Hélios & Gemma _ L'heure de la vérité a sonné

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Hélios & Gemma

Mon fils a quand même de belle fesses

Depuis quelques mois, nous tenons à l’œil un bar, où nous suspectons des échanges commerciaux pour faire passer illicitement de la drogue. Il était largement temps qu’on fasse une descente avant qu’on ne retrouve des morts causés par cette merde de drogue qui envahissait nos rues. Sauf si, le patron avait un bon deal à me proposer, là je pourrais fermer les yeux. Pour de l’argent, je pouvais tolérer beaucoup de choses dans cette ville, mais la règle d’or, il ne fallait surtout pas, qu’on me prenne pour une conne, ou qu’on me mente. L’honnêteté est la clé d’un bon deal. Tu me mens une seule fois, crois-moi petit, tu finiras plus bas que terre.

Puis, pour l’instant, ma vie sentimentale était un pur désastre. J’étais à bout de nerfs à cause de ça, et malheureusement, je n’arrivais pas à me concentrer sur le boulot tellement que je ne cessais de penser à mon époux.

L’honnêteté était peut-être la clé d’un bon deal, comme je le disais, mais la fidélité est une chose qui ne faut jamais trahir… et ici, j’avais des doutes. Des doutes sur mon mari. Serait-il capable de me tromper ? Serait-il capable de me trahir ? La trahison est le nerf de la guerre, encore faut-il avoir les nerfs solides pour affronter la tempête. Aaaah, j’essayais d’être zen, j’essayais de me calmer avant de m’y rendre dans ce bar, envahi de gay.

Je n’avais rien contre eux, et puis mon fils aimait les hommes donc ce serait tellement incohérent de ne pas les aimer – À moins de renier mon fils pour sa différence, mais ça, voyez-vous, je n'étais peut-être pas celle qui tendait la main à son prochain, d’ailleurs, j’étais plutôt du genre à les pousser au bord de la falaise, mais jamais, ou grand jamais, je pourrais renier mon fils. Je l’aimais de trop, il était ma vie.

Après un briefing avec mes gars, on passait enfin à l’attaque. Bien sûr, on ne rentrait pas comme des furies, ce n’était pas une attaque qu’on faisait, mais une perquisition.

On entrait dans le bar, et là, on apercevait les petits gars tout nus qui se trémoussaient devant d’autres mâles en rudes.

Collègue _ « Chef …. » Je me retournais vers mon collègue qui m’appelait, et là, il pointait du doigt un gars. « Je crois que tu as un autre problème à régler. » Je ne comprenais pas où il voulait en venir alors, je suivais du regard son doigt, et là … La claque en pleine gueule. J’hallucinais ? Dites-moi que ce n’est qu’un cauchemar, dites-moi que ce n’est pas mon fils. Dites-moi pitié, que ce n’est pas lui… Pourquoi me faisait-il ça ? J’en avais déjà assez avec son père, alors qu’il s’y met pas non plus. À ce moment précis, j’ai cru que j’allais exploser et le plus pire, c’est que je ne savais même pas quoi faire. Continuer ma mission ou de foutre une raclée à mon fils ? « Trouver moi cette vermine qui a osé engager mon fils », autrement dit, ce patron et là, aucun deal ne sera accepter. Ce type allait payer cher d’avoir osé engager mon fils, et la drogue que je trouverais, je lui mettrais sur le dos, à tel point qu’il chialera devant le juge quand il entendra sa sentence, et le nombre d’années qu’il passera derrière les barreaux. Fou de rage, je m’avançais vers mon fils, et une fois à sa hauteur, et son string en pleine face, je lui disais : « Tu descends immédiatement de là, et tu me suis sans rien dire » Si je pouvais, je l’aurais attrapé et foutu une raclée devant tout le monde, mais nous étions tout les deux suffisamment gênés de la situation dans laquelle il nous a foutu.

