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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
6° - 16° // un peu de soleil pour faire plaisir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


elles étaient meilleures amies, mais le temps les a éloignées..
qu'est-ce qu'il en sera quand elles se recroiseront ?

elles ont partagé une relation amoureuse il y a quelques années
et aujourd'hui elles sont toujours en contact et sont mêmes devenues confidentes
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 but ain't nobody love you like I do (Cade♥)

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MessageSujet: but ain't nobody love you like I do (Cade♥) (#)   but ain't nobody love you like I do (Cade♥) EmptyLun 14 Aoû - 22:42


but ain't nobody love you like I do

Cade Braxton & Abby Llewellyn

J ’suis nulle, soupira d’un air dépité la gamine assise aux côtés d’Abby dans la salle d’attente de l’hôpital. Abby, qui tenait compagnie à sa jeune élève jusqu’à l’arrivée de ses parents, baissa le regard vers la petite Julia. Mais non. Tu as glissé, ça arrive à tout le monde, dit Abby, tentant de la rassurer. Un pied qui glisse, un faux mouvement, et voilà que la pauvre gosse se retrouvait avec un poignet dans le sac. Plus de peur que de mal mais du haut de ses dix ans, la petite s’était quand même fait une jolie frayeur, si bien qu’Abby avait préféré interrompre son cours pour l’accompagner jusqu’à l’hôpital et attendre avec elle que ses parents viennent la chercher. Je connais pas un seul grimpeur à qui c’est jamais arrivé, ou qui ne se soit jamais fait mal quelque part. Alors maintenant, t’es une vraie grimpeuse, comme moi. Elle ne disait pas ça pour se lancer des fleurs. Elle était douée et son palmarès était là pour en attester et vu le nombre de question que ses élèves lui posaient régulièrement, elle savait qu’ils avaient, pour la plupart, fait leurs petites recherches. Abby espérait donc que cette petite comparaison suffirait à donner un petit coup de boost à la confiance en elle de la petite Julia. Ce petit accident n’était pas grand-chose dans ses yeux d’adultes, de professionnelle qui pratiquait l’escalade depuis des lustres. Elle en avait clairement vu d’autres. Mais Julia avait dix ans et ce genre de petits incidents pouvait aisément refroidir les plus jeunes.

La stratégie d’Abby sembla payer puisque Julia lui adressa un sourire timide alors que sa mère, visiblement soulagée de voir sa fille en un seul morceau, entrait précipitamment dans la pièce. Abby se leva pour la saluer et dû passer par un véritable interrogatoire sur ce qu’il s’était passé, auquel elle répondit avec toute la patience dont elle pouvait faire preuve. Et de la patience, elle n’en avait pas beaucoup, mais elle fit un effort. Bizarrement, si les enfants ne faisaient pas partie de ses projets immédiats, Abby était beaucoup plus patiente avec eux qu’avec les adultes. Quand la mère de la petite fut satisfaite de ses explications, elle se tourna vers Julia. Quand ton poignet ira mieux, tu ressaieras, d’accord ? On fera ça toutes les deux, si tu veux. Avant le cours, juste toi et moi. Deal ? proposa-t-elle, présentant son poing fermé à son élève qui ne perdit pas de temps à venir taper dedans de sa main livre. Deal.

Finalement, après l’avoir saluée, la mère de Julia s’éloigna avec sa fille tandis qu’Abby considérait ses options. Sa voiture était restée au complexe sportif, ce qui signifiait qu’elle devrait se débrouiller pour se rendre là-bas. Sachant que toutes ses affaires étaient elles aussi restées sur place, elle n’avait même pas quelques dollars en poche… Et elle n’avait franchement pas le courage de faire la route à pieds, sans autre chose que sa pauvre veste en sweat pour la protéger du froid au dehors. Non, traverser la ville à pieds n’était définitivement pas une option. Autant parce qu’elle avait la flemme que parce que le temps ne s’y prêtait pas. Mais surtout parce qu’elle avait la flemme, soyons honnêtes. La seule perspective d’effectuer la route à pieds la déprimait à l’avance. Après un coup d’œil à l’horloge accrochée au mur, elle prit une décision : Avery. Elle pouvait toujours aller la trouver, lui taxer un peu d’argent et le lui rendre le soir même. Elles vivaient au même endroit, Abby n’aurait pas beaucoup de mal à la trouver pour rembourser ses dettes. D’un pas décidé, elle se dirigea donc vers l’ascenseur tout en sortant de sa poche son téléphone qui venait de vibrer. Un collègue qui demandait des nouvelles de la petite cascadeuse. Le regard rivé sur son téléphone, Abby ne chercha pas plus loin lorsque la porte de l’ascenseur s’ouvrit devant elle. Elle s’engouffra à l’intérieur et appuya sur le bouton qui lui permettrait de quitter les urgences pour rejoindre le service pédiatrie. Les portes se refermèrent et la cabine entama son voyage à travers les étages.

Ce n’est qu’une fois son message envoyé qu’Abby releva enfin le nez de son écran pour prendre cas de ce qui l’entourait. Lorsque son regard se posa sur l’homme avec qui elle partageait sa boite de conserve, son cœur rata un battement. Elle eut à peine le temps d’enregistrer l’information que la cabine se stoppa brusquement, leur secouant le prunier à l’un comme à l’autre, ce qui ne pouvait pas être le comportement normal d’un ascenseur dans un hôpital. La pénombre qui s’en suivit ne pouvait pas être normale… Seules les lumières de sécurité subsistaient. Eh merde… grogna Abby à voix basse. Si ça c’était pas de la poisse… Tournant résolument le dos à Cade, elle alla appuyer sur le bouton d’appel d’urgence. Une fois. Deux fois. Trois, quatre. Pas de réponse. Allez bordel ! râla-t-elle, s’énervant sur le bouton. Pourquoi ? Pourquoi fallait-il qu’elle se retrouve coincée dans un ascenseur avec lui ? Pourquoi, parmi toute la population de Wellington, il avait fallu qu’elle tombe sur Cade ? Pourquoi ? Ce n’était pas comme si leur dernière conversation en date s’était terminée dans la joie et la bonne humeur après tout. De dépit, Abby arrêta de presser le bouton et, au lieu de ça, frappa la paroi métallique du plat de la main avant de s’y adosser pour se laisser glisser jusqu’au sol sans la moindre délicatesse.  

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MessageSujet: Re: but ain't nobody love you like I do (Cade♥) (#)   but ain't nobody love you like I do (Cade♥) EmptySam 19 Aoû - 19:36

but ain't nobody love you like I do
Caby #2

Appuyant de nouveau sur le bouton réécouter. Tu soupires. Est-ce une bonne idée ? Tu ne penses pas. Clairement tu ne penses à rien, sauf peut-être à lui, mais là encore t'essaies de freiner. Soupirant tu ranges ton téléphone, dévisageant ce bâtiment. Aujourd'hui tu n'es pas là pour les mêmes raisons que d'habitudes. Pourtant tu aimerais. Tu aimerais que ça soit juste pour lui et rien que pour lui. Alors que là il s'agit de toi et ça tu aimes moins. Tu n'as pas vraiment le choix, le rendez-vous a été pris sans ton avis. Ton patron pense qu'il est temps que tu avances, c'est soit ça, soit la perte de ton emploi. Il t'a fallu un petit moment avant d'accepter son ultimatum, tu l'as même pas rappelé pour confirmer que tu irais au rendez-vous. Il ne t'en laissait pas le choix, c'est ce que tu as compris à travers son message. À contre cœur tu t'es rendu ici, en ce jour de pluie, vers ce bâtiment que tu as presque en horreur à présent… Ironie quand on sait que tu y as passé une bonne partie de tes études et pire encore où tu y bosses. Enfin où tu y bossais car à l'heure actuelle, tu bosses plus dans ton canapé qu'autre chose. Le choix tu l'avais, soit tu n'y vas pas et tu perds ton emploi. Aussi doué dans ton travail que tu es, il ne passera pas outre, tu le connais. C'est sa façon de te ramène parmi les vivants, puis d'après lui tu as besoin de parler. Tu ne sais pas si c'est la solution, mais s'il le pense. S'il pense que tu as besoin de t'ouvrir à un inconnu pour récupérer ton travail … pourquoi pas. Tu vas lui prouver que tu peux le faire. Personne n'est au courant qu'aujourd'hui tu as rendez-vous avec un psychologue. Tu n'en as pas honte, loin de-là. Juste que tu n'es pas prêt à parler de tout ça. Tu abordes déjà des côtés obscurs de tes souffrances avec Reid… ce dernier qui subit tes douleur. Alors pourquoi parler à quelqu'un ? Ça n'a jamais été ton délire et ça ne risque pas de le devenir … mais soit tu t'y rends aujourd'hui pour montrer à ton chef que tu mets de l'eau dans ton vin. Que d'une certaine manière tu veux garder ton emploi…

