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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
6° - 16° // un peu de soleil pour faire plaisir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


elles étaient meilleures amies, mais le temps les a éloignées..
qu'est-ce qu'il en sera quand elles se recroiseront ?

elles ont partagé une relation amoureuse il y a quelques années
et aujourd'hui elles sont toujours en contact et sont mêmes devenues confidentes

 

 I'm sorry ... (Kara)

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MessageSujet: I'm sorry ... (Kara) (#)   I'm sorry ... (Kara) EmptyLun 3 Juil - 19:27

I'm sorry, again ...
Braxton ²

Un vague son se fait entendre sur ta table. Flemme de te lever. Fixant le plafond. Une tâche blanche sur du blanc. Ce plafond, tu le connais que trop bien. Ces derniers temps tu ne fais que ça, le fixer, encore et toujours. À croire que tu t'en lasses pas. Tes journées qui se ressemblent. Ton intérieur qui se détruit, se consume plus le temps avance. Une réponse, voilà ce que tu attends. Le bruit se fait plus sourd. Soupirant, tu finis par lever la tête de ton canapé. Te rendant vers le bruit en question, ton téléphone qui s'agite. Reid. Reid, qui s'infiltre dans ta vie. Reid qui te donne le sourire. Reid qui te dit d'aller faire les courses. Reid qui te dit de le rejoindre ce soir. Reid que tu ne connaissais pas y a encore quelques semaines et qui ... s'immisce dans ta vie. Tu te rends pas compte qu'un sourire s'est formé sur ton visage. Tu as lu le sms sans prêter attention au reste. Pour simple réponse, tu lui envois deux trois mots. T'es obligé de répondre, la dernière fois, il a déboulé chez toi. À présent si tu ne veux pas qu'il débarque, encore, tu réponds. Tu n'as pas le choix. Il t'en laisse pas le choix. Reposant l'objet en question. Les courses. Tu n'as jamais aimé les faire et ça n'a pas changé. T'as pas faim, mais apparemment tu dois manger. Tu dois garder certaines substances dans ton corps. Il te répond qu'il veut une photo de ton frigo. C'est qu'il te croit pas. Tu n'iras pas acheter ce qu'il t'a recommandé la dernière fois. T'as envie de rien. Ce qui change. En temps normal, tu tuerais pour bouffer, que ça soit un burger ou autre substances bien grasses. Là, rien. Attrapant tes clefs, rangeant ton téléphone dans ta poche de jeans. C'est en traînant la patte que tu sors de chez toi. Devoir sortir de chez toi, c'est devenu une horreur. Toi qui aimait sortir, à présent tu ne songes qu'à rester dans ta bulle. Ne pas être vu. Ne voir personne. Tu sors juste pour aller à l'hôpital. Pour le voir. Attendre. Puis tu repars et tu attends. Ta vie tourne en rond. T'en es conscient, mais pour le moment ça te va. C'est ce que tu mérites. Tu mérites pas de continuer à vivre, d'être « heureux » alors que lui se bat. Tu devrais être à sa place … c'est ce que tu penses et t'es pas le seul à ressentir ça. La journée touche à sa fin et tu le ressens en voyant les gens se presser dans les rues. Ils ont hâte de rentrer chez eux. De retrouver leur famille … mot qui te fait grincer des dents. Famille que toi tu évites. Famille que tu as détruit … Famille unit que vous étiez, ce n'est qu'un ramassis de cendre à présent … Tout ça à cause de toi. Fautif de ton irresponsabilité. Fautif de ton immaturité … Il en paye les frais. Lui qui n'a rien demandé, juste a rentré voir sa femme. Femme que tu prives d'un époux exemplaire … d'un bonheur. Te raclant la gorge, tu te frayes un chemin entre les gens. Décidant de te rendre dans le centre ville à pieds. La capuche toujours sur ta tête, t'as pas envie qu'on te voit. C'est ton credo du moment. Tu veux passer inaperçu. Être vu est le dernier de tes soucis. À quoi bon ? S'en t'en rendre compte, tu bouscules quelqu'un. Relevant légèrement la tête, après le coup. « J'suis désolé ... » C'est à ce moment là que tu tombes sur son regard. Celui que tu ne connais que trop bien. Celui que tu as vu grandir … celui qui la dernière fois t'a tué sur place …


Dernière édition par Cade Braxton le Jeu 27 Juil - 16:30, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: I'm sorry ... (Kara) (#)   I'm sorry ... (Kara) EmptyJeu 27 Juil - 14:38



