elles étaient meilleures amies, mais le temps les a éloignées..
qu'est-ce qu'il en sera quand elles se recroiseront ?
elles ont partagé une relation amoureuse il y a quelques années
et aujourd'hui elles sont toujours en contact et sont mêmes devenues confidentes
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| | | cunts are still running the world |ashton| |  |
| | Auteur | Message |
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Invité Invité
|  Sujet: cunts are still running the world |ashton| (#) Mar 31 Jan - 11:17 | |
| Cela faisait longtemps que Loar n’avait pas passé une après midi avec ses neveux et nièces. Il s’était dévoué pour venir les chercher à l’école et s’occuper d’eux jusqu’à l’arrivée de Lachlan. En contre partie, ce dernier lui avait donné son accord pour lui prêter la maison le lendemain pendant qu’il emmènerait les enfants se promener.
L’appartement de Loar n’était pas très grand, du moins, pas assez pour accueillir Ashton et y jouer de la musique. Celui du concerné n’était pas mieux d’ailleurs, d’après ce qu’il lui avait dit. Car après tout, c’était bien cela, le but final. Après avoir lu l’annonce, il s’était aussitôt dévoué pour parler de monter un groupe avec lui. La musique lui manquait. Il en avait beau faire chez lui dans son coin, ça n’était pas pareil que de jouer en compagnie de quelqu’un. D’ailleurs, cela faisait un bon moment qu’il n’avait pas retouché à une batterie. Un instrument très plaisant, mais sans accompagnement, c’était compliqué de fournir quelque chose de bien à long terme. Et puisqu’il était la plupart du temps seul, il avait surtout poursuivit sur la guitare pendant qu’il chantait.
Pour une ‘fois’, il s’était levé tôt. Il s’était également couché tôt. Lachlan l’avait charrié sur ce point, puisque tout le monde à la maison savait qu’il vivait la nuit et dormait le jour tel un vampire. Mais il avait des choses à faire avant de se rendre chez son frère, si bien que pour une fois, il vivait la journée d’un être humain normalement constitué.
« Le jour appartient à ceux qui se lèvent tôt » répéta ironiquement Loar alors qu’il gribouillait ses derniers croquis, l’air endormis. Pour contrer l’effet du sommeil, il avait décidé de se doper au café. Pas très efficace pour l’instant, il n’allait toutefois pas tarder à ressentir l’excitation dans les prochaines heures à venir.
Il finit par se préparer avant de se rendre chez son frère. Comme promis, il n’y avait personne à l’intérieur. La maison était vide, et bien rangée, pour une fois. Son esprit maniaque le poussa tout de même à faire le tour et à mettre en place les choses désordonnées. Puis il s’écroula sur le canapé en allumant la télévision jusqu’à ce qu’il entendit la sonnerie retentir. Il se redressa aussitôt et se dirigea d’un pas rapide jusqu’à la porte. Il s’éclaira la gorge juste avant d’ouvrir la porte et accueillir son invité. Il trouvait cela étrange, parce qu’il n’avait pas pour habitude de recevoir des gens qu’il connaissait à peine, et encore moins dans la maison de son frère. Mais Ashton était un garçon de confiance, il en était persuadé. Au pire des cas, il n’aura qu’à mettre un terme à tout ça, mais ce serait dommage.
« Salut Ashton ! Tu vas bien ? Entre donc ! »
Il s’écarta du passage afin de l’inviter à entrer à l’intérieur. Il se rendit compte par la même occasion qu’il n’avait rien préparé de spécial. Il n’avait cependant jamais monté un groupe et encore moins avec quelqu’un qu’il ne connaissait pas beaucoup.
« Fais comme chez toi ! Si tu veux quelque chose, dis le moi, il y a de quoi faire ! »
Et puis, une maison abritant six pokémons ne pouvait être que remplie de bonnes choses. Néanmoins, il n’avait pas pour projet de rester dans le salon indéfiniment. Après tout, ils ne se retrouvaient pas pour parler du beau ou du mauvais temps et Loar n’était pas connu pour tourner autour du pot.
« Bon eh bien, mes instruments sont dans le garage, tu m’suis ? »
Sans attendre de réponse, il prit la direction voulue. Le garage était la pièce la plus imposante de la maison. Elle n’abritait pas la voiture (on se demandait bien pourquoi d’ailleurs) ce qui laissait un très grand espace qui était consacré à lui-même. Il y avait bien quelques bibelots bien rangés, mais le garage abritait surtout une petite collection d’instruments de musique, à commencer par la batterie mais aussi un clavier et deux guitares. C’était aussi là qu’il enregistrait ses vidéos lorsqu’il n’y avait personne à la maison afin d’être plus tranquille. |
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| | Sujet: Re: cunts are still running the world |ashton| (#) Mer 1 Fév - 20:34 | |
| Vous n’imaginez pas combien de temps j’ai pu attendre ce moment. Depuis tout petit j’ai toujours voulu monter un groupe, faire des concerts devant un public autre que ma mère, jusqu’à en faire mon métier avec la gloire, les paillettes et tout le toutim. Alors quand quelqu’un a finalement répondu à mon annonce, j’étais aux anges. J’ai déjà fait parti de plusieurs groupes, tellement que j’en ai perdu le compte à vrai dire, mais aucun n’a fait long feu. La faute à une mauvaise alchimie entre les membres ou tout simplement un manque de motivation de la part de certains. On pourrait penser que devenir rockstar serait le rêve de n’importe qui, mais la vérité était toute autre, malheureusement. Alors jouer tout seul ça va bien un moment (surtout que j’ai déjà reçu une bonne demi-douzaine de plaintes pour tapage de la part de mes charmants voisins, pas si ravis de m’entendre jouer de la batterie tard le soir apparemment), mais c’est quand même autre chose d’entendre guitares, basse et batterie rugir à l’unisson. Mais je ne désespère pas ! Etant d’un naturel optimiste – trop parfois, je ne peux qu’attendre avec impatience de commencer l’aventure avec celui qui deviendra, je l’espère, mon nouveau bandmate.
