▬ Arizona L. ▬ You're all I want, All I need.

Arizona Langdon

« I care about your feelings more than mine. »

les informations en vrac

Elle cache le fait qu'elle se soit faite violer à ses amies. Elle ne veut pas qu'ils soient au courant et essai de limiter au minimum le nombre de personnes connaissant la vérité. › Ari, c'est le genre qui gère les problèmes des autres, mais pas les siens. Elle fait toujours de son mieux pour aider autrui, parfois trop bénévole, d'ailleurs. Elle a une éthique de vie qui est de faire confiance tant que l'on respecte sa confiance. Si l'on trahit sa confiance, alors, elle ne la donnera plus tout simplement. › Elle ne connait pas le père de son fils. A ce sujet, elle ne ment pas à son fils. S'il lui pose des questions, elle lui répond honnêtement. Elle ne dit pas tout en détails, car il est encore trop jeune. Elle lui explique juste que c'était une personne méchante et mauvaise, mais que lui n'était pas pareille. Elle privilégie l'honnêteté aux mensonges et fais toujours attention à bien rassurer son fils sur le fils qu'il ne tient pas de son père. › Elle a deux faces, celle qu'elle arbore et celle qu'elle cache. Elle se montre être très souriante, très joyeuse, mais au fond d'elle, bien qu'elle ne le dise jamais, elle est parfois dépassée, triste et nostalgique. › Elle faisait autrefois des études pour devenir chirurgienne, mais s'est rabattue sur la musique lorsqu'elle est tombée enceinte. Elle savait que la vie de chirurgien était rude et laissait peu de temps à la vie de famille et elle aimait déjà trop son fils pour cela. › Elle a beaucoup de problèmes au niveau de la confiance en soi et craint toujours de se faire reprocher d'être une mauvaise mère. C'est sa plus grande peur, en plus des clowns. Elle sait que si son fils lui dit un jour qu'il la déteste ou qu'il regrette qu'elle soit sa mère, elle n'y survivrait pas. › Lorsqu'elle est seule, il lui arrive d'avoir quelques idées suicidaires. Le pire étant qu'elle ne sait pas pourquoi. Cela la prend comme cela, d'un coup. Elle sait qu'au fond, elle devrait parler, car à force de ne pas parler, elle se sent comme en train de plonger dans une dépression, mais elle ne veut pas ennuyer les autres avec ses problèmes peu importants. Il lui arrive parfois de se scarifier, mais jamais trop gravement, jamais en présence de son fils. Uniquement lorsqu'elle est seule. Elle aime trop sa famille pour tenter quoi que ce soit de trop poussé. › Sa dépression ne la prend que lorsqu'elle est seule chez elle. Cela arrive en terme de "crises", des fois oui, des fois non. Lorsqu'il y a du monde, tout va bien. Lorsqu'elle est à l'extérieur, tout va bien. Elle est joyeuse, bonne-vivante et adore rire et plaisanter. Cela ne la prend que lorsqu'elle rentre chez elle. Le souvenir qu'a laissé le père de son fils dans cette maison est probablement la source de son mal. › Arizona est très perfectionniste. Elle stresse très facilement pour très peu de choses. Un stylo posé sur une table qui ne soit pas parallèle au livre ? Cela ne va pas. En revanche, elle n'est pas aussi maniaque avec son fils, elle sait qu'un enfant à besoin d'un peu de bazars. En revanche, il ne se passe pas une semaine sans qu'elle ne ré-organise sa bibliothèque et ses CDs. › Elle écoute énormément de musique et se plait à écouter et jouer tous styles. Elle adore les bandes originales de films et de séries. D'ailleurs, elle en regarde beaucoup et adore la culture geek. Cela lui permet de se sentir plus jeune qu'elle ne l'est. › Elle a une chienne, un boxer. Elle l'a nommée Tekila. C'est une chienne adorable, qu'elle a trouvée à la SPA. La pauvre se faisait battre par ses anciens maîtres. Ils l'enfermaient dans la salle de bain, seule et la frappait parfois avec un balais. Depuis la pauvre bête à peur de presque tout, mais est un véritable amour qui ne ferait pas de mal à une mouche. Ari l'a un jour surprise à partager sa gamelle d'eau avec le chat du voisin, plutôt que de le chasser. › Arizona est très proche de sa mère, mais est en froid avec son père. Son style de vie ne lui plait pas du tout et les choses qu'il lui a dit durant sa grossesse l'ont marquée. Quand bien même il essaierait de se faire pardonner, elle ne l'écouterait pas. En revanche, elle reste en contact avec lui uniquement dans l'intérêt de son