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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
avril 2024
12° - 19° // le vent est de retour à ib..
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


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 Mom, you have to know that no matter what, I will always love you. - O'Neill

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MessageSujet: Mom, you have to know that no matter what, I will always love you. - O'Neill (#)   Mom, you have to know that no matter what, I will always love you. - O'Neill EmptyDim 22 Oct - 14:32



Ce matin, je me réveille à 6h contrairement aux autres jours de la semaine. Mon bac est pour bientôt et il a fallu que je change mes habitudes de révision. Veiller la nuit, ça ne me va plus ! Je me retrouve à surfer des heures sur tumblr à cause du calme qui règne à la maison et dehors, c’est fou quand même, à quel point cette plateforme me bouffe tout mon temps !
Bref, comme chaque matin, un tour sur les réseaux sociaux est obligé. Je réponds vite fait aux commentaires sur mon ancienne photo instagram et aux quelques messages que j’ai reçu. J’allume ma chaine Hi-fi sous les ondes de Girls de The 1975 à volume bas quand même pour ne pas réveiller ma mère et je me dirige vers la douche.
Je suis bizarrement de très bonne humeur ce matin, je ne sais pas si c’est l’effet de se réveiller tôt et de se sentir productive, mais ça marche bien pour moi et j’ai l’impression de bosser dur. Même si tout est flou dans ma tête, je ne sais toujours pas quoi faire à l’université. Suite à mes cours avec Nilo, j’ai une secrète envie de faire carrière en photographie. Cependant, devenir psychologue a été mon rêve depuis longtemps, et pire, j'ai même pensé à faire pharmacie depuis que j'ai rencontré le nouveau pharmacien du quartier. Il a l'air si... si intelligent, il a un certain contact avec les malades, pas comme les médecins mais je l'ai vu à sa manière d'agir avec eux et ça remonte toujours le moral. N'empêche, c’est deux domaines complètement différents, l’art et les sciences… Ma mère ne sait pas encore que j’ai des doutes, je ferai mieux de lui en parler je crois, elle saura me conseiller peut-être.
Bref, douche terminée, je me sèche et me remet en pyjama, on est quand même un dimanche pour rien au monde je porterai une tenue moins confortable !
J’éteins la musique qui résonnait dans ma chambre et me dirige sur la pointe des pieds vers la cuisine. Je prépare des pancakes, puis je prépare des toasts, un bol de céréale, du jus de fruits et des barres de chocolats que je mets sur un plateau. Ma mère ne s’est toujours pas réveillée, mais il est presque 8h, et comme je suis un petit peu sadique (mais que je veux quand même me faire pardonner pour la dernière fois), je me dirige vers sa chambre espérant qu’elle n’a ramené personne dans son lit la nuit dernière, maintenant que je dors tôt, je ne vois plus rien ! Je jette un coup d’œil et, comme d’habitude, elle est seule dans son lit. Il faut vraiment qu’elle reprenne sa vie en main !
Je rentre doucement et dépose le plateau sur sa table de chevet, je prends mon téléphone et la photographie (*) en dormant. Elle ne le sait pas, d’ailleurs personne ne le sait, mais j’ai carrément un album photos remplies de photos du genre, que ça soit de ma mère ou d’une copine qui vient chez moi. J’adore prendre ce genre de photos où les gens ne sont pas conscient et ils sont juste naturels ! Ce n’est pas pour me moquer d’eux, quoique… Je crois que j’ai ma petite idée pour son prochain anniversaire.
J’affiche un sourire de satisfaction qui s’accentue par l’idée de ce que je vais faire. Je croise les doigts pour ne pas me retrouver dans la rue d’ici 30 minutes. Je pose mon téléphone sur la table de nuit à côté du plateau et je saute sur ma mère en criant. « BONJOUUUUR GROS PANDANT. DEBOUT, IL FAIT BEAU DEHORS. MAMAN CHERIIIIIIIE DEBOUUUUT TU NE SERAS PAS DECUE. » J’éclatais de rire toute seule comme une dingue, regrettant presque de l’avoir réveillé de bon matin alors qu’on est en weekend. Au pire, elle fera sa sieste !
