friend in need (naolyn)

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naolyn

tu pensais souvent aux choix que tu avais fait par le passer en te demandant ce qu'aurait été ta vie si tu avais fait les choses différemment. tu t'amusais, le soir avant de dormir, à repenser à tout ça, toutes ces choses que tu aurais pu faire, à qui tu aurais pu être. non, tu n'avais pas de regret en soi. ta grosse mésaventure amoureuse t'a quand même donné la plus belle des choses : une belle fille, un ange. ton ange. néanmoins, il t'arrive de te demander ce que tu serais devenue si tu n'avais pas été dans ce bar, ce soir-là... avec une bande d'amies et d'amis du bureau, vous vous étiez tous retrouvés pour fêter le départ à la retraite d'un de vos confrères. le bar portait un nom ridicule, le « point g ». le g dans l'équation n'avait rien de vulgaire ou de sexuel; il voulait simplement dire « groupe », dans le sens de regroupement. l'endroit où on se retrouve en groupe. bref, lors de cette soirée-là, keegan et toi aviez fait connaissance... c'était le début de ce qui s'apprêtait à être l'histoire d'amour la plus catastrophique. malgré tout, ces 'à cause' de cette histoire-là que tu as rencontrés des gens supers. phoebe, sean, sulli, victor... et c'est en partie grâce à une nuit où tu en avais marre de te faire reprocher tout et n'importe quoi par ton ex-mari que tu rencontras, dans un bar d'island bay, celle qui devint très rapidement ta meilleure amie, naomi.

tu étais assise sur ton sofa, c'était le calme plat dans la maisonnée. ta fille était partie chez une copine. c'était samedi soir et tu n'avais aucun projet. seulement, quelque chose te trottait dans la tête... tu n'avais pas eu de nouvelles de ton amie naomi depuis quelques jours -pour ne pas dire quelques semaines- et ça t'inquiétait légèrement. habituellement, vous gardiez toujours contact via sms, snapchat, appel facetime ou en vous voyant en personne au moins une fois par semaine, semaine et demie. mais là, rien du tout. silence radio. tu te décidas donc: il était temps de remédier à la situation. tu te levas, pris ton sac à main et alla à la cuisine chercher deux bières dans le frigo. tu pris tes clefs sur le comptoir et sortis de la maison en vitesse, verrouillant derrière toi. tu roulas jusqu'à l'adresse que tu connaissais par coeur; celle de nao. une fois dans en face de la porte de son logis, tu toquas fermement. « naomi ! naomi wade, ici la police de l'amitié. je viens à vous pour vous sortir de votre léthargie. » dis-tu avant de cogner à la porte à nouveau. « j'ai apporté des bières, en plus. » espérant que ton petit manège allait porté fruit. tu l'avais traqué grâce à la fonction « mes amis » d'apple et tu savais qu'elle était chez elle...

@naomi wade vaut mieux tard que jamais.

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naolyn

T'émerges difficilement. Voir plus que difficilement. T'as pas fait grand chose hier soir pourtant, télés, cochonneries à grignoter, une bière ou deux. Rien de très transcendant. Mais tu as trop dormi. Oui c'est possible de trop dormir. Quand on n'a pas envie de se réveiller et de sortir du lit. Qu'on éteint le réveil et qu'on se rendort ou qu'on chasse la luminosité en passant sa couette par dessus sa tête. Ce que t'as fait trois fois depuis ce matin. Quinze heures. Il est temps de te lever. De toute façon même en tournant et virant dans ton lit, t'arrives plus à te rendormir. Les jours de repos ne sont pas si reposants que ça finalement. T'aurais préféré te lever pour aller bosser. Au moins là, tu ne rumines pas en permanence. Encore deux jours de repos à tuer. Rien que de penser à ça, tu laisses échapper un soupir semblable à un gémissement. Désespérée ou presque, tu regardes tes deux chats qui te réclament à manger. Enfin ton chat et celui de Natasha. Elle te l'avait laissé sur les bras alors, et bien, tu dois faire avec. Enfin, il ne te dérange pas plus que ça mais le voir chaque jour c'était difficile vu que tu penses à elle. Après avoir perdu Nadia, c'était Natasha qui partait. T'as pas vraiment de chance avec tes anciennes amies de l'armée. Enfin Nadia n'a pas demandé à mourir contrairement à Natasha qui t'a abandonné en toute connaissance de cause. Y'a des jours où tu lui en voulais. Et d'autres que tu passes à pleurer. T'étais pas encore au point sur ce que tu ressentais. Elle te manquait oui, mais c'était peut être mieux ainsi. Enfin, c'était compliqué. Puis là avec le retour de Lana dans ta vie, ça ne rendait pas les choses plus simples. La petite soeur de Nadia qui apparaît juste à ce moment là. Un nouveau soupir alors que tu te diriges vers ta cuisine. Tu nourris les bestiaux et te prends un truc à grignoter. Un paquet de chips ouverts non terminé de la veille. Affalée dans le canapé, ton jogging bien trop grand, ton tee shirt difforme et ton pull avec les manches déformées à force de tirer dessus, t'as fière allure. Ou pas. Tu tombes sur une émission immobilière à la télévision, un truc ou des gens cherchent à acheter une maison. Et toi tu penses à cet appartement, au bail que Natasha partage toujours avec toi. Faut que tu penses à faire les papiers maintenant qu'elle a déserté. Tu ne sais pas trop comment ça va se passer mais comme tout, tu fais l'autruche. Tu ne veux pas penser aux responsabilités. Pourtant il le faut. Pour te libérer, pour passer à autre chose. Oui, tu le feras un jour. Quand t'auras sorti la tête du sable.