Ce bâtiment n'a presque plus de secret pour toi, tu sais où te rendre sans être vu. Où aller, presque les yeux fermés. Oui tu connais l'hôpital dans ces moindres recoins, pourtant ce couloir c'est la première fois que tu l'empruntes. On ne peut pas dire que tu t'y rendes avec joie. Soupirant pour la énième fois en vingt minutes. L’accueil pointe l'horizon et tu vas devoir t’identifier, dire que tu es là. Lasse que tu es, alors que rien n'a commencé … tu finis par te poser sur la chaise, attendant ton tour comme la secrétaire t'a dit avec tellement d'amabilité qu'elle en ferait pâlir une porte de prison. Regardant à gauche, puis à droite. Cherchant ce que tu vas bien pouvoir lui dire. Cherchant surtout une issue de secours, mais tu ne vois rien. Ton portable vibre, regardant vite fait, il s'agit Ella. Tu vois aussi qu'un message de ton frère traîne. Message dont tu n'as pas pris le temps de répondre. Ironie quand ton sait que tu as tout le temps. Juste que tu manques de courage et d'envie. Puis y a son nom qui défile sous tes yeux. Soupirant, tu repenses à cette soirée… à tout ce qui s'est passé. Puis à ses lèvres ... « Monsieur Braxton » c'est pile à ce moment qu'il a choisit pour débarquer celui-là. D'un côté ce n'est pas plus mal, cela t'évite d'y songer à nouveau…

Austère est le mot que tu pourrais utiliser pour définir le bureau. Ou alors c'est toi. Tu n'en sais trop rien, mais tu regardes les minutes qui défilent sur son horloge. Encore quelques minutes et tu seras libéré de cette torture. Il voit bien à ton visage que tu n'as pas envie d'être là. Tu as à peine parler, tu t'es juste contenté de répondre à ses questions. Il essaie de te cerner, de voir où est le problème. Ne captant pas que le problème c'est toi. Juste toi. Tu es le problème depuis le début. Il a tenté de voir ce qu'il pourrait faire pour t'aider et puis il a prescrit des médicaments. Ô joie et bonheur, te voilà sous pilule et bien sûr : d'autres séances. Faux sourire, fausse poignet de mains, tu promets d'être obéissant. De respecter ses 'ordres', de tout faire pour te soigner, afin de retrouver ton métier. Est-ce que tu le penses ? Pas le moins du monde, toi t'abrutir à coup de médicament ? Et puis quoi encore. Tu es contre cette idée, tenant l'ordonnance, tu finis par la ranger dans une de tes poches. Éloignant ce 'remède' de toi. Tu n'as pas envie d'être encore plus abrutie que tu l'es déjà -on se passera de commentaire.

Appuyant sur le bouton de l'ascenseur. Tu veux qu'il se dépêcher, comme ci insister allait le faire venir plus vite. Sauf que tu n'en peux plus, tu veux quitter cet endroit et tu as clairement la flemme de prendre les escaliers. Les portes s'ouvrent et tu pénètres dans cette boîte. C'est le moment où ton téléphone choisit pour vibrer à nouveau. Baissant la tête pour attraper l'objet, ne faisant pas attention à qui rentre … tu aurais dû pourtant. Au moment où tu croises son regard, les lumières clignotent et la boîte en question sursaute. Une blague ? C'est ce à quoi tu penses. Tu aimerais que ça en soit une. Pourtant le son de sa voix est bien réel, tout comme le boucan qu'elle fait … la lumière finit par partir. À croire qu'entre vous tout finit toujours par s'échapper … soupirant tu finis par prendre appuie sur une parois. Tu entends qu'elle doit sûrement faire la même chose…

Silence qui prend place entre vous. Aucuns de vous deux ne veut ouvrir la discussion. À quoi bon ? La dernière fois vous a suffit. Pourtant tu finis par « t'as oublié tes baskets » ouvrir la bouche et ses mots en sont sortis. Tu as envie de te claquer mentalement pour ce que tu viens de dire. Pourquoi ça ? T'en sais rien. Tu aurais très bien pu ne rien dire, et laisser le temps jouer.. Sauf que le temps n'a jamais été de votre côté. Oh que non. Tu soupires à nouveau, assez fort cette fois. « Tu venais pourquoi ? » finis-tu par dire. Pas que ça te regarde, au contraire tu n'as plus à te mêler de sa vie.. tu n'en fais pas plus partie. Un choix qu'elle a délibérément choisi pour vous deux. Tu finis par te laisser tomber contre la parois, ton cul qui touche le sol. Un petit rire s'échappe entre tes lèvres. « Fut un temps où on aurait su s'occuper … mais là … » pas besoin de finir ta phrase … la réalité te frappe à nouveau. Cette fois, c'est toi qui a ouvert les hostilités, pas elle. À croire que tu ne sais vraiment pas ce que tu veux…
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MessageSujet: Re: but ain't nobody love you like I do (Cade♥) (#)   but ain't nobody love you like I do (Cade♥) EmptyJeu 24 Aoû - 23:05


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Cade Braxton & Abby Llewellyn

D ans la vie, il y a des jours avec et des jours sans. Des jours où tout va bien, et d’autres où on se dit qu’on aurait mieux fait de rester au fond de son lit et d’attendre que ça passe. Jusque là, ça allait pourtant. Certes, une de ses élèves avait eu un petit accident, mais ce n’était rien de grave. Pas la fin du monde. Elle en verrait d’autres, tout comme Abby l’avait fait avant elle, et tout comme n’importe quel autre grimpeur aguerri. Une panne d’ascenseur, en temps normal, ce n’était déjà pas bien agréable. Interminable, la chaleur grimpait vite dans ce genre de boite de conserve lorsqu’on s’y retrouvait coincé à plusieurs pendant un bout de temps. Mais s’y retrouver coincée avec Cade ? Ca, c’était le pompom. Wellington n’était pourtant pas une petite ville, mais sur les plus de deux cent mille habitants que comptait la ville et sa banlieue, il avait fallu que ce soit lui qui croise son chemin, qu’elle entre dans la même cabine que lui. Pour le coup, personne ne pourrait l’accuser de lui courir après. Elle-même ignorait. A cette heure, elle était censée conclure son cours et rendre ses élèves à leurs parents pour, enfin, rentrer chez elle – enfin, chez elle… façon de parler – et s’écrouler comme une loque sur son lit en compagnie de sa boule de poils qui serait, à n’en pas douter, totalement surexcitée. Au lieu de ça, voilà qu’elle se retrouvait coincée avec Cade. Cade, qui lui manquait. Cade, qu’elle n’avait pourtant pas envie de voir, parce qu’elle n’était pas certaine d’avoir envie d’entendre ce qu’il aurait à lui dire. Abby étant ce qu’elle était, elle s’était énervée sur le bouton, vengée sur la paroi. Il fallait bien passer sa frustration sur quelque chose, même si dans le fond, elle pourrait cogner les murs autant qu’elle le voudrait, ça ne ferait pas décoller leur prison plus rapidement.