≈ ≈ ≈
{i'm sorry, again.}
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La journée défile à une vitesse déconcertante. Je n’ai le temps de rien faire. Pas une seconde à moi, pas une minute pour souffler. Les clients défilent au comptoir les uns après les autres sans aucun  répit. C’est pas le jour. Faut croire que je me suis levée du pied gauche. Littéralement. Ces dernières semaines sont difficiles à vivre. Ryan est toujours dans le coma à l’hôpital. Inerte. Et les médecins n’osent pas se prononcer sur son état. Ils sont méfiants pour ne pas nous faire espérer pour rien. Mais c’est frustrant, putain. Les jours passent et le vide est immense. Insurmontable. La douleur est là au plus profond de mon être. Elle n’est jamais partie. A peine mon service au fast-food terminé que je me rue en centre-ville chez une amie pour récupérer Cami. Heureusement ce soir, je n’ai pas de sortie. Mon métier d’escort girl me prend énormément de temps et je m’efforce tout de même de garder quelques soirs disponibles en semaine pour m’occuper de ma fille. Une vie à cent à l’heure, à bout de souffle. A bout d’énergie. Et pourtant, on se doit de continuer à avancer. Malgré tout. Malgré les différents obstacles et les difficultés. Je me faufile dans la foule en direction de l’appartement de mon amie, le pas pressé, sans faire forcément attention. La tête ailleurs, les pensées embrumées. Mon téléphone portable tenu fermement dans la main comme à mon habitude. Une épaule vient alors se heurter violemment contre la mienne. Et merde. Le choc me fait légèrement perdre l’équilibre et mon portable se fracasse contre le sol. Mon premier réflexe est de me baisser pour le ramasser et pour observer les dégâts. Il est en sale état, la vitre explosée. Mais il fonctionne encore. « Connard, tu peux pas faire attention. » C’est sorti tout seul mais c’était plus fort que moi. Sans doute par frustration. J’ai les nerfs à vif et mon impulsivité soudaine en est qu’une preuve parmi tant d’autres. « J'suis désolé... » Putain, cette voix. C’est lui. Merde. Je soupire fortement avant de relever la tête. Nos regards finissent alors par se croiser, je ne suis pas trompée. C’est Cade, mon frère. Ou du moins ce qu’il en reste. Depuis l’accident de Ryan, je ne le considère plus comme tel. A mes yeux, il n’est rien. Plus rien. « TOI. » Je serre les poings jusqu'à me rentrer les ongles dans la peau. Je vois rouge et mon sang ne fait qu'un tour. « Comme c'est bizarre... t’es toujours le premier pour pourrir la vie des autres. » Ce coup là, c’est mon portable qu’il a brisé. Mais ce n’est rien après avoir brisé la vie de Ryan, la vie de sa femme, Sawyer, et la vie toute entière de notre famille. Ça fait toujours une raison de plus pour le détester. Je le fixe, droit dans les yeux, sèchement. « C’EST QUOI TON PUTAIN DE PROBLÈME ? » Ma voix s’enraille sous le coup de la colère alors que tous les regards des passants se tournent en notre direction. Je me fous complètement de m’afficher de la sorte. A cet instant, je suis submergée par ma rage. Cette nuit là, j’aurais aimé que ça soit lui à la place de Ryan. C’est de sa faute, uniquement de sa faute. Si Ryan est entre la vie et la mort aujourd’hui. Depuis un mois maintenant. C’est lui qui mériterait d’être allongé dans ce lit d’hôpital. Et pourtant, il est là. Bel et bien debout devant moi. Sans aucune séquelle, sans aucun problème. De simples égratignures. Que le monde est injuste. Ma haine à son égard ne s’est pas atténuée avec le temps. Même si je ne l’ai pas revu depuis le premier jour, je ne suis pas surprise de le constater. Je le méprise de tout mon être, de tout mon cœur. Il me donne la gerbe.