Je lui donne des bisous pour l’énerver encore plus en me préparant psychiquement de me faire jeter du lit.
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MessageSujet: Re: Mom, you have to know that no matter what, I will always love you. - O'Neill (#)   Mom, you have to know that no matter what, I will always love you. - O'Neill EmptyMer 1 Nov - 19:08



« Arrête ! Lina va m’entendre si tu continues. » Je venais d’exploser de rire alors que Kenlee me racontait sa dernière répétition catastrophique. De ce qu’elle me disait, l’alcool avait coulé un peu trop à flot durant le brunch de retrouvailles et un des musiciens l’accompagnant ne parvenait plus à lire ses partitions. Résultat, elle avait eu le droit à une improvisation jazzy ne correspondant pas du tout à leur répertoire. Heureusement que ses collègues n’étaient pas trop tatillons et qu’ils appréciaient laisser leur imagination modifier leur répétition. Mais ce qui me rendait vraiment heureuse, c’était d’entendre la légèreté dans sa voix. Elle était contente de retourner en Angleterre pour quelques concerts. Et, malgré la distance qui nous séparait nécessairement, j’étais heureuse pour elle. « Par contre, l’hiver est bien arrivé à Londres. Le changement de température est dur. » Je souris et, tournant automatiquement la tête vers ma porte pour m’assurer que ma fille ne passait pas par là, je baissai le ton. « Rejoins-moi vite que je te réchauffe… » Une onde sensuelle transforma légèrement le son de ma voix. Elle me manquait. Plus que jamais. J’aurais tellement voulu qu’elle soit avec moi, contre moi. J’aurais voulu la sentir dans mes bras et pouvoir dormir tout contre elle. Mais ce n’était pas possible. Parce qu’elle était sur un autre continent. Parce qu’elle était mariée avec un homme. Et parce que notre fille ne pouvait pas savoir. « Je reviens vite, je te le promets ! Je dois te laisser, la pause est finie. Et il doit être tard chez toi, il faut que tu dormes. » « C’est mon dimanche de repos demain, ne t’en fais pas pour ça ! » « Nya… Je dois vraiment y aller. Je t’enverrai des messages dans la journée comme ça tu les auras au réveil. » Je soufflai légèrement, mais je savais parfaitement que nous ne pouvions pas parler h24. Alors je finis par céder en lui murmurant des mots doux. Quand elle raccrocha, je restai quelques instants figée devant mon portable, sa voix continuant de résonner dans mes oreilles. Puis, la fatigue reprenant le dessus, je me glissai sous mes couvertures et m’endormis en quelques secondes.

« BONJOUUUUR GROS PANDANT. DEBOUT, IL FAIT BEAU DEHORS. MAMAN CHERIIIIIIIE DEBOUUUUT TU NE SERAS PAS DECUE. »
« Quoi ? Quoi ?! Qu’est-ce qu’il se passe ? » J’essayai de me relever, mais un poids lourd m’empêchait de faire le moindre geste. Mon oreiller s’était forcément placé au-dessus de ma tête pendant la nuit, je ne pouvais donc pas voir ce qui m’avait réveillé en sursaut. Mais le rire qui s’éleva l’instant d’après révéla immédiatement l’identité de mon bourreau. Mon oreiller fut soudain retirer et la lumière m’aveugla, m’obligeant à fermer les paupières sous la douleur. C’en suivit une vague de bisous baveux de la part de ma fille. Incapable de lutter contre la lumière, je tentai de me venger en trouvant ses côtes et en la chatouillant sans aucune pitié. Son rire augmenta un peu plus alors qu’elle essayait de me bloquer les bras. Sauf que je commençais à m’habituer à la lumière et je pus enfin voir une chevelure blonde se tortiller sur moi. Je fis en sorte de la faire basculer sur le côté pour mieux me mouvoir. Lorsque j’y parvins enfin, un bruit d’un objet tombant sur le sol résonna dans la pièce et j’arrêtai ma vengeance pour voir mon portable en bas de la table de nuit. « Ramasse-moi ça espèce de saleté ! C’est pas cool de me réveiller un dimanche. » Je tournai la tête vers le côté pour regarder l’heure et mes yeux s’écarquillèrent aussitôt. « PUTAIN ! Mais il est huit heures ! Pourquoi tu... » Le rire moqueur qu’elle avait lancé se coupa soudain, me faisant tourner mon regard sur elle. Elle avait mon portable en main, les yeux fixés sur l’écran. Je fronçai les sourcils sans comprendre quand… Kenlee ! « Ailina, rends-moi ça. Tout de suite ! » Mais c’était trop tard, elle avait déjà lu. Pitié, qu’elle n’ait pas parlé de Lina comme sa fille. Pas ce matin, pas maintenant.
