Tarte ta gueule à la récré [Ash&Tawny]

**○ inscrit le** : 23/06/2016

❝ Tarte ta gueule à la récré ❞
Ashton + Tawny

« Eh, tu sais pas qui j’ai vu chez Walker l'autre jour ? » Je suis derrière le bar en train de ranger les bouteilles d’alcool pour le rush de ce soir. « Walker ? » « Putain mais si ! Tawny, le batteur aux bandannas, le groupe que t’aimes bien là qui jouent de temps en temps ici ! » Je fronce un peu les sourcils alors que les informations font le tour dans mon cerveau. Ouais. Ashton, le gars surtout qui donne des cours de batterie à ma soeur. « Ouais et bah ? » « J’habite juste en face de chez lui, et l’autre jour je rentre du taf, et je croise une fille qui entre chez lui. Une fille que je connais, et que tu connais aussi. » Cette nana est gentille, elle est marrante, mais putain son côté potins, ça me sort par les yeux. Je soupire un peu. « Ouais, et donc ? » « Bah ça y a pas été de main morte quoi ! » Je fronce les sourcils à nouveau, je déteste quand on me parle comme ça en langage crypté. « Bon tu sais quoi, je me fous des histoires de cul de ce mec, ça m’intéresse pas. » « Loïs. » Je tourne vivement la tête vers elle en entendant le prénom de ma soeur. Mon coeur s’arrête l’espace d’un instant. « Quoi Loïs ? » « Bah c’était Loïs, t’sais la petite nouvelle, la blonde ! » « Je sais qui est Loïs ! » « Ouais bah ils s’en sont donné à coeur joie j’te l’dis ! » Je sens le sang bouillir à l’intérieur de moi et mes mâchoires se serrent sous un vent de jalousie qui ne devrait même pas exister en mon for intérieur. « J’croyais qu’elle était lesbienne. » « Tu peux pas toutes les avoir chérie. » Je souffle un peu entre mes dents l’air de rien et c’est en riant qu’elle passe près de moi plaquant un baiser sur ma joue, taquine. Je vais lui exploser la gueule. Pas à elle, quoi que je me demande. Mais lui putain…

Mon service terminé, il est pas loin de trois heures du matin. Je vais fouiller dans le bureau de Kaylian pour trouver l’adresse de ma collègue et donc celle de cet enfoiré d’Ashton. Je sens mon sang bouillir à l’intérieur de moi. Etrangement, savoir que Loïs couche avec des filles, je m’en tape un peu, enfin presque. Mais putain elle est censée être lesbienne quoi, MERDE ! J’ai rien contre les gars, enfin pas que je sache, j’ai deux pères, un meilleur ami, je les déteste pas tous, mais alors lui, lui il dépasse les bornes. Je ne cherche même pas à comprendre pourquoi je suis aussi hors de moi et fonce droit vers le quartier qu’il habite, espérant qu’il soit chez lui. Sur le trajet en moto, je fais n’importe quoi sous l’adrénaline, je manque de me planter au moins deux fois. En arrivant je repère le nom sur la boîte aux lettres et escalade le portail de la maison qui est fermé à clé. Une fois devant chez lui, je sonne sonne et sonne encore, jusqu’à ce qu’il vienne ouvrir, la gueule enfarinée. Je ne me retiens pas, le coup part tout seul, une bonne droite en plein sur la paumette, juste de quoi lui faire un beau bleu mais pas lui péter le nez. « Ça c’est pour avoir baisé Loïs ! » Ma fille, tu tourne mal. Cette gamine qu’est ta soeur te rend complètement barge, ce mec pourrait porter plainte et tu finirais en taule. Pauvre de moi. Sauf que présentement, j’ai juste envie de recommencer.

