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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
6° - 16° // un peu de soleil pour faire plaisir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis

tout est parti d'un simple match sur lovemaker,
mais jusqu'alors elles ne se sont jamais rencontrées dans la vie réelle
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 The memories ease the pain inside [Capucine]

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MessageSujet: The memories ease the pain inside [Capucine] (#)   The memories ease the pain inside [Capucine] EmptyMar 5 Sep - 23:25

The memories ease the pain inside
Ezra & Capucine

Le front appuyé contre la paroi de la douche, je laissai l’eau ruisseler sur mon corps et mon visage. Cela faisait deux semaines que j’étais sorti de l’hôpital, et bien entendu j’avais tût mon intention pour revenir dans la police et réintégrer mes fonctions aux médecins, infirmiers, kinés et autres aides-soignants. Ils ne l’auraient jamais compris et, surtout, auraient trouvé cette intention beaucoup trop hâtive. Mais moi, je n’en pouvais plus de rester collé dans un plumard à attendre que les secondes plus longues les unes que les autres ne passent. Il fallait que je sorte, et si je ne m’en étais pas rendu compte, dix-neuf longues années passées sans bouger, c’était bien trop pour moi. Seulement comme chaque jour j’essuyais une douleur fulgurante dans mon crâne. C’était comme si celui-ci rétrécissait, comprimant mon cerveau devenu beaucoup trop gros pour le contenir. Je donnais un coup de poing contre la paroi pour me faire violence, et éteignis le débit de l’eau. J’attrapai ma serviette et m’essuyai les cheveux et le corps avant de l’enrouler autour de mes hanches et de sortir de la cabine de douche. Je m’installai devant le miroir et fis une moue dépitée en voyant que mon visage s’apparentait plus à celui d’un zombie qu’à celui que j’arborai quotidiennement. Enfin, quotidiennement n’était pas le mot approprié, car ce visage, et bien je ne le reconnaissais pas. Dix-neuf longues années avaient passées sans que je ne me vois ne serait-ce qu’une fois, et le choc fut terrible. Alors depuis mon réveil j’essayais non pas par narcissisme mais pour m’y habituer à me contempler de haut en bas, en poussant un soupir. Heureusement, les kinés avaient fait un bon travail et avaient réussis à me faire conserver un corps sportif que j’avais longtemps entraîné. Bref, je tirai le tiroir du meuble de la salle de bain, et en sortis des comprimés au nom tous plus improbables les uns que les autres. J’en avalais quatre, dépassant la dose prescrite pour me préparer à cette journée pour laquelle je ne devrais absolument pas, normalement, être amené à vivre : mon retour dans la police. Mon supérieur était venu me voir à l’hôpital lorsqu’il apprit mon retour parmi les vivants, et me proposa de réintégrer mes fonctions au même titre si je revenais parmi eux. Ce qui était une évidence, bien sûr. Seulement je n’étais pas au meilleur de ma forme, et selon les médecins il me faudrait un certain temps pour que cela soit le cas. Quenini, je n’en avais que faire. Mon travail, c’était toute ma vie, avec ma femme et ma fille. Ma fille, je ne l’avais pas encore revue, et ma femme… et bien je l’avais perdue, celle-ci s’étant envolée dans les bras d’un autre. Comment pourrais-je lui en vouloir, après tout ? Je n’étais même pas censé me réveiller, et j’avais même appris que l’on comptait bientôt me débrancher, alors à quoi bon espérer ? Elle devait continuer à vivre, et je l’y aurai encouragé si j’en avais eu la force… et ce même si cela me tuerait d’avoir à le faire. J’avais beau avoir pris dix-neuf ans, mon cœur, lui était intact.
Poussant un long et profond soupir, je rangeai mon tube de médicament dans le tiroir et finis de me préparer. Je coiffais mes cheveux en arrière avec un peu de gel, ceux-ci ayant été coiffés, à la demande de ma femme lorsque j’étais dans le coma, comme je les aimais : un peu longs. Parait-il qu’elle était quotidiennement venue me voir, et qu’elle attachait beaucoup d’importance à mon image, car c’était là une de mes qualités. Un l’un de mes défauts, allez savoir, je ne supportais pas de ne pas avoir une apparence impeccable. Puis je me dirigeai vers le dressing de mon nouvel appartement, nouvellement habité par moi-même, et choisit l’un des costume bleu nuit que j’avais acheté la veille. J’enfilai un caleçon, le pantalon et la ceinture noire qui allait avec, une chemise que je glissai à l’intérieur, puis nouai ma cravate autour de mon cou avant de bien retrousser le col. Et comme à chaque fois que mon regard remontait jusqu’à mon visage, je soupirai. Je pris la direction de la machine à espresso, espérant qu’un café bien noir ferait passer mon atroce mal de crâne. Je mis une sucrette dedans, et le bus d’une traite avant de le déposer dans l’évier. J’attrapai sur le comptoir ma montre que j’enfilai comme toujours à mon poignet droit – pourquoi tout le monde le fait-il toujours à gauche ? – et constatai qu’il était l’heure pour moi de partir. J’enfilai ma veste de costume, et songeai à l’une des premières choses que je devrai faire lorsque j’arriverai : me présenter à mon boss, récupérer mon holster et mon insigne de police et… bien on verra.
Je quittai l’appartement après l’avoir refermé derrière moi, et hélai un taxi lorsque je parvins sur le perron de l’immeuble quelques étages plus bas.

« Le commissariat de police, à Wellington, s’il-vous-plait. » Demandais-je poliment, ma tête me donnant des hauts le cœur commençant visiblement à capituler.

J’attachai ma ceinture de sécurité, et fermai les yeux en me massant les tempes et les divers points d’acupression que je connaissais pour faire passer les migraines. Lorsque j’arrivai au bout d’un quart d’heure/vingt minutes, je remerciai le chauffeur et lui tendis un billet avant de m’arrêter devant le commissariat et de pousser un soupir, le sourire aux lèvres. Oui, je m’en rappelais de celui-là, malgré que je n’y ai bossé que… deux ans ? Quoi, c’est tout ? Oui, mais c’était toute ma vie. Ma vocation. Ma passion. Je pénétrai dans les locaux, saluai mes coéquipiers qui ne me reconnaissaient ou ne me connaissaient bien évidemment pas, et frappai au bureau du boss. Lorsque sa voix retentit, je pénétrai dans les lieux, proprement organisés quoique des dossiers trainaient un peu çà et là. Après un bref entretien notamment pour savoir si j’étais suffisamment en forme pour reprendre, il me remit mon insigne, mon holster et mon arme, quoique, dit-il, pour le moment je resterai un peu dans les bureaux. J’acceptai en souriant doucement, bien malgré moi, et sortis du bureau. Traversant les couloirs, mon regard se posa un instant sur un nom. Capucine James. Capucine James… Oh non, elle était encore là, elle ? Un sourire naquit instantanément sur mes lèvres, et je frappai légèrement avant de rentrer dans le bureau toujours aussi sombre de celle qui avait été plus qu’une collègue : une amie. Comme toujours, celle-ci était nichée derrière son ordinateur qu’elle ne quittait pas des yeux, et d’une voix innocente, je lâchai un :

« Capucine James ? C’est pas vrai, je peux avoir un autographe ? »

Tout ce que j’espérais, c’était qu’elle me reconnaisse… sinon, j’en prendrai vraiment pour mon grade de vieux, maintenant !
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MessageSujet: Re: The memories ease the pain inside [Capucine] (#)   The memories ease the pain inside [Capucine] EmptyMer 6 Sep - 12:06

La matiné était plutôt calme. Capucine mettait la dernière mais à quelques dossiers qui était resté en attente en attendant la résolution des urgences, finissait de taper quelques rapports d'intervention. Il arrivait parfois que ses collègues les moins à l'aise avec un ordinateur lui demande de taper pour eux les rapports. Pour elle, quand elle n'était pas débordée, c'était l'affaire d'une petite demi-heure avec leurs notes personnelles et ce qu'elle savait des affaires quand elle y avait participé, eux ça leur prenait des heures. Un temps qu'ils n'avaient pas le temps de perdre en de telles futilités. Evidement ce n'était pas très réglementaire, mais comme tout le monde y trouvait son compte, personne ne disais rien.

Elle venait de mettre le point final à l'un de ses document et d'en lancer l'impression lorsqu'elle entendit frapper. Il y avait longtemps qu'elle ne prenait plus la peine de répondre ni de se retourner. De toute façon, rares étaient les personnes qui attendait poliement qu'elle les autorise à entrer. Cette fois encore, elle entendit les légers coups sur l'huis, avant que la par porte ne s'ouffre.

Par contre, la façon dont la pesonne l'interpella, mais surtout sa voix la firent pivoter rapidement sur son fauteuil, incrédule. Ezra !

Elle regarda l'homme qui se tenait devant elle, comme si elle voyait un fantôme, et finalement ce n'était pas loin d'être ça. Capucine resta figé quelques secondes par la surprise, posant ses mains sur sa bouche pendant que ses yeux se mouillaient.

La dernière fois qu'elle l'avait vu, il était étendu sur un lit d'hopital, branché à tout un tas de machine qui le nourrissait, lui permettait de respirer et maintenant, il était là, debout face à elle dans son bureau, flottant légèrement dans son costume comme toujours impécable. Elle avait entendue des rumeurs comme quoi il s'était réveillé. Un réveil miraculeux après un coma de 19 ans et une balle dans la tête. Elle n'avait même pas cherché à consulter son dossier médical. Ce n'était pas le caractère illégal de cet acte qui l'avais retenu, ni même la difficulté d'y parvenir, juste qu'elle n'avait pas voulu lire écrit noir sur blanc les éventuelles séquelles dont il pouvait souffrir.

Elle n'avait pas cherché à le revoir non plus, ne sachant pas s'il apprécierait, ni même s'il se rappellerait d'elle.

Avant son grand sommeil, ils avaient été amis. Ils avaient le même age, il était déjà là quand Capucine avait été affectée au tout nouveaux poste d'Analyste technique crée à Wellington. Ils avaient sympathisé assez vite. Il l'avait prise sous son aile. Elle se rappelait leurs fou rires, les fois où ils avaient était boire un verre ensemble.

Elle avait été dévastée quand elle avait appris ce qui lui était arrivé. Les premiers temps, elle passait à l’hôpital presque tout les jours... et puis, toutes les semaines, et puis les visites s'étaient espacées. Finalement, la dernière fois qu'elle y avait été, elle avait surpris une conversation dans le couloir, il était question de le débrancher. Elle avait arrêté d'y aller. Si elle s'acharnait à y aller, c'est parce que malgré tout ce qu'elle savait du coma, elle espérait toujours qu'un jour il se réveillerait. Elle ne voulait pas garder de lui l'image d'un moribond. Elle savait que sa femme adorée avait fini par partir, cette situations était abominable pour elle, mais elle avait toujours veillé sur lui.

La première stupeur passée, elle bondit de son siège pour littéralement lui sauter dessus, le serrant dans ses bras, en riant à travers ses larmes. Elle claqua deux bises bruyantes et colorées sur ses joues impeccablement rasées. L'odeur de son après rasage fit remonter une nouvelle vague de souvenirs en elle. Elle le serra dans ses bras encore plus fort, enfouissant son visage dans le cou du jeune homme.

