i'll always be by your side [tawbe]

**○ inscrit le** : 23/06/2016

❝ i'll always be by your side ❞
PHOEBE • TAWNY

ELEVEN YEARS AGO

Assise en tailleurs dans le canapé, un de mes pères à côté de moi, manettes à la main et donut dans la bouche, je vocifère un tas de trucs incompréhensibles vu que j’ai la bouche pleine. Je crie, râle, grogne, et finis par gagner. Suite à cette victoire je monte sur le canapé, debout, les bras en l’air après avoir récupéré mon bout de donut pas terminé qui dépassait de ma bouche. « Applaudissez la vainqueur de ce dernier tour ! » Je salue en jouant parfaitement la comédie ce qui fait rire mon père. « T’es en train de foutre des miettes partout, ton père va te tuer s’il voit ça ! » Ouais, y’en a un des deux qui me ressemble, qui joue à la console avec moi, qui fait de la musique avec moi, et l’autre qui est maniaque et qui rentre tous les sois trop tard du bureau en costard cravate. Et contre toute attente, mon père biologique, c’est le dernier. Mais ça ne les empêche pas de m’aimer à leur façon. Je descends du canapé pour y reposer mes fesses et je récupère les quelques miettes. J’allais proposer une nouvelle partie mais je reçois un message sur mon téléphone portable. C’est un doux bruit à mon oreille. Je me précipite dessus et lis le message de phoebe.
phoebe
Maggie est partie...
Mon coeur s’accélère d’un seul coup et je me lève d’un bond. « Merde. J’vais voir Phoebe, elle… enfin elle va pas super bien. » Mon père hoche la tête et je file enfiler mes basket et ma veste en jean avant de quitter la maison en catastrophe, clés en main. Je traverse la haie par notre passage secret et me retrouve dans le jardin des winchester. Je fais le tour de la maison discrètement et monte par la gouttière pour atteindre la chambre de Phoebe. Elle est couchée dans son lit, la tête dans son oreiller. Clairement, il est 15h, elle ne dort pas. Je frappe au carreau quelques fois jusqu’à ce qu’elle entende. Elle se redresse et je vois que son maquillage à couler. Putain, elle me fend déjà le coeur. Elle vient m’ouvrir la fenêtre et j’entre avant de fondre sur elle pour la prendre dans mes bras. « Chut, ne dis rien. Je sais. » Elle se met à fondre en larmes et je reste là tout contre elle à la bercer comme une enfant. Phoebe est ma meilleure amie, tout comme Maggie d’ailleurs. Leur histoire n’amour n’a en rien brisé ce trio que nous sommes, mais le départ de Maggie va sûrement chambouler beaucoup de choses. Je passe ma main dans ses cheveux et dépose quelques baisers sur sa tempe jusqu’à ce qu’elle se calme. « Ça va aller d’accord ? On va… je sais pas, on va essayer de trouver une solution. » Tu parles. Maggie a 16 ans, elle n’a pas de quoi décider de rester ici, si ses parents s’en vont, elle doit suivre. Bordel !

Dernière édition par Tawny Graham-Lewis le Dim 5 Fév - 12:50, édité 3 fois

ONGLET 1 ONGLET 2

i'll always be by your side
tawbe, eleven years ago

Tremblante, j’étais rentrée de mes cours bien plus tôt, ignorant les questions de mes camarades de classes et de mes professeurs quant à ma petite amie. Ils me posaient des questions dont j’ignorais la réponse, la raison du départ précipité de Margaret, de Maggie, je n’en savais rien. Jusqu'aux rumeurs qui ont commencé à prendre place dans le lycée, j'en savais rien du tout. Et puis Corentin, celui qui croit aux rumeurs, le premier, le connard, qui me dit que si elle est partie, c'est à cause d'un mec apparemment. Je comprend rapidement que le mec, c'est moi, et mes yeux se remplissent de larmes, et en voyant arriver mon professeur de langue, je fais rapidement demi-tour pour rentrer chez moi. Le lycée n’est pas très proche, et je manque de justesse plusieurs personnes sur mon passage, ma course étant rapide, désorientée, et mes yeux humides me brouillant la vie. Quand j’arrive à la maison, ma mère n’est pas là, et je sais très bien qu’elle est aux courses à cette heure là de la journée, et je me sens tout à coup terriblement seule. Je renifle, essuie mes larmes avec le revers de ma manche, puis me dirige vers la cuisine pour en prendre le pot de Nutella avant de grimper à l’étage dans ma chambre. Trois cuillères à soupe de Nutella plus tard, les larmes réapparaissent sur mon visage bouffi, des larmes de tristesses, me souvenant notre dernière nuit dans ce lit. Une première fois tellement passionnelle, merveilleuse, et tellement rapide, première fois et dernière fois, un véritable paradoxe. Je pose le pot de Nutella sur ma table de nuit, et me retourne pour enfouir la tête dans mon coussin, afin de camoufler mes sanglots et mes hurlements. La raison du départ de Maggie, j’en savais rien, mais j’imaginais très bien la raison. Elle devait annoncer notre relation à ses parents deux jours plus tôt, et je n’avais pas eu de nouvelles depuis, et j’étais plus qu’inquiète de cette situation. Aujourd’hui, je comprenais encore moins ses parents, car je savais qu’ils étaient la raison de son départ. Son départ, si soudain, avait fait l’effet d’une bombe dans ma poitrine, et mes sanglots ne s’arrêtaient pas. Je reste à sangloter pendant une vingtaine de minutes, quand j’entends quelqu’un toquer au carreau de ma fenêtre, me faisant relever ma tête, sombre de maquillage, rougie de chagrin. Je reconnaitrais Tawny parmi mille filles, et je me lève, essuyant mes larmes au passage, pour lui ouvrir la fenêtre. Elle rentre, et elle me prend dans ses bras. « Chut, ne dis rien. Je sais. » Je fond en larmes de plus belle, salissant au passage ton tshirt avec la bave de mon mascara. Elle me berce, et je tente de me calmer tandis qu’elle passe sa main dans mes cheveux, embrassant ma tempe à plusieurs reprises. « Ça va aller d’accord ? On va… je sais pas, on va essayer de trouver une solution. » Je relève la tête vers elle, tremblante. Tawny, c’est ma meilleure amie, tout comme Maggie même si je suis allée bien plus loin qu’avec Tawny avec elle. Je lui prends sa main, et l’emmène s’asseoir avec moi sur mon lit, où je me replace dans ses bras en essayant de prononcer quelques mots. « Je… ça sert à rien, à rien, rien. » Mes larmes coulent de nouveau, et je relève légèrement la tête vers elle. « Je comprend rien… » n’arrivant pas à dire des mots de plus, je cale mon visage humide dans le cou de Tawny, recherchant un réconfort que Maggie n’est pas là à pouvoir me donner. Je suis paumée, réellement.

