Une envie indicible [Gemma - Alcide]

Le hasard ou la chance de la pure coïncidence ? J’adorais les paons, d’ailleurs, j’avais une magnifique plume de paon sur ma hanche droite, l’un de mes nombreux tatouages. Décidément, plus, il m’en disait, plus, j’avais hâte de découvrir ce lieu et par-dessus tout, j’avais hâte d’en savoir un peu plus sur Alcide. Il était totalement différent de l’homme que je pensais connaître. Pourquoi ce changement soudain de comportement ? En fait, peut-être qu’il a toujours été ainsi, et que ma paranoïaque m’avait aveuglée littérairement sur sa personne. Je me faisais de fausses idées sur son compte, et je comptais bien m’en excuser.

GEMMA _ « Wow, j’ai vraiment hâte de découvrir ce lieu alors surtout que j’adore ces petites bêtes. » Lui disais-je en lui adressant l’un de mes plus beaux sourires. « En terrasse ? Nous sommes en plein mois d’hiver, je vous signale … En fait, je comprends un peu pourquoi vous avez dû mal à vous réchauffer… SI vous faites tout pour éviter la chaleur.. baaah faut s'étonner alors » qu'est-ce que j’aimerais bien être dans un pays chaud, où le soleil te redonne le sourire. Quoique ... Nous en avons de la chance à ce niveau-là. Nous n’avions pas un hiver si glacial que ça, et les températures variaient entre 11 à 15 degrés pour cette mauvaise saison donc, il ne fallait pas s’en plaindre.

Après une vingtaine de minutes plus tard, voilà que nous étions enfin arrivés. Oui, il ne m’avait pas menti, l’endroit était magnifique. Je fus surprise quand Alcide se précipitait pour venir m’ouvrir la porte. Mon dieu, cela faisait des années qu’on n’avait plus été aussi galant avec moi. Je sortais de la voiture, et je le remerciais.

GEMMA _ « Merci » je marchais jusqu’au bar, et tout en marchant, je racontais, « Vous imaginez beaucoup de choses, n’est-ce pas ? » Cette phrase était remplie de sous-entendu, mais à lui de le déchiffrer et d’interpréter la phrase « Pour me voir en bikini, il faut bien plus que m’ouvrir une portière. » Sans même lui laisser le temps, j’ouvrais la porte du bar pour qu’on puisse rentrer. « Dites-moi, je peux vous poser une question qui m’intrigue depuis tout à l’heure ? Vous avez connu comment mon mari ? » Il fallait que je sache et que tout ceci ne soit pas un piège. Est-ce qu’Azariah serait capable de me tester ? Il aurait pu demander à Alcide de tout faire pour que je cède à ses désirs, pour qu'il puisse enfin avoir la bonne excuse de me quitter. « On s’installe où ? »

"Vous adoreriez tout ce que j’imagine… Je viens encore d’avoir un flash ayant un rapport avec de la chantilly… Une combinaison idéale…" Décidément, le petit Alcide se lâchait complètement et, en toute franchise, cela me plaisait. J’appréciais son petit côté un peu provocateur, et lâcheur, car oui, il se lâchait absolument – ne mettant plus aucune barrière entre nous – Mais tant mieux, cette relation qu’on construisait petit à petit me plaisait bien plus qu’on le croit. Toujours en gardant mon sourire, je lui répondais :

GEMMA _ « Dites-moi, vous commencez doucement à devenir un petit vicieux. » Bien évidemment, cela ne me dérangeait pas, et comme je le disais, j’aimais bien ce petit côté obscur qu’il s’abstenait tant à cacher. « Étant donné que vous êtes en train de vous lâcher complètement, je vais faire de même, et vous avouez une chose » Je m’approchais un peu plus, limite, je me collais à lui, et je continuais : « J’adore jouer avec la chantilly et en mettre partout sur le corps d’un homme et plus précisément à un endroit bien précis. »

Je mordillais les lèvres, et là, soudain, je lui donnais une petite tape sur ses fesses. De toute manière, nous étions loin de tout, et personne ne nous verra.

C’était bien la première fois que je me lâchais aussi ouvertement auprès d’un supérieur, et surtout auprès de lui, mais étonnamment, je ne ressentais aucune gêne.

Bien sûr rapidement, une fois dans l’établissement, on parlait de choses un peu plus sérieuses, et tout en suivant le serveur qui nous indiquait l’emplacement où on pouvait s’installer, j’avais osé poser la question qui pourrait mettre en cause la confiance que j’avais envers mon époux.

Plus j’écoutais Alcide, plus je sentais la colère montée en moi. Comment a-t-il peu me faire un coup aussi bas ? Aller voir mon supérieur pour en tirer de plus ample information ? Sans le savoir, il avait dû se rendre tellement ridicule.

Mon expression du visage avait totalement changé, et ça, je pense qu’Alcide avait dû apercevoir que cela me déplaisait.

Je ne disais rien. En fait, j’étais sous le choc à vrai dire. Je m’asseyais à la table, en face d’Alcide.