« Mon dieu Ezra !!! Tu peux avoir tous les autographes que tu veux ! Mais c'est plutôt moi qui devrait t'en demander un, c'est toi la célébrité du jour ! »


Elle lui prit les mains, comme si elle craignait qu'il ne s'évapore si elle le lâchait, avant de reculer légèrement, pour le regarder de haut en bas. Il avait l'air en forme, pour un revenant. Il était toujours aussi séduisant, avec ses cheveux un peu trop long, son sourire plein de fossettes et ses yeux d'océan. Bien sûr, il était un peu pâle et amaigrit. Capucine serra ses mains entre les siennes avant de le regarder d'un air soucieux mais avec un petit sourire.

« Tu as mauvaise mine. Tu devrais dormir plus ! » déclara-t-elle d'un ton moqueur, avant de reprendre son sérieux « Tu es sûr que ça va ? Ton retour n'est-il pas un peu prématuré ? » s'inquiéta-t-elle.

Puis, elle lui sauta à nouveau au cou.

« Bon dieu ! Qu'est-ce que tu m'as manqué ! »
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MessageSujet: Re: The memories ease the pain inside [Capucine] (#)   The memories ease the pain inside [Capucine] EmptyMer 6 Sep - 16:51

The memories ease the pain inside
Ezra & Capucine

A l’énonciation de son prénom, Capucine fit volte-face sur sa chaise roulante, et me regarda de ses grands yeux marron comme si elle venait de voir un revenant. Et en un sens c’était bel et bien ce que j’étais, puisque je venais de réapparaître au bout de dix-neuf longues années sans signe de vie que le monitoring enregistrait avec ses bips répétitifs et agaçants que je n’entendais pourtant pas. Menant ses mains à sa bouche, je fus sincèrement ému de voir ses yeux s’embuer avant qu’elle ne saute tout à coup de son siège pour se mettre sur ses talons et me serrer dans ses bras sans doute un peu trop fort. Son rire me faisait chaud au cœur, et il était contagieux. Je l’étreignis comme je le pouvais avant qu’elle ne me serre un peu plus contre elle encore, me coupant littéralement le souffle.

« Attends, desserre un peu sinon je vais crever et j’ai lutté assez longtemps pour éviter cela ! » Plaisantais-je en riant de bon cœur.

Je ne pus m’empêcher de rire à nouveau lorsqu’elle me dit, concernant cette petite blague que j’avais lancée en arrivant dans son bureau au bordel organisé, que c’était plutôt moi la célébrité du jour.

Célébrité ou pas, car il aurait fallu travailler au moins une vingtaine d’années ici pour me croiser dans les couloirs et, mieux, faire ma connaissance. Seulement pour le moment, de tous ceux que j’avais croisés, je ne reconnaissais pas le moindre visage. Peut-être que cela était également dû à mes trop nombreuses amnésies, ce qui faisait donc que bien peu de monde ne m’était familier. Tout ce que j’espérais pour le moment, c’était de ne pas trop avoir de rouge-à-lèvres sur les joues, quoique ça pourrait être amusant : on fera croire que c’est mon succès auprès des femmes ! Mais si plus jeune je jouais de mon charme, aujourd’hui les choses étaient différentes. Je ne me reconnaissais tellement pas dans ce nouveau corps de quadragénaire que j’avais perdu toute affirmation de moi. Je ne savais plus qui j’étais, et mes séquelles ne m’aidaient pas à regagner confiance en moi-même.
Relâchant son étreinte – à mon plus grand soulagement je l’avoue même si cela faisait chaud au cœur – elle me prit les mains et se recula d’un pas pour m’analyser de la tête aux pieds. Bon sang ce que je n’aimais pas ça, car… que voyait-elle en moi ? J’avais vieillis, mais j’avais toujours vingt-trois ans dans ma tête, et le bond que j’eus fait entre ces deux générations était colossal. Je ne reconnaissais plus mon corps, plus ma ville, plus la technologie existante… Bref, tout me restait encore à apprendre, surtout si je voulais me remettre à jour dans mon travail. Je devais être au fait des nouvelles techniques utilisées par nous-mêmes et par la police scientifique si je voulais être un bon inspecteur de police. Mais pour cela, j’étais certain que Capucine se ferait une joie de m’aider. Il faudrait simplement que je le lui demande.

« Attention à ce que tu vas dire ! » Ne plaisantais-je qu’à moitié, un sourire quoiqu’angoissé sur les lèvres.

Après tout, la dernières fois qu’elle m’avait vu j’avais tout juste vingt-trois ans. Et je doutais qu’elle soit venue me voir à l’hôpital car quel intérêt de voir un collègue dans un état proche de la mort. M’estimait-elle au point de venir me rendre visite ? Honnêtement, je n’en savais rien. Son air soucieux m’inquiéta un instant avant que je n’éclate franchement de rire à sa remarque.

« Oui tu as raison, je n’ai pas assez glandé pendant tout ce temps, il faudra que je pense à prendre des congés pendant… la prochaine vingtaine d’années ? »

Et quant au fait que mon retour était prématuré, je poussai un léger soupir. Mentir, je détestais cela, surtout auprès de mes amis. Faire du bluff auprès des détenus étant ma spécialité, mentir auprès des personnes comme elle en revanche n’était pas ma tasse de thé. Alors je haussai les épaules, et admis :

« Si, certainement. A vrai dire je n’ai pas l’accord des médecins, mais très honnêtement tu sais que je ne suis rien sans ce travail, surtout que… Surtout que j’ai tout perdu, alors si en plus on m’enlève mon insigne soi-disant parce que je ne suis pas prêt, ça serait bien trop dur. Je n’ai plus de femme, je ne reconnaitrai sans doute pas ma fille pour qui je serai un étranger, alors… Si, je préfère reprendre le travail, même si c’est en douceur au départ. »

Et puis, à nouveau, elle me sauta au cou, exprimant le fait que je lui avais manqué.

« Sincèrement ? Tu sais, j’ai honnêtement eu peur que tu ne m’ais oubliée pendant tout ce temps. Après tout, j’ai disparu pendant un sacré moment. Par contre tu vas peut-être me prendre pour un fou, mais… j’ai cru entendre ta voix. Je sais, c’est idiot, mais c’est une sensation que j’ai. Comme si tu n’avais pas été si loin que ça par moment. Mais bon, peut-être que c’étaient des réminiscences, je ne sais pas. »

J’ignorais très franchement qu’elle ait pu venir me voir. Je ne pensais pas compter suffisamment aux yeux des gens pour que l’on vienne voir un corps gisant.
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MessageSujet: Re: The memories ease the pain inside [Capucine] (#)   The memories ease the pain inside [Capucine] EmptyMer 6 Sep - 18:50

Oh, son rire... Maintenant qu'elle l'entendait à nouveau elle réalisa à quel point il lui avait manqué pendant toutes ses années. C'était une douce musique à ses oreilles, et elle réalisa qu'à nouveau elle pleurait... c'était bien la peine de s'être maquillé tient ! Elle allait ressembler à un panda avant la fin de la matinée. Si elle avait su, elle se serait faite belle avec du maquillage waterproof, garantis inaltérable en cas de grandes eaux.

Elle se sentait bête à le regarder avec un immense sourire un peu idiot pendant que ses larmes dessinait des trainées sombres sur ses joues rondes. Mais, après l'avoir vu si longtemps inexpressif, la tête enfoncé dans les oreillers de son lit d’hôpital, les yeux fermés, voir à nouveau le visage de cet homme qui comptait tant pour elle s'animer était un véritable bonheur. Son rire faisait naitre quelques pattes d'oies au coin de ses yeux, la dernière fois qu'elle l'avait vu rire, il ne les avait pas encore, mais elle trouvait que ça lui allait bien. Il creusait aussi de discrètes fossettes dans ses joues, et faisait pétiller ses yeux bleus.

Capucine s'approcha de lui et posa sa main sur sa joue.

« Tu devrais rire plus souvent. Ça te va toujours aussi bien » lui dit-elle avec un petit sourire.

Elle fut heureuse de constater qu'il n'avait rien perdu de son humour lorsqu'il rebondit sur sa boutade, mais elle fit la moue quand il lui expliqua qu'il n'avait pas l'accord des médecins pour reprendre encore le boulot, elle s'en doutait un peu. Elle imaginait mal qu'un médecin autorise un flic à reprendre du service au bout de quelques jours à peine après être sorti d'un coma de 19 ans.

Mais elle comprenait les raisons pour lesquelles il faisait ça. Son coma lui avait prit ce qu'il avait de plus cher. Sa femme, qui bien que toujours attentive à son bien être, avait fini par comprendre qu'elle ne pouvait pas se laisser mourir à petit feu à ses cotés, sa fille, qui n'était encore qu'un bébé et qu'il n'avait jamais vu grandir. Des moments perdus à jamais, alors qu'elles était tout pour lui.

Elle aurait aimé le rassurer, lui dire que les choses s'arrangeraient, mais elle savait bien que la vie n'est pas si simple, qu'on ne récupère pas 19 ans perdus en claquant des doigts. Il avait perdu les plus belles années de sa vie, et ça, personne ne pourrait les lui rendre. Bien sûr, il lui en restait encore de belles devant lui, mais Capucine n'était pas sure que ce soit le genre de chose qu'il avait envie d'entendre pour le moment.

Le jeune femme se contenta de hocher la tête.

« Oui, je comprend, et de toute façon, ne t'inquiète pas, tu risques pas de faire autrement « qu'en douceur », je vais y veiller personnellement ! » lui rétorqua-t-elle

Quand elle était arrivé ici, toute jeune fille à peine sortie de l'école, il avait pris soin d'elle, il l'avait protégée contre les sarcasmes et les petites réflexions mesquines de leurs collègues sur son physique et son style vestimentaire. Elle avait bien l'intention de lui rendre la pareille. Il ne le savait pas encore, mais il venait de réveiller la "mère-poule" qui sommeillait en elle.

Elle se sentit un peu vexée qu'il puisse penser qu'elle l'ait oublié. L'aurait-il oublié, lui si les rôles avaient été inversés ? Elle faillit poser la questions, mais se ravisa, même si cette probabilité lui pinça un peu le cœur. Elle décida de cacher sa tristesse sous de l'humour, comme elle savait si bien le faire. Elle lui donna une petite tape sur la joue.

« Comment oses-tu penser une chose pareille ! Comment aurais-je pu oublier l'homme qui m'a promis un resto et qui m'a posé un lapin ! » lui répondit-elle d'un ton faussement fâché avant de rire à nouveau et de le serrer dans ses bras. Elle avait l'impression qu'elle pourrait ne plus jamais le lâcher tant elle était heureuse de le revoir.

Capucine se sentit sourire et un peu rougir aussi. Quand elle allait le voir, il lui était parfois arrivé de lui parler. Elle avait lu quelque part que parfois, même dans un coma profond, les gens entendait la voix de leurs proches, et que ça pouvait même aider. Alors, elle lui parlait, de tout de rien... lui racontait la vie quotidienne du poste de polices, le tenait au courant des petits et grands événement concernant leurs connaissances communes. Elle se rappelait même une fois ou l'autre, quand elle était trop malheureuse de le voir dans cet état-là de lui avoir dit certaines choses qui pourraient être mal interprétées. De lui avoir parlé de l'affection qu'elle avait pour lui. De l'avoir supplié de revenir.

« Je ne sais pas ce que tu as entendu, mais je te jure que si tu le répète à qui que ce soit, je me chargerait de te faire taire pour de bon ! »
le menaça-t-elle en agitant son index devant son nez en guise d'avertissement.

A nouveau, elle s'éloigna un peu de lui et le regarda avec une tendresse non feinte.

