Rencontre pour enlever la critique négative! (pv Amaya)

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Depuis six heures, ce matin, j'entreprends une séance de correction pour mon prochain roman, un thriller, que les lecteurs attendent avec impatience. Il est resté confidentiel et seul Sulli était au courant de mon projet à venir. Depuis mon engagement avec la Ransom House, mes bouquins précédents sont réédités pour les lecteurs de la Nouvelle-Zélande et mon dernier roman, Enquête dans le pays de Galles, était vendu à 372 exemplaires la première semaine. J'ai cru que la première semaine était calme en matière de ventes mais trois semaines ont passé jusqu'à ce que j'apprends qu'une critique à mon sujet était publiée deux jours plus tôt. Relisant la rubrique littéraire, cette critique m'a mise en beau fusil et j'ai décidé de prendre de l'air en direction du centre commercial. Étant une fidèle habituée, je connais le moindre racoin et les coiffeuses du salon sont toujours disponible pour retoucher la nuque et les oreilles avec soin. Après avoir passé une heure additionnel en raison de ma manucure, je fais un arrêt devant la fenêtre du centre d'animaux domestiques. Voyant les chatons et les chiots gigoter avec admiration, ils me font penser à mon chat Pacini, un abyssin, et mon chien Gougoune, un labrador, qui ont cohabité quand j'habitais chez mes parents à Montréal. Voyant que l'heure du dîner approche, je reprends le chemin vers la sortie ouest du centre mais ma bonne conscience me dicte d'arrêter manger dans un restaurant familial qui sert une variété de fromages fins. Puisque le règlement dit que les serveuses s'engagent à nous diriger vers une table libre, je suis installée dans une banquette non loin du buffet déjeuner (ou petit-déjeuner pour les Français).

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Encore un mal de tête. Encore la cervelle complètement embuée et douloureuse. Encore un matin banal...
Amaya avait passée une soirée somme toute, peu différente des autres : Enroulée dans un plaid sur son canapé, la télé allumée, diffusant les informations du jour.
Et le clou du spectacle : un excellent vin rouge qu'elle avait entièrement vidé. D’où le mal de crâne au réveil. Léger. Elle avait l'habitude.
Sauf que cette fois-ci, trop fatiguée, elle avait oublié de prendre une aspirine et un grand verre d'eau avant d'aller se coucher. Le grand secret pour éviter les réveils difficiles.
Heureusement pour la jeune femme, elle ne travaillait pas le lendemain.
Pourtant le réveil sonna et Amaya grogna avant de se retourner plusieurs fois dans son lit, s'écrasant l'oreiller contre ses oreilles. Qu'est ce qui est plus désagréable qu'un réveil qui sonne le matin, hum ?!
D'un coup de pied bien placé, elle renversa l’appareil qui s'écrasa mollement sur la moquette de sa chambre avant de de se réduire enfin au silence.
La jeune femme soupira et resta de longues minutes sans bouger avant de finalement prendre son courage à deux main et de se lever.
Tel un zombie, elle fit sa toilette, s'habilla, se rendit un minimum présentable puis descendit à l'étage inférieur. Ses chats, comme d'habitude vinrent la saluer. Elle prit le temps de les câliner puis leur donnèrent à manger avant de se diriger vers la cuisine.
A son tour d'avaler quelque chose. Elle engloutit alors un bol d’œufs brouillés tièdes et une tasse de café, avant de ranger le désastre de la veille encore présent, comme pour la narguer ou la faire culpabiliser.
Ceci-fait elle du se faire violence pour quitter la maison afin d'aller faire quelques courses.

Elle prit la direction du centre commercial. Elle avait horreur de faire les courses. Elle avait horreur de ce lieu et de tous ces gens pressés qui se bousculaient dans les boutiques, tels une bande de moustiques autour d'une source trop lumineuse.
Perdue dans ses pensées, elle se dirigea vers la librairie. Longtemps, elle parcourue les rayons. Pour enfin faire son choix. Un thriller, comme d'habitude. D'un auteur qu'elle connaissait bien. Pas de surprises.
Son achat terminé, elle entra dans l'animalerie. Elle passe alors devant une femme devant la vitrine, et se dit qu'elle représentait son total opposé. Élégante, classe, fraiche et bien dans sa peau.
Amaya soupira puis se dirigea vers le rayon alimentaire de la boutique afin de se réapprovisionner en croquettes.