Dernière édition par Tawny Graham-Lewis le Lun 27 Mar - 15:28, édité 1 fois

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tarte ta gueule à la récré

Tawny & Ashton

Driiiiiiiii driiiiiiiiii driiiiiiiiii. La sonnette de la porte d’entrée résonne dans toute la maison, me réveillant en sursaut, droit comme un i. Groggy de sommeil, il me faut un peu de temps pour m’ajuster à la situation et à l’obscurité de la pièce. Coup d’œil à mon portable : trois heures du matin. Ughh. Je me laisse tomber lourdement sur mon oreiller en grommelant, espérant vainement que le connard qui s’amuse à sonner à ma porte en plein milieu de la nuit se casse vite fait. Après une vingtaine de secondes, je n’y tiens plus et me décide à me lever histoire d’aller apprendre les bonnes manières à ce sans-gêne. Non mais je rêve. J’enfile un jogging par-dessus mon boxer, sors de ma chambre et descends les marches à pas lourd sans même prendre la peine de me faire discret pour préserver le sommeil de mon colloc. Si par miracle Loar n’a pas déjà été réveillé par la sonnerie stridente, il l’est sûrement maintenant. ‘M’en fout, il avait qu’à se lever lui au lieu de me laisser m’en charger. Quand j’arrive enfin à la porte d’entrée, je tourne vivement la clé dans la serrure et l’ouvre avec force. « Oi ! Qu’est-ce qu- » A peine le temps de finir ma phrase ou même de reconnaître le type qu’un violent coup de poing au visage me fait reculer de quelques pas. « Ça c’est pour avoir baisé Loïs ! » Mes doigts volent instinctivement à ma pommette histoire d’évaluer les dégâts et je les retrouve tâchés de sang lorsqu’ils quittent mon arcade sourcilière. « Putain de merde ! » Je relève les yeux vers le connard qui vient de m’en mettre une, prêt à en découdre à mon tour. « C’est quoi ton problème ?! » Ce n’est qu’à cet instant que je prends vraiment la peine de le – ou plutôt la – regarder. Ma mémoire des prénoms est merdique mais son visage m’est familier, je suis sûr de l’avoir déjà croisé… au Foxglove il me semble. C’est quoi son prénom déjà ? Bonnie ? Trudy ? « T-Tawny ? » Ah oui c’est ça, je me souviens maintenant : c’est la chanteuse des Loud Silence, un groupe plutôt cool qui se produit de temps en temps en ville. Mais qu’est-ce qu’elle fout là ?! Son putain de coup de poing m’a complètement sonné, c’est qu’elle frappe fort la miss ! Je crois l’avoir entendu mentionner Loïs cependant. Comme si ça m’avançait à quelque chose. « T’es une grande malade ! Qu’est-ce que tu me veux ?! » Je ne suis pas du genre à aller chercher les ennuis ou à faire des coups en traitre, je suis même fier d’être un mec droit dans ses bottes, alors je ne vois pas pourquoi une nana à laquelle j’ai dû adresser la parole trois fois dans ma vie aurait une raison pour débarquer chez moi en pleine nuit me foutre un pain dans la gueule, c’est insensé !

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❝ Tarte ta gueule à la récré ❞
Ashton + Tawny