« Je savais pas si tu pouvais m'entendre, mais... Quand je venais te voir... je... »
Elle baissa les yeux et serra les dents pour lutter contre les larmes qui l'envahissait, des larmes amères et douloureuse cette fois. « Je supportait pas de te voir si immobile, dans cette chambre pleine de bip et de bruits désagréables... alors... je … » Elle sourit et s'éclaircit la gorge « Alors que parlais pour faire du bruit, pour faire un peu de vie. »

Elle baissa les yeux, un peu honteuse. Qu'allait-il penser d'elle ? Quelle femme aurait passé temps de temps auprès d'un ami dans le coma en jacassant comme une pie pour masquer les bruits de l’hôpital. 

Tout à coup, son bureau lui sembla trop sombre, trop étouffant... Elle attrapa son sac et sa veste sur le dossier de sa chaise avant de prendre la main d'Ezra et de le tirer vers la sortie.

« Tu n'as pas encore repris le boulot officiellement, moi, j'ai des tas d'heures à récupérer, et tant d'émotions ça m'a donné faim ! » déclara-t-elle en se tournant vers lui, à nouveau souriante. « Y'à une boutique Häagen-Dazs qui a ouvert pas loin. J'ai envie d'une glace ! Pas toi ? »
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MessageSujet: Re: The memories ease the pain inside [Capucine] (#)   The memories ease the pain inside [Capucine] EmptyMer 6 Sep - 22:40

The memories ease the pain inside
Ezra & Capucine



Son compliment sur mon rire m’allait droit au cœur, et je la remerciai en lui rendant un sourire plein de tendresse. Cependant non, je n’avais pas l’aval des médecins pour reprendre mon travail, et, chose que je détestais faire mais pour laquelle j’avais été bien obligé, j’avais omis de dire que je ne comptais pas rester immobile et reposé à partir de maintenant. Remarquez, ça n’est pas un mensonge, si ? Juste… un oubli. Ou plutôt une déformation de la réalité. Mais je ne pouvais pas rester là, les bras croisés, immobile sans ne rien faire. J’avais besoin d’oublier le visage de ma femme, ou plutôt future ex-femme, et de mon bébé qui, aujourd’hui, n’en était plus un. Clarke m’avait montré sa photo lorsqu’elle avait appris que je m’étais réveillé, et avait foncé à l’hôpital pour venir me voir, comme elle le faisait tous les jours. Jusqu’à présent son compagnon n’avait pas été jaloux, car comment être jaloux d’un comateux ? Maintenant en revanche c’était une autre paire de manche, mais je m’en fichais. Si j’avais peu d’estime pour moi et pour les autres, je ferai tout pour récupérer ma femme. Cependant… Non, en fait je ne sais pas. Elle avait fait le choix difficile et ardu de refaire sa vie sans m’oublier pour autant, et je l’admirais pour cela. Bref, elle m’avait montré le magnifique visage de notre fille, Jade. Ce qui était étrange, c’est que je me reconnaissais en elle. Ou plutôt on la reconnaissait en moi. Comme l’avait avoué Clarke, elle ressemblait bien plus à moi qu’à elle, et vraiment j’en étais fier. Maintenant, il ne me restait plus qu’à attendre l’heure décisive de son retour de voyage pour espérer la prendre dans mes bras si elle le voulait bien.
Capucine semblait être d’accord avec mon choix même mauvais dans un certain sens. Quand je l’avais connu, il me semble qu’elle n’avait pas de situation de couple. Est-ce que cela avait changé aujourd’hui ? Mon côté « flic analytique » n’avait pas bougé, j’avais repéré qu’elle n’avait aucune alliance autour doigt, ni au cou et accroché à une chaîne en or. Cependant, même si elle n’était pas mariée, ou alors qu’elle ne l’était plus, elle me comprenait, et c’était cela que j’avais toujours apprécié chez elle : son intelligence et sa sensibilité. Alors elle me garantit que de toute manière je ne pourrai que reprendre en douceur, car elle comptait bien me surveiller. A nouveau un rire s’échappa de mes lèvres, et je hochai la tête :

« Oh oui, te connaissant je compte bien sur toi pour cela ! »

Depuis que nous nous connaissions, nous avions toujours veillés l’un sur l’autre. Mon côté autoritaire et ma répartie lui avait permis de s’intégrer au sein de notre unité en évitant d’être l’objet de remarques et de critiques acerbes que même les flics, en « super mainteneurs de l’ordre », n’étaient pas fichus de garder. Il me semblait, et c’était toujours l’un des premiers idéaux que j’avais sur la police, que ceux-ci devaient être les premiers à faire régner la justice et l’égalité. Or comment garder ce point à jour si l’on critique d’arrache-pied ses collègues ? C’est ce que je ne me gênais de rappeler et cela avait payé : Capucine s’était bien vite faite respecter, notamment par son travail et sa vive et brillante intelligence. J’espérais que tout cela, elle ne l’ait pas oublié. Non pas qu’elle me doive quoi que ce soit ce qui est entièrement faux, mais tout simplement parce que cela nous avait uni, autrefois. Alors lorsque je lui confiais que j’avais craint qu’elle ne m’ait oublié, je remarquais son air légèrement pincé. Enfin, légèrement… Cela m’a tout de même valu une petite claque sur la joue qui me fit sourire, en parfait masochiste que je suis, faut-il le croire. Indignée, elle me demanda comment était-il possible d’oublier l’homme qui lui avait « posé un lapin » au restaurant. Haussant les sourcils, je lui demandais sincèrement :

« Moi ? J’ai fait ça ? J’ai osé ? Attends… c’était avant ou après la balle dans le crâne ? » Plaisantais-je, ne me rappelant toutefois absolument pas ce détail.

Et à nouveau elle se mit à rire et me reprit dans ses bras, me laissant sentir l’odeur de son shampoing for agréable qui ne me rappelait aucun souvenir. L’air inquisiteur, je lui demandais :

« Tu ne mettais pas du shampoing à la rose et au jasmin avant ? »

Il est des souvenirs stupides dont on croit toujours se rappeler.

« Si ça n’est pas toi, c’est l’une de ces nooombreuses femmes qui m’ont enlacées. » Ajoutais-je en passant une main dans mes cheveux peignés en arrières, faisant mine que j’étais un tombeur.

Tombeur de pacotille, ouais. Ça fait dix-neuf ans que tu n’as pas ne serait-ce qu’eu la conscience d’être en présence d’une femme !
Puis je fis allusion à sa voix. Voix que je ne pouvais pas oublier, car il me semblait l’avoir entendue lorsque j’étais dans mes songes inextricables. Je la vis rougir légèrement. Etait-ce parce que j’avais vu juste ou parce qu’elle s’accusait de ne pas m’avoir rendue visite ? La réponse vint aussitôt, me faisant clairement éclater de rire.

« Promis je ne dirai rien. Mais tout silence à un prix. Laisse-moi réfléchir au tien… »

Puis je passai mon bras autour de ses épaules, et lui dis en lui pinçant la joue affectueusement :

« Je plaisante, je te remercie d’être venue à Zombiland. Ça me touche énormément ce que tu as fait. Ou plutôt ce que tu as toujours fait pour moi. Comme on dit, c’est dans le besoin que l’on reconnait ses amis, et je sais que tu ne m’as pas laissé tomber. Tu aurais pu et tu aurais dû plutôt que de venir voir un mort-vivant, mais c’est touchant. Vraiment. » Lui dis-je avec plein de sincérité.

Puis je posai mon index sous son menton et lui fis doucement relever la tête.

« Eh. De quoi tu t’en veux ? D’être des rares à avoir essayé de rompre la monotonie et le côté mortuaire de l’hôpital ? Tu as toujours été pleine de vie, et je te remercie de m’en avoir procuré. Tu es l’une des raisons de mon éveil, j’en suis certain. »

Puis, subitement, elle attrapa ses affaires et me proposa d’aller au magasin Häagen-Dazs qui avait ouvert quelques rues plus loin, étant tous les deux libre pour quelques minutes, voire quelques heures. Après tout, on m’avait rendu mon insignes mais on m’avait bien stipulé de recommencer doucement ! Et bien c’était ce que j’allais faire, effectivement, reprendre tout en douceur.

« Excellente idée ! » Lui dis-je en la suivant.

Nous sortîmes en dehors du commissariat, là où l’air de ce printemps qui démarrait se faisait mordant. Nous marchâmes tranquillement tandis que je redécouvrais les lieux du regard. Ces endroits où j’avais grandi et que je connaissais par cœur ne m’étaient plus familiers. Certainement à cause des travaux d’arrangements qui avaient été faits, mais également parce que ma mémoire avait été profondément atteinte. Je lâchai un léger soupir lorsque nous nous arrêtâmes à un bruyant carrefour et que je regardai le panneau de directions. Non, vraiment je ne reconnaissais plus rien… Nous traversâmes sur le passage clouté, en bon flics que nous étions, et pénétrâmes dans la boutique de glaces peuplée notamment par des jeunes et des femmes pleines de sacs de shoping de grandes marques qui prenaient un peu de bon temps entre copines. Sans m’en rendre compte, mon entrée fut d’ailleurs remarquée, mais mon regard était bien trop occupé à regarder s’il y avait mon parfum préféré. Vanille macadamia, bingo.

« Tu as choisi ? » Demandais-je galamment à Capucine, bien trop occupée pour remarquer que j’avais déjà glissé un billet pour nous deux au serveur.

Ça me faisait tellement plaisir de l’inviter !
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MessageSujet: Re: The memories ease the pain inside [Capucine] (#)   The memories ease the pain inside [Capucine] EmptyJeu 7 Sep - 0:42

Elle lui lança un regard désapprobateur quand il fit sa blague sur le lapin qu'il lui aurait posé, lui demandant si c'était avant ou après avoir pris une balle dans la tête. Capucine se sentit coupable d'avoir parlé de cette histoire de resto. Ce n'était pas exactement un lapin, disons qu'ils avait fait un de leur petit pari stupide qu'il avait perdu, et il lui devait un diner au restaurant. Mais elle n'aimait pas l'entendre plaisanter avec cette histoire.

« C'est pas drôle, Ezra. » le réprimanda-t-elle avec sérieux « Je ne veux plus jamais t'entendre plaisanter avec ça. Peut être que pour toi c'est une façon d'exorciser ce que tu as vécu, et je t’assure que je veux t'aider, je veux vraiment t'aider à retrouver une vie normale. Je t'apprendrai tout ce que tu auras besoin de savoir sur les nouvelles technologies que la police utilise, je te ferais visiter toute la ville pour te montrer ce qui a changé, si tu en as besoins, si tu as des séquelles au niveau mémoriel, je te ferais une visite guidé des lieux qui sont importants pour toi... mais ça... ça... Plaisanter avec ça ! Non, ça jeu peux pas ! » débita-t-elle rapidement en guise d'explication.

Mais elle ne resta pas fâchée très longtemps quand il la prit dans ses bras avant de lui demander si elle avait changé de shampoing, prenant une pose de « beau gosse » en faisant une blague sur le nombre de femme qui l'avaient enlacée. Elle ne put se retenir de pouffer.

