(hedi) you drag me down, you fuck me up.

hedi shelley

et ses lèvres sur les miennes et sa connerie, qui fout tout en l'air.

les informations en vrac

la partie anecdotes ○ t'es pas un mauvais gars, toi, hedi, au contraire. t'es le genre qui sourit tout le temps, qui veut donner de la bonne humeur aux gens. tu fais tout pour que ce soit le cas. - t'es franc, mais t'en es pas moins fragile, ouais t'es un peu trop sensible sur les bords, c'est pas d'ta faute on t'a déjà dit de te blinder mais toi, t'as du mal. - t'as toujours voulu parcourir le monde, t'as toujours eu d'grandes ambitions, alors un beau jour, t'as fait des bagages, t'as pris l'avion sur un coup de tête, destination au hasard. t'as parcouru plein de pays, découvert plein de cultures différentes. t'aimes la diversité qu'offrent chacun des endroits que tu as visité, t'aimes apprendre des coutumes, et surtout voir que loin de chez toi, parfois, les gens sont bien plus respectueux et gentils quand ils ont pas grand chose contrairement aux citadins. - t'as débarqué à island bay un peu par hasard, t'avais pas prévu d'te poser ici, toi. tu voulais faire comme d'habitude : découvrir et repartir à la conquête d'autres terres. pourtant, l'appel du coeur a été plus fort que tout puisque ça fait maintenant trois années que tu vis aux côtés de celui que tu penses être l'homme de ta vie. - y'a les cris, les cris et les pleurs qui remplacent les rires dans l'appartement, y'a qu'la tristesse qui vous chope à la gorge et qui vous relâche plus. c'est comme ça depuis quelques temps déjà. - il t'a demandé en mariage, avec qu'ça parte en live, avant que tu n'passes des heures à l'attendre tous les soirs dans l'espoir qu'il rentre pas trop tard, qu'vous passiez du temps ensemble. - ça t'brise le coeur de le voir s'éloigner, parc'que t'as tout plaqué pour lui, tes envies de voyages, t'as repris des études pour avoir un vrai métier, t'es en alternance en service pédiatrie. ça te plait, t'aimes t'occuper des enfants, mais renoncer à tes envies d'voir le monde pour quelqu'un qui finalement tient pas tant que ça à toi... - t'as toujours été un peu le p'tit gars pas blindé, celui qu'on pousse dans les couloirs du lycée en riant et en l'traitant de tafiole, d'sale gay de merde. d'ceux sur qui on jette les ballons de foot en trouvant ça drôle. t'as été un peu l'bouc émissaire, quand t'étais au lycée, harcèlement scolaire tu l'as vécu et les nombreuses marques sur tes bras et jambes en témoignent, de cette horrible période. - y'a eu cosmo, le garagiste chez qui t'a du emmener ta bagnole pour un problème à la con, pneu crevé, et qui a débarqué en pleine nuit à l'hôpital pour son fils. cosmo, il a débarqué parce que son gosse avait un peu de fièvre, et tu t'es chargé d'le rassurer, de lui expliquer que ça irait bien. pis tu t'es permis de prendre son numéro, sur sa carte, et c'est parti tout seul. des messages, plein de messages. - parfois, tu rêves d'une autre vie. mélancolie, insomnies qui t'envahissent la nuit. putain, parfois, tu préférerais avoir jamais été là parce que, quand ton coeur se serre tard le soir, dans les draps vides que vous partagez normalement à deux, tu t'laisses aller, tu sais pas quoi faire, t'es perdu.

les indiscrétions sur le joueur

 

Code:

<pris>○ troye sivan</pris> hedi shelley

l'histoire de ma vie

i hate u i love u i hate that i love u

i. maman sourit, papa rentre avec la dinde, les cadeaux, et il te fait signe de rien dire à ta petite sœur pour pas l'alarmer, parce que du haut de ses six ans, elle y croit encore dur comme fer au père noël pis t'es pas du genre à vouloir lui casser ses rêves à louise. tu l'aimes trop fort pour lui faire ça, de toute évidence. ta petite sœur ça a toujours été la prunelle de tes yeux, vous avez toujours été la petite famille parfaite, qui fait tout bien, qui fait tout pour rendre ses enfants heureux. t'as jamais manqué de rien, t'as toujours été choyé, toujours depuis ton plus jeune âge. vacances à l'autre bout du monde au mois de décembre pour avoir un vrai noël avec la neige et faire du ski, vacances d'été au soleil. tout pour être heureux, des envies de voyage en éveil. ils ont vite su comment te motiver et te donner envie de bouger, tes parents.
et dès que t'as été majeur, c'est ce que t'as fait. t'as tout fourré dans une valise, t'as embarqué de l'argent, et t'es parti à la première destination qui t'a tenté. france. paris, la tour eiffel. pis tu l'as parcourue quand même, la france. le sud, les plages, la mer méditerranée. t'as parcouru plein d'pays, t'en a vu des dizaines, des vingtaines, t'as vu plein de cultures différentes et t'as adoré ça, ça t'as forgé une notion de respect certaine que l'on peut retrouver chez certains peuples qu'on dit pourtant bien inférieurs au tien et toi, t'en as déduit qu'ils étaient plus riches de respects, de valeurs que les gens de chez toi plein aux as qui se regardent tous de travers, paranos au possible prêts à se tirer dessus au cas-où que le voisin soit un tueur en série.

ii. le lycée, ça a jamais été ton truc, hedi. t'as rêvé d'arrêter les études le plus tôt possible, de dégager parce que l'école vraiment, c'était pas pour toi. alors, les idées d'voyages, ça t'a permis d't'évader. parce que tes années lycées, faut croire que tu les as mal vécues, extrêmement d'ailleurs. tes années lycées, tu les as passées à être persécuté comme un moins que rien pour des choses dont t'avais même pas idée. alors, l'jour où t'as eu ton diplôme et qu't'as pu dire merde, j'me casse. tu l'as fait.
pourtant, t'as jamais imaginé que t'en serais là aujourd'hui. voilà trois ans que t'as mis les pieds ici, dans l'idée de nouvelles découvertes, faut dire qu'tu t'es senti un peu con en réalisant que t'avais visité les pays les plus loin d'chez toi et que t'as même pas pensé à ceux d'à côté. la nouvelle-zélande, à l'époque, c'est la dernière étape avant de rentrer chez toi, en australie. rentrer chez toi et.. improviser. vivre comme un grand, avoir un travail, une famille, être heureux. sauf que, hedi, on va pas se leurrer, ça aurait été trop simple. ça aurait été trop simple, si ça avait été écrit. pis y'a tout qui t'est tombé d'ssus comme on se prendrait une gifle dans la gueule. y'a eu conrad et tous ses jolis mots, ses belles intentions. conrad, ses sourires, ses regards en coin qui t'ont fait fondre comme jamais. conrad qui t'a donné envie de rester, de construire une histoire, une vraie histoire. une belle histoire.
parc'qu'il t'a même fait devenir un peu guimauve, conrad, il a crée des sourires que tu te connaissais pas, il t'a filé les papillons dans le bide, il t'a donné envie de croire que le bonheur, c'était pour toi, que c'était gagné. et c'est comme ça que t'as finalement posé tes valises à island bay. manière définitive ? sans doute, parce que t'as repris des études, le truc auquel tu croyais pas. si on t'avait dit pendant que tu visitais le congo que quand tu débarquerais en nouvelle-zélande, un type ferait flancher ton palpitant au point que tu te poses pour reprendre des études et avoir un métier digne de c'nom, t'aurais éclaté de rire dans ton coin. t'étudies pour devenir pédiatre, travailler, soigner, t'occuper des enfants. tu savais pas trop quoi faire à la base, pis l'idée de travailler avec des enfants, ça t'a sauté aux yeux, ça t'a fait raté plusieurs battements de cœur en te disant que oui, c'était pour toi. qu'ça allait être dur mais qu'il fallait passer par là pour qu'à ton tour, tu fasses naitre des sourires.

