Ryan ○ wasn't made by design

Ryan Braxton

people are fragile things you should know by now

les informations en vrac

la partie anecdotes ○ Il est amnésique et a perdu toute sensation au niveau de bras et des jambes suite à un accident de travail. Il n'a plus aucune idée de qui il est et a ,depuis son réveil, tendance à être méfiant et irascible ○ Il sèche souvent les séances de kiné qui sont supposées être obligatoires. Il peut marcher tout seul, il n'a pas besoin de quiconque sur son dos.  ○ Son boulot est sa passion. En bidouillant, il a réussi à retrouver ses marques sur ses logiciels et parvient donc à continuer de travailler pour lui-même. Cela faisait un an qu'il travaillait sur un dessin-animé avec un tigre violet en héros. Il lui a même inventé une voix. ○ Il est pire qu'un ado quand on en vient à son bureau. C'est son antre, son lieu de travail, et s'il veut laisser traîner des tasses de café sales ou des slips, c'est son problème. ○ Il n'est pas exactement attiré par les animaux. Il a offert un chien à sa femme, mais la bestiole n'est pas sa chose favorite au monde. ○ Il est l'aîné d'une grande famille, est même tonton. A en croire les tonnes de photo sur son téléphone ou dans les albums du salon, il n'a jamais manqué un seul repas de famille. ○ Il était extrêmement proche de son petit frère, Cade. Le même qui a foutu la voiture dans le décor, qui est responsable de l'état de sa vie actuellement. L'affection en moins, il essaye de se retenir mais trouve plus facile de lui en vouloir que de se taire, malgré la culpabilité apparente. ○ Il est devenu insomniaque, préfère aller balader le chien en pleine nuit et boire du café que de rester à la maison. Au moins, la nuit, personne ne vient le voir en se présentant comme une nouvelle tête dont il n'a aucun souvenir. ○ Le contenu de son téléphone est la seule marque de son passé qui l'intrigue vraiment. Il éprouve une curiosité certaine à parcourir les messages, mails, photos, ou tout autre historique pouvant lui donner des indices sur qui il est. Le prénom de Kara, sa petite soeur, revient extrêmement souvent. Il ne doute même pas de l'affection qu'il peut avoir pour sa petite soeur. ○ Il parle anglais, a des notions de français, et est parfaitement bilingue russe. Il l'a découvert au détour d'un film d'action avec des russes en guise de vilains. Et comme personne n'a su lui dire d'où il tenait ces connaissances, il commence à se demander quel secret ça cache. ○ Il aime cuisiner sans regarder les recettes. Parfois, on pourrait dire que c'est un génie culinaire. D'autres fois... tout l'inverse. ○ Il est mortellement allergique aux agrumes. Heureusement que les autres le savent (en général) ○ Il a appris le piano durant son enfance et aime en jouer pour se vider le crâne. Il aime particulièrement jouer les génériques de film, d'ailleurs. ○ Il joue au rugby depuis l'époque de l'université, ce qui lui a permis d'obtenir une bourse. Maintenant, vu son état physique, ça ne semble même plus envisageable. Comme il s'en souvient, ça ne lui manque pas encore. ○ Il a un tempérament naturel calme, discret et patient. Mais son côté cynique fait grincer les dents autant que son humour soudain peut faire rire aux éclats. ○ Il a toujours voulu des enfants. Mémoire ou non, il sait qu'il aimerait avoir à se lever tous les matins au moins pour voir son fils ou sa fille grandir. Il pourrait leur passer les dessin-animés qu'il crée au lieu de les laisser regarder des conneries à la télé. ○ Il ne jure jamais. Peut-être que c'était pour être un bon exemple pour ses frères et sœurs, mais le fait est qu'il faudra sérieusement le faire sortir de ses gonds pour entendre juste un « merde ». ○ Il a une sainte horreur des chemises. Il faut sérieusement retourner son dressing pour trouver une chemise. ○ C'est une tête de mule pas croyable. Il n'ira pas se battre pour gagner un débat mais n'en pensera pas moins. ○ Il n'est pas très bavard. Le silence ne le dérange pas tant, ce qui n'aide pas toujours à la discussion quand on ne le connaît pas. ○ On lui dit qu'il ne fume pas. Mais vu les paquets de cigarette entamés cachés dans son bureau, il pense tout le contraire... Au moins, il est discret. ○ Il est marié. Et ça devait bien être l'un des plus beaux jours de sa vie, il suffit de voir toutes ces photos où il ne peut pas se détacher ni de sa femme, ni de son sourire. Les sentiments n'ont pas surmonté l'amnésie malheureusement. ○ Il s'est pris d'affection pour l'infirmière qui a débarqué dans sa chambre le jour de son réveil. Mais justement, il est marié...

les indiscrétions sur le joueur

 

Code:

<pris>○ jesse lee soffer</pris> ryan braxton

l'histoire de ma vie

wish we could turn back down to the good old days

La mémoire est un domaine complexe, constatation qu'il serait difficile de réfuter. Les années et les études ne suffisent pas à expliquer tous les phénomènes qui mènent à la création de souvenirs, par exemple. S'il y a une généralité pour le commun des humains, c'est que bien que chacun commence à pleinement exister à l'instant où il pousse son premier cri, aucune personne ne pourra dire se souvenir précisément de ce jour. Les premières images floues arriveront bien plus tard, sans qu'il soit possible de les dater. Cela pourra être du haut des 3, 5, 7 ans d'une personne. Un souvenir complètement stupide comme un tournant dans la vie enfantine. Il n'y a aucun moyen d'expliquer la sélection des remembrances dans l'esprit d'un enfant. Dans tous les cas, il y aura quelque chose. Les traces d'une vie, qu'elle soit bien entamée ou non. C'est ce que la théorie voudrait ; la façon dont les choses devraient fonctionner.

