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Connor and Beth

La saint-valentin, un concept que je trouve bien ennuyeux. Pourquoi choisir un jour dans l’année pour se déclarer son amour. Pour moi, dans un couple, c’est tous les jours qu’on doit se montrer l’affection et le respect qu’on a pour la personne qui partage notre vie. Moi, je n’ai jamais eu l’occasion ou l’envie de fêter ce jour. Et cette année, je pensais ne pas avoir à me préoccuper de ce genre de conneries. Premièrement parce que je n’ai personne avec qui fêter ce jour et deuxièmement, parce que je ne vois personne avec qui le fêter. Dans notre ville, des évènements se créer pour passer des soirées merveilleuses le 14 février mais je n’avais pas voulu y participer. Mais étonnement, j’avais reçu une petite carte, me disant de me rendre sur une certaine plage ce soir là, une surprise m’y attendant. Au début, j’ai catégoriquement refusé de m’y rendre, pensant toute de suite à un cinglé voulant me faire du mal dans un coin reculé de la ville. Mais en y réfléchissant, je pensais à m’y rendre, surveiller les lieux et découvrir qui se cachait derrière toute cette mascarade.

Même si je ne croyais pas en cette invitation anonyme, j’avais intentionnellement décidé de me faire belle. En fait, je ne sais pas pourquoi je le faire, surtout que je ne suis pas le genre de fille a tomber dans les bras des hommes ou des femmes. Mais la curiosité et l’envie d’être prête à toute chose étaient venues en moi. Portant une robe de plage habillée et des petits talons, je me dirigeais pour rejoindre le lieu de rendez-vous. Là-bas, je ne pouvais m’empêcher de vérifier les lieux mais je fût émerveillée parce ce que je voyais. Un endroit magique et romantique, bordé de bougie et de rideaux blancs romantiques. Une table préparée pour un dîner se trouvait au milieu. Comment attirée par l’endroit, je m’y dirige, émerveillée par ce paysage. Je n’en croyais pas mes yeux, cette lettre était donc réelle. Mais une question demeurait toujours en moi. Qui était l’auteur de cette surprise ? Je ne prenais pourtant pas peur, trop émue pour m’y enfuir. J’imaginais que la personne attendait le bon moment pour sortir de sa cachette. J’avais beau cherché, je ne trouvais pas qui pourrait faire cela pour moi. Je tournais autour de ce magnifique endroit, remarquant chaque détail, comme les fleurs ou la décoration parfaite qui donnait envie à toutes filles d’y rester pour l’éternité. Sur le bord de la plage, regarde le couché du soleil, j’entend quelques sons derrière moi et découvre la personne qui devait se trouver avec moi ce soir. « J’aurai du m’en douter. » Lui dis-je en riant, courant presque vers lui. Je ne comprends pas pourquoi je n’ai pas pensé à lui, celui qui me fait chavirer et qui me fait perdre le contrôle de moi-même. Notre dernière soirée ensemble ne s’est pas déroulée comme prévue

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beth & connor

Cela faisait belle lurette que je n'avais pas fêter la saint-valentin comme il se devait, et cette année, les choses étaient un peu différentes. Si je n'avais jamais réellement fêter ce jour que certains considèrent comme absolument exceptionnel, c'est parce que j'avais toujours trouvé ça stupide. Je m'étais toujours dit qu'un jour ne suffisait pas à prouver son amour à son ou sa bien-aimé(e) et que cela se prouvait au quotidien. Mais je trouvais aussi ça particulièrement niais. Voir les amoureux se bécoter autour d'un gigantesque bouquet de roses rouges, ah pitié. Très peu pour moi. Et pourtant, lorsqu'un évènement fut secrètement préparé au sein de la ville, cela m'avait intrigué. Porté par l'étonnante (et chaste) relation que j'entretenais avec Beth depuis quelques temps, c'est sans trop réfléchir que j'avais décidé de me lancer dans une nouvelle aventure. Cet évènement voulait que nous envoyions une invitation secrète à la personne avec qui nous souhaitions passer une saint-valentin inoubliable. Beth avait reçu la lettre, et quelque chose me poussait à croire qu'elle sauterait le pas. Qu'elle oserait rejoindre un inconnu sur cette plage. Au fond, j'espérais qu'elle penserait à moi, et qu'elle ne serait pas déçue de me trouver là. Quand j'arrivai sur la plage, où des bougies, une table somptueuse et un drapé ondulant au vent avaient été installés, j'aperçus immédiatement sa belle chevelure rousse. « Mademoiselle ? » Beth se retourna et me rejoint d'un pas vif, un large sourire aux lèvres. J'étais soulagé de la voir ici, mais plus encore de voir que ma présence était une bonne surprise. « J’aurai du m’en douter. » Je lui tendis une seule rose blanche. Simple et pure, sans fioritures, comme Beth. « J'espère que tu n'es pas déçue. » Un sourire s'esquissa sur mon visage. « Si tu souhaites m'accompagner pour la soirée... » Je lui tendis mon bras droit, pour qu'elle s'y agrippe et que nous rejoignions notre belle estrade romantique en bois, face à l'océan. Si elle en avait envie, cette soirée pourrait être mémorable.