Comme à mon habitude, je me suis réveillé en retard ce matin et en jetant un œil endormi à mon réveil, j’ai vu qu’il ne me restait qu’une heure pour me préparer avant d’être officiellement à la bourre. Tout en insultant mon pauvre portable pour ne pas avoir déclenché d’alarme, je m’habille donc en quatrième vitesse, enfilant un basic t-shirt noir et mon éternel jean de la même couleur, et avale un café brûlant et une banane avant de me brosser les dents. Un coup d’œil dans le miroir de la salle de bain me décourage d’essayer de mettre de l’ordre dans ma tignasse : c’est un combat perdu d’avance. Pour camoufler les dégâts au mieux, j’attrape un bandana gris qui traine sur l’étendoir et le noue autour de ma tête. S’ensuit un moment de solitude quand je dois faire le choix ô combien important de quel instrument apporter. La batterie est écartée d’office, je me vois mal trimbaler cinq fûts, quatre cymbales et autant de pédales sur mon petit VTT, d’autant que Loar a la sienne. J’embarque tout de même quelques paires de drumsticks, on ne sait jamais. Guitare acoustique ou électrique ? Si je m’écoutais je prendrais les deux, mais je manque de temps et de place alors je pars sur la électrique, plus versatile.
Quelques minutes plus tard, je suis fin prêt et, ma housse de guitare sur le dos, j’enfourche mon vélo en direction de North Bay où se trouve la maison de Loar. D’après ce que ce-dernier m’a expliqué, il s’agit en fait de celle de son frère, bien plus grande que son appartement à lui.
J’arrive enfin au lieu de rendez-vous, et je respire un grand coup pour calmer mon impatience grandissante. Je suis un peu nerveux aussi, on ne va pas se mentir. J’appuie sur le bouton de la sonnerie et attends quelques secondes en me balançant d’avant en arrière sur les talons. Peu après, la porte s’ouvre sur Loar qui me salue chaleureusement et m’invite à l’intérieur. « Hey ! Salut Loar, ça va super et toi ? » je lui réponds sur le même ton tout en jetant un coup d’œil rapide au salon, histoire de me familiariser un peu. En effet, c’est super grand, et on n’aura pas de problème de voisins pour le coup. Je réajuste ma housse sur mon épaule puis suis Loar vers le garage, où je découvre avec émerveillement un espace assez grand accueillant déjà tout un tas d’instruments de musique. Je ne peux m’empêcher de pousser un sifflement d’admiration : « Woaaw, c’est génial ! Tu remercieras ton frère de ma part pour nous laisser utiliser son garage, c’est super cool. ». Après un dernier regard circulaire à la pièce d’un air appréciateur, je m’assoie sur un des petits fauteuils le long du mur et pose ma guitare à côté de moi. « Alors ! Par quoi on commence ? » Impossible de masquer l’excitation dans le ton de ma voix, on croirait entendre un gosse le jour de Noël. « On peut peut-être commencer par jouer un petit truc chacun notre tour, histoire de voir à qui on a affaire ? » Dit comme ça, on dirait que je lui propose une battle, ce qui n’est pas du tout mon intention alors je rectifie précipitamment : « Sans jugement bien sûr hein ! Pas besoin de sortir un solo épic ou quoi que ce soit, juste pour se donner une idée mutuelle. »
Dernière édition par Ashton Walker le Lun 6 Fév - 0:01, édité 4 fois |
| | | | Invité Invité
| | Sujet: Re: cunts are still running the world |ashton| (#) Dim 5 Fév - 22:27 | |
| D’un naturel pourtant pas timide, Loar tenait à ce que ces retrouvailles se passent bien. Il avait commencé à se projeter au montage de ce groupe, bien qu’il n’y avait encore rien d’établi. Justement, ils étaient là pour ça, pour en parler. Comme à chaque fois, il avait un mal fou à contenir son excitation et l’attitude qu’il adoptait le trahissait. Seulement, pour donner bonne impression, il allait falloir se retenir, du moins, pour l’instant. Quelle torture !
Il avait emmené sa nouvelle connaissance dans son garage qui faisait office de salle personnelle. Il manquait plus qu’un lit et c’était sa chambre. Lachlan interdisait formellement ses enfants de toucher un doigt des instruments sous peine d’un catastrophe, c’était la raison pour laquelle ils ne venaient jamais par ici.
Il fut ravi que son enthousiasme soit partagé. En même temps, c’était Ashton qui avait posté l’annonce, pas lui. Il n’y avait fait que répondre.
« Même si je l’ai déjà fait, je le referais, pour toi ! »
Ash s’installa et demanda par quoi ils allaient commencer. Aussitôt, Loar se laissa tomber derrière sa propre batterie afin de prendre l’initiative sur la musique. A cet instant, Ash fit une excellente suggestion et Loar ne put que remuer la tête en signe d’approbation.
« Je suis on ne peut plus d’accord avec toi ! »
Puis il éclata de rire aux prochaines paroles qu’Ash prononça. Il ne tenait pas à en faire une compétition, ils n’étaient pas là pour un duel mais justement, dans l’espoir de s’allier. Mais Loar ne serait pas lui-même sans une pointe de provocation, bien qu’elle soit tout à fait gentille.
« Allons, craindrais tu que je sois trop bon ? »
De toutes façons, Ashton avait peut-être eu un aperçu de ce qu’il était capable de faire s’il avait zieuté ses vidéos sur internet. Seulement, même si c’était le cas, il comptait le lui montrer pour de vrai, comme il l’avait fait pour Irina. Il aimerait beaucoup se donner en spectacle, être sur une scène de concert et avoir directement en face la réaction des gens. C’était entre autre pour cette raison qu’il s’était proposé à Ashton, vu qu’ils partageaient la même envie.
