et se retrouver pleinement [keniamh]

« Tu m’as tellement manquée. Tellement… » Un frisson de plaisir me parcourut toute entière, bientôt suivi par un deuxième lorsque ses mains vinrent caresser la naissance de mes cheveux. Plus aucun mot ne pouvait traduire mes pensées, alors je me penchai et l’embrassai amoureusement. L’électricité sensuelle pulsant entre nous raviva mon désir de plus belle et je lâchai quelques secondes le bord de la piscine pour placer mes mains dans son dos alors qu’elle entoura ma taille de ses jambes. Dans mon envie d’être le plus proche possible d’elle, je fus entraînée vers le fond de la piscine. Avant de vraiment sombrer, je me résolus à détacher mes mains de son corps pour nous tenir contre le mur derrière elle, lâchant un grognement presque bestial pour montrer mon mécontentement. Kenlee vint alors profiter de la distance entre nos corps pour caresser mes seins et je mordis légèrement sa lèvre en réponse à la chaleur qui m’envahit aux contacts de ses doigts. « J’ai envie de toi Niamh… » Les battements de mon cœur devinrent plus intenses, si c’était seulement possible. Je me détachai de ses lèvres seulement pour mieux goûter son cou, son épaule, la naissance de sa poitrine. J’avais envie d’elle, il n’y avait aucun doute là-dessus. J’avais envie d’elle depuis que j’avais pu de nouveau l’embrasser, la sentir près de moi. J’avais espéré vivre ce moment, je l’avais rêvé avec toutes les situations possibles et imaginables. Mais rien ne pouvait également le sentiment de bonheur que ses mots me procuraient en cet instant. Doucement mais sûrement, je nous fis glisser sur le côté jusqu’à ce que mes pieds touchent le sol. Alors je posai mes mains contre son dos, caresser avec délice les courbes de ses muscles. Et lorsque l’eau ne m’aidait plus à la porter, je ne cachai pas mon plaisir de poser mes mains sur le haut de ses cuisses, mes doigts frôlant délicatement ses fesses. Je remontai les marches de la piscine avec attention, tout en continuant de l’embrasser avec passion. Seulement, le souffle finit par me manquer et je dus m’éloigner brusquement pour ne pas perdre mon équilibre. J’en ris, pas plus perturbée que cela, appréciant au contraire son souffle coupée contre mon cou. J’observai les possibilités qui s’offraient à moi et je choisis rapidement les transats installés sous un charmant kiosque. Je la déposai délicatement sur l’un d’entre eux, mes mains remontant avec des frôlements le long de sa taille. Mes lèvres vinrent capturer les siennes pour mieux les entrouvrir et rencontrer sa langue. De nouveau à bout de souffle, je rompis notre baiser et glissai lentement contre son corps pour venir embrasser chaque centimètre carré de sa peau que mes lèvres croisaient. Je m’attardai sur sa poitrine, jouant avec le bout de sa langue contre ses tétons durcis. Mes mains ne cessaient de caresser son corps, s’éloignant le long de ses cuisses. Je descendis encore, mes baisers couvrant son ventre nu. Mes doigts vinrent alors s’accrocher au bord de son dernier vêtement et je l’enlevai en mordant ma lèvre inférieure, mon regard ancré dans le sien. Débarrassée de tout tissu, j’admirai ma compagne avec des étincelles dans les yeux. Elle était encore plus magnifique que dans mes souvenirs. Un frémissement naquit au creux de mon ventre. Mon envie d’elle décupla, mais je me retins avant d’aller trop vite. Je ne voulais pas la brusquer et, surtout, je voulais profiter de chaque seconde. Je me calai contre elle, basculant une partie de mon poids sur mon bras posé près de sa tête pour ne pas l’écraser et vins l’embrasser langoureusement. Bien que tout en contrôle, je glissai ma main libre sur ses jambes jusqu’à approcher doucement son entre-jambes, mon cœur battant à s’en rompre.