iii. y'a des choses qui t'échappent, en un claquement de doigt, des choses auxquelles on s'attend pas. quand on prend trop les choses pour acquises et qu'on se récolte finalement une bonne gifle dans la gueule. une gifle tellement forte qu'on s'remet en question pour s'demander la véritable raison de notre présence sur terre. on a l'cœur qui dérape, les larmes qui dévalent, la peur qui serre le bide. les réflexes enfantins, on préférerait retourner s'planquer dans la jupe de maman, qu'elle dise que c'est rien, que ça va passer. pourtant, t'es seul dans ta connerie, hedi. parce que tout t'échappe, t'as eu l'droit à trois belles années, avec conrad, mais forcément, l'bonheur chez toi, c'est éphémère. tu sais pas ce que t'as fait à la vie pour qu'elle te bousille de la sorte, si la colère des dieux là-haut s'acharne sur toi ou si une quelconque divinité a décidé que t'avais pas le droit d'être heureux mais bordel, ça fait mal. il s'éloigne, il rentre tard. il t'a demandé en mariage, y'a quelques temps et t'as dit oui, toi, parce que t'y crois encore à votre bonheur. pourtant, tu passes des heures le soir à te ronger les ongles jusqu'au sang pour que parfois, il finisse par pas rentrer du tout ou alors, au p'tit matin. qu'est-ce qu'il se passe ? pourquoi ça part en vrille comme ça ? pourquoi ?
pis à côté de tout ça, y'a cosmo qu'est arrivé un peu comme la lumière d'un soleil qui ose se pointer doucement pendant la tempête, qui vient, qui débarque comme ça, pas prévu et qui bouleverse tout sur son passage. cosmo, à la base c'est que le garagiste qui a changé le pneu crevé de ta bagnole, un soir pluvieux, pis accessoirement celui qui a débarqué au service pédiatrie en pleine nuit parce que son fils avait d'la fièvre, qu'il était mort d'inquiétude et qu'tu pouvais pas le laisser comme ça. tu sais pas c'qui t'a poussé à faire ça, mais tu l'as même fait passer avant les autres, comme si c'était un cas d'urgence. parc'que la détresse dans les yeux de cosmo t'a lancé des flèches droit dans l'palpitant, sa détresse elle t'a frappé de plein fouet et tu pouvais pas te permettre de le laisser comme ça sous prétexte d'une distance professionnelle ou j'sais pas quelle connerie à mettre entre toi et les patients. tu les emmerdes, eux et leur distance, t'en a assez dans ton couple pour qu'on vienne t'interdire l'peu de bonté que tu peux avoir envers les autres. et depuis, c'est parti comme ça. sms échangés, sourire timide au coin des lèvres. conversations qui changent les idées et te retirent cette sensation d'solitude qui te bouffe au creux du bide. pourtant, elle est toujours là, la douleur d'un cœur meurtri qui comprend pas pourquoi il est pas là, pourquoi il te laisse te mettre à sang et larmes comme ça, sans rien dire, sans même t'aider. pourquoi il fait celui qui voit rien ? pourquoi il te dit pas simplement qu'il veut plus de toi ? t'as les idées pas claires, t'en viens à penser à tout et n'importe quoi, t'en viens à penser qu'il te veut plus. tu sais pas, tu sais plus. t'as mal, t'es perdu. la douleur physique qui remplace pas la douleur mentale, morale. t'as fait quoi au bon dieu pour avoir mal comme ça ?

hedi to cosmo, 00:35 : je craque, je peux plus, j'en peux plus, je veux pas, je peux pas.