« Mais ne t’en fais pas, je le sais très bien ! »
A ces mots, il commença à jouer. Il avait choisit le morceau qu’il préférait jouer et qu’il avait lui-même composé pour l’occasion. Quelque chose de tantôt calme et parfois, il augmentait un peu plus l’intensité avant de la redescendre. Il était certain que, sans autre instruments, cela ne rendait pas grand-chose lorsque l’on ne faisait pas de solo, mais il donnait un rythme qui soit harmonieux. Il était ravi de pouvoir y jouer de nouveau, elle lui avait beaucoup manqué !
« Alors ? Comment t’as trouvé ? » demanda-t-il soucieux de la réponse, tellement qu’il rejoignit Ashton à ses côtés et se positionna sur le rebord du fauteuil afin de l’avoir encore plus près. Posé sur son coude, il était à l’écoute attentive. Après quoi, il dirigea son bras vers la batterie, puis :
« A ton tour maintenant ! »
Il n’avait aucun doute sur le fait qu’Ashton était bon, lui aussi. Il était tout de même curieux de savoir ce qu’il allait faire afin de voir comment ils pourraient fusionner leur capacité. |
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| | Sujet: Re: cunts are still running the world |ashton| (#) Ven 10 Fév - 18:02 | |
| Je croise les jambes sous mon poids tandis que Loar s’assoie derrière sa batterie, acceptant ma proposition. Pris de curiosité, j’avais déjà jeté un œil aux vidéos qu’il a l’habitude de poster sur Internet, mais c’est toujours autre chose de voir le talent en action de ses propres yeux. « Allons, craindrais tu que je sois trop bon ? » Je lève les yeux au ciel, même si mon sourire trahit mon amusement. « Peut-être bien, je ne voudrais pas que tu attires toute la gloire à toi tout seul et me faire reléguer au deuxième plan ! Joue donc ! » J’accompagne ma dernière phrase d’un geste de la main pour l’encourager à commencer, ce qu’il ne manque pas de faire, et mon mode "concentration maximale" s’enclenche automatiquement. Son jeu est équilibré, technique mais avec cette petite dose d’émotion indispensable à tout musicien. Malgré tous mes efforts, je ne reconnais pas le morceau, même si ce n’est jamais évident sans mélodie, mais j’aime beaucoup. Probablement une originale, j’ai vu sur sa chaîne Youtube que Loar ne se limitait pas aux reprises. Sans m’en rendre compte, je marque le rythme du bout du pied et le mouvement se répand bientôt à toute ma jambe. Je m’étais douté que Loar avait du niveau, j’avais fait mes recherches avant d’accepter de m’associer avec lui, et le voir en vrai ne fait que confirmer mes attentes : il est bon, très bon même. Loar fini sa démonstration après quelques minutes et je ne peux m’empêcher d’applaudir sincèrement. « C’était top ! Non sérieusement, t’as du talent mec. On va faire une bonne équipe toi et moi ! » Je m’écarte un peu pour lui laisser la place de s’asseoir à côté de moi sur le fauteuil. « C’était une compo perso ? J’ai beaucoup aimé. » Mes doigts me démangent tellement j’ai envie de m’y mettre, et Loar n’a pas besoin de me le répéter deux fois quand il m’invite à jouer à mon tour. J’attrape une paire de drumsticks dans ma housse de guitare – j’ai bien fait de les prendre finalement, saute sur mes pieds et prends place derrière la batterie en contenant difficilement mon excitation grandissante. « C’est parti, accroche-toi à ton siège Loar ! » Je n’ai rien préparé de spécial, ce n’est pas trop mon style d’être prévoyant de toute manière, je fais quasiment toujours tout au feeling. Alors après avoir fait tournoyer une des deux baguettes entre mes doigts, je me lance en totale improvisation. Un rythme simple tout d’abord, puis viennent quelques cymbales, j’accélère puis je ralenti, exploitant au mieux toutes les caisses. Le tout sonne plutôt harmonieux, et même si je meurs d’envie de mettre toute ma puissance en action je me retiens, ce n’est pas l’objectif pour le moment. Je conclu ma petite démonstration sur un son de cymbales. « Alors ? Impressionné ? » je lance à Loar sur le ton de la plaisanterie avant de me lever pour aller le rejoindre sur le petit canapé. J’espère qu’au contraire ça ne l’a pas refroidi sur l’idée de former un groupe à nous deux. On ne sait jamais, peut-être qu’il me trouve mauvais et qu’il compte me chasser fissa de chez lui ! Ne riez pas, ça m’est déjà arrivé. « Toujours motivé ? » je lui demande avec une petite pointe d’inquiétude dans la voix. Personnellement, je peux déjà imaginer notre duo accomplir pas mal de choses, je suis inspiré. Ce serait balot que l’intéressé ne partage pas mon opinion. |
| | | | Invité Invité
| | Sujet: Re: cunts are still running the world |ashton| (#) Mar 14 Fév - 11:07 | |
| Il ne put s’empêcher de sourire à la réaction d’Ashton suite à sa démonstration. En vérité, ce genre de chose là l’atteignait directement. Il aimait que son travail plaisait, il aimait que l’on soit content de ce qu’il faisait, non pas pour flatter son égo, mais parce que dans ses moments là, il se sentait utile. Comme si son existence prenait soudainement un sens, comme si la lumière s’éclairait. Bien sûr qu’il ne faisait pas toujours tout bien et il n’était pas mauvais joueur. Il savait accuser l’échec, il savait qu’il n’était pas un super héros capable de tout faire du premier coup comme dans les films. Mais pour le coup, il avait longtemps travaillé sur tout cela, et au moins, il ne s’était pas trompé là-dessus.