Émission finie, tu zappes. Pas grand chose à cette heure ci à part une télé réalité à la con. Tant pis, y'a rien d'autre et au moins tu te sens intelligente face à eux. En même temps, une limace se sentirait intelligente. Tu ricanes. C'est pas possible d'être aussi stupide, ils surjouent forcément. Tu ne vois pas les choses autrement. Ou alors faut les euthanasier, parce que c'est pas humain d'être aussi crétin. Tu penses à zapper à nouveau parce que t'en as marre de leurs conneries mais t'as pas le temps. Cognement à la porte, signe que quelqu'un te cherche quelque chose. Tu es prête à faire la morte et à ne rien dire mais vu la voix que tu entends à travers le bois, t'as pas vraiment le choix. Au fond, t'es contente de l'entendre ta meilleure amie, t'as bien besoin d'elle. Mais de là à le lui avouer... Rien que pour l'emmerder d'ailleurs que tu te tais. Tu te traînes jusqu'à la porte en t'attachant la tignasse approximativement avant d'ouvrir. " Des bières ? Parfait ! J'en avais marre du jus de papaye et des smoothies verts hyper sains que je me fais tous les matins. " Douce ironie, comme si tu bois ce genre de choses toi. La bière t'en as déjà pas mal dans le frigo mais là, c'est Brook qui t'intéresse plus que son paquetage. " Allez entre. " Tu finis par sourire sincèrement en te dégageant pour la laisser passer. " Mais je ne vois pas ce que tu reproches à ma léthargie, c'est vachement bien. " A moitié boudeuse, tu retournes vers le canapé et te laisses tomber peu gracieusement. " T'as rien d'autre à faire ce soir que de venir me déterrer ? " Elle a une vie elle, contrairement à toi.

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naolyn

naomi, c'est le genre de personne que tu ne laisseras jamais tomber. jamais. si tu as appris une chose avec l'âge et l'expérience, c'est que les ami(e)s restent contrairement aux relations amoureuses qui, généralement, partent et reviennent ou nous réservent de mauvaises surprises. les bons amis, c'est un peu comme la famille. ces gens en qui tu peux avoir confiance et a qui tu peux tout dire. bien évidemment, il faut les choisir avec soin et attention. naomi était justement ce genre d'amie et contrairement à ce que tu aurais pu penser, vous vous êtes très vite liée d'une amitié forte et fusionnelle. c'est ce pourquoi tu avais décidée de venir toquer à sa porte ce soir. ça faisait déjà quelques jours que tu étais sans nouvelle et étant au courant des derniers évènements, c'était ton devoir de veiller sur elle... comme elle avait su veiller sur toi. tu te présenta a sa demeure avec un paquet de six cannettes de bière et un sourire amical. tu espérais qu'elle allait te répondre, sinon tu t'inquièterais davantage. tu entendis des pas se dirigeant vers la porte et soudain celle-ci s'ouvrit sur un visage familier. « Des bières ? Parfait ! J'en avais marre du jus de papaye et des smoothies verts hyper sains que je me fais tous les matins. » tu souris de plus belle en entrant lorsqu'elle te fit signe. « Mais je ne vois pas ce que tu reproches à ma léthargie, c'est vachement bien. » tu lèves les yeux dans les airs en soupirant. c'est peut-être vachement bien, mais c'est pas en faisant cela qu'on va avancer dans la vie. cette remarque, tu la garda pour toi. « T'as rien d'autre à faire ce soir que de venir me déterrer ? » dit-elle après s'être confortablement installée dans le sofa qui avait prit la forme de son corps. tu t'installes sur celui d'à côté avant de prendre la parole. « j'avais envie de te voir. tu me manquais. » un large sourire se dessine sur les traits de ton visage. « parles-moi, nao. faut pas rester seule dans ces moments. » dis-tu en affichant désormais un sourire un peu moins joyeux et plus 'sérieux' que précédemment. tu ne sais pas vraiment ce que ça fait de se faire abandonner, laisser de côté puisque c'est en parti toi qui avait pris la décision de faire emprisonner ton ex-mari. c'était ton choix, ta décision alors que naomi n'avait rien demandé à ce que tu saches. personne ne voudrait être laissé derrière... tu étais donc venue pour qu'elle te parle de ses sentiments, qu'elle mette des mots sur les émotions qu'elles ressent. en gros, qu'elle s'ouvre à toi. comme tu l'avais fait il y a quelques années de cela maintenant. tu voulais qu'elle s'ouvre, mais tu accepterais qu'elle doive prendre du temps avant de le faire. tu la respecterais.

