come on dancing my daughter - Aline. (Winter Festival)

Ma relation avec mon père avait pris un sacré coup dur depuis cette fameuse dispute à propos de mon bulletin truqué. J'étais consciente que je ne faisais rien pour arranger ça, depuis ce jour je ne cessais de l'éviter, malgré les remontrances de ma mère je restais campée sur mes positions. C'était à lui de venir me voir et surtout pas l'inverse. J'avais la tête dure, et je savais de qui je la tenais... C'est pour ça que ce matin lorsqu'il m'avait demandé de l'accompagnait au winter festival j'avais été un peu surprise. Je ne pensais pas qu'il allait faire le premier pas si tôt, voire même le faire tout court. Ma réponse en tout cas elle était nette, dans un premier temps j'ai refusé, prêtant que je devais réviser pour remonter mes notes, puis maman Berenson était venue me voir pour me faire changer d'avis. A coup de chantage et de cookie elle avait réussi. Sans entrain je suis partie me changer pour enfiler un jean et ma veste en cuir. Nous allons partir à moto, la sécurité avant tout. J'attrape mon casque qui traine dans ma chambre et descend les escaliers à toute vitesse pour rattraper mon père qui était déjà dehors. Il tourne la tête et lorsqu'il me voit arriver je vois sur son visage un énorme sourire qui me blesse intérieurement. Mon but n'est pas de lui faire du mal, et le voir comme ça me prouve que mes actions ne sont peut-être pas les meilleures... Je monte derrière lui et m'accroche, je pose même ma tête sur son dos, en signe de reddition. Ce câlin me fait plus de bien qu'il lui en fait, mais ça je suis trop fière pour le lui avouer. Arrivés sur place il me demande mon casque que je lui passe sans un mot, encore un peu sur mes gardes, mais je vais faire un effort aujourd'hui, pour lui, pour nous, et surtout pour l'ambiance à la maison qui est un peu catastrophique, entre Andrew et moi les parents ont tendance à s'arracher les cheveux en ce moment. Plus nous avançons vers la scène, plus la musique se fait forte et je commence à me déhancher sous son regard amusé. Il ne m'en faut pas beaucoup pour m'entrainer, j'adore ce genre d'endroit, j'adore danser. « Va t’amuser, je sais que tu aimes ça, mais juste, tout style de musique est différente rappelle toi. Je t’attends à la buvette, tu veux quoi ? » Je tourne la tête vers lui, je me mords la lèvre et lui demande dans son oreille à cause du bruit ambiant « Une bière s'il te plait » je me recule et je vois ses sourcils se relever. Je rigole un peu devant sa réaction et lui demande un coca, pour ne pas que tu m'assassines pas encore plus avec ton regard. Malgré mes dix-neuf ans les conversations sur l'alcool sont encore tendues avec lui. Je m'éclipse doucement vers la foule pour aller me déhancher avec les autres inconnus, je m'amuse comme une petite folle, la musique n'est pas si mal. Finalement j'ai peut-être bien fait de venir. Je commence à danser avec un garçon que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam mais il a l'air sympa, il reste à bonne distance surtout. Je jette régulièrement des coups d'oeil derrière moi pour voir où est mon père, il reste adossé un espèce de bar et il me regarde, je peux voir que ma joie lui fait plaisir, alors je lui adresse un petit signe de la main avant de retourner danser.

Je me retourne une deuxième fois et là, et là je vois un miracle qui s'est produit ! Mon père avec deux bières dans la main et qui m'en tend une. Je rigole franchement avant d'abandonner mon cavalier d'une danse avec un clin d'oeil discret pour que mon père ne le voit pas. Je me dirige vers lui tout en souriant. « Je crois que j’ai oublié le coca ! »Je lui prends des mains mon gobelet pour boire une gorgée, rien de mieux pour se désaltérer. « Je vais pas t'en vouloir pour ça » Je rigole encore plus, mon pauvre papa, parfois je me demande si il sait pour mes sorties nocturnes, si il sait que je ne vais pas à chaque fois chez une amie, qu'elle serait sa réaction si il me savait chaque week-end ou presque en boite ou dans des bars, en train de refaire le monde avec des amis ? Enfin, refaire le monde c'est plutôt en début de soirée... Si il savait qu'avec Leeth nous nous sommes croisés en soirée et qu'il ma forcé à revenir chez lui, à l'heure actuelle j'ai toujours aucun souvenir de cette soirée à part ce qu'il m'en à dit... Mais ce soir, on dirait qu'il a l'intention de se détendre. Ca fait du bien de le voir comme ça, souriant, détendu, et surtout pas en train de me parler de mes études, nous profitons de ce moment ensemble et c'est le plus important, je crois même que pour une fois il la compris. Je m'adosse à côté de lui et lui sourit de toutes mes dents « Alors ça fait quoi de sortir avec une petite jeunette dans un endroit surtout fréquenté par une population de moins de 30 ans ? » Je lui donne un petit coup de coude pour le taquiner.