Assise sur le sol de la cabine, elle se mura dans un silence qui ne lui était pas habituel, se disant que si elle la fermait assez longtemps, ils sortiraient de là et elle échapperait à la catastrophe d’un nouveau scandale dans l’enceinte de l’hôpital. Cade n’avait pas semblé avoir envie de lui parler lorsqu’elle lui avait rendu visite quelques jours plus tôt, elle s’imaginait donc qu’il ne serait que trop heureux de son silence… Elle faisait erreur. T'as oublié tes baskets. Il était sérieux ? Le voilà qui ramenait ces foutues godasses sur le tapis. Elle lui avait pourtant clairement avoué qu’elle s’en moquait totalement, de ces maudites chaussures. Ce n’était qu’une excuse comme une autre pour débarquer à l’improviste. Abby leva les yeux au ciel sous couvert de l’obscurité, et se retint de soupirer. Un peu de patience. Juste un petit peu. Parce que la patience était sa plus grande vertu, c’était bien connu. Tu venais pourquoi ? demanda Cade. Pour une fois qu’elle avait décidé de la fermer… Durant des semaines elle avait fait face à un mur et là qu’elle préférait se taire pour éviter que les hostilités ne reprennent, voilà qu’il se décidait enfin à sortir de son silence. A croire qu’il se moquait d’elle. Une gamine s’est blessée pendant mon cours. Plus de peur que de mal mais sa mère était pas là alors je l’ai accompagnée. Pas besoin de plus de détails. Pas besoin de lui expliquer qu’elle n’avait pas un rond en poche pour retourner jusqu’au complexe sportif. Minimum syndical.

Les lampes de sécurité de l’ascenseur se décidèrent finalement à s’allumer, chassant l’obscurité pour laisser place à la pénombre. Assise sur le sol, elle pu ainsi voir que Cade l’imiter en allant lui aussi s’assoir sur le sol, de l’autre côté de la cabine. Fut un temps où on aurait su s'occuper… mais là… lâcha-t-il avec un petit rire. Abby, qui avait détourné le regard, tourna vivement la tête vers lui. Elle arqua un sourcil, le dévisageant malgré la pénombre. Parce que maintenant ça va être ma faute si tu t’ennuies ? Excuse-moi, lâcha-t-elle d’un ton faussement désolé. Abby, sarcastique ? Jamais. L’ascenseur qui se bloque ça doit être ma faute aussi, hein ? Comme tout le reste ? Désolée. La prochaine fois, promis, je m’arrangerai pour que mes élèves se blessent quand t’es pas ici, histoire de pas te déranger dans ton emploi du temps de ministre. Le souci avec Cade c’est qu’il savait exactement avec quels boutons jouer pour la provoquer, tout comme il savait lesquels presser pour la mettre en rogne ou la contraindre à arrêter de bouder lorsqu’elle faisait sa mauvaise tête. Toutes les bonnes résolutions du monde ne suffiraient pas à l’empêcher de répondre. C’était plus fort qu’elle.

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MessageSujet: Re: but ain't nobody love you like I do (Cade♥) (#)   but ain't nobody love you like I do (Cade♥) EmptySam 2 Sep - 19:46

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Tu ne saurais pas dire ton état actuel. L'envie de rire par rapport à la situation. Si c'est un coup du 'destin', comme dirait certains, ça t'amuse. Toi le destin, tu n'y as jamais vraiment cru. Tu appelles ça la vie et ses aléas. Les conséquences de nos actes, ou autre dérivé… non tu n'es pas un croyant du destin et de ses choix. Tu ne dirais pas que tu es le capitaine de ta vie, mais presque, ayant toujours choisi tes options et ce que tu voulais en faire … Là tu te serais bien passé de te retrouver ici. Alors oui la situation t'amuse un peu. Tu cherches à t'éloigner d'elle, tu ne veux pas lui parler et pourtant .. ironie du sort c'est toi qui a lancé les hostilités. Oui à ce stade ceux sont des hostilités et non des banalités … Votre relation n'est pas au beau fixe, c'est même tout le contraire. Les échos de votre dernière discussion resurgit dans ta tête. D'où les baskets, alors qu'elle t'avait vaguement dit que ce n'était qu'un prétexte. Tu cherches vraiment la bataille.. pourtant tu es lasse de te battre. Fatigué de te prendre la tête sur les mêmes sujets … sur ce 'vous' qui n'est plus là, mais d'un côté, vous vous êtes jamais réellement expliqués. Elle est partie, tu n'as pas cherché à la faire revenir. Tu n'as pas non plus réaliser son absence ou fais le 'deuil' de votre relation. Non, toi tu as juste tout enfoui dans une boîte et la refermant au plus profond de toi… Tu pensais que ça irait. Que tu n'aurais pas à y songer de sitôt … A croire que ce n'est pas le cas… Voilà pourquoi malgré toi tu souris… plaisanterie de la vie. Tu étais là pour un rendez-vous chez le psychologue et voilà que tu te retrouves avec ton ex, dans un ascenseur … qui s'est bloqué. Ô joie.

Une gamine s’est blessée pendant mon cours. Plus de peur que de mal mais sa mère était pas là alors je l’ai accompagnée. Sa voix te sort de tes pensées. Elle ne cherche pas à savoir pourquoi tu es là et quelque part tu l'en remercies. Tu n'aurais pas su quoi dire, la vérité ? Peut-être ou tu aurais éventuellement bredouillé une réponse. Tu as remarqué qu'elle n'était guère heureuse de partager ce 'moment' à tes côtés. Sur ce point, tu es bien d'accord avec elle. Votre dernier moment fut trop … intense ? Si c'est le mot adéquate pour que tu souhaites reproduire cela ...Pourtant tu es conscient que vous n'avez pas réellement crevé l'abcès et quelque part, tu en es responsable. Elle est venue vers toi, elle t'a dit pourquoi. Ou plutôt elle t'a balancé ses rancœurs. Une fois de plus, c'était à cause de toi... toujours à cause de toi. Au lieu de lui expliquer ton ressenti, tu as juste envoyer tout balancer. Une fois de plus, ne forçant pas, tu voulais qu'elle parte. Qu'elle arrête de creuser dans ta mémoire, qu'elle arrête de vouloir abattre ce mur … Sauf que là, tu es … tu ne saurais dire. Appuyant ta tête contre la paroi. Le regard dans le vide, toute façon on ne peut pas dire que la vue soit agréable. Qu'on se rassure, tu ne vises pas Abby, non juste la situation, le noir n'aide pas vraiment à voir ce qui se trouve en face de toi. Tu sais qu'elle n'est très loin, mais pas assez visible pour que tu la vois. Parce que maintenant ça va être ma faute si tu t’ennuies ? Excuse-moi Et voilà… tu aurais dû te taire, mais une fois de plus tu n'as pas résisté. Tu as attaqué, une plaisanterie sur votre passé. Sur ce que vous étiez et d'un côté c'est vrai, à l'époque vous auriez trouvé de quoi occuper ce temps. Là … il est juste long et pénible. Soupirant en levant les yeux au ciel. T'as envie de dire qu'elle comprend tout de travers, mais c'est Abby et … L’ascenseur qui se bloque ça doit être ma faute aussi, hein ? Comme tout le reste ? Désolée. La prochaine fois, promis, je m’arrangerai pour que mes élèves se blessent quand t’es pas ici, histoire de pas te déranger dans ton emploi du temps de ministre. Tu savais qu'elle n'avait pas fini son monologue. Ses propos te font rire, tu dois bien le reconnaître. Sauf que si tu continues à rire, elle va venir te frapper. Elle va encore penser que tu te moques d'elle. Ce qui n'est pas le cas.