fils. Elle ne veut pas le priver de son grand-père. › C'est une vraie trouillarde. Mais elle aime se faire peur. Contradictoire ? Oui. Elle adore les fêtes où il faut se déguiser et adore s'effrayer. En revanche, jamais seule, elle n'est pas folle non plus ! › Elle croit aux choses paranormales. Elle croit en la réincarnation, les esprits et les extra-terrestres. Mais elle ne croit pas aux clichés à leurs sujets. Pour elle, un fantôme est une orbe et non pas une femme toute blanche. Un extra-terrestre n'est pas vert. › Elle rêve d'une belle vie de famille, mariée, avec son fils et pourquoi pas un autre enfant. Elle veut pouvoir trouver une âme soeur, homme ou femme, pour qu'elle et son fils ne soient plus seuls. En revanche, elle déteste la routine. Elle aime les rebondissements, les personnes un peu étranges et extraverties, qui n'ont hontes de rien, pas même des blagues exubérantes, ou des délires loufoques. › Elle a une vraie phobie des clowns. A cause de son viol, elle ne supporte plus d'en voir et fais souvent des crises d'angoisse à cause de cela, bien qu'elle tente de les cacher en public. › Elle pense que dans le monde, il n'y a pas de bien ou de mal. Elle est persuadée que tout le monde à sa part de noir et sa part de blanc. Elle est contre la catégorisation à ce sujet, car elle a tendance à voir le bon et le mauvais dans chaque personne. Ce qui lui rend la tâche très compliquée lorsqu'elle doit prendre parti. › Mais elle déteste les personnes fermées d'esprits ou extrémistes. Ceux-là, étant elle-même très ouverte, elle ne peut pas les supporter et essai tant bien que mal de les comprendre, sans jamais y parvenir. › C'est une grande enfant. Elle aime s'amuser, elle aime les blagues et les jeux de mots nuls, les peluches, les couleurs pastels. Elle adore les soirées Disney qu'elle se fait avec son fils et s'amuse parfois à regarder des dessins-animés lorsqu'il n'y a rien d'autre. › Elle préfère les alcools forts. La vodka, le rhum, le whisky, ... Mais elle les supporte parfois mal et finie très vite debout sur une table à imiter une licorne. Ou dans les toilettes à se vider l'estomac. › Elle ne fait jamais le premier pas vers les gens, trop timide pour cela. En revanche, elle se détend très vite avec ceux qu'elle arrive à cerner et supprime sa gêne très rapidement. Elle est de bonne compagnie pour à peu près tous types de personnes, tant qu'on respecte ses principes. › Elle au jour mit un coup de poing à un homme qui avait essayé de donner des bonbons à son fils pour l'attirer, alors qu'elle avait dix minutes de retard à la sortie de l'école. Elle s'énerve rarement vraiment, mais lorsqu'elle le fait, elle ne plaisante pas. › Elle fait tout pour que ni son fils, ni ses amis ne ressentent son mal intérieur. Elle agit réellement comme si rien n'était et se contente de prendre soin de porter des pulls à manche longues, jusqu'à ce que les quelques cicatrices de scarification qu'elle a sur les bras soient assez soignés pour qu'elle puisse les cacher sous du fond de teint. › Elle a commencé le piano quand elle avait six ans. Depuis, petit à petit, elle a cumulée les instruments et en est maintenant à savoir jouer de cinq instruments, plus un en cours d'apprentissage. › Elle a de la répartie, mais souvent trop tard. › Elle adore les plats à commander. Les Pizzas, le Chinois, l'Indien, ... Principalement parce qu'elle se débrouille, mais que ce n'est pas non plus une grande cuisinière. Et ensuite parce qu'elle a souvent la flemme de faire la cuisine et la vaisselle. › Elle ne veut pas se débarrasser de sa souffrance ni de sa dépression, car elle considère que c'est ce qui fait d'elle ce qu'elle est. Elle ne veut pas changer, si ses moments de dépression lui permettent d'être joyeuse et vivante tout le restant du temps, cela lui convient très bien comme cela. Elle pense que les démons du passé sont là pour être ravivés, afin de vous rappeler de ne pas reproduire les erreurs et de savoir les surmonter, même si vous craquez de temps à autres. Arizona se dit que chaque personne à sa propre façon de gérer ses tristesses et ses angoisses. La sienne, c'est d'avoir ses "crises" qui durent généralement une petite heure, lorsqu'elle est seule chez elle. Après cela, elle va mieux et redeviens celle qu'elle est. C'est sa façon de voir les choses.

