[♞] Travis Wenham - second chances are a myth.

travis wenham

i saw you turn from red to blue.

les informations en vrac

la partie anecdotes ○
• Travis s'est teint les cheveux en noirs pendant l'année qu'il a passé en Australie. Il explique que c'était seulement un pari quand on lui demande pourquoi, mais c'est simplement une excuse. Bien que ça ce soit réellement passé après un pari, il avait affreusement envie de se renouveller. Peu de gens l'imaginaient se teindre les cheveux, et il avait d'ailleurs déjà dit par le passé qu'il ne le ferait jamais. Mais il est comme ça. Esprit changeant, qui s'auto-contredit sans arrêt.
• Il a toujours excellé dans les études, malgré une petite baisse de régime vers le début des études supérieures. Il est studieux et n'a pas peur de faire du bourrage de crâne si nécessaire pour retenir une leçon, quitte à se surmener.
• Il ne lui arrive quasi jamais d'être en retard. Ni trop en avance, il déteste ça.
• C'est à la base un couche-tard, qui s'est forcé à devenir un lève-tôt. Il n'a pourtant pas le mode de vie approprié pour ça, et... se couche quand même souvent tard.
• Ne regardez jamais un film un peu enfantin/cul-cul/naïf qui vous tient à coeur avec lui, sous peine de l'entendre le démolir et s'en moquer tout du long. Gros sceptique de nature, si vous lui montrez quelque chose qui lui paraît ridiculement irréaliste, il ne fera aucun effort pour essayer de l'apprécier.
• Il a un temps de réaction très rapide en situation d'urgence. Celui qui reste figé sur place et qui ne sait plus quoi faire, ça ne sera pas lui. Même de manière générale, c'est un penseur vif, qui préfère prendre des décisions rapidement.
• Il rêve d'avoir un travail stable, qu'il aime et lui permette de voyager. Il s'est donc tourné vers le journalisme.
• Il adore essayer de nouvelles choses, et ses décisions prises sur le vif le mettent parfois dans des situations difficiles... mais il aime ça.
• Il aime le dessin, et suivait des cours de dessin jusqu'à ses vingt ans. Il est doué pour le croquis réaliste et avait l'habitude de réaliser des carnets de voyage, même s'il aime beaucoup le dessin d'invention. Depuis quelques mois toutefois, il se force à abandonner le dessin afin de passer plus de temps à faire des choses 'productives' selon lui, et se concentrer sur ses études.
• Il revient d'un an passé à l'université de Sydney en Australie. Une décision prise sur le vif encore une fois, mais pas pour autant injustifiée.
• Il lit durant son temps libre, ou alors regarde des films. Il a une culture cinématographique assez impressionnante, mais qu'il évite d'étaler en général, à part si son interlocuteur est intéressé.
• C'est quelqu'un de très sensible aux émotions des autres, notamment car il est observateur et remarque facilement si quelqu'un est mal à l'aise, de mauvaise humeur... etc. Plus à l'écoute qu'il ne parle, les gens lui font souvent confiance avec leurs problèmes.
• Mais à l'écoute ne veut pas dire timide. Travis a une forte présence partout où il passe, sociable, plein d'humour, et à première vue, plutôt sûr de lui. Il n'a jamais eu de mal à s'intégrer dans un nouveau milieu social, et ce genre de choses ne le rendent jamais anxieux.
• Il déteste les conversations banales sur la pluie et le beau temps, mais est trop poli pour le faire savoir aux gens qui l'abordent de cette façon.
• A défaut d'être ordonné dans sa tête à cause de ses constantes remises en question, il est très ordonné dans la vie de tous les jours et perd rarement ses affaires.
• Il est fils unique, mais a trois demi-soeurs et un demi-frère. Ses parents sont séparés depuis quasiment vingt ans.

les indiscrétions sur le joueur

 

Code:

<pris>○ cole sprouse</pris> travis wenham

home, sweet home

you always think you're free, until you reach the limits of said freedom, and realize it was an illusion all along.