Alors qu'elle sortait et se dirigeait vers la sortie du centre commercial, son téléphone se mit à sonner. Coinçant le sac de croquette sous son bras, elle décrocha. S'était un de ses collègues qui prenait des nouvelles de ses projets. Ils parlèrent quelques minutes et Amaya décida finalement d'entrer dans le café tout près, afin de se mettre plus à l'aise.
Elle ignora complètement les serveuses et choisit elle même sa table, un peu en retrait afin d'être tranquille.

" Oui, oui je sais je l'ai lu cet article, il est mauvais. J'ai prévu de faire bien mieux que ça, personnellement. [...] Mais non c'est pas du réchauffé puisque je te dis que j'ai l'avantage du terrain moi, je sais un minimum de quoi je parle. J'ai un avis neutre. Ces abrutis ne savaient même pas de quoi ils parlaient ! "

Tout en écoutant son collègue, elle commanda un café puis ouvrit son sac pour en sortir un dossier ainsi qu'un bouquin. Le sujet de sa conversation. Il y a deux jours, un journal avait sortit un article sur un auteur. Un chiffon puant atrocement mal rédigé de son point de vue. Et elle comptait bien rebondir là-dessus.
Elle s'y connaissait bien mieux en matière de livres, d'écriture. Elle comptait bien obtenir un rendez-vous avec l'auteur et rédiger un de ses meilleurs articles !
Après deux ou trois amabilités vagues, Amaya raccrocha puis soupira. Elle posa sa tête dans ses mains, en pleine réflexion. La serveuse l'interrompit en lui servant son café.
Amaya la remercia du bout des lèvres, prit une gorgée puis ouvrit le livre posé sur la table. Elle en avait déjà lu plus de la moitié. Elle sortit son carnet, un stylo puis reprit sa lecture.
Le titre du livre qui se trouvait sur la couverture : "Enquête dans le pays de Galles", ne l'aurait normalement pas attiré. Le Pays de Galle, cela n'évoquait pas grand chose pour Amaya. Mais son auteur, lui l'attirait. Une écrivaine en fait, du nom de Gendron, qu'Amaya connaissait déjà un peu.
Et elle appréciait sa plume. Et puis, finalement, le bouquin l'avait complètement aspiré dans son intrigue et elle prenait beaucoup de plaisir à le lire.
C'était pour cela qu'elle comptait bien faire un article convenable sur elle. Lorsqu'elle aurait terminé son bouquin, ainsi que son appréciation, elle tenterait de contacter sa maison d'édition afin d'obtenir une entrevue.
En attendant, Amaya se plongea dans sa lecture, attentive, prenant des notes de temps à autre...

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Après avoir commandé un thé vert et servi une assiette d'oeufs et trois rôties, je pris le temps de déguster les oeufs cuits et j'avais comme l'habitude de manger de la viande avec les oeufs comme du bacon ou du jambon. J'ai emporté mon assiette pour faire l'ajout de viande mais j'avais eu des petits problèmes de digestion avec le bacon, le mois dernier, qui m'a causé un trouble alimentaire. En revenant de nouveau, je n'avais pas remarqué que ma voisine de banquette parlait au téléphone et mentionnait l'article complètement affreux sur mon récent bouquin. Sans être indiscrète, je l'ai entendu dire qu'elle va tout faire pour rétablir ma réputation. Je retourne à mon déjeuner lorsque mon attention se tourne de nouveau vers la jeune journaliste qui déballe le bouquin qu'elle s'est procurée. La pauvre, elle ne sait pas que je suis pas loin! Je la vois déguster son café et lire les premières pages du bouquin intitulée "Enquête dans le Pays de Galles!" C'est alors que je m'approche d'elle et je m'assois en face de la journaliste!

Excusez-moi de vous déranger mais est-ce que c'est indiscret de vouloir partager sa table avec une écrivaine?

Ne voulant pas faire le saut, je ne tenais pas à ce qu'elle soit offusquée mais en guise d'excuse, il est impératif de se présenter sous le couvert de la bienséance!

Je me présente: Stéphanie Gendron. Je ne crois pas que nous soyons rencontrées avant aujourd'hui mais je vois que vous vous accrochez aux premières pages de mon livre?

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