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Connor and Beth

Je n’étais pas une très conventionnelle et encore moins celle a qui on fait des surprises romantiques le soir de la saint valentin. Au fond de moi, j’espérais à une vraie surprise, d’un homme qui savait me faire sourire. Je faisais comme si je n’y croyais pas, que personne ne viendra mais j’avais tout de même un peu d’espoir. J’entendais alors une voix familière, celle que je voulais entendre. En me retournant, je découvris celui que je ne peux définir dans mon cœur. Connor Lane venait de m’offrir une soirée exceptionnelle, celle que je ne disais pas vouloir mais celle qui en fait, me fait fondre. Je ne sais pas si cet homme avait le pouvoir de lire en moi, mais il savait comment me faire plaisir. Je le rejoins alors le plus vite possible, un large sourire au lèvre. Il me donne alors une rose blanche, poussant le romantisme à son maximum. Je ris doucement, l’attrapant en le remerciant. « J'espère que tu n'es pas déçue. » Comment l’être quand on est entouré d’un paysage aussi merveilleux que celui-ci et tout ça accompagné d’un homme merveilleux. Je suis encore sous le choc de ce qui s’offre à moi. « Si tu souhaites m'accompagner pour la soirée... » Il me tend son bras et je l’attrape aussitôt pour que nous allions nous mettre sur l’estrade romantique confectionnée par mon cavalier. « Tu ne me décevras jamais Connor. » lui avouais-je en chemin, mon sourire ne voulant pas quitter mon visage. Nous nous asseyons autour de la petite table ronde et ma main glisse dans celle de Connor. Notre dernière rencontre ne s’était pas du tout passée comme prévu et étonnement c’est moi qui avait rendu cette soirée déstabilisante. Depuis longtemps, l’alcool m’avait fait perdre le contrôle de mon corps et en peu de temps, j’essayais d’embrasser mon ami, sans même me poser des questions. Etonnement, c’est Connor qui avait empêché ce désastre en quittant mon appartement très vite mais laissant seule. Il savait que je ne suis pas le genre de femme à se jeter sur les hommes et il l’avait respecté, ne voulant pas profiter de moi. A ce moment là, j’ouvrais à Connor mon cœur bien plus que je ne le pensais. « C’est magnifique Connor, tu me surprends vraiment. » lui dis-je observant encore ce qui m’entoure, ne réalisant pas que ce décor est pour moi. Je ne pensais pas revoir mon ami si vite, après ce qui s’était passé chez moi. Moi-même, j’avais honte de mon dernier geste, et je redoutais le jour ou je le reverrai. Mais cette ambiance et cet univers rendaient les choses bien plus faciles que je ne le pensais. « Je ne pensais pas te revoir après notre dernière soirée.. » avouais-je, mon sourire un peu crispé, me souvenant de mon moment de faiblesse.

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beth & connor

Beth m'avait explicitement demandé d'agir comme son ami, me laissant penser que nous ne partagerions jamais rien de plus qu'une belle amitié. Mais ça, c'était avant notre dernière soirée. Avant qu'elle n'essaie, sous le coup de l'alcool, de m'embrasser. Si ce n'était pas Beth qui s'était tenue devant moi à ce moment, je me serais sans nul doute laissé faire. Pour être tout à fait honnête, j'aurais peut-être même profité un peu de l'occasion pour partager un instant charnel avec une belle demoiselle. Mais c'était Beth, mon amie, celle qui me faisait confiance. Pour la première fois de ma vie, je m'étais battu contre mes instincts primaires et j'avais quitté, non sans mal, ma prétendante. Cela faisait quelques jours que cette soirée avait eu lieu, et Beth n'avait donné aucun signe de vie. Craignant de la brusquer, j'avais profité de l'évènement de la saint-valentin pour lui donner un rendez-vous secret auquel elle avait, heureusement, répondu présente. Moi qui craignais qu'elle se braque en me découvrant, j'eus le plaisir de voir des étoiles briller dans ses yeux. « Tu ne me décevras jamais Connor. » Un sourire se dessina sur mon visage, et je constatai avec bonheur que Beth était réellement touchée par cette attention. Je l'accompagnais jusqu'à son siège et la laissai s'asseoir avant de prendre place en face d'elle, autour d'une petite table ronde sur laquelle trônaient deux coupes de champagne. Sa main vint agréablement se glisser dans la mienne. Si je ne savais plus sur quel pied danser avec elle, c'est avec autant de surprise que de bonheur que je l'écoutais sagement. « C’est magnifique Connor, tu me surprends vraiment. » En lui même, ce diner aux chandelles était d'un grand romantisme. Je m'étonnais presque d'agir de la sorte avec une femme qui ne voulait, en tous cas à l'origine, pas de moi. « Je ne pensais pas te revoir après notre dernière soirée.. » Beth était crispée, gênée. Je plongeais mon regard dans le sien. « Si ça ne tenait qu'à moi, je ne serais jamais parti. » lui annonçai-je à demi-mot. Je crevais d'envie de la séduire, de l'embrasser et de passer davantage de temps en sa compagnie, mais elle m'en avait empêchée. J'hésitai une seconde avant de poursuivre, avec précaution : « Je n'ai jamais envie de te quitter, Beth. Je ne sais pas pourquoi, mais tu... » Je crevais d'envie de lui dire qu'elle me rendait fou, mais cela l'aurait sûrement fait reculer de trois pas. « Tu me plais. » Je détournais légèrement le regard pour scruter l'horizon, presque plongé dans la pénombre. « Et je ne voulais pas que tu te méprennes sur mes intentions. » Je ne voulais pas profiter du fait qu'elle ait bu de l'alcool pour enfin obtenir ce qu'elle ne voulait pas m'offrir depuis notre première rencontre. « Si tu veux que nous soyons amis, alors nous le serons. Mais sache que je serais prêt à te donner beaucoup plus que ça. » J'ignorais si c'était l'ambiance romantique qui me poussait à me confier de la sorte, mais là encore, c'était inédit. Je n'avais jamais déclaré ma flamme à qui que ce soit, et encore moins de vive voix. Mon coeur battait la chamade à l'idée qu'elle puisse se braquer une nouvelle fois, ou pire : qu'elle me mette un vent mémorable. Car si nous suivions notre schéma, elle avait fui, j'avais fui. C'était son tour. Pourvu que la roue tourne.