Je sais pas ce qu’il me prend, je n’ai jamais été tellement violente, ça m’est arrivé mais m’en prendre à quelqu’un physiquement, ça jamais. Comme on dit il faut une première fois à tout mais clairement, l’arrivée de ma soeur cadette dans ma vie me met dans des états vraiment particuliers. Si la plupart sont quand même agréables, il y a des vents de colère qui s’abattent sur moi et la jalousie ressentie est loin d’être quelque chose qui ravit le coeur, croyez-moi. A peine le temps d’ouvrir la bouche, se présentant devant moi, que le jeune homme se reçoit une belle droite en plein sur la paumette, enfin je crois. A en voir le sang dégouliner le long de sa joue, je crois que j’ai un peu mal visé. « Putain de merde ! » Ouais, bah mon pote, fallait y penser avant. Je pensais pas que j’avais autant de force que ça. « C’est quoi ton problème ?! » Il relève enfin les yeux vers moi, bizarrement un peu plus réveillé que lorsqu’il a ouvert. Je ricane, nerveuse, pleine d’une énergie destructrice, j’ai juste envie de lui en mettre une autre. Il a touché Loïs putain, il a couché avec Loïs BORDEL ! « T-Tawny ? » Je ne tiens pas en place, trépigne sur mes pieds passant de l’un à l’autre et secouant ma main parce que je me suis fait mal aussi en le frappant cet enfoiré. « T’es une grande malade ! Qu’est-ce que tu me veux ?! » Sérieusement ? Il essaie même pas de se défendre j’sais pas, il reste là à la porte, même pas il fuit ? Mais quel abruti putain, il en mériterait bien une autre. « Qu’est-ce que je te veux ? Te casser la gueule ! C’est déjà bien parti mais crois-moi, t’es loin du compte. » Je boue de l’intérieur, je sens mon coeur frapper jusqu’à la porte de mes tempes, je ne suis plus moi même, animée par une rage de lui détruire sa petite gueule de con, lui fracturer tous les doigts pour qu’il arrive plus jamais à la toucher. Bordel, il a baisé avec Loïs. « Ça t’arrive souvent de coucher avec tes élèves ? T’as profité de sa faiblesse pour te la faire espèce d’enculé ! » Je m’approche de lui, menaçante, et le pousse contre la porte qui a fini par se refermer après mon coup de poing. « Tu t’es pris pour qui putain ? » Mon regard est plus noir qu’il ne l’a jamais été, la rage qui s’est emparée de moi est clairement infondée, mais je n’en ai pas conscience. Je veux que Loïs ne soit qu’à moi, et j’ai peur de débloquer complètement. Elle me rend folle et j’en viens à devenir violence, ça ne me ressemble pas, mais ce n’est pas immédiatement que je vais m’en rendre compte, la pression devra redescendre pour ça, et ça n’est pas près d’être le cas.

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tarte ta gueule à la récré

Tawny & Ashton

A ce stade je suis parfaitement réveillé et commence enfin à comprendre la situation : cette fille est complètement tarée. J’arrive pas à croire qu’elle ait le culot de débarquer chez moi en pleine nuit tout ça pour m’en coller une et m’engueuler comme pas permis. Un peu plus et on pourrait voir de la fumer lui sortir des oreilles, telle un dragon en furie. Putain, c’est quoi son problème ?! J’ai l’impression qu’elle ne va pas me foutre la paix de si tôt alors je fais un pas en avant, laissant la porte se refermer derrière moi dans un claquement sonore, histoire de poursuivre notre échange à l’extérieur. « Ça t’arrive souvent de coucher avec tes élèves ? T’as profité de sa faiblesse pour te la faire espèce d’enculé ! » J’éclate d’un rire forcé devant le ridicule de son accusation. Elle a une image de moi tellement fausse que j’aurais presque pu m’en vexer dans d’autres circonstances. Là, elle est juste ridicule. Ce qu’il s’est passé entre Loïs et moi était une erreur, autant pour elle que pour moi, que j’assume aujourd’hui pleinement. Et même dans ces conditions, je n’ai pas l’intention d’étaler ma vie privée ou la sienne à cette fille que je connais à peine. Encore moins de me justifier. « Arrête ton char Tawny, tu dérailles sévère ! Loïs est mon amie, je l’aurais jamais forcé à faire quoi que ce soit, comme n’importe quelle autre femme d’ailleurs. Et puis de quoi j’me mêle ? T’es pas sa mère à c’que j’sache ! » C’est surtout ce dernier point qui me fait tiquer. Jamais Loïs n’a mentionné un quelconque lien avec elle ni même son prénom, alors pourquoi ça l’affecte autant ? Qu’est-ce que ça peut lui foutre qu’on ait couché ensemble ? Mais je n’ai pas l’occasion d’approfondir ma réflexion que Tawny me pousse contre le bois dur de la porte. « Tu t’es pris pour qui putain ? » « Sérieusement ? Non mais regarde-toi dans une glace Tawny, c’est à toi que je devrais poser la question ! » Sourcils froncés, je lui réponds sur le même ton cassant et j’en profite pour me redresser de toute ma hauteur d’un air menaçant, la dominant d’au moins une tête. Je suis loin d’être un mec violent mais la patience n’est pas non plus ma qualité première, alors cette Tawny a plutôt intérêt à se calmer sur les accusations douteuses avant que je ne m’énerve pour de bon. Putain, elle va me foutre la migraine à gueuler comme ça. Sans compter ma pommette ensanglantée qui commence à lancer sévère et me promet déjà une sale tête au réveil demain matin. Génial. « Tu comptes casser la gueule à tous ceux qui s’approchent de Loïs ? C’est ça ton plan ? » Son regard noir affronte le mien dans un combat muet mais je ne flanche pas, campé sur mes positions. Je sens mon agacement grimper de seconde en seconde et bien qu’il en faille beaucoup pour me sortir de mes gonds, j’espère recevoir des explications un peu plus détaillées de sa part avant d’en arriver à cette extrémité. Mes bras se croisent sur mon torse, comme pour couper court à toute éventuelle tentation. « Alors à moins que ce soit ta copine, ce qui m’étonnerait pas mal, je te dois aucune explication. »