@naomi wade

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Même si tu ne veux voir personne, la voix de ta meilleure amie t'a fait changer d'idée. A part ta famille c'est bien la seule personne que tu acceptes de voir. Elle est pas bien chiante peut être envahissante. Mais c'est ce dont t'as besoin au fond. Même si tu n'es pas prête à te l'avouer. Des mèches folles tombent sur tes épaules alors que tu laisses ta tornade brune préférée entrer chez toi. Tu te poses pas de questions quand t'es avec elle, tu es toi même et c'est bien suffisant. Alors oui, tes mots s'échappent naturellement. De toute façon ça ne risque pas de la blesser même si tu es totalement ironique. Parce qu'il faut bien dire que le jus de papaye ou autre smoothie, t'aimes pas ça du tout. Pas assez de sucre, pas assez de conservateurs ni d'autres produits chimiques qui sont là pour te pourrir les cellules. On va tous mourir un jour non ? Alors autant en profiter et ne pas se priver des bonnes choses. Et puis la bière, c'est naturel non ? Voilà, c'est un produit sain en quelque sorte. Et puis l'alcool est en plus, un additif assez plaisant. Brook lève les yeux lorsque tu parles de ta léthargie. Tu la vois, ça ne t'échappe pas. Et pourtant tu ne fais pas de remarque, tu te contentes de sourire simplement. Oui, ça t'amuses. Regagnant ta place précédente, tu l'invites à faire de même. Elle se place non loin de toi, de toute façon ton salon ne fait pas 200m². C'est à ton tour de lever les yeux au ciel quand elle te dit que tu lui manques. Tu la crois bien sur. " Je sais je suis irremplaçable. " Oh la modestie ne t'étouffe pas, encore une fois, tu plaisantes. Et puis si cette conversation est assez légère, ça n'empêche pas qu'elle redevient sérieuse en quelques secondes à peine. Tu la regardes. Quelque chose qui ne va pas. Elle sait qu'il y a quelque chose qui ne va pas. Elle te connait bien Brook. " Je suis pas seule. J'ai deux chats et une meilleure amie qui débarque à l'improviste. J'ai de quoi m'occuper. " Tu ouvres une bière et la lui tends avant de faire pareil pour celle que tu vas boire. Une gorgée puis deux, tu sais très bien pourquoi elle te parle de ça. Elle a bien compris, tu le lui as expliqué brièvement. En même temps ça se voit non ? Qu'il manque quelqu'un. " Elle est partie, c'est tout. Y'a rien à dire. Natasha se barre après avoir couché avec moi, le seul lien ou presque qui me rattachait à Nadia morte y'a 10 ans. Enfin presque parce que j'ai Lana, sa soeur sur le dos maintenant. Qui se balade à poil chez moi parce qu'elle est ivre morte. Tu vois, j'ai de quoi m'occuper. " T'aimes pas te plaindre, même si c'est avec elle. T'aimes pas ressasser le passé, les mauvaises choses. T'aimes pas te sentir faible et pourtant là, tu l'es. T'es faible. Parce que t'arrives pas à te la sortir de la tête, parce que t'as même pas la force de la chercher pour comprendre ce qui s'est passé. Enfin, t'as une petite idée mais sa fuite t'inquiète et t'arrives même pas à le reconnaître. " Comment tu vas toi hein ? " Parler d'autre chose, toi aussi tu fuis. Moins loin bien sur, mais tu fuis.

