(f/pris) ○ serinda swan

meilleur ami ○ Aylan, c'est ton meilleur ami, on pourrait même dire ton meilleur ami complètement stupide. Tu le connais depuis aussi loin que tu puisses te souvenir. Tu crois même que vous vous connaissiez avant le lycée. Il a toujours eut ce sourire écrasé sur la gueule, rien ne semblait le faire flancher. Il ne ratait jamais rien, aucun examen, aucun devoir, il réussissait à tout, même avec la popularité. C'est un peu étrange de voir un mec aussi intelligent aussi bien placé dans la cours d'école. C'est à l'âge de quatorze ans que tu te rends compte avoir des sentiments pour lui, sentiments que tu lui as toujours caché, que tu lui caches encore aujourd'hui. Tu l'as vu s'enticher d'une et d'une autre sans ne rien dire à travers ces années. À seize ans, tu quitte la ville, le pays pour l'Europe avec ta mère. - C'était un déménagement permanent, ta mère avait un emploi qui vous a fait quitté Island Bay. - Cette dernière journée avec Ayl' t'a marqué à vie. Ce jour là, il aurait pu mourir en tombant de cet arbre, mais il à la tête dure. Semble-t-il que la mort ne lui porte aucun intérêt. Ce matin là, il a dit ces mots, cette phrase que tu n'as pas su oublier. Tu es parti le coeur gros, tu n'as pas cessé de communiquer avec lui pour autant. Des mails, tous le temps, où presque. Des photos ici et là. Tu ne pouvais t'empêcher de lui dire qu'il te manquait. En échange, il ne te le disait jamais. Tu ne pouvais pas lui en vouloir, il n'avait sûrement pas les même sentiments que toi. Il y a un peu plus de quatre ans, tu as reçu ce mail dans lequel il t'avouait qu'il allait se marier et qu'il tenait à ce que tu y sois. Cet invitation t'a brisé le coeur, c'est vrai, mais pour lui, tu aurais fait n'importe quoi. Tu es revenu pour lui, parce qu'il te l'avait demandé, mais ce que tu as découvert le jour de son mariage. Tu avais surpris cet appel que Penny (la fiancée) adressait à quelqu'un d'autre. Elle avouait qu'elle ne voulait que son argent. Il ne méritait pas ça, il ne méritait pas de vivre ça et avec ton caractère, tu n'as pas su tenir ta langue. Tu lui as dit qu'elle ne méritait pas un homme comme lui, qu'elle allait le détruire. Tu lui as dit ses quatre vérités avant de quitté. Tu n'as pas songé qu'elle quitterait sans prévenir. Tu es revenue une dizaine de minutes plus tard et elle n'était plus là. C'est toi qui a annoncé la nouvelle à Ayl'. Sa réaction t'a déchirée. Il est parti sans se retourner. Il a changé dès ce jour là et tu te rends compte qu'il redevient ce gamin duquel tu es tombée amoureuse. Tu caches très mal tes sentiments quand tu es avec lui, ils transpercent l'air, mais lui ne semble pas s'en rendre compte, contrairement à ton entourage et le sien.

Attention : Si Penny fait réapparition dans la vie de Ayl, elle aura le coeur brisé. Depuis le départ de Penny, Ayl a la tête à l'envers. Le coeur perdu. Avec le côté manipulateur de Penny et surtout profiteur, elle serait capable de le récupérer pour mieux le briser. Elle n'aura peut-être pas la force de se battre contre Penny pour le bonheur de Ayl.

EXTRAIT DE FICHE

Une branche après l'autre, tu montes et tu montes. La chance de vivre sur une ferme, tu ne manques jamais d'air et il t'est toujours facile de sortir du champ de vision de ta mère. Tu as toujours eut cette fâcheuse manie de grimper aux arbres et cette fois là, tu n'es pas seul. Elle est là, quelques branches plus bas à fixer le tronc et toi tu es trop haut, trop loin pour elle. Tu vises trop haut, encore et toujours. Tu finis par t'arrêter et tu enroules tes bras autour du tronc avec ce large sourire et tu baisses les yeux. Ton sourire disparaît, tu le vois bien, elle a peur, elle tremble, elle s'accroche de toute ses forces. Tu tiens ta respiration et tu redescends le plus vite que tu peux. Tu la rejoins et tu glisses ton bras autour d'elle pour la ramener sur cette branche, solide et classique. À chaque fois, c'est sur cette branche que vous terminé votre course. Comme toujours, elle s'accroche à toi en retenant son souffle. « Pourquoi est-ce que tu le fais encore ? Tu as peur à chaque fois. Je ne te force à rien. » Tu souris bêtement et elle fait la même chose en levant les yeux vers toi. Ce sourire, tu ne pourrais jamais t'en lasser. Elle n'a jamais réussi à t'en vouloir à travers toutes ces années que vous avez partagé. Elle reste collé à toi et comme à chaque fois, vous avez les yeux rivés vers l’horizon, là où le soleil se couche progressivement. Tu devrais déjà être au lit, le jour suivant allait être difficile, mais bon, elle partait avec sa mère pour l'Europe. « Tu vas me manquer Ayl... Tu le sais ça ? » Tu souris à nouveau et tu fixes au loin, tu le sais très bien qu'elle te regarde. « Je le sais oui. » Tu lui reverrais bien l'affirmation, mais tu ne le fais pas, pourtant c'est bel et bien vrai. Elle te frappe les côtes et ça te chatouille plus qu'autre chose et tu retires ton bras t'autour d'elle pour te couvrir de tes bras. Ta maladresse t'a rattraper. Le karma, quoi. Tu bascules vers l'arrière. Ta chute t'enlève toute crédibilité, tu te retrouves plié en deux sur le sol avec cette douleur à la colonne vertébrale. « AYLAN! » Tu grognes, tu ne lui réponds pas. Elle descend de l'arbre à une telle vitesse que tu en ris. Elle se rue vers toi et repousse une mèche de ses cheveux. « Bouges pas gros bêta. » Elle te frappe à nouveau et cette fois, ça te fait mal. Tu grimaces, mais tu ris toujours autant. Elle soupire et s'installe au sol à tes côtés. « Tu m'as foutu la trouille. Tu vas bien? » Tu te redresses sur tes coudes avec cette douleur vive. « Je vais bien. » Tu te laisses tomber à nouveau et elle s'allonge à tes côtés. « Mais qu'est-ce que je vais faire sans toi? » Tu fixes les feuilles qui volent avec la douce brise. « Ah ouais, je vais rester en vie. » Elle émet ce son, comme si elle était offusqué et elle te frappe droit au torse. Tu retiens ton souffle, mes tes épaules tressautent.  « Tes stupides Ayl! » Il te faut un moment avant de retrouver ton souffle. Tu lances, comme ça sans réfléchir. « Je vais te marier un jour, tu verras. » Puis il y a ce silence qui plane, tu fermes les yeux et tu soupires en fermant les yeux. Vous n'aviez pas besoin de parler plus. Demain, ta meilleure amie quittait pour l'Europe, tu allais te retrouver seul.