Ton sourire ne s'affaisse pas, au contraire elle t'amuse. La situation finit par t'amuser alors qu'il y a encore quelques minutes ce n'était pas le cas. « Je te remercie » et s'en est fini de toi … tu viens de signer ton arrêt de mort. Tu peux sentir ses poings se resserrer, elle va bientôt bondir si tu continues sur ce chemin.. Sauf que tu ne saurais dire ce qui se passe en toi, un sentiment de … nerf qui éclate. Au lieu de criser, tu rigoles, tu prends ceci à la rigolade, il vaut mieux. Pourtant tu n'as pas envie de rire. La situation n'est pas marrante, mais toi tu lâches, tu lâches la pression. Les nerfs évacuent comme ils peuvent. Tapant à nouveau ta tête contre la parois. « Faut que j'te donne mon emploi du temps du coup ou bien ? » et tu continues d'appuyer sur le bouton… C'est que tu es devenu suicidaire … « par contre tu excuseras ton cerveau, mais j'ai pas dit que je m'ennuyais … j'ai juste mentionné le fait qu'il fut un temps on aurait su s'occuper lors d'une panne d'ascenseur ... » Tu dis ça, tu dis rien, mais d'un côté c'est vrai. Vous n'étiez pas les derniers pour trouver de quoi vous occupez … des flash de vos moments apparaissent dans ta tête, se mélangeant avec lui … tu ne comprends rien. Vraiment rien.

« Je sais que la situation n'est guère joyeuse, mais cette humeur m'est spécialement dû ou alors tu es dans la mauvaise phase ? Pas que ça me réjouisse autant d'être dans ces lieux en ta présence mais ... » tu n'as pas spécialement la fin de ta phrase car tu sais que tu en as trop dit. De toute façon tu es déjà mort depuis que tu as ouvert la bouche y a quelques minutes. Toi au lieu de te taire, tu la cherches. Encore et toujours. Tu as toujours eu ce truc pour la faire démarrer au quart de tour … et là elle part. Pas qu'un peu même … ce qui t'amuse. Mieux vaut en rire qu'en pleurer … finissant par te calmer, tu sais qu'elle va bientôt monter sur ses chevaux et que tu vas en prendre plein la tronche. Tu le mérites d'un côté puis … «j'sors de mon premier rdv chez le psy ... » lâches-tu … tu peux sentir sa bouche se refermer … à croire que tu lui as cloué le bec .. quoique c'est Abby. Il lui en faut plus. « Vas-y charrie, moi j'te tends une belle perche ... » continues-tu. Le regard toujours perdu, la tête contre cette paroi qui n'est plus aussi froide qu'au début … attendant la répartie de ta blonde. Parce que c'est Abby et qu'elle a toujours un truc à dire … surtout déplaisant, ça a toujours été ainsi entre vous …
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MessageSujet: Re: but ain't nobody love you like I do (Cade♥) (#)   but ain't nobody love you like I do (Cade♥) EmptyJeu 7 Sep - 21:11


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Cade Braxton & Abby Llewellyn

A bby aimait bien se chamailler. Surtout avec Cade. Ils étaient tous les deux de grands gamins et comme deux gamins, tous les prétextes étaient bons pour disputer. Pour bouder. Et pour se réconcilier. Qui lançait les hostilités ? Chacun son tour. Si Abby prenait généralement un malin plaisir à faire tourner Cade en bourrique, lui non plus n’était pas en reste de ce côté-là et il savait la faire râler mieux que personne. Preuve en était de cette petite discussion tout juste engagée dans l’ascenseur. Quelques mots avaient suffit. Il la provoquait, et Abby sautait à pieds joints dans cette joute verbale. Pourtant, elle était fatiguée. Les disputes, c’était amusant quand elles restaient bon enfant. Ca l’était beaucoup moins lorsqu’ils en étaient à ce point là. Leur dernière confrontation avait laissé des traces dans l’esprit d’Abby. Des cicatrices aussi invisibles qu’indélébiles. Ses mots, ses regards… Elle n’avait pas oublié, elle qui n’était pourtant pas particulièrement susceptible. A croire que les mots de certaines personnes blessent plus que d’autres. Elle avait espéré pouvoir passer ce mauvais moment en silence. Un silence pesant, gêné, mais ce n’était pas Cade qui allait le briser, ce n’était pas Cade qui chercherait à lancer la conversation, n’est-ce pas ? Parce que Cade, depuis l’accident, c’était devenu un mur. L’ombre du crétin qu’elle avait envoyé au tapis voilà deux ans et demi. Il était justement là le problème. Elle avait essayé de l’atteindre, sans succès. Et là qu’elle aurait voulu qu’il se taise, qu’il lui fiche la paix et se complaise dans son silence comme il l’avait tant fait ces temps-ci, voilà qu’il se décidait enfin à l’ouvrir. Il la rendrait dingue un jour, vraiment.

S’il s’était contenté de banalités, ça aurait encore pu passer mais bien entendu, il avait fallu qu’il la cherche, et Abby était bien trop impulsive pour se laisser faire. Alors elle avait mordu. Il ne devait pas être étonné, il connaissait la bestiole, depuis le temps. Elle réagissait au quart de tour. Et le comble, c’est qu’il riait, le crétin. Il la provoquait, et à présent il se foutait de sa poire. Son visage, déjà renfrogné, s’endurci encore un peu plus. Pas qu’il puisse en voir grand-chose dans la pénombre mais il n’avait pas besoin de la voir. Il la connaissait assez pour pouvoir imaginer très exactement la tête qu’elle faisait en l’entendre rire ainsi.

Je te remercie. Faut que j'te donne mon emploi du temps du coup ou bien ? Pour toute réponse, Abby allongea la jambe jusqu’à aller frapper son pied aussi fort qu’elle le pouvait – ce qui, dans cette position, ne valait pas grand-chose.  Croisant les bras sur sa poitrine, elle ne répondit rien. Elle pouvait l’ignorer, elle en était capable. Tu peux le faire Abby. Oui, bon, ce n’était pas gagné d’avance, d’autant que Cade ne semblait pas décidé à la laisser s’en tirer à si bon compte, mais elle avait bien le droit d’y croire. Par contre tu excuseras ton cerveau, mais j'ai pas dit que je m'ennuyais… j'ai juste mentionné le fait qu'il fut un temps on aurait su s'occuper lors d'une panne d'ascenseur... J’ai pas… commença-t-elle avant de s’interrompre. Elle le fusilla du regard dans l’obscurité et se retint de répliquer. Elle bouillait intérieurement, et il devait s’en douter… Ce qui ne l’empêchait toujours pas de rire comme une baleine. Et bon sang, ce son lui avait manqué ! Parce que c’était ça qu’elle aimait avec lui : ils s’amusaient. Ils riaient. Mais avant qu’elle ne parte, les rires s’étaient évanouis. Elle savait très bien pourquoi il n’avait pas le cœur à rire. Elle le comprenait. Elle non plus n’avait pas eu envie de rire lorsqu’on l’avait appelée pour lui annoncer la mort de son aîné. Mais elle avait eu l’impression de partager sa vie avec une coquille vide. C’aurait été lui, sur ce lit d’hôpital, dans le coma, que le résultat aurait été le même. Et maintenant il riait. A ses dépends, mais il riait. Et même si ça lui avait manqué, ça la rendait dingue.

Je sais que la situation n'est guère joyeuse, mais cette humeur m'est spécialement due ou alors tu es dans la mauvaise phase ? Pas que ça me réjouisse autant d'être dans ces lieux en ta présence mai... Tout en grognant, Abby se tapa le crane contre la paroi de l’ascenseur. Pendant des semaines, j’ai attendu que tu daignes ouvrir la bouche, que tu remarques que tu n’étais pas tout seul dans le trou que tu t’étais creusé, et là que je voudrais que tu la fermes et que tu me foutes la paix, tu te décides enfin à l’ouvrir ?! s’exclama-t-elle, oubliant toute bonne résolution. Et en plus tu te fous de ma gueule. Et puis après la dernière fois, tu t’attendais à quoi, hein ?! Elle s’apprêtait à poursuivre, mais il ne lui en donna pas l’occasion. Il avait fini de rire, mais ce n’est pas ça qui lui cloua le bec. Non, ce furent plutôt les mots, inattendus, qui traversèrent ses lèvres. J'sors de mon premier rdv chez le psy...  Vas-y charrie, moi j'te tends une belle perche... Celle là, elle ne l’avait pas vue venir et le moins qu’on puisse dire, c’est que ça l’avait calmée. Elle referma la bouche, s’adossa à nouveau à la paroi. Le silence s’installa quelques instants, durant lesquels elle ne quitta pas du regard la silhouette de cette espèce de crétin qui se dessinait dans la pénombre.

