○ if you love someone, you tell them (cadella)

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i want to sleep with you. after a long day, i want to go to you. i want to crawl into bed next to you. when i’m completely exhausted from life, i want to drag myself onto that mattress beside you.○○ cade and ella, cadella ♥

On remarque combien les gens sont importants lorsqu'ils sont partis. Qu'ils ne font plus partie intégrante de notre vie, comme avant. On se rend de combien la place qu'ils prenaient dans notre coeur était grande. On se sent vide sans eux. Moins nous même. En ce moment, c'est ce que ressentait Ella alors qu'elle voyait un peu moins son meilleur ami, Cade, préoccupé par ses études. Amusant quand on le connait. Amusant quand on les connait tous les deux. Il avait un avenir, alors qu'elle, pas du tout. Ella ne savait pas quoi faire de sa vie, de son avenir, ne voyant pas si loin. Elle n'avait pas envie de grandir, de prendre ses responsabilités et devenir adulte, une bonne fois pour toute. Elle voulait rester cette gamine insouciante qui se fichait pas mal de ce qu'on pouvait penser d'elle et surtout, qui se fichait d'être droite dans ses baskets et cette société, qui ne lui convenait pas. Alors, comme toujours, Ella avait prit une décision, celle de partir quelques temps. De découvrir le monde qui l'entourait, les cultures et les gens. Apprendre à se connaitre, aussi, dans un sens, pour savoir comment mieux se gérer au quotidien et peut être, savoir ce qu'elle allait vraiment faire. Durant les deux derniers mois, la belle s'était échappée d'Island Bay pour l'Afrique avec Max, son grand frère. Des mois qu'ils avaient préparé ce voyage ensemble, encore plus excités que des gamins le soir de Noël. Mission humanitaire, une chose qui leur tenait tous les deux à coeur. Deux longs mois loin de sa famille, de ses amis, même si Max l'accompagné. Ella s'était rendue compte, au cours de ce voyage, qu'elle n'était pas totalement présente, pas totalement là. Qu'il manquait un bout de quelque chose dans sa vie pour qu'elle se sente pleinement bien et pleinement elle même. Durant des semaines, la jeune femme n'avait cessé d'y penser jusqu'à ce rendre à l'évidence que cette personne n'était autre que Cade. Sa moitié. Son âme soeur amicale et peut être bien plus qu'elle ne le pensait. Peut être qu'au fond, elle éprouvait plus que de l'amitié à son égard. Mais comment savoir lorsqu'on est jamais tombé amoureux ? Lorsqu'on a jamais ressenti cette flamme qui nous brûle l'intérieur du ventre ? Elle n'en avait pas la moindre idée mais avait eu le temps d'y réfléchir durant ces deux derniers mois.

De retour sur le sol Néo-Zélandais, Max et Ella s'étaient tout d'abord, rendu dans la maison familiale pour faire un grand coucou et raconter leurs aventures en Afrique. Tellement de chose à partager, à se dire, qu'elle en avait presque oublié la chose qu'elle s'était promise de faire en arrivant. S'éloignant de la table, Odair avait fini par rejoindre la chambre de sa soeur jumelle Bobbi, qui vivait toujours sous le toit des parents pour lui emprunter un ou deux fringues. Heureusement pour la jeune femme, elle n'était pas là ce soir, préférant gambader à ses envies que d'écouter leurs histoires. Un mal pour un bien, elle n'aurait pas à se justifier ni à se faire engueuler. Quoi que, c'était plus Ella qui avait dessus sur sa soeur. Mais bon, elle aimait parfois lui faire croire le contraire. Elle stressait. Première fois déjà. Pire qu'une veille d'examen et là encore, Ella ne s'était jamais prise la tête pour ce genre de futilité. Fouillant dans sa grande garde robe, elle restait septique quant à la tenue à adopter. Une robe ? Un jean ? Rien ? Ouais quand même pas. C'était Cade, mais tout de même et elle ne se voyait pas débarquer sur le campus en tenue légère. Rigolant toute seule de sa connerie (et ouais, on peut se faire rire parfois), Ella attrapa ce qui lui sembla le plus approprié. C'est à dire, une robe simple rouge, un peu trop près du corps selon elle, mais qu'importe. Elle l'enfila à toute allure et prit soin de passer par la salle de bain pour essayer de s'faire une beauté. Ne comprenant finalement rien à tout ce maquillage entassé, Ella mit le premier rouge à lèvre, assorti à sa robe, ainsi qu'un peu de mascara. Elle faillit bien se crever un oeil au passage ! Dernière fois franchement ! Mais comme la belle savait très bien qu'elle allait se faire charrier si elle déboulait dans le salon habillée de la sorte, elle opta pour la solution de secours, s'échapper par la fenêtre. Une chose pas vraiment simple en robe, heureusement pour elle, elle avait gardé ses baskets. Oui bon, on lui épargnera cette faute de goût, elle n'était pas du tout prête à adopter les talons. Une fois dehors, elle enfourcha son vélo et prit la direction du campus ou du truc universitaire. Qu'importe comment ça s'appeler, pourvu que Cade y était.