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MessageSujet: Re: I'm sorry ... (Kara) (#)   I'm sorry ... (Kara) EmptyJeu 27 Juil - 19:06

I'm sorry, again ...
Braxton ²

« Connard, tu peux pas faire attention. » Mots qui fusent. Vite, bien trop vite. Regards qui se croisent et début de la fin. Le gouffre qui s'installe. La colère qui s'agrandit. Regard que tu as connu bien plus doux, plus chaleureux. Haine qui a pris place dans ses pupilles. Haine que tu mérites. « TOI. » Gamine qui n'est plus. Poings que tu vois se serrer. Réflexe qu'elle a toujours eu. Parce que dans le fond, même si tu as l'impression de voir une étrangère… même si elle souhaite que tu en sois un. Rien n'est vrai. Elle en reste pas moi la gamine que tu as vu grandir. Devenir une belle jeune femme, avec un caractère bien trempé. Le caractère d'une Braxton. « Comme c'est bizarre... t’es toujours le premier pour pourrir la vie des autres.» Soufflant. Décidément tu aurais mieux fait de rester chez toi. Tu t'apprêtes à ouvrir la bouche, mais elle t'agresse à nouveau.  « C’EST QUOI TON PUTAIN DE PROBLÈME ? » Tu sens les regards qui se retournent, les gens qui vous observe. Sauf que tu t'en fous, enfin pas complètement. Tu aurais voulu passer inaperçu. Assez pour qu'elle ne te voit pas. Passant une main dans tes cheveux, laissant tomber la capuche qui te dissimulait. Cherchant tes mots. Tu passes de son téléphone à elle. Sa colère. Ses mots. Mots que tu mérites. Mots que tu comprends. Mots que tu acceptes. La dernières fois tu n'as rien dit. Tu l'as laissé vider son sac. Parce qu'elle en avait besoin, y compris toi. Tu avais besoin que quelqu'un dise ces mots. Ceux qui te rongeaient de l'intérieur. Ceux qui te consument de jour en jour. Tu finis par souffler. « parce que ça aussi ça va être d'ma faute ? » que tu finis par répondre. Croisant son regard. Tu sens qu'elle s'énerve un peu plus. Tu n'aurais pas dû dire ça. Tu ne saurais pas quoi dire à sa dernière question. Au fond de toi, tu sais que cette discussion ne mènera à nul part. Si on peut appeler cela une discussion. Tu t'apprêtes à la laisser en plan. Remettant ta capuche, prêt à frôler les murs. Sauf que tu fais demi tour. Non, t'en as pas fini. « Tu veux savoir c'est quoi mon problème ? Mon problème se trouve sur un lit d'hôpital ! » Bloquant ton regard dans le sien. Tu vois qu'elle s'apprête à répliquer. « tu crois quoi ? Que j'adore me pavaner en ville à la recherche d'une nouvelle victime ? » Tes mots sont tout autant durs que les siens. Tu as besoin toi aussi de dire ce que tu ressens. « tu penses que ça m'amuse ? Que je suis heureux de ne rien n'avoir ? Que je préférais pas échanger ma place avec lui ? Qu'il soit à tes côtés ? Comme il l'a toujours été ? » Parce que tu ne peux pas nier qu'ils sont proches. Ils l'ont toujours été. Ils ont toujours cette connexion, comme tu as avec Iris. Jusqu'ici, ce n'était pas important. « Si tu oses penser un seul instant qu'être debout à te parler me rempli de joie c'est qu'tu m'connais mal, très mal. Et qu'on a strictement plus rien à s'dire ... » Toi aussi tu vacilles. Toi aussi tu es dans l'attente d'une réponse. Toi aussi tu guettes le visage des médecins. Sauf qu'à l'inverse d'elle, tu as cette boule qui te ronge de l'intérieur. Tu as cette culpabilité qui te détruit. Pire tu détruis et tu n'as pas envie que cela s'arrête. Tu sais ta faute. Tu sais le mal que tu as crée. Tu sais que tu devrais être dans ce lit et non lui. Tu te blâmes tous les jours pour ça. Encore plus depuis qu'elle a prononcé ces mots … qu'elle a tout haut, ce que tout le monde pensait tout bas… Ce que tu avais besoin d'entendre ..
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MessageSujet: Re: I'm sorry ... (Kara) (#)   I'm sorry ... (Kara) EmptyMar 1 Aoû - 9:32