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ce soir est un soir comme les autres. banal. tu bosses. t'as pas vraiment croisé dyl, enfin, juste avant de partir, lui volant un baiser par la même occasion. y'a des jours ou t'as l'impression que tout est en train de s'arranger, et d'autre ou t'as l'impression que vous reculez de deux pas à chaque fois que vous avancez d'un. tu soupires lourdement, personne a dit que la vie, c'était et, si cette dernière l'était, alors ce serait connu. parce que clairement, la vie, c'est un peu une pute par moment et elle s'amuse bien entre les espoirs et les désillusions. tu sais pas sur quel pied danser quand il s'agit de ton pseudo-couple. et, clairement, tu sais que continuer à être strip-teaser n'arrange pas la chose, mais t'as besoin de ce fric. encore un peu, juste de quoi mettre de côté. tu bosses comme souvent. tu arrives à la boite de nuit une petite heure avant l'ouverture et tu passes ton temps à discuter, même si ces derniers temps t'es un peu maussades, tu ne le laisses pas paraître. the show must go on après tout.

la musique est trop forte, comme toujours. l'ambiance est présente et tu ne tardes pas à entrer sur scène à ton tour, dévoilant presque tout de ta musculature, et ce, sans aucun complexe. tu te retrouves rapidement en boxer assez moulant sur scène, dansant au rythme de la musique et des quelques sifflement que tu arrives à récolter et surtout, à distinguer au milieu de la foule. tu es dans ton monde, comme bien trop souvent. dans ta bulle parce que t'en as besoin pour supporter tout ça, au fond. c'est pas que tu n'apprécies pas, mais t'es clairement traité comme un morceau de viande par certaines personnes et ça te pousse à vouloir changer de job. cependant, quand cette voix plus que familière résonne, t'es obligé de revenir sur terre. tu descends immédiatement de là, et tu me suis sans rien dire. oh merde. putain, elle fous quoi ici ta mère ? tu restes interdit quelques secondes, avant de te défiler complètement face à ta génitrice, préférant fuir dans les coulisses de la boite et récupérer tes fringues. t'sais qu'elle va pas se gêner pour te suivre et t'as pas foncièrement envie de te retrouver à moitié à poil devant elle quand elle viendra te foutre sur la tronche. tu t'emmêles dans tes mouvements, complètement angoissé par la présence de ta mère. putain, elle fou quoi ici au juste ?! t'avais déjà entendu dire que le patron n'était pas très clean, mais au point de provoquer une descente de police ? merde, merde, et merde.

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Hélios & Gemma

Mon fils a quand même de belle fesses

Soudainement, j’avais envie de massacrer mon fils, j’avais envie de le tuer de mes propres mains pour cette humiliation. Parce que oui, je l’étais autant que lui : humilié. J’étais humiliée devant mes collègues, et que vais-je leurs raconter ? Que mon fils n’est qu’une pute. Car oui, il l’était à mes yeux : c’était tout ce qu’il me traversait à l’esprit. Mon fils était une pute enfin une prostituée sans le tempérament d'une vraie putain. Comment pouvait-il tomber si bas ? Avait-il des soucis d’argent pour qu’il décide de vendre son corps ? Je sais qu’il était mon fils chéri, mais je ne pouvais pas le nier que que je trouvais très séduisant, beau, sexy, qu’il avait un corps bien baraqué, mais de là, à faire carrière dans ce domaine ? Il ne fallait pas abuser, il valait mieux que ça !!!

Et son père ? Était-il au courant que son fils remuait ses belles fesses devant d’autres hommes ? Cela ne m’étonnerait pas qu’il le sache étant donné qu’il avait un don suprême pour me mentir, et me prendre pour la première des connes. À force d’être autant dégoûté des hommes, et d'être déçues, j’allais bientôt finir lesbienne si cela continue. Puis, je ne le cachais pas, mais cela m’arrivait de mater des courbes féminines et d’en trouver certaines très séduisantes.

Je le suivais jusqu’à la loge qui se trouvait à l’arrière du bar. Ayant une conscience et une bonne foi, j’attendais à l’extérieur pour – non seulement – qu’il se rhabille, mais aussi, pour que je trouve les mots exacts, et surtout, il fallait absolument que j’arrive à me calmer et à me contrôler. Le tuer n’était pas une bonne idée, loin de là. Je lui laissais une bonne dizaine de minutes, ce qui était largement suffisant pour remettre des vêtements. Je rentrais sans prendre la peine de toquer.

GEMMA _ « Dis-moi que je rêve, dis-moi que t’es en train de me faire une mauvaise blague ? »

Une blague de très mauvais goût. Je m’approchais de lui, et si je m’écoutais, je lui aurais foutu une gifle monumentale, mais je me retenais – du moins, pour l’instant.