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Connor and Beth

Je voulais être son amie plus que tout, je n’ai jamais eu l’intention de devenir plus que ça avec lui. Mais il s’est avéré que quelque chose à changé entre nous, et je ne serai dire à quel moment. Il n’était qu’un homme que je rencontrai de temps en temps et maintenant il est celui que je voudrai voir tous les jours. Je ne peux dire si mon regard sur lui à changé lors de la soirée à la banque, ou lors de cette soirée, ou Connor a eu la bonté de ne pas me laisser franchir une barrière que j’avais mis temps de temps à construire. Je ne le remercie jamais assez pour ça. Je lui avais d’ailleurs dis, lorsque nous nous sommes assis sous cette tonnelle. J’étais tellement gênée de me retrouver en face de lui, assumant ce qu’il s’était passé lors de notre dernière soirée. « Si ça ne tenait qu'à moi, je ne serais jamais parti. » Et je m’en doutais mais le fait est que Connor à penser à mon bien-être avant le sien, et c’est pour cela que je tiens autant à lui. « Je n'ai jamais envie de te quitter, Beth. Je ne sais pas pourquoi, mais tu... » Je relève mon visage pour le regarder, intriguée par la fin de sa phrase. « Tu me plais. » Un sourire dessine mes lèvres bien que j’essaye de l’en empêcher. Je ne m’attendais pas à cette déclaration venant de mon ami. Je savais qu’il ne pouvait me voir comme une amie. « Et je ne voulais pas que tu te méprennes sur mes intentions. » Je m’étais toujours doutée de ses intentions mais il avait toujours tellement fais attention à moi, que j’en avais un peu profiter, le laissant attendre. « Jamais.. » Murmurais-je pour répondre à sa dernière phrase. « Si tu veux que nous soyons amis, alors nous le serons. Mais sache que je serais prêt à te donner beaucoup plus que ça. » Ajoute-t-il, me laissant devant une décision difficile. Je suis incapable de voir dans le futur, voir si je pourrai ou non lâcher prise et me livrer totalement à un homme. J’ai totalement confiance en Connor, mais c’est en moi que je ne l’ai pas. Je passe ma main dans mes cheveux, anxieuse de ne pas donner de réponse à mon ami. Je sais ce qu’il veut de moi, je ne sais pas ce que je veux de lui. Je suis consciente qu’il n’est pas un simple ami, mais beaucoup plus dans mon cœur mais comment lui dire. Je prends une grande inspiration avec de m’adresser à Connor. « Les choses seraient plus simples si tu n’étais pas aussi génial.. » avouais-je, souriant légèrement. Je ne réponds même pas à sa question mais au moins, il sait que je suis dans le flou. Je regarde partout autour de nous, réfléchissant au plus vite. « Je sais que tu n’es pas qu’un ami pour moi.. mais je ne sais pas si moi, je pourrai te donner ce que tu attends d’une femme. » Je repensait au fait que je n’ai eu aucune relation depuis presque huit ans, et avec un homme depuis plus de dix ans alors que Connor doit avoir des relations à perte de vue. « Tu comprends Connor, je ne suis pas le genre de fille que tu fréquentes normalement, je ne peux pas te donner ce que tu veux d’une femme. » Je parlais évidemment de sex, et je me rendais compte que je n’avais pas parlé de ça depuis très longtemps. Je ne sais pas si je dois lui dire que je n’ai pas eu de relations sexuelles depuis très longtemps. Il n’y a qu’une seule chose que je veux lui dire, celle dont je suis certaine. « Mais je sais que je ne veux pas te perdre. » Et c’est sincère, il est tout ce que je voulais.