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Ashton + Tawny

Le bouclé se met à rire et ça me met hors de moi, plus encore que sa petite gueule d’enfoiré notoire. « C’est ça, ris tant qu’t’as des dents. » je le fusille du regard avec l’envie effective de lui arracher les dents une à une pour simplement l’entendre hurler de douleur, exactement comme celle que j’ai ressentie tout à l’heure quand ma collègue m’a annoncé que ce connard se tapait Loïs. MA Loïs, ma soeur, la seule qui me fasse ressentir ce flot incessant de sentiments contradictoires. « Arrête ton char Tawny, tu dérailles sévère ! Loïs est mon amie, je l’aurais jamais forcé à faire quoi que ce soit, comme n’importe quelle autre femme d’ailleurs. Et puis de quoi j’me mêle ? T’es pas sa mère à c’que j’sache ! » Cette fois c’est moi qui ris, qui le provoque encore plus. « Mais t’es pas au courant qu’elle aime les filles, à aucun moment ça t’es passé à l’esprit que si elle avait pas été bourrée elle aurait jamais accepté que tu… Putain ! » J’arrive même pas à prononcer ces mots tellement ça me met hors de moi. Je serre les mâchoires et tente de comprendre, de savoir pourquoi il a fait un truc pareil, mais je suis incapable de me calmer. « Sérieusement ? Non mais regarde-toi dans une glace Tawny, c’est à toi que je devrais poser la question ! » Je le pousse violemment contre la porte pour le provoquer encore. Je m’emporte mais je me dois de me retenir pour ne pas lui éclater la tête contre le bitume. « Mais ta gueule putain ! » « Tu comptes casser la gueule à tous ceux qui s’approchent de Loïs ? C’est ça ton plan ? » Je le fusille du regard et prends conscience de ce que je suis en train de faire. Loïs me rend folle, dans tous les sens du terme. « Qu’est-ce que ça peut te foutre !? » Ce mec est une raclure, et je le déteste d’avoir posé ses mains sur Loïs. Mais je n’ai aucune raison valable pour être ici et pour lui casser la gueule. « Alors à moins que ce soit ta copine, ce qui m’étonnerait pas mal, je te dois aucune explication. » Je passe mes mains nerveusement sur mon visage puis dans mes cheveux. « C’est pas ma copine nan, c’est ma soeur ! » Je vois la surprise dans les yeux du jeune homme et je continue de le fusiller du regard. « Et j’ai bien décidé de casser la gueule à tous les connards de ta trempe qui voudraient profiter d’elle. » Je m’avance à nouveau vers lui et vois son regard changer sensiblement, la peur ? Je ne saurai dire. « Tu la toucheras plus. C’est bien clair ? Tu vas me faire le plaisir de garder ses sales pattes loin d’elle à moins que tu aies envie que j’aille faire un tour chez les flics pour raconter ton don pour droguer les filles que t’as envie de te faire. » J’ai besoin de savoir qu’il ne recommencera pas ses conneries, qu’il arrêtera de vouloir Loïs dans son lit, à moins qu’il veuille que je lui arrache un oeil, ou que je lui coupe ce qui fait de lui un homme.