« Tu as bonne mémoire finalement, » constata-t-elle « et puis un au camélia, un à la fleur de Tiaré... J'ai été rousse, blonde, j'ai eu des mèches bleus, roses, j'ai été bouclée ou avec les cheveux raides. » Elle s'en voulait un peu de lui rappeler que le temps avait passé, mais finalement, il faudrait bien qu'il en prenne conscience.  « D'ailleurs, il me semble me rappeler qu'à cette période, j'étais rousse, et que j'avais les cheveux un peu plus court. »

Elle choisit de ne pas relever sa références aux femmes qui auraient pu l'enlacer. Même s'il était extrêmement séduisant, elle savait aussi qu'il n'y avait que Clarke qui avait compté, et qui comptait toujours, à ses yeux. Elle ne pensait pas que les femmes l'ayant enlacé aient été si nombreuses que ça. Si elle avait du parier, et si sa vie n'avait pas été brutalement interrompue par cette balle, Capucine aurait parié qu'ils passeraient toutes leur vie ensemble, au milieu d'une flopée d'enfants, puis de petits enfants. Elle n'avait pas envie de lui rappeler maintenant, les conséquences sur son couple et sur sa vie de son "grand sommeil".

Capucine fut heureuse qu'il lui offre une diversion en évoquant le prix de son silence.

« Ne fait pas le malin mon cher Ezra ! N'oublie pas à qui tu parles ! Tu parles, je parles ! » répliqua-t-elle en riant.

Évidement, elle aurait été bien en peine de trouver une information compromettante sur lui. Il était l'homme le plus intègre et le plus fidèle qu'elle ait jamais rencontré. Bon, en même temps, qui sait s'il le serait resté s'il avait eu une vie normale, mais elle ne voulait pas penser à ça, elle voulait penser qu'il était et serait toujours le même. L'homme gai espiègle et intègre qu'elle avait connu à son arrivé à Wellingthon.

« Je suis sure que tu as fais pleins de rêves compromettant, et je suis sure que je peux retrouver l’électroencéphalogramme qui le prouve ! » ajouta-t-elle.

Elle rit quand il passa son bras autour de ses épaules en lui pinçant les joues, mais ce sentit rosir légèrement. Même s'il était son ami depuis des années, elle ne savait pas s'il était toujours le même. Elle ne savait pas si sa personnalité pouvait avoir été modifiée par son accidents. Qui sait si son geste était toujours aussi anodin qu'autre fois ? Surtout maintenant qu'il était techniquement célibataire. Elle se ficha une grande claque mentale. Elle n'avait pas le droit de penser se genre de choses concernant Ezra.

Encore une fois, la conversation reprit un cours plus sérieux et émouvant. Elle secoua la tête quand il la remercia d'être venu le voir, appelant l’hôpital « Zombiland ». Elle sentit ses joues s'enflammer quand il la remercia d'avoir été elle, pleine de vie, et qu'il suggéra qu'elle pouvait avoir été une des raisons de son réveil. Et en plus, elle pouvait même pas fuir son regard d'océan, vu qu'il lui tenait le menton.

« Tu étais plutôt bien conservé et étonnamment calme pour un Zombie. » lui rétorqua-t-elle en pinçant les lèvres « Ils sont plus connus pour être agités, malodorants et décrépits. »

Les choses prenait un tour bien trop émouvant. Maintenant qu'il était de retour, réveillé et éveillé, ils auraient tout le temps d'évoquer les sujets douloureux plus tard. Pour l'instant elle voulait profiter pleinement de ses retrouvailles totalement inespérée, et elle connaissait l'endroit parfait pour ça. Lorsqu'elle le lui proposa, il sembla emballée.

Lorsqu'ils sortirent, elle frissonna un peu malgré sa veste. Le printemps commençait à se faire sentir mais le fond de l'air restait frais. Elle enroula son bras autour de celui de son compagnon et enlaça ses doigts à ceux du jeune homme. Capucine était heureuse de marcher dans la rue avec lui. Heureuse d'avoir retrouvé son ami après tant de temps. Elle lui jeta un regard. Il lui semblait déjà moins pâle, plus vivant. Et il était toujours aussi séduisant, même si à cet instant précis il semblait un peu perdu.

Évidement, au bout de 19 ans, la ville avait beaucoup changée, pour elle, ce changement avait été progressif, presque imperceptible, mais pour lui... C'est comme s'il s'était endormi hier, et qu'en une nuit tout son monde avait veillit ! Capucine cligna des yeux en prenant conscience d'une idée assez dérangeante. Elle retira sa main de son bras et s'éloigna un peu.

« Je suis désolée... je... mon comportement doit te paraître... déplacé. Et puis, je dois te paraître particulièrement vieille... Et entreprenante ». ça pouvait paraître ridicule de dire ça, vu qu'ils avaient le même age physique, mais « Je sais que physiquement on a le même age, mais pour toi, c'est plus compliqué... Je... je veux pas... je veux pas que tu penses que je suis une couguar qui chasse le lionceau. »

Mais encore une fois, elle ne put rester distante très longtemps. Pas avec lui, pas en le sentant aussi perturbé par les changements de la ville. Même si elle le fit avec plus de discrétion et de douceur, elle revint serrer sa main et lui lancer un regard rassurant.

Leur entrée dans la boutique du glacier ne passa pas inaperçu. Même si à cette heure, il n'était pas bondée, il était quand même très fréquenté, principalement de femmes qui s'offraient une pause entre deux séances de shopping. Typiquement le genre d'endroit où Capucine n'aurait pas mis les pieds seule, ou alors, en rasant les murs. Là, sous le regard de hyène en chaleur que certaines lançait à son compagnon, elle se sentit un nouveau courage, et pris aussi conscience d'un nouveau problème.

Dans sa tête, Ezra était un jeune homme de 23 ans, qui sans être vraiment naïf n'était pas vraiment armé pour faire face au comportement et aux appétits de certaines femmes. La jeune femme se sentit pousser les crocs, hors de question que son ami ne tombe dans les filets d'une de ses... sa politesse innée lui interdisait de prononcer ce mot, ne serait-ce qu'en pensée. Quoi qu'il en soit, elle prit la décision qu'aucune femme n'entrerait dans la vie de son ami sans qu'elle n'ait pu en vérifier avec attention tout le pedigree.

Mais pour l'instant... elle devait bien avouer qu'elle ressentait une certaine fierté devant l'air maussades de certaines. Elle pouvait presque entendre leurs pensées... *Qu'est-ce qu'un homme aussi séduisant fait avec une fille comme elle ?!*. Elle releva la tête et les toisa avec un sourire de propriétaire pendant qu'Ezra passait sa commande.

Elle revint à la réalité quand la voix chaude du jeune homme lui demanda si elle avait choisi.

« Ah... Euh, oui, heu, non... heu, Vanille- caramel au beurre salé pour moi » répondit-elle.

Ce n'est qu'à se moment là qu'elle réalisa qu'il avait déjà réglé pour eux deux

« Rohhh ! C'est moi qui voulait t'inviter ! » lui reprocha-t-elle en riant « Mais bon, on dira que ça paie ta dettes ! »

Ils récupérèrent leur commande et Capucine les guida vers une table libre un peu à l'écart. Ils s'installèrent dans une espèce d’alcôve tranquille, l'un face à l'autre, et à nouveau la jeune femme se perdit quelques secondes dans la contemplation du visage expressif et vivant de son ami, avant de chercher à nouveau sa main. Il ne semblait pas s'être rendu compte du petit jeu de Capucine, ni des regards dont il avait été l'objet en entrant. Elle lui sourit.

« Si tu te posait des questions sur ton apparence physique, je pense que la réactions de ces dames lorsque nous sommes entrées dans la boutique devrait t'avoir rassurer. »
déclara-t-elle « Si elles avaient eu des révolver à la place des yeux, tu aurais pu toutes les boucler pour mon meurtre ! » ajouta-t-elle « Pour un premier jour, ça aurait été une affaire rondement élucidée ! »
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MessageSujet: Re: The memories ease the pain inside [Capucine] (#)   The memories ease the pain inside [Capucine] EmptyJeu 7 Sep - 18:35

The memories ease the pain inside
Ezra & Capucine



Je ne pensais pas qu’elle prendrait mal cette « blague ». Quoiqu’à vrai dire, elle n’avait rien de marrant. Seulement, moi, ce que j’en pensais de toute cette histoire, c’était qu’il valait mieux en rire qu’en pleurer. Tout comme il aurait mieux valu rire de ma vie qui, elle non plus, n’avait rien de comique. Pourquoi le rire ? Tout simplement parce qu’il peut permettre de dédramatiser les pires choses. Tout comme le fait que j’aurais préféré ne jamais me réveiller. Tiens, ne jamais voir le jour non plus. J’avais vécu quelques maigres années magnifiques auprès de mes parents décédés beaucoup de trop, et auprès d’une femme qui n’était plus la mienne. Je n’avais pour ainsi dire pas connu ma fille, et j’avais la très nette sensation qu’il était un peu trop tard pour cela. Pas de premier pas, pas de premier « papa », rien. Juste une jeune fille qui était encore un peu trop loin pour que je ne la découvre, et qui n’aurait peut-être aucun lien commun avec moi si ce n’est celui du sang. J’avais perdu dix-neuf années… Dix-neuf années ! Merde, ce n’est pas énorme, ça ? Alors oui, j’aurai préféré que ces idiots de toubibs arrêtent de se prendre pour les sauveurs de l’univers et choisissent pour une fois la solution qui leur semblerait être la plus logique : me débrancher. Une bonne fois pour toute. Je ne veux pas avoir à tout réapprendre, et me coltiner en plus en cerveau défaillant qui me jouera des tours dans la seule chose qu’il me reste : ma profession. Car en tant qu’inspecteur, on n’a pas le droit à l’erreur. Tout compte, chaque détail est précieux, même le plus infime. Or comment faire s’il nous arrive même par de sombres moments d’aller jusqu’à oublier son propre prénom ? Tout cela, je me gardais bien de le partager avec Capucine. Mais j’en souffrais, terriblement, et j’espérais qu’un jour, je pourrai le lui confier. Sans trop lui faire de mal, mais ça, ça n’était pas dit. Preuve en était de sa réaction lorsqu’elle soutenait que non, il ne fallait pas en rire. Elle ne voudrait plus jamais entendre parler de cela, et elle était prête, me dit-elle, à tout faire pour me réapprendre à vivre, en quelques sortes. Mais elle ne pouvait pas rire avec moi. J’échappais à son regard et me mordais l’intérieur de la joue, me retenant de lui dire ces pensées auxquelles je venais de songer. Si seulement elle savait… Si seulement elle comprenait que malgré son amitié, je n’étais rien sans Clarke ni sans Jade. Clarke allait marcher dans les pas de cet autre, et Jade allait continuer de grandir avec lui, là où moi je ne demeurerai à jamais qu’un étranger. Est-ce que pour autant j’avais envie de me suicider ? Et bien… j’avais un Beretta dans mon holster à présent… Et quand bien même j’avais eu le malheur de survivre à une première balle dans le crâne, rien ne garantissait qu’au second coup ça serait la même histoire. Capucine était une femme brillante, et j’espérais qu’elle ne lirait pas dans mon regard les plus sombres pensées auxquelles je fais référence. J’espérais qu’elle ne comprenne pas que dans mon regard, plus que de la perdition c’était le vide intersidéral. Mais bon, autant noyer le poisson, je lui dis simplement en baissant les yeux, tentant de chasser ces pensées suicidaires de mon esprit que je voulais garder enjoué en sa présence. J’aurai tout le temps d’aller m’acheter une bouteille ce soir, même si c’était grandement contre-indiqué avec mes symptômes et avec mes médicaments.

« Je m’excuse, Capucine. Je n’ai juste pas envie de garder en tête le côté dramatique de toute cette merde. » Répondis-je d’une voix sans doute un peu trop sombre.

