Terry - C'est Terry...Ble.

Terry Jaynes

ne regarde pas le passé

les informations en vrac

la partie anecdotes ○ Terry n'a jamais connu la stabilité, il a toujours suivi son père dans les déménagements. Il a voyagé sur presque toute la côte est de l'Australie avant de s'envoler en Nouvelle-Zélande à Island Bay. Son père travaillait dans l'hôtellerie, à force, il est devenu chef de l'hôtel et est assez connu dans son milieu, influent qu'il pourrait obtenir facilement un travail pour Terry s'il le voulait + Terry n'a jamais trop aimé ce milieu et était plus fasciné par le journalisme, il rêvait de voyager partout, délivrer les informations et rendre justice... Il ne veut pas s'occuper des petites attentions des personnes qui vivent dans des conditions de luxe à l'hôtel... S'il a réussit à supporter pendant quelques années avant de partir dans le journalisme, c'est grâce à une certaine personne. + Terry n'a jamais connu sa mère, elle est décédée quelques minutes après sa naissance. Elle avait fait un arrêt cardiaque parce qu'elle n'avait pas pu supporter l'accouchement. Son père lui en avait voulu pour cela pendant quelques années avant de se reprendre et le considérer comme son fils. Il voit Emy en lui. + Quand il était à l'école, il prenait des cours de chants et chantait souvent pour la fin de l'année avec les autres élèves. Il a arrêté quand sa nouvelle école à Brisbane ne proposait pas cette option, seulement Terry n'a pas arrêté de chanter avec les clips youtube et s'il avait pu, il aurait pu apprendre à jouer de la guitare, mais son père ne lui a jamais offert une guitare. Pour essayer de le convaincre, il jouait de la batterie avec les poubelles derrière les immeubles, ça agaçait les voisins. Ça n'a jamais marché + Il est l'une des trois personnes ayant survécus à la prise d'otage en Lybie, il en est revenu assez changé et n'a pas continué son traitement pour le TSPT et est immédiatement entré dans la vie active. + Les petits espaces clos est sa plus grosse phobie, surtout avec une porte fermée. Alors il préfère largement prendre les escaliers au lieu de l'ascenseur, quitte à monter 8 étages. + Il est insomniaque et prend des somnifères pour dormir. Il se rassure constamment en écoutant discrètement de la musique durant son travail (même en essayant de dormir, des fois ça le berce) + Adore faire de la photo, mais ce n'est plus trop son truc maintenant + Sait parler l'Anglais, l'Arabe et a quelques notions de l'Espagnol et du Maõri. Il a appris l'arabe parce qu'il était notamment intrigué par l'écriture que par la langue en elle-même quand il était jeune, il a vachement délaissé l'Espagnol en scolarité pour l'Arabe... D'ailleurs, ça lui a bien servi et sauvé la vie, y compris ses amis qui étaient dans la même galère + Quand il s'est calmé de la crise de panique, il a toujours envie de partir de là où il est, surtout quand il a paniqué en public et s'en va marcher dehors. Il est très souvent gêné par ça + N'a pas beaucoup de miroir chez lui, il déteste voir les cicatrices sur son corps qui lui rappellent la Lybie, il sait qu'il aurait pu avoir pire mais personne n'a l'idée ce que ça fait d'avoir la tête toute retournée. Il se souvient toujours des douleurs quand on lui avait fait ces blessures. D'ailleurs, il a une douleur chronique à l'épaule et ça l'énerve quand il en souffre + Terry a essayé d'aller voir un spécialiste, mais n'a pas fait plus de deux séances... Il a préféré arrêter et faire comme si rien n'était bien que ça lui pourrisse la vie quand même + Des fois, il a des accès de colère quand il est chez lui, tout seul dans le noir, il déteste se perdre dans ses pensées, c'est pour ça qu'il s'occupe dès que possible en écoutant de la musique, ayant des plaintes du voisinage pour tapage nocturne + Il a toujours cru que Camilla était plutôt amoureuse de quelqu'un d'autre, alors qu'il commençait à avoir des sentiments pour elle, il s'est rapidement dit que ce n'était pas réciproque et qu'il n'aurait pas une chance + Avant de partir en Lybie, c'était un petit coureur de jupon, qui aimait bien passer au moins une fois dans les nightclub avant de rentrer en bonne compagnie + Court beaucoup le matin, des fois ça lui arrive de courir la nuit... Il peut très bien courir tout en ignorant les limites de son corps. + Adore manger italien, c'est son péché mignon, mais ce qu'il adore par dessus tout ? Les lasagnes. C'est son plat préféré. + Petit, avait un vélo et se baladait partout avec, il s'est déjà cassé une jambe à cause d'un accident parce qu'il était sorti du parc et s'était aventuré sur la route sans connaître la sécurité routière

les indiscrétions sur le joueur

 

Code:

<pris>○ aaron tveit</pris> terry jaynes

l'histoire de ma vie

petite citation pour faire joli

Tu sais Camilla.
C’est assez égoïste de dire ça, mais… Je ne suis pas sûr de vouloir revenir à Island Bay. Je ne suis pas sûr de vouloir rester là-bas. Ce n’est pas parce qu’il y a trop de souvenirs ici, ni parce que les gens sont habitués à me connaître comme le Terry d’avant. C’est vrai que maintenant, je suis devenu toute une autre personne. Je sais que tu es au courant de ce qui m’est arrivé en Libye. Je ne sais pas qui te l’a dit, mais je soupçonne mon père. Je crois qu’il n’a pas été très bien après avoir appris la nouvelle… Il veut absolument que je rentre, que je le retrouve et que je suive les séances avec un spécialiste qui saura très bien s’occuper de moi. Honnêtement ? Je n’y crois pas trop. Je n’ai jamais trop cru aux spécialistes des troubles psychiques, je n’aurai jamais cru que j’en aurai un d’ailleurs. Un trouble de stress post traumatique. Qui l’eut cru ? Cette maladie n’est pas comme on peut les voir dans la télé, enfin dans certaines émissions télé. Je comprends d’ailleurs, parce que c’est tellement violent que ça pourrait atteindre notre sensibilité. Alors ils ne montrent pas tout… Honnêtement, je ne crois pas que j’en sois atteint, mais c’est une autre histoire. De toute manière, je fais le minimum et je sais que si je ne suis pas les séances, je ne pourrai pas continuer mon métier de journaliste.

Enfin bref, c’est juste que je ne veux pas rester à Island Bay parce que je me suis rendu compte que la vie est courte et bourrée d’imprévues. Tu ne sais jamais ce qui peut se passer et tu te retrouves un peu comme un con à te dire Oh merde, j’ai pas pu profiter de ma vie comme je l’ai voulu … Tu sais le client de l’hôtel dont je t’avais parlé auparavant ? Ok, j’avoue que je t’en ai parlé d’une bonne cinquantaine. C’est monsieur Lyndon. Le client régulier, il s’était même invité à la fête du mariage que tu avais organisé pour les deux jeunes mariés qui venaient … De la Polynésie Française ? Je ne sais plus trop ce détail, c’est plus ton rayon que le mien. Tu te souviens de tes clients, moi les miens. Enfin j’arrête de digresser, c’est ce que tu me reproches et qui rallonge mes lettres…! DONC ! Monsieur Lyndon. Tu ne le penses probablement pas, mais il a 77 ans ce gars, moi qui croyait qu’il faisait à peine 70… Enfin, son plus grand regret pour lui, c’était ne pas avoir pu accomplir son rêve qui était tout simplement surfer. Quand il a eu l’occasion de le faire, il s’est rendu compte qu’il était trop vieux pour ça. Il n’avait pas la force physique et tout ça, parce qu’il s’était tué à travailler pendant toute sa jeunesse sans avoir pris le temps pour lui. C’était seulement à la fin, à l’arrivée de la retraite qu’il pouvait enfin profiter et faire ce qu’il voulait, seulement c’était vite impossible pour lui. Il m’avait donné un conseil, de tout abandonner et vivre mon rêve.

Honnêtement, je croyais que mon rêve c’était le journalisme. J’adore écrire, j’adore prendre les photos des fois, mais surtout, je veux montrer la vérité aux gens. Je ne me suis tout simplement pas rendu compte que je voulais par dessus tout voyager. Je suis resté assez longtemps sur l’Australie et en Nouvelle-Zélande… J’avoue que j’ai une chance que les autres n’ont pas, c’est d’avoir un petit réseau pour travailler dans l’hôtellerie, mais comme tu dois le savoir, ce n’est pas une chose qui me branche énormément. Ça ouvre quand même les portes.

Ces trois années ensemble Camilla, ça m’a permis de tenir dans ce monde. Franchement, je m’ennuyais et même si je rencontrais certains bons clients, il y en avait de mauvais (et franchement, ils sont plus nombreux…). Tu étais (tu l’es toujours) une bonne personne qui m’a permis d’apprendre à aimer ce que je fais. Je me suis surpris d’adorer quand il y avait des fêtes à l’hôtel et que ton organisme devait organiser cela, je savais que tu viendrais et qu’on aurait l’occasion de travailler ensemble. En plus de ça, on sympathisait et on apprenait à se connaître. Je sais que j’aurai pu t’inviter à manger chez moi, je sais que j’aurai pu t’inviter à aller au ciné et ainsi de suite. Mais suis resté à ma place et suis resté ton ami. Chose que je ne regrette pas au contraire ! C’est justement que… Je vais regretter de partir comme un voleur comme ça, parce que tu es l’une des raisons qui me fait rester à Island Bay.

Je sais que je t’ai assez agacée quand je t’ai parlé de journalisme non stop, comme si c’était mon sujet de conversation préféré et que je ne pouvais jurer que sur ça. Seulement, suffit que je vive une expérience très difficile pour que … J’abandonne tout ça aussi facilement selon certaines personnes. Au contraire, je tiens à dire que ça n’a pas été facile pour moi, mais il fallait que je le fasse. Je me suis rendu compte, bien que j’aime ce métier, ce n’était pas fait pour moi.