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beth & connor

Depuis ses prémices, ma relation avec Beth était différente de celles que j'avais pu connaître auparavant. Et Dieu seul sait comme je croyais connaître les femmes, avant de la rencontrer. Avec elle, mon schéma habituel de séduction tombait à l'eau et mes attitudes d'homme sûr de lui n'avait aucun effet. La tâche était d'autant plus difficile que le seul moyen d'attirer un tant soit peu son attention, c'était d'être moi-même. Depuis la naissance de ma fille, je m'employais à dissocier ma vie privée, mon quotidien et mon nouveau rôle de papa poule du reste de mes activités. Sauf avec Beth. Elle était la seule que je laissais entrer dans ma sphère intime, la seule à qui je commençais à dévoiler qui j'étais vraiment. Derrière le chirurgien égocentrique se cachait désormais un père épanoui, certes, mais seul et constamment inquiet. Ce soir, je souhaitais m'assurer qu'elle ne se méprenait pas sur mes intentions. « Jamais.. » Ce mot, presque inaudible, me donna davantage de courage. Je finis ainsi par lui ouvrir mon coeur ; pour elle, je pourrais devenir un homme bien. Son ami, sans ambiguïté, ou bien plus si elle le souhaitait. Cet aveu sembla placer Beth dans une situation délicate. « Les choses seraient plus simples si tu n’étais pas aussi génial.. » Je hochai négativement de la tête. Non, je n'avais rien de génial. J'étais même assez pathétique en sa compagnie. « Je sais que tu n’es pas qu’un ami pour moi.. mais je ne sais pas si moi, je pourrai te donner ce que tu attends d’une femme. » Dans un mélange de soulagement et de perplexité, je fronçai les sourcils. Que voulait-elle dire par là ? « Tu comprends Connor, je ne suis pas le genre de fille que tu fréquentes normalement, je ne peux pas te donner ce que tu veux d’une femme. » Cette fois, j'avais suffisamment d'éléments pour comprendre, selon moi, d'où venait le problème. Je baissai la tête, cherchant les mots justes à employer pour ne pas la froisser.  « Mais je sais que je ne veux pas te perdre. » Elle venait de me donner le courage nécessaire. « Je n'aurais pas la prétention d'attendre quoi que ce soit d'une femme, et certainement pas de toi. Moi, ce que je veux, c'est construire quelque chose avec toi. Ensemble. » Je pris une profonde inspiration. « Et je crois que tu en as envie, toi aussi. » Un ange passa. « Tu sais, c'est nouveau pour moi aussi cette situation. Et je comprends que ça puisse t'effrayer, mais si tu te sens prête à te laisser aller un peu, sache que je te tendrai les bras. » Je bus une nouvelle gorgée de cet alcool qui me désinhibait totalement. « Et concernant ce qui t'inquiète réellement... je n'ai pas envie d'une relation sans lendemain avec toi, Beth. Tu me donnes envie d'être meilleur, de construire quelque chose de solide. Jamais je n'oserai de bousculer pour quoi que ce soit. Pour chaque étape, j'attendrai que tu sois prête. Parce que ce que j'aimerais vivre avec toi n'a rien à voir avec ce que je cherche avec les autres femmes. » Je regardai Beth d'un air sérieux, comme si je venais de lui offrir mon coeur en offrande. Merde, elle m'avait totalement envoûtée.