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Les mots sortent de ma bouche sans que je puisse les contrôler. Vite, beaucoup trop vite. Mais, à cet instant, c’est la dernière de mes préoccupations. Je me fous de tout et de tout le reste. Je laisse uniquement ma colère prendre possession de mon corps, de mes sens. Le reste n’a que très peu d’importance. Ce qu’il pense, lui, m’est complètement égal. Je n’ai pas envie de me mettre à sa place. Ce n’est pas à lui de jouer les victimes. Ne pas inverser les rôles. Ne pas retourner la situation. « Parce que ça aussi ça va être d'ma faute ? » Mon regard est ravageur, destructeur. Bien sur que c’est de sa faute. La réponse est évidente. « Mais oui, BORDEL. » Ma colère semble être encore montée d’un cran. « C’est de ta faute. » Des mots qui font écho à notre première confrontation. Je lui ai déjà tout balancé. Et pourtant, je ressens encore le besoin d’évacuer ma frustration. J’ai besoin d’appuyer là où ça fait mal. Le seul moyen, égoïstement, de panser les blessures. S’acharner sur le responsable idéal pour apaiser la douleur. Finalement, mon frère remet sa capuche avant de tourner les talons. Comme la dernière fois, il s’apprête à fuir. Lâchement. « C’est ça, barre-toi, c’est ce que tu sais faire de mieux de toute façon. » Dans le fond, je lui en veux de se laisser faire. De ne pas réagir à mes provocations. J’ai besoin qu’il me dise une bonne fois pour tout ce qu’il a sur le cœur. Qu’il porte ses couilles, une fois dans sa vie. A ma grande surprise, il fait volte face bloquant son regard dans le mien. « Tu veux savoir c'est quoi mon problème ? Mon problème se trouve sur un lit d'hôpital ! » Il ne me laisse même pas le temps de répliquer. « Tu crois quoi ? Que j'adore me pavaner en ville à la recherche d'une nouvelle victime ? Tu penses que ça m'amuse ? Que je suis heureux de ne rien n'avoir ? Que je préférais pas échanger ma place avec lui ? Qu'il soit à tes côtés ? Comme il l'a toujours été ? » A son tour, il met le doigt sur la plaie de ma douleur encore entrouverte. Celle qui n’a pas eu le temps de cicatriser. Ryan est celui dont j’ai toujours été la plus proche. Mon grand frère modèle, protecteur. Notre complicité a toujours été présente, unique. Surtout depuis la mort de notre père. Ryan a remplacé mon repère paternel. Mon équilibre. Il a été le seul capable de me faire accepter mon deuil. A quinze ans, je n’étais qu’une adolescente perdue. Et perdre notre père a été un évènement extrêmement douloureux à vivre. Sans Ryan, je n’en serais certainement pas là aujourd’hui. Et quelque part, j’ai peur. Peur de le perdre, lui aussi. Je ne pourrais pas le supporter. « Si tu oses penser un seul instant qu'être debout à te parler me rempli de joie c'est qu'tu m'connais mal, très mal. Et qu'on a strictement plus rien à s'dire ... » Sa dernière phrase me laisse un peu sans voix. C’est la première fois qu’il arrive à évacuer ce qu’il a sur le cœur, lui aussi. Mais par fierté, je ne veux rien lui montrer. Il est hors de question que je m’abaisse face à lui. C’est plus fort que moi. J’ai besoin de rester forte, de me sentir forte. Même si ce n’est qu’une apparence. Cette carapace que je me suis forgée. En toutes circonstances. Froidement, mon regard se pose à nouveau sur mon frère. « On a plus rien à s’dire, ça, c’est certain. » Il a entièrement raison. Je ne veux plus avoir affaire à lui. Je ne veux plus le voir. Qu’il sorte de ma vie. Pour toujours. Mais je ne m’arrête pas là. J’en ai pas fini avec lui, non, pas encore. Je veux lui faire mal. Je veux qu’il ressente la même douleur à l’intérieur. Le même trou béant dans sa poitrine. Le même vide. Le même gouffre. « Tu n’es qu’un vulgaire inconnu à mes yeux. » Des mots qu’en réalité je ne pense pas. Absolument pas. Mais mon impulsivité me pousse à en faire toujours plus. Dans le fond, je n’attends peut être qu’une chose. Qu’il ne m’abandonne pas comme ça. Qu’il continue de se battre pour moi. Un paradoxe et une complexité qui me correspond bien, finalement. Quand on arrive à lire entre les lignes. A creuser plus loin que ma coquille.  