les indiscrétions sur le joueur

Code:

<pris>andrea joy cook ›</pris> arizona lane

   

l'histoire de ma vie

« I need a hug. Or 6 shots of vodka. »

~ Before Drama ~


▬ Arizona est née dans une famille aisée. Elle est la deuxième fille, la petite dernière. Sa grande sœur, Alaska Langdon, a quatre ans de plus qu'elle. Leurs parents voulaient des prénoms commençant par A, étant des Etats, dans la grande liste des Etats Unis d'Amérique. C'était une vieille tradition dans leur famille, qui tenait du côté de leur mère et que leur père avait accepté de garder. La mère de famille, elle, se nommait Nevada Langdon. Voilà pourquoi elles s'appelaient Arizona et Alaska. Toutes les deux ont évoluées dans une famille plutôt aisée. Elles n'ont jamais été malheureuse, du moins, pas elle. Evidemment, son enfance fût teintée des disputes avec sa sœur, comme dans n'importe quelle famille normale. Tantôt elles se disputaient, tantôt elles s'adoraient. Lorsque Ari avait six ans, ils déménagèrent. Tout cela à cause de leurs parents. Ils n'avaient plus de sentiments l'un pour l'autre. Divorce. Le fait que ses parents ne s'aiment plus, elle pouvait l'accepter. Elle comprenait, d'un certain côté et ils lui avaient expliqués tellement souvent, qu'elle ne pouvait pas leur en vouloir pour cela. En revanche, elle en voulut énormément à son père. Elle lui en voulut pour une raison : il voulait la garde d'Aly. Il voulait garder sa sœur. Garder sa sœur, l'emmener loin d'elle. Et ça, pour elle, c'était inacceptable. Malheureusement, l'une comme l'autre étaient trop jeunes pour avoir leur mot à dire. Alors, elles ont prit sur elles. Ari elle, avait sa propre méthode. Elle était adorable avec sa mère, car elle savait que tout ceci la faisait beaucoup souffrir également. En revanche, elle était devenue un monstre pour son père. Crises, Caprices, Pleurs. C'était sa vengeance. Lorsque le divorce fut enfin prononcé et la garde divisée, Arizona et sa mère partirent pour Island Bay. Elle n'avait jamais connu aucun de ses grands parents. Ils étaient morts de maladie, ou de vieillesse. Et sa mère avait longtemps refusée de vivre dans la maison de ses parents. Pourtant, suite au divorce, elle avait décidé de la racheter, et d'y emménager. Avec réticence, Ari n'eut donc d'autres choix que de quitter sa sœur et son père. Trois ans passèrent. Finalement, la situation était moins grave que ce qu'elle avait imaginé étant enfant. Elle s'était très vite faite à la vie de la Nouvelle-Zélande. Après tout, elle était encore très jeune, lorsqu'on est jeune, on s'adapte souvent vite. C'est plutôt lorsqu'on est adolescent que c'est compliqué. Le troisième mois de la troisième année, sa mère en eut marre que ses filles ne se voient jamais, qu'avec son ex-conjoint, ils "s'échangent" les filles à chaque weekends. Alors, elle a ouvert un nouveau procès pour reprendre sa fille. Et comme Alaska préférait de loin sa mère à son père, le juge prenant compte de l'avis de l'enfant, après quelques heures passées en audience, sa mère gagna. Ce n'était pas qu'elle et Alaska détestaient leur père, à cette époque, seulement lui et leur mère n'avaient pas du tout la même philosophie de vie. Et les deux filles préféraient de loin la philosophie cool et gentille de leur mère plutôt que la stricte et sérieuse de leur père.