**○ inscrit le** : 23/06/2016

❝ i'll always be by your side ❞
PHOEBE • TAWNY

Je m’attendais à la voir dépitée, mais pas à ce point. J’avais conscience que leur lien était fort, que leur amour avait dépassé toutes les limites. Je me souviens de leurs yeux remplis d’étoiles, de leurs sourires amoureux. Je n’ai jamais ressenti ça pour personne, j’ai pourtant couché avec plusieurs filles déjà, mais aucune histoire d’amour, rien à coté de ce qu’elles ont pu vivre toutes les deux c’est certain. D’un côté, je les enviais un peu, et aujourd’hui, je suis bien contente de d’avoir jamais vécu ça. Parce que vu l’état dans lequel je retrouve Phoebe, c’est pas joli joli. Je la garde tout contre moi, essayant de la calmer même si je sais que ça ne servira pas à grand chose. Pheobe, c’est plus que ma meilleure amie, on se connaît qu’on tient à peine debout, c’est presque ma soeur, un truc qui parle du coeur, pas de la génétique. Phoebe relève ses yeux rougis par les larmes et noircis par le mascara, elle tremble, elle me fend le coeur. Je sens sa main chercher la mienne et je me laisse emporter jusqu’à son lit où je m’assois comme elle semble le vouloir. Je la reprends dans mes bras pour la rassurer du mieux que je peux. Je ne suis pas la plus douée pour ça, c’est peut-être même la première fois que j’ai à consoler quelqu’un pour un chagrin d’amour, et croyez moi, j’aurai préféré que ce jour n’arrive jamais. Je me sens tellement impuissante. « Je… ça sert à rien, à rien, rien. » Elle n’arrive même pas à parler. J’ai si mal au coeur pour elle. Les larmes dévalent à nouveau ses joues, les sanglots repartent de plus belle et je me mords l’intérieur de la joue de ne savoir trop quoi dire ou quoi faire. « Je comprend rien… » Elle plonge à nouveau son visage dans mon cou et je continue de la câliner pour tenter d’apaiser un peu sa peine. « Ses parents ne lui ont pas laissé le choix, j’en suis sûre. Tu sais, ils ont jamais ni compris ni accepté l’homosexualité. Ils acceptaient à peine que je mette les pieds chez eux juste parce que j’ai été élevée par deux mecs. C’est pas une forme d’ouverture d’esprit ça chérie ! » Ça sert à rien ce que je raconte. « C’est pas de sa faute j’en suis certaine. Elle aurait jamais pris elle même la décision de partir. Pas avec ce que vous étiez en train de vivre.. » Je soupire un peu et dépose un baiser au sommet de son crâne. « Tu as essayé de l’appeler ? ». Je crois que quoi qu’il arrive, il va falloir faire passer cette crise de mal d’amour. « Tu sais quoi ? Je vais te kidnapper. Mes pères sont pas là ce soir, un séminaire ou je sais pas quoi. On va chopper une bouteille dans le bar, et boire jusqu’à oublier. On avisera demain. Ça te va ? » Ouais, ça sert à ça les copines. Enfin je crois.

Dernière édition par Tawny Graham-Lewis le Ven 3 Fév - 20:46, édité 1 fois

ONGLET 1 ONGLET 2

Je dois avouer, que face a Tawny, je me sens terriblement faible, et déstabilisé. Maggie est ma première petite amie, il n’y a eu personne avant elle, pas même un mec, pas même une femme, ni une amourette estivale, elle est la première à atterrir dans mon cœur. Un cœur désormais vide d’amour, et je ne connais pas cette sensation. Celle d’un cœur meurtri par un amour si fort, qu’il serait capable de mourir de cet amour. Et Tawny, elle est là, elle, impuissante, ne pouvant calmer ma souffrance que par ses câlins et ses paroles de tendresses réconfortantes. Je ne comprends pas pourquoi Maggie est partie, ni même pourquoi elle ne m’a pas donné de nouvelles, je ne comprends rien du tout, ni même notre amour qui se remet en doute dans mon corps. Je sens les papillons mourir dans mon ventre plus je pense à notre nuit idyllique, une nuit tellement merveilleuse et récente qu’elle m’en fou encore des frissons. « Ses parents ne lui ont pas laissé le choix, j’en suis sûre. Tu sais, ils ont jamais ni compris ni accepté l’homosexualité. Ils acceptaient à peine que je mette les pieds chez eux juste parce que j’ai été élevée par deux mecs. C’est pas pas une forme d’ouverture d’esprit ça chérie ! » Je relève la tête vers Tawny, qui confirme ce que je pense avant de reprendre la parole. « C’est pas de sa faute j’en suis certaine. Elle n’aurait jamais pris elle même la décision de partir. Pas avec ce que vous étiez en train de vivre.. » Je hausse les épaules, tandis qu’elle me baise le haut de mon crâne. Je lui souris un petit peu, puis attrape un mouchoir dans ma table de nuit, afin de ressuyer mes yeux. Je respire un grand coup, histoire de retenir mes larmes. « Tu as essayé de l’appeler ? » Je secoue la tête. En réalité, je n’en ai pas envie, pour le moment. Ce départ m'a tellement bouffé le moral, que je ne suis même pas sûre d’être capable d’aligner trois mots si je l’appelle. Et puis de toute façon, sa ligne a certainement été coupé. « Non, ça sert à rien… » Je soupire. Tawny reprend rapidement la parole, pour me proposer un plan qui m’enchante beaucoup. « Tu sais quoi ? Je vais te kidnapper. Mes pères sont pas là ce soir, un séminaire ou je sais pas quoi. On va chopper une bouteille dans le bar, et boire jusqu’à oublier. On avisera demain. Ça te va ? » Je lui souris, n’aillant pas la force de rire. Au fond, je suis contente qu’elle me propose ça, car clairement, passer la soirée avec mon père insupportable et ma mère, impossible. Même si ses pères avaient été là, ça n’aurait rien changé pour moi, car je les apprécie vraiment beaucoup. Comme réponse, je me lève et envoie un sms à ma mère pour lui dire que je ne serais pas là ce soir. En fait, j’aimerais ne pas la croiser avant de partir. « Si tu as de la vodka, ça me dit bien ouais. » Je renifle mes sanglots, ravale mes larmes puis ouvre mon placard, où j’en sors un sac de sport pour y glisser un jogging à l’intérieur, au cas où je n’ai pas la foi de rentrer chez moi après. Je ne suis pas quelqu’un qui boit beaucoup, j’ai toujours réussi à me retenir, mais dans une situation pareille, je n’en suis pas vraiment sûre, alors mieux vaut prévenir. Je referme le pot de Nutella, et entraine Lawny avec moi jusqu’au rez de chaussé, avant de refermer la porte d’entrée à clé derrière nous. Ma mère n’est pas encore rentrée, et finalement, ce n’est pas plus mal. « Ils sont déjà partis ? On peut aller dans la cabane sinon en attendant. » La cabane, c’était notre refuge quand nous étions gamine. On se disait sœur, je m’en souviens, et c’était notre maison. J’adorais aller là bas me réfugier quand ça n’allait pas, et Tawny me rejoignait toujours.