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Connor and Beth

Faire comprendre à Connor que j’étais loin d’être le genre de femme qu’il connaît n’était pas chose facile. Je ne parle pas aisément de relation sexuelle, et ce depuis que je ne les pratique plus. A peu près huit ans qu’aucuns hommes ne m’ont touché et ça ne me manque pas. Pour moi, cet acte charnel ne peut se produire sans sentiments et amour. Et c’est pour cela que je n’ai jamais ressenti le besoin d’être proche de quelqu’un : parce que je n’ai pas aimé depuis des années. Mais les choses commencent à être différentes depuis que Connor Lane s’est introduit dans ma vie, bousculant mon esprit et mon humanité. Je ne pouvais encore m’imaginer avec lui pendant une nuit de folie mais je commençais déjà à ressentir le besoin de me trouver plus proche de lui que je ne l’ai été avec personne. Juste sentir sa peau plus près de la mienne me suffirait. Faut-il encore qu’il accepte que je ne laisse pas aller plus loin avec moi. Une chose était pourtant sûre : je ne pouvais plus me résoudre à vivre sans lui. Les choses avaient beaucoup évolué depuis notre rencontre. Je ne m’étais jamais imaginé que je finirais par tenir à lui autant, mais il faut croire qu’il exerce un pouvoir immense sur moi. « Je n'aurais pas la prétention d'attendre quoi que ce soit d'une femme, et certainement pas de toi. Moi, ce que je veux, c'est construire quelque chose avec toi. Ensemble. » Je souris légèrement, parce qu’il dit toujours ce que je veux qu’il dise. Je sais qu’il ne joue pas un jeu et qu’il est sincère avec moi. Je sais qu’il est naturellement fait pour moi. Le stress en moi se désempli doucement, bien que mon anxiété ne quitte pas mon corps. « Et je crois que tu en as envie, toi aussi. » Il lit en moi comme dans un livre ouvert et je ne sais quoi lui répondre. « Tu sais, c'est nouveau pour moi aussi cette situation. Et je comprends que ça puisse t'effrayer, mais si tu te sens prête à te laisser aller un peu, sache que je te tendrai les bras. » Moi-même je ne peux pas dire si je serai un jour prête à passer le pas, mais je me sens en revanche capable de me surpasser et dépasser mes craintes. « Et concernant ce qui t'inquiète réellement... je n'ai pas envie d'une relation sans lendemain avec toi, Beth. Tu me donnes envie d'être meilleur, de construire quelque chose de solide. Jamais je n'oserai de bousculer pour quoi que ce soit. Pour chaque étape, j'attendrai que tu sois prête. Parce que ce que j'aimerais vivre avec toi n'a rien à voir avec ce que je cherche avec les autres femmes. » Mon souffle se coupe à chacun de ses mots, mots qui révèlent tout l’attachement et l’attirance qu’il a pour moi. C’est une déclaration et pas des moindre. D’ailleurs la seule que j’ai pu entendre de toutes ma vie. Je reste bouche-bée, choquée, sans savoir ce que je pouvais dire. Aucun de mes mots ne pourraient être aussi beaux que ceux qu’il venait de prononcer. Je mordille ma lèvre, le regard plonger dans le sien, les larmes à mes yeux montant doucement. « Tu as raison, j’ai envie de tenter quelque chose. » Dis-je doucement, gênée de lui ouvrir un peu plus de mes pensées. Au stade ou en est notre relation, je sans au fond de moi que je dois doucement commencer à m’ouvrir un peu plus à lui. Je prendre une grande inspiration, me sentant d’un coup inspirée par ses précédents mots. « C’est nouveau et imprévu pour moi. Tu sais, ressentir de l’affection et même plus pour une personne. Avoir le besoin de te voir, de te parler, de te sentir. Quand je t’ai rencontré, jamais je n’aurai imaginé un avenir avec toi, mais les choses ont changé. Alors si tu acceptes de m’accompagner sur ce chemin, je serai prête à passer les étapes pour enfin m’ouvrir totalement à toi. » Les mots sont sortis tout naturellement, comme si j’avais envie de lui dire depuis toujours. Je ne réalise pas encore ce que je venais de dire, je préférais m’arrêter sur l’instant présent. « Je veux être à la hauteur et ne pas te décevoir. » Ajoutais-je, prenant peur en imaginant que Connor regrette finalement son choix de partir à l’aventure avec une femme aussi compliquée que moi. Honnêtement s’il accepte, je ne saurai même ce que je devrai faire en tant que petite-amie.

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A l'instant où je me livrais complètement à Beth, les choses commençaient à être sérieuses. L'attraction qu'elle exerçait pour moi et l'attachement que j'éprouvais désormais pour elle prenaient une toute autre dimension une fois ces mots sortis de ma bouche. La scénographie romantique qu'offrait ce petit diner sur la plage m'avait donné la confiance nécessaire pour ouvrir mon coeur à la belle rousse qui hantait mon esprit. Et, de toute évidence, Beth n'y était pas indifférente. Mais ses yeux larmoyants me donnaient du fil à retordre : était-elle émue d'entendre mes confidences, ou terriblement gênée par la non-réciprocité de nos sentiments ? « Tu as raison, j’ai envie de tenter quelque chose. » Soulagement, je n'allais pas me prendre le rateau du siècle. « C’est nouveau et imprévu pour moi. Tu sais, ressentir de l’affection et même plus pour une personne. Avoir le besoin de te voir, de te parler, de te sentir. Quand je t’ai rencontré, jamais je n’aurai imaginé un avenir avec toi, mais les choses ont changé. Alors si tu acceptes de m’accompagner sur ce chemin, je serai prête à passer les étapes pour enfin m’ouvrir totalement à toi. » Chaque mot valait son pesant d'or. Beth n'avait jamais été aussi inspirée, aussi sincère qu'à ce moment. Et contre toute attente, elle me faisait ses confidences avec une facilité déconcertante. Comme si, avec un petit coup de pouce, elle s'était permis de m'avouer tout ce qu'elle avait toujours voulu me dire. Enfin, du moins depuis quelques temps. J'en fus réellement touché.  « Je veux être à la hauteur et ne pas te décevoir. » Un léger rictus se dessina sur mon visage. Sans dire un mot, j'effleurai sa joue du revers de l'index, plongeant plus intensément mon regard dans le sien. « Impossible. » Lentement, je réduisis à néant les quelques centimètres qui nous séparaient pour venir coller mes lèvres aux siennes. Peut-être était-ce une hallucination, mais j'avais l'impression que les lèvres de Beth avaient un goût sucré. Notre baiser fut lent, très lent, mais puissant. J'avais l'impression que le temps s'était arrêté, que nous étions dans notre bulle. C'était un instant que nous ne partagions qu'à deux, et que nous avions tant désiré. Porté par un désir coupable, je vins glisser ma main sur sa nuque pour rendre ce baiser plus passionné avant de me raviser. Je pris discrètement une inspiration pour me déconcentrer et éviter de la brusquer. Réfréner ses pulsions, c'était encore nouveau pour moi. Je collai mon front au sien en pouffant légèrement de rire. « Tu vas me rendre fou. » Et voilà, les mots étaient sortis.