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MessageSujet: Re: Mom, you have to know that no matter what, I will always love you. - O'Neill (#)   Mom, you have to know that no matter what, I will always love you. - O'Neill EmptyVen 10 Nov - 20:24



Ma mère n’avait rien compris, elle me posait des questions me demandant ce qu’il se passait mais je me marrais beaucoup trop pour pouvoir lui répondre. Je n’ai pas souvent ce genre de moments avec elle et ça me manque. Quand j’étais plus jeune, ma mère venait me réveiller en douceur, avec des bisous et des câlins. Pour dormir, on discutait, elle me racontait des histoires et on avait des moments de rire quand elle me chatouillait. Je ne sais même plus quand tout ça s’est arrêté et contrairement à elle, j’essaye de faire des efforts pour que notre relation s’améliore.
Comme je l’avais prévu, elle me bascula sur le côté, heureusement que je me suis tenue tant bien que mal avec la table de chevet pour éviter de me retrouver fesses au sol. « Ramasse-moi ça espèce de saleté ! » je me calmais peu à peu en tournant sur moi-même et en faisait des acrobaties chelou pour essayer de rattraper le téléphone. Deux secondes plus tard, je me retrouve malheureusement atterrie à côté  de cet engin, toujours avec un fou-rire incontrôlable. « PUTAIN ! » Je ne l’écoutais déjà plus. Mes mains tremblaient au fur et à mesure que je lisais le message qui s’affichait sur l’écran. Prise d’une curiosité hors norme, je déverrouillai le téléphone pour en lire d’avantage. Je ne pouvais pas le croire. « Ailina, rends-moi ça. »
« J’aimerai tellement être à tes côtés… », « Te réveiller avec des baisers dans le cou… », « Tu me manques… »
Je n’en croyais pas mes yeux, je lisais et relisais les SMS et je relisais aussi le nom de l’expéditeur. Je daignais enfin de regarder ma mère après plusieurs minutes quand je remarquai qu’un silence pesant régnait dans la chambre. Je ne savais vraiment pas comment j’allais réagir. Mme. Prescott, putain ! Je le savais ! Je suis déçue et dégoûtée, j’en avais, des doutes, je lui ai dit. Elle avait tout nié, elle m’avait même fait la morale, pire encore, elle m’a laissé sortir le soir et passer une semaine chez Tawny alors que mes soupçons étaient vrais.
Je respirais un bon coup et réussi à parler calmement.