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naolyn

« Je sais je suis irremplaçable. » tu éclates de rire avant de lui faire un sourire. s'il y a bien quelque chose qu'on ne peut enlever à naomi wade, c'est bien son ironie à tout casser. au début, ça t'avait agacée un peu, ne sachant pas sur quel pied danser avec la jeune femme. c'est peut-être aussi parce qu'à l'époque où vous vous êtes connues, tu manquais vraiment plus de confiance en toi, ce qui faisait en sorte que tu ne comprenais que très peu son esprit sarcastique et ironique. tu doutais constamment. par exemple si elle te répondait « non, je ne veux pas te voir » quand tu lui demandais si tu pouvais t'asseoir près d'elle lorsque tu la croisais au café du coin, tu étais sûre et certaine qu'elle était sérieuse, malgré son petit sourire en coin... tu avais dû faire beaucoup de travail sur toi pour arriver à cerner ce trait de caractère. tu avais aussitôt repris ton sérieux pour en venir à la raison de ta visite improvisée, ne mâchant pas tes mots en offrant tout naturellement ton écoute à ta bonne vieille amie. « Je suis pas seule. J'ai deux chats et une meilleure amie qui débarque à l'improviste. J'ai de quoi m'occuper. » tu inclines la tête vers la droite et la regarde avec un mince sourire. ça ne le faisait pas avec toi. ses deux chats n'étaient pas suffisant pour lui faire oublier la 'perte' d'un être cher. nao t'ouvres une bière, tu la prends. elle s'en ouvre une et en boit quelques gorgées. « Elle est partie, c'est tout. Y'a rien à dire. Natasha se barre après avoir couché avec moi, le seul lien ou presque qui me rattachait à Nadia morte y'a 10 ans. Enfin presque parce que j'ai Lana, sa soeur sur le dos maintenant. Qui se balade à poil chez moi parce qu'elle est ivre morte. Tu vois, j'ai de quoi m'occuper. » tu souris de plus belle avant de prendre une gorgée à ta bouteille. avant même que tu ne puisses répondre quelque chose, elle change de sujet en te demandant comme toi tu allais... « j'avoue que dit comme ça, tu n'as vraiment rien pour t'ennuyer... mais... tu sais, je suis là. pour parler... pour pleurer... pour te vider le sac, comme on dit. » finis-tu par dire, portant une nouvelle fois la bouteille à tes lèvres. « moi ça va, toujours célibataire... quoique... » dis-tu en ouvrant une brèche, ne voulant quand même pas déballer ton propre sac alors que tu étais venue ici spécialement pour nao. il faudrait que tu lui parles de sulli, tôt ou tard.