GEMMA _ « quand tu m’as dit que tu voulais devenir danseur, je ne doutais pas que tu insinuais que tu voulais devenir un strip-teaseur … Ou une pute qui offre son cul à qui compte… Comment tu peux me décevoir à ce point ? »

J’étais en train de lui gueuler dessus, de péter un capable, mais il le méritait. Il méritait d’entendre ses mots.

GEMMA _ Tu ne peux pas imaginer dans quelle merde tu viens de me foutre.

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tu sais que tu es dans la merde. que cette fois, tu ne t'en sortiras pas. parce que ta mère n'est pas du genre à abandonner, elle n'est pas du genre à prendre ça à la rigolade comme ta sœur. oh que non. tu t'enfermes dans la petite loge. tu sais qu'elle ne va pas tarder. tu passes plusieurs fois ta main dans tes cheveux, alors que tu te rhabilles. tu sais pas. tu sais pas ce qu'il va se passer à parti du moment ou elle va rentrer dans cette pièce bien trop exiguë. tu sursautes quand la porte s'ouvre et tu t'adosses contre le mur, les lèvres pincées. dis-moi que je rêve, dis-moi que t’es en train de me faire une mauvaise blague ? tu essayes de soutenir son regard, mais, c'est ta mère et, clairement, t'es incapable de lui tenir autant tête que tu ne le fais avec ton père. tu te mords l'intérieur de la joue. quand tu m’as dit que tu voulais devenir danseur, je ne doutais pas que tu insinuais que tu voulais devenir un strip-teaseur … ou une pute qui offre son cul à qui compte… comment tu peux me décevoir à ce point ? tu fronces les sourcils. ça non. tu peux pas juste te laisser insulter sans rien dire. je suis pas une pute. tu souffles d'une voix parfaitement calme et parfaitement froide. contrairement à ta mère, tu sais rester calme quand il le faut. je ne couche et ne laisse personne me toucher. c'est pas de la putain de prostitution. tu rajoutes avec un regard noir. tu vas pas me croire, mais c'est temporaire. tu retiens un soupir, tu viens te gratter la joue, coincé entre ton envie de gueuler toi aussi et l'intimidation naturelle de ta mère. tu ne peux pas imaginer dans quelle merde tu viens de me foutre. tu lèves les yeux au ciel, retenant un rire nerveux. sinon tu pourrais genre, continuer ta descente et me laisser rentrer chez moi en douce hm ? tu marmonnes en te mordillant la lèvre, jouant avec l'ourlet de ton t-shirt en essayant de trouver une porte de sortie à cet impasse.

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Hélios & Gemma

Mon fils a quand même de belle fesses

« je suis pas une pute. » Comment pouvais-je le croire qu’il n’en était pas un ? Cela faisait-il combien de temps qu’il me cachait le fait qu’il bossait dans ce genre d’endroit ? Comment vais-je faire pour le croire de nouveau, et avoir de nouveau confiance ? Il me décevait tellement, et pourtant, je m’étais investie énormément dans son éducation. D’ailleurs, j’étais bien plus sévère que son père, mais grâce à ça, mes enfants n’étaient pas des drogués, des alcoolos ou encore des moins que rien. Cependant, pour Hélios, je ne le comprenais pas. Qu’avais-je fait de travers avec lui ?

Je m’approchais davantage de lui, je lui demandais :

GEMMA _ « Je vais t’éclaircir ta petite cervelle, tu acceptes de l’argent en échange d’une danse sensuelle » Je lui montrais deux doigts tout en disant : « mais si quelqu’un t’aurait proposé le double en échange de ton corps, tu aurais fait quoi ? »

l'argent nous manipule, l’argent influence notre comportement, notre façon d’être. À sa place, si quelqu’un m'aurait posée cette question, j’aurais dit non, ce qui est logique mais je savais au fond que la réalité aurait été différente. Je l’aurais fait personnellement, j’aurais dit oui, j’aurais accepté l’argent. L’argent est un poison qui finira tous par nous tuer un jour. Délicatement, je lui prenais ses deux mains dans les miens, je ne pouvais pas être en colère contre lui, car, il était mon fils. Mon prodigue.

