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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
6° - 16° // un peu de soleil pour faire plaisir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis

tout est parti d'un simple match sur lovemaker,
mais jusqu'alors elles ne se sont jamais rencontrées dans la vie réelle
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 between mother and son [Parker&Kenzo #2]

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MessageSujet: between mother and son [Parker&Kenzo #2] (#)   between mother and son [Parker&Kenzo #2] EmptyMer 4 Oct - 15:03

Je vais mieux, beaucoup mieux même. Je reprends mon traitement correctement, j’honore mes rendez-vous avec mon psychiatre chaque semaine, j’ai repris le boulot et revu Lukas, deux fois. J’ai bon espoir que ma vie reprenne un tournant plus positif, même si ce n’est pas tous les jours faciles. Mais je dois le faire, pour avoir une chance de retrouver pleinement la femme que j’aime, et cet enfant qu’elle a mis au monde et que j’ai adopté sans l’ombre d’une hésitation. Nous étions une famille tous les cinq, je sais que Kenzo et Noa y tenaient au moins autant que moi, et je voudrais leur prouver que je suis capable de remettre de l’ordre dans tout ça, que je ne suis pas juste bonne à tout faire foirer. Comme promis il y a quelques semaines, aujourd’hui, j’ai décidé d’emmener Kenzo faire les magasins pour lui trouver de nouveaux vêtements un peu moins enfantins, pour plaire à sa jolie Aoline. Il est prêt et m’attend dans le salon pendant que je finis d’enfiler mes chaussures et ma veste. « Je suis prête chéri, on y va. » Je glisse une main dans sa nuque et embrasse sa tempe au passage, j’en profite de le faire à la maison, j’évite de faire ce genre de chose à l’extérieur, je ne voudrais pas qu’on le prenne pour un grand bébé, même si c’est ce qu’il est pour moi. Et il le sera toujours, j’en ai bien peur. Nous montons dans mon 4x4 BMW et filons droit vers le centre commercial le plus proche, à Wellington. Sur le chemin, j’en profite pour discuter avec lui. « Tu as parlé à Noa un peu de ce changement de look ? Elle en pense quoi ? » Je le laisse m’expliquer l’avis de sa soeur sur le sujet, elle qui est sans doute un peu plus critique, elle connaît son frère d’une manière bien différente de moi, et je suis toujours intéressée de savoir ce que l’un pense de l’autre. Je sais qu’ils s’aiment d’un amour démusuré, mais ça ne les empêche pas d’être souvent en désaccord. « Promis, on va trouver des choses simples, le but n’est pas de te faire changer du tout au tout, juste d’épurer un peu ton style d’accord ? Je me mets dans la peau d’une styliste aujourd’hui ! » Je ris un peu et reste concentrée sur la route. Je vois Kenzo tapoter sur son smartphone et me pince les lèvres, ayant très envie de le taquiner, mais je reste hésitante avant de finalement me lancer, parce que j’en meurs d’envie. « C’est Aoline ? » Je profite d’un feu rouge pour plonger mon regard dans le sien, et m’amuser avec beaucoup d’amour de ses joues qui s’empourprent. « Vous n’êtes toujours que des amis ? » Je souris de plus belle, mais pas de manière moqueuse, bien au contraire, ça s’apparenterait plutôt à un sourire empli de bienveillance. J’aimerai qu’il ait assez confiance pour me parler d’elle sans avoir peur que je me moque de lui ou qu’importe. Je suis sa mère, je sais que sa soeur est plus à même d’être sa confidente, mais je peux l’être aussi, mais seulement s’il en ressent l’envie ou le besoin.
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MessageSujet: Re: between mother and son [Parker&Kenzo #2] (#)   between mother and son [Parker&Kenzo #2] EmptyMar 17 Oct - 1:09

Tout est en train de rentrer dans l'ordre et ça me plait. Maman remonte la pente, elle se reprend et je l'encourage dès que j'en ai l'occasion. Noa se remet elle aussi. Son quotidien n'est pas simple mais je tâche d'être présent. Je n'ai pas de nouvelles de Gaby mais il m'avait dit qu'il aurait un emploi du temps chargé pour toute la semaine, alors je ne m'inquiète pas. Aujourd'hui, maman et moi, nous sortons. Nous allons faire les magasins. Voilà quelque chose que je ne fais jamais seul. Je n'aime pas les endroits aussi grands, j'ai toujours peur de m'y perdre. Et en prime, il y a du monde. Quand je veux trouver quelque chose, c'est souvent compliqué. Je me trouve moche dans beaucoup d'habits. Et c'est pas faute d'avoir tout essayé. J'apprécie le câlin rassurant que maman m'accorde avant que nous partions. Les épanchements sentimentaux en public, ça ne m'a jamais posé problème. Je trouve que les gens se retiennent trop et qu'ils devraient plutôt montrer de l'amour au lieu de la colère et du renfermement général. Le monde serait plus beau si chacun arrêtait de faire la tête dans son coin, en se méfiant des autres. Je suis totalement conscient que c'est niais mais je me moque un peu qu'on le pense. Quand je vois un mendiant, mon premier réflexe est de lui donner une pièce et si je ne peux pas, alors je ne me sens pas bien. Je ne comprends pas comment on peut passer froidement à côté et ignorer la détresse humaine. Je suis de ceux qui font des câlins à tous les badauds avec une pancarte Free Hugs. Je ne peux pas m'en empêcher.

Avoir une personne de confiance avec moi, me sécurise. Je sais qu'elle sera de bon conseil et qu'elle m'aidera à faire un bon choix. Je monte dans la voiture. Je regarde avec attention le paysage. J'ai envie de sauter partout, parce que maman est là. Nous échangeons quelques mots. Elle me demande ce que Noa pense de ce changement de look. Je baisse les yeux et je hausse les épaules :

- Oui. Elle est du même avis que Gaby. Elle pense que je m'habille avec des "frusques" trop grandes, mal ajustées et que les motifs World of Warcraft, Mario, Pokémon et Assassin's Creeds, c'est démodé. Mais je suis sûr qu'elle dit ça parce que je la bats à plate couture et qu'elle a soif de revanche ! Alors elle me dit ces vacheries !

Je me mets à rire. Je sais que Noa ne pense jamais à mal. Elle ne veut pas me blesser, elle me taquine et je le lui rends bien. Mais je suis sensible à tout ce qu'elle me dit. Et elle est du même avis que mon meilleur ami, c'est donc qu'il y a bien quelque chose qui ne va pas avec la façon dont je m'habille. Maman perçoit probablement ma réflexion, car je ne peux rien lui cacher. Elle me rassure, une fois encore et cela me fait du bien. Je me demande si je ne fais pas une bêtise, parce que je n'ai pas du tout confiance en moi. Elle me sécurise, en annonçant la couleur. Je hoche la tête, en souriant. J'ai hâte d'y être, parce que je n'ai pas non plus oublié que je vais lui acheter une robe et je sais déjà laquelle ! J'ai triché, j'ai regardé sur internet avant de partir ! Mon téléphone vibre dans mon poche. Je le sors et je regarde. C'est Aoline qui me demande si je vais bien et si je fais quelque chose vendredi soir. Je ne vois pas venir l'invitation potentielle, derrière, je prends cela pour de la curiosité. Après tout, les filles, je ne sais pas trop comment elles fonctionnent. Je sais, si je me base sur Noa, qu'elles ont des réactions bizarres. Je sens une immense gêne m'envahir lorsque maman énonce à voix haute le prénom de mon amie. Je baisse les yeux et je n'ose plus la regarder. Je viens de me faire griller ! Je bredouille un "oui" confus et mon téléphone m'échappe des mains. Il tombe à mes pieds, je m'empresse de le ramasser. Je m'aperçois que mon texto est parti alors que je ne l'ai pas terminé. Quel boulet... Je sens que maman me regarde encore. C'est sans doute le moment le plus gênant de ma vie. Je m'enfonce dans mon siège, en essayant de me faire tout petit. Et ce satané feu qui reste au rouge !

Oui, Aoline et moi ne sommes que des amis. Je ne sais pas comment cela pourrait changer. Elle est tellement parfaite, si gentille, si douée, si belle, qu'elle ne voudra jamais qu'un gros naze comme moi, qui ne sait pas comment s'habiller, ni même comment embrasser. Une fois de plus, je ne donne pas les vraies raisons à ma mère. Je ne veux pas qu'elle ait le sentiment que je suis une cause perdue, une déception. Je gâche la photo de famille... je me sens nul et malgré moi, ça transparait dans le ton que j'emploie :

- Je ne veux pas que notre amitié disparaisse... je crois qu'elle y tient plus que tout. Je ne veux pas la rendre malheureuse ou être un mauvais garçon...

