Limits are all meant to be broken - Amalia Jenkins

Amalia Jenkins

Limits are all meant to be broken

les informations en vrac

la partie anecdotes ○ Introvertie: J'ai beaucoup appris de notre cavale, surtout que tout garder pour soit, c'est ne pas montrer ses faiblesses, faiblesses que les autres pourraient se servir pour me faire du mal.
Explosive: Un vrai caractère de merde que je tiens de mon passé d'enfant gâtée, et sûrement pas de ma mère !
Dépendante: à Clyde, il m'est indispensable, c'est ma.. Oui je peux dire que c'est ma moitié. L'alcool et les joints aussi me font me sentir bien. Mais j'essaie de les éviter, je m'y accommode un peu trop vite...
Indépendante: des autres, totalement, je n'ai besoin de personne. Du moins, c'est ce que je montre... Une autre manière de cacher mes faiblesses aux autres...
Narcissique: des restes mon enfance de riche, et surtout mon physique qui est une enveloppe me servant de bouclier contre mes démons intérieurs, mes angoisses du passé, ma faiblesse émotive...
Hypersensible: trop de sentiments enfouis et la sous-pape explose, je n'ai pas que la colère, je prends tout trop à coeur, tout pour moi, je suis facilement blessée. Mais je ne le montre jamais.
Peste: C'est ce que j'aime le plus, terrasser des personnes qui essaieraient de m'être supérieures, pour, une énième fois, ne pas montrer que ça m'atteint, et surtout éloigner des potentiels amis de mon caractère de connasse, éviter qu'on s'attache à moi, ne pas souffrir, ne pas faire souffrir
Attentionnée: une fois qu'on parvient à percer l'enveloppe superficielle cachant un coeur blessé, on me découvre extrêmement loyale et attentionnée, affectueuse, bien que toujours pestouille sur les bords
Travailleuse: encore une fois, j'ai vécu certaines choses qui font que j'en veux, après tout, je n'ai pas le choix, je dois vivre, je n'ai pas hérité comme mes parents. Je suis très volontaire
Morose: je suis régulièrement déprimée, je n'ai envie de rien, je m'enferme sur moi-même, et, ne voulant plus rien ressentir, je me remplis les idées à l'aide du travail et des loisirs
Créative: en m'enfermant dans mes loisirs pour ne plus penser à rien je me suis découvert une passion pour les travaux manuels, peinture, dessin, je noirci la feuille de mes idées noires et passe le temps ainsi

les indiscrétions sur le joueur

 

Code:

<pris>○ kendall jenner</pris> amalia jenkins

l'histoire de ma vie

he stole my childhood, I raped the rules

ATTENTION, le contenu peut être relativement violent sur un passage.

"Princesse Amalia". N'importe quelle fille de ce monde rêverait qu'on l'appelle "Princesse", qu'elle puisse se comporter comme tel. Pour moi, c'est un terme extrêmement péjoratif. "Arrête de faire ta princesse", c'est bien la pire chose qu'on puisse me dire, et ceux qui me connaissent bien ne s'y risquent que pour m'embêter et recevoir un coup de poing dans l'épaule accompagné d'une mine boudeuse dont j'ai le secret. Je suis née dans une famille bourgeoise Néo-Zélandaise, la famille Jenkins. Mon grand-père, Richard Jenkins, un sacré connard insensible et dénué de sentiments était un magnat du pétrole dans l'import, la transformation et l'export de matières plastiques et d'essence. Mon père Richard Jr Jenkins était bien-pire en tant que connard, c'est le seul domaine où il a pu battre mon grand-père, d'ailleurs. Contrairement à ce dernier, il n'avait pas bâtit tout un empire pesant des milliards. Il n'était que l'aîné d'une longue fratrie ayant suivi les traces de leur père en bons gosses de riches gâtés. Ses frères avaient au moins quelques compétences dans les affaires. Lorsque mon vieux a rencontré ma mère, il venait seulement d'entrer dans l'entreprise familiale, boulot tombé tout cru dans son bec. Elle, était une jolie jeune femme bourgeoise également, pistonnée par son père, lui-même ami avec mon grand-père. Un sorte de mariage arrangé pour faire fructifier le bilan des deux familles déjà bien aisées. Mariage arrangé bien tombé, car Hélène et Richard Jr étaient amoureux, et heureux. Au début, c'était le cas. J'étais un enfant désiré. Et en bonne famille pieuse, bourge, et républicaine, j'étais la succession essentielle pour la postérité. Ma mère a mis trois ans à tomber enceinte après le mariage et de nombreuses tentatives solvées par des échecs. J'étais donc très attendue. Malgré le goût doux-amer de mon sexe faible, je devins la petite princesse Jenkins. Mais pour s'épanouir, un enfant a-t-il besoin d'une nourrice, d'un majordome, d'une cuisinière, d'un dressing, et de multiples cadeaux ? J'avais au moins l'amour de ma mère, bien que très absente. Le reste de la famille ne me voyait que comme la poursuite de la réussite. Seulement à 4 ans, je commençais à vraiment ressembler physiquement à mon père. Elle le répétais sans cesse, essayant de ne pas montrer sa déception, sans succès. Je ne comprenais pas pourquoi. Elle devint très vite comme les autres. Je n'étais qu'un trophée, un contrat assurant la pérennité de la firme nationale. Je devins capricieuse, une vraie princesse gâtée imbue d'elle-même. Je voyais mes copines à l'école, elles étaient riches, mais étaient humaines et aimées pour ce qu'elles étaient, quoi qu'elles désirent faire plus tard de leur vie. J'étais affreusement jalouse.