« Tu me caches quoi d’autre ? » Dis-je, les yeux fermés. Prise de colère, je ne contrôlai plus ce qui sorti de ma bouche.  « Non mais dis, tu me caches quoi d’autre, hein ? Tu crois que je n’aurai pas été contente pour toi que tu fasses ta vie avec Kenlee ? Tu crois vraiment que j’aurai été assez gamine pour ne pas accepter une femme dans ta vie ? Tu crois que j’aurai genre, honte que tu sois lesbienne ? Non mais sérieux maman, je ne comprends vraiment pas. Je ne te comprends plus. T’avais peur que je la balance à son mari ? Je suis assez conne à tes yeux pour balancer un tel secret et foutre en l’air la vie de ma mère et de mon professeur préférée ? MAIS PARLE PUTAIN ! Qu’est-ce que t’as à me regarder en panique comme ça ? Tu me détestes à ce point ? Tu me caches quoi d’autre, sérieusement ? »
Je ne pouvais plus contrôler le ton de ma voix, je me sentais sérieusement humiliée, comme si ma mère ne me faisait pas confiance, comme si nous étions ennemis et pas une famille.
« Maman, sérieusement, tu dois tout me dire aujourd’hui. Si tu ne le fais pas MAINTENANT…. » Je me calmai de nouveau et refermai les yeux. « Je sortirai de cette maison et tu ne me reverras plus jamais. »
Je sais que ça sonnait comme une menace et surtout gamin de ma part, mais c’était ça ou rien, j’ai dix-huit ans, je ne supporte plus de vivre avec une mère aussi cachotière, je donnerai n’importe quoi pour avoir en ce moment un père. Elle m’a privé de tout, d’un amour paternel et cerise sur le gâteau, d’un amour maternel. Je ne lui fais plus confiance, je suis blessée, brisée, elle me dégoûte à un point ! Mais je refuse de sortir de cette chambre, je refuse de claquer la porte. Et je refuse de rester une journée de plus dans cette maison sans réponses.
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MessageSujet: Re: Mom, you have to know that no matter what, I will always love you. - O'Neill (#)   Mom, you have to know that no matter what, I will always love you. - O'Neill EmptyDim 12 Nov - 15:21



Le silence se fit pesant dans la chambre. J’avais l’envie furieuse de lui arracher mon portable des mains, mais pourquoi faire, elle avait déjà tout découvert. Quoique, il y avait peut-être encore une petite chance qu’elle ne sache pas pour sa mère. Kenlee avait encore extrêmement de mal à la voir comme sa fille. Elle n’avait pas été présente dans sa vie et elle ne voyait pas comment Ailina pourrait la voir autrement que comme une enseignante ou une de mes amantes. Même ce dernier point était complexe pour elle. Je m’agrippai à mon oreiller, crispée comme jamais. Les yeux de ma fille ne cessait de faire des allers-retours sur mon portable, lisant et relisant les messages qui y défilaient. Je ne savais pas quoi faire. J’avais trop peur qu’elle explose si je prononçais ne serait-ce qu’un seul mot. « Tu me caches quoi d’autre ? » Une tension intense s’entendait dans sa voix et la voir les yeux fermés n’annonçait rien de bon. Et cette phrase, que voulait-elle dire ? J’ouvris la bouche, mais les mots ne vinrent pas. Et si je dévoilais tout, mais qu’elle ne pensait pas à ça ? Je trahirais ma promesse de silence et ne ferais que du mal à tout le monde. Je n’étais pas sûre que Lina était prête à entendre le secret que je lui cachais depuis le début de l’année, celui qui n’avait fait qu’empirer nos relations. La colère qui grondait en elle finit par exploser. Les reproches fusèrent plus violents les uns que les autres. Je n’arrivais pas à croire qu’elle me voyait comme ça, comme une mère qui ne faisait pas confiance en sa fille, qui ne l’aimait pas. J’avais fait de mes relations un secret pour la protéger, je ne lui avais rien dit pour Kenlee pour ne pas nourrir ses espoirs et la voir être détruite en mille morceaux. Mais elle n’avait pas compris, elle n’avait vu que la distance qui s’était créée. Et elle était persuadée que je ne voulais plus d’elle. Des larmes brouillèrent ma vue à cette pensée. « MAIS PARLE PUTAIN ! Qu’est-ce que t’as à me regarder en panique comme ça ? Tu me détestes à ce point ? Tu me caches quoi d’autre, sérieusement ? » Comment avais-je pu me tromper sur son éducation pour qu’elle pense