« Le correspondant que vous tentez de joindre n’est-- »

Avec un long soupir, Travis arrache le téléphone portable de son oreille une nouvelle fois, et raccroche. Il jette un  regard furtif autour de lui, un peu perdu, comme s’il venait juste d’apparaître ici, au beau milieu de la foule. Tous les gens se pressent, sac à dos ou valises en main, pour rejoindre un vol vers Tokyo, la voix de femme semi-robotique qui a faite l’annonce résonnant encore dans l’immense salle d’attente de l’aéroport.

« Pardon. » s’excuse une voix derrière lui, s’efforçant d’être polie malgré son irritation apparente.

Il s’excuse faiblement en retour et s’écarte pour laisser passer une famille australienne. Ses yeux s’attardent sur eux alors qu’ils s’éloignent. C’est le père qui avait parlé, en tête de file, et transportant ses propres bagages plus celle de son fils,  à moins qu’il ne soit lui aussi un fan de Skylanders. Juste après qu’ils aient dépassé Travis, le fils en question, qui doit avoir onze ans tout au plus, remarque la moue contrariée de son père et se rapproche avec le sourire. Le jeune homme est trop loin pour entendre ce que le garçon dit à son père, mais c'est apparemment suffisant pour lui faire esquisser un sourire. Derrière, deux jeunes filles qui sont à cet âge de l’adolescence où on essaie d’avoir l’air sûr de soi, de toujours se tenir droit et donner bonne impression, comme si on était constamment observé, suivent de près. L’une d’elle sourit, ses yeux se baladant dans la salle d’attente tout comme Travis, à la différence près que les siens sont orientés vers les hautes vitres en verre qui filtrent la lumière et la rende plus agréable, au lieu d’observer les gens autour, à la même hauteur qu’elle. Air impressionné, léger sourire aux lèvres. La seconde fille est en pleine discussion avec sa mère, et il peut voir d’ici qu’elle est en train de se faire fâcher, mais tente de tenir tête. Leurs cheveux bruns et teint basané lui rappelle ses demi-sœurs, et c’est peut-être pour cela que son cœur se serre un peu, comme un élan de sympathie envers cette famille banale, ou alors peut-être est-ce de l’envie, de la jalousie, mais sans méchanceté aucune.

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[Maman
09
Coucou mon chéri, est-ce que tu as eu ton père au téléphone]

Les yeux de Travis parcourent le message plusieurs fois, avant qu’il ne se rallonge dans le siège en métal de l’aéroport. Une de ses mains remet nerveusement ses cheveux noir de jais en place. Répondre non pour avoir un peu de réconfort auprès de sa mère est tentant. Mais il sait également que cela ne ferait que l’inquiéter. Et c’est bien la dernière chose qu’il souhaite.

[Oui, t’inquiètes pas il vient me chercher ce soir. A demain !! :* ]

Il n’aurait aucun problème à trouver quelqu’un pour venir le chercher à l’aéroport, de toute façon. Même s’il a passé plus de temps en Australie qu’à Island Bay au total, partir d’Australie et revenir là-bas est ce qui lui donne vraiment l’impression de rentrer à la maison. Tous les amis qu’il considère comme proches vivent à Island Bay. Les quelques années d’école qu’il a fait à Melbourne durant son enfance n’ont absolument rien à voir au temps passé à Island Bay. Ces quelques années à Melbourne, c’était survivre plutôt que vivre, maintenant qu’il y repense de son regard d’adulte. Mais au moins, son année passée à l’université de Sydney a été bénéfique plus qu’autre chose. Il en avait besoin. De prendre de la distance, se changer les idées, rencontrer de nouvelles personnes. Et voilà qu’il n’est même pas encore rentré que son père doit lui rappeler à quel point il ne peut pas compter sur lui, même pour la plus simple des choses. C’est un poids sur ses épaules dont il n’a jamais vraiment appréhendé la lourdeur avant que l’on le lui ôte.  En Australie, il avait été tout seul. Personne ne savait qui il était, comment était son passé. Et ça lui a fait immensément de bien.  Pas qu’il soit triste de rentrer chez lui, bien au contraire. C’est en fait un mélange étrange d’excitation et d’appréhension.