Alors il fallait vite que je change de sujet, et ce furent, aussi original que ce soit, ses cheveux qui me le permirent lorsque je la pris dans mes bras. Je lui dis que je ne reconnaissais pas son parfum de shampoing comparé à celui, je me souviens, qu’elle adoptait avant. Elle énuméra alors toutes les coupes et couleurs possibles et inimaginables qu’elle s’était faite, et je ne pus retenir un sifflement impressionné. Puis elle se remémora ce qu’elle avait porté de mon temps, et je la regardai un instant, l’air songeur.

« Non, là par contre tu m’excuseras, mais je ne me souviens pas… Je me rappelle de la grosse fleur rouge que tu mettais dans tes cheveux, mais je n’arrive pas à me rappeler de ta couleur ou de ta coupe. Pardonne-moi. » Lui dis-je, embarrassé.

Je ne voulais pas qu’elle croit que je ne faisais pas attention à elle car c’était faux. Ces looks extravagants avaient le don de m’amuser, et jamais ô grand jamais je ne me serai permis de m’en moquer. Au contraire, je la trouvais téméraire d’oser s’assumer et de porter ce qu’il lui faisait envie.

« Tu vois, je n’ai pas si bonne mémoire, finalement. » Ajoutais-je en écartant les bras.

Puis, merci à elle, j’éclatais de rire lorsqu’elle fit allusion à mon sommeil et aux rêves possibles que j’ai pu faire et qui étaient à jamais gravés sur mes encéphalogrammes. Ah, alors je parle, elle parle ? Bien !

« Menacez-moi très chère et je vous promets que je me vengerai. Je mélangerai un peu de tes couleurs pour obtenir un magnifique vert vaseux et tu auras les cheveux d’une star ! Laquelle, on ne le saura jamais, elle n’a pas osé sortir depuis qu’elle l’a ! » Riais-je de bon cœur.

Je passai alors mon bras autour de ses épaules et lui pinçai affectueusement la joue, nous qui étions si complice autrefois, et visiblement à nouveau encore. Alors je me permis de la remercier du fond du cœur pour tout ce qu’elle avait fait pour moi durant mon « sommeil », mais plus je parlais et plus je sentais mon cœur battre douloureusement. Etais-je vraiment ravi d’être de retour parmi les vivants ? Seule la rencontre avec ma fille pourra me le dire, et je savais que même si cela se passait bien, ça serait for douloureux. Heureusement pour moi, elle chassa cette pensée de mon esprit en me faisant rire à nouveau, n’oubliant pas de me montrer comparativement que je n’avais en rien l’air d’un zombie, même endormi.

« Oh, agité, je ne vais pas tarder à l’être avec ce travail de fou. Malodorant, grand Dieu je ne l’espère pas, et décrépis… j’ai déjà quarante-trois ans ma chère. Oups, toi aussi. » Lui dis-je pour la chambrer, la prenant dans mes bras pour m’excuser tout en riant, encore une fois.

Puis Capucine me proposa, pour fêter nos retrouvailles et nous nous enfuir au moins pour une heure du commissariat, de nous rendre à la célèbre boutique de la marque Häagen-Dazs qui avait récemment ouvert en centre-ville. Le centre-ville… voilà un de ces nombreux lieux que je craignais de ne pas reconnaître dès à présent. Mais l’idée m’emballait, aussi elle prit sa veste et nous sortîmes au-dehors. Je vis son bras s’enrouler autour du mien, et sentis ses doigts s’entrelacer avec les miens, chose qui ne me dérangeait absolument pas. Après tout, il n’y avait jamais eu d’ambiguïté entre nous deux. Nous marchâmes tranquillement et je regardais autour de moi comme si je découvrais Wellington pour la première fois, moi qui y avait vécu depuis toujours. Tout à coup, je la sentis s’éloigner de moi et quittais les bâtiments des yeux pour l’interroger du regard. Elle… s’excusa alors ? Mais de quoi ? De ce rapprochement qu’elle trouvait déplacé, et elle ne désirait pas me donner l’image d’une cougar, à moi qui, au fond, n’avais encore que vingt-quatre ans dans ma tête. Je fis alors un peu vers elle pour nous rapprocher, et posai mes mains sur ses épaules.

« Eh. On se connait, non ? Et il n’y a jamais rien eu de plus entre nous qu’une franche amitié. Tu comptes beaucoup pour moi, c’est vrai et je ne te le cache pas, mais jamais je ne te verrai comme une cougar. Et puis ça n’est pas comme si tu n’étais pas au courant pour ma femme… enfin ex-femme. Même si nous ne sommes plus ensemble, tu sais que je l’aime. Et moi je sais que tu es suffisamment intègre pour ne pas me sauter dessus en sachant parfaitement cela, je me trompe ? Alors il n’y a pas de mal. Si tu veux me prendre le bras, tu le peux, je ne t’en voudrais absolument pas. D’accord ? » Lui dis-je en le lui retendant, mon geste appuyé d’un clin d’œil complice.

Nous reprîmes notre route et nous arrêtâmes en plein milieu d’un carrefour bondé par la circulation. Non, vingt-quatre ans passés ici, et je ne reconnaissais rien. Absolument rien. J’étais perdu spatialement et émotionnellement. Comment peut-on accepter que notre cerveau ne soit plus qu’une coquille vide ? Que tous nos souvenirs se soient enfuis à cause d’une putain de balle logée en plein crâne ? Un objet aussi petit, mais aussi peu insignifiant ? Je sentis sa main se refermer sur la mienne et posai mon regard bleu ciel dans le sien, qui se voulait plein de douceur et rassurant. Je lui rendis un léger sourire, mon malaise étant palpable.

« Bon sang… je ne sais pas si ça n’est plus le centre-ville que je connais, ou si c’est moi qui y suis un parfait étranger. »

Enfin, je pus lire en face de nous, après le passage clouté, le nom de l’enseigne où nous désirions nous rendre. Nous traversâmes la route, et pénétrâmes dans la boutique peuplée sans être bondée. Ne remarquant pas les regards de la gente féminine qui pesaient sur moi, je regardais déjà les bacs emplis de glaces alléchantes qui éveillaient les papilles. Repérant aussitôt ce qui était mon parfum favoris, je commandais deux boules de glace vanille macadamia. Puis je tournai la tête vers une Capuncine qui avait pris soudainement plus d’assurance, sans que je ne sache pourquoi. Mais elle avait l’air fière d’elle. Je l’interrogeai du regard avec un léger sourire, et lui demandai ce qu’elle avait choisi. Voyant qu’elle était tout sauf à cela, je glissai un billet au serveur pour nous payer notre en-cas à tous les deux sans qu’elle ne s’en aperçoive afin de ne recevoir aucune protestation de sa part. Elle prit alors une vanille caramel au beurre salé, et l’homme prit deux coupes en nous proposant de nous installer. Il viendrait nous servir à table. L’air dérouté de Capucine lorsqu’il lui répondit que tout était déjà payé me fit franchement rire, et elle aussi.

« Ah, il me semble que j’avais une dette, non ? Mais ce ne sont que les intérêts, parce que c’est un restau’ que je te dois, et je te le devrai. Pas de négociation possible ! »

Nous nous installâmes alors, et notre commande arriva au bout de quelques minutes à peine, dans notre table située un peu à l’écart de la foule. J’avouais que ma tête était encore assez fragile pour supporter le brouhaha du monde qui mangeait ici. Notre commande arriva, nos deux coupes étant accompagnées de deux verres d’eau, et je remerciai le ciel silencieusement pour cela. Je glissai ma main dans ma poche et en sortis un tube d’Ibuprofène. J’en fis glisser à nouveau trois cachets – en espérant que Capucine ne verrait pas que je dépassai la posologie – tant mon mal de cerveau revenait tambouriner dans mon crâne. Je les avalai d’un trait avec le verre d’eau, et lâchai un léger soupir. Puis nos mains se rejoignirent à nouveau, et je lui rendis son sourire avec tendresse et douceur. Lorsqu’elle fit référence aux femmes se trouvant ici et qui me martelaient du regard, je haussai les sourcils, surpris, et regardai autour de moi. Effectivement. Et c’était… gênant.

« Oh, mais c’était ça l’idée ! J’aurai fait mon retour dans la police en grandes pompes ! Mais bon, qu’est-ce qu’on aurait fait sans toi, hein ? » Lui dis-je avec un clin d’œil.

Puis je baissai un instant les yeux, et réfléchis. Pouvais-je lui poser la question ? Oui, je savais que je pouvais tout lui dire. Je relevai le regard vers elle, et, embarrassé mais surtout angoissé par la réponse qu’elle fournirait à ma question, je lui demandai, mal-à-l’aise :

« Dis-moi… Est-ce que… Est-ce qu’en venant à l’hôpital tu as vu Jade… ? Je ne sais pas, ça serait logique qu’elle ne soit jamais venue, je n’ai pas pu discuter assez longtemps avec Clarke pour le savoir. Ils allaient me faire de nouveaux examens, et elle devait aller travailler. Du moins je l’ai convaincue d’y retourner. » Lui expliquais-je.

Dire que je ne savais même pas à quoi ressemblait ma propre fille. Je sais que durant mon sommeil on m’en a parlé, et je crois avoir entendu une voix qui ne m’était pas familière, mais… Est-ce que ça serait elle ? Je n’en avais pas la moindre idée.
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MessageSujet: Re: The memories ease the pain inside [Capucine] (#)   The memories ease the pain inside [Capucine] EmptyMar 12 Sep - 11:40

La jeune femme fut rassurée par son discours. C'est vrai qu'il n'y avait jamais rien eu entre eux, même si leur connivence avait parfois donné lieur à quelques rumeurs qui les avait fait rires. Mais les choses auraient pu changer. Il aurait pu ne pas voir les choses de la même façon maintenant. Elle sourit en prenant sa main et en se serrant un peu contre son bras.

Capucine secoua un peu la tête quand son ami paya pour eux deux tout en lui précisant que ce n'était que les « intérêt » de sa dette gastronomique. C'est elle qui avait voulu qu'ils vienne ici, il lui semblait que ça aurait été la moindre des choses de l'inviter, ne serait-ce que pour fêter son retour.

Ils s'installèrent à une table pour déguster leur glace et elle rit à nouveau de sa réflexion concernant les regards assassins que les femmes lui lançait.

« Tout à l'heure de parlait de couguar chassant le lionceau, mais là, c'est une bande de hyènes qui est sur la piste du pauvre petit »
répondit-elle en riant. « Et j’avoue que même si je serai ravie de t'aider à faire un retour fracassant dans la police, j'aimerais autant éviter le rôle de la victime dans le sac mortuaire. »

Ils restèrent silencieux quelques instants. Capucine regardait par la vitre le ballet des voitures sur la grande avenue qui longeait l'établissement, et les immeubles tout neufs qui avaient poussé tout du long. Elle comprenait qu'Ezra soit un peu dérouté par tout ses changements.

Elle ramena son attention sur lui. Serrant à nouveau sa main dans la sienne avant de répondre à la question qu'il avait posé quelques instants plus tôt.

« Le centre ville a beaucoup changé en peu de temps. Bientôt il te sera aussi familier que ne l'était l'ancien. Tu sais, ça n'a pas été une mauvaise chose, il était plutôt décrépit et mal famé quand même. » répondit-elle d'un ton songeur.

Lorsqu'il reprit la parole pour lui demander si sa femme et sa fille était venus le voir elle fut vraiment surprise. Comment pouvait-il imaginer que ça n'avait pas été le cas !