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tarte ta gueule à la récré

Tawny & Ashton

Elle me provoque. Chaque rire forcé, chaque regard qui me lance des éclairs, tous les gestes de son corps tendu comme un arc cherchent à ce que je m’énerve enfin pour de bon. Malheureusement pour elle, je n’ai pas l’intention d’entrer dans son jeu et de succomber à la facilité. J’ai des principes, merde ! Alors je me contiens, serrant les mâchoires à m’en faire péter les dents. Je manque flancher lorsqu’elle me pousse violemment contre la porte, mes mains formant des poings aux jointures blanches à mes côtés. Elle n’a pas froid aux yeux la Tawny, je peux bien lui admettre ça. Vu ma carrure, je pourrais l’envoyer valser d’un revers de la main et honnêtement, je suis à deux doigts de le faire. Après une énième pique de sa part, je lève les yeux au ciel en me redressant de nouveau, prêt à la rembarrer, lorsqu’elle reprend la parole, me clouant sur place sous le coup de la surprise. « C’est pas ma copine nan, c’est ma soeur ! » Je fronce aussitôt les sourcils, ayant beaucoup de mal à y croire. Loïs ne m’a jamais parlé d’une quelconque famille à Island Bay. « Ta sœur ? Tu t’fous d’moi ? » Pourtant, aucune trace de bluffe dans le regard assassin que m’adresse la brune. C’est quoi ce bordel encore ? Pendant un instant je ne sais plus trop quoi penser, si je dois la croire ou non. Finalement, ça ne change pas grand chose à la situation alors je préfère passer outre. « Et j’ai bien décidé de casser la gueule à tous les connards de ta trempe qui voudraient profiter d’elle. » La revoilà avec ses histoires, elle va jamais me lâcher c’est pas possible ! Je reprends bien vite contenance et fais un pas en avant, menaçant, la forçant à reculer à son tour. « Je n’ai jamais et ne profiterai jamais de Loïs putain ! Faut te l’dire en quelle langue pour que tu t’enfonces ça dans l’crâne ? Et si c’est ta sœur peut-être que tu saurais pourquoi elle a décidé de coucher avec un mec ! Peut-être qu’elle serait venue chez toi pour se plaindre de ses problèmes, pas chez moi ! » Elle ne se doute pas de la quantité phénoménale de volonté qu’il me faut rassembler pour ne faire aucun geste que je serais susceptible de regretter. Je me force à me concentrer sur ma respiration, seul moyen à ma disposition pour ne pas péter un plomb. « Tu la toucheras plus. C’est bien clair ? Tu vas me faire le plaisir de garder tes sales pattes loin d’elle à moins que tu aies envie que j’aille faire un tour chez les flics pour raconter ton don pour droguer les filles que t’as envie de te faire. » Je lâche un long soupir impatient, fatigué de ce refrain répétitif qu’elle me sert à toutes les sauces. « Oh ça va Tawny, épargne-moi ton numéro de grande sœur protectrice à la con ! Si vous étiez si proches l’une de l’autre tu saurais qu’il n’y a que de l’amitié entre elle et moi et que ce qu’il s’est passé était une simple erreur qui ne se reproduira sûrement jamais. » Aujourd’hui sujet à plaisanteries, il m’a quand même fallu un peu de temps pour digérer ce petit dérapage et l’embarras qui n’a pas manqué de l’accompagner. Don’t fuck with lesbians. Pas la peine de me le dire deux fois, j’ai retenu la leçon. « Et arrête d’assumer ce genre de conneries sur mon compte, est-ce que t’as une preuve de ce que tu racontes au moins ? Est-ce que ta chère sœur se serait plainte de moi par hasard ? » Je laisse passer une seconde avant de reprendre la parole, le regard noir, comme pour la mettre au défi de prétendre le contraire. « C’est bien c’que j’pensais. » Animé par une irritation grandissante, je ressens le besoin soudain de revenir sur le point qu’elle semble prompte à éviter depuis le début de notre échange. « D’ailleurs elle est autant responsable que moi dans cette histoire, elle m’a même encouragé à faire le premier pas. Alors remballe tes accusations de merde. »

