contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
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Il y a deux ans, la blonde ne s’imaginait pas trouver un travail aussi rapidement. Argent de papa et maman qui lui permettait de rester plusieurs mois sans travailler, besoin d’indépendance face à ses géniteurs. Petite blonde devenue grande, prête à voler de ses propres ailes. Petite abeille ayant perdu sa fleur préférée sans qui rien n’est plus pareil. Le cœur vide, les yeux dans les vagues. Son frère lui manquait chaque jour que Dieu faisait, mais elle avait appris à avancer. Douleur toujours présente, douleur silencieuse qui l’empêchait parfois de respirer. Des moments de répits lorsqu’elle allait au travail, lieu d’apaisement, lieu qui lui rendait le sourire pendant quelques heures.
Son sourire était aussi dû à une jolie collègue, mais ce point-là, Maya refusait de l’admettre. Elle refusait de s’attacher à quelqu’un, elle avait trop souffert de la perte de son frère et ne voulait pas revivre cette sensation encore une fois. Le psychologue qu’elle avait consulté puis le psychiatre d’Island Bay l’avait poussé à s’ouvrir à d’autres personnes après la mort de son frère. Des difficultés aux débuts puis de nouveaux amis assez rapidement. Seuls ses plus anciens amis savaient le drame qu’elle avait vécu. Elle ne le cachait pas vraiment, mais n’en parlait pas non plus. Maya n’était pas le genre de femme à pleurer dans les bras d’autrui, elle gardait une apparence extérieure forte, même si elle était brisée à l’intérieur.
La blonde travaillait souvent de longue journée, elle avait ses horaires au salon puis elle dessinait généralement les dessins commandés chez elle. Elle était beaucoup plus productive la nuit, le matin lui posait souvent des soucis de réactivité. Elle détestait se lever tôt et n'était absolument pas productive avant d'avoir avalé une grande tasse de thé. Elle n'aimait pas particulièrement le café, l'odeur était trop forte, le thé avait une saveur fruitée qu'elle préférait.
Ce matin était un matin merdique. La boîte à café était vide et il n'y avait plus de sachet de thé. La situation était critique et Maya sortit du salon de tatouage aussi rapidement qu'elle était rentrée, hurlant à sa charmante collègue qu'elle revenait immédiatement. Elle se dirigea à grands pas vers le café le plus proche, attendit son tour pendant de longues et douloureuses minutes avant d'être enfin servi par un vendeur. L'attente subie lui avait au-moins permis de lire toutes les propositions du café et elle dicta son choix en sortant la somme exacte. Elle commanda un café à emporter pour elle, buvant le premier immédiatement. Elle poussa un soupir de réconfort en sentant le liquide chaud couler le long de sa gorge.
Elle finit rapidement sa boisson et se dirigea vers l’extérieur lorsqu’elle reçut une feuille en pleine tête. Elle l’a pris dans sa main l’a regardant attentivement avant d’être sorti de sa contemplation par une jeune femme. Maya releva la tête et lui rendit son dessin époustouflé. C’est vous qui faites ces merveilles. J’adore, vous avez un talent fou, maintenant dite moi que vous avez une boutique. Maya se rendit compte qu’elle ne s’était pas présentée complètement emportée par son enthousiasme. Je m’appelle Maya, je travaille à la boutique de tatouage plus loin.
Maya n’était pas une experte en mode, mais elle savait reconnaître la beauté. Les vêtements représentés sur le dessin qu’elle avait vu étaient sublimes. Bon elle espérait juste que le prix n’était pas faramineux, elle n’avait pas une fortune à sa disposition, enfin ses parents si, mais ces derniers allaient sûrement oublier son anniversaire donc elle allait devoir se payer elle-même ces merveilles. Elle mit sa main dans sa poche après avoir serrée celle de la jeune femme et fut un peu déçu de la réponse de son interlocutrice.