Je sais bien comment se comportent les hommes de mon âge. Ils draguent, ils séduisent et ils consomment sans principe. Je suis totalement à l'opposé de cela. Tellement que je n'ai jamais rien connu avec une fille. Je ne sais même pas comment on embrasse ! Le feu est toujours rouge.

- Et puis... je ne l'attire probablement pas...

Je suis un raté. Je ne le dis pas, mais je le pense tellement.
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MessageSujet: Re: between mother and son [Parker&Kenzo #2] (#)   between mother and son [Parker&Kenzo #2] EmptyMar 17 Oct - 14:47

Je suis heureuse de passer du temps avec mon fils, il a été très présent pour moi lors de ma descente aux enfers, et c’est tout naturellement que je cherche à prendre soin de lui maintenant que je vais un peu mieux. Il est en âge de se poser des questions vis à vis de la gente féminine. Noa est comme moi, elle a été assez rapide pour commencer à flirter, je n’ai pas de doutes là dessus même si elle ne m’en a que peu parlé. Elle a eu quelques histoires qui ont compté et dont j’ai eu vent, sans vouloir m’immiscer nécessairement dans sa vie sentimentale. Mais Kenzo me dit tout, à sa manière, et je sais lire en lui aussi. Je sais donc qu’il n’a encore jamais eu de petite amie à proprement parler, donc j’imagine assez-bien sa gêne en rapport avec la jeune Aoline, et surtout sa gêne de m’en parler. Je voudrais qu’il le sente libre de le faire, sans qu’il sente qu’il est obligé ou que je l’incite un peu trop à me dire ce qu’il se passe entre eux. Nous discutons calmement, parlons de sa soeur et je souris de la manière dont il décrit faussement la réaction de sa soeur vis à vis de son style vestimentaire. Elle est très sincère avec lui, ils sont si proches, mais jamais elle ne ferait quelque chose ou dirait quoi que ce soit susceptible de blesser son frère. Ils sont un peu comme deux parties d’un même tout, et je trouve ça absolument fascinant. Mes enfants sont ma plus grande fierté.

Le téléphone de Kenzo se met à vibrer et ce dernier lui échappe des mains, avant qu’il aille le récupérer sur le tapis à ses pieds. Je souris pour moi-même, mais je sens bien que ma question le met mal à l’aise, rien qu’à voir ses joues s’empourprer légèrement. « Je ne veux pas que notre amitié disparaisse... je crois qu'elle y tient plus que tout. Je ne veux pas la rendre malheureuse ou être un mauvais garçon… » Je ris légèrement, pas pour me moquer de lui, mais plutôt pour détendre l’atmosphère. Je tends la main pour la poser sur sa cuisse et la serrer légèrement entre mes doigts fins. « Chéri, tu es le dernier des mauvais garçons, et je suis certaine que cette Aoline le sait très bien ! » Kenzo n’ose pas me regarder, il joue nerveusement avec son téléphone avant de bredouiller quelque chose. « Et puis... je ne l'attire probablement pas… » Je retire ma main de sa jambe et attrape tendrement son menton entre mes doigts pour lui faire tourner la tête, lui souriant avec amour. « Ça tu ne peux pas le savoir tant que tu ne lui as pas demandé. »

La voiture de derrière klaxonne et je comprends que j’ai manqué le passage au vert. Je repose mon regard devant moi lâchant mon fils des yeux, et lève simplement la main en guise de pardon pour le conducteur impatient. Nous reprenons notre route et toujours avec une tendresse infinie, je m’adresse à Kenzo, sans pour autant le regarder. « Tu sais mon coeur, si Aoline est une fille bien, elle ne cherchera pas à te faire de mal. Je connais les hommes, je les ai connus disons, et la plupart d’entre eux ne sont pas respectueux avec les femmes. Je sais que tu n’es pas de ceux là, et la fille que tu choisiras, que ce soit Aoline ou une autre, aura une chance infinie que tu l’aies choisie. » Je le regarde à peine pour lui sourire avant de reposer les yeux sur ma route. J’espère profondément que cette Aoline ne lui voudra aucun mal, il est fragile et j’ai toujours un peu peur que quelqu’un puisse lui faire du mal.
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MessageSujet: Re: between mother and son [Parker&Kenzo #2] (#)   between mother and son [Parker&Kenzo #2] EmptyDim 22 Oct - 1:26

Cette sortie va nous faire du bien. Je le sais. Je le sens. Maman va beaucoup mieux, même si je continue de veiller sur elle, dans l'ombre. Je tâche d'être discret, maintenant, car je ne veux surtout pas qu'elle pense qu'en réalité, je n'ai pas confiance en elle. Je la vois remonter la pente, mais je reste derrière, au cas où elle ait besoin d'un filet de sécurité. Ce que nous venons de vivre m'a quelque peu traumatisé. Je ne vois pas comment j'aurais pu y rester insensible. N'importe quel enfant, voyant sa mère dans un état de détresse aussi avancée, aurait fait de même. Je m'en persuade et je n'en doute pas. On n'a qu'une seule maman, elle nous donne la vie, elle souffre pour ça. En retour, elle n'a besoin que d'amour et d'affection. Je considère que j'ai de la chance. J'ai deux mamans, il y a Lukas aussi, malgré tout ce qui s'est passé. Des trucs d'adultes, que je n'arrive pas à comprendre. Il me faut des choses carrées pour être à l'aise. Je peux résoudre des problèmes logiques, les doigts dans le nez, je peux les expliquer, transmettre ce que je sais, sans rougir, en étant hyper à l'aise. Dès qu'on parle de sentiments, de relations humaines, je ne sais plus où j'en suis. Je me sens désemparé. Je ne saisis pas toutes les subtilités de notre espèce, le mensonge, le sarcasme, l'envie, la jalousie. Cela me dépasse. J'ai l'impression d'être comme un vieux devant son micro-ondes, à chercher l'arrivée de gaz avec mon allumette (véridique, j'ai déjà vu quelqu'un faire ça sur youtube !). Cet échange avec ma mère me met mal à l'aise. J'écoute ce qu'elle me dit, religieusement. Elle a toujours su m'aider quand j'en avais besoin, avec les autres. C'est grâce à elle que j'ai connu Gaby, mon meilleur ami et que j'ai eu le courage de lui parler. Je ne suis pas un mauvais garçon. Ces mots me rassurent, car ils ne viennent pas de moi. Je culpabilise à l'idée de voir Aoline pour autre chose que nos sentiments amicaux. Cela me paralyse.

Maman me force à la regarder. Je redoutais cet instant. Parce que je sais qu'elle va me pousser et m'encourager. Je suis comme l'oisillon que sa mère pousse au bord du nid afin qu'il tombe et s'envole. Sauf que moi, je n'ai pas d'aile ! Et je sais que je vais me cracher douloureusement sur le sol ! Si Aoline ne me voit que comme un ami ? Si elle se vexe et m'en veut pour mes sentiments ? Si je ne lui plais pas ? J'ai une soudaine envie de rentrer à la maison et de retourner dans ma chambre. Je veux m'enfoncer sous ma couette, la tête sous l'oreiller, pour me cacher, avec Eve dans les bras. Elle ne pourra jamais me juger ou m'en vouloir, elle... Les mots de ma mère résonnent en moi, plus fort que le klaxon des gens derrière. Alors que nous repartons, je me dis que je serais incapable de lui demander. La dernière fois, déjà, ma maladresse a bien failli nous pourrir la soirée ! Je suis nerveux et je n'aime pas cet état. Je profite du mouvement pour regarder à travers la vitre sur le côté. Je m'évade brièvement. Maman me ramène à la réalité et à notre conversation. La discussion ne se focalise plus sur moi et sur mon incapacité pathétique à vivre ma vie. Je me sens mieux, je respire mieux, comme si un poids s'envolait. Et je lui réponds, sans filtre :

- Oh oui ! C'est une fille bien ! L'autre soir à la fête foraine, elle m'a soigné sans se moquer ! Et pourtant elle aurait pu ! Elle est très gentille. Elle aime rire et elle a un très jolie rire d'ailleurs ! Elle n'y connait strictement rien en technologie, on va dire que ce n'est pas son domaine ! Alors je suis un peu son "formateur", on va dire ! C'est cool, parce que même si elle y est hermétique, elle m'écoute, elle me pose des questions, elle s'intéresse. On s'amuse bien ! Je crois qu'on a la même passion pour les spaghettis à la bolognaise ! On rigole toujours quand on parle de la Belle et le Clochard, tu sais, cette scène où ils s'embrassent à cause du spaghetti ? On se dit que vu la quantité de pâtes dans l'assiette, c'est quand même pas de bol pour eux ! Et tu vois, si jamais je stresse pour faire quelque chose, elle m'encourage elle aussi. L'autre fois, j'avais un exposé à présenter... devant tous les autres en travaux dirigés. Elle m'a évité la syncope ! Franchement, elle est chouette ! C'est une excellente amie !