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Ashton + Tawny

Je vois le regard du jeune homme changer quand je lui dis que je suis sa soeur. Ouais mon gars, sa soeur ! Ça t’en bouche un coin hein ? « Ta sœur ? Tu t’fous d’moi ? » Je secoue la tête et m’écarte un peu de lui, mon regard pourtant toujours planté dans le sien, avec une amertume et une colère non dissimulées. J’enchéris avec une phrase qui le mettra en garde sur tous ceux qui voudront du mal à ma soeur. C’est mon instinct de protection aussi, mais je fais en sorte de taire toute forme de jalousie qui pourrait maintenant sembler mal placée pour ceux qui ne connaissent pas vraiment l’histoire. « Je n’ai jamais et ne profiterai jamais de Loïs putain ! Faut te l’dire en quelle langue pour que tu t’enfonces ça dans l’crâne ? Et si c’est ta sœur peut-être que tu saurais pourquoi elle a décidé de coucher avec un mec ! Peut-être qu’elle serait venue chez toi pour se plaindre de ses problèmes, pas chez moi ! » Je fronce un peu plus les sourcils, parce que putain, ses paroles font mal et me blessent au plus profond. Je sais qu’il a raison, et c’est bien ce qui me rend folle. Je préfère ne pas répondre à ses accusations et je le menace à nouveau, parce que ce soir je ne suis capable que de ça. « Oh ça va Tawny, épargne-moi ton numéro de grande sœur protectrice à la con ! Si vous étiez si proches l’une de l’autre tu saurais qu’il n’y a que de l’amitié entre elle et moi et que ce qu’il s’est passé était une simple erreur qui ne se reproduira sûrement jamais. » Je ricane un peu. « Si vous étiez si proches que tu le dis elle m’aurait pas juste parlé de toi comme étant son soit disant prof de batterie ! » Alors soit il s’imagine une amitié là où il n’y en a pas, soit c’est elle qui voulait juste pas que je sache qu’ils étaient proches. « Et arrête d’assumer ce genre de conneries sur mon compte, est-ce que t’as une preuve de ce que tu racontes au moins ? Est-ce que ta chère sœur se serait plainte de moi par hasard ? » Il me rend folle. « Parce que tu crois qu’elle serait venue me voir en pleurant pour me dire que son abruti de prof de batterie a profité de sa faiblesse passagère ? » « C’est bien c’que j’pensais. » Quel enculé. Il veut que je lui démolisse le visage ? S’il continue à me prendre de haut comme ça il est clair qu’il finira pas s’en mordre les doigts. « D’ailleurs elle est autant responsable que moi dans cette histoire, elle m’a même encouragé à faire le premier pas. Alors remballe tes accusations de merde. » Alors là il va trop loin. Mon regard lui envoie des éclairs. « Et tu l’as laissée faire. TU L’AS LAISSEE FAIRE ALORS QUE TU SAIS QU’ELLE EST LESBIENNE PUTAIN ! » Et c’est reparti pour un tour, je fonce droit sur lui mais la surprise ne fonctionne plus et s’il arrive à esquisser mon crochet qui atterri finalement dans son épaule, il finit surtout par immobiliser mes poignets, me forçant à me servir de mes genoux. De toute manière, il ne mérite que de finir eunuque .