« Pourquoi tu ne m’as rien dit ? Je t’aurais aidé, je t’aurais donné de l’argent » De l’argent sale, mais c’était de l’argent quand même, et il n’était pas obligé de savoir d’où provenait ma petite fortune. D’ailleurs, aucun membre de ma famille ne connaissait l’existence de mon second compte. Je voyais qu’il était mal à l’aise, et aussi perdu que moi. Je lâchais un long soupir, et j’ajoutais : « Ton patron va certainement penser que tu l’as balancé, tu en as conscience de ça ? » nous étions tous les deux dans une situation délicate, et j’ignorais totalement ce que je pouvais faire. C’était mon fils, je devais le protéger. Je le prenais dans mes bras, tout en lui donnant une bise sur sa joue. « Je t’aime tellement, Hélios mais je ne peux pas te laisser partir » lui murmurais-je contre son oreille, sortant les menottes de mon étui.

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tu ne sais pas ou te mettre. clairement, t'as juste envie de disparaître, loin. de rentrer chez toi, appeler dyl à l'aide, te sortir de cette situation de merde. tu t'es rhabillé rapidement et t'as pas honte d'avouer que t'es carrément flippé à l'idée d'affronter ta mère. faut pas croire, c'est un requin ta mère. tu te mords l'intérieur de la joue. tu accuses le coup. t'es pas une pute. ça tu peux pas laisse ta mère - ta mère, bon sang ! - t'insulter de la sorte. mais elle est comme ça, après tout. je vais t’éclaircir ta petite cervelle, tu acceptes de l’argent en échange d’une danse sensuelle. mais si quelqu’un t’aurait proposé le double en échange de ton corps, tu aurais fait quoi ? tu fronces les sourcils. c'est vraiment ce que tu penses alors ? ta mère te blesse, t'as blessé. elle n'a jamais été la plus douée dans les encouragements. j'aurais pas accepté ce putain d'argent. j'avais un petit-ami m'man, je l'aurais jamais trompé pour des putains de billets ! je suis ni une pute, ni un connard, ni tout ce que tu veux. tu lâches d'une voix froide, glaciale. t'en as rien à foutre de savoir que ta mère aurait pu accepter du fric en échange de son corps. toi t'es pas comme ça. c'est tout. pourquoi tu ne m’as rien dit ? je t’aurais aidé, je t’aurais donné de l’argent. c'est pas une question d'argent. tu marmonnes. enfin si. mais non. tu retiens un long soupir. elle n'a pas besoin de le savoir. t'as besoin de fric pour ton loyer et c'est tout. ton patron va certainement penser que tu l’as balancé, tu en as conscience de ça ? tu laisses tes yeux rouler dans tes orbites. comme s'il connaissait le nom de tout les flics de la ville. j'en ai rien à foutre de ce qu'il pense. tu te crispes doucement quand elle s'approche de toi et te prends dans tes bras. je t’aime tellement, hélios mais je ne peux pas te laisser partir. tu as un mouvement de recul. arrivant à te défaire de l'emprise de ta mère au bon moment, visiblement, puisque tu la vois récupérer ses menottes. t'es sérieuse là ?! putain, j'ai pas bu, j'suis pas drogué, moi, j'suis qu'un putain d'employé qu'est au courant de rien et c'est à moi que tu veux passer les menottes ?! ton propre fils ?! mais t'es pas bien dans ta tête ! tu lâches en la contournant pour commencer à récupérer tes affaires et ton sac. t'es sidéré par le comportement de ta mère, bordel. tu tiens pas à passer ta nuit au poste, voir pire, dieu seul sait, ce qu'elle serait capable de faire à son propre gamin.

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Hélios & Gemma

Mon fils a quand même de belle fesses

« c'est vraiment ce que tu penses alors ? » Je n’ai jamais dit qu’il était une pute, ou que sais-je encore, je lui posais juste une question qui paraissait si simple à répondre. Pourquoi cherchait-il tant à me faire dire des choses que je ne pensais pas ? Sur ce coup, il me ressemblait énormément. Je savais bien que mon fils avait honte d’être ici en face de moi, et que ma façon de me comporter et d’agir n’arrangeait pas les choses, mais il fallait absolument que je sache : le pourquoi et du comment, il se trouvait ici.