L’impatience nous gagne, l’envie prend le pas sur toute forme de raison. Nos mains se font plus tactiles, nos caresses plus charnelles, nos baisers plus langoureux. J’ai l’impression de me retrouver dans un mon parallèle où plus rien d’autre n’existe mis à part elle et moi. Un monde où j’aurai tout le loisir de la retrouver, la faire mienne à nouveau comme elle ferait de moi sa propriété. Oublier la société, les regards des autres, les attaches futiles et les mariages insignifiants. Juste elle et moi, pour le restant de nos jours. Les mots franchissent mes lèvres, avouant l’envie profonde qui m’anime, celle de retrouver son corps et ses soupirs, ses doigts, ses lèvres, m’abandonner à elle dans la plus belle des fusions. J’ai envie d’elle. Maintenant et depuis toujours. Je ne compte plus les rêves érotiques que j’ai pu faire dans lesquels elle apparaissait, me faisant me lever en sueur et le coeur lourd de me rendre compte qu’il ne s’agissait que d’un rêve. Doucement, Niamh nous fait nous déplacer le long du bord de la piscine jusqu’à avoir pieds. C’est alors qu’elle laisse ses mains glisser sur moi pour mon plus grand plaisir, et elle me porte le temps de sortir de l’eau. Je m’agrippe un peu plus à elle, de mes jambes autour de sa taille et de mes bras autour de son cou, jamais loin de ses lèvres dont je serai bien incapable de me séparer désormais. Mais c’est elle qui met un terme à ce baiser langoureux, manquant de souffle et d’air pour terminer de monter les marches qui nous séparent de la terrasse entourant la piscine. Je me délecte de son rire en enfouis mon visage dans son cou, laissant traîner sur sa peau mon souffle saccadé. C’est alors qu’elle me dépose avec délicatesse sur un des transats heureusement encore munis de son matelas. Je perds le contrôle de mon corps sous les caresses de la blonde, appréciant chaque contact de son épiderme contre le mien. Ses baisers me font tourner la tête, je ne suis plus maître de rien, et surtout pas de mon coeur qui tambourine à une allure folle dans ma cage thoracique. Les yeux clos, je la laisse parsemer mon buste de ses baisers, ses lèvres retrouver le bout de mes seins dressés pour elle. Mes doigts glissent dans sa chevelure trempée et je ne peux réfréner quelques gémissements, prémices du plaisir qu’elle parsème sur moi, et en moi. Je bénis le ciel d’avoir encore sur ma peau toutes ces gouttelettes d’eau qui tempèrent la chaleur fulgurante de mon corps. Elle est en train de me faire perdre la tête et pourtant je sais que ce n’est que le début. Jamais je n’ai réussi à trouver en quelqu’un d’autre qu’elle la même alchimie, particulièrement dans les moments charnels comme celui que nous nous apprêtons à vivre. Alors que je retrouve la douceur de ses lèvres, je sens ses doigts se diriger vers le sud et mon bassin se soulève pour chercher le contact de ses doigts avec grande impatience. Je souffle contre ses lèvres, incapable de réfréner cette envie puissante de la retrouver pleinement, et enfin ses doigts retrouvent mon intimité, pour mon plus grand bonheur. Le premier contact me fait échapper un gémissement de soulagement. Enfin. Enfin elle est là, enfin je la retrouve.

Mon anniversaire n’était pas encore arrivée et pourtant elle m’offrait ce dont je n’avais même pas eu le courage d’espérer, simplement rêver. Chacun de mes gestes témoignait de ma crainte que ça s’arrête. Mais son corps se mouvât sous moi, m’encourageant à prendre plus d’initiatives et je n’attendis pas un signe de plus pour lui offrir une première caresse délicate. Son gémissement me fit frémir et je vins mordre ses lèvres sous l’envie qu’elle faisait monter en moi. Son contact chaud me faisait chavirer. Je mis un peu plus de pression dans mes caresses sans jamais cesser de l’embrasser. Ses murmures de plaisir étouffés contre mes lèvres me firent frissonner. J’avais envie de la sentir contre moi, entièrement et totalement. Profitant d’une seconde où nos souffles étaient trop irréguliers pour continuer nos baisers, je me décalai vers son cou et caressai sa peau du bout de mon nez. « Je me sens encore trop habillée, tu ne veux pas m’aider à régler ce désagrément ? » Je m’éloignai légèrement d’elle pour la regarder avec un désir indescriptible. Je diminuai