Déposant son vélo à l'entrée, elle replaça ses cheveux frisés qui formaient une touffe difforme et emprunta l'allée menant aux chambres. Une fois entrée dans le bâtiment, elle monta les escaliers jusqu'à l'étage souhaité. Ella l'avait emprunté déjà pas mal de fois, lors de soirées communes ou simplement avec Cade. Ils passaient leur temps ensemble, de toute façon, lorsqu'elle n'était pas en vadrouille dans le monde. Une lubie qu'elle avait eu peu de temps après la fin du lycée et sa majorité. Quoi qu'il en soit, la belle resta planter devant la porte de la chambre de son meilleur ami durant cinq bonnes minutes avant d'oser ouvrir et faire irruption dans sa vie. Et même, elle pensa à repartir. Oui, tout ceci était une très mauvaise idée finalement. Cette robe, ce maquillage, cette déclaration. Ce n'était tellement pas elle. Ella n'était pas prête. Donc, elle rebroussa, dans un premier temps chemin, puis revint et repartit. Tout ça, dix fois avant de ne plus se poser de questions et d'entrer simplement dans la chambre. Nerveuse à souhait, elle affichait tout de même un sourire, un peu crispé. C'EST MOI ! Qu'elle beugla presque en rentrant. Bon, il avait l'habitude. Ce n'était pas nouveau. Rien que de revoir ses traits, ça lui faisait un bien fou. T'es encore dans tes bouquins ? Elle avait constaté qu'une pile difforme s'était formée sur le bureau de sa moitié, alors que lui était assis sur sa chaise. On est quel jour déjà ? Ah oui ! Samedi. T'as délaissé ta bouteille de bière pour quelques romans à l'eau de rose. finit-elle par dire, papillonnant des yeux alors qu'elle s'approchait pour lui biser le front. Doux. Amicale. Enfin, plus trop amicale pour elle. Mais ça se voit pas la différence, si ? Je suis contente d'être de retour, tu m'as manqué. Affreusement. Il ne savait même pas à quel point. Elle finit par prendre place sur ses genoux, enlaçant son cou de ses petits bras. Yeux dans les yeux. Oui, presque comme un couple, mais Cade et Ella n'en étaient pas un. Y avait toujours cette barrière invisible entre eux, alors qu'ils étaient plus que ambiguë par moment. Même leurs amis respectifs leurs disaient qu'ils étaient ... Bizarres ! Oui, c'était le mot. Tu devrais songer à aller te raser. Sa barbe était pire que celle de son père. Une honte. Elle fit un légère mou, essayant de ne pas montrer combien son anxiété était grande.

