Fire meet gasoline - Rayan

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Son cœur tambourinait dans sa poitrine, elle regardait Rayan après leur second baiser beaucoup plus intense et elle attendait qu'il dise quelque chose. Sa raison essayait encore vainement de se frayer un chemin dans sa tête et elle fut définitivement anéanti quand il lui proposa d'aller ailleurs. Avec lui. Il fallait être idiot pour ne pas savoir de quoi il parlait. Lorena le savait bien et elle ne répondait plus de rien. Elle en oublia l'internat, sa position de titulaire et les problèmes que ça pourrait engendrer si ça venait à se savoir. Ils jouaient avec le feu et ils allaient probablement se brûler mais pour l'instant ils ne s'en préoccupaient pas. Elle n'avait pas besoin de dire quoique se soit, ses yeux parlaient pour elle. Elle avait envie de passer la nuit avec lui. Ses amis devaient probablement être entrain de la chercher partout dans la salle, tant pis, ou alors ils étaient déjà parti. Elle n'y pensait même pas. Ils s'éloignèrent petit à petit du lieu de réception, ils arrivèrent au bout de l'allée et ils montèrent dans la voiture de Rayan.

Le trajet fut rapide, l'hôtel n'était qu'à un pâté de maison. Bizarrement ils avaient très peu parlé dans la voiture. Surement le contre coup de se qui venait de se produire. Ils avaient échangé des banalités comme si il n'y avait pas eu ce moment. La conscience de Lorena avait essayé de revenir en force et elle avait presque réussi cette fois ci. Elle pensait à pleins de choses, se posaient milles et unes questions. Qu'est ce qu'elle était entrain de faire au juste? Qu'est ce qu'il lui faisait pour qu'elle soit aussi faible face à un homme? Elle n'arrivait pas à savoir si elle aimait ou non ce qu'elle ressentait en elle, cette attirance qu'elle ne pouvait contrôler et qui était purement et simplement interdite. Sans même qu'elle ne s'en rende compte, ils arrivèrent à l'hôtel, Rayan avait déjà une carte d'accès en main et là voilà dans l’ascenseur. Un petit rire s'échappa de ses lèvres pendant que l'ascenseur montait. "Qu'est ce qu'on est entrain de faire?" Ses yeux se plongèrent à nouveau dans les siens. Ding. Arrivée devant la porte, la fameuse porte, c'était sa dernière chance de faire demi tour, de ne pas franchir la limite. Elle s'ouvrit devant elle et sans hésiter une seconde de plus, elle pénétra à l'intérieur. Rayan derrière elle, elle attendit qu'il referme la porte pour se retourner. Il faisait sombre, seul la lueur de la lune par la baie vitrée, éclairait leurs visages. Elle manquait de mots, son corps frissonnait, ses yeux étaient plantés dans les siens. Elle laissa glisser la veste de Rayan sur ses épaules pour venir la déposer à côté d'elle sans détourner le regard.              

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Elle ne saurait décrire l'ambiance qui régnait à cet instant dans la pièce. Là, tout de suite, elle oubliait totalement leur rôle respectif, lui titulaire et elle, interne. Il avait déclenchait ce désir en elle qu'elle avait refoulé ces dernières semaines, cette envie de goûter à nouveau aux plaisirs charnels qu'ils avaient partagé la première fois. Ça n'avait pas été des plus pratique à l'arrière d'une voiture mais ils avaient fait avec, ils s'étaient accommodés à l'environnement pour s’adonner à leurs envies. Aujourd'hui, ça devait être un gala, un simple gala. Elle devait y aller, croiser Rayan, le saluer, et rejoindre ses amis pour profiter de la soirée et discuter avec les autres médecins présents. Rien de plus, rien de moins. Une soirée banale, enrichissante mais banale. Le destin en avait décidé autrement quand elle s'était retrouvée seule face à face au neurochirurgien et qu'ils avaient commencé à s'exiler de la foule. Au fond, elle aurait du s'en douter que ça allait "mal" finir, même si ils s'étaient dit tous les deux qu'ils resteraient professionnels. Lorena s'était même juré qu'il ne se passerait plus rien, après tout elle risquait sa réputation à l'hôpital et surtout envers ses amis interne et elle voulait éviter d'avoir des problèmes si ça venait à se savoir. Enfin, il n'y avait pas de raisons que quelqu'un apprenne quoique se soit. Après tout ce n'est pas comme si ils avaient une histoire sérieuse, ce n'était que du sexe et une drôle d'attirance. Pourquoi se tracassait?  