GEMM A _ « Quel idiot… » j’avais épousé le roi des cons, oui, ce n’était pas possible autrement. « Oui, à cette époque, il n’avait pas cessé de me prendre la tête avec cette histoire, mais bon, j’avais déjà suffisamment honte de moi d’avoir été rétrogradée, alors, si je lui avais dit la vérité ? Il aurait pensé quoi de moi ? » Je soupirais. J’avais très mal vécu cette rétrogradation, et remettre cette histoire sur le tapis était une très mauvaise idée. « Je voulais tellement que ma famille soit fière de moi, mais même ça, j’ai foiré. » Le serveur revenait, et prenait nos commandes. J’avais commandé un bon Jack Daniel au goût de miel. Il me fallait un bon remontant, surtout, j’avais envie d’oublier un peu ma vie de merde. « J’ai l’impression que pour l’instant, je suis en train de tout perdre. Mon fils qui ne m'adresse plus la parole, mon mari qui … » Désire une autre femme. Oui, là aussi, il était temps qu’il cesse de me prendre pour la première des grosses idiotes. Je voyais bien dans ses yeux qu’il en aimait une autre. « Enfin bref, je pense que mon mariage est terminé et le fait d’avoir accepté de vous accompagner, en sachant qu’il y a des chambres à l’étage, n’est pas un hasard, vous savez. »

"Gemma, vous êtes en train de me mettre des idées en tête… Si vous deviez pratiquer ce genre d’activité sucrée sur moi, je vous promets un remboursement digne de ce nous, à la hauteur de vos compétences."

Je voulais surtout qu'il me rende ce qu'il m'avait privé auparavant. Cela dit, je n'étais pas ici pour ça, pour le manipuler dans le but qu'il me rende ma place. J'avais envie de passer un bon moment, et de profiter de l'instant présent sans me tracasser du futur.

GEMMA _ « J’ai toujours adoré ces petits jeux coquins et je ne m'en cache pas. »

Je regardais Alcide droit dans les yeux. À cet instant, pour la première fois, je ne savais pas quoi lui dire. J’étais perdue, et pourtant, tout semblait si facile, mais quand nous sommes affrontés à la réalité, tout était bien différent. Il avait envie de moi, et moi, avais-je envie de lui ? Coucher avec lui n’arrangera rien, au contraire, cela ne fera qu’empirer ma situation.

GEMMA _ « Je n’ai plus les idées claires depuis longtemps, Alcide. » Je lâchais un long soupire. « Et le plus pire dans tout ça, c’est que je n’y arrive plus …. Je n’arrive plus à continuer à faire semblant que tout va bien alors que je sais éperdument que … » Je souffrais de cette situation et peut-être que j’étais en train de baisser les bras, mais je n’avais plus envie de me battre pour sauver mon couple. Après le voyage à cuba, je me suis rendu compte que notre mariage était terminé. Je voulais divorcer.  « Je ne sais même pas pourquoi je vous raconte tout ça. » Je regardais mon verre de whisky, et je poursuivais. « Mais, une seule chose est sûre, c’est que coucher avec vous, ne fera qu’empire ma relation avec Azariah » Je prenais mon verre dans ma main, et je buvais à coup sec mon verre. « Vous savez ce qui est encore plus marrant ? C’est que j’ai envie… J’ai envie de vous autant que j’ai envie de faire souffrir Azariah. » cette fois-ci mon regard recroisait le sien. Est-ce que j’allais me servir d’Alcide pour obtenir ma soif de vengeance ? Oui. « Il ne me désire plus alors que vous, vous voulez de moi alors, pourquoi je vous priverais de votre plaisir de me toucher ? » Délicatement, après avoir déposé mon verre sur la table, je prenais la main d’Alcide. « Nous allons certainement être les méchants, toi tu seras le vilain salaud qui couche avec une femme mariée, et moi, je serais la salope qui trompe son abruti de mari, mais je suis prête à jouer ce rôle et vous? »

En toute franchise, je l’avais tutoyé sans m’en rendre compte, mais vu le chemin qu’on allait emprunter, je pense que je pouvais me permettre de le tutoyer. À ce moment bien précis, nous n’étions plus des collègues, nous n’étions pas des amis, nous sommes et nous deviendrons des amants. Bien sûr, je restais perplexe, et j’ignorais si tout ça était belle et bien une bonne idée. J’allais tromper mon époux, l’homme en qui, j’avais promis de le respecter, de l’aimer, et de rester fidèle pour le pour le meilleur et pour le pire et voilà qu’aujourd’hui, pour la seconde fois, j'allais le cocufier.

Tromper pour aller voir ailleurs, c'est petit. Tromper pour se venger, c'est encore plus pire. Je devrais me sentir mal, je devrais culpabiliser d’être ici, avec un autre homme, et pourtant, j’avais hâte. Tellement hâte de redécouvrir le plaisir du sexe.