Spoiler:

**○ inscrit le** : 23/06/2016

❝ i'll always be by your side ❞
PHOEBE • TAWNY

Ce n’est pas facile, je n’ai que seize ans et n’ai jamais vécu de chagrin d’amour. Phoebe non plus d’ailleurs avant aujourd’hui, alors je me retrouve un peu comme une conne. Je dois aviser, et vite. C’est une question de vie ou de mort. Bah oui hein ! La fille que j’aime le plus au monde, c’est Phoebe, et même si c’est pas de l’amour amoureux, c’est amical, presque fraternel, alors forcément la voir dans cet état me rend folle. Dans mon cerveau, ça va vite, très vite, trop vite. Je lui demande si elle a essayé de l’appeler mais je m’attendais à la réponse qu’elle m’offre. « Non, ça sert à rien… » Je serre un peu les dents pour encaisser. Idée de merde. Trouve autre chose Tawny ! Finalement, je lui propose qu’on aille se bourrer la gueule chez moi pour penser un peu à autre chose. Ça ne fera pas revenir Maggie, mais ça pourra au moins lui faire penser un peu à autre chose le temps d’une soirée. C’est repousser pour mieux sauter, j’en suis consciente, mais ça me permettra peut-être de trouver une solution pour arriver à joindre Maggie et la faire rester. J’y crois. Je ferai tout pour Phoebe. La jeune femme se lève et envoie un sms que j’imagine à sa mère pour la prévenir. « Si tu as de la vodka, ça me dit bien ouais. » « Oh, je pense qu’il doit y avoir ça ouais ! » Je reste assise sur son lit le temps de la regarder récupérer quelques affaires, et nous descendons pour quitter sa maison. « Ils sont déjà partis ? On peut aller dans la cabane sinon en attendant. » Je lui offre un petit sourire. La cabane c’était notre refuge de gamine, l’endroit où on se retrouvait même quand on arrivait à se faire la gueule pour des conneries. Ça n’est pas arrivé souvent mais ça n’a jamais duré bien longtemps. Parce qu’on est comme les deux doigts de la main. « J’en sais rien. Tu veux aller à la cabane ? » Elle hausse les épaules et je comprends bien qu’elle n’est pas en position de décider quoi que ce soit. « Bon on va aller chercher les provisions, on avise après ! » Nous traversons le bout de trottoir et entrons chez moi. Je croise mon père qui semble être pressé. « Salut les filles, vous passez la soirée ici ? » Je hoche la tête et le vois poser son regard sur Phoebe et ses yeux rougis. « Ok, bonne soirée alors. » Il vient passer une main tendre sur la joue de ma meilleure amie avec un sourire compatissant et quitte la maison sans un mot de plus. « Je prends de quoi bouffer et boire, je te laisse aller chercher les coussins dans le garage, on va aller s’enfermer chez nous ! » La cabane. C’est là bas chez nous. Et les coussins, je parle de ceux qui vont normalement sur les transats. On sera mieux avec ça plutôt qu’à même le bois.

ONGLET 1 ONGLET 2

Mon cœur saigne, et je n’ai jamais ressenti ça avant, c’est vraiment nouveau pour moi. Je tente de combattre mes larmes une nouvelle fois, et réussie enfin, tandis que Tawny me propose une chose qui m’enchante, celle d’aller nous bourrer la gueule chez elle. Je hoche la tête, puis lui avoue que ça me dit surtout si elle a de la vodka, mon véritable péché mignon de boisson alcoolisé. « Oh, je pense qu’il doit y avoir ça ouais ! » Je lui souris, heureuse, ou du moins j’essaye, puis me lève pour me préparer plusieurs affaires pour aller chez elle. Nous quittons ensuite la maison, et je lui demande si elle veut aller là où nous allions gamines, dans la cabane. Ah la cabane, ça rappelle tellement de souvenirs, heureux, avec moi, Tawny et puis rapidement, Maggie. En repensant à elle, les larmes me montent aux yeux, et je secoue la tête, tandis que Tawny prend la parole. « J’en sais rien. Tu veux aller à la cabane ? » Je hausse les épaules en même temps que Tawny, qui est comme une sœur pour moi. « Bon on va aller chercher les provisions, on avise après ! » Je lui souris, et la suis, vers chez elle. Nous croisons son père, celui que j’apprécie le plus entre les deux, celui qui joue avec elle aux jeux vidéos, mais pas son biologique. Je dirais même que c’est grâce à eux que pour moi, l’homosexualité n’est pas une tare. Ils sont la preuve qu’on peut mener une belle vie avec ça, leur famille est si parfaite. Il nous demande si nous passons la soirée ici, en déviant son regard sur moi. Je baisse la tête, un peu honteuse de mon état, gênée surtout. Il me rassure, nous souhaitant une bonne soirée, avant de passer sa main tendre sur ma joue, me souriant. Je lui décroche un léger sourire, avant de me tourner vers Tawny. « Il est vraiment cool ce père. » Je lui souris, car elle sait très bien que le mien, c’est pas tout à fait ça en ce moment. Il est insupportable. Je soupire en y pensant, puis elle reprend la parole. « Je prends de quoi bouffer et boire, je te laisse aller chercher les coussins dans le garage, on va aller s’enfermer chez nous ! » Je hoche la tête, avant de prendre Tawny dans mes bras, la câlinant pendant plusieurs minutes, ressentant les larmes me monter aux yeux. J’adore Tawny, je l’aime même, d’un amour si fraternel désormais. « Merci. » Je me décroche d’elle, puis part en direction du garage, ne lui laissant pas dire de mot de plus. En arrivant dans le garage, les larmes me montent à nouveau aux yeux, et je n’arrive plus à les empêcher, cette fois-ci. Je trouve cependant rapidement les coussins, et repart en direction de la cuisine pour retrouver ma meilleure amie, telle une sœur pour moi. Je m’essuie les yeux, et respire un bon coup. « C’est bon ? T’as de quoi oublier ? » Je ne lui souris pas, ne sachant plus vraiment comment réagir.