GEMMA _ « Tu n’es pas une pute, ni un connard » par contre son père, lui, était un vrai connard qui n’avait pas suffisamment de couilles pour m’avouer la vérité, et répondre honnêtement. Mais bref, je continuais mes dires : « Ne me fais pas dire des choses que je ne le pense pas, je veux juste comprendre, c’est tout !!!! Surtout si ce n’est pas question d’argent. Alors c’est pourquoi ? Pourquoi as-tu décidé d’être … » J’avais dû mal à me faire à l’idée que mon garçon, mon tendre petit bébé se trouvait dans ce genre d’endroit « D’être un strip-teaseur ? »

Disons que je n’étais pas n’importe qui, et n’importe quel flic, et beaucoup me connaissait surtout dans le monde des dealers et des délinquants. Je préfère me taire et faire semblant de rien. Seulement, voilà que mon fils ne faisait qu’à sa tête et agissait avec rébellion face à moi.

Mais il n’avait pas tort sur un point, je n’étais pas bien dans ma tête, et c’était justement pour ça que je voyais un psy.

GEMMA _ « Ne me parles pas ainsi, d’accord ? Je ne suis pas l’un de tes potes ou un de tes clients, ok ? » Je l’attrapais par le bras, et je l’obligeais, à me regarder « Tu es mon fils, alors comprend moi, je ne veux pas qu’il t’arrive quoique ce soit par ma faute » pourquoi ai-je fait une descente ici ? Je n’aurais jamais dû, et j’aurais préféré ne rien savoir concernant mon fils. Sincèrement, j'hésitais à lui mettre les menottes parce que je savais qu'il allait m'en vouloir mais d'un côté, je faisais ça pour lui. « Tourne-toi et met les mains derrière le dos » J'étais gentille sur ce coup, car j'aurais pu user de la force surtout après m'avoir parler comme une chienne.

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tu aimerais être une petite souris. pouvoir t'enfuir sans qu'on fasse attention à toi. tu aimerais. mais non. tu te retrouves face à ta mère : honteux, humilié par cette dernière, dépité de la situation. tu aimerais vraiment disparaître. tu n’es pas une pute, ni un connard. tu lèves les yeux au ciel. dernière nouvelle, alors qu'il doit y avoir deux minutes, elle insinuait que le strip-tease revient à faire la pute. m'enfin bon. tu vas éviter de chercher ta mère sur le sujet. ne me fais pas dire des choses que je ne le pense pas, je veux juste comprendre, c’est tout !!!! surtout si ce n’est pas question d’argent. alors c’est pourquoi ? pourquoi as-tu décidé d’être … d’être un strip-teaseur ? tu retiens un soupir. j'en sais rien putain, à la base si, parce que j'avais un loyer à payer, merde. puis dyl est venu s'installer avec moi et on payait à deux. il gagne bien sa vie, et j'voulais juste pas être le mec entretenu qui rentre à la maison et se sert de l'argent gagné par l'autre, putain ! tu t'emportes. tu t'énerves. t'aimes pas cette discussion. sauf qu'on s'est séparé, et que maintenant j'dois payer mon loyer tout seul, et que c'est pas un putain de job de caissier qui va me faire vivre dans mon appartement. tu ajoutes en soupirant cette fois-ci. tu fronces les sourcils quand ta mère te prend dans ses bras et t'écartes rapidement, outré qu'elle veuille te foutre les menottes. ne me parles pas ainsi, d’accord ? je ne suis pas l’un de tes potes ou un de tes clients, ok ? tu es mon fils, alors comprend moi, je ne veux pas qu’il t’arrive quoique ce soit par ma faute. tu ricanes. en me foutant les menottes ? j'vois pas le rapport, franchement. tu souffles d'une voix mauvaise, la fixant, voulant prévoir ses mouvements. tourne-toi et met les mains derrière le dos. non. ta voix sonne plus grave que tu ne l'aurais voulu et tu soutiens le regard de ta mère. non je te laisserais pas m’emmener au poste parce que j'ai rien fais. putain, laisse moi juste partir, je sais fermer ma gueule, je n'ai pas besoin qu'on me fasse peur. tu renifles en te grattant la joue, retenant un long soupir.