En attendant une réponse de sa mère, Travis parcourt négligemment les SMS qu’il a envoyés au cours de l’année passée. Ce n’est que lorsqu’il trouve ce qu’il cherche qu’il se rend compte qu’en effet, il ne fait pas cela par hasard. A ce stade-là, Travis a déjà prévenu tous ses amis qu’il rentre en Nouvelle-Zélande aujourd’hui. Mais il reste cette personne. Cette personne qu’il n’aurait jamais pensé hésiter à prévenir de son retour il y a un an de cela. Un an, est-ce vraiment si long ? Apparemment, cela a été assez pour s’habituer à vivre sans elle, même si pendant le double, deux longues années, ils ont passé la plupart de leur temps ensemble. Assez pour s’en remettre. Il a essayé de se convaincre qu’il l’a oublié, et ça a marché. Il est même sorti avec une autre fille durant son année à Sydney. Rien de très sérieux. Encore une fois, juste de quoi se changer les idées. Mais la relation lui a paru bien terne en comparaison de ce qu’il a vécu avec elle, et il n’a pas réussi à s’attacher réellement. C’est donc sans regret aucun qu’ils se sont quittés quelques jours avant le départ de Travis. Comme si ça n’avait été qu’un amour de vacances, ceux où on échange les numéros de téléphone en se promettant de se revoir aux vacances prochaines, et au final, une fois de retour dans notre vie de tous les jours, cela n’est déjà qu’un vieux souvenir agréable, que l’on place dans le passé.

 Mais alors que son doigt survole le prénom ‘Iris’ dans son application de messagerie, il se rend compte que c’est loin d’être aussi simple. C’est facile de ne plus penser à quelqu’un quand on est à des milliers de kilomètres. Quand on n’est pas entouré des endroits où on la voyait tous les jours, des gens que l’on côtoyait ensemble. Les vibrations de son portable le tirent hors de ses pensées.

[Appel entrant : Papa]

De retour à la réalité. Il décroche précipitamment, et se redresse.

«Ouais, allô ? Papa ? »

Il se tripote le visage alors qu’il parle, comme s’il attendait anxieusement une nouvelle importante.

« Ben… non. Je rentre aujourd’hui. Je suis à l’aéroport, là.  Non. J’ai jamais dit ça. Ah.  »

Il ferme les yeux, et une grimace, évidemment imperceptible pour son père, vient froncer ses traits. Sa voix reste inchangée.

« Ah… oui ? Elle joue de quoi, déjà ? De la clarinette, c’est ça ? Oui. Non, c’est important. Non, mais c’est que… Maman est en voyage. Oui, c’est ce que te disais l’autre jour, j’pensais que—Non non, il y a pas de problème.  On se voit dans la semaine.»

Son emprise sur le téléphone se resserre.

« Ah… oui, c’est vrai.» Une pointe de déception se glisse dans sa voix, malgré ses efforts pour rester neutre et de bonne humeur.

«Euh… ouais, bien sûr. C’est juste que—ouais. Ça fait longtemps qu’on s’est pas vu…» Il hésite. Se mord la lèvre. Mais il y a certaines choses qu’il vaut mieux taire. Ça fait longtemps qu’il a abandonné, avec son père.

«Ouais ouais, j’comprends. Alors on se voit… bientôt. Oui, ça s’est bien passé. Un peu, ouais. J’te raconterais tout ça… quand t’auras le temps. Bisous. »

Il se laisse retomber lourdement sur le siège en métal, et se passe la main sur le visage. Il prend une grande inspiration. Il a abandonné. Mais ça faisait un an qu’il n’avait pas eu affaire à la nonchalance exaspérante de son père, et ça aussi, c’est un retour bien dur à la réalité. Une bonne claque dans la tête. Il pensait être prêt à retourner à Island Bay, à laisser la personne qu’il était il y a un an derrière lui. Mais on ne peut pas fuir ses démons éternellement. Il y a toujours un moment où il vous rattrape, vous saute à la gorge, et là, là vous vous rendez compte à quelle point vous avez été stupide de croire que ça serait aussi simple.