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MessageSujet: Re: I'm sorry ... (Kara) (#)   I'm sorry ... (Kara) EmptyMar 1 Aoû - 13:54

I'm sorry, again ...
Braxton ²

 Cette danse de sentiment qui se joue en toi. Tu ne sais pas vraiment quoi faire. Lui laisser la 'victoire' ou riposter. Tu l'as déjà fait. Te taire et encaisser les coups. Pourtant aujourd'hui s'en est autrement. T'en as marre de son regard, du mépris et de la haine que tu y vois. Parce qu'elle pense être la seule à souffrir ? Elle pense savoir ce que tu ressens ? Non parce que tu ne dis rien. Tu ne dis rien à personne, tu gardes tout en toi. Tu encaisses les coups comme le sac sur lequel tu as l'habitude de frapper. Tu te mets au sol, sans broncher. Encaissant un peu plus chaque jour. Tu ne montres pas ce que tu ressens, même si ton extérieur parle pour toi. Tu n'es plus cet homme qui souriait à la vie. Celui qui prônait la coolitude, qui ne se prenait pas la tête. Pale reflet de l'ancien toi. Tu as l'impression qu'il se trouve à des années lumières. Ton regard dans le sien, tu attaques. Tu te relèves. Lui montrant que tu es là, que malgré tout tu existes. Qu'elle ne sait rien. Maintenant cette danse du mieux que tu peux. Tu ne peux pas tout laisser s'échapper. Pas maintenant et certainement pas ici. Elle ne mérite pas non plus que tu t'acharnes sur elle … même si elle ne se prive pas pour déferler sa haine sur toi. Faisant de toi sa victime. Tous ses malheurs dont elle t'accuse. Parce qu'il lui faut un responsable, tu es son bourreau. C'est toi qui lui amène le courreau, mais ce rôle. Ce rôle que tu as accepté la première fois te pèse. Alors tu finis par expulser ce que tu ressens, ne baissant pas ton regard. Elle sait de quoi tu es capable. Elle sait que ça n'a jamais été dans tes habitudes de partir sans broncher. De fuir. Non, tu n'as jamais été ce genre de gars. Celui qui s'efface et pourtant c'est l'image que tu lui as laissé. Pas aujourd'hui. Aujourd'hui tu te relèves et les mots que tu emploies font mal. Ils se brisent sur le sol, c'est l'impression que tu as. Est-ce qu'elle les réceptionne, tu t'en sais rien. Toi aussi ils t'atteignent surtout la fin … est-ce que tu les penses ? Tu n'en sais vraiment. T'es juste lasse de supporter sa crise. Parce qu'elle est peut-être devenue une femme mais … « On a plus rien à s’dire, ça, c’est certain. » La gamine est toujours là. Sa putain de fierté aussi, tu as presque envie de rire. Cette situation est .. ridicule. Vous n'avez jamais été ainsi.. enfin tu ne fais pas volte face. Restant face à elle. Face à son regard qui cherche à te déchirer un peu plus. « Tu n’es qu’un vulgaire inconnu à mes yeux. »  Tu ne sais pas ce qu'elle attend de toi. Que tu craques un peu plus ? Que tu l'envoies balader ? « Et toi t'es toujours cette gamine, j'pensais que le fait d'avoir eu Cami te donnerait un peu plomb dans la cervelle mais preuve que non ... » Tu évoques ta nièce. Nièce que tu adores. Nièce que tu n'as pas vu depuis longtemps … cette pensée te traverse l'esprit. C'est bien la première fois que tu ne la vois pas depuis aussi longtemps.  Serrant les poings, tu te rapproches d'elle. « Si tu penses vraiment qu'tu peux m'effacer de ta vie… vas-y … fais… mais oublies pas un truc Kara … j'te connais. » ton regard dans le sien. Oui vous n'avez plus rien à vous dire, pour le moment, mais une partie de toi… celle qui renaît grâce à elle. Celle qui se battrait toujours pour sa famille, même si en ce moment même tu la fuis. Tu te recules légèrement. Desserant les poings, parce que cette confrontation elle fait mal. « Vas-y accuse moi autant qu'tu veux, détestes moi, haïs moi, mais crois-moi que c'que tu penses de moi, n'est rien comparé à ... » soufflant .. as-tu besoin de le dire vraiment. Ton regard se baisse, tu te dis à quoi bon. « c'que je pense de moi ... » relevant le regard. Tu ne cherches plus son pardon. Cette fois tu l'as compris. Son regard… celui qui te glace le sang. Ses paroles. Non, tu en as fini pour aujourd'hui …
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MessageSujet: Re: I'm sorry ... (Kara) (#)   I'm sorry ... (Kara) EmptyJeu 3 Aoû - 10:30