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C’était comme si après avoir parler ouvertement de mes sentiments pour Connor, tout ce que je ressentais c’était décuplé et accentué. Comme si mon cœur entier avait décidé de s’ouvrir entièrement pour l’homme en face de moi. Je me retrouvais submergée par les émotions et un sentiment que je ne connaissais pas, ou du moins que je n’ai pas ressenti depuis bien longtemps. Mon regard sur l’homme qui venait de briser ma coquille était plus que sincère et épanouis, je ne cessais de m’imaginer dans un futur proche avec lui. Je venais de lui dire ce que je pensais et ressentais vraiment, et malgré sa déclaration précédente, je redoutais sa réaction. Et si je m’offrais à lui trop vite et qu’il se lassait de la Beth qui ne le repousse plus ? Je lui avouais alors que je voudrais être à la hauteur de ses attentes, bien que je ne sois pas sûre de ce qu’il voulait. La sourire sur son visage me soulageait et prouvait qu’il était en accord avec ce que je venais de lui dire. Nos regards ne se lâchaient plus et doucement, je sentais son doigt caresser ma joue. Un frisson parcours mon corps, n’étant pas habituée à sentir quelqu’un toucher ma peau. Etonnamment, je ne trouve pas ça désagréable, mais je suppose que ça ne peut l’être quand c’est l’homme que l’on désire qui le fait. « Impossible. » Murmure-t-il, répondant à ma phrase précédente. Je souris doucement alors que l’écart entre nos lèvres se réduit doucement. Une douce appréhension parcours mon corps, je ne sais pas ce qu’il se passe. Il y a quelques jours, c’est moi qui avais voulu l’embrasser, et je l’avais amèrement regretté dès son départ. Aujourd’hui, c’est lui qui se sent assez en osmose avec moi pour passer le cape du baiser. Je ne veux pas le repousser, au contraire, je suis impatiente. Je ne suis pas sûre d’être prête mais je veux l’être pour lui, en espérant ne pas le décevoir. Ses lèvres se posent enfin sur les miennes et de nouveau, un frisson parcours mon corps. Je ne suis pas déçue de la douceur de ses lèvres qui expriment son respect et sa facilité à se rapprocher de moi. Je me perdais contre lui, et je n’avais pas du tout envie de partir en courant. Je m’étonnais, moi Beth Winchester, capable d’apprécier un baiser. Sa main glisse dans ma nuque, m’annonçant qu’il voulait intensifier le baiser. Une vague de panique déferle dans mon corps. Je ne sais pas, du moins plus, faire ça. Finalement, Connor met fin à notre baiser et je suis soulagée, je ne voulais le décevoir dès notre premier vrai rendez-vous. Il pose son front contre le mien et un sourire se hisse sur mon visage. « Tu vas me rendre fou. » J’avais envie de lui répondre qu’en tant que psychologue je pourrais le soigner, mais aucuns mots ne sortaient de ma bouche, encore sous l’emprise de notre précédent baiser. Mes yeux se ferment et je mordille ma lèvre. Je profite de l’instant pas si désagréable contrairement à ce que je fuis depuis des années. Les choses sont si différentes avec Connor. Je recule doucement mon visage en ouvrant mes yeux. Ma main vient se poser sur celle de Connor, comme pour lui montrer que je suis capable moi aussi de la faire des gestes tendres, bien qu’ils ne soient pas aussi poussés que les siens. « Fou de moi ? » demandais-je en riant, connaissant déjà la réponse. Ma question est gênée mais j’ose maintenant les choses avec lui. Mon visage est rougit par la situation, je ne suis pas habituée à être aussi proche de quelqu’un. Je ne sais pas ce que je suis censée faire avec un homme dans ce genre de moment. Moi je ne travaille qu’avec les mots, alors je préfère parler. « Ce baiser était.. sympa. » Sympa ? Je ne me reconnais absolument dans mes mots, mais c’est ce qui est sorti de ma bouche. Je suis tellement déstabilisée, incapable de réfléchir correctement, perdant même mon vocabulaire expérimenté. On pouvait sentir mon appréhension et ma gêne dans chacun de mes mouvements et des mots. On croirait une enfant de 12 ans avec son premier amoureux.