**○ inscrit le** : 23/06/2016

❝ i'll always be by your side ❞
PHOEBE • TAWNY

« Il est vraiment cool ce père. » me dit-elle une fois la porte fermée. Je lui rends son sourire et me contente de hocher la tête. Je sais que sa relation avec son père en ce moment est quelque peu sur le fil du rasoir. Et moi j’ai deux pères extra-ordinaires. Alors je préfère ne rien dire, elle sais ce que j’en pense de toute manière. Je lui demande d’aller chercher les coussins dans le garage pendant que je m’occupe de prendre de quoi boire et manger, et avant qu’elle ne soit partie, je la sens fondre sur moi pour me serrer de ses bras. Sans attendre, je viens resserrer cette étreinte, je crois qu’elle en a besoin. Les minutes défilent et je reste là à la serrer contre moi le temps qu’elle aura besoin. J’estime que c’est ce que doivent faire les vrais amies. « Merci. » Elle ne me laisse pas le temps de répondre et déjà elle se détache de moi, fais demi-tour et part en direction du garage. Elle connaît ma maison comme la sienne, et inversement. Je la regarde partir et lâche un petit soupir, parce que mine de rien, elle me fait beaucoup de peine. Je prends un sac en papier et fous tout ce que je trouve à l’intérieur, vodka, jus d’orange, des gâteaux salés et sucrés, des bonbecs et des compotes en gourdes parce que c’est notre pêché mignon. Je me relève et Phoebe arrive exactement au même moment. « C’est bon ? T’as de quoi oublier ? » Ses yeux sont plus brillants et plus rouges. Elle vient de pleurer. Sans moi. Je suppose qu’elle ne veut pas trop pleurer devant moi, sans que je n’en comprenne trop le sens, mais j’accepte. Je me pince un peu les lèvres et hoche la tête fièrement. « Ouais, c’est bon. » Je fais le tour du bar et nous sortons par la porte vitrée de la salle à manger. Quelques dizaines de mètres jusqu’au bout de mon jardin où un de mes père m’avait construit cette cabane quand j’avais quelque chose comme six ou sept ans. Une arbre, une échelle d’un peu moins de deux mètres, et une cabane avec une porte et deux fenêtres, d’environ deux mètres carrés. C’est pas grand chose mais quand on est gamin, c’est le paradis. Et ça a toujours été notre endroit. Je monte en premier en m’aidant d’une seule main puisque l’autre est prise par les provisions, je dépose ces dernières sur le sol de la cabane et tends les bras pour quelle me donne les coussins des transats, que je balance aussi à l’intérieur avant de monter, la laissant me suivre. J’installe tout comme il faut, vérifie qu’il n’y a aucune araignée et ouvre en grand les volets pour faire entrer la lumière de l’après-midi. Il faut bon ici. Je laisse Phoebe s’installer sur un des coussins et je sors du sac toutes mes victuailles. « J’ai même pensé à prendre les verres ! » Deux petits verres à shooters. Je m’empresse de nous servir un premier verre et lui donne le sien. « Allez. Le premier, en l’honneur de cette cabane qui supporte encore notre poids ! »

ONGLET 1 ONGLET 2

Lorsque je reviens vers Tawny, je n’ai qu’une chose en tête : oublier ma souffrance et ma peine de cœur, qui est bien plus qu’une peine de cœur, je le sais. Je lui demande alors si elle a de quoi oublier, autrement dit, de l’alcool et de la vodka de préférence. Elle hoche la tête, fière d’elle, et je comprend d’avance sa réponse. « Ouais, c’est bon. » Je lui souris, et nous sortons par la baie vitrée pour partir en direction de La Cabane, notre maison, notre refuge de gamine. Cette cabane, je l’adore, et je sais qu’elle apaisera a elle-même mes souffrances. En haut d’un arbre, Tawny monte en première à l’échelle, difficilement, et je m’en veux un peu de ne pas lui avoir pris ce qu’elle avait dans les mains, mais pour être honnête, j’ai l’esprit complètement ailleurs. Lorsque vient mon tour, Tawny me tend les bras, et je lui donne les coussins, et monte à mon tour. Quand j’arrive en haut, je soupire, un soupir de soulagement, d’être enfin dans une sorte de cocoon où je sais que je ne vais pas être déranger. Je m’installe sur un coussin, a côté de Tawny, presque collée à elle en réalité. Je la regarde en souriant, quand elle sort tous ce qu’elle a pris de son sac. Je rigole en voyant les gâteaux apéros, et souris de manière satisfaite lorsque je regarde la vodka. « J’ai même pensé à prendre les verres ! » Je lui donne une petite tape sur l’épaule, signe que je suis fière d’elle. Tawny est un peu tête en l’air en ce moment, et je sais qu’il n’est pas rare qu’elle oublie de prendre des verres. Elle nous sert deux verres à shooters, et j’attrape le verre qu’elle me tend. « Allez. Le premier, en l’honneur de cette cabane qui supporte encore notre poids ! » Je lui tape dans la main, et bois le verre, cul sec, avant de m’en resservir un deuxième que je bois aussitôt, presque trop rapidement. L’alcool, c’est de l’eau pour moi à ce moment là, et je sous-estime un peu les conséquences. Je ne suis pas quelqu’un qui boit d’habitude, mais là, j’en ressens le besoin, mais surtout, j’en ai besoin, et ça se voit. Je me sers un troisième verre, que je bois aussi rapidement que les précédents, puis tourne la tête vers Tawny en lui tendant la bouteille. « Accompagne-moi un peu là. » Je lui souris, et pose la bouteille entre nous deux, et prend ma tête dans les mains. Je soupire, et pense d’un coup à Maggie, avant de la balayer de la tête. Cette fille, je l’aimais tellement. Je l’aime tellement. Les larmes me montent aux yeux, et j’attrape le paquet de gâteaux salés et l’ouvre, avant d’y plonger ma main dedans. Je sens rapidement l'alcool monter dans mes veines, la chaleur monter, à cause de l'alcool ingéré bien trop rapidement. « Au fait, je t’ai pas dis, on a baisé avec Maggie. » Je regarde Tawny, un sourire aux lèvres. Si je suis heureuse de lui annoncer, les circonstances ne sont pas les meilleures, et je ne sais même pas pourquoi je lui annonce maintenant. C’est quand même une grande chose. « C’était bon, putain. » Je la regarde, le sourire niais et idiot accroché sur les lèvres.