Donc oui, je t’envoie cette lettre pour te dire désolé, je ne vais peut-être probablement pas te voir quand je serai à Island Bay, que je vais vite repartir après avoir vu mon père. Je ne sais pas où, je vais vite improviser et je sais que je ne suis pas en manque de ressource. Franchement, je ne pourrai pas avoir vécu pire après ce qui m’est arrivé. D’ailleurs ? Sais-tu que c’est la première lettre que j’écris depuis ? Que c’est la première fois que je m’exprime … Enfin sixième fois, j’ai dû faire des brouillons avant, je les ai jeté dans la poubelle, donc non tu ne pourras pas les lire.

Avant que tu râles. Il y en a des ces lettres que je n’ai jamais pu envoyer, qui sont dans une boite, sous mon lit. Tu es libre de les lire parce qu’elles se t’ont adressées (tu as de la lecture, promis). Tu me connaîtras davantage, ce que j’ai été et ce que je suis devenu, y comprit mes pensées. Je sais que tu as cette impression qu’on s’est presque tout dit, mais c’est ça le truc, c’est que tu ne sais pas grand chose. Tout comme moi j’ai cette impression que je ne sais pas grand chose de toi, certains détails m’échappent et je t’avoue que c’est vraiment frustrant…

Terry n’avait jamais terminé cette lettre. Camilla n’a jamais pu lire les lettres qu’il avait écrites et qui croupissent toujours dans la petite boite sous son lit.

Terry n’était pas parti voyager du tout, il était rentré à Island Bay en octobre 2015, il était resté pour les séances avec un spécialiste… Comme l'avait demandé son père. Puis, au moment où il allait partir à l'étranger, il avait fait une crise de panique à l'aéroport et avait rapidement compris qu'il ne pouvait pas voyager. De un, parce qu'il n'était pas apte. De deux, il ne pouvait pas abandonner son père, parce qu’il s’était vraiment senti à la maison aussi, mais aussi (ce qui était le trois) parce que Camilla était là et l’avait pris dans ses bras la première fois qu’ils s’étaient vus à sa plus grande surprise.

Je suis content que dans ces lettres, on ne peut pas m'entendre soupirer, parce que je crois que tu en aurais eu marre. Je dois avoir soupiré au moins 70 fois et je n'exagère pas, juste que je suis nul en estimation... Je pensais que je serai parti, avec un petit sac à dos, mais il faut croire que la réalité m'a vite rattrapé. Je ne suis pas capable de voyager tout court...! Je n'en suis plus capable et ça m'énerve. Je crois que ... Je ne suis pas capable de faire grand chose, que je suis dépendant d'une certaine manière à mon père et à la musique, ce qui m'énerve beaucoup quand j'y pense. C'en est ridicule. Je n'ai pas pu partir parce que tu étais là, tu as ce regard inquiet par moment quand tu penses que ça ne va pas fort pour moi. Assez surpris quand je fais comme si rien n'était.

Tu sais Camille ? Je l'ai dit à mes collègues, ce qui m'est arrivé en Libye. Je suis toujours en contact avec eux et pourtant, on ne se voit pas. Quasiment jamais parce qu'on sait qu'à la vue de nous tous, ça raviverait des souvenirs douloureux de Charly qui est décédé. Enfin, je leur ai dit ce qui s'est passé dans ma tête quand j'ai été le dernier à vouloir m'enfuir, il a fallu que Charly insiste et me demande de me bouger. Ils avaient fait quelque chose à ma tête et je ne suis p...

Encore une fois. Terry n'avait pas envoyé cette lettre, il ne l'avait même pas terminée surtout. Il ne voulait pas qu'elle lise ça, qu'il en dise davantage ce qui s'était réellement passé. Il se rappelait qu'il avait fait une règle d'or à tout le monde, y comprit à ses amis collègues journalistes qu'il ne voulait pas en parler. Terry était sûrement le seul à faire comme si rien n'était et qui faisait tout pour cacher sa maladie. Il savait que ce n'était pas le meilleur mode de vie, mais il trouvait qu'il se débrouillait bien jusqu'ici. Son père était content du travail qu'il faisait, il voyait Camilla, il retrouvait quelques de ses amis à lui. Il avait changé niveau comportement, c'était sûr. On le retrouvait des fois à certaines soirées à l'hôtel en train de boire rapidement un petit verre pour une pause avant de reprendre le boulot, ou encore à écouter de la musique ou à en faire toute une scène, trouver une excuse pour monter les escaliers, afin d'éviter les ascenseurs. Il vivait une vie du jour au lendemain, sans avoir vraiment un but particulier. Terry ne savait même pas s'il vivait réellement ou s'il survivait. Tout ce qu'il savait, c'était qu'il n'était pas heureux.