We fight for them, We fight for us! [Maddy]

ONGLET 1 ONGLET 2

❝We fight for them,
We fight for us!❞
Maddy & Erin

Base aérienne française, Niamey au Niger, 2008...

- " (chant) Bientôt je rentrerai à la maison..." Les autres en chœurs... "Hoooo à la maison..." Nick poursuivant... "Retrouver ton corps suave et le creux de tes reins... (choeurs) Car tu sais mon amour qu'il n'y a pas meilleur étalon... (choeurs) Que ton beau soldat et son bazooka blanc... (rires et choeurs) Et ... " Le coupant, chantant hilare... " Et tu sais aussi que j'ne sais pas m'en servir... (choeurs) baby comme tous les soirs, tu vas devoir te finir..." Les autres en choeurs "Wohohohoho" " Avec le gooooooode que tu caches dans ta commode de nuit..." Hilares Sam, Bret, Tom, Kevin, Riley et Mattews se mirent à charrier Nick... "Ok ok ok, bien joué Erin! (clin d’œil) Mais si tu acceptais un corps à corps, tu saurais que je sais très bien m'en servir!" Explosant de rire tous, nous poursuivîmes notre petit voyage en hélicoptère au dessus du désert Nigérien... Cela faisait maintenant un an que j'avais passé les épreuves du Boot Camp de l'United States Marine Corps et finis au vu de mes résultats dans le I Marine Expeditionary Force au sein de la 11th Marine Expeditionary Unit. Nous étions basés essentiellement dans la zone d'opérations comprenant l'ouest de l'océan Pacifique et l'océan Indien (en incluant le golfe Persique). Fers de lance du Corps des Marines et les premiers à intervenir pour des missions ponctuelles telles que les évacuations de civils ou des raids sur des objectifs particuliers, voir des missions de sauvetages; Nous pouvions également servir d'avant garde en prévision d'un déploiement de grande envergure. Entrainés de manière à pouvoir tenir 15 jours d'opérations en autonomie complète avant l'arrivée de renforts, nous étions généralement groupés en unités de seize soldats, divisibles si besoin en groupes de huit, pour les missions à risques sur le terrain. Seulement, cette mission devait se faire en collaboration avec une unité de l'armée Néo Zélandaise, appuyée par l'armée nigérienne avec pour base et aides logistiques l'armée française... A l'annonce de celle ci, les volontaires ne s'étaient guère bousculés pour la simple et bonne raison que nous n'étions pas friands de ce genre de coopérations internationales. Cela tournait le plus souvent en une lutte d'égos, les incompréhensions et tactiques d'actions divergentes menant quant à elles à la limite de crises diplomatiques, voir l'échec des missions. Aussi lorsque le tirage au sort désigna l'unité Furie, nous ne sautâmes guère de joie. Restait à savoir dans notre unité quel groupe partirait... Nous jouâmes cela au poker et perdîmes sous la forme d'une quinte flush royal; Le genre de chose qui arrive une fois l'an et qui ne présageait rien de bon pour nos fesses... -" On ne va pas tarder à arriver!" Acquiesçant tous à l'information donnée par le pilote, nous retrouvâmes d'un coup notre sérieux, vérifiant que notre équipement était ok, et mettant casques et lunettes de soleil plus pour l'apparat que par réelle nécessité. C'était comme ça par chez nous, on aimait à montrer qu'on était cool, professionnel et surtout les meilleurs. "Bon les gars, je compte sur vous pour montrer à ces néo zélandais et à tous ceux de cette base qui est l'unité Furie! Ils n'ont ni notre force, ni nos talents... (sourire moqueur aux lèvres) Et encore moins notre classe!" Approuvant les paroles de Nick, nous poussâmes notre cri de guerre amorçant la descente...