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you tell them
Cadella

Un bruit strident et anodin sort de ses lèvres. Baillant à nouveau. Tes yeux te piquent mais tu continues. Un chapitre de plus. Une équation en plus. Et une partie du corps humain … ce dernier qui n'a pourtant plus aucun secrets pour toi. Tu continues à l'apprendre. Le retard s'accumule sur ton bureau. Retard que tu dois à quelques soucis d'ordre familiaux. Déjà quatre mois. Quatre mois que sa voix ne résonne plus dans la maison. Quatre mois que tu ne peux plus entendre sa voix. Qu'il ne te propose plus une partie d'échec. Tu chasses cette pensée de ta tête. Te focalisant à nouveau sur ce cours. Cours que tu dois savoir pour dans deux jours. Examen qui compte pour cinquante pour cent de ta note. Non, tu ne peux pas te louper. Pas maintenant alors que tu es si prêt du but. Tu n'as pas fait tout ça pour rien. « Cade tu viens pas ? » la porte qui s'est entrouverte, laissant apparaître un pote de ton étage. Un voisin avec qui tu fais souvent des fêtes, vous êtes bien les meilleurs pour ça. « négatif » tu n'as même pas pris le temps de tourner la tête pour le contempler. Focus sur ton cours. Tu sais que si tu te retournes, que tu vois la lumière, son visage… tu risques de céder et pas maintenant. « Dommage tu rates la soirée du siècle – c'est toujours du siècle. » et tu n'as pas tort. À chaque fois c'est votre argument pour convaincre une personne de venir. La soirée du siècle, nombre de fois où tu as employé cette phrase. Ça te fait bien rire. Toi qui pour une fois préfère passer ton samedi soir à bûcher, ce qui n'est clairement pas 'normal', mais tu t'en fous. Toi tu ne fais jamais rien comme tout le monde et ça c'est bien connu. Demain tu iras sans doute à la salle pour t'entraîner un peu. Laissant ta rage de côté, mais surtout pour frapper contre ton stresse. Tu n'es pourtant pas du genre stresser, mais ces deniers temps tout un tas de sentiment émerge en toi. Tu n'es pas perdu, tu sais où tu dois aller, mais pourtant tu vois ce sentiment sur le visage de tes sœurs. Kara qui se raccroche à Ryan. Iris qui vient de plus en plus s'incruster dans ta chambre universitaire. Elle est en quête de chaleur, de réponse, d'aide. T'essaies du mieux que tu peux de l'aider, de les aider, mais tu laisses ce rôle à Ryan. Il a toujours eu les épaules adapté pour ça. Toi tu te contentes d'être le trublion, celui qui amuse la galerie. Alors le soir dans le noir, tu tentes de faire Iris, de lui faire oublier sa douleur. Cette perte qui vous affectes tous, y compris toi. La mort n'est pas quelque chose qui t'affecte, tu es confronté à elle de part ton futur métier. Tes études t'y préparent, ce n'est pas pourtant que tu n'es pas touché. Il s'agit de ton père, sauf qu'une fois de plus, tu enfouis tes sentiments. Mécanisme de défense, c'est plus facile ainsi et puis tu te concentres sur autre chose. Tes études par exemple, t'as envie de le rendre fier jusqu'au bout. Puis d'un autre côté, vous étiez préparés, son cancer … Tu pensais qu'il le vaincrait, mais t'étais réaliste, tu le devais. Alors une partie de toi s'était préparé. Partie que tu as détesté, tu aurais préféré qu'elle est tort. Qu'elle ne gagne pas cette 'bataille' et qu'il s'en sorte … mais la vie n'est pas toujours aussi simple. Vous en apprenez les conséquences …