Un jour, j'avais six ans, mon père, jusqu'ici inexistant et indifférent (et Dieu, que je le préférais ainsi...) revint du boulot. Je l'entendais hurler de ma chambre. Je commençai à descendre les escalier en colimaçon. Je m'assis, et observai la scène, cachée derrière l'imposante rambarde de pierre brute. Il envoyait tout valser dans un fracas assourdissant. Ma mère, cette femme si transparente et douce face à lui demanda de sa voix timide ce qui n'allait pas. Son père avait promu deux de ses frères et augmenté le troisième. Il s'était fortement disputé avec lui suite aux critiques de son paternel sur son incapacité à faire quoi que ce soit, ayant préféré avoir Louis pour fils aîné, Junior étant totalement dépourvu d'utilité. Un an plus tard, il quittait l'entreprise. Je n'ai jamais su s'il avait démissionné ou s'il avait été licencié. Ce que je savais, du haut de mes sept ans, c'est que ce fut l'évènement qui le fit devenir des plus agressifs, violents, et surtout alcooliques. Ma mère assurait les faux-semblants et jouait à la perfection la comédie devant les gens, ils étaient heureux, Richard ne buvait qu'occasionnellement à cause du stress, et tout allait bien. Mais moi, je savais. J'entendais. Je voyais. Et si par malheur je faisais une réflexion sur ses yeux bouffis d'une nuit à pleurer, je m'en prenais une. Que la mère reine d'une petite princesse ne ressemblant qu'à un bébé joufflu me manquait...

Lorsque j'eus huit ans, ma mère m'annonça qu'ils allaient adopter un enfant. Grâce au nom de mon père, ils avaient remonté une affaire, je n'ai jamais bien compris dans quel domaine, ça semblait très compliqué de mes yeux d'enfant. Je comprends maintenant que ça ne devait pas être tout ce qu'il y avait de plus légal, sans pour autant en savoir plus. Ils voulaient donc adopter un garçon, avait-elle précisé. J'avais beau être petite, je compris que ce monde n'était dirigé que par des hommes et qu'il leur fallait la relève, sans repasser par trois ans d'échecs qui aurait à coups sûrs tué leur couple alors si fragile, bien que ma mère fut toujours éperdument amoureuse de l'enfoiré qu'était mon père; ni risquer d'avoir à nouveau une petite fille encombrante. C'est ainsi que je rencontrai Cameron Boone, dont ils aposèrent notre nom de famille au sien. Cameron (Clyde, je vous expliquerai plus tard) avait 10 ans, et était très renfermé, mais aussi incroyablement discret et observateur. L'intelligence même. Je n'étais absolument pas réceptive à son arrivée. Ils l'avaient choisi. Ils avaient fait jouer leurs relation pour le choisir, comme le plus beau rosbeef au marché. Ils s'étaient sûrement dit que prendre le plus intelligent et discret à la fois serait le meilleur des choix. Tant de choses me faisaient le détester. C'était un garçon tout d'abord, et j'avais compris que c'était important de naître homme en ce bas monde. Mes parents en étaient très fiers (mais ne lui donnaient pas plus d'attention et d'amour qu'à moi pour autant). Enfin, j'en était jalouse. Extrêmement jalouse. Je l'admirais. Il était tout ce que j'aurais voulu être, malgré sa vie bien plus difficile que la mienne jusqu'alors. Sa mère était morte quand il était tout petit, il n'en avait aucun souvenir. Malheureux, son père s'était suicidé peu après. Cameron ne les avait vus qu'en photo, seul souvenir d'eux, aucune attache. Mais je compris très vite que ce garçon de deux ans mon aîné me donnait une très agréable compagnie pour combler l'absence de nos parents, férus de travail. Ils n'étaient jamais là, et quand ils l'étaient, ce n'était que physiquement. Pendant une année durant.