**○ inscrit le** : 23/06/2016

❝ i'll always be by your side ❞
PHOEBE • TAWNY

Une fois installée, je laisse Phoebe monter et elle prend place tout près de moi, comme si l’absence de Maggie la poussait à combler le vide en restant tout près de moi. Je ne peux pas la blâmer, et puis sa présence n’a jamais été désagréable, même si pour le reste du monde, je suis celle qui n’aime pas qu’on la colle. Je nous sers un verre et m’extasie même de ne pas avoir oublié les verres. Phoebe semble amusée et me tape même sur l’épaule, ce qui me fait rire. Nous buvons le premier shooter, cul sec. Même pas une grimace. Ou bien camouflée. Phoebe s’empare de la bouteille et s’en sert un autre qu’elle boit tout aussi vite, puis un troisième. Je la regarde médusée, attendant de voir jusqu’où elle compte aller. Quoi qu’il arrive, la bouteille est déjà à moitié vide, elle ne pourra pas aller bien loin. Enfin, assez quand même pour ne pas réussir à descendre de là. M’enfin, si ça lui fait du bien… « Accompagne-moi un peu là. » « Ouais ouais ok ok ! » Je ne vais pas la contredire et me sers un verre à nouveau que je bois d’un coup sec en penchant ma tête en arrière. Cette fois je sens bien le breuvage me brûler la gorge et je grimace légèrement. Le silence est pesant et je décide de mettre de la musique sur mon téléphone, un bon petit album d’AC/DC, mais pas trop fort, juste pour ne pas que le silence soit désagréable. Je vois les larmes monter dans les yeux de Phoebe et je viens poser ma main sur sa cuisse comme pour lui signifier que je suis là. « Au fait, je t’ai pas dis, on a baisé avec Maggie. » J’écarquille les yeux d’un seul coup. Pour le fond ET pour la forme. Ce mot dans la bouche de ma meilleure amie est pour le moins bizarre. Baiser. Je me racle un peu la gorge et tente de la reprendre. « Ouais. Enfin vous avez fait l’amour quoi… » Je me mords un peu la joue avant d’ajouter pour alléger le tout. « Moi j’ai baisé avec une fille la semaine dernière et je me souviens même plus de son prénom... » Pour moi la nuance entre ‘faire l’amour’ et ‘baiser’ est différente. Et je sais qu’elle l’est aussi pour Phoebe. Elle parle seulement sous le feu de l’émotion. « C’était bon, putain. » Je ris un peu en voyant sa bouille et je hoche la tête. « C’est pas faute de t’avoir prévenue. Quand on goûte une fois on peut plus s’en passer ! » Je la taquine, parce que j’ai partagé ma première fois avec une fille y’a déjà quasiment deux ans, et depuis j’ai multiplié les conquêtes. Toujours des filles. « C’était quand ? Et tu me le dis quand maintenant toi ? » Je lui donne un petit coup de genou amical pour la faire sourire.

ONGLET 1 ONGLET 2

Mon cœur, c’est comme de la guimauve, et le départ de Maggie, c’est comme les flammes. Mon cœur fond face à son départ, et mes émotions partent rapidement dans l’alcool, en faisant remonter de nouvelles. De l’euphorie, de la folie. Je remarque que Tawny ne boit pas à la même vitesse que moi, et je ne manque pas de lui faire la réflexion, en lui tendant la bouteille. « Ouais ouais ok ok ! » Elle boit, un verre, puis allume la musique, et je ferme les yeux quelques instants, pour profiter du son. Les larmes me remontent aux yeux, et Tawny pose sa main sur ma cuisse, me faisant frissonner, mais surtout, faisant tilt avec autre chose. Je lui révèle ce que nous avons fais, Maggie et moi, et elle écarquille les yeux. Je la regarde, dans l’incompréhension. Elle se racle la gorge, et me reprend. « Ouais. Enfin vous avez fait l’amour quoi… » Je hoche la tête, et elle poursuit. « Moi j’ai baisé avec une fille la semaine dernière et je me souviens même plus de son prénom... » Je la regarde, en soupirant. Ouais, je fais la différence entre ‘faire l’amour’ et ‘baiser’ en temps normal, mais là, sur le coup de l’émotion, j’avoue que je n’ai pas eu la foi de le faire. Après tout, avec Maggie, c’était tellement bon, que j’en perd les mots, j’en perd tout en fait, littéralement. Et je le dis à Tawny, que c’était bon avec Mag. Oh putain, c’était vraiment bon. Elle rigole, et je rigole aussi, un peu après elle. « C’est pas faute de t’avoir prévenue. Quand on goûte une fois on peut plus s’en passer ! » Je la regarde, et hausse un sourcil. Tawny me parle souvent de sexe, enfin j’veux dire, de ce qu’elle ressent, et j’avais hâte de voir si ce qu’elle disait et vrai. Et mon dieu, elle a raison, c’est tellement agréable, mais surtout, j’en ai tellement envie depuis. Je pensais le refaire avec Maggie rapidement, mais maintenant, je ne sais même pas avec qui je vais pouvoir assouvir mes envies, mes pulsions. J’en sais rien, mes doigts suffiront peut-être. « J’en ai envie tous le temps maintenant. » Je la regarde, en souriant. Lui dire, à elle, me donne encore plus envie, là maintenant. Alors que je sens les sensations se brouillés dans mon ventre, je reprend un verre, cul sec, et Taw reprend la parole. « C’était quand ? Et tu me le dis quand maintenant toi ? » Je rigole, et elle me donne un coup de genou. En fait, à la base, je voulais lui annoncer en présence de Maggie, et puis, vu les circonstances, j’ai pas trop le choix de lui annoncer maintenant. « C’était vendredi, dans ma chambre. Si tu savais Tawny, c’était vraiment bon. » Je la regarde, et souris, malicieusement. « Je suis sûre que t’as jamais ressentie un truc pareil. » Je la regarde, souriant. « C’était vraiment…jouissif. » En fait, c’est le mot. Le bon mot. Je regarde Tawny, et souffle. Il fait chaud, d’un coup, genre vraiment. Je regarde Tawny, et retire mon t-shirt, je suis trempée. « Quelle chaleur. » Ma poitrine est bombée dans mon soutien gorge, et je regarde Tawny, sans aucune gêne.