« Ezra ! Comment peux-tu en douter ? Bien sur qu'elles sont venues ! Je les ai souvent croisées. On évitait d'être trop nombreuse dans ta chambre, pour éviter de trop te déranger, alors, souvent quand elle arrivaient, je leur laissait la place, si elles étaient déjà là, je revenais plus tard. »


Elle sourit un peu malgré la douleur que les souvenirs lui provoquait. Capucine était l'amie d'Ezra, pas spécialement celle de Clarke, mais les deux femmes s'étaient parfois fréquentés avant l'accident d'Ezra, et leurs relation avait perduré pendant plusieurs années après. Elles se croisaient régulièrement à l’hôpital. Il leur était même arrivé d'aller boire un café dégueulasse au distributeur toute les deux, pour parler de lui, garder les souvenirs qu'elles avaient de lui vivants.

« Quand Jade était petite, ta chambre était tapissée de ses dessins. Elle te racontait ses journées d'école, ses copines, le petit garçon qui lui plaisait. Elle te parlait comme elle l'aurait fait si tu avais été éveillé. Je suis sure qu'elle va revenir très vite de son voyage, mais il faut quand même que tu lui laisse le temps de prendre les dispositions nécessaires... elle ne peut pas revenir à la nage. »

Pour Clarke, les choses seraient peut être un peu plus compliqués. Capucine savait qu'elle avait refait sa vie, et que ça n'avait pas été facile. Elle s'était sentit coupable. La jolie blonde le savait parce que la jeune femme s'en était ouverte à elle. Même si elles n'était pas vraiment amie, elle était la seule à connaître la situation. Capucine ne regrettait pas de l'avoir encouragée à continuer sa vie.

Elle était jeune, elle avait une petite fille en bas age qui avait besoin d'un père. Elle avait fait des recherches sur l'homme dont Clarke lui avait parlé, c'était quelqu'un de bien. Bien sur, elle ne l'aurait jamais avoué à Ezra même sous la torture.

« Elles ont continué à venir, bien après que moi j'ai espacé mes visites. »
avoua-t-elle

Soudain elle fronça un peu les sourcils alors qu'une question d'ordre pratique se formait dans son esprit.

« Depuis que tu es sorti de l’hôpital tu vis seul ? Est-ce bien prudent ? Pourquoi tu viendrais pas t'installer à la maison pendant quelques temps ? Le temps de reprendre un peu tes repères ? J'ai une chambre d'amie avec une salle de bain privative... Et comme ça, je saurais que tu te nourris correctement » ajouta-t-elle avec une moue. « Tu as besoin de reprendre des forces et du poids ! »
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MessageSujet: Re: The memories ease the pain inside [Capucine] (#)   The memories ease the pain inside [Capucine] EmptyMer 13 Sep - 20:48

The memories ease the pain inside
Ezra & Capucine



Tout avait beaucoup trop changé, ou bien c’était moi qui ne possédais plus le moindre souvenir de rien. Absolument rien ne m’était familier, pas même ces quelques magasins de marque que nous avions aperçus tout-à-l’heure et qui n’avaient pas l’air de dater d’hier. Je sentis la main de Capucine se serrer contre la mienne, me rappelant à l’ordre. Je quittais l’extérieur du regard, un peu chamboulé quoique j’essaie en vain de le cacher, et elle m’assura que les lieux avaient rapidement été modifiés pour laisser place à une architecture plus moderne et moins lugubre. Je hochai la tête en baissant les yeux, et laissai un soupir s’échapper d’entre mes lèvres.

« Tout ça est tellement… déroutant. A la rigueur il faudrait peut-être que je regarde sur l’ordinateur si je peux trouver d’anciennes photos des lieux. Fais-moi rêver, on n’est plus sur Windows 98 n’est-ce pas ? » Lui demandais-je en riant légèrement pour dédramatiser. Quoique j’avais du mal à le faire vraiment…

Mais ça n’était pas cela en ce moment qui m’interpellait le plus. Non, il y avait une et une seule question qui échauffait mon esprit, qui me rendait presque littéralement malade au cas où la réponse serait négative. C’était beaucoup trop important pour moi, pour ne pas dire capital : Clarke et Jade étaient-elles venues me voir au moins une fois ? Ça pourrait semblait stupide de penser le contraire vu que j’étais mari et père, mais pourtant je ne pouvais pas m’empêcher de penser le contraire. Alors oui, j’avais le regard de toutes ces femmes posées sur moi, mais que voyaient-elles au fond ? Certainement pas l’homme que j’avais été, car lui avait vingt-quatre ans bon sang ! J’étais enfermé dans un corps de vieux que je ne reconnaissais pas. Certes j’avais toujours des yeux aussi bleus, des cheveux aussi bruns et longs, coiffés en arrière comme autrefois et ça, par chance, ça n’avait pas l’air démodé, mais à côté de cela j’avais des (pardon l’expression) putain de rides d’expression au coin des yeux, et une légère barbe qu’il valait mieux que je laisse pousser. J’avais mis un petit moment pour réfléchir devant mon miroir histoire de savoir quoi faire de ce visage, et voilà ce que j’en avais conclu. Visiblement, ça avait son succès, mais il me faudrait clairement un temps certain pour m’y accoutumer. Alors oui, à présent je doutais de tout, à savoir si Clarke qui avait eu la politesse d’être présente à mon réveil n’avait pas été présente que pour cela. Et Jade… et bien je ne l’avais toujours pas vue. Elle était en voyage, parait-il, et j’avais préféré dire à sa mère de ne pas la déranger, qu’elle le finisse tranquillement. On n’était pas à quelques semaines près, même si je mourais d’envie de la revoir.
A ma question, les yeux de Capucine s’écarquillèrent comme si j’avais prononcé la plus stupide des questions qui puissent exister. Mon amie m’expliqua alors sur un ton qui laissait transpirer l’évidence-même qu’elles étaient bel et bien venues, et même qu’elles s’étaient souvent croisées. Elle m’expliqua leur petite organisation pour se relayer dans ma chambre, et je ne pus laisser un sourire s’échapper sur mes lèvres. Elles ne m’avaient pas oublié…
Je fixai ma glace que j’aimais bien laisser un peu fondre avant de déguster, et ne pus redresser les yeux quoique je l’écoutais avec une immense attention tant ses paroles me prenaient aux tripes. Capucine m’expliqua que Jade avait peuplé, petite, ma chambre de dessins, et me racontait toute sa petite vie comme si j’étais réellement auprès d’elle, plus que physiquement. Comme si j’étais assise à ses côtés et buvais ses paroles… Je hochai légèrement la tête pour lui donner raison quant au fait que je devais la laisser tranquillement revenir, le choc qui l’attendrait étant de taille. Je reniflai légèrement et passai discrètement ma main sous mon œil gauche, effaçant une larme qui naissait au creux de mon œil. Puis je redressai la tête et ne pus m’empêcher de rire légèrement, me trouvant stupide.

« Désolé, je suis ridicule… » Lui dis-je dans un sourire, regardant autour de nous pour que le reste de mes larmes disparaissent sous ce mouvement occulaire.

« Mais bon, maintenant je vais retrouver ma femme et ma fille, alors qu’y a-t-il de plus beau ? Clarke doit m’aimer toujours si elle vient aussi souvent, je me trompe ? » Lui demandais-je, avant que son silence ne m’interpelle.

Cherchant son regard, les sourcils légèrement froncés par l’inquiétude, je répétai :

« Je me trompe, Capucine ? »

Préférant couper court à cette conversation qui, flair de flic, ne me plairait apparemment pas, ma collègue me demanda si je vivais seul, et, au cas où ça soit le cas, si j’étais bien prudent. Elle me proposa alors de venir vivre chez elle quelques temps, au moins le temps de m’y retrouver dans tout ce merdier qu’est la vie, et de reprendre des forces et du poids.

« Oh ne t’inquiète pas, je compte revenir auprès de ma famille. Pour le moment je préfère retrouver mes marques, comme je l’ai dit à Clarke, et je reviendrai chez nous. Elle ne m’a rien répondu donc je suppose qu’elle doit penser la même chose, être sur la même longueur d’onde, non ? Qu’est-ce que tu en penses ? Elle a toujours mon alliance, c’est bon signe, non ? » Lui dis-je en souriant, avant une cuillère de glace vanille macadamia.

Mon Dieu Ezra… Que tu es naïf…
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MessageSujet: Re: The memories ease the pain inside [Capucine] (#)   The memories ease the pain inside [Capucine] EmptyVen 15 Sep - 20:31

Ezra regardait la rue d'un air un peu perdu. C'est vrai que les choses avaient beaucoup changés. Ce fut lui qui proposa une solution.

« Oh oui ! Ça c'est une bonne idée, sur le net tu devrais trouver des photos de la transformation ! Si tu veux je te ferais une rechercher pour te préparer un petit diaporama qu'on pourra regarder ensemble, comme ça, je te ferai les commentaires ! »
Elle rit quand il évoqua Windows 98, pour elle, se système d'exploitation s'apparentait à la pré-histoire ! « Non, non, on n'est plus sous Windows 98. Tu sais ce que c'est, dans le domaine de l'informatique et des nouvelles technologies, ça évolue très vite. Mais tu verras, ce n'est pas très compliqué, ça te reviendra vite, et puis je te donnerais des cours ! »

Malheureusement, la conversation tourna à nouveau vers un sujet un peu délicat, et la jeune femme fut émue de voir les yeux de son ami s'humidifier, mais fit comme si de rien n'était. Elle savait qu'il était gêné.

« Mais non, tu n'es pas ridicule. » se contenta-t-elle de lui répondre en serrant sa main un peu plus fort dans la sienne.

Par contre, le reste de sa phrase la mit extrêmement mal à l'aise, elle n'avait pas envisagé qu'elle serait celle qui devrait lui annoncer qu'au bout de tant d'année, Clarke avait fini par se décider à tenter de refaire sa vie. Capucine se passionna soudain pour le contenu de sa coupe de glace qui commençait à prendre une consistance moelleuse au fur et à mesure qu'elle fondait.

Elle savait que Clarke n'avait jamais vraiment cessé d'aimer Ezra, elle s'était juste résignée à ce qu'il puisse ne jamais revenir. Mais, pour le coup, ça risquait d'être un peu plus compliqué que ce qu'Ezra imaginait, et un peu plus long aussi. Elle ne pourrait pas quitter son compagnon actuel comme ça pour revenir avec Ezra en quelques jours. Ça allait prendre quelques temps.

Il insista un peu. Capucine tenta de changer de sujet, lui proposant de venir s'installer chez elle le temps de se retourner. Mais sa réponse ne fit que la consterner un peu plus. Elle comprenait que pour Clarke ça devait être compliqué de dire à son miraculé de mari qu'elle avait refait sa vie, mais quand même... c'était plutôt à elle de le lui dire.

Capucine s'efforça de sourire quand il lui précisa que sa femme portait toujours son alliance et qu'elle ne s'était pas opposé à ce qu'il retourne chez eux, quand il aurait retrouvé ses marques, mais elle savait aussi que son sourire ne devait pas être très convainquant.

« Oh, je ne te propose pas de venir t'installer définitivement avec moi hein ! Juste de ne pas rester seul le temps de reprendre tes marques et de t'organiser avec Clarke pour ton retour. Tu sais, je pense qu'elle aussi elle aura besoin d'un peu de temps pour réaliser, peut être devriez vous commencer par vous fréquenter un peu avant de reprendre la vie commune... Elle aussi, elle a 19 ans de plus... » répondit-elle en tentant de trouver de trouver une formulation tout à la fois encourageante mais sans en dire trop.