Je savais que ça allait te faire rappliquer assez rapidement. Ouais je me détends quand même un peu. Je te vois danser et je te laisse faire, non je ne vais pas faire le père protecteur, pas ce soir, pas en ce moment, ce n’est pas le moment non plus. Puis faut bien que tu vois que je ne suis pas le tyran de tous les jours. Ouais je veux que tu sois dans le droit chemin mais si je t’ai demandé de venir avec moi c’est juste, juste parce que je veux te voir t’amuser mais aussi souffler de tout le poids que je peux avoir à la maison, laisser aussi se problème de coter. Et voir si, et bien si on est en dehors de la maison ça se passe bien et ça commence plutôt bien. Quand tu arrives je ris doucement en te laissant prendre la bière et te laisse en boire aussi une gorgée. « Je vais pas t'en vouloir pour ça » je ris doucement à t’es paroles. « Je pense ouais, que au contraire tu m’aime un peu plus de te l’avoir prise. » je ris doucement en te regardant. Je te laisse t’appuyer au même endroit ou je suis puis j’apporte à mon tour ma bière à mes lèvres pour en boire une gorgée. Malgré tout j’aimerais savoir beaucoup plus de chose de toi, mais, bon je sais que par moment l’astuce du « je vais chez une amie » c’est pas la meilleure. Je l’ai faite et c’est aussi pour ça que je ne te dis rien. « Alors ça fait quoi de sortir avec une petite jeunette dans un endroit surtout fréquenté par une population de moins de 30 ans ? » je laisse un nouveau rire m’échapper et je dépose mon regard sur toi. « Ca me rappelle moi, à ton âge ou un peu plus vieux en fait. » je dis en haussant des épaules tout en souriant. « Je vais t’avouer, que le « je vais chez une amie » je l’ai fait à t’es grands-parents, j’allais au pub à cette époque et quand je rentrais j’étais pas toujours droit dans mes pompes ! » je te dis en souriant amusée. Au moins tu sais que je ne vais rien te dire la dessus. « Ou les vacances, quand ton grand-père apprenait que je partais en Écosse avec des amis il pensait au journée tranquille, mais non… » je ris doucement. « C’était surtout pub jusqu’à ce que ça ferme, bagarre, et boite de nuit après ça. » Je viens boire une petite gorgée et te regarder en te pointant du doigt. « Je peux même te surprendre pour le rock ma chère. Demande à ta mère, je crois que c’est comme ça que je l’ai emballer. » je dis en souriant, j’entends déjà ta réponse de dégoût et que tu veux pas en savoir plus mais ça m’amuse, puis je te confie un peu mes amusement de jeunesse.