Elle se tenait debout, face à lui, à attendre elle ne savait quoi d'ailleurs. Elle n'osait pas, pas encore, elle se sentait toute petite, vulnérable, elle avait peur que d'un coup il est un sursaut dans sa conscience professionnelle et qu'il lui dise gentillement de sortir d'ici. C'était peu probable vu les baisers qu'ils avaient échangés juste avant mais sait-on jamais. Pourtant cette pensée s'envola quand les doigts de Rayan effleurèrent sa peau et que ses lèvres capturèrent à nouveau les siennes. La tirette de robe s'ouvrit lentement dans son dos tandis que le tissu glissait sur sa peau pour venir finir sa course au sol à ses pieds. Lorena était désormais en sous vêtement face à lui mais elle ne quitta pas ses lèvres pour autant. Ils étaient encore dans l'entrée de la chambre, ils n'avaient même pas pris le temps d'aller jusqu'à la pièce principale. L'envie de se retrouver collé l'un à l'autre était beaucoup trop intense et pressante, apparemment. "Rayan" elle murmura son prénom, encore une fois, alors qu'elle ne le faisait jamais, entre ses lèvres dans un soupire de plaisir, lui faisant comprendre son envie à elle aussi, tandis que ses mains descendaient lentement vers la chemise de Rayan, déboutonnant un à un les boutons qui la privait de toucher sa peau. Quand elle fut entièrement ouverte, ses mains s’engouffrèrent à l'intérieur, parcourant son torse et ses côtes de ses doigts avant de venir faire tomber le vêtement. Sa bouche quitta une seconde les lèvres de Rayan, elle se recula d'un pas, son regard se planta dans le sien et avec ses mains elle dégrafa son soutien gorge qu'elle laissa tomber au sol. Elle se rapprocha à nouveau et commença à l'embrasser dans le cou, des petits baisers sensuels, continuant à balader ses mains dans son dos et son torse, descendant de plus en plus bas.             

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Un dernier râle de plaisir s'échappa de ses lèvres tandis qu'elle laissait l'orgasme l'envahir. Rayan ne tarda pas à suivre le même chemin que la jeune interne et il finit lui aussi par jouir. Les mouvements ralentissaient en même temps que leurs rythmes cardiaques. Lorena ferma les yeux quelques secondes, elle le sentit se retirer et elle resta allongée nue sur le lit, une main encore posée sur le torse de Rayan. Elle reprenait doucement ses esprits, sa respiration était encore haletante, faut dire que c'était devenu sacrément mouvementé cette dernière heure. Elle avait complètement oublié ce gala et même ses amis internes qui l'avaient déposé et qu'ils devaient probablement se demander où elle était passée. Il faudra qu'elle songe à leur envoyer un sms avant qu'ils ne se posent trop de questions sur sa disparition mystérieuse en même temps qu'un des titulaires de l'hôpital. Elle inventerait une histoire bateau, des maux de têtes, des vertiges un truc dans le genre qui l'aurait poussé à rentrer chez elle au plus vite. Le mensonge c'est mal tout le monde le sait mais là elle n'avait pas vraiment le choix. Quand elle estima que sa respiration était redevenue normale elle regarda Rayan et afficha un petit sourire au coin de ses lèvres. "Ça, c'était pas franchement professionnel doc.." Elle murmurait, ce qui était parfaitement inutile vu le bordel qu'ils venaient de faire juste avant. Si ils n'avaient pas réveillé toutes les chambres du couloir, ça serait un miracle ! Elle le taquinait sur les paroles qu'il lui avait sorti quelques semaines auparavant, sur la relation professionnel qu'ils entretiendraient à l'avenir et à que c'était important de savoir se maîtriser pour les opérations et le bien être des patients. Elle était tout aussi fautive bien entendu, elle aussi s'était jurée de garder ses distances, de le voir uniquement comme son professeur et de passer à autre chose. Et bien... ils n'auront pas tenu très longtemps avant de se sauter dessus à nouveau. Elle se releva doucement en attrapant le drap pour s'enrouler dedans. Non pas qu'elle soit pudique, il venait de voir absolument tout de son corps et de son intimité mais parce que maintenant que leur petite affaire était fini, il ne faisait plus aussi chaud ! "Je vais prendre une bonne douche chaude je reviens" Elle déposa un rapide baiser sur son épaule en passant. Ouais maintenant qu'ils avaient fini leur ébat elle ne savait pas trop si elle avait encore le droit de venir goûter à ses lèvres, cette situation était assez bizarre en réalité. Elle alluma le jet de la douche et laissa long chaude coulait le long de sa peau et la fumait envahir la pièce. Et maintenant? Ouais c'était la question qui se répétait dans sa tête depuis quelques minutes. Elle ignorait ce qui allait se passer, elle ne voulait pas que leur drôle de relation mette une gêne entre eux au travail mais en même temps elle se demandait si elle arriverait à garder ses envies pour elle. En fait, tout était flou avec Rayan, elle n'arrivait pas à s'organiser dans son esprit ce n'était pas comme avec les autres mecs avec qui elle avait eu des aventures. Elle resta dix bonnes minutes sous la douche avant de s'enrouler dans le peignoir de l'hôtel et de retourner dans la chambre. "Je meurs de faim !" C'était sorti spontanément, son ventre avait parlé à sa place. Elle ne s'en rendait compte que maintenant mais au final lui comme elle avait vite quitté les lieux et ils n'avaient donc pas profité de tout les amuses bouches et autres hors d'oeuvre. Elle regarda l'heure sur son téléphone et le nombre d'appel manqué qu'elle avait reçu de ses collègues et elle haussa les sourcils avant de soupirer. Elle ignorait la suite de la soirée, il était tard et elle n'avait aucune idée de ce que Rayan voulait. Est ce qu'elle allait passer la nuit ici? Partir en plein milieu après leur partie de jambe en l'air ? Est ce qu'ils allaient profiter encore un peu des services de ce bel hôtel ? Elle n'avait pas les cartes en main ce soir. C'était inhabituel..  