Je marque une pause. C'est évident que j'en parle avec le coeur, mes propos résonnent comme des aveux. Je n'en veux pas à maman de craindre pour moi. Je ne pourrais jamais l'en empêcher. Mais j'espère l'avoir rassurée sur Aoline. Cette histoire, elle est loin d'être gagnée et si tout capote, ça sera probablement entièrement de ma faute. Bon, j'omets de dire qu'elle participe à des réunions d'anciens toxicomanes. Je ne veux pas qu'elle ait une mauvaise opinion d'elle, alors qu'elle s'est lancée dans une sorte de rédemption pour s'en sortir. Nous n'en parlons jamais, d'ailleurs. Je suis content qu'elle y aille, pour avancer, mais je n'ai pas à la juger. Mon esprit écarte rapidement tout ça, et une question fuse :

- Dis, maman, comment tu as su que Lukas était la femme de ta vie ?

Je ne corrige pas ce que je viens de dire, car je pense que c'est une vérité, en dépit des disputes et des frictions. Je cherche surtout à savoir si je ne suis pas tombé dans le piège de mes hormones. J'ai 24 ans, je suis toujours puceau et je suis exposé à plein de choses, à la télé, dans mes jeux vidéos, dans mes discussions avec Gaby, qui essaie de me pousser à sortir de ma coquille. Je veux savoir si ce que je ressens est purement physique ou si c'est sincère. Parce que j'ai parfaitement conscience que tout dérape vite. Je ne maitrise rien dans la psychologie des gens. Je veux essayer de maîtrise la mienne, à minima. Et pour cela, je dois toujours me montrer vigilant et me remettre en question.
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MessageSujet: Re: between mother and son [Parker&Kenzo #2] (#)   between mother and son [Parker&Kenzo #2] EmptyJeu 2 Nov - 17:08

J’essaie de rassurer mon fils, je sens qu’il est perdu dans son histoire avec cette jeune femme. Il veut faire des efforts, j’imagine que c’est pour elle en grande partie, j’espère que c’est aussi beaucoup pour lui. Son meilleur ami n’a pas tord, Kenzo aura sans doute plus de crédibilité auprès de la gente féminine s’il troque son style geek enfantin par quelque chose qui est plus de son âge. Mais l’important, c’est qu’il se sente bien dans son nouveau style. Pas à pas, j’essaie de le faire parler, surtout de cette fille dont il ne parle pas beaucoup. J’aimerai seulement qu’il essaie de s’écouter, d’écouter son coeur pour savoir si cette Aoline n’est vraiment qu’une amie comme il semble le dire, ou s’il y a plus que ça. J’ai bien ma petite idée sur la question, mais je voudrais simplement qu’il s’en rende compte tout seul. C’est pour cette raison que je le questionne, espérant le faire parler suffisamment pour une prise de conscience. Je le laisse me parler d’elle, de leur complicité, et je souris à son discours. C’est évident qu’il ne la considère pas seulement comme une amie, il est sans doute le seul à ne pas le comprendre. Je souris en l’écoutant parler, face à son enthousiasme, je me contente de hocher légèrement la tête, même si mon sourire en dit long sur mon analyse de la situation. « Elle m'a évité la syncope ! Franchement, elle est chouette ! C'est une excellente amie ! » « Une excellente amie oui… » lui répondis-je dans un sourire complice, lui adressant un petit regard avant de reposer les yeux sur la route.

Kenzo s’arrête de parler, comme s’il réfléchissait, comme s’il prenait conscience, et je le laisse faire seul ce travail. Je ne peux pas lui dire ce qu’il ressent, il est le seul à pouvoir se rendre compte ou non de ses sentiments pour cette jeune femme. Et lorsqu’il reprend la parole, je suis étonnée de sa question. « Dis, maman, comment tu as su que Lukas était la femme de ta vie ? » Mon coeur s’emballe dans ma poitrine aux mots qu’il emploie. Si j’ai souvent dit à Lukas qu’elle était bel et bien la femme de ma vie, je n’ai jamais mentionné ce terme face à mes enfants, et si mon fils l’emploie, c’est bien qu’il le ressent ainsi. Je ne peux m’empêcher de sourire. Un sourire un peu triste au fond, mais empli de gratitude d’avoir pourtant trouvé celle qui me correspond, aujourd’hui et pour toujours. Je prends une grande inspiration et repense à notre rencontre, elle n’était même pas majeure. « Je ne l’ai pas su immédiatement, disons que je n’ai pas voulu le voir. J’ai préféré garder ma liberté, et puis c’était compliqué, elle était très jeune, à l’époque c’était pas possible que ça marche… » Je souris un peu avant de poursuivre sur ma lancée. « C’est quand je l’ai revue, après une bonne dizaine d’années. Quand j’ai senti mon coeur battre plus fort que j’ai compris qu’elle avait une importance particulière pour moi. Je me serai battue corps et âme pour réussir à conquérir son coeur, et c’est ce que j’ai fait. Je suis pas très fière d’avoir brisé son mariage, mais c’est un mal pour un bien. Aujourd’hui je sais que c’est elle et personne d’autre, je le sens au plus profond de moi. » Nouveau feu rouge, la voiture s’immobilise et je plonge mon regard dans celui de mon fils adoré, les yeux brillants d’avoir parlé de mon amour intense pour Lukas. « Qu’est-ce que tu ressens quand tu vois Aoline, quand tu la regardes ? »
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MessageSujet: Re: between mother and son [Parker&Kenzo #2] (#)   between mother and son [Parker&Kenzo #2] EmptySam 4 Nov - 20:09

Je suis captivé par ce que me raconte maman. Je n'ai jamais très bien compris pourquoi la différence d'âge pouvait arrêter certaines personnes. Je crois que si les gens s'aiment, c'est suffisant. Moi, en tout cas, ça me suffit. Peu m'importe que Lukas puisse être ma soeur aînée. Les sentiments ça ne se commande pas. Souvent, j'ai remarqué, au grè de mes recherches sur internet et de mes lectures sur les forums, que le monde aime se mettre des barrières morales. Trop d'écart ? C'est mal. Un homme avec un homme, une femme avec une femme ? Ce n'est pas normal. Un enfant avec deux mamans ou deux papas ? Cela ne doit pas être possible car contraire à l'ordre naturel. Parfois la morale pousse les gens à l'absurde, comme ces gens qui ne font pas vacciné leur gamin, pour protester contre les tests sur les animaux. Ce n'est pas ça qui va les faire revenir, les rats de laboratoire. Au contraire, en plus de mettre l'enfant en danger, ça gâche l'existence même de ce rat, élevé pour être soumis à des tests cliniques. Comme toujours, je n'arrive pas à cerner la logique, ça me dépasse. Parfois, je me demande si je ne suis pas un peu autiste, du genre avec le syndrôme d'Asperger. J'ai lu des choses là-dessus, et je dois admetter que le fait de ne jamais arriver à déchiffrer les relations sociales me fait beaucoup douter de moi-même. Tous les autres arrivent à vivre et à comprendre. Pourquoi pas moi ? Ca ne vient pas de mon QI, j'ai déjà vérifié. Bon, faut pas que je commence à partir dans cette réflexion, sinon ça ne va jamais s'arrêter. Et puis, ce que j'entends est très intéressant. Alors ça fait ça d'avoir un coup de foudre ? Le coeur qui s'accélère, la gorge sèche... les mains moites ? Je suis prêt à poser ma pléiade de question, lorsque ma mère me désarçonne et me coupe l'herbe sous le pied. Elle ramène le sujet sur Aoline. Je la regarde mais sans vraiment la voir. Nous sommes à un feu rouge, à l'arrêt. Le silence s'installe. Dans mon esprit, c'est lumière. A moitié conscient, je prends la parole, dans un discours décousu :

- Joie... je me sens... heureux... j'ai chaud, aussi... surtout quand elle me regarde à son tour... Bien... je me sens bien... j'ai la gorge sèche. Ce n'est pas très agréable, c'est même irritant... je ressens comme des chatouilles, dans le ventre... comme quand j'ai trop mangé, mais sans avoir mal. Peur... je ne sais pas ce qu'il peut se passer... si je la blesse ou si il lui arrive quelque chose. Un marathon... j'ai l'impression d'en courir un, alors que je n'ai pas bougé...