« Merci beaucoup ! » répondit-il tout enchanté. Il était vrai qu’Ashton n’était pas le premier à lui dire ça. Il avait quelques ‘fans’ (cette notion le dérangeait encore, il restait pudique envers ce genre de terme) un peu partout à travers le monde, mais il connaissait également l’inverse. Au début, la méchanceté gratuite l’avait attristé. Le genre de personnes qui lâchait un commentaire absolument pas constructif, juste par envie de détruire l’autre, souvent par jalousie ou juste par pure méchanceté. Mais il s’était vite rendu compte que ça ne menait à rien et qu’il ne pourrait jamais plaire à tout le monde. Que ce genre de personne, il fallait ne pas y faire attention. C’était même ce qui l‘avait construit, en quelques sortes.
« C’était effectivement une compo perso ! Et je suis vraiment ravi qu’elle puisse te plaire, merci beaucoup, encore une fois ! »
Il avait du mal à calmer l’excitation qu’il ressentait d’un seul coup. Mais il parvint à le faire lorsqu’il prit la place d’Ashton et que ce dernier se mit en piste à son tour. Loar éclata de rire lorsqu’il lui demanda de s’accrocher, puis il prêta une grande oreille à ce que lui fournit le musicien. Il s’était attendu à écouter du bon. Pas un truc amateur comme certains pouvaient fournir. Ashton avait cherché des gens pour former un groupe et il avait su que ça n’était pas juste pour passer son dimanche après midi. Ashton jouait très bien, il en était pas déçu. A la fin, il lui demanda son avis et Loar se la joua absolument pas sérieux.
« Peuh, ce n’est rien comparé à mon talent incroyable mais je reconnais que tu es bon. »
Il finit par rire avant d’ajouter :
« Je plaisante, tu as été excellent ! Et si je suis toujours motivé ? »
Il bondit de son fauteuil afin de se positionner à côté d’Ashton. L’excitation de toutes les émotions qui avaient surgies était revenue d’un coup et il était hors de question de la laisser à l’intérieur de lui.
« MAIS BIEN SUR QUE OUI MEC ! Ça va être trooooooop bieeeen ! »
Il lui était difficile de ne pas se comporter comme un enfant devant ses cadeaux de noël. Il ne pouvait s’empêcher de se projeter vers l’avenir en s’imaginant déjà à jouer devant un public, qu’il soit grand ou non. Il s’en fichait, tant qu’il se produisait devant des gens. Et le fait de pouvoir le faire avec d’autres personnes était encore meilleur. Pour la première fois, il allait partager sa passion et il n’y avait rien de plus excellent à ses yeux.
« J’ai d’ailleurs cru comprendre que comme moi, tu jouais de la guitare, c’est bien ça ? Non mais, t’imagine, toi et moi, sur scène, devant des gens ? Ça m’excite à fond ! »
Un duo était intéressant, mais une ou deux personnes en plus ne serait pas plus mal. Plus y réfléchissait, plus il retrouvait son calme.
« … tu voudrais qu’on fasse quoi comme style ? Et puis, il va falloir se trouver un nom. Et puis d’autres membres. Et puis… wow, excuse moi, je m’emballe peut être un peu trop là ?! »
Il avait son propre rythme, mais il oubliait souvent que ça n’était pas le cas des autres, autour de lui. Lui qui était plutôt vif et rapide, il ne savait pas encore comment fonctionnait Ashton et s’ils étaient amenés à travailler ensemble, il allait falloir trouver une harmonie. |
| | | | Invité Invité
| | Sujet: Re: cunts are still running the world |ashton| (#) Jeu 16 Fév - 19:03 | |
| Je lève les yeux au ciel sans pouvoir m’empêcher de sourire en réponse à son compliment. « Naaah, tu me flattes. » Je n’ai jamais vraiment su accepter les compliments et j’essaye d’être modeste mais c’est tout de même encourageant, surtout lorsqu’ils viennent d’un bon musicien comme Loar. Ça me fait plaisir. J’accueil d’ailleurs son enthousiasme d’un éclat de rire soulagé et lui tape dans la main comme pour sceller un contrat imaginaire. « Génial ! Bienvenue à bord alors ! » Je suis plus que ravi qu’il partage mon opinion sur notre duo, ç’aurait vraiment été trop bête qu’il change d’avis au dernier moment, vu son talent évident pour la musique. Je vais enfin pouvoir refaire parti d’un groupe, jouer devant un vrai public et partager ma passion avec d’autres musiciens. Rien que l’idée me procure des frissons d’excitation. « Ah t’as remarqué que je faisais de la guitare ? » je réponds d’un air moqueur en faisant référence à mon instrument toujours posé contre le canapé. « Oui j’en joue aussi. Je suis moins bon qu’à la batterie mais je me débrouille ! » C’est une chance que tous deux jouons de plusieurs instruments, le groupe n’en serait que plus versatile et original. Or l’originalité, c’est la clé du succès dans le milieu. « C’est top, ça nous ouvre plein de possibilités ! » Mais j’ai à peine le temps de développer ma pensée que Loar est reparti dans ses questions. Son excitation est contagieuse et, moi qui essayais de contenir la mienne jusqu’ici, je ne peux plus empêcher un énorme sourire plein de fossettes de naitre sur mon visage. Nous sommes vraiment sur la même longueur d’ondes. « Oui c’est sûr qu’il nous faudra d’autres membres. Au moins un ou une bassiste en tout cas, c’est indispensable. » Si Loar et moi pouvions nous partager la batterie et la guitare, la basse reste un instrument vital puisqu’elle tient autant le rythme que les percussions. Il nous faut donc trouver un bassiste aussi vite que possible si l’on veut un jour espérer se produire