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Elle te connait Brook et heureusement d’ailleurs. Parce qu’il n’y a qu’elle pour supporter ton humeur maussade, mesquine et sarcastique. T’es pas méchante et elle le sait. Même quand t’es de bonne humeur t’es comme ça. Mais c’est peut être la vie qui t’a rendu aussi ironique. Enfin, tu dois bien reconnaître que tu es contente de la voir. Passer une soirée avachie dans ton canapé à boire de l’alcool c’est une solution mais le faire en compagnie de ta meilleure amie c’est tout aussi bien. Voir mieux. Tu sais que tu n’échapperas pas à un interrogatoire. Elle ne te pose pas les questions, elle attend que tu parles. Ce dont tu la remercies silencieusement. Pas besoin de tout ça entre vous. Alors oui, tu lui balances ce que tu as sur le coeur avec cette dose de sarcasme dont tu fais preuve à chaque fois. Ne pas être seule dans ces moments là, c’est sur que ça paraît être la meilleure chose à faire. Mais tu n’es pas comme toutes ces filles qui se plaignent sans arrêt et se lamentent. T’es plutôt une femme forte et sure de toi. L’armée t’as rendu comme ça, la perte de ton père t’as rendu comme ça. Froide et parfois inaccessible. Inaccessible pour tout le monde sauf pour Brooklyn. Il n’y a qu’elle pour te sortir de ta léthargie et te faire déverser ton flot de paroles sans t’arrêter. Et voilà, tu lui as tout dit. A elle de voir ce qu’elle en fait. Elle sourit, ça te rassure. Parce que Brook, elle n’a jamais pitié de toi, elle ne te juge pas. Elle écoute, elle rigole, elle comprend. Et elle reprend. ” Je ne pleure pas Brook. C’est pas pour moi les larmes et le nez bouché pendant 2 heures. “ Enfin si, tu pleures. Seule, en silence et souvent sous la douche pour te leurrer toi même. Oui comme ça tu te persuades que c’est l’eau de ta douche qui ruisselle sur tes joues. ” Mais boire avec toi c’est une bonne thérapie non ? “ Pour toi, c’est la meilleure solution. La seule et l’unique. Mais maintenant que t’as tout dit ou presque, tu t’inquiètes d’elle. De son bien être et de sa petite vie. Tu n’as pas été très présente ces derniers temps et ta meilleure amie a une vie qui tourne plutôt rapidement. Elle te dit que ça va, ça ne t’étonne pas. C’est ton rayon de soleil Brook, malgré le passé qui vous lie. Mais vous n’en parlez pas réellement. Vous voulez juste profiter du moment présent. Et elle, c’est ce qu’elle semble faire. Célibataire enfin pas totalement ? Tu te redresses subitement, rapidement, avec un peu trop d’entrain. Quelques gouttes de ta boisson s’écrasent sur le sol mais tu t’en fiches. ” Quoique ? C’est quoi ce quoique que tu laisses en l’air comme ça ? “ Tu te rapproches d’elle et pointe ton doigt vers son visage. Comme on pourrait braquer une lampe lors d’un interrogatoire. ” Mademoiselle Brooklyn Cimorelli, qu’est ce que vous me cachez ? “ Pour que tu l’appelles de cette manière c’est que tu tiens à connaître la réponse. Et détaillée qui plus est. Elle ne sortira pas de ton appartement sans un rapport complet.

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cette petite virée improvisé chez naomi, ta meilleure amie, s'annonçait plus que bénéfique autant pour elle que pour toi. elle ta manquait, nao. c'était sans doute ta seule très bonne amie. celle avec qui tu n'avais pas besoin de filtre. celle avec qui tu n'avais pas besoin de bien paraître et faire semblant. tu pouvais être toi et ça, ça impliquait aussi qu'elle ne t'en tiendrait pas rigueur si tu arrivais en retard à un de vos soupers de fille ou si tu avais la mine basse parce que tu avais passé une très mauvaise journée. elle ne te jugerait pas. et ça, c'était non négligeable dans votre relation. tu repris une gorgée de ta bière en écoutant ce qu'elle avait à te répondre. « Je ne pleure pas Brook. C’est pas pour moi les larmes et le nez bouché pendant 2 heures. » tu hausses les épaules en souriant. tout le monde pleure, c'est naturel. elle pouvait essayer de paraître forte, tu savais pertinemment qu'elle devait verser une ou deux larmes sous la douche ou le soir, lorsqu'elle se couche... « ouais, je te connais. c'est pas pour toi de l'avouer. » renchéris-tu en souriant pour lui montrer qu'au fond, tu acceptais cette précédente réponse et que tu ne t'attendait aucunement à ce qu'elle pleure devant toi. « Mais boire avec toi c’est une bonne thérapie non ? » tu hoches la tête, tout sourire. tu avances ta bière vers la sienne pour faire un chinchin et finis par en reprendre une bonne goulée. elle te demande ensuite comme tu vas et tout bonnement, tu réponds en laissant planer un doute, un mystère qu'elle ne manqua pas de saisir. c'était un peu ça, le but. « Quoique ? C’est quoi ce quoique que tu laisses en l’air comme ça ? [...] Mademoiselle Brooklyn Cimorelli, qu’est ce que vous me cachez ? » tu baisses le regard vers tes pieds, incertaine de si tu dois te lancer ou non. après tout, c'est encore très flou pour toi... mais naomi mérite quand même cette exclusivité d'être mis au parfum... tu relèves les yeux vers elle en souriant de nouveau. « si je peux me permettre un conseil, ne fait pas comme moi à t’amouracher de ta patronne... » dis-tu plus timidement que tu en avais l'habitude. on dirait que le dire à haute voix, ça rendait la chose encore plus réelle...