Je ne sais pas si ce que je dis a du sens. Noa est beaucoup plus douée que moi pour dire les choses et exprimer ce qui lui passe par la tête. Mon côté introverti ne m'aide pas. Je garde les choses en dedans, parce que je n'ai envie d'importuner personne et que je ne sais pas si les dire ne va pas provoquer une réaction ingérable. Mais je comprends que ce que j'éprouve, ça n'est pas que de l'amitié. Ce n'est même plus ça. Je commence à comprendre ce que ressent un aveugle qui arrive à voir à nouveau. Je découvre, dans ma tête et dans mon coeur, qu'en réalité, Aoline me plait et que j'ai des sentiments, de l'attirance. Je le savais, mais au fond de moi, je me voilais la face pour ne pas assumer. Et maintenant que j'ai cette information, je ne sais pas quoi en faire. Ca ne m'avance pas vraiment, pire, je commence à paniquer :

- Qu'est-ce que je dois faire, maman ? Si je lui dis et qu'elle ne ressent rien pour moi ? Si elle croit que tout ce qu'on a partagé n'était que par intérêt ? Si je ne lui plais pas ? Comment je peux le lui dire ???

Je tremble, malgré moi. Toutes ces questions m'angoissent réellement. Je ne connais pas les réponses, mon esprit est trop embrouillé. Et puis, je ne peux pas oublier le fait que je suis un raté... c'est vrai, je suis là, limite à pleurnicher auprès de maman pour qu'elle m'aide à avoir un comportement d'adulte. Des fois, j'envie mon enfance. Je voudrais revenir sur cette adolescence, ingrate, qui a provoqué trop de changements chez moi. Je veux retrouver mon innocence, mes jeux, mes peluches. Ne plus avoir à vivre dans ce monde de grands, indéchiffrable, habité par la haine, l'hypocrisie et la violence. Mais ça n'est pas possible. Le doc n'a pas vraiment existé, ni sa super voiture pour revenir vers le passé. Peut-être que Benjamin Button existe quelque part ? Ou que Peter Pan habite pas loin de notre quartier ? Je m'éparpille. Nous redémarrons, car le feu est passé au vert.

- Comment tu as séduit Lukas ?

J'en reviens à leur couple, car c'est un repère. Bien évidemment, j'enlève la partie "tromperie", car ça ne fait pas partie de mon idéal. Ce qui a marché pour elles, marchera peut-être pour moi ? Je l'espère... car je ne suis pas sûr de pouvoir encaisser un rateau, c'est même peu probable. Je me connais, les émotions vont prendre le dessus.
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MessageSujet: Re: between mother and son [Parker&Kenzo #2] (#)   between mother and son [Parker&Kenzo #2] EmptyLun 6 Nov - 13:33

Lui parler de Lukas me fait du bien, malgré tout. Nous ne sommes pas encore au point de nous retrouver pleinement, mais nous continuons de faire des efforts chacune de notre côté, principalement du mien d’ailleurs puisque je sais que les tords sont surtout de mon côté. J’ai bon espoir que nous puissions nous retrouver un jour, Lukas en a fait la promesse mais c’est une promesse difficile à tenir quand on sait que les sentiments sont parfois si fragiles, autant qu’ils puissent être indéfectibles. Après avoir expliqué mon ressenti à mon fils, pour la première fois d’ailleurs, je revient sur lui, sa relation avec la jeune femme qui semble le perturber plus encore qu’il n’ose le dire. Et la question, pour en avoir le coeur net, plus pour lui que pour moi, parce que j’ai compris bien avant lui. Je suis même étonnée que Noa n’ait pas essayé avant moi de lui faire comprendre les choses. Mais il doit le comprendre par lui même. Sa réponse, ses yeux dans le vide, ses joues qui s’empourprent, je souris, il est adorable. Et je vois dans son regard un pétillement nouveau, peut-être de l’appréhension, mais surtout, il a compris. Enfin. « Qu'est-ce que je dois faire, maman ? Si je lui dis et qu'elle ne ressent rien pour moi ? Si elle croit que tout ce qu'on a partagé n'était que par intérêt ? Si je ne lui plais pas ? Comment je peux le lui dire ??? » Je viens poser ma main sur sa jambe pour le calmer sans quitter ses yeux. « Chéri, ne panique pas, tout ça, ce ne sont que des détails, tu es en train d’ouvrir les yeux petit à petit, bientôt tu réussiras à savoir quand il sera le bon moment pour lui parler de tes sentiments. En attendant, laisse-toi le temps d’encaisser la nouvelle. » Je lui souris et reprends la route une fois le feu passé au vert. Nous ne tarderons plus à arriver. Voilà une nouvelle question de mon fils qui me fait esquisser un sourire tendre. « Comment tu as séduit Lukas ? » « A vrai dire… je ne saurai dire si c’est moi qui l’ai séduite ou l’inverse ! » Je ris légèrement, repensant à notre rencontre, elle n’était qu’une adolescente, et pourtant, elle m’a fait tourner la tête, je suis tombée dans son piège comme une débutante. « La séduction est un principe assez flou quand on y pense. Ça dépend beaucoup des personnes, ça peut passer de gestes attentionnés, tendres, doux, à des échanges de regards plus insistants, des sourires ou même des moments de partages ou éclats de rires. Il faut simplement laisser parler son coeur, c’est lui qui sait. » Je me gare dans le parking du centre commercial et une fois le moteur éteint, je me tourne vers Kenzo. « Ne crois pas que parce que tu viens de prendre conscience de ce que tu ressens pour elle, tout va devoir changer du jour au lendemain. Les choses se feront d’elles mêmes si elles doivent se faire. Tu dois te faire confiance, avant tout. Si elle t’aime aussi, c’est parce que tu es un garçon merveilleux. Et si elle ne t’aime pas, ce sera pour laisser la place à une autre jeune femme qui elle saura t’aimer à ta juste valeur. Vu ? » Nouveau sourire bienveillant.
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MessageSujet: Re: between mother and son [Parker&Kenzo #2] (#)   between mother and son [Parker&Kenzo #2] EmptyVen 8 Déc - 23:37

Je découvre un nouvel horizon et je me surprends à rêver un peu. J'ai beaucoup lu depuis que je suis en âge de comprendre les écrits. Dans ma chambre, se mélangent une multitude de livres, de Jules Verne, mon préféré, à Dickens, en passant par Moby Dick, d'Orson Wells dont je dois être l'un des seuls jeunes de mon âge à avoir vu tous les films. ce qui me passionne dans la littérature, comme dans les jeux, c'est la puissance des mots, le pouvoir qu'ils ont sur moi. Je suis quelqu'un d'influençable que l'on peut facilement transporter ailleurs, dans une autre dimension, une autre époque. Mon imagination est fertile. J'aime rêver. Dans plein d'autres vies, je suis un chanteur à succès, un acteur reconnu, un inventeur fou, un grand explorateur à l'instar du Capitaine Némo. On m'a souvent demandé ce que je trouvais de si passionnant aux jeux vidéos. Pour moi, ils sont le prolongement du rêve, dans le monde réel. C'est ma bulle, mon univers, où je sais qu'il n'y a que des choses qui me rassurent. Discuter avec maman a permis d'intégrer dans cette zone pacifiée de mon intimité, la présence d'Aoline. Comme si peu à peu, j'intégrais l'idée que l'amitié ne me suffisait plus, que j'avais besoin de l'aimer différemment, avec mon coeur et avec mon âme. Je compare souvent l'amour à deux aimants. Dans le cas de maman et de Lucas, je sens le magnétisme qui les attire. Leur séparation m'a fait mal, mais je la savais physiquement temporaire. C'est comme la foudre. Les éclairs passent des - vers les + avec une violence inouie dans une gerbe d'étincelles. Mais la finalité, c'est que les aimants ne se repoussent pas s'ils sont complémentaires, ils se complètent, ils s'unissent. Jusqu'à la prochaine dispute. J'aime quand elle me parle de leur histoire. Je les trouve belles ensemble et je suis fier qu'elles soient mes mamans. Ce qui m'importe, dans ma famille, c'est le coeurs. Le leur est pur, je le sais, je l'ai constaté.

