(little miss sunshine) • maryann halliwell •

Maryann Halliwell

IF YOU'RE HAPPY IN A DREAM, DOES THAT COUNT?

les informations en vrac

la partie anecdotes ○ Maryann est née et a grandi à Island Bay et elle est très fière de ses origines. Elle adore son pays et est souvent surprise en train de flâner dans les rues de Wellington, ou sur la plage au coucher du soleil. Elle ne voudrait vivre nulle part ailleurs. • Elle est diabétique depuis l’enfance, tout comme sa soeur jumelle Tess. Elles n’ont pas vécu leur maladie de la même manière et Maryann a eu plus de chance que sa jumelle quant aux complications possibles. Parce que Tess a dû passer du temps à l’hôpital et subir un traitement plus lourd qu’elle, Maryann se sent souvent coupable et laisse donc sa soeur s’en tirer avec pas mal de choses. • Maryann, plus souvent surnommée Mary par sa famille et ses amis, est quelqu’un de très sensible. Elle est gentille, douce et patiente. Elle n’hausse jamais la voix, et déteste les conflits. Toujours prête à aider son prochain, elle est aussi très timide et sur la réserve avec les inconnus. • Elle donne souvent l’impression de vivre dans sa bulle. Dans son temps libre elle aime lire, écrire de la poésie et faire de la musique. Elle joue du piano depuis l’âge de cinq ans, pour le plus grand plaisir de ses parents. Elle rêverait cependant de jouer de la batterie, mais son père a toujours refusé, déclarant qu’il ne s’agissait pas d’un véritable instrument. • Maryann adore les animaux. Lorsqu’elle avait six ans elle a visité une ferme avec sa classe. Lorsqu’on lui a appris que la viande qu’elle mangeait était en réalité la même chose que la vache qu’elle avait passé l’après midi à caresser, elle en a pleuré pendant trois jours. Depuis elle ne mange ni viande, ni poisson et suit un régime végétarien strict. Cela a parfois causé des ennuis avec son diabète, mais jamais rien d’assez grave pour la faire changer d’avis. Lorsqu’elle n’est pas trop occupée par ses devoirs ou ses leçons de piano, elle se porte bénévole au refuge animalier de Wellington. • Depuis toujours elle se met une grande pression pour satisfaire ses parents. Elle se refuse un quelconque échec et fait tout pour être la meilleure dans tout ce qu’elle entreprend. Elle a une peur panique de décevoir son père en particulier, si bien qu’il lui arrive d’avoir des crises d’angoisse lorsqu’elle accumule trop d’anxiété. • Bien qu’elle soit facilement appréciée par les autres, elle ne se fait pas facilement des amis. Elle n’accorde pas sa confiance à n’importe qui et la seule personne à qui elle n’a jamais eu peur de tout dire est Tess. Cependant leur relation a changé, et elles se sont peu à peu éloignées. Maryann ne vit pas très bien cette situation car elle a l’impression de perdre la connexion si spéciale qu’elle a toujours eu avec sa soeur. Elle est prête à tout pour sa jumelle, peu importe la situation, mais elle voudrait bien que Tess arrête de se fourrer dans les ennuis. • Elle est fascinée par les étoiles. La nuit elle aime contempler le ciel, parfois même au dépens de ses précieuses heures de sommeil. Elle est très rêveuse et a une grande imagination. Lorsqu’elle était plus jeune et que Tess devait rester à l’hôpital, elle aimait inventer des histoires pour s’occuper l’esprit. De même, lorsque ses parents ne lui donnaient pas l’attention qu’elle aurait voulu recevoir, elle s’imaginait vivre dans une autre famille avec des parents attentionnés et aimants. Dans chacune de ses histoires elle imaginait Tess à ses côtés, toutes les deux en bonne santé. • Elle n’a jamais eu de petit ami, et n’a jamais montré un réel intérêt pour les relations amoureuses. Plus souvent le nez plongé dans un livre en étant assise sur un banc, qu’à regarder les garçons passer devant, Maryann est du genre à rouler des yeux lorsqu’on lui demande si quelqu’un lui plait. La vérité c’est qu’elle ne s’est jamais vraiment posé la question, mais elle n’a jamais ressenti une attirance quelconque pour qui que ce soit. Il n’y a pas longtemps elle s’est sentie troublée face à une inconnue et depuis elle n’arrête pas d’y penser. L’idée d’être attirée par les filles la tétanise. Que diraient ses parents s’ils savaient? • Plus elle se fait petite et mieux elle se porte. Parfois elle rêverait d’être invisible. Elle n’a pas vraiment confiance en elle, et est du genre à écouter les autres plutôt qu’à se confier. Elle intériorise tout et ne partage que très peu de choses. Elle fait tout pour maintenir son image de jeune fille modèle, le moindre faux pas l’angoisse. Maryann passe souvent pour une rabat-joie auprès des gens de son âge, et elle se donne même parfois des allures de maman, mais en réalité elle voudrait bien être davantage détendue et insouciante. Elle a l’impression de devoir être sage pour deux, histoire de compenser pour Tess, mais les barrières qu’elle s’impose sont de plus en plus difficile à supporter. Qui sait combien de temps elle pourra encore tenir avant que tout s’effondre?

les indiscrétions sur le joueur

 

Code:

<pris>○ amandla stenberg</pris> maryann halliwell

l'histoire de ma vie

IF YOU'RE HAPPY IN A DREAM, DOES THAT COUNT?