▬ C'est de cette façon que les filles continuèrent de grandir ensemble, à Island Bay. Bon, elles passaient les vacances chez leur père, bien sûr. Et cela allait très bien de cette façon. En grandissant, Arizona commença à se forger son caractère. Sa rentrée au lycée fût plutôt bonne. Elle avait toujours ses amies du collège, pour certaines et n'avait pas particulièrement de problèmes d'intégration. Ce fût l'année où tous devint plus clair pour elle. Elle découvrit durant sa première année une chose qui allait très vite prendre de l'ampleur : la médecine. Sans hésitation, elle se lança dans le but d'obtenir un diplôme de médecine pour se lancer dans la chirurgie. Un rêve de gosse en somme. A cette époque, durant sa seconde année, sa sœur quitta la maison familiale pour aller vivre un peu plus loin, dans le quartier. Ce fût dur pour Arizona au début de s'habituer à ce que sa sœur ne soit plus là, à la maison. Mais elle n'habitait pas loin et pouvait aller la voir quand elle le souhaitait. Avec le temps, les deux étaient devenues très proches, presque fusionnelles, même si elles aimaient leur petite "méchanceté" entre elles. L'époque du lycée fût un bon souvenirs pour elle. C'était l'époque où elle testait pleins de sports différents. L'époque où elle s'était fait recruter par l'équipe de Pom-pom girl, parce qu'elle était mignonne et qu'elle avait un corps assez joli à regarder. L'époque où elle avait eu sa première amourette. Son premier chagrin d'amour, aussi. Étrangement, c'est resté comme un bon souvenir. L'avantage qu'elle avait, c'était qu'elle savait où elle voulait aller, elle savait qui elle était. Elle ne faisait pas partie de ces adolescents qui se cherchent sans jamais se trouver. La blondinette savait qui elle était, d'où elle venait et où elle souhaitait aller. Sa plus grande fierté, c'était sa musique. A cette époque là, elle jouait déjà de nombreux instruments sans difficulté. Et elle avait des goûts divers et variés, que la plupart de ses amies ne partageaient pas. Mais elle s'en fichait bien. Elle était heureuse, vivait sa vie d'adolescente, sortait le soir sans jamais abuser pour éviter de perdre la confiance de sa mère. Une vie normale. Jusqu'à ce qu'elle obtint sa bourse pour aller en études supérieures de médecine. De chirurgie, plus précisément. Jusque là, elle n'a que des souvenirs joyeux. C'est après, que le cauchemars a commencé.