Nous arrivons et je ne m'attends pas à ce qu'elle me perce à jour à nouveau. J'ai l'impression de me retrouver tout nu devant elle et je rougis de gêne. C'est littéralement ça, elle me traite comme un homme. Je ne suis pas sûr d'en avoir envie. J'aimerais qu'elle me traite encore comme un petit garçon, comme son Kenzo apeuré, son bébé d'amour. J'oublie qu'elle a été à ma place autrefois, qu'elle a grandi, elle aussi. Elle me guide, elle me tient la main depuis tant d'années et pourtant, maintenant, elle me pousse à faire le grand saut. Maman, je ne veux pas sauter dans le vide... j'ai du poil au menton, j'ai bien poussé, j'ai des désirs d'évasion qui dépassent mes ambitions de petit garçon. J'ai peur, je n'aime pas l'inconnu et tu le sais. Alors tu me rassures... tu sais que le chemin sera long et qu'il faut avancer à petit pas, ne rien précipiter. Tu parles avec sagesse, tu m'apaises. Et je te crois quand tu me dire que je suis merveilleux, ta parole a toujours eu forme d'évangile dans mon esprit. J'approuve ce que tu me dis, car je suis convaincu. Cela n'efface pas mon appréhension, mais j'avais besoin d'entendre ces mots, de me sentir vivant. Je ne vais pas te parler des craintes de jeune adulte que j'ai. Ce n'est pas le moment. Avec Aoline, nous n'en sommes pas encore aux questions intimes, à ce qu'il doit se passer lorsque l'on est en couple. Pas à pas... comme si j'apprenais à marcher, une nouvelle fois. Je hoche la tête avec un sourire et je me blottis contre toi. Ca me fait du bien, maman. Je sens que tu as maigri et que la dureté de ton corps n'a d'égale que la dureté des moments que tu as traversé. Mais j'ai confiance, tu es mon roc, ma force. Dehors d'autres jeunes me voient faire et se marrent. Je les vois mais je ne m'écarte pas. Je n'ai que faire qu'ils se moquent. Tu m'as appris à aimer les gens sans condition, à les chérir quand ils sont là. Je ne vais pas changer pour entrer dans un moule d'indifférence. Tant pis si le monde en rit. L'étreinte se termine, nous sortons de la voiture.

Je ne m'en rends pas compte, mais je suis devant. C'est moi qui t'entraine. Dans une boutique de vêtements modernes. Ici, il y a des survêtements, des casquettes, des débardeurs, des chaines... Rien qui ne me ressemble. Sauf cette paire de baskets que j'ai repéré. Je ne suis pas un artiste mais elles me frappent. Elles sont dans ce décor comme je suis au milieu de la société. Elles font tâche, elles discordent. Elles me plaisent direct. Je les prends, c'est ma pointure. Je m'assieds sur un banc et j'enlève mes vieilles converses en fin de vie. Tu n'as jamais rien dit sur elles, et pourtant, elles me font ressembler à un pouilleux. Elles sont trouées, usées jusqu'à la corde. Même un clochard a quelque chose de plus beau et de plus présentable. Elles ont une valeur sentimentale. C'est Noa qui me les a offertes pour mon anniversaire, pour mes dix-huit ans. Ca fait un bail... je les ai amorties mais je ne peux pas m'en séparer. Tout prend toujours un tournant sentimental chez moi. Je sens le regard du vendeur se poser sur ces reliques, il me juge et scrute mes pieds pour voir si je suis propre. J'ai l'habitude. Et je comprends que l'on puisse se soucier de l'hygiène. J'enfile mes nouvelles chaussures. Elles ne sont pas officiellement payées mais j'ai le coup de coeur. Ce bleu marine, ces bandes blanches me vont. Mes pieds y sont comme dans un chausson. Je ne regarde même pas dans le miroir. Je les retire et les serre contre moi pour passer en caisse. On me propose des chaussettes blanches et quand je demande s'il en existe avec des motifs Looney Tunes, on me regarde comme si j'étais sortir d'un asile. Ici, c'est sportif, c'est djeun, c'est le style gangsta des cités. Je n'y suis pas à ma place, je m'en extrais emportant avec moi mes baskets toutes neuves, mes petits bijoux. Nous continuons nos emplettes et à un moment je m'arrête devant un magnifique blouson vert turquoise, plutôt ceintré, dans le style "motard", sans l'effet cuir brillant. Je le garde dans un coin de ma tête. D'abord, je dois me trouver un haut et un pantalon...

- Je vais ressembler à un gros sac poubelle si je prends ça...

Les mots m'échappent, alors que je regarde des jeans. J'ai un souci avec ce type de pantalon. Je n'aime pas quand c'est près du corps. Je suis taillé comme un trapèze, j'ai une silhouette svelte, maigre, avec un bassin que je trouve ample. Mes jambes sont arquées, légèrement et du coup, si le jean me serre, je me trouve hideux. Alors je prends des choses amples, qui du coup me font ressembler à épouvantail.

- Ce n'était pas une bonne idée... je pense qu'on devrait rentrer.

Je suis dépité. Je perds mes moyens. Je vais rentrer, enfiler mon pyjama et me terrer dans mon lit. De toute façon, pour ce que je sors, j'ai même pas besoin de m'habiller... Et Aoline... je la verrais avec mes fringues classiques, usées elles aussi. Je sens l'angoisse pointer le bout de son nez. Il y a du monde... je stresse, je panique et je me serre contre maman. Elle doit sentir mon malaise quand je lui demande de sortir. Et alors que je respire plus fort qu'à l'accoutumée, mes yeux se posent sur une vitrine où un mannequin porte un magnifique t-shirt avec Leia Organa dessus. J'oublie tout et je m'avance. Je reste sans voix. J'adore les motifs geek, la pop-culture et la science fiction. Tous mes boxers sont à l'effigie de Marvel ou DC Comics. Mes t-shirts sont axés jeux vidéos. Je suis sensé changer de style pour faire plus sérieux, et pourtant je suis là, en pâmoison devant le visage de ma princesse préférée. J'admire, je me délecte et tout s'efface. Je n'ose pas rentrer, parce que je ne suis pas sensé acheter ça. Il faut que je tente autre chose. Aoline doit en avoir assez de mes fantaisies.

- Il est beau...
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MessageSujet: Re: between mother and son [Parker&Kenzo #2] (#)   between mother and son [Parker&Kenzo #2] EmptyMer 27 Déc - 19:13

Nous avions besoin de ce moment tous les deux, rien que tous les deux. C’était important autant pour lui que pour moi, me rassurer sur ma place et ma condition de mère, vérifier que je n’avais pas tout brisé à cause de ma nouvelle vague de dépression. Mais Kenzo est encore là, il m’écoute avec grande attention, je ne sais pas ce que j’ai fait pour mériter des enfants aussi merveilleux qu’eux. Dans la voiture, j’essaie de lui faire comprendre que sa relation avec la jeune Aoline ne semble pas ressembler à une amitié quelconque, et au fil du temps, il a l’air de se rendre compte des choses. Noa l’avait vu, et j’imagine que Gaby aussi. Je crois que la discussion profonde touche à sa fin lorsque nous arrivons sur le parking du centre commercial. C’est une bonne chose, Kenzo a besoin de souffler, d’assimiler les mots que nous avons échangés jusque là. C’est donc doucement que nous nous dirigeons à l’intérieur, passant devant plusieurs boutiques. Je laisse mon fils regarder, je ne prendrai aucune initiative, je suis là pour l’accompagner, et le conseiller seulement lorsqu’il me demandera mon avis. C’était le deal, je ne veux pas influencer ses choix tant qu’il ne me le demande pas. Nous entrons dans une boutique qu’il a choisie, quelque chose de moderne qui ne lui ressemble pas vraiment, mais je le laisse faire. Il a l’air de craquer pour une paire de baskets et je souris, ça changera de ses éternelles converse - qu’il continuera de mettre j’en suis convaincue. Il a l’air d’aimer ces nouvelles chaussures, je ne suis pas à la pointe de la mode, surtout concernant le look des garçons de son âge, mais ces basket me semble pourtant dans l’air du temps. Nous passons en caisse et Kenzo tient à payer lui même son nouveau look alors je le laisse faire, même si je me promets de lui faire un cadeau pendant notre escapade. J’en ai les moyens et j’en ai aussi très envie. Nous quittons le magasin et il continue de flâner, jetant un oeil aux devantures des boutiques de vêtements. « Je vais ressembler à un gros sac poubelle si je prends ça… » Je ne peux m’empêcher de rire un peu. « Disons que c’est… particulier ! » Je ne l’imagine pas du tout avec ce genre de chose, mais après tout si ça lui plait. « Ce n'était pas une bonne idée... je pense qu'on devrait rentrer. » Et voilà que mon grand bébé se trouve désemparé devant tout ces choix, et comme je le comprends. Je lui attrape la main, à l’abris des regards au milieu d’un rayon et de ma main libre je viens relever son minois adorable. « Chéri, ne baisse pas les bras, on va trouver quelque chose de parfait pour toi, d’accord ? » Je ne veux pas qu’il abandonne, je suis là, avec lui. Il vient se lover dans mes bras et je le serre doucement contre moi, le temps de le rassurer et qu’il retrouver ses moyens. Kenzo finit par craquer sur un T-shirt à l’effigie d’un de ses films préférés et je m’en amuse. « Il est beau… » Je ris un peu et passe ma main dans ses cheveux. « L’idée ce n’est pas que tu rachètes la même chose que ce que tu mets habituellement. Allez viens, regarde ce magasin a l’air plus basique. » Je le prends par le bras et l’éloigne de la vitrine devant laquelle il était resté bloqué.
Une fois dans le nouveau magasin, je prends les choses en main et demande à une vendeuse de nous conseiller. C’est un magasin haut de gamme dans lesquels j’adore aller, les prix ne sont pas les mêmes que dans ceux que Kenzo avait été plus tôt mais il est temps de trouver ce qu’on est venus chercher. J’explique rapidement à la vendeuse ce que nous cherchons et elle prend déjà les mesures de mon fils pour lui trouver la taille parfaite. La voilà qui nous guide à travers les rayons, proposant à Kenzo quelques pantalons, quelques t-shirts, chemises, vestes, sweats et autres vêtements plutôt neutres mais de qualité. Exactement ce qu’il lui faut. Nous passons en cabine et je laisse Kenzo faire ses essayages, donnant mon avis chaque fois qu’il en a besoin. Une fois la sélection faite, je glisse ma carte bleue dans sa main et murmure le code à son oreille. « Je vais passer un cop de fil dehors, je capte rien ici. Tu me retrouves devant ? » Il hoche la tête, les bras couverts de vêtements, et je m’éclipse pour aller lui acheter le t-shirt sur lequel il avait craqué un peu plus tôt. Lorsqu’il me rejoint à l’extérieur du magasin, je lui tends le paquet. « Tiens, c’est pour te féliciter d’avoir été si patient. Tu le mettras à la maison… »
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MessageSujet: Re: between mother and son [Parker&Kenzo #2] (#)   between mother and son [Parker&Kenzo #2] EmptyJeu 4 Jan - 15:07