C’était une belle journée d’hiver à Wellington, le ciel était bleu et quasiment sans aucun nuage. L’air frais lui courrait sur le visage, balayant quelques boucles de ses cheveux sur son front, Maryann était assise au bout d’un ponton donnant sur l’océan. Les genoux remontés sous son menton, elle tapait le bout de ses pieds sur le sol en rythme d’une musique imaginaire qu’elle entendait résonner dans sa tête. Le soleil n’allait pas tarder à se coucher et bientôt elle devrait rentrer chez elle. Elle regarda sa montre, il lui restait encore une trentaine de minutes avant sa leçon de piano. La journée avait été déjà assez longue, et pour être honnête elle se serait bien passée d’un cours de musique. Elle avait beau adorer cela, elle aurait voulu être seule avec elle-même en cette fin d’après midi. son esprit était occupé par un milliard de choses, du moins c’était l’impression qu’elle avait. D’ailleurs, un mal de tête persistant ne l’avait pas quitté depuis trois ou quatre jour, et elle sentait régulièrement battre son coeur dans son corps tout entier, de ses tempes à ses pieds. Devant elle, la mer était agitée. Les vagues venaient frapper le bord du ponton à intervalles irréguliers, l’éclaboussant parfois de quelques gouttes. À chaque fois qu’elle venait ici elle se sentait apaisée, l’air marin avait le don de la faire se détendre et observer l’horizon s’étendre à l’infini lui permettait de trouver un peu d’apaisement à ses angoisses quotidiennes. Son pouce repassait sans cesse sur une cicatrice sur son bras gauche. Elle baissa les yeux pour observer sa blessure de guerre et eut un petit sourire triste en repensant au jour où c’était arrivé. Elle ne devait pas avoir plus de huit ans, toute fière sur son vélo, elle pédalait à toute vitesse quand elle perdit le contrôle et s’était retrouvée étalé de tout son long sur le macadam. Avant même d’être relevée par son père, elle avait tenté de retenir ses larmes pour ne pas se faire disputer. Elle savait déjà à l’époque qu’il n’aurait pas voulu la voir pleurer pour si peu. Pourtant cette chute lui avait valu sept points de suture au niveau du bras, et même aux urgences elle avait dû se mordre la joue très fort pour ne pas craquer. L’adolescente d’aujourd’hui était triste pour l’enfant d’autrefois. La petite fille qu’elle avait été n’avait jamais eu le droit d’être faible et fragile, pas avec un papa militaire et une mère à la patience minimale. Aujourd’hui pourtant elle aurait bien eu envie de pleurer à chaudes larmes et de se laisser aller à quelques faiblesses. D’abord elle était persuadée d’avoir raté un test de mathématiques important, ensuite elle avait entendu une camarade de classe parler d’elle dans son dos dans les toilettes des filles après la pause déjeuner, avant de recevoir un sms du refuge où elle faisait du bénévolat pour lui annoncer le décès d’un de ses chats préféré, et enfin elle n’arrivait toujours pas à s’ôter de la tête l’inconnue qui l’avait troublé la semaine précédente. "Quelle journée de…. arghhhhh!" Elle attrapa un galet qui traînait à côté d’elle et le jetta violemment à la mer. Tout cela était sans compter le divorce de ses parents et sa relation avec Tess qui semblait se dégrader de jour en jour. Pourtant, elle aurait donné cher pour parler à sa soeur et chercher un peu de réconfort auprès d’elle. Elle s’empara de son téléphone et commença à taper un message à l’attention de Tess, mais elle n’appuya pas sur “envoyer”. Elles s’étaient disputées la veille pour quelque chose de complètement stupide dont elle ne se souvenait même plus, mais elle savait que sa jumelle avait la tête dure et qu’elle était du genre à chercher le conflit plutôt qu’à l’apaiser. Les choses n’avaient pas toujours été ainsi entre elles, mais dernièrement telle était leur réalité. Bien que cela lui fasse mal, Maryann commençait à s’y faire. Elle avait le coeur lourd, et le regard embué, bien loin de sa bonne humeur contagieuse habituelle. De toute façon elle ne s’autorisait pas à être comme cela devant les autres, raison pour laquelle son temps personnel lui était si précieux. Elle ferma les yeux quelques minutes, et prit plusieurs inspirations longues et profondes. Il fallait à tout prix qu’elle se calme et qu’elle regagne ses esprits. Si elle rentrait chez elle dans cet état, elle aurait sans doute des ennuis. Un Mississippi, deux Mississippi, trois Mississippi… Elle rouvrit les yeux, essuya son visage d’un revers de la main et se releva. Elle n’aurait qu’à faire semblant d’aller bien, après tout ce n’était pas si difficile et elle avait fini par prendre l’habitude de sourire même quand elle se sentait triste. De toute façon elle n’était pas la plus à plaindre et les choses iraient sans doute mieux lorsque la sale période de l’adolescence serait passée. Oui, c’était sans doute cela qui la rendait si émotive et pleine de questionnements en tout genre. Après tout, tout le monde se devait de passer par-là un jour ou l’autre. Tout ce qu’elle avait à faire c’était d’être patiente, le temps finirait bien par faire son travail.