ça de moi ? Tout ce que je faisais, c’était pour elle, pour qu’elle soit heureuse. J’étais partie d’Irlande pour ne pas que notre agression hante son enfance. Je n’avais pas amené de femmes à la maison pour ne pas la traumatiser. Je lui avais parlé de sa mère pour qu’elle sache qu’elle était attendue et voulue, mais que les choses s’étaient compliquées et que ce n’était pas de sa faute. Je lui laissais de l’espace maintenant parce que je savais qu’elle en avait besoin, comme quand j’en avais eu besoin adolescente, mais qu’on ne m’en avait pas laissé. « Je sortirai de cette maison et tu ne me reverras plus jamais. » « Quoi ?! Non, tu ne peux pas… Je… C’est pour ton bien, ça a toujours été pour ton bien. Tu sais que je t’aime et que je ferai tout pour toi. Lina, je t’aime, je… » Mais elle ne m’écoutait pas. Ce n’était pas ça qu’elle voulait entendre. Elle avait bien compris que je ne lui cachais pas qu’une simple relation. « Je ne peux pas. J’ai promis… Quand j’ai su que j’étais enceinte, j’ai promis que je te protégerais. Tu n’es pas prête, pas encore… » Surtout, Kenlee n’était pas prête à prendre ce rôle. Elle ne l’imaginait même pas. Et si Ailina venait vers elle en attendant quelque chose et Kenlee la rejetait ? Je ne pouvais pas laisser cette possibilité arriver, je ne pouvais pas le dire. Mais ma fille me regardait fixement, me montrant clairement qu’elle ne sortirait pas tant qu’elle ne saurait pas. Je baissai les yeux, honteuse. La culpabilité me rongeait. « C’est ta mère. Kenlee est ta deuxième mère. » Je m’étais lancée à la seconde où l’idée me parut pas trop mauvaise, juste avant que la peur ne me paralyse et ne me fasse taire. Et le silence retomba de nouveau. Paniquée, je relevai légèrement le regard et regardai ma fille du coin de l’œil. « Dis quelque chose Lina, s’il te plaît… »
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MessageSujet: Re: Mom, you have to know that no matter what, I will always love you. - O'Neill (#)   Mom, you have to know that no matter what, I will always love you. - O'Neill EmptyVen 1 Déc - 16:00



Ce fut les secondes les plus longues de ma vie. J’avais l’impression d’écouter les battements de mon cœur et ceux de ma mère, ainsi que l’horloge qui se trouvait sur la table de chevet à l’opposé d’où j’étais assise.
« C’est pour ton bien… »
Mon cerveau filtrait les mots, je ne prenais pas du tout conscience de leur sens que je jugeais inutile. Ce n’est pas ce que je voulais entendre, ça ne sera donc pas ce que j’écouterai. C’était comme si j’étais programmée à écouter que ce qu’était Kenlee pour ma mère. Je voyais bien qu’elle avait peur, peut-être même au bord des larmes, elle était pitoyable je dirai. En une fraction de seconde, j’allais baisser les armes, lui dire que j’étais désolée de la mettre dans une telle situation, que je pouvais patienter quelques jours de plus. « C’est ta mère. Kenlee est ta deuxième mère. » Ma mère fut malheureusement plus rapide. Malheureusement, ou heureusement ?  Je n’en sais rien. En prenant le temps de penser que j’étais désolée, c’était comme si j’avais en fait, légèrement baissé ma garde, je me sentais de nouveau… minuscule et faible devant la tête décomposée de ma mère, je n’étais pas sûre d’être prête à entendre la vérité. Cependant, ça l’était. J’étais presque sûre que kenlee était l’amante de maman avant de lire les SMS, mais j’étais loin de me douter qu’elle était en fait ma mère à moi. Je ne sais pas du tout ce que je ressens pour de vrai. Je suis là à regarder le visage inquiet de ma mère, j’ai des flashbacks et des souvenirs du temps où elle m’avait expliqué ce qu’était l’homosexualité, du jour où elle m’avait dit que j’avais une deuxième maman, de l’agression. Tout était rapide. Quelle blague ! Il a fallu que je lui mette un peu de pression pour qu’elle me parle de sa relation amoureuse avec Kenlee, car j’en avais juste marre qu’elle me cache des choses aussi futiles. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle m’avoue le gros « secret » de sa vie. Mes idées ne sont pas claires. Les flashbacks ne s’arrêtent pas. Tantôt de mon jeune âge, tantôt des quelques mois passés.