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tarte ta gueule à la récré

Tawny & Ashton

Tu m’étonnes que Loïs ne lui a pas parlé de moi autrement qu'en tant que prof de batterie vu comment elle réagit ! Je suis fils unique et par conséquent je ne sais pas comment ça se passe entre frangins, mais putain son côté surprotectrice me tape sur le système nerveux ! Merde à la fin, Loïs peut bien faire ce qu’elle veut de sa vie, non ? D’où cette sœur sortie de nulle part se permet-elle de la juger ? De me juger !? « Et tu l’as laissée faire. TU L’AS LAISSEE FAIRE ALORS QUE TU SAIS QU’ELLE EST LESBIENNE PUTAIN ! » En une fraction de seconde Tawny se jette de nouveau sur moi, poing en avant, mais je parviens cette fois à l’éviter en me penchant sur le côté. Pas assez rapide cependant, son coup me heurte au niveau de l’épaule, tirant un juron d’entre mes dents serrées. Je riposte immédiatement en me saisissant fermement de ses poignets afin de couper court à toute autre tentative de sa part. Mais putain, c’est une vraie teigne cette fille ! Sa colère me paraît clairement exagérée et disproportionnée. Quoique je fasse ou dise, elle reste aveuglée par son esprit vengeur. Déjà que je fais un effort surhumain pour ne pas riposter autrement qu’avec des mots, elle pourrait au moins faire mine de m’écouter ! « Pourqu- OUCH ! FUCK ! » Son genou m’atteint dans le bas-ventre, heureusement pas assez fort pour me plier en deux mais suffisamment pour me faire grimacer de douleur. Mon sang ne fait qu’un tour, me projetant au bord du précipice dans lequel je veux à tout prix éviter de tomber. « MAIS POURQUOI ÇA T’AFFECTE AUTANT BORDEL !? » Je la repousse sèchement vers l’arrière, abandonnant mon emprise sur ses bras alors qu’elle trébuche et tombe au sol. Merde, j’espère que j’y suis pas allé trop fort, j’ai pas envie de la blesser non plus. Une vague d’hésitation me traverse alors que je la vois à terre, mais je me reprends bien vite en la voyant déjà se redresser. « C’est pas comme si j’avais ruiné sa vie, merde à la fin ! Loïs va bien, tout va bien entre nous, pourquoi est-ce que t’es la seule à péter un câble Tawny ? Regarde-toi ! » Si un regard pouvait tuer, je serais sûrement déjà six pieds sous terre. Pourtant, j’ai la vague impression que son attitude vient de changer imperceptiblement, comme si elle percutait enfin la portée de mes propos. J’inspire profondément pour tenter de me calmer et de reprendre le contrôle sur mes gestes peu réfléchis. Quand je reprends la parole, c’est avec une voix que je force à rester égale, même si je me sens encore à deux doigts de faire voler en éclat cette maîtrise de façade. « J’étais bourré, on l’était tous les deux. On traversait tous les deux une mauvaise passe, on avait juste besoin de… d’une distraction. » Mes doigts se portent à ma tempe où le sang coagulé a cessé de couler. Nouveau soupir, mon attention se reporte vers Tawny. « C’était une putain d’erreur, ok ? » J’insiste sur chaque mot dans l’espoir qu’elle en saisisse enfin la sincérité. « Et ne t’attends pas à ce que je m’excuse, je te dois absolument rien. Si tu veux des explications, je te conseille d’aller voir Loïs directement. » Ça aussi ça m’agace : pourquoi est-ce qu’elle n’est pas allée parler à sa sœur avant de débarquer chez moi en pleine nuit ? Mais je me garde de poser la question, inutile de rajouter de l’huile sur le feu.