**○ inscrit le** : 23/06/2016

❝ i'll always be by your side ❞
PHOEBE • TAWNY

Je n’ai pas de tabou avec Phoebe, ça a toujours été. On se parle de tout, on ne réfléchit pas vraiment. Ça sort naturellement sans qu’on ait à réfléchir des répercussions de nos mots. Oh bien sûr il arrive qu’on dise des trucs qu’on regrette la minute d’après, mais on s’aime assez pour arriver à mettre notre fierté de côté - surtout la mienne - et nous excuser pour que ça ne dure pas une éternité. C’est notre force, ce qui fait que nous sommes si proches et que nous nous comprenons aussi bien. J’ai souvent parlé de mes escapades à Phoebe, mes ressentis, mais elle n’avait jamais compris pour la simple et bonne raison qu’elle ne l’avait jamais vécu. Et aujourd’hui c’est chose faite. Je m’amuse à la taquiner en lui disant que je l’avais prévenue. J’essaie d’être légère pour ne pas qu’elle sente trop le poids de l’abandon de Maggie. Enfin, on ne peut pas réellement parler d’abandon, après tout on ne connait pas les tenants et aboutissants de l’histoire. Pas encore du moins. « J’en ai envie tous le temps maintenant. » Je me pince un peu les lèvres, amusée. « Bah ouais, je connais ça… » Je ne vois pas quoi lui dire d’autre, j’aurai préféré lui dire qu’elle avait trouvé la bonne personne avec qui partager ce genre de chose, mais maintenant que Mag est partie, il lui reste quoi ? Ses souvenirs et ses doigts ? Ça suffit pas. Enfin pas sur le long terme. Phoebe reprend un verre cul sel, je la laisse faire pour le moment mais arrivera un moment où je vais devoir la freiner un peu. Je la suis, un nouveau verre d’un traite. Ça a l’air de mieux passer chez elle, c’est bizarre. Je lui pose une question, qu’elle me raconte un peu, j’attends les détails croustillants moi ! « C’était vendredi, dans ma chambre. Si tu savais Tawny, c’était vraiment bon. » Je lui rends con sourire, complice. Je n’essaie pas d’imaginer, Phoebe est comme ma soeur, et Mag est ma meilleure amie, du coup imagine ce serait carrément malsain voire dégueulasse. Mais ça m’amuse de voir qu’elles ont enfin fini par s’abandonner l’une à l’autre. « Je suis sûre que t’as jamais ressentie un truc pareil. » Je penche la tête en souriant, secouant la tête. « Ça m’étonnerait ! » Je suis bien consciente de n’avoir encore jamais véritablement ‘fait l’amour’ à une fille. J’ai couché avec plus d’une, mais sans véritables sentiments. Et je suppose que ça doit changer la donne, du moins j’imagine. « C’était vraiment…jouissif. » Je ris un peu et hoche la tête. « Oui oui, j’ai compris ! » Repenser à tout ça semble la mettre dans tous ses états et bizarrement je sens les effluves de l’alcool monter d’un seul coup jusqu’à faire légèrement tanguer ma tête. « Quelle chaleur. » « Ouais il fait ch… » Elle retire son t-shirt et je suis obligée de détourner les yeux une seconde pour éviter de loucher carrément sur son sous-vêtement. C’est gênant. J’ai déjà vue Phoebe totalement nue, plus d’une fois, on prenait nos bains ensemble quand on était gosses, mais là c’est… bizarre. L’alcool sûrement. « Chaud. Il fait chaud. » J’avale d’une traite un nouveau verre de vodka, mais bon c’est pas de l’eau, merde. Je me mords un peu l’intérieur de la joue et repose mon regard sur elle en prenant soin de ne pas la détailler. « T’façon, tu ne battras jamais mon record. 8 orgasmes dans la même soirée ! Ouais… tu peux en dire autant ? » Je lui fais un sourire à la fois amusé et presque un peu charmeur, malgré moi.