« Dis quelque chose Lina, s’il te plaît… »
Je reviens soudainement à la réalité et je me surprends à ricaner devant la phrase de ma mère. Les rôles ont changé ou quoi ? C’est elle qui supplie maintenant pour que je parle ? Je n’arrive pas à bien penser. Je suis pourtant sobre mais j’ai l’impression d’avoir bu une bouteille entière d’alcool. Je me relève silencieuse et je remarque enfin que j’ai des fourmillements dans les jambes. Je ne sais pas ce que je vais faire, mais je sais qu’il faut que je sorte prendre l’air. Je n’ai pas la tête froide pour l’instant et j’ai peur des atrocités que je pourrai lui dire.
« Je reviendrai peut-être avant le diner. » dis-je d’un ton grave qui me surprend.
J’ignorais si c’était le cas. J’ignorais si je reviendrai dans deux heures ou huit heures, mais voilà. Il fallait que je me calme sérieusement, que je réfléchisse.
En mettant mes vans devant la porte, je commence à avoir les larmes aux yeux. J’ai une soudaine impression que je suis exténuée et pourtant, une demi-heure avant j’étais pleine de joie et d’énergie. Parfois la vie n’a aucune pitié en fait. D’une minute à l’autre, ta vie entière pourra changer sans que tu aies le contrôle sur celle-ci.
« A ce soir. » réussis-je tout de même à dire. Je ne sais même pas si je l’avais dit assez fort pour qu’elle m’entende mais je n’attends pas sa réponse. J’avais déjà un pied dehors.
Il faisait assez frais mais je ne fais pas attention à ça. Ce n’est pas le plus important pour l’instant.
Une fois la porte fermée, j’éclate en sanglot. Je devrais pourtant m’en réjouir, j’ai enfin connu ma mère, mais j’ignore pourquoi je pleure. Le trop d’attente pour connaître la vérité ? Est-ce un signe de soulagement ? Je pense soudainement à Ethan, qu’aurai-je donné pour qu’il soit à mes côtés en ce moment même. Je crois que je ne me suis jamais sentie aussi seule. Je ne contrôlais plus mon corps, les larmes coulaient et mes jambes me guidaient vers North Bay sans avoir réel destination. Mais ça m’aidait à sécher mes larmes. Je devais surement ressembler à une … SDF ? J’ignore l’état de mes cheveux, et j’étais quasiment en pyjamas ou du moins, tenue parfaite pour une journée à la maison. Mais peu importe. J’ai eu ma réponse. Celle que je voulais depuis que je sais compter.