lentement l’intensité de mes caresses pour venir attraper le bord de mon sous-vêtement. Sans me précipiter, je le fis glisser le long de mes cuisses. Bientôt, ses mains se mêlèrent aux miennes pour mieux me découvrir. Je fermai les yeux à la sensation de ses doigts le long de mes mollets. Son toucher était toujours aussi grisant. Ça en devenait presque tentant de laisser durer ce moment plus longtemps, mais l’envie de retrouver sa chaleur fut plus forte et je lâchai la lingerie sur le sol. Suivant ses mouvements, je me laissai retomber vers elle, glissant une de mes jambes entre les siennes pour mieux la sentir contre moi. Nos lèvres se retrouvèrent naturellement. Le cœur battant à toute vitesse, mes mains parcoururent son corps avec délectation avant de venir masser avec délicatesse son entre-jambes. Un mouvement ondulatoire fit danser nos corps avec harmonie alors que la tension montait. « Je… veux te… sentir… contre… moi. » Je lâchai ses lèvres pour déposer des baisers tout du long de sa mâchoire. Toute émoustillée, je mordis son lobe d’oreille avec un soupir. Toute raison avait disparu de mes pensées et je me soulevais brusquement pour changer de position, plaçant une jambe de chaque côté d’elle. Je me redressai et, de mes deux mains libres, je couvris la poitrine et le ventre de ma compagne de douces caresses. Lorsque nos intimités se touchèrent, ma tête bascula en arrière et je lâchai un long gémissement de plaisir. La jouissance qu’elle provoquait en moi n’avait nul autre pareil. Pas même les nuits les plus fiévreuses de notre jeunesse. « Kenlee… » Nos bassins dansaient l’un contre l’autre. Toujours plus intensément. Un frisson puissant parcourut mon corps. Un premier soupçon de tout ce qu’elle pouvait me faire ressentir.

Elle me fait languir, et j’adore ça. Se mêlent en moi une certaine impatience et une envie pourtant de prendre notre temps pour que ce moment, ces retrouvailles, durent l’éternité. Paradoxe. Elle vient embrasser mon cou et murmure quelques mots. « Je me sens encore trop habillée, tu ne veux pas m’aider à régler ce désagrément ? » dit-elle me faisant sourire davantage. La blonde agrippe alors son sous-vêtement et j’en fais de même, mêlant mes mains aux siennes pour la dénuder lentement. La vision de son corps quasiment nu me fait frissonner et alors qu’elle termine de se destituer de ce morceau de tissus, je laisse glisser sur elle mes doigts fins, caressant à peine son épiderme de manière à la faire frissonner. Et je souris de sentir que mes mains ont toujours autant de pouvoir sur elle. Elle revient glisser son corps contre le mien, imbriquant nos jambes un instant. La friction de ce geste me fait lâcher un soupir de bonheur, et je reviens chercher ses lèvres avec une certaine avidité, un besoin, une envie plus fort qu’elle n’a jamais été. A nouveau sa main vient caresser mon entre jambes et je gémis. « Je… veux te… sentir… contre… moi. » me dit-elle entre chacun de ses baisers. Je frissonne de ces simples mots et la laisse changer de position pour se placer à cheval au dessus de moi, se redressant doucement. Je peux alors admirer toute la beauté de cette femme que je n’ai jamais cessé d’aimer. Je laisse ses mains trouver leurs places sur mon buste, mon ventre, ma poitrine, alors que les miennes caressent ses cuisses ses fesses, pendant que nos corps se mettent à danser l’un contre l’autre. Le spectacle est jouissif, elle est divine et les sensations le sont tout autant. Je perds pieds, j’imagine ce que ça sera un peu plus tard, au paroxysme de nos retrouvailles. Je la regarde, l’écoute prononcer mon prénom et je tressaille. Ma main s’immisce entre nos corps pour que je puisse la caresser plus intimement, faisant visiblement monter en elle un plaisir certain. Mes doigts jouent tendrement avec sa féminité, son bouton de rose du bout de mon majeur avant de prendre un peu plus de profondeur dans mes caresses, la faisant flancher. De ma main libre je viens agripper sa nuque pour l’inciter à se pencher à nouveau sur moi, cueillir ses lèvres qui commençaient à me manquer plus que de raison. « J’ai rêvé de toi, de ça, tellement de fois… » et depuis si longtemps. Je voudrais que cet instant dure une éternité, une douce éternité pendue à ses lèvres.