Eye of the tiger # Shaya

Shaya McFarlane

petite citation pour faire joli

les informations en vrac

la partie anecdotes ○ la réincarnation est un mode de penser auquel je crois, nos actions impactent forcément sur notre prochaine vie # je pratique la boxe depuis des années et ne pourrait me passer de ce sport pour extérioriser mes émotions souvent matérialisées sous forme de colère # je n'expose que très peu ma vie, ils sont rares ceux qui en connaissent des brides # je suis fière de mon parcours même si les blessures du passé ont parfois du mal à se refermer # je connais le nom de tous les pokemon par coeur, c'est d'ailleurs le seul jeu auquel je parviens à gagner # je suis une piètre cuisinière mais une professionnelle des plats à emporter # je ne sais pas mentir, cela se voit comme si vous m'emmeniez à disneyland, mon sourire tiré jusqu'aux oreilles # je n'ai pas foi en l'être humain, nous sommes trop destructeurs, je préfère la compagnie d'invertébrés que celles des bavards humains sans conversation # je ne m'attache pas, je suis de passage # je sais ressentir la rage mais l'amour ne veut pas de moi, n'est pas fait pour moi # je vis pour mon travail et collectionne une carte postale de chacune de mes expéditions # je ne sais pas ce que signifie le mot "famille" # il m'est arrivé de me servir de mes poings lorsqu'on en vient à m'insulter # elle jalouse beaucoup ce que les autres ont et que parfois elle n'a pu obtenir # j'ai écumé les petits boulots, serveuse, vendeuse, distributrice de journaux, prospectrice et même mascotte # accro au thé, j'en possède une flopée

les indiscrétions sur le joueur

 

Code:

<pris>○ yvonne strahovski</pris> shaya mcfarlane

l'histoire de ma vie

petite citation pour faire joli

Cette salle inhospitalière glaçait encore mon sang, malgré ces années passées loin d’elle. Je me tenais devant le hall, guère très engageant avec ses murs couleur prison et ses barreaux aux fenêtres et seulement quelques enfants jouaient gaiment. J’avais été un jour cette orpheline qui parcourt cette enceinte, cherchant de mes yeux friands ceux qui pourraient être mes futurs parents. Pourtant, le temps avait avancé et personne ne s’était approché de cette enfant rebelle qui remettait toujours l’autorité en question, tapant quand ça ne lui plait point et hurlant lorsque les règlements l’étouffaient. A vrai dire, c’est plutôt qu’elle faisait tout pour éviter cette famille qui la choierait, par peur de l’inconnu, peur de laisser tomber ses barrières. Cette enfant n’est plus désormais mais son souvenir demeure en moins, derrière les traits de la grande qu’elle est devenue. Finalement, c’est un frère et une sœur qui ont fini par m’adopter à l’aube de mes treize ans. Ils n’étaient pas d’un jeune âge mais point non plus assez gâteux pour s’enfiler de la choucroute et des perles en maison de retraite. Ils m’ont offert tout l’amour dont j’avais besoin et même plus encore même si les années nous éloignèrent car les voir se détériorer et imaginer leur disparition hantait mon cœur d’une noirceur intense : le chagrin, la porte sans retour pour que toutes mes défenses s’abaissent.