~ Drama ~


▬ Cette nuit là, nuit du 25 janvier. Elle rentrait d'une soirée en boite de nuit. Avec ses amies de la fac, elles étaient sorties pour fêter le début d'une nouvelle année d'étude. Elle avait alors 29 ans. Sa mère était partie en voyage d'affaire avec ses collègues et elle avait la maison pour elle toute seule. Elle n'avait jamais pensé qu'une telle chose allait arriver. Lorsqu'elle rentra chez elle, elle n'était que très peu alcoolisée, mais elle n'avait pas remarqué une quelconque présence. Elle n'avait pas remarqué l'homme qui se trouvait juste derrière elle tandis qu'elle refermait la porte d'entrée. Et les choses s'étaient enchaînées. Elle avait couru, comme jamais elle n'avait couru. Elle avait essayé de se rendre à la cuisine dans l'espoir d'attraper un couteau. Un coup de poing fut donné et elle se trouva au sol. Elle pleurait, crier pour que quelqu'un l'entende et vienne l'aider. Elle avait tenté d'attraper son téléphone. Mais l'homme portant un masque de clown lui avait cogné la tête contre le sol, serrant ses cheveux blonds. Elle n'avait pas connu connaissance. Et pourtant elle aurait tant préféré. Au moins, elle n'aurait pas ressenti les choses, sans avoir la moindre possibilité de se défendre. Si elle avait juste perdue connaissance, elle n'aurait pas été consciente des mains commençant à lui retirer ses vêtements, ni de tout ce que cet enfoiré lui avait fait par la suite. Alors qu'il faisait ce qu'il voulait faire d'elle, elle finit par tomber dans les pommes, la violence et la douleur beaucoup trop forte pour elle. Lorsque enfin elle reprit conscience, elle était étendue sur le sol de la cuisine, faible, les jambes écartées, des vêtements manquants. Chancelante, elle se releva et ne pensa qu'à une chose : se réfugier chez sa sœur. Et c'est ce qu'elle fit à ce moment-là. Elle avait déambulé, du sang coulant du côté droit de son crâne, enveloppée dans sa couverture, en pleine nuit, dans la rue. Elle ignorait quelle heure il était lorsqu'elle avait frappé à la porte de chez Alaska. Et, lorsque celle-ci ouvrit, elle ne fût capable de rien d'autre que de s'écrouler au sol, pleurant toute l'eau qu'elle avait dans son corps. Sa sœur s'était dépêchée d'appeler la police. Tout s'est déroulé très normalement par la suite. Interrogatoires sur interrogatoires. Sa mère s'en voulait tellement. Son père l'engueulait comme si c'était sa faute. Comme si elle l'avait souhaité. D'ailleurs, qu'est ce qui n'allait pas avec ces gens ? Les policiers, lui avaient demandée : "Comment étiez-vous habillée, Mademoiselle ?". Comme si c'était sa faute, comme si porter une robe était devenue trop provoquant. Comme si elle avait invité cet ordure à venir chez elle boire un café. De plus, ils l'accusaient de ne pas avoir vu le visage de l'homme. Ils disaient ne rien pouvoir faire, si les résultats ADN n'étaient pas correspondants à aucun de leurs fichiers enregistrés. Arizona n'arrivait pas à croire qu'une telle chose se produisait. Elle allait vivre le restant de sa vie en sachant que le déchet qui lui avait offert la peur et la douleur de sa vie était toujours dehors, à continuer à vivre une vie normale, pendant qu'elle avait perdue toute confiance en elle. Elle se sentait détruite et avait l'impression qu'elle ne serait jamais capable de reprendre sa vie en main. Merci la vie. Merci pour tes cadeaux pleins d'amour. Le plus compliqué fût de retourner dans la maison. Sa mère était restée bien à ses côtés durant les deux premières semaines. Elle s'en voulait tellement, que Arizona ne pouvait que se forcer à aller mieux pour la soulager. Elle ne souhaitait pas faire souffrir sa famille. C'est là, qu'elle commença à diviser la personne qu'elle était en deux : ce qu'elle était et ce qu'elle était devenue. C'était deux choses bien différentes.