Je ne peux pas dire que je me sens à ma place ici. Je croise un jeune de mon âge, et je sens qu'il me juge. Je suis fagoté comme un clown... j'ai honte. Et je ne suis résolument pas à l'aise dans ce centre commercial. Plus je regarde les autres et plus j'angoisse. Ils savent tous ce qu'ils veulent ! Comment font-ils ??? Ils se rendent à droite, à gauche, ils ressortent avec des paquets plein les bras, sourire aux lèvres. Cela m'échappe. Je suis à côté de la plaque. Maman le sent et elle m'offre, juste à ce moment là, une parenthèse dans ce monde froid et brutal. Le jeune nous regarde goguenard et disparait de mon champ de vision. S'il y a bien une chose dont je n'ai pas honte, c'est de cet instant. Mon sourire revient. J'ai contre moi ma maman, pour un moment de tendresse qu'elle seule peut vivre à fond avec moi. Ca n'a pas de prix. Je ne demande pas aux autre de le comprendre ni même de le respecter. Après tout, ils ont grandi différemment, ils ont une personnalité différente de la mienne. Et puis, je suis habitué à faire l'objet de moqueries. J'en subis depuis que je suis tout petit. A force, je m'y suis fait. Le jugement des autres m'importe peu, au final. C'est le jugement des personnes que j'aime qui m'intéresse. Est-ce que maman est fière de moi ? Est-ce que Gaby me considère comme un bon ami ? Est-ce que Noa apprécie son timide de frère ? Est-ce que Lukas me considère comme son fils ? Suis-je un garçon bien pour Aoline ? Ce sont les questions qui méritent une réponse. Le reste, finalement, je vis très bien sans liens sociaux extravagants. C'est atypique, mais dans ma bulle, il n'y a pas assez de place pour la rancoeur, la haine ou le mépris. Je me suis construit un monde et j'en suis fier. Dedans, il n'y a que de l'amour. Je me moque que cela fasse marrer les gens. Je donnerais tout ce j'ai, mon ordinateur, mes consoles, mes jeux, pour partager un moment comme celui-là avec maman. Sans que je n'ai besoin de l'exprimer, elle comprend mon désarroi et me rassure. Elle m'entraine. C'est de ça que j'ai besoin. Qu'elle me guide, une fois encore. Je la suis, même si dans mon esprit, ce t-shirt reste solidement ancré. Il m'a plu, mais il ne fait pas "nouveau". Je regarde passivement ce qu'il se passe. Une dame vient prendre mes mesures. Quel idiot ! Pourquoi je n'y ai pas pensé plus tôt ? Sans doute parce que j'ai cherché à avoir une tenue normale, banale... qui ne sort surtout pas de l'ordinaire et des standards ! Quand elle me glisse la carte bancaire dans la main, je secoue la tête et m'apprête à la lui rendre. Mais je suis surchargé en vêtements et elle s'en va déjà pour passer un coup de fil.

- Venez, allons essayer tout ça, cher Monsieur !


Monsieur... Je rougis bêtement lorsqu'elle m'appelle comme ça. Je n'y suis pas habitué mais je la sens chaleureuse, impliquée. Ca change des autres boutiques où on a la sensation d'être dans une usine, impersonnelle, froide... Je range la carte dans mon pantalon et alors que nous arrivons dans la cabine d'essayage, je pose les vêtements avec précaution et je lui demande :

- Excusez-moi, est-ce que vous auriez un verre d'eau s'il vous plait ?

- Oh oui bien sûr. Je vous apporte ça tout de suite, Monsieur !

Elle s'éclipse. Je me sens un peu fatigué, rien de grave, mais vu la quantité de choses à essayer, je vais avoir besoin de forces. Je cherche dans ma poche et je sors deux gélules de vitamines. Ca m'aide un peu, en ce moment. La vendeuse revient et me donne le verre d'eau. Je la remercie et tâche de ne pas trop la faire attendre. Je prends mes vitamines, cul sec, et j'entreprends d'essayer méthodiquement les tenues. La cabine d'essayage ne ressemble à aucune autre. La lumière est au niveau des miroirs, à mon front. Elle n'est pas tombante, comme ailleurs. Et je me rends compte qu'elle n'alourdit pas mes traits. Elle me met même... en valeur ? Je ne suis pas adepte de ça, mais je me surprends à me regarder de plus près et à ne pas me trouver si mal. A un moment, alors que je suis en boxer, je fais quelques mouvements pour grossir un peu mes muscles. Je devrais me trouver ridicule, mais ce que je vois me plait. Je n'avais jamais fait attention en contractant un peu j'avais des abdos finement dessinés ! Je voudrais bien avoir la même glace dans notre salle de bains ! Je mets l'idée dans un coin de ma tête, j'en parlerai plus tard ! A chaque tenue, j'écarte le rideau pour avoir l'avis de la vendeuse. Elle est franche. Elle me dit d'oublier les rayures verticales, cela m'allonge et me rend malingre. Son honnêteté me plait. Elle ne cherche pas à faire du bénéfice ou me faire acheter ce qui coûte le plus cher. Elle me conseille et ça m'emballe vraiment. Je me laisse peu à peu gagner par une sorte de frénésie intérieure. J'essaie des chemises, des pantalons, parfaitement ajustés. Je suis beau... mais je préfère ne pas trop me le dire car je ne veux pas prendre la grosse tête après. Peu à peu, mon nouveau style se dessine. Décontracté et classe à la fois. J'alterne les chemises aux couleurs douces avec les polos et pulls à manche longues. Côté t-shirts, je me rends compte que le col en V me va plutôt bien ! Par contre, j'oublie complètement les débardeurs ! Je finis par passer à la caisse, sourire aux lèvres. Je suis... heureux. Tellement qu'au moment de payer, je suis tétanisé. J'ai oublié le code de la carte bancaire de ma mère... Et la mienne, vu le montant, elle ne passera jamais ! Je fais deux tentatives infructueuses avant de réussir à la troisième. Ouf ! Il n'aurait plus manqué que je bloque la carte de ma mère... Quand je ressors, je la trouve devant et je n'ai pas le temps de lui montrer ce que j'ai acheté, qu'elle me tend un paquet. Je l'ouvre et saute littéralement de joie en voyant le t-shirt. Promis, je le mettrai de temps en temps, pour trainer un peu, genre le week-end ! Je lui saute au cou et nous manquons tomber.

- Merci, maman ! Merci !