Mon adolescence se déroula sans encombre à part mes quelques penchants pour le tirage de cheveux alors qu’on insinuait que je n’étais pas une McFarlane, nom que j’avais désiré porté, en l’honneur de ceux qui m’avaient accueillie. J’ai été sage, je n’ai cassé aucune dent, seulement arraché une touffe de cheveux crépus, guère propres de surcroit ! C’était à l’époque du collège mais déjà je savais que les études n’étaient pas ma tasse de thé, préférant vadrouiller au grand air en compagnie de personnages peu recommandables. Les équations n’avaient aucun sens pour moi tandis que les sujets et verbes donnaient à mon esprit un tournis pas possible. Je n’étais pas faite de ce bois qui forme les génies et je devais travailler en compagnie de mes parents d’adoption pour obtenir ne serait-ce qu’une légère moyenne. La seule véritable matière qui me fascinait était l’histoire : étudier le passé afin de comprendre pourquoi le monde en est rendu à ce point de déchéance. Dans ce chaos luisait des merveilles que je soupçonnais et c’est en demandant un appareil photo pour mon seizième anniversaire, ne pensant point obtenir ce dû du fait de notre modeste situation que je découvris ce que je voulais faire, de la photo. J’étais mordue, piquée à vif dans le plus profond de mon âme : immortaliser l’instant pour laisser une trace. Mieux affronter le présent qui deviendrait passé et serait le vestige d’une histoire, d’un lieu, d’une personne. Hélas, je ne pus intégrer ces grandes écoles qu’ils étaient désireux de me payer et je ne les aurais pas laissés faire, en piochant dans leur assurance vie. Alors, une fois mes maigres études terminées et un diplôme eu au rattrapage, j’enchainais les petits jobs, du plus fantasque au plus malsain, on m’avait proposée de poser pour certains photographes, des photos guère classiques, trop alléchantes à mon goût mais c’était bien payé alors, je m’y suis présentée, la somme m’attirant. Au final, j’étais incapable d’être naturelle sur ces dits clichés mais j’harcelais tellement le photographe qu’il m’autorisa à l’assister. Cela dura six mois et je le suivais dans toutes ses expéditions, jouant à la prude assistante intéressée par les strass et les paillettes, je notais des contacts de mon joli sourire, faussement affiché. Peu à peu, cela fonctionna. Pourtant, on prenait mes clichés pour ce qu’ils étaient, de l’amateurisme. Alors, je m’approchai de ce brillant photographe qui m’avait un jour dit de venir le voir si j’avais besoin et lui tendis simplement des photographies de ce que je considérais comme ma famille. L’authenticité, voilà ce qu’il lut et il me prit comme assistante, mais cette fois cela m’emmena à l’extérieur de l’Ecosse. Peu à peu, le maître prenait la place d’assistant et je devenais maîtresse. Je n’avais point le luxe de briller grâce à mes rentes et lorsque je n’étais pas en sa compagnie, je me tenais au bras d’un avide mâle, enjôleur et de passage ou derrière un comptoir, à servir des verres au plus offrant. Les pourboires m’aidaient, en jouant un peu du coude, de l’œil et de la parole, on parvient à resservir de l’alcool et à se faire apprécier. En parallèle, je continuai la boxe, sport que j’avais débuté en rejoignant ma famille afin de taire mes accès de colère, cela fonctionnait plutôt bien et j’avais besoin de ce garde-fou. A l’aube de mes vingt-deux ans, je me fis engager chez un photographe de mariage et bientôt, on ne jurait que par moi. Ensuite, je mis quelques économies de côté en travaillant toujours dans le même bar pour partir six mois à l’étranger et shooter les merveilles de ce monde, dormant à la belle étoile.

C’est à partir de là que les choses se sont enchainées pour moi, tout devint concret. Je fus engagée par un magasine à sensations, couvrant des catastrophes et je shootais beaucoup d’évènements, n’ayant ni le temps ni l’envie de me poser sentimentalement et ne ressentant pas ce besoin de combler mon cœur qui ne pouvait accueillir personne. A vingt-cinq ans, je changeai de cap, assez indépendante financièrement pour me le permettre. Je migrai vers la Nouvelle-Zélande où je me mis en tête de photographier tous les endroits insolites à visiter, lieux culturels, endroits cachés, restaurants atypiques. Je dévoilai mes photographies sur le net sur un blog de fortune mais plusieurs guides me contactèrent ainsi que magasines afin que je donne l’exclusivité. J’avais enfin ce que je désirais, j’étais autonome. Je vis en ce pays une terre d’accueil pour moi et me sentais mal à l’aise envers les miens, pris par la maladie. Je refusais de souffrir, m’enfermant dans ma bulle et je préférai de loin payer leurs soins, leur assurer un confort de vie qu’ils m’avaient offert mais sans savoir cette vision horrifiée de leurs corps décharnés. Oui j’extrapolais, mais je suis comme ça, égoïste au fond.

Il y a un peu plus de trois ans, je l’ai rencontré, Thyméo durant un gala de charité où certaines de mes photographies étaient à vendre. Je ne rechigne point face au pécule et celui-ci fait fructifier mon bussiness. Certains me traitent de superficielle, je leur dis être rationnelle et pleine de ressources dans ce monde où vivent des prédateurs plus dangereux que moi. Il a activé quelque chose en moi que je ne connaissais pas, comme la première fois où ils m’ont serrée dans leurs bras. Etait-ce un coup de foudre ? Nous allâmes peut-être trop vite mais, durant trois ans, nous déchirions autant que nous nous aimions. Difficile et insupportable issue où tout brille par certains côtés et, d’autres fois, tout se morcèle. Il est cette proie que j’aime chasser et je suis la victime qui se plait à être pourchassée. Nous sommes à égalité et pourtant, c’est de la souffrance qui est née de notre histoire, en chacun de nous. Peut-être suis trop indomptable, trop caractérielle, trop exclusive pour lui ou peut-être ne suis-je pas cette moitié qu’il espère et lui la mienne. Nous avons mis un terme à cette déchéance mais la ville regorge de mystères, en est-il un que je dois encore creuser ?