quelque part. Une guitare supplémentaire ne serait pas non plus de refus, mais ça reste accessoire pour le moment. « Personnellement j’écoute principalement du rock et du punk, ainsi que tout ce qui se trouve au milieu. Genre Green Day, Red Hot Chili Peppers, en passant par AC/DC et Led Zeppelin, pour ne citer qu’eux. Je ne suis pas bien difficile, mais c’est ce qui me fait le plus vibrer honnêtement. Et toi ? » Encore une possible divergence, espérons qu’il ne m’avoue pas un penchant pour la musique country. Mais je ne m’en fais pas trop, sa compo perso de toute à l'heure me prouve qu’on a des goûts musicaux plutôt similaires. « Quant à un nom, hmm… » je plisse les yeux et porte une main à mon menton d’un air pensif. Il faut un nom qui claque, un nom qui donne envie aux gens de nous écouter et qui sonne bien. Un nom en anglais de préférence, pour le côté international. Un nom qui nous sorte de notre bocal néozélandais pour nous porter jusqu’aux étoiles… « Cosmic Fish ? » C’est sorti tout seul mais j’aime bien comment ça sonne. « Space Fish ? The Fish and the Stars ? The Fishermen ? » Vu la tête d’ahuris que me tire Loar, il ne doit pas partager mon étrange obsession pour les poissons. « Quoi ? Tu n’aimes pas le poisson ? » Ok ok, j’arrête. J’éclate de rire en levant les deux mains en l’air comme pour me rendre. « Bon ok, j’avoue, je suis pas du tout créatif de ce côté-là. T’aurais pas une meilleure idée ? Je sèche. » Haha. Je suis hilarant. Le roi du jeu de mot. |
| | | | Invité Invité
| | Sujet: Re: cunts are still running the world |ashton| (#) Mar 28 Fév - 11:41 | |
| Loar eut une drôle de sensation lorsque Ashton lui souhaita la bienvenue. Des petits frissons et une agréable chaleur se faisait ressentir en bas de son dos. C’était donc ça, le sentiment d’être accepté, de faire parti de quelque chose ? Loar avait toujours tout fait pour sa propre pomme. En soi, il avait toujours été persuadé qu’il n’était pas fait pour travailler avec d’autres personnes. Pourtant, il adorait ça, le partage. Mais il ne supportait pas qu’on soit derrière lui, à lui dire ce qu’il devait ou non faire. Il allait pourtant devoir faire un effort s’il entrait dans un groupe. Il y avait peut-être Ashton pour l’instant, mais il y aura sans doute d’autres personnes. Mais il avait envie de le faire. Il fallait qu’il y arrive. Il n’obtiendrait jamais rien d’enrichissant dans sa vie s’il continuait à être un loup solitaire, il s’en était rendu compte il y a quelques jours.
« Merci. » répondit-il en ayant du mal à cacher son émotion.
Puis il se mit à rire. Ashton et Loar avait déjà parlé une fois avant de se retrouver là, afin d’avoir un premier à priori l’un sur l’autre. Ça n’avait pas été bien long, d’où le fait qu’ils faisaient plus ample connaissance maintenant.
« Ouais, tu m’en avais parlé la dernière fois. Pendant un instant, j’ai cru que j’avais oublié, mais non ! Et tout comme moi, je suis plus spécialiste en batterie, mais je suis à l’aise aussi avec la guitare, surtout l’acoustique. Enfin.. tu le sais peut-être déjà, ça. »
Puis ils se mirent à réfléchir sur le groupe en question. Loar ne savait pas comment ça se passait, mais il y avait des premières fois à tout. Il ne savait pas si c’était un rythme normal ou si c’était simplement lui qui allait trop vite à force de s’exciter comme une puce à s’y voir déjà. Mais Ashton semblait sur la même longueur d’onde et cela le rassurait. Il hocha la tête suite à sa suggestion de trouver quelqu’un d’autre.
« Oui, tout à fait ! On ira pas loin à deux ! Enfin… disons que ça serait mieux ! »
C’était agréable, de parler de musique, comme ça, avec quelqu’un d’autre. Loar ressentait déjà beaucoup de respect pour Ashton. Il le regardait comme un petit garçon devant le pètre noël, les yeux brillants. Il était comme ça, toujours (ou presque) joyeux, à s’émerveiller devant tout et n’importe quoi. C’était son caractère. Ashton lui fit par de ses goûts musicaux afin de voir où ils pouvaient s’orienter, quelles influences épuiser afin de composer leur propre travail. Loar trouvait qu’il avait de très bonnes références, il aimait tout ce qu’il avait cité. Autrement dit, ils étaient fait pour s’entendre.
« Moi ? Oh bah, déjà tout ce que tu as cité, mais aussi les Rollings Stones, les Beatles, Queen, Pulp, Coldplay, Muse, SOAD, The Offspring, Rammstein, et… plein d’autres. J’écoute un peu de tout d’ailleurs, mais mes préférés sont ceux là, en gros. Et j’en découvre à peu près tous les jours sur internet. Comme tu sais, j’ai une chaîne sur youtube et on m’envoie plein de lien pour que je découvre ce qu’ils font et je trouve ça super chouette. Il y a des gens vraiment doués ! »
Et quand quelqu’un lui demandait son groupe, son artiste préféré, il lui était impossible de répondre, il y en avait trop de bons pour avoir un de mieux que les autres.
Quand ils se mirent à penser au nom qu’ils allaient adopter pour le groupe, Loar ne put s’empêcher d’éclater de rire aux suggestion que lui fit Ashton.
« Mais t’es sérieux ? »
Il éclata de nouveau de rire quand il lui demanda s’il aimait pas le poisson.
« Mais t’as quoi avec le poisson ? Pas que j’aime pas, mais ça envoie pas trop du pâté comme animal ! »
Ashton finit par abandonner et Loar se mit à réfléchir. Des idées, ça n’était pas ça qui manquait dans sa tête.