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beth & connor

Nous étions passés par tellement d'étapes, en si peu de temps, avec Beth que j'aurais finalement été incapable d'expliquer ce qui nous avait poussés l'un vers l'autre. Sérieusement, j'entends. Parce que si de mon côté, j'avais de suite tenté de la séduire, c'est après d'innombrables refus que la belle rousse s'était laissée aller à quelques rapprochements. Notre baiser était à la hauteur de nos attentes, à la hauteur de mes attentes. Le fait qu'elle me résiste, qu'elle ne se laisse pas aller comme la plupart des femmes que je côtoyais habituellement ne me laissait pas de marbre. Plus encore, cela décuplait mon envie de la découvrir, de prendre soin d'elle. Ce baiser était plus qu'attendu, et il était l'un des meilleurs que j'avais vécu. M'éloignant doucement de son visage, je lui avouai qu'elle allait finir par me rendre fou. « Fou de moi ? » Beth semblait un peu surprise. Amusée, et agréablement surprise. Avec un soupçon de gêne, peut-être. Le mystère qui entourait constamment Beth m'intriguait, et j'étais encore incapable de la cerner complètement. Peut-être était-ce de la folie, mais cela me plaisait. Le seul indice que je pouvais récolter était ses joues rosies par la situation. « Ce baiser était.. sympa. » finit-elle par lâcher, tandis que j'éclatai de rire, de bon coeur. Je n'étais pas vexé pour un sou, j'étais plutôt très amusé. « T'es vraiment pas comme les autres ! » dis-je avec un grand sourire, avant de lui tendre un petit toast au foie gras. « J'ai connu des femmes beaucoup plus satisfaites, moi qui pensais que j'étais un dom juan ! Un roi du baiser, pardi ! Je suis déçu. » Je feintais exagérément d'être anéanti avant de rire de nouveau. « Il va falloir que je m'entraine alors... » dis-je en glissant de nouveau ma main sur la nuque de Beth, pour l'embrasser fougueusement. Enfin, c'est ce que je croyais. Une légère tension sur sa nuque me retint d'aller plus loin, soucieux de ne pas la brusquer. J'avais envie de lui dévorer les lèvres, de la serrer fort dans mes bras et de passer une nuit charnelle à la belle étoile... mais son attitude me poussait revoir tous mes plans. Avec Beth, je devais revoir tout mon plan de séduction, et ce n'était pas une mince affaire. « Allez, trinquons ! » dis-je en levant mon verre, tentant de réfréner mes pulsions. « A nous ? » tentai-je en plongeant mon regard dans celui de Beth.