ONGLET 1 ONGLET 2

Avec Tawny, je sais que je peux parler de tout et n’importe quoi, et rien n’a jamais été tabou chez moi. Elle me parle de ses relations sexuelles, et jusqu’à maintenant, je l’écoutais, ne comprenant pas forcément ce qu’elle vivait, puisque moi, j’étais encore vierge. Maintenant que je le sais, je comprends tellement Tawny. Faire l’amour, c’est une chose vraiment très forte, sensuelle mais à la fois enivrante, euphorique, une chose que je n’avais jamais ressenti auparavant. Avec Maggie, je me sentais vivante, conquérante, et je n’avais envie que d’une seule chose : lui faire ressentir du plaisir, quitte à faire passer le mien après. J’imagine que c’est ça, faire l’amour. Faire passer le plaisir de l’autre avant le sien. « Bah ouais, je connais ça… » Je regarde Tawny, et je lui souris, niaisement. Je sais très bien qu’elle connait ça, mais pour être honnête, je ne suis pas certaine que Tawny l’ai fait une fois avec de l’amour, des sentiments. J’imagine qu’elle voulait seulement assouvir ses besoins primitifs, et sans rien. Moi avec Maggie, c’est différent, il y a l’amour en plus, et ça change toute la donne. Elle me demande quand Maggie et moi avons fait l’amour, et je lui répond, d’une voix douce mais à la fois très sensuelle. Je lui dis que je suis sûre qu’elle n’a jamais ressenti un truc pareil. « Ça m’étonnerait ! » Je rigole un peu, mais je sais que c’est faux. Tawny elle, elle fait l’amour, ou elle baise, juste pour ses besoins, je le sais. Jamais elle n’a connu l’amour encore, et j’ai hâte qu’elle le découvre. J’ai envie de lui donner des détails, mais elle me remballe direct, et je décide de me taire. « Oui oui, j’ai compris. » Dans le fond, je suis sûre qu’elle est jalouse, car elle n’a jamais ressenti ça. J’aimerais bien lui montrer, mais bon, je sais pas trop comment en fait. Je sens soudain les effets de l’alcool monter, ou peut être la chaleur, j’en sais trop rien. Je le souligne, et Tawny répond rapidement. « Ouais il fait ch… » A ces mots, et avant qu’elle ne termine sa phrase, je retire mon tshirt, lui montrant mon soutien gorge prune, et mes seins, bombées comme des obus. Elle ne termine pas sa phrase, et détourne les yeux. Je suis surprise, car après tous, j’ai souvent vu Tawny nue, et inversement, on a grandi ensemble après tous. « Chaud. Il fait chaud. » Elle avale un nouveau verre de vodka, et je la regarde en rigolant. « Bah quoi met toi à l’aise chat ! » Je rigole de plus belle, et reboit un verre, avant de regarder la bouteille. Il n’y en a plus. Je ne sais pas vraiment combien de verres je viens de m’enfiler, je n’avais pas vraiment envie de compter. Je soupire et pose la bouteille en face de nous. « T’façon, tu ne battras jamais mon record. 8 orgasmes dans la même soirée ! Ouais… tu peux en dire autant ? » Je la regarde, et lui lance un regard, un regard de défi. J’ai soudain une idée, et, à cause de l’alcool, je la balance comme ça, sans même réfléchir avant. « Jure, huit orgasmes ? Va y, on essaye de battre le record ? » Je rigole, et attrape Tawny, par la taille pour l’attirer vers moi, et je pose brusquement mes lèvres sur les siennes, et ferme les yeux. Sans même lui laisser le temps de me répondre, je passe mes mains, froides, contrastant à mon corps si chaud sous son tshirt, pour le faire passer au dessus de sa tête, et me coller à elle. Je ne sais pas pourquoi je fais ça, je ne sais même pas si je dois faire ça, mais l’alcool a kidnappé ma raison. « Putain Taw. »

**○ inscrit le** : 23/06/2016

❝ i'll always be by your side ❞
PHOEBE • TAWNY

Je sais pas, je sais pas pourquoi j’ai chaud d’un coup, et c’est pire au moment où Phoebe retire son t-shirt. Putain, j’avais jamais remarqué qu’elle avait une poitrine aussi… wow. On se calme Tawny. Mais c’est quoi ça ? Putain d’hormones de l’adolescence ! Phoebe est ma meilleure amie. Ouais enfin Mag et Phoebe aussi étaient meilleures amies et pourtant. Non ! Phoebe et moi on est comme des soeurs, c’est pas sain de la regarder comme ça. Ça va pas bien dans ma tête ! Je secoue la tête pour chasser ces idées bizarres et je retrouve mon naturel, à peu près, après un nouveau verre. Ça fait beaucoup là non ? On a fini la bouteille putain ! C’est pour ça que ça tourne encore ? « Bah quoi met toi à l’aise chat ! » Je lâche un rire nerveux mais je ne fais rien de ce qu’elle me dit. Je vais pas me désaper non plus oh ! Un peu de tenue ! Et c’est moi qui dis ça. Mais où on va là ? Je joue avec le feu en lui disant mon record, je sais même pas pourquoi je fais ça, ça rime à rien c’est ridicule. On est en train de se battre pour savoir qui gagne entre elle qui a fait l’amour avec des sentiments, ou moi qui ai donné 8 orgasmes à une fille ? Pathétique. Enfin pour le moment je préfère penser à ça plutôt qu’à son corps à moitié nu et mes hormones qui me chatouillent - à cause de l’alcool, je précise. « Jure, huit orgasmes ? Va y, on essaye de battre le record ? » Elle me prend de court, j’ai du mal à comprendre ce qu’elle raconte, faut dire que mon cerveau est un peu au ralenti là tout de suite. « Qu.. quoi ? » Elle agrippe déjà ma taille et m’embrasse sans que je n’ai le temps de réagir à quoi que ce soit. Si je semble réticente en quelques secondes, je me laisse aller. Je ne sais pas pour combien de temps. Je me force à ne pas réfléchir et déjà je sens ses mains sur ma peau, sous mon t-shirt. Mon coeur s’accélère et les yeux clos, je prends enfin part à son baiser. Elle me retire mon t-shirt et je sens son envie pressante de ressentir quelque chose à nouveau. Je n’ai pas de soutif, j’en mets rarement, et là je peux sentir sa peau brûlante contre la mienne. « Putain Taw. » Je suis déjà à bout de souffle, l’alcool coule dans mes veines et frappe dans mes tempes. Mes mains commencent à la caresser avec un peu plus d’envie, ma langue vient chercher la sienne. « Phoebe… » Je la sens fondre sur moi, mon dos trouve le coussin alors que son corps se trouve sur moi, mes jambes entourant son bassin. Je nous fais rouler sur le côté pour prendre l’ascendant sur elle et bloque ses mains au-dessus de sa tête. Je sépare nos lèvres en reculant ma tête, juste assez pour plonger mon regard dans le sien. « Bee… qu’est-ce qu’on est en train de faire ? » C’est du grand n’importe quoi, même si clairement si je déconnecte mon cerveau, je pourrai me laisser aller, mais la barrière morale m’empêche de le faire. Je n’ai sans doute pas bu assez, et croyez-moi, c’est mieux comme ça.