« Mmm… Pourquoi pas… Monarchy of Sun ? Ou mieux encore… Snow Planet ? »
Si Ashton avait un trip avec les poissons, lui, c’était la météo. Le tout était de se mettre d’accord sur un nom qui conviendrait à tout le monde. |
| | | | Invité Invité
| | Sujet: Re: cunts are still running the world |ashton| (#) Dim 5 Mar - 20:05 | |
| Mon enthousiasme grimpe encore d’un cran lorsque Loar me fait part de ses groupes fétiches qui me sont tous familiers, même si j’en écoute certains plus que d’autres. C’est tellement rare de croiser des gens avec des goûts musicaux similaires aux miens, ça me fait tout drôle. « Pareil pour moi. J’ai toujours un long moment de solitude en principe quand on me demande ce que j’écoute, vu mes statistiques Spotify. » Plus de trois mille artistes et une douzaine de milliers de morceaux écoutés en un an. Et j’en suis assez fier, on ne va pas se mentir. Ça peut donner le tournis dit comme ça, mais ça s’explique plutôt facilement compte tenu du fait que je passe une très grosse majorité de ma journée avec des écouteurs dans les oreilles ou à écouter des musiques en mode aléatoire sur les enceintes du disquaire où je bosse. Forcément, ça facilite les choses. La question de comment nommer notre groupe nouvellement formé se pose alors. Après un moment de réflexion intense, je propose tout un tas de noms qui me paraissent cool, tous en relation plus ou moins directe avec le poisson. Je sais pas, ça sonne bien je trouve. Mais Loar n’a pas l’air de cet avis et je me joins à lui lorsqu’il éclate de rire. « Mais t’es sérieux ? » Je fais mine de réfléchir. « Eeeeh, pas vraiment. » Avant que je ne sois sérieux dans ce genre de conversation où même sérieux tout court, il va falloir qu’on m’annonce un truc vraiment, mais vraiment tragique. Et encore. C’est dans mon caractère, j’ai appris à toujours prendre la vie du bon côté sans me prendre la tête et ça a plutôt bien marché jusqu’ici. « C’est vrai qu’avec du recul… T’as raison, c’est pas ouf. » Heureusement, Loar a l’air plus inspiré que moi et me balance quelques idées. De très bonnes idées. Je me redresse d’un coup, soudain intéressé et très excité par ses propositions. « Waaa, j’adore Snow Planet ! Ça claque comme nom ! Bien meilleur que mes poissons, j’avoue. » Snow Planet. Ça me fait penser à Snow, ma chanson préférée des Red Hot Chili Peppers. C’est court, simple mais en même temps très intéressant dans l’interprétation qu’on peut en faire. Non franchement, tout me plaît dans ce nom. « Alors c’est adjugé je crois ! Notre groupe vient de trouver un nom… Et quel nom ! J’ai hâte de voir un jour Snow Planet écrit tout en haut du Maddison Square Garden en lettres lumineuses… Je m’emporte peut-être un peu, non ? » J’éclate de rire, mais au fond, j’espère concrétiser ce rêve. Probablement mon plus grand et ce depuis que je suis tout petit. Et si j’y arrivais enfin avec Loar et Snow Planet ? Je cligne des yeux plusieurs fois pour revenir à la réalité. Il nous reste un long, très long chemin à parcourir. Mais pour le moment… « Ça se fête ! » Je lance en clapant des mains. Là tout de suite, une bonne bière bien fraîche ne serait pas de refus, et si j’avais connu Loar depuis un peu plus longtemps je ne me serais pas gêné pour aller me servir dans son frigo. Mais en l’occurrence, je ne suis pas encore certain qu’on soit arrivé à ce stade dans notre amitié où je peux me permettre ce genre de chose… Surtout qu’on est dans la maison de son frère. Je préfère éviter de passer pour un pique-assiette à peine notre groupe nommé. |
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| | Sujet: Re: cunts are still running the world |ashton| (#) Mer 8 Mar - 21:40 | |
| Avec ses suggestions de noms, Loar avait compris qu’il ne s’ennuierait pas avec quelqu’un comme Ashton. Le feeling entre eux deux passait très bien et c’était un très bon début. C’aurait été bête et surtout impossible, l’idée de fonder un groupe, avec quelqu’un pour lequel il ne sentirait rien. L’entente entre les membres était primordiale, aussi, même s’il ne connaissait pas assez bien le garçon pour le considérer comme ami, il était certain que leur amitié allait rapidement se développer.
L’excitation remonta en pique lorsque Ashton trouva sa suggestion intéressante. L’idée d’avoir pu trouver un nom, venant de lui-même, était plus enthousiasmante que jamais. Snow Planet, un nom qui en disait long pour lui et qui pouvait parler à beaucoup de monde.
Il haussa les épaules et se pinça les lèvres de manière à paraître non sérieux (ou presque) lorsque Ashton fit preuve d’auto dérision en ce qui concernait ses suggestions de noms de poissons.
« Allons, allons, ça n’était pas si mal quand même ! »
En tout cas, le nom Snow Planet fut définitivement adopté. Et quand Ashton imagina les lettres du groupe sur le Madison Square Garden. Le sourire de Loar se prolongea, il était tout aussi rêveur que son compagnon musical.
« Peut-être un peu oui, mais continue donc à t’emporter, ça me fait plaisir. »
Loar revint sur terre lorsque Ashton suggéra de fêter cela. Comment n’avait-il pas pu y penser plus tôt ? Son visage s’illumina soudainement, le sortant de sa torpeur. Il savait qu’une collection de bière les attendait dans le frigo, qui ne leur était pas adressée à la base, mais Lachlan ne boira jamais tout ça tout seul de toutes manières !
« Excellente suggestion ! Allons boire un coup pour la peine ! »
A ces mots, il quitta la pièce en faisant signe à Ashton de le suivre. De retour dans la pièce principale, il s’approcha du frigo de la cuisine américaine et en sortit deux bouteilles toutes fraîches. Il rejoignit dès lors son nouvel ami et lui tendit la relique.