Tu bailles à nouveau, passant ta main dans ta barbe. Barbe qui est inhabituelle, tu ne la laisses jamais autant pousser, mais là tu as la flemme. Tu es focalisé sur tes derniers examens et puis cela t'entiche pas ton charme. Au contraire, tu séduis encore plus, mais ça aussi ce n'est pas dans tes priorités. Eh oui le Don Juan que tu es, s'est un peu calmé sur les demoiselles. En ce moment tu préfères étudier l'anatomie dans un livre plutôt qu'en vrai. Qui l'aurait cru ? Pas toi en tout cas, mais tu sais être sérieux quand il le faut, la preuve. Les pages se tournent les unes après les autres, mémorisant comme tu peux. Buvant un énième café pour te maintenir réveiller. Heureusement que tu es un oiseau de nuit et que tu ne te fatigues pas simplement. Les bruits de fond ne te font pas lâcher ton livre pour autant. Tu es loin de te douer de la surprise qui t'attend … C'EST MOI ! Qu'elle te dit en hurlant, en changeant rien à son habitude. Elle déboule dans sa chambre, comme dans un moulin. Tu n'as pas bougé d'un poil. Sa voix, tu la connais que trop bien. Ta moitié, ta partenaire de toujours. Celle qui t'a manqué durant son absence, mais dont tu t'es abstenu de lui dire. Parce que t'es pas comme ça, puis bon elle le sait. Elle sait ce que tu penses d'elle, enfin tu crois. T'es encore dans tes bouquins ? Tu sens qu'elle s'agite derrière toi, mais tu es focalisé sur cette partie crânienne. T'as délaissé ta bouteille de bière pour quelques romans à l'eau de rose. Si seulement cela pouvait être le cas, tu ne dirais pas non. Enfin non, tu dirais non, les livres de ce style, ça n'a jamais été ton délire. Encore heureux, tu as un peu de fierté. Ses lèvres qui se posent sur ton front. Tu sens que tu vas devoir bientôt couper ta lecture. Parce qu'Ella est dans la place et comme à son habitude : elle envoie le reste valser, que ça plaise ou non. Je suis contente d'être de retour, tu m'as manqué. Posant ton regard sur elle, lorsqu'elle finit par prendre place sur tes genoux. Beaucoup de tes copains, pensent que votre amitié est tordu. Que tu es idiot de ne pas sauter sur l'occasion, qu'elle est canon et tu passes les autres adjectifs du même style. Ils n'ont pas torts, tu sais ô combien Ella est un diamant brute. Ton diamant, mais tu n'as jamais vu Ella autrement qu'Ella … tu te comprends. Tu devrais songer à aller te raser. Levant les yeux au ciel. Tu déposes tes lèvres sur son nez. « J'l'aime bien comme elle est et j'suis pas l'seul. » que tu dis simplement, ajoutant un petit clin d'oeil. T'en profites pour t'étirer et te gratter l'arrière du crâne. Réviser autant ça fatigue.

Reculant le fauteuil et gardant ta moitié sur tes genoux. Tu la dévisages de la tête aux pieds. « Y a un truc de différent ... » Oui tu es un homme tu ne remarques pas tout au premier coup d’œil. Tu ne vois pas que ce soir elle s'est faite belle, enfin qu'elle a mis sa beauté en évidence. Tu n'as pas encore constaté qu'elle … « d'puis quand tu portes des robes ? » fronçant les sourcils. Tu la lèves pour examiner le tout .. « on dirait ta sœur. » tu sais que cette remarque va te valoir une gifle mais tu prends le risque. Reprenant place à ton bureau, la femme en moins sur tes jambes. « alors ton voyage ? » pas besoin de la regarder pour savoir comment s'est passé son périple. Tu fermes un livre et le déposes sur la pile. Craquant tes muscles au passage. Tu en profites pour changer de tee-shirt. C'est Ella, il n'y a pas de pudeur entre vous. Tu choppes un truc à boire et lui tends une bouteille. « des événements sont arrivés ? » que tu dis cette fois en plantant ton regard dans le sien. Loin de te douter de tout ce qu'il se passe dans sa petite tête …

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Comment elle en était arrivée là ? A se poser cette question, quant à ses sentiments ? Ella ne savait plus vraiment à quel moment le déclic avait eu lieu. A quel moment elle s'était dit qu'elle voulait plus de la part de son meilleur ami. Sans doute que la ligne infime d'ami/amant avait été franchi, sans qu'ils ne s'en rendent compte. Ils rendaient parfois, les choses bien trop ambiguë. Bien trop ... Etrange, pour que personne ne se pose des questions. On lui avait demandé plusieurs fois, pourtant, si rien ne se passait entre eux. S'il n'y avait pas plus que de l'amitié. Ella avait toujours répondu non. Parce qu'à l'époque, la belle en était certaine. Il n'y avait rien de plus qu'une profonde affection. Vraiment. Puis la question s'est posée plusieurs fois. Trop de fois sans doute. Au points qu'elle finisse par réellement se la poser. Est-ce qu'il y avait plus que ça finalement ? Des semaines a se torturer l'esprit, à la recherche de ce qu'elle ressentait vraiment, avant de se rendre à l'évidence certaine que oui, y avait plus finalement. De son côté du moins. Elle n'avait pas encore de mot dessus. Parce qu'Ella, elle croit pas en toutes ces choses et encore moins à l'amour. Tout ce qu'elle savait, c'est qu'il y avait plus. Maintenant, elle devait lui parler. Ils se disaient tout. Elle ne pouvait pas garder ça pour elle. Impossible. De toute façon, il verrait que quelque chose à changer. Qu'elle n'était plus comme avant. Que son comportement portait à confusion, plus qu'à l'accoutumer. Alors, comme pour semblait différente à ses yeux et qu'il la voit autrement, Ella s'était habillée d'une nouvelle façon, voulant qu'il la voit comme une femme et non son boubou. Qu'il la revoit autrement. Stupide quand on y pense. Est-ce qu'il comprendrait le message ? Venant de Cade, non pas vraiment. Mais qui ne tente rien, n'a rien, n'est-ce pas ? Et Ella ne restait jamais dans l'échec, jamais dans le déni ou quoi que ce soit. Elle aimait que les choses soient claires. Pas nettes. Juste claires. Du moins pour elle.