Pourquoi je te charrierais ? demanda-t-elle alors, fronçant les sourcils. Abby était capable de rire d’à peu près tout et n’importe quoi… Mais elle n’irait jamais se moquer de lui sur un sujet pareil. Jamais elle ne rirait du fait que son frère était dans le coma, que lui-même était au fond du trou, enterré sous la peine et la culpabilité. Nouveau silence. Elle hésita quelques instants et se redressa, abandonnant sa paroi pour le rejoindre de l’autre côté de l’ascenseur, s’asseyant auprès de lui. Ils m’ont envoyée en voir un après la mort de mon frère. Après que j’ai manqué de casser la gueule d’une fille pendant une compétition… Je me rappelle même plus de pourquoi, j'ai juste... pété les plombs, dit-elle doucement, le regard baissé vers le sol, son pouce caressant machinalement les initiales qui marquaient son poignet. La mort de son frère, Abby n’en parlait jamais, pas même avec sa famille, avec Finn… C’était le sujet tabou. Son deuil, sa peine lui appartenaient, elle avait géré tout cela à sa manière et n’avait jamais ressenti le besoin d’en parler à tout va. Ca n’a pas été très concluant, dans mon cas. Ca marchera peut être pour toi, j’en sais rien, mais je ne vois pas pourquoi je me moquerais de toi alors que tu fais enfin un pas dans la bonne direction. S’il pensait vraiment qu’elle allait le charrier sur ce sujet, alors peut être ne la connaissait-il pas aussi bien qu’elle le pensait.

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MessageSujet: Re: but ain't nobody love you like I do (Cade♥) (#)   but ain't nobody love you like I do (Cade♥) EmptyJeu 7 Sep - 23:03

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Facilité. Un mot qui vous a toujours convenu, décrit. Un mot qui te plaisait. Un mot simple. Pas de tracas, juste la facilité des jours qui se suivent. Parce que c'était vous. Vous étiez ainsi. Pas de soucis, juste vivre le moment. Tel deux gamins que vous étiez. C'était bien, c'était simple. Peut-être trop, parce que dans fond, y a plein de sujet que vous avez jamais abordé. Ça ne vous êtes jamais venus à l'esprit. Parler d'avenir, de sentiments et tout un tas d'autres conneries. Parce que dans le fond ce n'était pas vous. Non vous avez été de ceux qui parlent d'avenir, de vie à deux .. et tout autre conneries que les couples lambda discutent, abordent. Non, vous vous contentiez de vivre au jour le jour. Tel de adolescents en rûtes. Oui parce que de ce côté là non plus vous étiez pas en reste. La vie était simple. La vie était bien, mais est-ce que c'était suffisant ? Sur le coup cela vous suffisait, pas besoin de se soucier de plus. Puis elle est partie. Tu ne t'y attendais pas, tu ne peux pas dire que tu ressens un trou dans la poitrine. Parce que tu ne sais pas. C'est malheureux à dire mais depuis ce jour tu n'es plus que l'ombre de toi même … tu renfermes tout à l'intérieur. Ranges tes sentiments dans une boîte pour y revenir plus tard, bien plus tard. Oui ça te paraît plus simple. Pourquoi Abby a réussi là ou les autres ont échoués. Elle avait réussi à te garder près d'elle, pour elle. Et là ? Là elle t'a perdu. Tu ne vois même pas qu'elle essaie. Qu'elle essaie de t'atteindre, qu'elle s'en veut. Non tu es à des années lumières de la vérité. Bien trop noyer dans tes démons. Ces derniers qui accaparent la moitié de ton être.. alors non plus rien n'est facilité aujourd'hui. Ce souvenir n'est qu'un vague fantôme sur ce que vous avez été … triste quand on regarde de plus près.

Ta gorge explose, pas de rage, pas de colère, non juste de joie. Si on peut appeler cela de la joie. Tu rigoles, tu exaltes cette rage en toi d'une façon surprenante. Au lieu de crier, de te crisper, tu rigoles. Tu as besoin d'évacuer et tes lèvres ont trouvés un moyen, moins dangereux. À croire qu'elles sont lasses de ces engueulades à répétition. De toujours entendre que tu es le fautif. Tu le sais, pas besoin qu'on le te dise à chaque fois … cela ne va rien changer. Alors tu rigoles. Tu expulses ce sentiment de ton être et ça te fait du bien. Tu sais que tu la provoques, qu'elle ne va pas accepter. Clairement : tu t'en moques. Parce que t'en as besoin. Tu as besoin d'évacuer, de la chercher par la même occasion. Tous ses mots que tu as retenu, se bousculent à présent à tes lèvres. Ils veulent sortir, taire cette situation. D'une certaine manière la rendre moins … gênante et oppressante. Différente de votre dernière altercation. Alors tu parles, tu la provoques, mais dans le fond tu t'en moques. Tu en doutes qu'elle en ait conscience, mais savoir qu'elle est là te fait du bien. Son pieds contre le tien, t'indiquant de la fermer, ce que tu ne vas pas faire. Oh que non. Il va falloir plus que ça. Beaucoup plus que ça.

Pendant des semaines, j’ai attendu que tu daignes ouvrir la bouche, que tu remarques que tu n’étais pas tout seul dans le trou que tu t’étais creusé, et là que je voudrais que tu la fermes et que tu me foutes la paix, tu te décides enfin à l’ouvrir ?! Et en plus tu te fous de ma gueule. Et puis après la dernière fois, tu t’attendais à quoi, hein ?! Le son de ta voix te sort de tes rêveries. Enfin te dis-tu. Elle achève ce silence, il était temps. Un peu plus et tu aurais cru qu'elle avait changé. Écoutant ce qu'elle te dit. D'un côté elle n'a pas tort, dans ton trou, tu ne laisses rentrer personne ou presque .. parce qu'il a réussi là où les autres ont échoué .. mais ça tu te tairas de le dire. Ce n'est pas le moment, t'en as conscience. Tu ne vas pas lui dire qu'elle et beaucoup d'autres ont échoués là où un simple inconnu a réussi. Tu as du respect pour elle, malgré ce qu'elle pourrait croire, c'est le cas. Soufflant. Posant ta tête contre la paroi, ton rire s'efface peu à peu. Lasses de rire ou juste que tu as pris conscience de la situation. Tu ne sais pas vraiment. Seulement tu ne sais pas quoi lui répondre. Parce qu'il n'a rien à lui dire. Rien de fixe à tes yeux. Alors tu laisses quelques minutes de battement avant de balancer la bombe …

Lui dire ? Ce n'était absolument pas prévu. Honnêtement tu n'avais prévu de le dire à personne. Garder cela pour toi, rien que pour toi. Tu n'as pas honte d'aller voir un psychologue, mais ce n'était pas ton idée. Toi tu n'as rien demandé, on te l'a imposé. Sentant qu'elle se rapproche de toi, se tenait à tes côtés. Ils m’ont envoyée en voir un après la mort de mon frère. Après que j’ai manqué de casser la gueule d’une fille pendant une compétition… Je me rappelle même plus de pourquoi, j'ai juste... pété les plombs, tu comprends que c'est l'une des premières fois qu'elle te parle ainsi. Qu'elle s'ouvre à toi sur son frère, son ressenti. Elle en a vaguement parlé. Rien de très personnel, juste des faits. Tu n'avais jamais cherché plus loin. Parce que c'était plus simple de se contenter du présent plutôt que de se soucier du passé. Tu ne l'as jamais poussé à s'ouvrir à toi. Ça te fait tilte à présent, mais tu ne peux pas lui reprocher cela puisque.. toi même tu n'étais pas du genre à t'ouvrir. Tu pratiques cela avec tout le monde, excepté peut-être… Ryan. Te raclant la gorge et soufflant. Ça n’a pas été très concluant, dans mon cas. Ça marchera peut être pour toi, j’en sais rien, mais je ne vois pas pourquoi je me moquerais de toi alors que tu fais enfin un pas dans la bonne direction.  Esquissant un sourire.. il faut croire que dans le fond, vous vous connaissez pas aussi bien que cela… pour agacer l'autre oui .. pour réconforter ou s'ouvrir non.