« J’espère que tu aimes ça, il n’y a que ça dans le frigo. Et de l’eau. Pour les enfants. »
Il échappa un rire à penser à la famille d’alcoolique dont il avait hérité. Lachlan n’était pas autant porté que lui, ni aucun autre de ses frères d’ailleurs, mais il en consommait pas mal quand même. Il fallait dire qu’avec le coup traître de sa femme, il y avait de quoi vouloir noyer son chagrin dans l’alcool. Loar invita Ashton à prendre place sur le canapé et il prit possession du rebord, sur le côté, les jambes pliées sur elles-même telle la position du lotus.
« Bon et maintenant, parle moi un peu de toi ! On est amené à se fréquenter couramment désormais, alors autant se connaître un peu mieux ! »
Entre garçons, il y avait des tas de choses à parler, si bien qu’il laissait carte blanche sur le sujet à commencer à traiter. |
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| | Sujet: Re: cunts are still running the world |ashton| (#) Mer 15 Mar - 14:15 | |
| Je pousse un petit cri de joie victorieux lorsque Loar m’invite à aller boire un coup, à croire qu’il a lu dans mon esprit. Sans qu’on ait besoin de me le dire deux fois, je saute sur mes pieds et le suis en direction du salon. Pendant qu’il va nous chercher de quoi boire, je fais quelques pas dans la pièce en jetant un œil curieux aux tableaux et cadres-photo accrochés aux murs. On peut y voir les portraits d’un couple, que j’assume être le frère de Loar avec sa compagne, mais aussi un ou deux clichés des deux frangins, plus jeunes, ce qui me fait sourire. Ils sont accompagnés de plusieurs autres garçons, et à en juger par leurs airs de ressemblance, la fratrie Whopper semble relativement nombreuse. Je me demande s’ils habitent tous à Island Bay. « J’espère que tu aimes ça, il n’y a que ça dans le frigo. Et de l’eau. Pour les enfants. » La voix de Loar me sort de mes pensées et je me retourne pour prendre la bière qu’il me tend. Sa réflexion me fait rire. « C’est parfait, exactement ce qu’il me fallait. Thanks mate ! » Mais avant d’en boire une gorgée, je mets un point d’honneur à trinquer nos bouteilles en verre, histoire d’officialiser la chose encore davantage. « À Snow Planet ! Et à de nouvelles aventures ! » Suivant l’invitation, je me laisse tomber sur le canapé et m’installe en face de Loar, une jambe repliée devant moi, l’autre pendant dans le vide. « Bon et maintenant, parle moi un peu de toi ! On est amené à se fréquenter couramment désormais, alors autant se connaître un peu mieux ! » Il n’a pas tort, mais la façon presque sérieuse qu’il a d’aborder le sujet me fait rire. « Crois-moi tu me connaîtras par cœur dans peu de temps ! Je suis pas bien difficile à cerner. » Impossible pour moi de jouer les mecs mystérieux du style « brun ténébreux » qui fait craquer les filles. Et pas simplement parce que je suis blond. Même si j’essayais, ça tournerait plus à la parodie qu’autre chose. Non pas que j’aime particulièrement parler de moi, mais étant plutôt bavard de nature et n’ayant aucun secret à cachet ou de squelettes dans mes placards, il n’en faut pas beaucoup pour que je finisse tôt ou tard par déballer ma vie dans les moindre détails. Surtout si de l’alcool est impliqué. Certes, comme tout le monde, certains sujets sont plus délicats que d’autres, mais il n’en est pas encore question. Je prends une gorgée de bière pour m’accorder un temps de réflexion. « Voyons voir, qu’est-ce que j’peux te dire pour commencer… » Ça me rappelle les nombreux entretiens d’embauche auxquels j’ai pu participé dans ma vie. La pression en moins, évidemment. « Je m’appelle Ashton Walker, mais ça j’imagine que tu le sais déjà donc je passe, on s’en fout. J’ai grandi avec ma mère en Australie, à côté de Sydney, et puis je suis venu vivre à Island Bay à partir du lycée, en plein milieu de l’année scolaire. » Je souris en y repensant. « La galère pour comprendre votre accent, je te raconte pas ! » Moqueur, je roule des yeux pour accompagner mes paroles avant de reprendre sur un sujet plus sérieux. « Je fais de la musique depuis tout petit et maintenant j’écris pas mal aussi. Des chansons entières comme des paroles gribouillées à la va-vite sur un bout de papier, c’est un bon moyen d’expression. » Machinalement, mes doigts se sont mis à jouer avec la condensation qui humidifie la bouteille en verre. Je réfléchis à que dire de plus qui pourrait intéresser Loar mais rien ne me vient dans l’immédiat. « Le reste tu le découvriras bien assez tôt ! » je conclue donc avec un clin d’œil. « À toi maintenant ! » Chacun son tours, à moi d’en apprendre plus. Mises à part les informations que j’ai pu récolter sur sa chaine Youtube et son talent de musicien, il est vrai que je ne connais pas grand chose de mon nouveau bandmate. Je fais un signe de tête en direction des cadres-photos qui ornent les murs du salon. « T’as de la famille à Island Bay ? Un job ? … Une copine ? » j’ajoute en haussant les sourcils répétitivement, un petit sourire évocateur au coin des lèvres.
Dernière édition par Ashton Walker le Mer 29 Mar - 23:20, édité 1 fois |
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| | Sujet: Re: cunts are still running the world |ashton| (#) Mer 29 Mar - 22:28 | |
| Il était temps de passer aux choses moins sérieuses désormais. Loar avait convié Ashton dans son salon afin de faire plus ample connaissance, de mieux se connaître que depuis leur toute première conversation. Le fait que son frère n’ait pratiquement que de l’alcool dans son frigo ne l’interrogea pas plus que cela, il fallait croire que c’était une habitude chez les Whopper.
Ashton accepta sans hésitation, et ils purent prendre place sur le canapé. Loar se détendit à sa façon, les pieds sur la table basse. Son frère le chasserait aussitôt s’il le voyait accoutré de la manière et il profitait qu’il ne soit justement pas là pour éviter cela.