GEMMA _ « Tu sais, mon cœur ne peut pas être plus détruit qu’il ne l’est déjà. » Lui disais-je tout naturellement. Qu’il devienne un salaud avec moi ou non, cela n’allait plus rien changer. « Et puis, j’ai toujours eu un petit faible pour les petits méchants. »

Je souriais de toutes mes dents blanches. Oui, je ne pourrais pas le nier, mais j’ai toujours été attirée par les vilains messieurs, sinon sans cela, jamais, j’aurais craqué sur Antonio. Il était l’homme d’une grande violence, et de méchanceté, l'homme dont j'avais fantasmé à une époque.

Soudain, Alcide s’approchait dangereusement de moi, et de nouveau, nos visages n’étaient plus qu’à quelques centimètres de l’un à l’autre.

Tout en l’écoutant, je mordillais mes lèvres. Une fois de plus, j’hésitais. Que devais-je faire ? La tentation était bien trop grande pour que je puisse faire machine arrière. Je posais ma main sur sa joue, et là, nos bouches se rapprochèrent tout doucement, jusqu’au moment où nos lèvres se touchent. Nos deux langues se cherchaient, avant de se retrouver et de s’entremêler…

GEMMA « Je crois que tu as eu ta réponse » disais-je entre deux baisers. Je le quittais un moment pour me lever, et je lui tendais ma main. « Emmène-moi là où mon mari n’a jamais réussi à m’envoyer. »

"Alors, tu pourras être ma prisonnière…" Sa prisonnière ? Il ignorait totalement dans quel jeu il s’embarquait, et encore moins, à qui, il avait à faire. Je ne serai jamais sa prisonnière, et je ne serai jamais sa marionnette.  Déjà que, je ne l’étais pas avec mon époux, alors ce n’était pas avec un amant que j’allais le devenir.

Je le laissais nous réserver une chambre au dernier étage, et pendant ce temps là, je profitais pour mater ses belles petites fesses bien fermes. Malgré son âge, Alcide était un homme de tous les fantasmes, et croyez-le ou non, mais j’allais l’abuser jusqu’à la dernière goutte.

J’avais hâte d’être dans sa chambre, et tout particulièrement, les jambes écartées. Une fois cette fameuse suite réservée, voilà qu’il m’emmena jusqu’au dernier étage. L’envie de lui arracher les vêtements dans l’ascenseur m’était venue à l’esprit, mais il fallait à tout prix que je me contrôle alors, je préférais jouer la carte de la fille sage.

GEMMA _ « Dis-toi que bientôt, tu pourras les admirer de bien plus prêt, et que tu pourras même les toucher à ta guise. » Je lui souriais, et je rentrais dans la suite. C’était tout bonnement magnifique. Je n’en revenais pas de la splendeur de la chambre, elle était … magnifique, et certainement hors de prix. D’ailleurs, je ne pouvais pas m’empêcher de dire : «  Dernièrement, j’ai dû jouer le rôle d’une prostituée pour choper l’un de nos suspects, et là, j’ai vraiment l’impression d’en devenir une… sauf que là, je ne me fais pas payer » soudainement, une fois que la porte se refermait, je le claquais contre le mur de l’entrée. « Cela me gêne un peu, je n’ai pas besoin que tu me réserves la plus belle des suites, ou que  tu dépenses une fortune, tout ça pour que tu puisses fourrer ta petite chose en moi. » Tout doucement, je commençais à déboutonner son chemisier découvrant ainsi son torse «  Je ne suis pas ce genre de femme, sache-le. » Alors que les boutons de son chemiser sautait un par un, que délicatement, je déposais  mes lèvres sur sa tendre peau parfumée, grimpant à l'assaut de son cou. À la poursuite des frissons qui précédaient mes morsures, je pouvais déjà sentir son excitation grimper. « Tout ce que je cherche, c’est de m’amuser, peu importe l’endroit » Lui disais-je en le regardant droit dans les yeux. Je n’avais pas l’habitude qu’un homme agisse de cette manière, et qu’il soit autant au petit soin. Il aurait pu commander une autre chambre, beaucoup moins cher, mais il ne l’a pas fait, et même si, je l’avouais pas, mais cela me faisait plaisir. «  Viens. » De nouveau, je nouais mes doigts dans les siens, et je l’emmenais jusqu’au salon où se trouvait le magnifique canapé américain. Je le poussais violemment pour qu’il pose ces belles fesses. «  C’est moi qui prend les commandes, c’est moi qui décide quand tu pourras me toucher … » tout en disant ça, je me dirigeais vers le mini-bar où je prenais une bouteille d’alcool «  C’est moi qui donne les ordres, et toi, tu n’auras qu’à te taire, et me laisser faire. » J’ouvrais la bouteille d’alcool et je buvais une petite gorgée pour ensuite m’avancer vers Alcide, où je portais la bouteille contre ses lèvres. Je le laissais boire une gorgée, avant de retirer la bouteille de ses lèvres, et je la remplaçais par mes douces lèvres. Je l’embrassais et tout en entremêlant ma langue avec la sienne, savourant ainsi la bonne saveur de l’alcool que je décidais sadiquement, de  renverser l’alcool sur son torse. Bien évidemment, il n’avait pas fallu longtemps pour que ma langue récolte ce bon liquide. J'avais de la chance, il était loin d'être un homme poilu, une chose dont j'ai la sainte horreur, c'était les poils.