B-Ever
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Dernière édition par Maya Schepper le Sam 22 Juil - 11:45, édité 2 fois
Cela faisait bien trop longtemps que je n'avais pas travaillé dehors. J'avais passé ces dernières semaines enfermée chez moi, à bosser sur les croquis de mes futurs modèles. Le sol de mon loft était jonché de boulette de papiers et de feuilles en tout genre. J'en avais presque oublié à quoi ressemblait le monde extérieur, du moins en pleine journée. Il m'arrivait de sortir la nuit pour me balader, histoire de prendre l'air, mais ça n'avait rien à voir. Cette nuit-là, j'avais bossé jusqu'à une heure du matin, et quand l'inspiration m'avait finalement bel et bien lâchée, je m'étais effondrée sur mon lit. En me réveillant ce matin-là, je n'avais eu qu'une envie : prendre l'air. J'aurais pu aller faire un jogging, mais j'avais depuis longtemps perdue la forme de ce côté-là. Je savais que, une fois arrivée au bout du pâté de maison, j'aurais fais demi-tour, essoufflée. De plus, je me trouvais bien trop en retard dans mes modèles pour me permettre de faire une pause. Alors, après avoir fait un petit tour à la salle de bain pour me rendre présentable, et avoir enfilé une petite robe blanche - il fallait bien profiter des beaux-jours - je m'étais rendue à mon café préféré de toute la ville, qui se trouvait en plus non-loin de chez moi. Je m'étais installée sur une table en terrasse - celle-ci étant pratiquement vide - avec un grand latté au soja, et je m'étais remise au travail. J'avais beau être sans arrêt occupée, je ne m'étais pas sentie aussi épanouie depuis un bon moment. Passionnée de mode, je réalisais enfin l'un de mes rêves : pouvoir créer mes propres vêtements. J'adorais ce que je faisais, vraiment, et je n'avais qu'une hâte : que ce projet puisse se concrétiser. Après une demi-heure, je m'étais retrouvée de nouveau bloqué sur le col d'une longue robe noire aux motifs fleuris. Faite de tissu vaporeux, j'hésitais entre un décolleté plongeant, ou quelque chose de plus discret. Il pouvait m'arriver de bloquer sur de minuscules détails pendant des heures sans pouvoir rien y faire. Je n'étais pourtant pas si perfectionniste que ça au quotidien, mais face à l'idée de ma future collection, je voulais vraiment que tout soit parfait. Je savais que c'était une opportunité exceptionnelle, et je ne comptais surtout pas louper ma chance. Il n'en était pas question. Dix minutes plus tard, j'étais toujours bloquée sur ce foutu détail. Si je continuais à me concentrer ainsi, une migraine n'allait pas tarder à se déclencher. Soupirant, je reposais le croquis sur ceux déjà terminés, et j'attrapais mon gobelet de café. J'avais oublié à quel point c'était agréable de travailler à l'extérieur. Il faisait beau, mais l'air matinal du matin était encore frais. Il n'y avait pas encore beaucoup de monde dans les rues. C'était probablement mon moment préféré de la journée. D'un coup de vent, quelques unes de mes feuilles s'envolèrent. Merde, eus-je le temps de m'exclamer en voyant mon travail s'enfuir. Je m'apprêtais à me lever pour leur courir après - j'aurais finalement droit à mon jogging finalement - mais quelqu'un les ramassa. Une fille, une jolie blonde qui sortait du café à ce même moment pût les attraper avant que j'ai à le faire. Merci, merci, merci. Vous venez de me sauver la vie, soupirai-je rassurée en m'approchant d'elle. L'inconnue releva la tête et me lança un sourire en me rendant mes croquis. A cet instant-ci, je remarquais quelques tatouages sur ses poignets. C’est vous qui faites ces merveilles ? J’adore, vous avez un talent fou, maintenant dite moi que vous avez une boutique, lui avait-elle demandé d'un ton enthousiaste. Surprise et touchée par ces compliments impromptus, je me sentis rougir. Ce n'était pas tous les jours que des gens voyaient mes croquis, et c'était donc rare que je reçoive ainsi des compliments venus d'inconnus. Une boutique ? Non aha, répondis-je un peu timidement. Je prépare une collaboration avec une marque. Mais merci beaucoup pour ces compliments. Une boutique ? Je n'avais jamais osé en rêver tout haut. J'avais déjà l'impression de réaliser mes rêves, alors celui-ci me paraissait presque hors d'atteinte. Du moins, pour le moment. L'inconnue se présenta alors. Je m’appelle Maya, je travaille à la boutique de tatouage plus loin. Une boutique de tatouage ? répondis-je surprise. C'est trop cool. Moi c'est Sierra.