Richard devint de plus en plus agressif. Il hurlait. On se prenait des gifles pour sa frustration, la frustration de l'échec qu'était sa vie. Jusqu'au jour. Le fameux jour. Il prit mon innocence, ce qu'il me restait d'enfance et de naïveté. Il rentra désespérément en colère du travail. Sauf qu'au lieu de chercher une excuse pour gifler l'un de nous pour une bêtise qu'on aurait commise, il se mit devant l'ordi avec une bouteille de whisky. Ah. Il se met à boire directement à la bouteille maintenant ? Je me suis prise une fessée l'autre jour dont j'ai encore les bleus pour avoir mangé de la chantilly à même la bonbonne. Mais lui avait tous les droits, c'est lui l'adulte pas vrai ? Inquiète, j'entrai dans son bureau d'où j'observai la scène d'abreuvage assoiffé. Je lui demandai s'il allait bien.
"Si je vais bien gamine ?!"
Il se leva si brusquement qu'il en fit tomber son fauteuil à terre. J'eus à peine le temps de voir d'horribles images d'enfants nus sur l'écran de son ordinateur. Il prit ma main très fort, si fort que j'en criai de douleur. Il me porta comme une chose encombrante, appuyant fort sur ma bouche. Je pleurai, mais les sons de mes pleurs étaient étouffés par sa grosse main. Il m'entraina dans ma chambre. J'allais être punie au coin pour m'être enquise de son état apparemment. Je ne le referais plus jamais, promis. Mais ce n'était pas le coin qui m'attendait. Il me jeta sur mon lit, ôta la main de ma bouche pour défaire sa ceinture de pantalon, l'autre continuant à le souler, agrippant la bouteille. J'étais terrifiée. Lorsque j'entendis la porte se rouvrir.
"Non Cameron, non il va te faire mal !"
Mais trop tard pour l'avertissement, mon frère adoptif se ruait dans ma chambre et attrapa ma lampe de chevet pour l'abattre sur le crâne du vieux. S'ensuivit une course dans le couloir, et un flot de menaces et d'injures. J'entendais ma mère pleurer à côté. Elle ne semblait pas pour autant s'imposer. Les jours d'après, j'appris à avoir chaud en couvrant mes bleus sous des vêtements hivernaux en plein mois de juillet. J'appris aussi à sourire devant ma mère, ayant peur des représailles. J'avais même encore plus peur qu'il s'en prenne à Cameron, lui qui m'avait sauvée alors que j'avais été une vraie peste avec lui. L'admiration que j'avais pour lui se transforma en un amour inconditionnel. C'était désormais ma vie pour la sienne, il m'avait appris le sens de la famille, la vraie. Je copiais tous ses faits et gestes pour être la plus digne possible de mon modèle. Le vieux, lui, ne réitéra plus jamais ses gestes sur moi, il m'évitait comme la peste. En revanche, tous les soirs, deux ans après, c'était désormais notre mère qui se prenait les coups. Seulement au lieu d'être seulement mue au silence, elle était aveuglée par son amour pour lui et en faisait l'éloge. Je ne le supportait plus. Cette comédie me sortait par les yeux.