Fringuée comme une pute, c'est l'impression qu'elle avait, Ella s'était donc rendu dans la chambre de Cade, après avoir hésiter un milliard de fois. Mais bon. Elle avait fait une entrée remarquée, sans pourtant le surprendre. WHAT ?! Il n'avait même pas levé les yeux vers elle, trop absorbé par ces fichues bouquins. Y a pas que les études dans la vie ! Ouais, pour ce qu'Ella en savait, ce n'était pas son truc de toute façon. Mais bon. Elle faisait face. Elle s'avança vers son ami, prit place sur ses genoux, le coupant dans sa lecture. Il a cru qu'il allait pouvoir gentiment continuer de réviser ? Euh non ! Elle parlait, elle parlait, alors que lui ne levait pas le nez de son bouquin. Ni de une, ni de deux, Ella finit par se mettre sur ses genoux, en plein milieu de son champ de vision. Tu vas me voir ouais ?! Qu'elle pensa. Ella se montrait imposante sur les genoux de son ami, presque trop proche même, mais ça ne semblait pas le déranger. J'l'aime bien comme elle est et j'suis pas l'seul. Le seul ? Ella fronça les sourcils. Pas le seul ? Ah ! Elle venait de comprendre. Seulement, cette fois, c'était différent. Avant, elle s'en foutait de connaitre son nombre de conquête et de voir une nana à poil dans son lit alors qu'elle débarquait pour le petit déjeuné. Non. Mais ça, c'était avant. Avant toutes ces questions. Avant qu'elle réalise qu'elle s'en fichait pas et qu'elle avait simplement tout refoulé. T'as rencontré quelqu'un ? Qu'elle finit par demander, sans un sourire. Ouais bon, elle voulait être certaine de son coup. Pas que c'était son genre, mais quand même. Il suffit qu'on se rende compte d'une chose, pour que son contraire arrive. C'est ce qu'on appelle le mauvais timing. Ella en connaissait un rayon sur le sujet. M'enfin.