≈ ≈ ≈
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C’est une pluie de reproches, d’insultes et d’injures. Cette nouvelle confrontation n’est pas si différente que la première après l’accident. Le seul point qui diverge, c’est que, cette fois, Cade ne se laisse pas faire. Il réplique et ne fuit pas. C’est déjà un bon point. Fini de jouer les faibles. Les lâches. Pourtant, sa réaction ne change en rien à ce que je pense de lui. Quoi qu’il puisse dire, quoi qu’il puisse faire, le mal est fait. C’est trop tard pour essayer de rattraper les pots cassés. Et aucun retour en arrière n’est malheureusement possible. On ne peut rien y faire. Ryan sera, dans tous les cas, toujours dans le coma. Je sais très bien que si les choses avaient été différentes, je n’aurais pas réagi de cette manière. Je n’aurais pas pu lui en vouloir éternellement. « Et toi t'es toujours cette gamine, j'pensais que le fait d'avoir eu Cami te donnerait un peu plomb dans la cervelle mais preuve que non ... » Ses mots se figent dans mon esprit. Cette fois-ci, il est allé trop loin. Beaucoup trop loin. Je serre mes poings d’une telle force que je sens mes ongles rentrer dans ma peau. Mais ça ne fait pas mal. Ma douleur est ailleurs. Dans la tête, dans le cœur. « Si tu penses vraiment qu'tu peux m'effacer de ta vie… vas-y … fais… mais oublies pas un truc Kara … j'te connais. » Non, on ne se connait plus. C’est un étranger à mes yeux. Dans ma vie. Il n’a plus rien à voir avec mon frère. « Vas-y accuse moi autant qu'tu veux, détestes moi, haïs moi, mais crois-moi que c'que tu penses de moi, n'est rien comparé à ... c'que je pense de moi ... » Je l’applaudis, une mine béat. « C’est bien. » Je laisse échapper un rire ironique d’entre mes lèvres, incontrôlé. Je me moque complètement de son discours. Je n’en ai rien à foutre. A ce niveau là, c’est juste... nerveux. De toute façon, tout ce qu’il peut me dire, je ne l’entends pas. Je ne veux pas l’entendre. Ce qu’il pense, en réalité, m’est complètement égal. Il joue les victimes comme s’il voulait retourner la situation. Dois-je rappeler qu’il n’est en rien une victime ? Au contraire. Il est à l’origine de l’accident, merde. Et il n’a rien eu, lui. Absolument rien. Victime en carton. Sans réfléchir, ma main vient alors s’abattre sur le visage de mon grand frère. Une gifle violente, remplie de toute la haine que je peux avoir, là, maintenant, à son égard. Ressasser les souvenirs du passé, du drame, c’est encore pire, finalement. Je préfère ne pas avoir à en parler. Ne plus en parler du tout. C’est trop douloureux. « Ça, c’est pour avoir parlé de Cami. » Je serre les mâchoires de colère. Il n’a pas le droit de parler de Cami. Pas le droit de me balancer à la figure que je ne suis qu’une vulgaire gamine. Si, à l’époque, il le faisait pour me taquiner, aujourd’hui, ça n’a plus du tout la même signification pour moi. C’est un affront, une humiliation. Il sait très bien tout ce que j’ai pu vivre depuis la naissance de Cami. Tomber enceinte à dix-sept ans d’un connard, c’est déjà difficile. Mais apprendre que sa petite fille est malade, c’est pire. Chaque jour qui passe est une épreuve pour elle. Pour moi. Pour ma famille. Non, je ne suis plus cette gamine. Les obstacles de la vie m’ont fait grandir. Mûrir. « A croire que tu me connais mal, toi aussi, très mal. » Cette nouvelle confrontation entre nous n’a fait qu’aggraver son cas. Il y a des choses qu’il n’a pas le droit de dire. Et, aujourd’hui, il a dépassé les limites. « Je veux plus te voir. Jamais. » Les mots employés sont violents mais il le mérite. De toute façon, à ce moment là, je ne suis plus lucide pour faire la part des choses. Je ne peux plus me contrôler. C’est trop tard. A chaque fois que je croise son regard, c’est une montée d’adrénaline et de colère qui envahit mon corps tout entier. C’est plus fort que moi. Un sentiment qui me dépasse, qui me consume complètement. Je ne peux m’empêcher de revoir Ryan dans ce lit d’hôpital. De revoir Sawyer, complètement anéantie. Il a brisé notre famille, notre vie. Et finalement, je tourne les talons sans lui laisser le temps de répliquer. Comme on l’a dit tous les deux, on n’a plus rien à se dire. Tout a été dit. Je le laisse, planté là, seul sur le trottoir. Sans me retourner. Je ne veux plus le revoir. Lui et moi, c’est fini.

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MessageSujet: Re: I'm sorry ... (Kara) (#)   I'm sorry ... (Kara) Empty

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