«J'te remercie, mais ce n'est pas mon idée … d'après mon boss c'est la solution si je veux retrouver mon job... » dis-tu en soufflant. Collant un peu plus ta tête contre la paroi. Jouant avec tes mains. On ne peut pas dire que tu sois à l'aise avec cette discussion. « J'ai pas vraiment eu le choix dirons nous ... » et c'est le cas. « et clairement je ne pense pas que ça soit concluant, j'vais juste prétendre et puis c'est tout... » haussant les épaules. Tu te surprends à la chercher. Tu ne vois rien, mais pourtant tu cherches son regard. « on a l'air bien con ... » finis-tu par dire en cassant à nouveau ce silence. Tu sens qu'elle ne comprend pas où tu veux en venir. « On a toujours été les pros pour se faire chier, rire mais quand il s'agit de … fin … tu vois quoi … plus personne ... » même là tu n'arrives pas à le dire, mais tu sais qu'elle te comprend. Du moins tu l'espères … soufflant à nouveau. T'en as marre de tout ça. Marre de passer tes journées à souffler. Marre d'être fatigué de ses prises de tête qui n'en finissent pas … marre de tout ça …

« J'suis désolé .. » tes lèvres s'ouvrent à nouveau… cherchant son regard .. désolé pourquoi ? Tu ne sais pas vraiment, mais ces mots sont sortis tout seul. Beaucoup trop vite pour que tu n'aies le temps de les assimiler … Aujourd'hui est le jour où tu balances des bombes verbales qu'on se rassure tu ne comptes pas faire sauter l'immeuble. Non ce n'est pas dans tes projets. Ces mots tu les penses, parce que tu n'as pas été le plus habile des mecs. Tu l'as volontairement laissé de côté. La repoussant alors qu'elle ne demandait qu'à rentrer .. qu'à t'aider. Buter et borner que tu es … alors oui tu les dis bien trop tard, mais mieux vaut tard que jamais …

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MessageSujet: Re: but ain't nobody love you like I do (Cade♥) (#)   but ain't nobody love you like I do (Cade♥) EmptyVen 8 Sep - 2:07


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L es vraies relations, stables, durables, Abby n’y était pas habituée. Parce que ça ne l’avait jamais intéressée. Elle avait d’autres choses en têtes, d’autres ambitions que celle de se trouver un mec, de l’épouser et de lui pondre une flopée de marmots aussi chiants les uns que les autres. Elle avait des rêves, de l’ambition et ils avaient pris le pas sur tout le reste. Oh bien sûr elle avait ses parents. De vrais inséparables, malgré les difficultés, malgré les missions de son père, malgré la perte de son frère… Ils étaient toujours ensemble. Mais ses parents n’avaient jamais été très démonstratifs de ce côté-là. Alors bien sûr, gérer les moments simples de sa vie avec Cade avaient été facile. Ce n’étaient pas les bons moments qui étaient les plus difficiles à gérer, non. C’étaient les épreuves, ces moments qui vous laissent au bord du gouffre, à deux doigts d’une chute vertigineuse. Aucune de ses précédentes relations – si on peut les qualifier ainsi – n’était allée assez loin pour qu’ils en arrivent là où elle en était avec Cade. Alors Abby, elle n’avait pas su gérer, elle n’avait pas su comment s’y prendre pour traverser tout ça à deux, et elle avait paniqué. C’était aussi simple que ça. La panique. Un moment de faiblesse, qu’elle avait regretté amèrement dès l’instant où elle avait réalisé son erreur. Et aujourd’hui encore, coincée dans ce maudit ascenseur, elle en payait les frais.

Au moins Cade avait fini de rire. S’étaient-ils déjà retrouvés comme ça, un jour, à juste parler ? A s’ouvrir l’un à l’autre, ne serait-ce qu’un peu ? Abby n’en avait pas le souvenir. Ils n’avaient pas eu de véritable raison de le faire, non plus. Aveuglés par leur insouciance, ils n’avaient jamais vraiment cherché à gratter la surface, à voir plus loin. L’un comme l’autre, ils avaient aimé leur simplicité, s’y complaisaient. Mais dans la vie, tout n’est pas toujours simple malheureusement. Et puis, Abby n’était pas du genre à confier ses moindres tracas à qui que ce soit. Avec le temps, elle avait appris à gérer ses problèmes toute seule, comme une grande. Pas toujours très bien, certes, mais s’épancher sur ses états d’âme ne lui venait pas naturellement. Son frère était un soldat, et il était mort au combat. Ses proches le savaient. C’était un fait. Ils savaient que ses initiales marquaient son poignet étaient les siennes, et que les plaques qu’elle portait autour du coup lui avaient appartenu. Ce qu’elle avait ressenti ? Comment ce deuil l’avait affectée ? Ca devait bien être la première fois qu’elle évoquait le sujet avec Cade – ou avec qui que ce soit, d’ailleurs. Pourquoi maintenant, ça elle l’ignorait. C’était venu comme ça, dans la conversation. Les mots avaient traversé ses lèvres sans même qu’elle n’y pense. C’était plus facile, dans le noir. Le poids de son regard était moins lourd, l’expression de son visage, de ses yeux, cachés dans la pénombre. Elle se sentait moins vulnérable face à la détresse que ce drame avait fait naitre en elle, sous le couvert de l’obscurité. Peut être était-ce pour ça qu’ils arrivaient tous les deux à baisser les armes, faire une trêve dans leur guerre ridicule et à se parler. Enfin.

J'te remercie, mais ce n'est pas mon idée… d'après mon boss c'est la solution si je veux retrouver mon job... J'ai pas vraiment eu le choix dirons nous… et clairement je ne pense pas que ça soit concluant, j'vais juste prétendre et puis c'est tout... répondit Cade. Abby haussa les épaules. Au moins tu te soucies encore de quelque chose. Tu veux pas perdre ton boulot. C’est déjà bien. A chacun ses moyens de tenir debout dans la tempête. Abby, ça avait été le sport. Elle s’y était jetée corps et âme, courant après la victoire parce qu’ils en avaient rêvé tous les deux, et qu’elle voulait le rendre fier. Si Cade était prêt à endurer des séances chez le psy dans le but de garder son job, alors tout n’était pas encore perdu.

On a l'air bien con... Ce fut à nouveau Cade qui brisa le silence. Un silence moins tendu, moins lourd qu’auparavant. La tempête était passée. Abby fronça les sourcils à sa remarque, mais elle n’eut pas à demander où il voulait en venir, puisqu’il s’expliqua de lui-même. On a toujours été les pros pour se faire chier, rire mais quand il s'agit de… fin… tu vois quoi… plus personne... Phrase confuse, mais il avait raison : elle voyait parfaitement. Quand il s’agissait d’être sérieux, de parler de sentiments, d’avenir, ils étaient aussi paumés l’un que l’autre. J'suis désolé…  ajouta-t-il avant qu’Abby n’ait trouvé quoi répondre.

