photo sur le réfrigérateur, et je le regarde en souriant un peu. Je ne sais pas comment j’arrive à sourire dans une situation pareille. « Après tout, c’est toi qui l’a gagné et puis, elle fait beaucoup plus jolie sur ton frigo que sur le mien. Un pari reste un pari tu sais bien ma passion pour l’honneur tout ça tout ça » Je la regarde en souriant, et je m’approche un peu de lui en déposant ma main sur sa joue, afin d’essuyer les larmes qui coulent. « Tu restes un véritable gentleman, c’est magnifique. Je serais toujours là, peut-être par en tant que petite amie mais… » Je baisse les yeux. « Je t’aimerais toujours Scott, tu seras toujours une part de moi, j’ai vécu une magnifique histoire. Ne pleure pas, s’il te plait. » Je lui souris un peu, mais au fond de moi, j’ai envie de pleurer moi aussi. Dire adieu n’est jamais facile. Il passe doucement ses mains autour de mon cou, et pose sa tête contre la mienne. Je ferme les yeux pour profiter de ce moment, certainement un des derniers que nous vivrons ensembles. J’ai l’impression de m’en vouloir. « Tu ne veux pas qu’on monte ? Je crois que c’est l’une des plus longues journées que j’ai pu avoir depuis longtemps. » Je le regarde en hochant la tête, il a raison, autant aller dormir plutôt que de pleurer sur notre sort, sur la fin de notre merveilleuse histoire. Je ne répond pas, et Scott s’approche de moi pour me prendre dans ses bras, et je cale ma tête contre son épaule, presque enfouie dans son cou comme j’en ai l’habitude. Une habitude que je vais être obligée d’abandonner très bientôt, car une chose est sûre, rien ne va plus être comme avant. Je vais devoir retrouver mes marques de célibataire, après deux ans à partager la vie de cet homme que j’ai tant aimé. Nous arrivons rapidement dans la chambre, et il me dépose délicatement sur mon lit, notre lit. Nous allons passer notre dernière nuit ensembles, et je ferme les yeux pour retenir mes larmes à cette pensée d’adieu. Il ne tarde pas à s’allonger à côté de moi, et nous nous prenons mutuellement dans les bras de l’autre, nous embrassant pour la dernière fois. Nous l’avons senti, je l’ai senti, et je pleure doucement, discrètement en cachant ma tête dans son cou. Les adieux ne sont jamais faciles, et j’ai la chance d’avoir cet homme en face de moi. « Merci… pour tout. » Je lui souris doucement, et dépose une dernière main sur ma joue, avant de poser ma main sur son torse pour me blottir contre lui, et je ferme mes yeux. Demain sera un autre jour, un jour sans Scott, le premier jour d’une nouvelle aventure. Je n’oublierais jamais Scott, il restera l’homme que j’ai aimé, pendant deux longues années. L’homme pour lequel j’aurais pu offrir ma vie, et le restant de mes jours. Scott restera une de mes plus belles histoires.

fin (du couple et du rp i need to talk (scott) 2006011667 )
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