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Tu ne te justifies pas avec elle. T'en as pas besoin. Ca sert à ça les amis après tout. C'est naturel, ça coule de source. Alors oui tu ne pleures pas et elle le sait. D'ailleurs c'est ce qu'elle finit par te dire. Tu hoches la tête comme pour approuver ses paroles. Non, tu ne pleures pas, ça ne sert définitivement à rien. Tu veux juste passer la soirée avec elle sans te lamenter sur ton sort. Même si ça te ferait du bien. Sauf que sa présence juste te suffit à te sentir mieux. Elle a ce pouvoir sur toi Brook. Un vrai pouvoir qui te calme et t'apaise. Puis tu préfères boire avec elle. A son tour d'hocher la tête et d'approuver ses dires. Voilà, c'est comme ça entre vous. C'est simple, ça coule de source. Et cette relation est plaisante et agréable. Oui, Brooklyn est importante pour toi, voir bien plus que ça. Elle t'es indispensable. Et même si tu ne lui diras pas de vive voix, tu es contente qu'elle soit là. Pas besoin de mots pour qu'elle le comprenne. Elle le sait et le sent, elle te connait. Vous trinquez, vous buvez. C'est comme ça que doit être cette soirée entre vous. Même si elle vient de laisser échapper des paroles sur lesquelles tu tiques. Elle n'a pas osé te cacher quelque chose quand même. Non, elle ne peut pas avoir fait ça. Tu te redresses, tout à coup totalement réveillée et intéressée par ce qu'elle vient de dire. Elle a allumé une étincelle et t'as besoin qu'elle l'embrase totalement. Et comme encore une fois elle te connait, elle sait que tu ne la laisseras pas quitter cet appartement sans qu'elle t'ait tout dit. Absolument tout. Tu la dévisages, attends qu'elle reprenne la parole même si cet instant te parait durer une éternité. Voir plus encore. Et enfin, elle se décide à parler. Tu dois presque tendre l'oreille pour l'entendre mais pourtant, tu as tout compris. Ta bouche forme un "o" parfait alors que tu laisses échapper un léger rire. " Noooooon ta patronne ? Et tu penses que ça va me suffire ? Raconte moi tout ! C'est qui, comment elle est et depuis quand ça date ? " Un vrai inspecteur de police. Foutue déformation professionnelle. " Je veux tout savoir et n'omet aucun détail s'il te plait ! "

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tu savais pertinemment qu'en lançant une bombe de la sorte, tu ne t'en tirerais pas aussi facilement et honnêtement, tu adorais mettre du suspense dans tes histoires lorsque tu parlais à nao. c'est le genre d'amie avec qui tu aimes faire durer le 'plaisir' lorsque tu lui apprend une bonne nouvelle ou quelque chose d'excitant. tu aimes ses réactions, la façon qu'elle a de se tenir sur le bout de sa chaise, les yeux tout grands ouverts, buvant chacune de tes paroles. « Noooooon ta patronne ? Et tu penses que ça va me suffire ? Raconte moi tout ! C'est qui, comment elle est et depuis quand ça date ? » tu souris, amusée. en fait, il n'y avait pas tellement de chose à raconter à ce sujet. c'était encore plutôt au stade où vous appreniez à vous connaître dans un contexte différent de celui auquel vous êtes habituées... tu bois une grande gorgée de ta bière avant de reposer la bouteille sur la table basse. tu te replaces, prenant une position plus confortable que la précédente. « bon... elle s'appelle sulli, elle est plus jeune que moi. une belle brune aux yeux foncés. très professionnelle et à son affaire. elle gère très bien sa boîte et ses employés... c'est une femme charismatique, qui a beaucoup de talent dans ce qu'elle fait... » rien qu'à en parler, ton coeur s'emballe et bat plus vite que désiré. tu prends une pause avant de recommencer la suite de ton histoire. « ça s'est passé il y a quelques semaines, je dirais... un soir en sortant du bureau, elle était assise sur le trottoir. sa voiture était en panne et elle semblait vraiment contrariée. je lui ai proposé de la raccompagner chez elle... et on a parlé. beaucoup parlé... c'était si naturel et pourtant c'était vraiment différent de ce qu'on a l'habitude de se dire. c'était... » tu souriais comme une débile. vous savez, le genre de sourire que l'on fait quand on est en 'amour'. tu doutais que ce soit ça, si vite. t'étais pas comme ça, à tomber amoureuse de la première ou du premier venu, mais... tu restais tout de même très optimiste pour la suite, quelle qu'elle soit. « en tout cas... on verra pour la suite. » dis-tu pour clôturer le sujet, quoi que tu te doutais bien que naomi la détective ne s'arrêterait pas là.