Mais quand Ryan a ouvert les yeux lors de cette fin d'après-midi, absolument rien n'avait de sens.

Il n'a pas su ce qui était le pire. Sa gorge sèche, son sentiment d'incapacité à sentir les membres de son corps, ou alors le trou noir. Impossible de savoir comment il était arrivé là, où il pouvait bien se trouver, pourquoi. La panique a fait surface, violente, incontrôlable. Après des semaines d'immobilisme, le corps a brusquement retrouvé son fonctionnement, les bras tremblants ont volé pour arracher les perfusions, les jambes se sont balancées hors du li. Sans jamais prendre appui sur le sol malheureusement. C'est un homme complètement perdu qui s'est écroulé au sol, déclenchant le bip strident des machines. Il a cru qu'il ne se remettrait pas pendant un instant. Vautré contre le lino froid, tremblant, le cœur affolé. Cette sensation affreuse d'être emprisonné dans cette pièce blanche, mais surtout dans ce corps dont il n'avait aucune connaissance. Il avait mal, c'était tout ce dont il était sûr. Le crâne avait cogné le sol, son cœur lui déchirait la poitrine, la sécheresse de sa gorge ne lui permettait pas plus que des râles de détresse.

Une des premières choses dont il se souviendra, lui, aura été la porte qui claque, le cri d'exclamation, les pas qui s'approchent de lui. Une main douce posée sur son épaule qui l'a forcé à se mettre sur le dos, affronter du regard la pièce blanche. Mais ses yeux ont préféré se heurter au visage souriant encadré d'une chevelure brune, aux yeux trop clairs pour qu'il puisse se décider entre le vert et le bleu, à ce parfum fleuri sucré qui le força à inspirer. « Ca va aller. Respirez doucement, je vais vous aider à vous relever. Je suis Louisiane, je suis infirmière. » Les premières paroles qu'il aura entendu à son réveil. La première fois dans sa mémoire disparue qu'il aura eu le choix de faire confiance à une personne. Si la mémoire est une donnée inexacte, la dépendance relationnelle en est également une. Il n'a suffit que d'une enfilade de mots pour qu'il ressente le besoin de s'en remettre totalement à cette personne, une totale inconnue qui lui était pourtant plus familière que lui-même.

Un moment de réconfort qui n'aura pas duré, à son grand malheur. Les médecins ont été attirés par la soudaine activité dans la chambre 312, suivis des infirmières intriguées par le sort incertain du patient. Une paire de bras est venue en soutien à la belle brune pour le remettre dans son lit, le faire retrouver ce matelas habitué à la forme de son corps. Le dernier moment de pseudo tranquillité avant que sa vie ne prenne un rythme infernal. Questions, examens, informations. Des inconnus pour le tâter, le bousculer, établir des pronostics sur son état. Amnésique. Partiel ? Non, total. Momentanément ? Difficile à dire. Des dommages cérébraux ? Rien qui ne paraisse flagrant sur les scanners et IRM. Et quand à ses capacités physiques ? La question faisait grincer les dents, redoubler les sorties de la chambre sous prétexte de ''vérifier quelque chose''. Ils ont eu du mal à diagnostiquer le problème, ont mis l'engourdissement sur le compte des mois de coma. Mais ils se sont rapidement rendu compte qu'il n'y avait plus de sensibilité dans les bras et les jambes du patient. Pas la moindre sensation, que ce soit au toucher ou à la douleur. Les muscles sont pourtant intacts, l'homme peut bouger. Il ne sent juste pas quand il le fait. C'est comme n'avoir aucune sensation d'exister dans l'espace. Il contrôle sans en avoir conscience. Probablement nerveux. Irrémédiable. Mais ça aurait pu être pire.

Oui, ça aurait pu être pire. Il n'était pas mort. Il avait eu de la chance, le neurochirurgien a pris beaucoup de plaisir à lui dresser le portrait de l'homme qu'il était supposé être. Ryan Braxton, 33 ans. Travaille dans la 3D... quelque chose comme ça. Marié et sans enfants. Aîné d'une famille de 6 enfants. Une mère veuve. Arrivé ici suite à un accident de voiture avec son frère qui était le conducteur. Tout juste sorti de 3 mois de coma, a eu le temps de guérir ses hématomes et fractures. Amnésique et handicapé probablement à vie.

Une identité imposée dont il n'a aucun souvenir. Il pourrait s'appeler Ryan, Thomas, Arthur que cela ferait naître la même étincelle d'indifférence dans son regard. C'est assez pour l'empêcher de dormir la nuit. Ce n'est pas comme s'il avait le choix, de toute évidence. 33 années à se créer une place dans la société, à tisser des liens. Souvenirs ou non, il n'y a pas d'autre rôle à prendre. Ce sera Ryan Braxton, ce type qu'il voit sur les photos avec le bras passé autour des épaules d'une brune, ou alors la grande perche au milieu d'autres bouilles lui ressemblant. On devait bien avoir besoin de lui quelque part.