Silencieuse, Abby tendit le bras vers lui, cherchant à tâtons jusqu’à prendre sa main dans la sienne. Elle pouvait sentir sa présence, tout près d’elle. Discerner sa silhouette. Mais ce n’était pas assez. Alors spontanément, elle avait cherché son contact, sa peau, comme une preuve qu’il était bien là, même si elle ne pouvait pas voir ses traits. Moi aussi… J’suis désolée d’être partie comme ça, Cade… Abby qui mettait sa fierté de côté, c’était un jour à marquer d’une pierre blanche. Je voulais être là pour toi mais je savais plus comment m’y prendre. T’étais juste là et pourtant, je m’étais pas sentie aussi seule depuis longtemps… Elle marqua un silence, perdue dans ses souvenirs, dans l’impuissance qu’elle avait ressenti face à Cade, peu importe combien elle voulait l’aider à remonter la pente. Je voulais pas te quitter… Je voulais pas… Rompre. J’ai regretté d’être partie dès l’instant où j’ai frappé à la porte d’Avery, j’étais juste trop fière pour revenir. tenta-t-elle d’expliquer, tête basse, cherchant ses mots. Cette satanée fierté, elle la perdrait un jour. Abby marqua une nouvelle pause, son regard toujours rivé vers le sol quand bien même l’obscurité n’aurait pas permis à Cade d’y déceler quoi que ce soit. Et puis finalement, elle reprit la parole pour ajouter quatre petits mots qu’elle aurait du prononcer voilà longtemps. Tu me manques, Cade…

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MessageSujet: Re: but ain't nobody love you like I do (Cade♥) (#)   but ain't nobody love you like I do (Cade♥) EmptyVen 8 Sep - 15:43

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Les langues se délient, les mots sortent et brisent le mur du son. Sans vous en rendre compte, vous franchissez une autre étape. Le genre d'étape que bien des 'couples' ont franchis avant .. le truc c'est qu'à l'heure actuelle. Vous n'êtes plus un couple. Vous êtes juste .. vous et encore ça fait déjà beaucoup de chose. Peu d'espace et beaucoup de mots qui veulent sortir. Alors tu souffles encore. Lasses de toutes ses engueulades. Aujourd'hui tu lèves le drapeau blanc, tu demandes une trêve et apparemment elle te reçoit. Elle accepte ce moment de paix. Est-ce que l'absence de lumière est pour quelque chose ? Sûrement ? Vous ne vous posez pas la question … Vous saisissez juste l'instant. Tu n'avais pas prévu de lui dire que tu allais consulter car toi même tu réalises pas. Tu n'as pas honte, mais on ne va pas se cacher que ça ne fait pas partie de toi. T'es pas le genre de mec qui se livre facilement. Toi tu préfères la légèreté, rire de tout et de rien. Ne pas te prendre la tête. Ta vie tu l'as toujours conçu ainsi. Sauf qu'aujourd'hui… tout te semble différent. Tu es conscient que tu te renfermes sur toi. Que tu ne laisses personne, ou presque, t'atteindre. À tes yeux c'est plus facile. Plus facile qu'il ne voit pas ce que tu deviens. Qu'il ne voit pas le monstre qui se cache au fond de toi … oh non tu n'as pas envie de leur montrer cette partie de toi. T'as pas envie qu'ils prennent peur … quoiqu'ils auraient raison. Ils auraient raison de te tourner le dos … Chassant ses pensées de ta tête, t'essaies de les mettre de côté. Juste pour aujourd'hui, juste pour ce moment. Ce moment qu'on pourrait dire 'intime' … un moment rare .. Parce que dans le fond ce n'est pas vous … Vous n'avez jamais parlé ainsi à cœur ouvert.

Pourtant vous en êtes là aujourd'hui… dans ce lieu clos. À la l'abri de la lumière, dans une intimité qui au début fût gênant et qui a présent .. tu ne saurais pas trop dire. Un brin apaisante. Abby qui se livre à toi. Et toi ? Toi tu ne sais pas vraiment. Est-ce que tu te livres ? Est-ce que tu l'invites à rentrer dans ton trou ? Tu ne saurais dire. Tu partages juste ce que tu ressens. Cette nouveauté qui apparaît dans ta vie, tu n'as pas prévu d'en parler et .. puis elle est là. Accessible. Tout autant que toi. Elle ne cherche pas à t'attaquer, vous avez mis votre rancune de côté le temps d'un instant. Comme si vous étiez tous les deux. Que le temps s'était arrêté et que vous étiez seul. Juste vous deux. L'un de ses rares moments qu'on chérit. Tu lui as tendu une perche et au lieu de te frapper avec elle. Elle t'en a tendu une autre. Oui vous avez l'air de deux crétins. C'est ce que vous avez toujours été. Quand tu vois ton frère … nouveau raclement de gorge et Sawyer, eux n'ont jamais eu de soucis pour communiquer. Ils étaient Roi en cette matière. Parler pour ne rien dire, avec Abby vous savez faire. Parler pour dire ce que l'on ressent, c'est plus délicat et pourtant… là vous avez emprunté ce chemin. Qui l'aurait cru ? Pas vous en tout cas.

Au moins tu te soucies encore de quelque chose. Tu veux pas perdre ton boulot. C’est déjà bien. Tu ne sais pas si dans le fond tu veux vraiment te battre pour ton boulot. Bien sûr que ce dernier t'a toujours plu, tu n'aurais pas fait toutes ces études pour rien. Juste qu'en ce moment .. tu ne sais pas. Tu es juste un fantôme dans ta propre vie. Tu vogues, attendant, changeant de route, mais sans jamais savoir où tu vas. Alors non tu ne sais pas si tu as fait le bon choix … peut-être bien que oui, peut-être bien non … Tu verras bien. Ce qui est sûr, c'est que tu n'es pas prêt de te plier aux volontés de ton psychologue. Tu n'es pas prêt à t'ouvrir à lui. Jusqu'ici tu l'as déjà fait … et … son visage traverse ton esprit .. ses lèvres aussi et comme un abruti tu souris bêtement. Tu tentes de te reprendre. Parce que tu n'es pas seul.. heureusement qu'elle ne peut pas voir ton visage. Puis tu respectes Abby, ce n'est pas n'importe qui. Elle a fait partie de ta vie… et rien que d'y penser au passé ça te fait quelque chose. Tu ne saurais pas vraiment l'expliquer … mais une partie de toi n'est pas encore habitué à ça. Parler d'elle au passé.. parler d'elle comme ci elle ne faisait plus partie de ta vie … que tu … ne sais pas.

Sentant sa main se faufiler vers la tienne. Tu ne dis rien et accepte ce geste. La gardant un peu plus près de toi. Sa chaleur te fait du bien. Tu te sens con de lui dire cela maintenant, mais tu le penses. Tu sais aussi que tu lui as cloué le bec et autant dire qu'il en faut beaucoup. Elle ne s'attendait sûrement pas à ce que tu t'excuses et pourtant tu l'as fait… tu viens de lui dire ces petits mots. Mots que tu penses.. tu n'aurais pas dû agir ainsi.. là maintenant tu en as conscience. Peut-être parce que tu as fait du chemin.. ou juste que tu as un moment de lucidité… tu n'en sais rien. Toujours est-il que les mots sont sortis.. plus vite que tu l'aurais cru… mais tu ne regrettes pas. Moi aussi… J’suis désolée d’être partie comme ça, Cade… ton pouce qui joue sur la paume de sa main. Les mots qu'elle te dit te font du bien… tu ne pensais pas que ça te rendrait bien comme ça.. une petite boule au fond de toi qui apparaît … T'essaies de ne pas y songer. Tu sens l'incompréhension qui va guetter tes prochains jours. Je voulais être là pour toi mais je savais plus comment m’y prendre. T’étais juste là et pourtant, je m’étais pas sentie aussi seule depuis longtemps… Tu écoutes chacun de ses mots, ne sachant pas vraiment quoi dire… tu te contentes d'être passif, de l'écouter. Ce que tu aurais dû faire bien avant .. mais t'en avais pas la force… Pourquoi là tu y arrives ? C'est une bonne question. Je voulais pas te quitter… Je voulais pas… Rompre. J’ai regretté d’être partie dès l’instant où j’ai frappé à la porte d’Avery, j’étais juste trop fière pour revenir. Elle te déballe ce qu'elle a sur le coeur et ça te surprend. Parce que c'est la première fois … Oui la première fois que vous vous dites ce que vous ressentez.. ça te fait tout drôle.