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Mon fils a quand même de belle fesses

Putain, putain et encore putain, ne connaissait-il pas d'autres mots que ce vocabulaire ? Depuis son départ de la maison, mon fils avait perdu les bonnes manières et honnêtement, je ne le reconnaissais plus du tout. Qu'avait-il dans la tête pour qu'il devienne un strip-teaseur ? Il avait tellement d'autres alternatives pour gagner de l'argent ; il aurait pu faire un effort en cherchant un peu plus loin que son bout de nez. Il a profité de son charme et de son physique de rêve pour se contenter d'être ça.

Cette situation me rendait folle presque malade. Et je ne savais pas quoi lui dire de peur d'être trop clash et qu'après, je regrette mes paroles. Mais une chose est certaine, c'est que je commençais doucement à détester son Dyl. Ce type n'avait pas intérêt à être sur mon passage, car croyez-le ou non, mais ma main dans sa gueule, il allait la sentir passer .

GEMMA _ « et déménager, ça t'est pas venu à l'esprit? Tu aurais pu chercher un loyer un peu plus convenable à ton salaire ou tout simplement, tu auras pu revenir à la maison. »

Bon, revenir à la maison, ce n'était peut-être pas une bonne idée surtout avec les tensions que j'avais avec son père. Et malheureusement, j'avais bien peur que ces tensions finissent tôt au tard par détruire mon couple. Était-il au courant de ma situation avec son père et que mes sautes d'humeur venaient de ce problème ?

Gemma _ « ton père m'emmerde déjà suffisamment à la maison alors t'y mets pas non plus!!! »

Pourquoi rien n'allait? Pourquoi il fallait toujours qu'une couille me tombe dessus ? Alors que je m'apprêtais à contourner mon fils pour pouvoir le menotter qu'un de mes collègues bondit dans la pièce.

« Gemma, qu'est ce que tu fous? Ramène-toi. »

Il m'attendait à la porte tandis que moi, je murmurais contre l'oreille de mon fils : « passe par-derrière et ne remets plus les pieds ici »

Sur ces paroles, je rejoignais mon collègue rangeant discrètement ma paire de menottes.

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ta relation avec ta mère a toujours été un peu particulière. tantôt fusionnelle, tantôt absente, surtout pendant ton adolescence, aujourd'hui, tu restes assez proche d'elle, même si parfois, il y a des gros moments de désaccords entre vous. comme aujourd'hui. elle ne comprend pas. personne ne comprend, de toute manière, personne ne veut essayer de comprendre. tu retiens un soupir, profond, avant de passer tes doigts dans tes cheveux. et déménager, ça t'est pas venu à l'esprit? Tu aurais pu chercher un loyer un peu plus convenable à ton salaire ou tout simplement, tu auras pu revenir à la maison. tu arques un sourcil, haussant les épaules. tu connais les prix dans le centre d'island bay ?! j'ai de la chance d'avoir mon appart au prix ou je le paye tous les mois. puis, sérieusement, revenir à la maison ? j'ai vingt-six piges, pas tout juste dix-neuf. tu marmonnes en croisant tes bras sur ta poitrine. supporter tes parents aux quotidien à l'aube de tes trente ans ? non merci. tu secoues faiblement la tête. ton père m'emmerde déjà suffisamment à la maison alors t'y mets pas non plus !!! tu fronces les sourcils. tes parents ? s'engueuler ? non. pas possible. quoique ton père t'avais confié à demi-mot, déjà, que tout n'allait pas si bien ... tu te mords l'intérieur de la joue. non, t'arrives pas à imaginer tes parents autrement qu'ils n'étaient quand tu étais enfant. tu retiens ton souffle quelque secondes, quand un des collègues de ta mère entre dans la pièce, et tu en profites pour récupérer discrètement ton sac, prêt à te barrer en courant s'il le faut. tu passes tes doigts sur ton visage et déglutis lentement aux mots de ta mère. elle n'a plus vraiment d'ordres à te donner, maintenant. cependant ,tu ne te fais pas prier pour quitter rapidement les lieux et retrouver ton appartement, dyl dormant déjà. tu fermes avec douceur la porte, perdu dans tes pensées et encore perturbé par la tournure de cette soirée.

FIN.

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