Maya fit une moue boudeuse en entendant la jeune femme dire qu’elle ne possédait pas de boutique. Elle fut heureuse d’entendre qu’elle travaillait pour une marque, cette marque allait sûrement vendre les créations de la jeune femme et Maya allait donc pouvoir les acheter.
Son interlocutrice ne lui ayant pas précisé la marque pour laquelle elle travaillait obligeait la blonde à poser la question. Vous ne m’avez pas donné le nom de la marque qui vous emploie ? Je me suis toujours demandé comment ces partenariats marchaient. Vous êtes contactés par la marque ou bien vous participez à un concours en croisant les doigts pour que le jury ne passe pas à côté de votre talent ? Je peux voir les autres esquisses ? Maya remercia chaleureusement son interlocutrice au joli nom de Sierra avant de regarder les autres créations. Elle pointa du doigt l’un d’elle qui ne lui semblait pas finit. J’adore ce modèle et je serais vous je rajouterais un décolleté plongeant, mais avec une sorte de voile. Je ne m’exprime pas très bien, mais l’acheteur aurait le côté ultra-décolleté et en même temps un côté sage avec le voile.
Une voile transparent ou en dentelle pourrait faire l’affaire. Pardon, je me mêle sûrement de ce qui ne me regarde pas. Maya passa sa main dans ses cheveux ramenant ces derniers vers l’arrière. Elle réalisait ce tic lorsqu’elle était gênée ou agacée, elle possédait une bonne longueur de cheveux qu’elle refusait de couper. Son défunt frère adorai ses longs cheveux blonds, couper ces derniers auraient été une trahison à ses yeux.
En voyant une table de libre, elle proposa à la jeune femme de s’’installer pour qu’elles puissent discuter en étant plus à l’aise. Surtout vous me dites si vous avez quelques choses d’autres à faire, je suis une grande passionnée d’art et généralement quand je commence je ne m’arrête plus. Vous avez fait une école de stylisme ou vous faites juste ça en autodidacte ?
Maya se souvient de sa remarque sur le salon de tatouage et haussa les épaules avant de répondre. Si vous voulez mon avis, je pense que les tatouages sont les dessins les plus cool de la terre. L’une des rares choses qui ne disparaissent jamais, même si votre corps prend feu, il y a moyen de deviner que vous avez eu un tatouage.
Bon, je dois avouer que je me base sur les séries policières qui passent à la télé, je vous rassure, je n’ai brûlé vif personne. Maya sourit en sortant sa deuxième boisson de son sachet, elle était contente que Sierra ait acceptée son invitation. Elle n’avait pas beaucoup d’amis dans cette ville et la jeune femme lui paraissait sympathique. Puis avoir une amie créatrice de vêtement pouvait toujours être utile dans la vie. Qui sait ? Peut-être que Maya allait être invitée à un gala super classe dans les prochains mois, elle aurait alors besoin d’une robe sur-mesure. Pour la coiffure ou le maquillage, elle pouvait se débrouiller, la couture lui posait toutefois un gros souci.
En effet, elle n’était absolument pas douée pour réparer un vêtement déchiré et certaines de ses chaussettes avaient une tête horrible après son passage. Maya n’avait jamais aimé regarder de long défilé de mode avec des mannequins sublimes, les défilés de modes l’obligeaient à rester assise pendant des heures, ce qu’elle détestait plus que tout. Elle préférait donc éviter et se concentrer sur sa propre vision de la mode. J’ai encore une question et je réponds à votre après : vous n’avez jamais songé à créer votre propre boutique ? Crée une boutique sur internet ne devrait pas coûter si chère si ? Maya attendit la réponse de la jeune femme en buvant une gorgée de son café, elle jeta un coup d’œil à l’heure remarquant avec soulagement qu’elle pouvait encore parler avec son interlocutrice. L’un des avantages de l’insomnie.
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