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Connor and Beth

Je ne réalisais toujours pas le moment qui venait de se passer entre Connor et moi. C’est le premier homme que j’embrasse depuis presque huit ans. J’étais totalement sous le charme de cet homme si patient mais aussi, vraiment déstabilisée. Nous étions officiellement en couple, et j’avais donc des responsabilités face à Connor. Je ne sais pas ce qu’être une petite-amie, je ne donne pas ce qu’un homme attend d’une femme. J’avais une peur gigantisme de le décevoir et de le perdre, alors que c’est le seul homme au monde, qui a réussit à me faire lâcher prise et dépasser mes limites. Et pourtant, mon sourire ne pouvait quitter mon visage depuis que nous étions arrivé sur cette plage magnifique. Après notre baiser, je n’avais aucune idée de ce que je devais dire à mon nouveau copain. Il éclata de rire après ma dernière phrase, mais je ne le prenais pas mal. Je savais combien je pouvais avoir des mots disconvenus. « T'es vraiment pas comme les autres ! » Dit-il dans son rire, me faisant rire moi aussi. En espérant au fond de moi que mon comportement si décalé des autres filles continue à lui plaire encore longtemps. Il me tend un toast de foi gras, que je prends volontiers, l’engloutissant au passage. « J'ai connu des femmes beaucoup plus satisfaites, moi qui pensais que j'étais un dom juan ! Un roi du baiser, pardi ! Je suis déçu. » Je sais qu’il parlait sur le ton de la plaisanterie. Mais j’étais incapable de lui dire combien j’ai apprécier ce baiser. Je ne trouvais jamais le courage et la force de le faire. Et je deviendrai surement rouge comme une pivoine en le disant. Et un pincement de jalousie me prit aussi quand je l’entends parler des autres filles qu’il a pu embrasser. Il faisant semblant d’être triste, mais je voyais bien qu’il faisait semblant, et ça me faisait rire. « Il va falloir que je m'entraine alors... » Me surprend-t-il alors, en se rapprochant de nouveau de moi, attrapant ma nuque pour venir de nouveau coller ses lèvres contre les miennes. Je n’ai pas de mouvement de recul cette fois-ci, je suis même très heureuse qu’il recommence. C’est plutôt lui qui se retenait, pour moi. Je suis très heureuse qu’il le fasse, qu’il ne me brusque pas. Nos lèvres se quittent de nouveau, et j’ai envie que ça recommence. « Allez, trinquons ! » Ajoute-t-il, et je me lève mon verre avec lui. « A nous ? » Demande-t-il, et je suis totalement d’accord. « À nous, en effet. » Dis-je en claquant mon verre contre le sien, nos regards plongés ensemble et mon sourire ne décrochant pas de mon visage. Je bois une nouvelle gorgée de champagne avant de reprendre. « En parlant de toutes ses filles que tu as embrassé, tu les as toutes emmené à la plage avec champagne et petits fours ? » Demandais-je sur le ton de la plaisanterie évidemment. J’espérais bien sur qu’il me réponde que non, même si je l’imaginais déjà dans les bras d’une autre femme. « Mais en fait, je ne peux pas dire que je suis satisfaite si je ne sais pas faire la différence entre un bon et mauvais baiser, non ? » Dis-je un peu plus sérieusement cette fois-ci. Je n’ai connu qu’un homme à part Connor et c’était il y a tellement longtemps que c’est comme si je n’avais eu aucune histoire de ma vie. Je souris tout de même, un peu honteuse de lui avouer ne pas connaître le vrai baiser. D’un autre coté, c’est plutôt lui qui pourrait se plaindre de ma pauvre expérience sentimentale. « D’ailleurs, la grande question c’est de savoir si toi, tu es satisfais de mon baiser ? » Je prenais de l’assurance avec lui. Enfin, pas assez pour l’embrasser de nouveau comme j’avais prévu mais assez pour lui demander la qualité de mon baiser.

be my valentine

beth & connor

« À nous, en effet. » Pari réussi, Beth venait de faire un premier pas vers moi. Je ne pouvais en être que touché, d'autant plus qu'elle s'ouvrait un peu plus à moi chaque jour. C'était encore bien loin de me satisfaire pleinement, tout au fond de moi, mais elle m'avait prise dans ses filets. Malgré moi, et certainement malgré elle. Nous partagions un moment complice lorsqu'elle revint sur mes nombreuses conquêtes. « En parlant de toutes ses filles que tu as embrassé, tu les as toutes emmené à la plage avec champagne et petits fours ? » J'arquai un sourcil, et soupirai avec un petit sourire en coin. Cette fois, je préférais me terrer dans le silence. C'était un moyen de laisser un peu de suspense, pour la taquiner, mais c'était aussi le moyen de me dérober. Je n'avais jamais organisé quelque chose d'aussi incroyable que cette soirée que nous passions ensemble, mais il était déjà arrivé que je séduise une femme lors d'une soirée à la plage, bouteille de champagne à la main. J'ignorais si Beth lisait dans mes pensées, mais je n'avais pas la moindre envie qu'elle se pose (encore) plus de questions. Le passé était le passé, et j'espérais que nous puissions regarder ensemble vers l'avenir. « Mais en fait, je ne peux pas dire que je suis satisfaite si je ne sais pas faire la différence entre un bon et mauvais baiser, non ? » Face à son interrogation, je ne me départis pas de mon sourire. Je me doutais bien que son manque d'assurance la pousserait à se dénigrer ou, tout au moins, à s'excuser de ne pas être à la hauteur. Je m'apprêtai à lui répondre lorsqu'elle poursuivit. « D’ailleurs, la grande question c’est de savoir si toi, tu es satisfait de mon baiser ? » Cette fois, elle me surprenait. Je n'avais d'ailleurs pas pu le cacher sur mon visage, et c'est avec intérêt que je lui répondis en m'approchant sensiblement de son visage. « Tu n'as aucune raison de t'inquiéter, j'en suis plus que satisfait. » Ma voix suave s'éteint lorsque je vins lui déposer un ultime baiser sur la joue. Un baiser chaste, comme toujours. Humer son parfum floral et effleurer sa peau de porcelaine, aussi douce qu'une caresse, était une chance divine. Mais, de plus en plus, c'était une torture. Nous devions progresser doucement, sans qu'elle ne soit brusquée ou inquiète pour quoi que ce soit - ce qui tenait presque de l'impossible - et je devais me contrôler. De plus en plus. Sans aller jusqu'à mes pulsions charnelles, j'avais simplement envie de la serrer fort dans mes bras, de l'embrasser fougueusement et sans retenue. Beth m'envoûtait, elle m'intriguait, dans toute sa complexité, mais je devais me faire à l'idée qu'avec elle, rien ne serait jamais pareil qu'avec les autres femmes.