Que je détestais ces atterrissages en zones sableuses, ça vous fouettait le visage et s'insinuait partout! Après quelques tours d'hélices, l'hélico se mit en pause nous permettant de sortir tranquillement arme en main, tous beaux, tous clinquants pour nous diriger vers un dôme... L'unité Néo Zélandaise composée également de huit soldats nous attendait bien rangés comme de parfait petits soldats, ce qui ne manqua pas de nous faire sourire... " (Bret me glissant à l'oreille) Humm, regarde comme ils sont bien propres sur eux... (rire) Limite, je pourrais me torcher le derch avec leurs habits!" Retenant un fou rire, je donnais un coup d'épaule au roux afin qu'il la ferme.... "Messieurs! (posant son regard sur moi) Et Madame, bienvenue sur la base de Niamey! Je suis le commandant Verrin et suis en charge du bon déroulement de la mission d'Agadez! (l'air grave) Les choses se sont légèrement tendues depuis, aussi une intervention rapide n'est plus au programme! Nous devons revoir nos plans d'actions, mais cela vous permettra de faire plus ample connaissance avec vos futurs coéquipiers! (sourire en coin) Comme j'aime à le dire, je préfère envoyer des hommes unis sur le front! Cela me laisse quatre vingt dix pourcent de chance, de les voir tous rentrer en vie à la maison! (se grattant la gorge) Bien, je vous ai attribué un binôme en fonction de vos forces et faiblesse! (souriant) Car comme j'aime à le dire, deux éclopés ne vont guère loin!" Hooo putin! On m'avait dit que les frenchy étaient spéciaux, mais là... "(bret me soufflant à l'oreille) Car comme j'aime à le dire, si mon cul est aussi gros, c'est parce que j'aime garder mes miches au chaud dans mon bureau!" Pouffant légèrement, j'attirais malgré moi l'attention sur ma personne... "Mlle Brooke, je vous ai mis avec mlle Wade! (sourire narquois) J'ai pensé au vu de votre dossier, qu'elle serait votre parfait opposé!" Ravalant mon envie de lui foutre sur la gueule, je souris à cet enfouaré et répondis de ma plus belle voix... "Comme j'aime à le dire, les opposés s'attirent... (souriant posant mon regard sur Wade) Aussi vous avez fait un merveilleux choix Monsieur!" Voilant leurs fous rire, mes coéquipiers se virent à leur tour attribuer leur binôme, avant que l'on nous conduise à nos baraquements; Les binômes dormant ensemble sur des lits doubles à étage... "Je prends en bas Wade! (posant mon paquetage sans attendre de réponse) Mais si ça te gène, Bret à un petit faible pour toi, (sourire moqueur) Il acceptera surement de te faire un petite place près de lui... (clin d’œil)" Je n'avais rien contre la jeune femme, mais le fait de me l'avoir présenté comme mon parfait opposé, ne me donnait pas particulièrement l'envie d’être chaleureuse! Si j'exécrais les supérieurs du genre de Verrin, je détestais encore plus les lèches culs et autres bons petits soldats! Erfff, cette mission s’annonçait particulièrement longue...

ONGLET 1 ONGLET 2

L'odeur poussiéreuse du sable, de la terre sèche, m'enveloppe les narines. Ce n'est pas atroce, c'est énervant. Je tortille mon petit nez pour éviter de me gratter avec la plus jolie des politesses du monde. Je marche, mon Famas au travers de mon buste, tenu par mes deux mains, le dos droit, le menton fier. Mes bottes en cuir foulent le sol sec dans de petites nuées de poussière. Je marche en suivant mon chef. Le Niger est chaud et je crève sous mon treillis de guerre mais je dois le garder au moins jusqu'à ce que l'on rentre au camp pour mériter cette douche que je rêve d'avoir. Mon métier, je l'adore, sur chaque pas que je foule, je sens