Je ne sais pas si ce sont les vitamines... ou autre chose. Mais je me sens... en forme. Je suis ragaillardi. Je ne sais pas ce qui me passe par la tête, je veux essayer le t-shirt tout de suite. Je me mets donc torse nu, au milieu de tout le monde et j'enfile mon superbe cadeau. Je sens que ma mère est surprise mais je ne me demande pas vraiment pourquoi. Je lui prends la main et je l'entraine. Je sais ce que je veux faire, maintenant. Il est temps d'en finir avec un problème qui me cause bien du tracas depuis quelque semaines ! Je marche rapidement, je cours presque. Nous sommes dans une partie où il y a du luxe. Des bijouteries, des sacs de marque... Et puis, je pointe du doigt une vitrine devant nous.

- Je vais faire un tour chez le coiffeur !

Oui... vous avez bien entendu. Je vais chez le coiffeur. Cela ne m'est pas arrivé depuis des mois. Je n'y vais pas seulement pour une coupe, j'y vais pour trouver mon style. Je veux arriver à me coiffer tous les matins, tout seul, sans galérer. Je veux dompter ma tignasse !

- Qu'est-ce que tu en penses ? Je pensais essayer quelque chose d'assez court et de relevé sur le devant. Un peu comme Tintin !

Je ne sais pas si elle sait de qui il s'agit. J'adore les bandes dessinées et le héros de Hergé est un classique pour moi. Mais bon, c'est une oeuvre belge et ici, nous sommes loin, très loin, du vieux continent et de sa culture. Même si je me sens galvanisé, je veux quand même avoir son avis avant de me lancer. J'ai toujours besoin d'encouragements pour y arriver. Que voulez-vous... je ne peux pas me refaire, même shooté à la vitamine A, B12, C, E et G !
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MessageSujet: Re: between mother and son [Parker&Kenzo #2] (#)   between mother and son [Parker&Kenzo #2] EmptyVen 5 Jan - 23:47

Alors que j’offre à mon fils le t-shirt qui semblait être celui de ses rêves, le jeune homme me saute littéralement au cou, manquant de me faire tomber. Je ris, attendrie. « Et ben, je pensais pas que ça te ferait aussi plaisir ! » Mais contre toute attente, une fois le cadeau offert, Kenzo pose à terre les sacs de vêtements achetés dans la boutique que je lui ai conseillée et il retire son t-shirt, là, en plein milieu de l’allée passante, sous le regard interloqué de tous les gens qui nous croisent. Au départ je suis surtout surprise, mais au final, ça m’amuse plus qu’autre chose. Kenzo n’a pas à avoir honte de lui, bien au contraire. Alors je lui souris, je ne pensais pas qu’il lui plaisait autant, ce t-shirt. Il semble avoir une forme olympique, je ne sais pas ce qui lui a donné des ailes, mais il me surprend vraiment. Une fois habillé à nouveau Kenzo se saisit de ma main et me fait presque courir dans les allées. « Mon coeur tu es sûr que tout va bien ? » Mais je continue de rire, parce qu’il me déroute totalement. Mes talons claquent sur le sol à une allure folle jusqu’à arriver devant la devanture d’un coiffeur. Vraiment ? « Je vais faire un tour chez le coiffeur ! » Je le regarde, comme s’il venait de me dire qu’il voulait manger à McDo. Je cligne quelque fois des yeux, m’approchant de lui pour venir poser ma main sur son front. « Ça va ? » Il rit et je le suis à l’intérieur, un peu dubitative. J’aimais bien sa coupe un peu longue, pas vraiment structurée. Mais c’est la coupe de mon petit bébé, et je comprends qu’il ait envie d’en changer. « Tu es sûr de toi hein ? » « Qu'est-ce que tu en penses ? Je pensais essayer quelque chose d'assez court et de relevé sur le devant. Un peu comme Tintin ! » Je ris, je ne peux pas faire autrement. « Tintin vraiment ? » Je secoue un peu la tête et prends un magazine une petite table avec une coupe plus simple et à la fois tendance. « Ça c’est mieux. La mèche à la Tin-Tin c’était à la mode quand j’étais gamine ! » Je le taquine, mais il a l’air d’être dans une bonne énergie. Assez rapidement, une jeune coiffeuse prend en charge Kenzo. « Je vais appeler Lukas, je reviens tout à l’heure quand tu seras tout nu de cheveux, d’accord ? » Je lui souris, passant ma main tendrement le long de son bras, et je m’éclipse pour passer un coup de fil. Lorsque je reviens, Kenzo est métamorphosé. Mon dieu qu’il est beau, et je crois que mon sourire en dit long. « Tu es magnifique chéri ! » J’aime le pétillement qu'il a dans les yeux, j’aime le voir aussi enthousiaste et enchanté. C’est de bonne augure pour la suite. « Les chaussures, les vêtements, la coupe… si elle ne craque pas avec tout ça, je t’assure que c’est pas la bonne ! » Je lui adresse un clin d’oeil complice.
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MessageSujet: Re: between mother and son [Parker&Kenzo #2] (#)   between mother and son [Parker&Kenzo #2] EmptyDim 7 Jan - 23:26

Je m'emballe, je commence même à me demander si dans mes vitamines, ils n'auraient pas rajouté autre chose. Un truc à base de taurine peut-être ? Comme ce qu'ils mettent dans le Redbull. Beurk... Je ne suis vraiment pas fan de ces boissons, en plus de me donner mal au crâne lorsque leur effet se dissipe, ce n'est vraiment pas bon. Ca m'ennuie de le dire comme ça mais ça a le goût de sirop pour la toux. Pourtant je ne suis pas un garçon compliqué, je mange de tout, tant que ça n'est pas bizarre. A la maison, je suis le moins difficile sur ce plan. Ma soeur que je mangerais n'importe quoi, elle n'a pas tout à fait tort. Je reconnais que je suis gourmand et je mange une bonne portion. Ca ne se voit pas, et c'est bien mon problème. J'aimerais avoir quelques rondeurs, des muscles, peut-être, plutôt que ce corps maigrelet. Je dois faire avec, je sais... je l'ai bien compris. A défaut d'être un apollon, je tente d'y ressembler au moins pour une personne. Pour Aoline. Je veux me faire beau, lui plaire, qui sait, éveiller son intérêt ? Qu'est-ce qui me prend ? Je suis emporté par les événements, je ne maîtrise plus rien. Fichues vitamines, j'ai du mal à être rationnel. Je tiens compte des conseils et de l'avis de ma mère. Elle sort plus que moi ! Bon, peut-être pas ces derniers jours mais au moins elle sait ce qui est à la mode et dans l'air du temps. Elle est toujours élégante ! Elle n'a aucun mal à me faire oublier Tintin. Tandis que la coiffeuse fait jouer de sa tondeuse, de ses ciseaux et de sa brosse, dans des gestes précis et maîtrisés, je jette un coup d'oeil à maman dans le reflet du miroir. Ca me plait qu'elle appelle Lukas. Je crois que cette nouvelle est la meilleure de la journée. Je suis content que les choses aillent mieux. C'est important pour tout le monde, elles, Noa et moi. Personnellement, je veux qu'elles soient heureuses, comme avant. Et je veux continuer à m'occuper de mon petit frère. Je l'adore, et puis grâce à lui, je ne suis plus en minorité ! D'accord, ce n'est pas important, mais ça me permet quand même d'avoir une présence masculine. J'ai toujours rêvé d'être grand frère. Nous avons beaucoup d'écart, je trouve ça fun ! Nous avons encore tout la vie à partager. J'ai une liste impressionnantes de choses à lui apprendre. Ca me fait penser qu'un jour, j'aimerais bien avoir un bébé, moi aussi. Fille ou garçon, je ne sais pas trop. Je ne crois pas avoir de préférence, je l'aimerais quoiqu'il arrive. Enfin... pour avoir un enfant, il faut d'abord que j'ai quelqu'un, une femme... Aoline ? Je me surprends de plus en plus à y songer. Mais je suis loin, très loin du compte ! La coiffeuse a terminé, je me regarde sous tous les angles. Ca... change ! Je ne sais pas si c'est beau ou pas, moi ça me plait. Je sors et j'appréhende. Que va en dire maman ?