ONGLET 1 ONGLET 2

L’alcool, c’est un piège, un brouilleur de sentiment. Les sentiments s’accentuent, se développent, se manifestent de manière irrationnelle, et sont beaucoup plus puissant qu’en temps normal. Ils sont incontrôlables, tous comme nos pulsions qui s’invitent peu à peu dans notre esprit, nos fantasmes les plus fous. Nous perdons la raison, tel un fou sortant d’asile, et nous sommes capables de tout à ce moment précis. Lorsqu’une idée nous passe en tête, nous n’avons pas le temps de réfléchir, que déjà, elle s’exécute. Quand Tawny m’avoue qu’elle a déjà fait ressentir huit orgasmes à une fille, une idée incontrôlable me passe derrière la tête, celle de battre le record d’orgasme. « Qu.. quoi ? » Sans répondre, je lui attrape la taille, et l’embrasse, brusquement, violemment, alors que je passe mes mains sous son tshirt pour lui enlever. Tawny n’a pas de soutien gorge, et mon cœur bat à cent à l’heure à cette vue, aussi magnifique soit-elle. En soit, c’est étrange, car je considère Tawny comme ma sœur en temps normal, mais ce n’est pas le temps normal, j’ai oublié ce principe. Là, Tawny apparait devant moi comme un calme douleur, pour oublier Maggie, pour ressentir des sentiments forts, des pulsions, un orgasme. Lorsqu’elle commence à me caresser, nos langues se nouent mutuellement à un jeu, et je ferme les yeux. « Phoebe… » Je lui souris, et l’allonge, me positionant au dessus d’elle, et je l’embrasse à nouveau. Ses jambes entourent mon bassin, et je glisse délicatement ma main à l’intérieur de mon pantalon, afin de déboutonner le bouton pour faire avancer le travail. Tawny reprend le dessus, et je sais qu’elle aime dominer, et je me laisse faire, sagement. Nos lèvres ne se quittent plus, et mon corps fait le plein de sensation, et ressent un désir fort, que je n’avais jamais ressenti auparavant. Un désir presque sauvage, primitif, me poussant à glisser mes mains sur le pantalon de Tawny, lui lui faire baisser, délicatement. « Bee… qu’est-ce qu’on est en train de faire ? » Je la regarde, en souriant. Ce qu’on est en train de faire, je ne le sais pas vraiment. Ce n’est pas faire l’amour, et si on part dans les définitions de Tawny, ce n’est pas de la baise non plus, car je sais que nous ne sommes pas des inconnus toutes les deux. Alors que je lui retire délicatement son pantalon, et caresse sa poitrine, je lui chuchote à l’oreille. « De la baise entre amie, Taw. » Je la regarde en souriant, et passe ma main dans sa culotte. A ce moment précis, tous se bouscule dans ma tête. Maggie. Tawny. Notre premier nuit ensemble. Ma première fois. La première fois qu’elle a touché mon intimité, et que j’ai touché la sienne. Instinctivement, je pose mes lèvres sur celle de Tawny, avant de lâcher quelques larmes, que je tente de retenir plus que tous. Je la caresse, presque violemment, voulant faire chasser toutes les idées que j’ai en tête, en vain, et fond littéralement en larmes sur elle, ou plutôt, sous elle.

**○ inscrit le** : 23/06/2016

❝ i'll always be by your side ❞
PHOEBE • TAWNY

Tout va très vite, trop vite. J’ai du mal à suivre, mon cerveau s’est totalement déconnecté. L’alcool, de toute évidence. Mes lèvres contre celle que je considère comme ma soeur, je n’arrive même pas à trouver ça étrange. Nos langues commencent une danse torride et mon coeur s’accélère dans ma poitrine, guidant mes mains le long du corps de la jeune femme avec laquelle j’ai grandit. Elle s’allonge sur moi et je n’ai ni l’envie ni la force de l’en empêcher, je suis sur une autre planète. C’est là qu’on se rend compte que l’alcool fait faire bien des conneries. Je reprends l’ascendant mais Phoebe ne semble pas vouloir que ça s’arrête. Elle est déjà en train de baisser mon pantalon et je la laisse faire, c’est plus fort que moi. Dans un instant de lucidité je lui demande ce que nous sommes en train de faire. Une belle connerie qu’on viendra à regretter, sans aucun doute. Et pourtant je suis bien incapable de détacher mes lèvres des siennes, l’envie et le désir grondent en moi. Plus de pantalon, et ses mains qui caressent ma poitrine, je ne réponds plus de moi. « De la baise entre amie, Taw. » Je n’ai pas le temps de respirer qu’elle vient glisser sa main dans mon boxer, me procurant un frisson. Je grogne contre ses lèvres et viens même mordre sa lèvre inférieure. Ça cogne dans ma tête, on peut pas faire ça, c’est n’importe quoi. On est aveuglées par l’alcool ingéré, conduites par un désir qui ne nous ressemble pas. Je viens plaquer ma main sur la sienne pour qu’elle arrête immédiatement ses mouvements et je redresse ma tête comme pour me forcer à reprendre conscience. Putain de merde. Mais quelle conne. Des larmes roulent sur son visage de poupée et je m’empresse de retirer sa main de mon boxer. « Bee… merde… » Je me redresse sur mes genoux et reste à califourchon sur elle, la faisant s’asseoir pour la prendre dans mes bras. Je la serre contre moi comme pour l’inciter à pleurer, pleurer encore si elle en a besoin. Je finis par lâcher un rire nerveux. « On est passées à deux doigts d’une belle catastrophe ! » Je me recule un peu et prends son visage entre mes mains, caressant ses joues pour essuyer ses larmes même si elles continuent de couler. « Ça va aller, je te promets. Je suis là d’accord ? » Je tends le bras pour récupérer mon t-shirt que j’enfile rapidement et je me couche sur les coussins, l’entraînant avec moi pour qu’elle vienne se blottir contre moi, dans mes bras. Je caresse tendrement ses cheveux et dépose un baiser sur son front. « Tu veux pas essayer de dormir un peu ? »

ONGLET 1 ONGLET 2