~ After Drama ~


▬ Arizona n'apprit qu'au bout de deux mois qu'elle était enceinte. Elle ne savait pas du tout comment réagir à l'époque. Elle avait peur, elle était terrifiée. Cet enfant n'était pas le fruit d'un amour, le fruit de deux parents aimants, mais le fruit d'un viol sur le sol d'une cuisine. Pourtant, elle ne se sentait pas capable de se faire avorter. Quand bien même il n'aurait pas de père... C'était son fils. Son fils, son bébé. Plus le temps passait, plus elle s'y attachait. Sa famille ne la comprenait pas. Elle leur expliqua bon nombre de fois que peut être, avec ce bébé, elle se sentirait mieux. Elle savait bien que c'était un mensonge, mais si cela pouvait leur faire entendre raison. Sa mère te sa sœur, étaient des femmes. Elles comprenaient pourquoi Ari voulait garder son enfant. Son père, lui, fut plus compliqué. Elle eut d'ailleurs une rude dispute avec lui à ce sujet. Le fait qu'il était un homme, et qu'elle éprouvait de la répulsion pour les hommes depuis son viol, même son propre père, n'aidait pas. Ils sont restés longtemps sans se parler à cause de cela. Cela la peinait, mais c'était de son bébé qu'on parlait. Elle était une femme et jamais, elle ne le laisserait plus lui dire ce qu'elle devait faire, surtout pas au sujet de la vie qui grandissait dans son ventre. C'était son choix, c'était à elle de décider. Et elle avait décidé. Elle garderait ce bébé. C'était son choix, son souhait. Elle resta fixé sur sa décision. Même lorsque sa mère lui annonça qu'elle vendrait la maison et s'achèterait un appartement plus petit dans le coin. Arizona ne voulait pas quitter cette maison. Quelque chose l'y retenait, une chose puissante. Sa propre souffrance, sa propre tristesse, ses propres démons étaient ici. Et contrairement à bon nombre de personnes, elle ne voulait pas se débarrasser de cela, elle ne voulait pas tout laisser derrière elle. Elle voulait être assez forte pour pouvoir vivre avec tous les jours. Pour pouvoir supporter et continuer. Nevada avait arrêté depuis longtemps d'essayer de comprendre sa fille. Elle savait que la psychologie humaine était bien étrange. Arizona, elle, finit de convaincre sa mère de lui laisser la maison, en lui disant qu'elle était juste la bonne taille pour elle et son fils et qu'elle comptait la re-décorer à son goût, pour l'aider à tourner la page. Alors, sa mère accepta, à la condition qu'elle n'irait pas habiter dans son nouvel appartement avant que le bébé ne soit venu au monde. Et cela convenait parfaitement à Arizona. Cela lui éviterait de trop déprimer. Lorsqu'elle était seule dans cette maison, elle avait de graves tendances à la déprime. Evidemment, elle n'en avait parlé à personne. Avant de savoir qu'elle était enceinte, elle s'était déjà scarifiée, en utilisant l'heure où sa mère était absente. Parfois elle déprimait en se souvenant cette nuit là. D'autres, elle déprimait sans vraiment de raisons, juste parce qu'une crise de tristesse et d'angoisse l'envahissait sans savoir pourquoi et que son seul moyen d'y remédier était de soulager cela. Elle avait stoppé la scarification à la seconde où elle avait apprit qu'elle était enceinte. Elle avait peut-être fait de longues études de médecine, mais elle n'était pas à l'abris d'un accident et elle ne voulait pas faire de mal au bébé. En parlant de médecine, elle a arrêté ses études, suite à l'annonce de sa grossesse. Elle savait très bien que chirurgienne n'était pas un métier facile, surtout avec des enfants. Elle savait qu'elle aurait besoin de voir son bébé, de le voir souvent et de passer du temps avec lui, de faire des activités. Ce serait difficile en étant chirurgienne, les horaires ne le permettant pas. Elle a donc claqué cette porte et a arrêté ses études. Malgré tout ceci, elle avait de bons souvenirs de sa grossesse. Elle allait souvent faire du shopping pour elle et le bébé avec ses amies, sortait souvent avec sa sœur et allait faire les échographies avec sa mère. Le meilleur souvenir de sa grossesse était probablement le jour où elle avait invité sa sœur et ses amies à les aider elle et sa mère à repeindre la future chambre de son fils, comme elles avaient rient toutes ensemble cette fois-là. Puis, vint le jour. LE jour. Les contractions étaient insupportables, mais elle avait hâte. 23h13, le 27 Novembre 2010. Son fils était né.