Cade finit par reculer la chaise du bureau, et regarda son amie, alors qu'elle, elle divaguait déjà ailleurs. Pensant à sa possible nouvelle copine. Un film qu'elle se montait. Elle fut couper de sa rêverie par les paroles de Cade. Y a un truc de différent ... Oui ? Quoi ? Pardon ? C'est ce que son regard voulait dire lorsqu'il croisa celui de sa moitié. Elle n'y était plus là. Elle avait perdu le fil. d'puis quand tu portes des robes ? Il finit par la lever, comme si c'était une plume, la remettant droite sur ses pieds. Dans un sens, Ella était heureuse qu'il est remarqué, dans l'autre non, puisqu'elle allait devoir se justifier. Autant dire qu'elle n'avait pas d'arguments. Non vraiment pas. Pour toi ? Pour ... Le plaisir d'être mouler comme une saucisse là dedans ? Pas vraiment. Euh ... Elle balbutia, incapable de répondre. Pour un mec ! Ouais voilà. C'était vaste, à moitié la vérité. Il n'y verrait que du feu, jusqu'à ce qu'elle est le courage de lui dire. Pas encore. Non. Elle repoussait l'instant le plus possible. on dirait ta sœur. HAN ! bouche entrouverte, choquée. L'insulte de malade qu'il venait de dire tout à coup. Elle n'en croyait pas ses oreilles. BORDEL ! Son sang montait déjà jusqu'à sa boite crânienne. Je suis mieux que ma soeur ! Si elle voulait, on peut se lancer des fleurs, c'est gratuit, c'est cool ! Pourquoi attendre après les mecs ? Pourquoi, c'est pas bien ? Qu'elle finit par dire, tournant sur elle même pour qu'il voit le tout, dans son intégralité, un sourire en coin s'étirant sur son visage. On peut un peu jouer aussi, non ? Pas l'droit ? Si si si. Mais le sujet changea vite, passant à celui de son voyage. Sauf qu'elle avait perdu le fil, presque bavante devant Cade en train de se changer. MAIS POURQUOI IL FAISAIT CA MAINTENANT ? Il jouait avec ses hormones, c'est ça ? Mal, très mal ! Sa vision des choses changeaient, alors qu'autre fois, cette simple image ne l'aurait pas titiller. des événements sont arrivés ? Hein pardon ? Qui me parle. Ella referma aussitôt la bouche, secouant la tête pour se réveiller. Oui, elle l'avoue, elle était en train de fantasmer. Mais que voulez vous ... Il la fixait, comme si quelque chose n'allait pas. Elle le voyait dans ses yeux. Elle le connaissait. Il la connaissait. Bientôt il allait lui poser la vraie question; c'était foutu. Elle devait tout dire. Maintenant. Mais, encore trois secondes, ok ? Inspirant légèrement, elle lui donna un léger sourire crispé, avant de prendre place sur le lit de son ami pour s'asseoir. C'était mieux assis. Je crois que j'ai besoin de te dire un truc ... commença t'elle. Elle finit par attraper sa main pour qui la rejoindre, s’asseyant à son tour sur le lit. Tu crois que c'est possible que deux amis puissent ... Mais encore ? Etre plus que des amis ? elle grimaça par la suite, le fixant longuement pour être certaine de déchiffrer chacune de ses mimiques. Roh, elle était nulle pour ce genre de chose ! Vraiment ! Elle savait pas faire ça Ella, elle savait pas s'y prendre. C'était le bordel ! Pourquoi elle devait toujours tout faire ?! Je pense qu'on devrait être plus que des amis. BAM ! Aller comprendre pourquoi elle l'avait sortit de cette façon. Penser. Pourquoi pas vouloir ? Parce que ça laisser un champ de sortie, juste au cas où.