Gardant sa main contre la tienne. Ton regard qui vacille entre le vide et son visage. Un visage que tu ne connais que trop bien, tu n'as pas besoin de lumière pour voir ses traits. On risque sûrement de te prendre pour un romantique, mais il t'est arrivé bien des matins de juste la contempler, avant qu'elle t'envoie l'oreiller… Oui Abby est fine. C'est ce qui t'a plu chez elle.  Ça et Tu me manques, Cade… sa façon de te surprendre à toute épreuve … Parce que ces mots… tu les attendais pas. Pour tout dire tu ne t'attendais pas à la croiser aujourd'hui.. à lui dire ce que tu as prononcé bien plutôt. Non toi tu n'attends plus rien des gens qui t'entourent. Tu veux juste un signe de sa part, et là … Là c'est un autre signe qui s'avance vers toi… et clairement tu ne sais pas comment réagir… maladroitement .. tu tournes la tête vers elle … Ta tête qui se cogne à la sienne, mais il n'y a pas de douleur. Tu peux sentir ses iris sur les tiennes. Son souffle sur tes lèvres. Tu avances doucement .. parce que ce geste tu le connais que trop bien … mécaniquement, tu n'as pas besoin de réfléchir. Tes lèvres proche des siennes …

La lumière réapparaît, le bip retentit et les portes s'ouvrent. Passant ta main sur tes yeux, te décollant de votre proximité. De cette bulle que vous avez crée. Réalisant que la réalité vient à nouveau de vous frapper. Le médecin vous regarde tour à tour. T'appuyant sur tes mains, tu te relèves en douceur. Tendant ta main pour aider Abby, elle réceptionne ta main. Tu peux lire sur son visage… un trait de déception mêlé à un je ne sais quoi … Vous sortez de l'ascenseur. Bloquant à nouveau ton regard dans ses iris, passant ta main sur ta nuque … «  je vais .. y aller … c'était .. cool » que tu lui balances, un brin plus que gêner par la situation. Oui c'était cool de parler avec elle, mais clairement tu aurais pu dire autre chose. Remettant ta capuche, tu te faufiles dans les couloirs, rapidement. T'as pas envie de subir ses foudres. Parce que tu la connais la blonde et tu doutes qu'elle encaisse un « c'était cool » aussi facilement … repensant à ce moment … ce cours moment où vos lèvres se sont presque touchés. Où tu as failli goûter à nouveau à ses lèvres. Puis tu vois son visage .. et bordel tu te sens encore plus perturber que tu l'étais en rentrant dans ses lieux …


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MessageSujet: Re: but ain't nobody love you like I do (Cade♥) (#)   but ain't nobody love you like I do (Cade♥) EmptyJeu 14 Sep - 0:40


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Cade Braxton & Abby Llewellyn

A bby n’aimait pas parler des sujets déprimants. Dans la vie, on avait déjà bien assez d’ennuis sans avoir à ressasser de vieux démons, ou à saouler son entourage avec des problèmes qu’ils ne pourraient pas régler. Alors Abby, elle préférait rire, aller de l’avant. Garder ses soucis pour elle et profiter de la vie, plutôt que de s’attarder sur un passé qu’elle ne pourrait pas changer. Elle ne ramènerait pas son frère, et rien de ce qu’on pourrait lui dire n’apaiserait la peine causée par sa mort, alors elle avait géré ça toute seule, comme une grande. Elle avait trouvé d’autres montagnes à gravir, d’autres âneries à faire, d’autres aventures à vivre. Elle avait géré, comme elle avait pu, et au final elle ne s’en était pas trop mal sortie. Son couple avec Cade ? Ca c’était un problème qu’elle avait encore l’espoir de résoudre. Tout n’était pas encore perdu. Ils n’étaient pas encore perdus, tous les deux, preuve en était de ce petit moment d’intimité pour le moins inattendu. Parce qu’en sentant l’ascenseur s’arrêter brusquement, en voyant les lumières s’éteindre, elle s’était attendue à tout sauf à ça. Un silence de plomb, long et interminable, plus oppressant encore que la boite de conserve dans laquelle ils étaient coincés. Une dispute explosive, comme ils savaient si bien les faire, des noms d’oiseau qui volent dans tous les sens. Mais non. Bon, ça avait mal commencé, mais ils avaient fait un pas vers l’autre. Chacun leur tour. En fin de compte, ils avaient peut être même fait plus de chemin en ces quelques minutes de captivité qu’en deux ans et demi de relation. Parce que l’un comme l’autre, ils avaient toujours préféré s’amuser plutôt que de passer des heures à parler, surtout de sujets déprimants. Alors cette conversation posée, sérieuse, c’était sûrement une première pour eux. Un pas dans la bonne direction, ou en tout cas Abby l’espérait. Parce que peu importe combien elle râlait après Cade, elle y tenait à son crétin. Ce n’était pas un hasard si elle n’avait toujours pas retrouvé d’appartement. Si elle avait squatté chez Avery – ou plutôt ses parents – pendant des semaines, avant de se prendre une chambre à l’hôtel, sans se tourner vers quoi que ce soit de plus permanent. Elle n’était pas prête à le laisser lui filer entre les doigts, pas tant qu’il y avait encore une chance de les sauver du naufrage.

Alors elle avait dit ces mots qu’elle avait été trop fière pour prononcer jusque-là, se surprenant elle-même sûrement autant qu’elle avait pu surprendre Cade. Ils étaient sortis tous seuls. Naturellement. Sincères parce qu’Abby était bien des choses, mais elle n’était ni menteuse, ni manipulatrice. Elle ne jouerait pas avec ce genre de choses. Il lui manquait, purement et simplement. Peut être aurait-elle du commencer par là, plutôt que de débarquer de bon matin en prétendant avoir oublié une paire de chaussure dont elle se moquait royalement. Lui dire qu’il lui manquait, qu’elle avait fait une erreur. S’excuser. Mais elle était orgueilleuse, la bourrique, et se montrer vulnérable, s’ouvrir  n’était pas  quelque chose qui lui venait naturellement. Mieux vaut tard que jamais, paraît-il… Elle espérait seulement qu’il n’était pas trop tard.

Il lui fallu quelques secondes pour oser relever la tête vers Cade et ce même si la pénombre qui régnait dans l’ascenseur suffisait à dissimuler ses traits. Malgré l’obscurité, elle pouvait le sentir s’approcher… Ou peut être que c’était elle, allez savoir. Toujours est-il que, leurs mains toujours entrelacées, leurs fronts vinrent s’entrechoquer dans un geste presque maladroit. Abby le cœur battant, pouvait sentir son souffle caresser sa peau. Mais peu importe combien elle en crevait d’envie, pour une fois elle ne pressa pas les choses… Ce qu’elle regretta amèrement lorsque la lumière envahi l’ascenseur, l’aveuglant à moitié, accompagnée d’un bip et du bruit familier de la porte qui coulisse. Abby lâcha un grognement de frustration. Elle qui avait maudit cette panne aurait, en fin de compte, aurait payé le technicien pour qu’elle se prolonge. Pour grappiller quelques petites minutes de plus…

Au lieu de ça, elle accepta la main tendue de Cade, qui l’aida à se relever, et sorti de leur petite bulle, qui avait éclaté bien trop tôt à son goût, les laissant comme deux crétins, debout devant la porte de l’ascenseur. Abby croisa les bras sur sa poitrine, se balançant d’un pied sur l’autre tandis que Cade, lui, se passait une main sur la nuque. Deux crétins. Mais dans les deux, il y en avait un plus crétin que l’autre, et ce fut lui qui ouvrit la bouche le premier. je vais .. y aller … c'était .. cool dit Cade avant de remettre sa capuche. Il fallu quelques secondes à Abby pour réagir. C’était cool C’ETAIT COOL !? s’exclama-t-elle, s’attirant les regards courroucés du personnel et des visiteurs – dont elle se moquait bien. Elle aurait bien voulu chuchoter, mais il y aurait eu peu de chance qu’il l’entende, puisqu’il s’éloignait déjà. T’es sérieux, Braxton ?! Elle leva les yeux au ciel, ronchonnant dans ses moustaches inexistantes  des C’était cool… et des mais qu’est-ce qu’il faut pas entendre, il se fout de ma tronche celui-là avant de s’engouffrer à nouveau dans l’ascenseur parce qu’avec tout ça, elle n’avait toujours pas trouvé Avery.

© POUPI
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