« A notre futur succès ! »
Bien sûr, Loar était conscient que rien n’était certain. C’était encore beaucoup trop tôt pour penser à une carrière professionnelle, mais en y pensant, il s’autorisait quand même à rêver. Une fois le groupe formé, ils allaient réellement pouvoir en parler tous ensemble plus amplement. Il espérait seulement que l’entente reste bon ami. Il était conscient qu’il n’était pas toujours facile à vivre, mais il avait tellement envie que ça se fasse qu’il était convaincu que ça allait bien se passer et qu’il pourra faire les efforts sans problème.
Il ne put s’empêcher d’éclater de rire lorsque Ashton lui promit que bientôt, il le connaitra comme dans un livre ouvert. Ils étaient réellement promus à bien s’entendre, décidément.
« C’est vrai ? Parce que c’est la MÊME chose pour moi ! Tu t’en rendras compte assez vite. »
A ces mots, il but la première gorgée de bière. Il écouta Ashton se présenter avec attention et notait toutes les informations qu’il recevait quelque part au creux de sa tête tout en empêchant l’alcool de lui brouiller l’esprit. Mais comme il n’avait bu que très peu encore, il n’aurait aucun mal à tout retenir et il était encore bien assez concentré pour ne plus écouter ce qu’on lui disait. Ainsi, Ashton était australien. Comme lui, une fois de plus. Il commençait à se demander si on allait bientôt lui annoncer qu’il était son frère caché. Naturellement, Ashton lui demanda ensuite de se présenter à son tour.
« Eh bien moi je suis de l’Australie également, maiiiiis je suis sur le sol néo-zélandais depuis tellement longtemps que j’ai l’impression d’avoir toujours vécu ici. J’ai cinq grand frères qui m’ont élevé avec mon oncle et ma tante et… disons que, ça n’a pas toujours été facile, il faut l’avouer. Mais bref, cela fait depuis… longtemps que je me suis découvert une passion pour la musique. »
Depuis la mort de ses parents, en réalité. Il avait commencé par faire du piano, au plus simple et plus basique, avant de se spécialiser vers la batterie, puis la guitare. En revanche, il évita de le dire, pour l’instant. Inutile d’aller dans le drama à peine rencontré, ce serait dommage de tout gâcher !
Après quoi, Ashton lui posa quelques questions plus précises sur sa vie. Loar haussa les épaules.
« Ce que je fais dans la vie ? Je dessine, principalement. Je songe même à sortir sur papier ce que je couche sur internet et il y a quelques éditeurs qui me font les yeux doux, c’est une sacré chance ! »
A y repenser, il allait falloir qu’il leur renvoi ses dernières planches durement travaillées. Peu importe après tout.
« Tous mes frères sont ici, mon oncle et ma tante sont nés là. Et une copine ? Oulà, non. Je vagabonde. Mais je dois dire que me poser me manque quand même pas mal... »
Il aimait beaucoup cette sensation d’indépendance, que ce soit sur tous les niveaux, mais du côté amoureux, il commençait à se rendre compte qu’avoir quelqu’un dans sa vie lui manquait. Il avait eu quelque chose de sérieux qu’une seule fois dans sa vie, et même si ça c’était très mal fini, il avait passé un excellent moment pour le temps que ça avait duré.
« Et toi ? »
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| | Sujet: Re: cunts are still running the world |ashton| (#) Mer 5 Avr - 18:57 | |
| Tout en sirotant ma bière, j’écoute attentivement le récit de Loar, découvrant du même coup nos nombreux points communs. Outre nos caractères relativement complémentaires, j’apprends en effet qu’il est aussi originaire d’Australie, ce que je n’aurais pas pu soupçonner à cause de son accent à peine audible. Je ne m’attendais pas non plus à ce qu’il soit illustrateur, mais cette découverte pique mon intérêt. Je n’ai pas de talent particulier pour le dessin, mes œuvres d’art se résumant à quelques gribouillages disséminés aux quatre coins de mon carnet à musique, mais j’apprécie énormément les arts visuels, en particulier la photographie et le street-art. « Ça a l’air hyper intéressant comme job, sans parler de la fierté que ça doit être en voyant son travail publié ! » Un petit sifflement admirateur accompagne mes paroles alors que je reprends une gorgée du liquide doré. Loar enchaîne sur sa vie amoureuse et je pousse un léger soupir compatissant en reposant ma bouteille vide sur la table basse. « La dure vie de célibataire, je connais ça. » Neuf mois se sont écoulés depuis la rupture avec mon ex et j’ai toujours un mal fou à m’y faire. L’indépendance et la liberté qui accompagnent le célibat ont bien vite perdu leur charme, rapidement remplacées par la solitude et ce manque dérangeant. Ce n’est pas pour autant que je cherche à me poser à tout prix cependant, j’attends juste de trouver celle qui sera la bonne. Au fil de notre conversation, je lui raconte quelques anecdotes amusantes sur ma vie de vendeur chez le disquaire, sur mon enfance en Australie, en passant par les déboires rencontrés sur ma route vers une réelle carrière de musicien. Tantôt échangeant des points de vue, tantôt éclatant de rire, j'ai l'impression de connaître ce mec depuis des années tellement notre entente est aisée. Toute mon attention focalisée sur Loar, j’en oublie presque l’heure qui défile et ce sont les vibrations de mon portable dans ma poche qui me ramènent à la réalité. Un regard accordé au petit écran et c’est un juron qui s’échappe de mes lèvres, constatant avec horreur qu’il ne me reste que vingt minutes avant d’être en retard pour mon service à la boutique. C’est donc après avoir bredouillé quelques excuses que je prends congé de mon nouveau partenaire, non sans l’avoir chaleureusement salué et remercié. Ma guitare sur le dos, je saute sur mon vélo et pédale aussi vite que la circulation me le permet en direction de West Bay, cheveux au vent et grand sourire au visage. J’ai hâte de découvrir ce que le futur réserve à Snow Planet. Vraiment. FIN |
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