la présence plus poussée de mon père, marchant à mes cotés, fier de sa fille. Ici, je ne veux même plus penser à ma mère, ma demi-soeur et son stupide géniteur, alias beau-papa des enfers. Je ne peux pas le blairer et lui non-plus faut dire que je ne lui ai pas donné l'envie de s'inviter dans ma famille, de prendre la place de mon père à table. Nous nous arrêtons devant un espace vide et désert. Notre chef se tourne face à nous, nous ordonne de former nos rangs et d'être au garde-à-vous. Nous exécutons, hurlant un "oui Chef !" bien fort, viril car la majorité qui m'entoure sont des mâles se prenant pour des alphas. Un hélicoptère vient à se déposer non-loin de nous, mes cheveux ne sont pas au vent pour cause de mon chignon strict, mais avec le vent des palmes, ils l'auraient été. De cet engin monstrueux, qui m'attire également, sort une marrée de petits soldats souriant dans leur treillis clair avec un U.S Marine Army fier. La collaboration avec les américains fut attendue et redoutée. Chacun des camps a sont propre avis sur l'autre, nous, nous les imaginons indisciplinés, pervers, ne pensant qu'au hamburger qu'ils vont s'avaler en rentrant dans leur pays. Je ne souhaite pas savoir comment ils nous voient mais à leurs têtes, je peux aisément voir que notre posture d'accueil les font bien marrer. Je fronce un sourcil maladroit, manquant presque de grogner face à cela. Le chef se met à parler, j'écoute sans plus de conviction et j'évite même de ronchonner en voyant l'un des américains ricaner dans son coin, murmurant une blague que je pense mal placée. Puis, il m'attribue mon coéquipier, enfin ma coéquipière car c'est une femme qui m'est assignée comme fardeau américain. Oh, je n'ai rien contre les américains mais au vu des premières minutes, je sens que cela va me déplaire. La discipline avant tout, nous sommes en guerre pas sur les pavés de l'école élémentaire. La Mademoiselle Brooke semble satisfaite du choix qu'on lui a attribué, imposé. Quant à moi, le regard neutre dans le sien, mon buste redressé, droit, immobile comme un bon soldat de ma caste, je ne répond pas. Pas même un sourire, rien. Lorsqu'on nous emmène à nos baraquements, je m'avance, le dos droit, la bouche muette vers les lits sur deux étages. Ils sont doubles, c'est parfait dites-moi, moi qui aime être sur les lits simples. "Je prends en bas Wade! Mais si ça te gène, Bret à un petit faible pour toi, il acceptera surement de te faire un petite place près de lui..." Je la regarde, elle et son sac déjà installé sur le lit du bas. Je hausse un sourcil. Je dévie mon regard vers celui du dénommé Bret et révulsant un vomit imminent, je jette mon sac sur le même lit que la demoiselle. Je n'ai rien contre les hommes mais franchement, je n'aime pas les lits du haut. Je retire ma veste de treillis en regardant du coin de l'oeil ma coéquipière. "Puisque nous sommes coéquipières, je ne vois d'inconvénient à dormir ensemble." Je me retrouve en débardeur moulant gris, déposant soigneusement ma veste dans le casier à notre porté. Je viens poser mes fesses sur le bord du lit pour ouvrir mon sac et y faire le vide le plus rapidement possible. Alors que le sac est presque vide, je découvre un bout de papier au fond que je sors. Une photographie abîmée et je découvre avec dégoût mon visage et celui de mon ex-copine... Je rumine dans mon coin, silencieusement, avant de mettre la photo en boule et de la jeter dans le sac. Je décide de m’étendre sur le lit, un bouquin entre les mains, m'interdisant de sortir avant qu'on m'en donne l'ordre pour partir sur le front.