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Cadella

T'as rencontré quelqu'un ? De but en banc elle te balance ça. Tu souris à sa remarque. Ne voyant pas que son regard a changé. Elle ne te regarde pas de la même façon. Elle a beau avoir les mêmes gestes, les mêmes mimiques, il n'en reste pas moins qu'à l'intérieur. La belle a changé, mais ça tu ne le sais pas. Tu ne vois rien, comme à ton habitude. Encore pris par tes révisions, pourtant tu as ta Ella sur les genoux. Autant dire que tu peux d'hors et déjà abandonner les révisions et ça tu l'as compris. Ce n'est pas comme si elle te laissait le choix. Il est rare qu'elle te laisse le choix. Depuis le temps que tu la connais … autant dire des années, elle fait partie intégrante de ta vie. Ella, c'est ta moitié. Beaucoup se sont posés la question sur la réel nature de votre relation. À tes yeux, ça a toujours été simple. Ella s'est ta meilleure amie, ta jumelle, ta partenaire, ta moitié. Celle qui te connaît réellement. Celle qui t'a vu pleurer pour la première fois, lors de la mort de ton père. Celle qui était là et qui l'est encore. Ton roc sans faille, tu ne sais pas ce que tu ferais sans elle à présent. Ella est vitale pour toi, tu sais vivre sans elle, toute façon tu n'as pas le choix. Seulement tu ressens le manque, mais ça tu ne sais pas le dire. T'es pas aussi doué qu'elle pour les mots. Tu laisses tes gestes parle pour toi. Par exemple, tu sais qu'elle finira par dormir blotti contre toi, comme à chaque fois qu'elle rentre de quelque part. Ou que juste l'absence fut trop longue. C'est l'une de vos habitudes, comme celle de vous raconter vos plans. C'est pour ça que tu souris en pensant à ses mots. Loin de te douter tous les films qu'elle se fait, alors que ce n'est rien. Cependant tu ne peux t'empêcher de prendre un petit sourire, celui qui te vaut toujours une gifle voir deux. Te raclant un peu la gorge « eh bien faut que je t'avoue tout .. d'puis ton départ … » prenant un air des plus sérieux. « j'ai effectivement rencontré quelqu'un … elle s'appelle ... » tu la sens suspendu à tes lèvres. « science de l'homme … et j'dois t'avouer que ces dernières semaines elle me prend aux tripes ! » Tu lui fais un grand sourire. Tu sens que ta gifle va bientôt arriver, tu peux le sentir et le prédire. La preuve, tu attrapes sa main au vol. « Toi aussi tu m'as manqué. » que tu lui dis en faisant un petit clin d’œil. Histoire de la calmer dans ses pulsions meurtrières. « non j'ai rencontré personne, pourtant j'aurais pu car j'ai eu plusieurs propositions, mais j'ai pas trop eu la tête à ça ces dernières semaines ... » frottant son dos, tu descends ton regard vers elle. Fronçant les sourcils et la faisant se lever … tu … es perdu. Depuis quand Ella se paraît de la sorte. Pire encore, qu'elle met des robes. T'en aurais presque la mâchoire qu'il se décrocherait. Presque parce que nous ne sommes pas dans un cartoon à la Tex Avery. Euh ... Pour un mec ! Tu contemples Ella un instant et passes à ton rangement. « Franchement t'es sérieuse ? T'as jamais eu b'soin de te travestir pour un mec .. s'il t'apprécie pas comme tu es, c'est l'roi des cons ! » Tu lui dis ça, sans vraiment la regarder, parce qu'Ella tu n'as pas besoin de la regarder pour la connaître. Et ce que tu dis, tu le penses. Là pour le coup, tu ne la comprends pas. « et m'sors pas qu'il est spécial … » dis-tu en tournant vers elle. Aucuns mecs ne méritent qu'elle se .. change. Tu n'as pas le mot exacte, mais bon. La petite pique sur sa sœur prend, il suffit de voir sa voix qui change de ton. Pire encore : de fréquence. Elle a doublé le volume. Pourquoi, c'est pas bien ? - C'est différent dirons-nous. Haussant les épaules, tu continues ton rangement. Passant d'un sujet à un autre, un peu comme pour tes révisions. Quoiqu'en ce moment tu es focalisé sur un cours en particulier. Tu ne dirais pas qu'elle est moche, loin de là, juste que c'est différent. T'as l'impression de voir Ella … différemment. Le mot est vraiment adéquate à la situation. Lâchant ton rangement, pour passer à ton rangement personnel, soit ton changement de tee-shirt. Je crois que j'ai besoin de te dire un truc ... Tournant de nouveau la tête vers elle, finissant de mettre correctement ton tee-shirt. T'es loin de cherché où elle veut en venir et surtout ce qu'elle veut te dire. Oh que non. Toi tu es encore le cul sur ta chaise, le livre sous les yeux, bon tu n'y es pas physiquement, mais dans ta tête, les fiches passent en boucle. Oui tu prend tes études au sérieux, on ne croirait pas en voyant, mais tu es passionné par ce que tu comptes faire de ta vie. Quand quelque chose te passionne, tu t'en donnes toujours les moyens. La main d'Ella te ramène dans la réalité, fronçant un peu les sourcils, ne comprenant toujours pas où elle veut en venir. Tu crois que c'est possible que deux amis puissent ... Être plus que des amis ? Là tu ne comprends rien … « bah ça dépend » Tu ne vois toujours pas où elle veut en venir et tu n'as pas la force de creuser. Je pense qu'on devrait être plus que des amis. - Bah tu veux qu'on soit quoi ? » Oui tu es largué … la pièce n'est pas tombé. Passant ta main dans tes cheveux. Tu tournes ton regard vers elle et là … tes yeux s'ouvrent en grand et tu quittes le lit. Cherchant quoi dire. Tu viens de comprendre où elle veut en venir. « Tu parles de toi et moi ou ? » rien qu'à voir ses yeux, tu te demandes pourquoi tu as posé la question. « mais … tu devais pas voir un mec ? Mais ... » petit à petit les pièces se mettent en ordre dans ta tête. Tu te sens con. Te laissant tomber, tête la première sur ton lit. Contemplant ton plafond. « d'puis quand ... » pas besoin de terminer. Elle sait ce que tu veux dire : depuis quand ses sentiments ont changé … passant tes mains sur ton visage. Perdu c'est le mot que tu emploierais. Celle-là tu ne l'attendais pas, pas du tout …

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