Son sourire répond à mes interrogations. Elle me trouve sublime. Ouf ! J'aurais été bien embêté si cela avait été l'inverse ! Je me sens fier de moi. J'ai avancé, je le sens. Cette sortie mère-fils m'a apporté beaucoup. Ces derniers temps, avec l'angoisse de la perdre, je me sentais perdre mes moyens et sombrer. L'absence de Noa n'a pas aidée. Au contraire... Maintenant, tout le monde est revenu, je n'avance pas seul. Maman est là pour me tenir la main. C'est étrange, à mon âge, mais j'en ai tellement besoin. J'espère qu'elle a raison, qu'Aoline sera séduite. Pourquoi pas après tout ? Je regarde d'autres jeunes qui marchent dans le centre commercial. Ils ont l'air tellement à l'aise. Des fois, je me demande ce qui cloche chez moi. Pour quelle raison crains-je les autres, la société ? Je me dérobe, je repousse ce travail sur moi à plus tard. J'ai envie de manger un morceau, toutes ces aventures m'ont donné faim. Je propose d'aller mettre les achats dans la voiture et d'aller dans un restaurant mexicain, qui fait de délicieuses fajitas. Ils proposent même un menu vegan ! C'est vraiment ultra-cool ! Sur le trajet, je raconte à maman que j'ai vu le dernier trailer d'Assassin's Creed Origin et qu'il est absolument génial. Je déborde d'enthousiasme. Elle connait mon univers car je lui en parle souvent. Depuis que je suis petit, j'ai toujours eu besoin de m'évader, de m'isoler dans ma bulle et de rêver à tout un tas de choses. Avec mes légos, je vivais de superbes aventures dans toute la maison. Et j'en vis encore, de temps en temps... Mes jouets ont évolué, ils sont maintenant virtuels, car j'ai bien conscience de s'amuser avec mes vaisseaux et mes personnages à mon âge, ça n'est pas vraiment normal. Je suis lancé sur mes explications et je ne regarde pas où je mets les pieds. Très grave erreur. A force, je devrais pourtant m'en souvenir ! Je marche sur quelque chose de mou. Ma cheville se tord, je glisse et en une fraction de secondes, je m'étale à plat ventre par terre. Je n'ai même pas eu le temps de mettre mes mains devant pour me protéger. Mon menton est éraflé, tandis que je me redresse :

- Aouch... Aïe...

Mon regard se porte instinctivement sur la chose informe à l'origine de ma chute... une crotte de chien ! Super... Merci beaucoup Madame Chance ! Je me relève difficilement. J'ai mal et je suis rouge de honte. J'essuie avec un air de dégoût ma semelle sur le bitume. J'ai les larmes aux yeux. Je n'aime pas avoir mal... c'est plus fort que moi.
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MessageSujet: Re: between mother and son [Parker&Kenzo #2] (#)   between mother and son [Parker&Kenzo #2] EmptyJeu 11 Jan - 20:18

J’ai du mal à croire que Kenzo puisse à ce point avoir envie de changer. Je sais qu’il le fait beaucoup pour Aoline, mais ça ne peut être que bénéfique pour lui. Il est comme un diamant brut, il ne fallait qu’attendre le moment où il se révèlerait au monde. Ce moment n’est pas encore tout à fait arrivé, mais ce qui est sûr c’est que nous entrons dans une aube nouvelle, et je suis extrêmement fière de lui. Il grandit, j’ai du mal à le voir adulte mais je vais devoir m’y faire. Mon bébé n’est plus, c’est véritablement un homme maintenant, et je fais en sorte qu’il ne voit pas trop le trouble que ça crée en moi. Heureusement, il y a son petit frère qui a encore de quoi me donner des cheveux blancs. Je ne suis pas prête de couler des jours heureux les pieds en éventail. En tout cas, une chose est sûre, je suis fière de ma progéniture, et je lui fais comprendre. Mais tout ça, ça creuse, et nous décidons d’aller manger un morceau pour reprendre du poil de la bête. J’écoute Kenzo me parler de tous ses trucs de jeux vidéos que je ne comprends pas, mais il est si passionné que je bois ses paroles sans même le comprendre. Il parle vite, beaucoup, et ça m’amuse. Je hoche la tête, lui faisant croire que je comprends, pourtant il sait très bien que ce n’est pas le cas, mais au moins j’écoute. C’est vrai qu’à la maison, je suis plus facilement distraite, par le boulot, la vie, mais là je ne suis qu’à lui, et il a raison d’en profiter.

Une fois le repas terminé, nous reprenons notre route pour rentrer à la maison, la matinée a été plus que productive je dois dire, et nous sommes sûrement aussi fatigués l’un que l’autre, d’avoir couru les magasins, et les émotions aussi en ce qui concerne Kenzo, j’imagine. Mais sur le chemin qui nous ramène à la voiture, Kenzo s’étale sur le goudron, heureusement pas à l’endroit où les voitures circulent. « Chéri ça va ? Tu t’es pas fait mal ? » Il se plaint un peu mais ça n’a pas l’air bien grave, mais ses nouvelles chaussures viennent d’être inaugurées par une belle merde de chien. Je pouffe légèrement de rire, histoire de dédramatiser la situation. « Il paraît que ça porte chance, alors imagine si elles sont toutes neuves ! » Je lui indique une petite étendue d’herbe un peu plus loin pour pouvoir essuyer ses chaussures et je l’attends dans la voiture. Une fois qu’il m’a rejointe, je me penche vers lui pour déposer un baiser bien appuyé sur sa tempe, tenant son doux visage à l’aide de ma main. « Je suis fière de toi mon coeur. » Je lui offre un sourire égal à celui d’une mère pour son enfant, et nous prenons le chemin retour. J’ai du travail cet après midi, et j’aimerai pouvoir me poser un peu aussi, je n’ai plus la même énergie qu’à mes vingt ans.

HJ:
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MessageSujet: Re: between mother and son [Parker&Kenzo #2] (#)   between mother and son [Parker&Kenzo #2] EmptySam 13 Jan - 22:28

Je viens de vivre un moment de bonheur comme rarement j'en ai vécu ces derniers temps. Et ce, même si j'ai mis le pied dans une belle crotte de chien... Je dois l'avouer, inaugurer mes nouvelles chaussures de cette façon, ça m'a quand même ennuyé. Pourquoi les choses ne peuvent-elles pas de passer convenablement, pour une fois ? Il faut toujours qu'il y ait un tracas pour s'acharner sur moi. Peut-être que quand je suis né, un magicien m'a jeté un sort pour que j'attire la malchance. Il s'est peut-être dit, tiens, donne-la lui, cela préservera le reste de sa famille. Et puis, essayons de lui donner un maximum de maladresse pour qu'il fasse un peu rire tout le monde et ne soit pas rejeté ? Scientifiquement, ce que je m'imagine n'a strictement aucune valeur, ni même aucun argument solide. Ce ne sont que des élucubrations de mon esprit, un pèlerinage dans mon imaginaire, car le monde réel, en dépit de ses merveilles, a tendance à m'effrayer. Je préfère me construire une bulle avec mon magicien, pourquoi pas quelques petits lutins malveillants qui viennent mettre des obstacles dans mes jambes. Ca m'amuse et ça me permet aussi de relativiser. Je nettoie mes semelles, jusqu'à ce qu'elles soient propres. Puis je monte dans la voiture afin que nous puissions rentrer. Maman et moi partageons un câlin. Et je réponds à sa phrase :

- Moi aussi maman, je suis fier de toi. Je suis tellement heureux que tu ailles mieux !

Je suis sincère. Il y a des choses que l'on ne dit jamais assez souvent dans la vie. Je n'hésite jamais à clamer que j'aime quelqu'un, que je suis heureux. Ca fait peut-être niais aux yeux des autres, mais ce qui compte, ce sont les moments présents, le quotidien. Et le mien, jonché d'embûches, importe parce que nous partageons beaucoup de choses avec ma famille. C'est vrai que maman et moi avons un lien fort, qui nous a toujours unis. Il est différent de celui que j'ai avec Noa, même si autant fusionnel. Une fois encore, elle s'en est sorti, elle s'est relevée. J'ai douté, comme tout le monde, à un moment. J'ai eu peur de la perdre, oui. Cette excursion dans le centre commercial m'a fait le plus grand bien. J'espère qu'elle continuera à être fière de moi et que je ne la décevrais pas. Nous rentrons finalement à la pool house. Je monte dans ma chambre, enlever les étiquettes et tout réunir pour faire une machine. C'est en voulant vider les poches de mon vieux jean que j'ai mis avant-hier, que je me rends compte que j'ai perdu le billet de 100 dollars que j'avais retiré... Je le cherche partout, pour voir si je ne l'ai pas égaré dans mes autres affaires, en vain... Je suis dépité. Mais c'est malgré tout, enthousiaste, que je vais dans la salle de bains pour nettoyer mes nouvelles chaussures, avec la plus grande rigueur. De temps en temps, je me regarde dans le miroir au dessus du lavabo et je me surprends à aimer mon reflet. Peut-être que si je me plais, je plairais aussi à Aoline ?

[FIN]
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