Je bois une gorgée de ma boisson, le sourire aux lèvres. Je suis finalement bien contente de l'avoir suivi ici, quand il détend il change complètement de personnalité et ça fait plaisir de le voir comme ça, prendre pour une fois des repos pour profiter de notre famille, sa famille, c'est lui qui l’a voulu. « Ca me rappelle moi, à ton âge ou un peu plus vieux en fait. » Période délicate, en général quand ça commence comme ça c'est jamais bon signe ! Je lui souris et l'incite à continuer, même si je ne suis pas friande des histoires de jeunesses de mon père. « Je vais t’avouer, que le « je vais chez une amie » je l’ai fait à t’es grands-parents, j’allais au pub à cette époque et quand je rentrais j’étais pas toujours droit dans mes pompes ! » Je bloque, puis je le vois sourire, ce qui permet de me détendre un peu mais j'avoue ne pas être tranquille, même si il ne me fait aucun reproche je suis drôlement étonnée qu'il le prenne relativement bien, il ne me dit rien sur ça, ou sur se protéger, strictement rien. Même Tom met plus d'ardeur dans ses discours, parfois je me demande si c'est pas lui mon père. Cette pensée me fait sourire, puis il continue son histoire, « Ou les vacances, quand ton grand-père apprenait que je partais en Écosse avec des amis il pensait au journée tranquille, mais non… » il enchaine directement « C’était surtout pub jusqu’à ce que ça ferme, bagarre, et boite de nuit après ça. » Je rigole légèrement, je ne pensais vraiment pas que mon père était comme ça, lui qui est toujours droit dans ses baskets sans que rien ne dépasse, je pensais sincèrement que son attitude le suivait depuis le berceau, mais j'ai du me tromper. « Je peux même te surprendre pour le rock ma chère. Demande à ta mère, je crois que c’est comme ça que je l’ai emballer. » Je grimace en l'entendant raconter sa manière "d'emballer" maman. Je me serais bien passée des détails, j'ai pas envie d'avoir des cauchemars. Je lève les mains en signe de reddition « Passe les détails merci, j'ai pas envie de savoir ce genre de choses » je rigole légèrement, malgré tout contente qu'il me raconte un peu de son passé, chose qu'il ne fait jamais, encore moins de sa famille, nous les avons presque ou jamais vus, et il se ferme directement lorsqu'on essaye d'aborder ce sujet. Je ne sais même pas si maman sait des choses... « En tout cas après ce que tu viens de me dire, je sais de qui je tiens mon côté fêtard » je rigole et bois une nouvelle gorgée. « Je serais ravie de te revoir à l'oeuvre, si tes jambes arrivent à suivre le mouvement » je lui fais un clin d'oeil en attendant sa réponse.

Je ne le pensais pas capable de m'entrainer sur la piste de danse et pourtant il me surprend en me trainant vers la foule qui se déhanche au rythme d'un vieux rock, l'un de ceux dont on parlait un peu plus tôt. J'ai à peine eu le temps de finir ma boisson qu'il s'impatienter pour qu'on y aille, tel un gosse devant un magasin de crème glacé qui attend impatiemment que sa mère cède pour lui en acheter une. « J'espère que toi tu pourras suivre, mais tu reste bien souple d'accord ? » Je rigole et lui souris gentiment, lui disant de ne pas s'en faire car malgré tout j'ai l'habitude de danser, pas forcément ce genre de danse, mais je touche un peu à tout, plus jeune j'ai fais quelques années de danse moderne, certes j'étais pas très assidue, j'arrivais souvent en retard et j'ai fini par arrêter quand j'ai vu que je n'avais plus assez de temps pour dessiner, entre l'école et le reste. Mon père prend les rênes, il me dirige et je le laisse faire, je vois que cette petite danse, se petit rapprochement lui fait plaisir et surtout beaucoup de bien. C'est difficile pour un père de voir sa fille grandir, et ces derniers temps j'ai l'impression que me voir prendre mon envol, moi la petite dernière de la tribu Berenson, ne doit pas lui faire que du bien. Tout le monde est déjà parti, il ne reste que moi, et bien entendu les enfants que mes parents accueillent mais ce n'est pas la même chose, même si ils ont une grande place au sein de la famille. Je commence à le suivre, à l'imiter, et je peux dire que je me suis bien trompée, pendant les cinq bonnes minutes de la chanson je n'ai pas arrêté de virvolté dans tous les côtés, de tourner, de piétiner, ce qui le fait beaucoup rire, me voir galérer lui fait revenir son petit air suffisant sur le visage du "je te l'avais bien dit" et il ne va pas s'arrêter avant que je lui confirme qu'en effet, j'ai du mal à le suivre pour un papi. La chanson écoulée, j'ai besoin d'un temps mort, je rigole un peu et lui remontre le bar pour lui dire que j'ai besoin de souffler et de respirer. Sa main agrippe mon poignet pour ne pas me perdre, car pendant la danse nous avions atterrit bien au milieu de la foule. Arrivée au bar, je reprends mon souffle et lui jette un coup d'oeil en rigolant « okok j'avoue ! Je ne te traiterais plus de papi » Il n'est même pas essoufflé, il l'était juste après la danse mais on dirait que quelques secondes lui ont suffit à s'en remettre, alors que je peine toujours à respirer normalement et à calmer le bruit sourd dans mes tympans.