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MessageSujet: Re: Mom, you have to know that no matter what, I will always love you. - O'Neill (#)   Mom, you have to know that no matter what, I will always love you. - O'Neill EmptyMer 6 Déc - 16:43



La seule réaction d’Ailina fit un rire mauvais. Un de ces rires qu’elle me sortait uniquement quand elle considérait que je me moquais du monde. Quand je savais moi-même que ma demande n’était pas légitime. Je baissai le regard, les larmes au bord des yeux, les mains crispées à mon oreiller. Qui étais-je pour lui demander de me parler alors que je m’étais tue pendant tous ces mois ? Qui étais-je pour exiger qu’elle partage ses émotions quand j’avais mis de la distance depuis le retour de Kenlee ? Je sentis le matelas se déplacer sous les mouvements de ma fille, mais je n’osai pas relever la tête. Je ne savais pas ce qu’elle allait pouvoir faire. Je ne savais pas si elle allait se mettre à me hurler dessus ou si elle allait s’approcher pour me prendre dans ses bras. Je ne savais pas si cette révélation était un soulagement ou un fardeau pour elle. « Je reviendrai peut-être avant le dîner. » Je ne reconnus pas sa voix, mais ça ne pouvait être qu’elle. Je ne connaissais plus ma propre fille et c’était uniquement de ma faute. Et je venais de prendre le risque de la perdre à jamais. Parce qu’elle ne pouvait pas me pardonner un tel non-dit. J’entendis ses pas dans les escaliers, mais je ne bougeai pas de mon lit. Pourquoi faire ? Si je ne parvenais pas à la garder à la maison après une légère dispute, jamais elle ne m’écouterait à présent. Je serrai l’oreiller contre moi. « A ce soir. » D’un coup, je rejetai le coussin sur le côté et fonçai vers l’escalier. Je le dévalai à toute vitesse. « Lina, attends, je… » La porte d’entrée claqua au bout du couloir et je m’arrêtai essoufflée en bas des marches. « Je t’aime. » Je soufflai doucement en baissant la tête, ma main lâchant la rambarde pour venir cogner tristement ma hanche. Et je restai là à observer le bas de la porte sans jamais la voir s’ouvrir. Après un temps incertain, je remontai mécaniquement dans ma chambre et m’allongeai sous ma couette sans comprendre ce qu’il venait de se passer. Je tentai tant bien que mal de me repasser les événements dans mon esprit avant de me replonger dans un sommeil agité.

Lorsque j’émergeai, aucune sensation de repos me soulagea. J’avais l’impression d’être plus fatiguée que jamais. D’une fatigue émotionnelle intense. Je sortis de ma chambre d’un pas lourd et passai ma tête dans celle de ma fille. Personne. « Lina ? » Je venais d’entendre un son en bas et j’avais chuchoté son prénom de peur de briser ma chance. Mais personne ne me répondit. Je descendis aussi vivement que possible les escaliers pour découvrir que c’était simplement un voisin qui avait glissé une lettre au bas de la porte. Je ne pris même pas la peine de la regarder. Je remontai à l’étage et allai m’asseoir au bord de mon lit. Un réflexe me fit prendre mon portable, mais elle n’avait laissé aucun message. Je le laissai retomber sur le matelas. L’appeler ne ferait que la brusquer un peu plus. Et Kenlee alors ? Je plongeai ma tête dans mes mains, désespérée. Je ne pouvais pas lui dire, pas par message, ni même au téléphone. Pas quand elle était à l’autre bout du monde et que je ne savais pas comment elle pouvait réagir. Mais si Ailina essayait de la contacter, ce serait pire encore. Je récupérai mon portable dans un geste maladroit, tentai de le déverrouiller jusqu’à le bloquer pendant une bonne minute. Lorsque je parvins enfin à taper son numéro et que la sonnerie d’appel s’enclencha, la culpabilité me rongea de l’intérieur. Je coupai l’appel avant que mon ancienne compagne puisse réagir et rejetai de nouveau le téléphone sur le lit. Je me levai alors et allai me réfugier dans le studio de musique. Sans vraiment y réfléchir, je m’installai derrière ma harpe et me mis à jouer quelques notes. Puis d’autres. Puis un morceau entier. Je jouai sans plus sentir la douleur que provoquait les cordes sur mes doigts non-habitués. Et je me laissai envoûter par le pouvoir de la musique, n’ayant que ma fille à l’esprit, oubliant tout le reste.
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MessageSujet: Re: Mom, you have to know that no matter what, I will always love you. - O'Neill (#)   Mom, you have to know that no matter what, I will always love you. - O'Neill Empty

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