ONGLET 1 ONGLET 2

❝We fight for them,
We fight for us!❞
Maddy & Erin

"Je prends en bas Wade! Mais si ça te gène, Bret à un petit faible pour toi, il acceptera surement de te faire un petite place près de lui..." Posant tour à tour son regard sur ma personne puis sur le lit, la brune haussa un sourcil, qui en langage muet aurait sonné comme un "Really bitch?", avant de porter son regard en direction de Bret. Souriant discrètement, je me mis à déballer mes effets, pas peu fière de ma connerie, imaginant déjà la Wade se conformer à mon choix, voir partir dans un affrontement qui me permettrait d’évacuer un peu la tension accumulée plus tot. Mais le bruit sourd de son sac tombant sur le matelat non loin de ma tete, tua dans l'oeuf mes espoirs... Fronçant les sourcils, je me redressais lentement prete à en découdre, car à n'en pas douter pour ma part, ce geste était purement et simplement de la provocation... "(retirant sa veste, regard en coin) Puisque nous sommes coéquipières, je ne vois d'inconvénient à dormir ensemble." Elle, tu, on quoi?!! Clignotant des paupières, je tentais d'intégrer ce que la brune venait de suggérer, voir de m'imposer, me prenant totalement à contre pied. Le pire était qu'elle se foutait royalement de savoir ce que j'en pensais, continuant à se dévêtir et ranger ses affaires tranquillement comme si l'affaire était entendue! Oh la mère wade, j'avais mon mot à dire non?! Debout bouillonnante, je la regardais assoir ses fesses sur MON LIT, faire son petit "rangement" de papiers, râler comme une mémère contre quelque chose dont elle seule connaissait les tenants et aboutissants, et s'étendre tranquillou sur MON pieu un bouquin entre les mains en mode raf de ta gueule branco, moi j'suis une racaille! * Du calme erin, ne lui saute pas dessus, n'enfonce pas ton poing dans sa p'tite gueule de poupée barbie, respire... respire... resp...* Dégageant son livre, d'un geste brusque de la main, regard noir, voix rauque... "Tu te fou de moi! (yeux plantés dans les siens) Je ne te demandais pas ton avis baby doll! Donc tu as environs une minute pour virer de mon pieu, avant que je te renvois chez toi un bon coup de pied au cul!" Non loin de nous un des petits copains de la brune se redressa de sa couche, menton haut, l'air de vouloir en découdre... C'était sans compter sur Tom et Bret qui à leur tour se mirent debout... " (Bret) Qu'est ce qu'il a le blondinet, il a des fourmis aux jambes?" Tom sourire moqueur... "Ou p'tre qu'il n'a pas vu que c'était une histoire entre deux grandes filles... (railleur) il est peut être du genre à lever la main sur les femmes le blondinet..." Bret se rapprochant du blond, faisant tout le monde se mettre debout, tous prêts à en découdre... " (bret) On n'aime pas les sous merdes qui frappent les femmes nous... (regard menaçant) encore moins quand il s'agit d'une des nôtres!" La tension était palpable.... La brune n'avait pas bougé, quand à moi je n'avais pas envisagé une seconde que la situation prendrait de telles proportions. Un silence à couper au couteau régna dans le dortoir, chacun se jaugeant, les esprits s'échauffant doucement. Et je crois bien que dans tout cet amas de testostérones, nous étions les seules à être passablement calme. M’apprêtant à tenter de désamorcer la bombe, un supérieur fit son entrée en gueulant... "UN SOLDAT INACTIF, EST UN SOLDAT MORT! VOUS AVEZ TROIS SECONDES POUR VOUS METTRE EN DÉBARDEUR ET VIRER VOS MICHES DE CE DORTOIR, DIRECTION LE PARCOURS D'ENTRAINEMENT!" Comme sortant d'une torpeur, tout le monde se mit en mouvement. Suivant le supérieur aux pas de course, nous ne tardâmes pas à parvenir au parcours d'entrainement qui s'étalait à perte de vue... " (gueulant) ON M A DEMANDE DE FAIRE DE VOUS UNE UNITÉ EFFICACE SUR LE TERRAIN! CA COMMENCE PAR DES BINÔMES SOUDÉS! (faisant coulisser un pied de chaque binôme dans des nœuds de cordes) CECI EST VOTRE LIEN! ON NE DOIT NI LE CASSER, NI EN FAIRE UN FARDEAU! (faisant les cents pas) VOUS AVEZ TRENTE MINUTE POUR FINIR CE PARCOURS ET VOUS LE FEREZ ET REFEREZ JUSQU’À CE QUE VOUS SOYEZ PARFAITEMENT SYNCHRONE ET DANS LES TEMPS! (nous regardant tour à tour) LE DUO QUI FINIRA DANS LES TEMPS ET PREMIER POURRA FAIRE BRONZETTE ET REGARDER LES AUTRES VOMIR LEURS TRIPES! (regard dur) LE DUO QUI FINIRA DERNIER DANS LES TEMPS OU PAS, SERA DE CORVÉE DE PATATES ET DE LESSIVE! (s'écartant) A VOUS DE JOUER!"

Ni une ni deux, nous fonçâmes tous droit devant, et connurent les premiers échecs. Rien ne servait de partir vite, car si l'un allait plus rapidement que l'autre, il tirait sur la corde dont les nœuds coulissant se refermaient douloureusement sur les chevilles. Avec les premières chutes, vinrent les premières insultes et combats. Notre supérieur n'intervenant que lorsque la situation dégénérait sévèrement... Quand à baby doll et moi, nous n'étions pas des plus synchro, nos nombreuses chutes parlant d'elle même. Tant bien que mal nous avions passé les pneus, les poutres, et les barres suspendues. Mais là se dressait une piscine de boue derrière laquelle se trouvait un mur de bois lisse n'ayant que de petites prises très espacées. Plongeant dans le bain, nous luttâmes avec nous même et la boue pour finir par commencer à gravir le mur... Première chute dans la boue, celle ci était de ma faute ayant pris trop d'avances sans m'assurer des prises de la brune, celle ci m'avait entrainé dans sa chute.... La deuxième fois fut de sa faute, car surement ivre de colère elle s'était mise à escalader le mur sans s'assurer de mes prises, résultat deuxième bain de boue... La troisième fois fut la faute à pas de chance, mais j''étais arrivée à saturation. Remontant à la surface crachant de la boue, je m'emportais "nageant" vers la brune avec rage la bousculant de toutes mes forces... " (gueulant) Si patauger dans la boue c'est ton truc, c'est clairement pas ma dope! Alors bouges ton cul baby doll, parce que si on retombe dans cette foutue piscine de merde, (collant mon front au sien, mes yeux plantés dans les siens) je jure que je te fais ta fête!" La brune n'avait pas l'air d'être du genre à se laisser marcher sur les pieds, mon regard et énervement n'avait rien à envier au sien. Mais là, j'étais épuisée, j'étais trempée, gluante et passablement exaspérée! Çà faisant presque quarante cinq minutes que nous galérions tous et les nerfs étaient à vif...

ONGLET 1 ONGLET 2