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❝ Tarte ta gueule à la récré ❞
Ashton + Tawny

Je suis hors de moi, hors de contrôle, je ne sais plus qui je suis et à peine ce que je fais ici. Il est tard, trop tard, la nuit laisse presque place au jour et je viens de démolir le portrait de ce mec juste parce qu’il a couché avec Loïs. Qu’est-ce qui tourne pas rond chez moi ? Qu’est-ce qu’elle m’a fait putain ? Comment a-t-elle réussi à me faire devenir folle au point de venir frapper en pleine nuit chez un gars pour lui mettre mon poing dans la gueule ? « MAIS POURQUOI ÇA T’AFFECTE AUTANT BORDEL !? » Il me repousse et je me casse la gueule un peu plus loin, le fusillant de mon regard le plus noir jamais connu à ce jour. Pourquoi ça m’affecte tant ? Putain j’aimerai bien le savoir. Tout ça me rend complètement folle et je déteste ne pas avoir le contrôle sur mes propres sentiments. Jamais je n’en serai venue au mains avant aujourd’hui, jamais, et encore moins pour une fille. J’ai un sérieux, sérieux problème. Je me relève sans le quitter des yeux et essuie mes mains légèrement égratignées sur mon jean. « C’est pas comme si j’avais ruiné sa vie, merde à la fin ! Loïs va bien, tout va bien entre nous, pourquoi est-ce que t’es la seule à péter un câble Tawny ? Regarde-toi ! » Il a raison putain, je fais peine à voir, on dirait une folle. Je suis folle. Elle m’a rendue folle. Je soupire et semble me calmer, légèrement, et voilà que l’autre blond à la tignasse en bataille revient à la charge, d’un ton plus posé, étrangement. « J’étais bourré, on l’était tous les deux. On traversait tous les deux une mauvaise passe, on avait juste besoin de… d’une distraction. » D’une distraction, putain. Quelle belle connerie ouais. Ça me donne envie de vomir, ni plus ni moins. Mon regard se fait toujours aussi dédaigneux, je n’ai aucune pitié pour lui, aucune once d’espoir, il me débecte. « C’était une putain d’erreur, ok ? » « Ouais. » C’est tout ce que je trouve à dire. Rajouter quoi au final ? Qu’il ne recommence pas ? Je suis pas sa mère, ni celle de Loïs. Je pourrai jamais les empêcher de vivre leur vie, ni eux de bousiller la mienne. Bordel que ça fait mal, de l’imaginer dans ses bras, erreur ou pas, il l’a quand même touchée, embrassée, vue nue. Je boue toujours de l’intérieur mais là, je me sens juste conne d’en arriver là, de m’être attachée à elle si vite, et pas de la meilleure façon qui soit. Quelle conne putain. Quelle conne. « Et ne t’attends pas à ce que je m’excuse, je te dois absolument rien. Si tu veux des explications, je te conseille d’aller voir Loïs directement. » « Va te faire foutre Ashton. » C’est tout ce que j’ai a ajouter. J’aimerai lui demander de garder ses sales pattes en dehors de ma soeur mais à quoi bon, puisque je ne suis pas ‘légitime’ à ses yeux, parce qu’il ne sait pas le mal qui me ronge, l’amour profond que je lui porte, sans même que je puisse moi-même m’en rendre compte. Je secoue la tête, dépitée de mon attitude, de la sienne, de cette scène complètement absurde, et de ce qu’il pourra bien raconter à Loïs à mon propos. Je finis par faire demi tour sans demander mon reste, et m’éloigne dans la ruelle, bien décidée à rentrer chez moi et me défouler sur ma guitare.

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