Il faudrait bien que quelqu'un apprenne à Ezra que Clarke vivait avec quelqu'un, et que sa fille poursuivait des études et ne vivait plus sous le même toit qu'elle, mais ça, ce n'était pas à elle de le lui dire.
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MessageSujet: Re: The memories ease the pain inside [Capucine] (#)   The memories ease the pain inside [Capucine] EmptyDim 17 Sep - 20:29

The memories ease the pain inside
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Oui, Clarke aussi avait dix-neuf ans de plus, et ça j’avais tendance à l’oublier. Non pas à cause de mon amnésie, mais parce que j’avais peur qu’elle ait en réalité trop changé. Que l’on ne se reconnaisse pas, que l’on soit devenus trop différents l’un de l’autre. Que je sois trop immature à son goût puisque j’avais encore vingt-quatre ans dans ma tête, quoique qu’auparavant j’aie toujours été d’une extrême maturité. Peut-être étais-je finalement dans un corps qui me correspondrait plus physiquement et mentalement… Je n’en sais rien. C’était bien là le problème : je ne savais rien d’absolument tout. Où j’étais, qui j’étais, ce que je devais faire ou ne pas faire, comment on vivait sur cette putain de Terre. Ma vie avait pris un tournant radical en l’espace d’une micro seconde où mon crâne s’était fendillé pour héberger cette maudite balle qui avait causé une grave hémorragie dans mon cerveau, entrainant des séquelles qui seraient à jamais irréversibles. Je serai à jamais amnésique et sujet à des maux de tête terribles. Et ça, je connaissais déjà depuis mon réveil.
Je pris une nouvelle cuillerée de glace, et l’avalai silencieusement, lâchant un soupir. Cette vie était bien trop compliquée. Certainement même plus qu’avant, et je levai à nouveau le regard vers mon amie :

« Dis-moi, … Ca y est, je ne me souviens plus de ton prénom. Excuse-moi, sincèrement, je me sens très bête tout à coup. Euh… Non, je ne sais plus. Putain… » Lâchais-je en appuyant sur mes tempes que je massais, attendant que cette foutue migraine ne passe, elle qui était encore toujours présente malgré que j’eus pris les médicaments qui n’agissaient pas encore.

« Ça va être pratique pour reprendre le travail si je ne me souviens plus de rien dans la seconde qui suit. Mais il faut à tout prix que je retourne au commissariat, je ne peux pas vivre sans ce boulot. Je compte sur toi pour ne pas y évoquer mes faiblesses. Ils ne me garderont jamais sinon. » Dis-je à ma collègue.

Nouveau soupir. A présent, je n’étais plus sûr de rien. Seul le visage de Clarke restait encré dans ma mémoire, mais pour l’instant je ne me souvenais même plus de la manière dont je l’avais rencontrée. Tout ce que je revois dans ma tête, c’est l’image d’une petite maison pavillonnaire où je me tiens derrière une palissade basse en train de parler espagnol avec une jeune femme magnifique, trichant avec un petit dictionnaire que je cachais pour la bluffer en prétendant avoir un large vocabulaire hispanique.
Soudain, notre conversation me revint.

« Ah oui, tu me parlais de ton appartement ! Et bien oui, je crois que je vais accepter de vivre un peu avec toi au moins le temps que je remette de l’ordre dans ma vie. Promis je ferai le plus rapidement possible, mais rien qu’en voyant que j’oublie ton prénom, je prends clairement conscience qu’il ne faudrait peut-être pas que je vive seul. Imagine que j’oublie de fermer le gaz et que je fasse sauter l’immeuble… De toute façon mon propriétaire m’a dit que j’avais encore un petit temps pour me rétracter si j’avais besoin à nouveau de soin. Je n’aurai qu’à lui dire que c’est le cas et je déménagerai. Tu vois, j’ai marqué mon adresse sur ce petit papier, dans la poche de ma veste. Et heureusement parce que, crois-moi, j’ai déjà oublié trois fois où je vivais et sept fois le code pour rentrer dans les lieux. » Lui dis-je en riant légèrement, lui montrant le petit post it plié en deux dans la poche de ma veste, que je rangeai de suite pour ne pas le perdre.

J’avalai un nouvelle cuillère de ma glace macadamia, et levai l’index, oubliant de lui demander :

« Au fait, où en es-tu dans ta vie, toi ? Tu as eu un copain ou un fiancé ? C’est peut-être encore le cas, et dans ce cas j’espère ne pas déranger. Ou une copine, d’ailleurs. » Lui dis-je en lui faisant un clin d’œil, n’ayant strictement aucun préjugé sur l’homosexualité ou la bisexualité.

En tout cas j’espérais ne pas mettre les pieds dans le plat d’un sujet houleux pour elle, et difficile à aborder car lui prenant trop aux tripes. Peut-être avait-elle eu une situation amoureuse difficile, mais je voulais qu’elle comprenne vraiment qu’elle pouvait tout me dire. Après tout, niveau situation amoureuse pour le moins tordue, j’étais un bel exemple de sujet. Je ne connaissais rien de la vie sentimentale de ma femme, et me gardais bien d’explorer le sujet avec… il faudra que ma collègue me rappelle son prénom, donc. Car mon instinct de flic ne m’avait jamais trompé, lui : je sentais qu’il y avait quelque chose. Quoi, je n’en savais rien car mon alliance à son doigt – et je la reconnaissais – me prouvait que je comptais encore à son cœur. Mais comme ma collègue l’avait dit, dix-neuf ans étaient passés. Et en dix-neuf ans, une femme aussi magnifique que Clarke avaient bien dû connaître des hommes. Ou au moins un…
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MessageSujet: Re: The memories ease the pain inside [Capucine] (#)   The memories ease the pain inside [Capucine] EmptyVen 22 Sep - 11:26

La jeune femme cacha son inquiétude quand son ami lui avoua qu'il avait perdu son prénom. Visiblement, les séquelles étaient encore bien présente. Elle savait par Clarke et les médecins que ça pouvait n'être que transitoire. On ne se réveillait pas au bout de 19 ans de profond comas en pleine possession de ses moyens.

Il s'inquiéta pour son travail, effectivement pour un flic, un problème de mémoire pouvait être un soucis, mais il s'inquiétait surtout de se qu'elle pourrait dire. Effectivement, si ses problèmes de santés venait à être connus, il y avait des chances pour qu'on le renvois chez lui.

« Capucine, c'est Capucine. Ne t'inquiète pas, ce n'est pas un prénom très courant, il n'est pas rare que les gens l'oublie ou le déforme. » Elle rit un peu avant d'ajouter « Il n'y a pas longtemps quelqu'un m'a appelé Pétunia. Remarque, il n'était pas très loin, toujours dans les fleurs ».

Elle avança la main vers celle de son ami et la serra d'un air réconfortant.

« Ne t'inquiète pas, je ne dirais rien. Par contre, il te faudra trouver des astuces, parce que n'oublie pas que tu bosses au milieu de flics, ils ont quand même, pour la plupart, deux sous de jugeote. Si tu veux, on regardera pour te trouver une tablette, je t'y installerai un logiciel qui te permettra de prendre des notes sur tes affaires et de les retrouver par mot clés, par date, ou par recoupement. Sa te permettra de faire « illusion » le temps que ta mémoire se « remuscle. » ».


Elle rit à nouveau.

« Après tout, pendant 19 ans ta mémoire est resté au repos, et là, à peine sur tes pieds, tu lui en demande beaucoup, il est normal qu'elle soit encore un peu fainéante, ça reviendra probablement avec l'entrainement. »

Soudain, il sembla retrouver le fil de leur conversation et la proposition qu'elle venait de lui faire. Il accepta et Capucine se sentit sourire. Elle était heureuse de l'avoir sous la main et de pouvoir veiller sur lui. D'ailleurs, ce qu'il lui expliqua ensuite ne fit que la conforter dans l'idée que ce n'était pas prudent qu'il reste seul. Elle n'avait pas envisagé que ses problèmes de mémoire soit à ce point. Elle fut consternée de découvrir qu'il était obligé de noter son adresser sur un petit papier. Pour masquer son inquiétude, elle prit quelques cuillères de sa glace, avant de reprendre avec un soupir.

« Je sais que tu veux retrouver ta vie le plus vite possible. Mais, je pense qu'il est quand même important que tu ne brules pas les étapes. » dit-elle en posant un regard sérieux dans les yeux clairs de son ami. « Tu as joué les belles au bois dormant pendant 19 ans. Tu es revenu depuis quoi ? Une quinzaine de jour ? Tu peux pas espérer te réveiller comme une fleur et retrouver toute des capacités en claquant des doigts. Il te faudra un peu de temps pour te réadapter à ta nouvelle vie, aux changements qui ont eu lieux pendant que tu dormais, que ton cerveau se remette en marche, réapprenne à fonctionner. »

Elle lui fit un grand sourire.

« Et en attendant, t'inquiète pas, Maman Capucine veillera sur toi ! Tu peux rester aussi longtemps que tu le voudras. Ce soir, on passera chez toi récupérer quelques affaires, et puis on t'installera. Comme ça, tu pourras de concentrer sur ta guérison et pas sur des considérations bassement matérielles ! »

Après quelques nouvelles bouchées de sa gourmandise préférée, il reprit sur un sujet plus léger, s'intéressant de savoir si Capucine avant quelqu'un dans sa vie et si sa présence ne risquait pas de lui porter préjudice.

Capucine haussa les épaules.

« Non, pas de relations sérieuses depuis un certain temps. » Elle lui adressa un sourire espiègle « Que veux tu, je suis abonnée à la Friend-Zone. »
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MessageSujet: Re: The memories ease the pain inside [Capucine] (#)   The memories ease the pain inside [Capucine] EmptyMar 3 Oct - 20:52

The memories ease the pain inside
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Ne plus me souvenir de son prénom était plus qu’embarrassant. Non seulement cela faisait de moi un très mauvais ami si on mettait de côté l’argument de la pathologie, mais en plus cela prouvait par A+B que reprendre du terrain sur le chemin de la police était une très mauvaise idée. Comment pourrais-je en effet être un bon enquêteur si j’oublie le nom de mes suspects et de mes victimes, les pistes probables que nous pouvons avoir, et encore bien d’autres éléments qui font tout simplement de moi un bon flic ? J’essayais de garder la tête haute, mais au fond de moi j’avais honte. Heureusement, je pouvais compter sur la bonne humeur et la délicatesse de mon amie pour ne pas en tenir vraiment compte, et même essayer d’en tirer un trait d’humour. Je souris d’un air toutefois désolé, et fixai ma glace pour ne pas avoir à regarder la fameuse Capucine dans les yeux. Ce fut lorsque je sentis sa main se refermer doucereusement sur la mienne que j’osai relever mon regard vers elle et l’écouter avec une attention constante lorsqu’elle m’assura qu’elle ne dirait rien.

« Je te remercie, mais j’ai bien peur que cela ne se remarque toutefois bien rapidement. »

Elle évoqua alors quelques astuces que nous pourrions mettre en place si je voulais être un flic « normal », tout du moins pas un boulet pour mon équipe. Et elle avait raison, heureusement pour la police et malheureusement pour moi, ils étaient tous dotés d’un minimum d’intelligence et de professionnalisme pour s’apercevoir que je n’étais pas revenu indemne de mon accident puis de mon coma. Capucine évoqua l’idée que l’on me trouve une tablette, et je ne pus m’empêcher de rire à cause de mon incompréhension des plus totales.