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Elle ne regrettait absolument rien de cette soirée. Normalement elle aurait du ressentir le contraire, être super gênée après ce moment, paniquer à l'idée de l'image que cela pourrait avoir à l'hôpital, prendre ses affaires et sortir à toute vitesse mais elle n'en fit rien. Elle resta quelques minutes allongée sur le lit pour reprendre son souffle et elle fila sous la douche. Elle avait besoin de se rafraîchir un peu et de penser un peu à tout ça. Elle ne savait pas à quoi tout ça rimait. A la base c'était juste un mec dans un bar, le truc classique, pas de complications, juste une soirée à boire quelques verres et une partie de jambes en l'air et leur chemin se séparaient. La simplicité. C'était ce que Lorena avait toujours fait, elle ne prenait pas le temps de penser à une relation plus poussée avec un homme, elle n'en avait même encore jamais eu vraiment envie. Et Rayan avait débarqué dans sa blouse blanche et tout ce schéma si linéaire et parfait avait été pulvérisé en quelques secondes. Déjà quand elle l'avait revu la première fois elle avait eu du mal à rester concentré mais alors ce soir au bal ça avait été la goutte d'eau. Il n'arrangeait rien à la situation, il avait cette façon de la regarder qui la rendait un peu folle. Elle devait faire un effort surhumain pour ne pas lui sauter au cou et c'est justement ce genre de ressenti qu'elle n'avait pas l'habitude d'avoir et qui persistait. C'était très.. perturbant. Elle ignorait où ça allait la mener, elle avançait à l'aveugle mais après ce soir elle ne pouvait pas imaginer qu'ils fassent comme si de rien n'était par la suite et qu'il ne se passe jamais plus rien. Enfin, du moins, elle espérait que Rayan ne pense pas comme ça et qu'il n'allait pas lui fermer les portes pour un prochain round. Elle le rejoignit dans la chambre, son ventre criait famine et elle ne tarda pas à le faire savoir. Elle haussa les épaules en s'asseyant sur le lit. "Il n'y a qu'un moyen de le savoir" C'était hors de question qu'ils retournent au gala, elle n'en avait plus envie d'ailleurs. Après quelques concertations avec Rayan sur quoi prendre à manger, elle décrocha le téléphone de la chambre et elle réussit à avoir quelqu'un au bout du fil. Ils discutèrent de tout et de rien pendant l'attente et elle en profita pour aller à la pêche aux vêtements, elle enfila ses sous vêtements et remit le peignoir sur elle. Quand le plateau arriva, ils se rassasièrent avant de finalement tomber de fatigue l'un à côté de l'autre.