Trois ans après la tentative de viols, il n'était plus que l'ombre de lui-même, une épave épongeant l'alcool la nuit, décuvant la journée dans son plumard. Une loque que notre mère défendait toujours, avant de se faire frapper, et de se remaquiller un peu plus encore. Ils me dégoûtaient presque autant l'un que l'autre. Un jour, Cameron me prévint que nous allions fuguer. Nous préparâmes nos affaires. Je ne posai aucune question, non pas parce que j'avais bien appris à me taire dans la mascarade qu'était notre triste famille, mais parce que j'avais une confiance aveugle en mon frère adoptif. Nous devions partir avec un certain Milton, un ami de l'orphelinat de Cameron. Il avait deux ans de plus que Cameron, et donc quatre de plus que moi. Nous avions donc 12, 14, et 16 ans. Le lendemain soir, on entendit des cailloux frapper sur la fenêtre. Je ne pus retenir un immense sourire. La cavalerie arrive ! Nous prîmes nos légers bagages et sautâmes la fenêtre puis la palissade. Le goût de l'aventure, de la liberté. Nos parents ne nous retrouvâmes jamais. Je me fiche de savoir s'ils nous ont cherchés, où s'ils se sont tiré une balle, s'ils se sont entretués, ou s'ils sont devenus heureux sans nous, ça ne changerait rien pour moi. Nous vécûmes quelques temps dans des squattes, des halls d'immeubles, chassés à coups de balais dans le derrière, dans des vieilles bâtisses abandonnées. Milton déchargeait des caisses sur les ports, payé en cash, il nous nourrissait ainsi. Il était devenu l'aîné de la fratrie. Cependant, bien que je lui vouait un immense amour fraternel, ce n'était pas comme Clyde (qui hérita de ce surnom par Milton à cause de la demande de fugue, leurs innombrables bêtises, et son caractère; il ne se débarrassa jamais de ce sobriquet et l'utilise désormais comme si c'était son vrai prénom). Clyde c'était différent. Mon modèle, mon pilier, je lui vouais un amour indescriptible. Après quelques temps de cavale, Milton nous fit rentrer dans un gang de rues. Vols à l'étalage d'abord. De petites infractions. Puis des délits. Un crime. Nous étions logés et nourris dans un appartement du gang. Tant que nous faisions ce qu'ils nous demandaient, on faisait parti du groupe, on vivait modestement, et non plus dans la rue. Jusqu'à...

Clyde me réveilla brusquement, en sanglots. Il m'annonça dans un brouhaha rythmé par ses sanglots qu'ils avaient été trop loin dans la prise de risques lors d'un vol de voiture de luxe au gang rival, et Milton avait été tué dans la rixe des clans. Je hurlais, ce n'était pas possible, Clyde et Milton étaient ma seule famille, pourquoi avaient-ils fait ça ces deux abrutis, pourquoi Clyde ne lui avait-il pas sauvé la vie comme il l'avait fait pour moi ? Je le giflai, puis regrettai vite ma réaction due au choc. Notre père n'était qu'une pauvre merde, pas un homme dangereux comme les gangsters, les vrais durs, les vrais méchants, Clyde ne pouvait rien face à eux. Je m'en voulu très vite d'avoir haï Clyde, ne serait-ce que promptement, car il voulu très vite se venger, ce qu'il fit. Je le mis en garde, il était absolument hors de question que je le perde, il était tout ce qu'il me restait, et tout ce que j'avais eu depuis toujours. Il me fit un baiser sur le front, et partit commettre l'irréparable. Je ne pus l'en empêcher, car au fond de moi, j'aurais aimé avoir la force et le cran de le faire aussi. Quand il rentra, il ne dit pas un mot, je compris que nous devions partir. Nous voyageâmes, dans la voiture de Milton que Clyde avait gardée. Je n'avais que 16 ans, et j'étais de nouveau en fugue avec mon frère de 18 ans. Vendeuse, serveuse, distributrice de journal, à l'image de Clyde, je faisais ce que je pouvais pendant 8 ans, jusqu'à ce que j'obtins enfin l'accord de Clyde d'arrêter de fuir ce que l'on ne pouvait fuir : notre passé. Nous nous stabilisâmes alors à Island Bay.