« Quoi ? Une tablette ? Bon Dieu ne me dit pas que l’humanité a régressée au point d’en revenir aux tablettes de marbre ! Et puis j’ai peur que ça ne fasse lourd dans mon attaché case ! Non, sérieusement, c’est quoi ce truc, encore ? »

Oh là, je sens que j’ai encore beaucoup de choses à apprendre pour être à la page, moi… J’imaginais toutefois que cela s’apparentait à un ordinateur en plus fin à cause des mots « logiciel » et « tablette ». Peut-être un ordinateur portable tout raplapla ? Avions-nous progressé à ce point dans la technologie ? Moi qui m’étais arrêté à Windows 98…

Capucine se mit à rire à nouveau, et confirma en faisant à nouveau référence à ma mémoire qu’il ne fallait pas que je lui en demande trop pour le moment. Après tout, après dix-neuf ans de berne, c’est normal qu’elle ne marche pas à volonté. Je hochai de la tête et lâchai un soupir, me pinçant les lèvres devant cette triste fatalité.

« Je l’espère. De toute façon j’ai un programme bien précis à suivre à l’hôpital auprès de patients qui souffrent d’Alzheimer ou qui ont des troubles de la mémoire. Il faudrait que je me dégotte un téléphone portable moderne pour avoir un agenda où je pourrai marquer toutes les dates et les horaires de rendez-vous avec les médecins puis avec le groupe. Tu veux bien m’aider, si cela ne t’ennuie pas ? Il me faudrait quelque chose de facile d’utilisation. D’assez… intuitif. Histoire que je n’oublie pas tous les quatre matins comment il fonctionne. » Ne plaisantai-je qu’à moitié.

Puis me remémorant à mon plus grand plaisir quel était le fil de notre conversation, je finis par accepter de loger chez mon amie pour qu’elle veille momentanément sur moi le temps que je retrouve mes repères… ainsi que ma femme. Je lui montrais mes petits moyens mnémotechniques qui consistaient à écrire sur un petit bout de papier glissé dans la poche de ma veste de costume mon adresse ainsi que le code pour pénétrer dans l’immeuble. Bout de papier dont j’avais dû me servir quelques fois déjà… Capucine lâcha un léger soupir et avala quelques cuillerées de sa glace, avant de relever le regard vers moi et de me dire avec finesse, à ce que je pouvais sentir, qu’il valait mieux que j’y aille step by step dans ma vie. En effet, j’avais peut-être tendance à vouloir brûler les étapes. Mais pouvait-on seulement me reprocher d’avoir l’envie de vivre après dix-neuf ans d’absences ? Je l’écoutais avec une grande attention, ne perdant pas une miette de ses paroles alors que ses yeux bruns étaient plongés dans les miens.

« Je le sais bien… C’est juste qu’après tout ça… j’ai envie de vivre, tout simplement. » Lui répondis-je en haussant les épaules, m’inclinant légèrement en arrière pour appuyer mon dos contre le dossier de la chaise. »

Enfin, son sourire s’agrandit, et je ne pus m’empêcher de rire franchement lorsqu’elle se surnomma « Maman Capucine ».

« Je te remercie, c’est adorable. Mais je tiens à participer aux frais. Logement, nourriture, etc. etc. » Lui promis-je.

D’accord, bon là je revenais aux « considérations bassement matérielles », comme elle les évoquait, mais c’était la moindre des choses que je puisse faire. Je refusais d’être un gouffre financier, et ce malgré même notre amitié. Alors d’accord, j’acceptais qu’elle m’aide à revivre, mais c’était là le maximum que je puisse accepter.

J’avalais deux cuillères de ma glace qui avait déjà bien fondue, et me permis de lui demander si je ne m’immisçais pas au travers d’une potentielle histoire d’amour qu’elle était en train de vivre. J’étais un peu curieux de le savoir, c’est vrai, mais fus vraiment navré pour elle de savoir qu’elle était célibataire depuis un certain temps.

« Oh… Je suis navré pour toi. On n’a pas de bol, moi ça fait dix-neuf ans que je n’ai pas touché ma femme et toi… j’ose espérer que ça fait moins de temps que tu n’as pas eu de relation avec un homme, tout de même ! Mais je peux peut-être t’aider : il n’y a personne au boulot qui te plait ? Ou ailleurs ? Je peux jouer les entremetteurs si tu le souhaites ! » Lui dis-je avec un grand sourire, accompagné d’un clin d’œil complice.
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MessageSujet: Re: The memories ease the pain inside [Capucine] (#)   The memories ease the pain inside [Capucine] EmptySam 7 Oct - 17:34

Capucine pouffa quand à l'évocation d'une tablette, il lui demanda s'il allait devoir trimballer de la pierre dans son attaché-case avant de lui demander plus sérieusement de quoi elle parlait. Elle sourit pour ne pas soupirer. Elle avait tendance à oublier qu'il était resté bloqué dans les années 2000. Que pour lui un ordinateur portable ressemblait à une brique de 20 cm d'épaisseur, qu'une écran pesait trois tonne cinq et avait une résolution merdique, que pour lui le summum du stockage était une disquette, qu'il n'avait jamais entendu parler de clefs USB ou de disque dur externe. Elle allait avoir du travail.

« Ne t'inquiète pas, je te ferai un résumé des évolutions technologiques de ces dernières années, et je te donnerai des cours accélérés. Mais tu verras les choses ont pas mal changées. C'est devenu beaucoup plus simple et intuitif qu'avant ! »


Elle prit une nouvelle bouchée de sa glace. En l'écoutant lui expliquer les soins dont il bénéficiait et le protocole que l’hôpital lui avait avais mis en place pour lui permettre de faire travailler sa mémoire, et ce dont il pourrait avoir besoin, notamment un téléphone récent et un agenda.

« Je suis heureuse de savoir que ta prise en charge est aussi complète et sérieuse. Pour ce qui est des petites aides technologiques dont tu pourrais avoir besoin, il y a tout ce qu'il faut de nos jours. Maintenant tous les téléphones sont équipées de fonctions agenda avec possibilité d'avoir des notifications sonores et visuelles, ainsi que des fonctions de notes, ça t'évitera de bourrer tes poches de petit papiers » dit-elle en riant, avant de reprendre son sérieux et de le regarder avec tendresse. « Je te montrerai tout ça. Tu verras c'est très facile d'utilisation. » le rassura-t-elle doucement.

Elle serra à nouveau sa main quand il lui dit qu'il avait juste envie de vivre, qu'il était impatient de reprendre sa vie. Elle ne pouvait que le comprendre, mais elle savait aussi qu'il ne devait pas bruler les étapes, et qu'elle allait devoir l'aider à garder patience.

Elle secoua la tête quand il lui dit qu'il voulait participer aux frais.

« De toute façon, ça fera partie du traitement. Il faudra bien que tu réaprènne à faire des courses, à passer à la caisse, et ça, ça a changé, maintenant, il y a parfois des supermarchés où il n'y a même plus de caissières. Mais on en reparlera en tant voulu. »

Elle le regarda prendre deux bouchés de sa glace avant qu'il ne change de sujet pour s'intéresser à elle. Il fut navré d'apprendre qu'elle était seule.

Elle se sentit rougir quand il lui demanda si elle avait eu plus de relations intimes que lui.

« Et bien, et bien.... je te trouve bien curieux enfin... C'est une question.... très très intime ! » répondit-elle en riant « mais pour te répondre, oui, j'ai eu quelques relations plus ou moins sérieuses, plus ou moins durables... mais personne avec qui j'ai eu envie de construire quelque chose. » répondit-elle en haussant les épaules « Et pour ce qui est de jouer les entremetteurs, c'est gentil, mais j'ai déjà ce qu'il me faut ! Je ne sais pas pourquoi mais visiblement tout le monde meurt d'envie de me présenter du monde. »
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MessageSujet: Re: The memories ease the pain inside [Capucine] (#)   The memories ease the pain inside [Capucine] EmptyJeu 19 Oct - 21:16

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Beaucoup plus simple et intuitif ? Oh bon sang je l’espérais, parce que voir toute cette technologie autour de moi me faisait véritablement tourner la tête. Partout quand je marchais dans la rue j’étais entouré de mille personnes accrochées à ce qui devait être un téléphone aussi fin qu’un morceau de carton. En arrivant au travail, je voyais des écrans d’ordinateur guère plus épais, et encore je ne citais que deux éléments qui m’avaient sauté aux yeux. A l’hôpital, j’avais peur d’allumer le poste de télévision de peur de voir tout ce qu’était devenu notre monde. Il y avait-il des cyborgs qui faisaient les choses à notre place ? Peut-être, car quand Capucine me raconta qu’il y avait des supermarchés sans caissière… mes yeux s’écarquillèrent.

« Oh mon Dieu, ne me dit pas qu’il y a des robots humanoïdes qui font les choses à notre place maintenant. Parce qu’il ne manque plus que la matrice de Matrix et là je retombe dans le coma direct ! » Lui dis-je en tentant de faire un peu d’humour alors que, sincèrement, j’étais intérieurement paniqué.

Je pris deux petites bouchées de glaces, laissant mon regard bleu d’azur parcourir la salle aux larges baies vitrées qui donnaient sur la route.

« Bon, pas de voitures volantes déjà… » Grommelais-je dans un petit sourire en lui lançant un clin d’œil complice.

Mais il était temps de changer de sujet. Déjà pour éviter à mon cœur de faire un infarctus, mais en plus pour essayer de récolter quelques informations comme le sale flic que je suis et que j’ai toujours été. Je voulais qu’avant de m’installer vraiment chez elle, je sois sûr de ne gêner personne : pas de petit copain jaloux, une simple relation qui se verrait compromise par mon arrivée, ou bien… je ne sais pas, mais je devais m’en assurer. Tout en espérant toutefois que je ne la gênerait pas. La voyant cependant rougir à ma demande, je m’excusai aussitôt :

« Oh pardon, pardon… ça ne me regarde pas, c’était juste pour savoir si je ne gênerai personne. »

Cependant, Capucine me répondit tout de même. Elle n’avait pas eu l’opportunité de construire réellement une histoire avec un homme – ou une femme. Elle conclue en ajoutant qu’apparemment tout le monde essayait depuis un certain temps déjà de la caser, mais visiblement ça n’était pas ce qu’elle voulait. Enfin du moins c’est ce qui me semblait comprendre. Alors je haussai les épaules, et lui dis :

« Je suis désolé d’avoir été si curieux. Mais je ne pense pas que te forcer la main soit une bonne chose. Tu risquerais davantage de faire de mauvaises rencontres en croyant bien faire et en allant plus vite que la musique. Moi j’ai vraiment eu de la chance de rencontrer Clarke si tôt, mais tu vois je pense qu’elle a dû tellement changer que je vais avoir bien des efforts à faire de mon côté. Et puis je ne sais pas, il y a un truc qui… qui me paraît bizarre, mais bon, je ne vais pas en parler. Ce sont des impressions idiotes et sans fondements. » Lui expliquais-je.

Nouveau soupir. Tapant doucement du poing sur la table pour ne faire sursauter personne mais en signe de ma volonté de passer à autre chose, je proposai à mon amie :

« On finit notre glace et on va marcher avant de retourner au travail ? On prendra un peu l’air, ça ne nous fera pas de mal. Ou alors on rentre direct au commissariat si tu as beaucoup de travail et on papote sur le chemin. Qu’est-ce que tu en dis ? »
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