▬ Avril 2017. Mekhai a sept ans. Arizona, trente-six. La jeune maman est une femme épanouie, qui vit avec et pour son fils. Suite à son arrêt de la médecine, elle choisit de changer de route et de s'orienter vers la musique. Elle a eu la chance de se faire rapidement reconnaître et joue maintenant là où on veut bien d'elle, donnant des cours particuliers, à ceux qui en souhaitent. Son fils et elle, vivent toujours dans la maison familiale. Suite à son accouchement, une violente dispute a éclatée entre elle et son père. Les choses l'avaient rendue plus courageuse et elle n'était plus la petite fille qu'elle était autrefois. Et ça, son père refusait de le comprendre. Actuellement, elle ne lui parle plus que pour Mekhai. Son fils à le droit de connaître et de voir son grand-père. Autrement, la parole est rompue. Malgré le temps passant, la relation qu'elle entretient avec sa sœur et sa mère est restée exactement la même. Personne ne pourrait dire qu'elle s'est faite agressée. Elle est joyeuse, mère épanouie, amusante et fêtarde. Elle n'a jamais suivi de cours de théâtre. Parfois la comédie se fait d'elle-même. Et pour le moment, personne à part sa famille proche ne sait pour ce qu'il lui est arrivé. Elle n'en parle pas. Les gens pensent qu'elle a oublié, ils ont tellement tort. Elle n'a pas oublié. Elle garde simplement cela dans un coin de son cerveau, comme un monstre que l'on garderait en cage. Elle ne s'autorise à rouvrir la cage que lorsqu'elle est seule chez elle. Parfois, la cage s'ouvre seule. Et alors, elle laisse tomber le masque. La souffrance, c'est sa façon de tenir. Elle y pense, bien sûr. Elle se demande si, plus tard son fils ne lui en voudra pas. Elle le rassure toujours comme elle le peut, au fond, elle sait que c'est elle qu'elle tente de rassurer. Elle se demande si elle trouvera un jour la personne de sa vie. Celle qui l'acceptera telle qu'elle est. La personne qui comprendra sa philosophie, qui n'essaiera pas de "la faire aller mieux". Elle ne veut pas aller mieux. Pour elle, sa souffrance est utile, elle ne doit pas être bannie ou oubliée. En revanche, elle doit être surmontée et ce, en la laissant gagner pendant un court laps de temps. Arizona a eu une idée bien arrêtée à ce sujet et qu'il est difficile de comprendre pour autrui. C'est la raison pour laquelle elle n'en parle pas. Elle se contente de se faire du mal, lorsqu'une crise de déprime la frappe et reprend sa vie normale par la suite. Sa vie joyeuse, sa vie vivante et conviviale, pleine de rythme et de bons-moments. Elle est heureuse, là, avec son fils et sa famille. Malgré sa dépression, elle se considère comme une femme et une mère épanouie et parfaitement heureuse. Simplement, tout le monde a son petit côté sombre. Elle n'échappe pas à cette règle, voilà-tout.


|| Ps : Oui j'ai actuellement un coup de cœur pour la soundtrack d'AHS, m'en voulez pas... ♥ ||