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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
juin 2024
7° - 16° // du beau temps, malgré un peu de vent
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


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 Both sides of the story [Lexie & Liam]

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MessageSujet: Both sides of the story [Lexie & Liam] (#)   Both sides of the story [Lexie & Liam] EmptyJeu 26 Oct - 19:36


Wellington, mardi le 6 juin 2017, 22h18 – Vision de Liam

La portière du véhicule résonne dans la nuit. Je laisse ma main tarder sur la surface peinte de la carrosserie, le bout de mes doigts glissant afin d’attraper quelques goûtes d’humidité qui y perlent. Je soupire lentement, la fraîcheur du l’air extérieur remplissant mes poumons dans un agréable frisson. Je bouge afin d’atteindre la portière arrière et de saisir à l’intérieur mon sac de sport. Je le porte à mon épaule dans un geste vif avant de verrouiller la voiture. Je commence à marcher distraitement à travers le stationnement, rejoignant une porte close. Fouillant dans la poche de mon jean, j’en ressors une carte magnétique qui vient caresser le lecteur. Dans un cliquetis, la voie m’est autorisée et je pénètre dans le majestueux hôtel. Je traîne un peu des pieds contre le tapis du couloir, laissant les semelles de mes Nike frotter avec un certain désagrément le sol. J’atteins l’ascenseur. J’appuie sur la flèche pour monter, la faisant s’illuminer de vert. Je lève la tête pour observer la lente descente de l’ascenseur afin de rejoindre mon niveau. Dès que les portes s’ouvrent, je m’engouffre à l’intérieur et j’appuie sur le numéro d’étage douze. Je me laisse porter vers le haut, patiemment. Une fois au bon étage, je recommence à marcher avec lassitude jusqu’à la porte 1235. Nouvel usage de la carte magnétique. J’entre dans ma suite. Je laisse tomber le sac de sport à l’entrée et je m’étire dans un geste fatigué. Je porte mes mains à mon visage pour en effacer l’air figé. Je soupire profondément. Je souhaite une douche tout autant que je désire dormir. Je n’arrive pas à faire le choix entre les deux. Je commence par me libérer de ma veste et de mes chaussures que j’aligne n’importe comment avec les autres. Ensuite je me débarrasse de mon t-shirt, que je réunis en une boule conservée entre mes mains. Je me dirige vers ma chambre et je pousse la porte doucement. J’évite d’allumer la lumière, visant une sorte de panier à linges improvisé dans le coin qui me fait face. Je défais la ceinture de mon pantalon et je laisse glisser le vêtement au sol. Je le ramasse et le jette aussi dans le panier. Je demeure dans mes sous-vêtements, quittant la pièce un instant en refermant la porte derrière moi. Une main revient à mon œil gauche que je frotte avec acharnement. Je dois me rendre à l’évidence que j’ai sommeil. Je me dirige vers la salle de bain et observe ma tête dans le miroir. Je scrute un moment mes traits, comme à la recherche d’une réponse quelconque. Je me décide à prendre une douche lorsque je suis arrêté par une voix. « Liam ? » Jessie est réveillée. Je tourne la tête vers la porte, mais mes lèvres sont scellées d’une drôle de manière. Je ne parviens pas à dire un mot. Je fronce les sourcils, réfléchissant un instant à ce phénomène inexpliqué. Je reviens à mon reflet dans le miroir. Aucune trace du baiser sur mes lèvres. Alors pourquoi je me sens aussi coupable ? « Liam ? » Elle répète. Il ne faudrait pas qu’elle se lève. Je sors donc de la salle de bain et je viens la rejoindre dans le lit, voyant sa tête relevée dans l’ombre. Comme je ne dis pas un mot, elle assume que je souhaite me coucher. Jessie enroule donc un bras autour de mon torse alors que je prends place sur le matelas à côté d’elle. Sa respiration est dans mon dos, constante et presque brûlante. Incapable de fermer l’œil, je fixe l’un de mes trophées qui est visible dans la pénombre. Je me concentre sur ses contours, je tente même de lire les inscriptions dessus, en vain.
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MessageSujet: Re: Both sides of the story [Lexie & Liam] (#)   Both sides of the story [Lexie & Liam] EmptyJeu 26 Oct - 20:07


Island Bay, mardi 6 juin 2017, 22h18 – Vision de Lexie
J’ai beau réfléchir à mon geste durant le trajet me menant chez Bren’, j’avoue que je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi j’en suis arrivée à cette issue. Non. Ce que je n’arrive surtout pas à saisir c’est l’émotion même qui m’a poussé à faire ça aussi spontanément. Je ne suis pas une femme spontanée. Du moins, je l’ai souvent été sur bien d’autres domaines, mais pas celui des hommes. Loin de là. De plus, j’ai beau cherchée dans mes souvenirs, je n’ai jamais embrassé un type que je sentais réticent à mon charme. Aurais-je eu un réflexe désespéré ? Il est vrai que Drake est plus enclin à me donner des coups que tout autres choses mais, est-ce que cela justifie ma toute dernière réaction ? Dois-je en conclure que j’ai saisie l’unique opportunité qui se présentait à moi comme l’ancienne enfant de la jungle aurait pu le faire, pour le jeu ? Impossible de fournir une réponse à cette question. Je pense que je ne saurais jamais ce qu’il s’est réellement produit, et je vais m’en contenter. J’ai une vie suffisamment difficile comme ça pour m’ajouter des préoccupations de ce genre. D’ailleurs, à aucun moment Liam n’a laissé sous-entendre que je lui plaisais depuis que je fréquente la même salle que lui. Bon, il y a toujours un pourcentage de possibilité qu’il cache rudement bien son jeu mais, comme je le dis souvent, je suis une femme bien trop terre-à-terre pour m’accorder le droit de rêver. En parlant de ça, je sors avec une difficulté incroyable mon portable pour envoyer un texto à Bren’. Je constate qu’il m’en a envoyé quelques un en voyant l’heure avancé. Je lui assure que je vais bien, que j’arrive, mais lui demande tout de même de guetter l’arrivée de mon taxi car j’aurais besoin de son aide. Il m’interroge sur le pourquoi. Je lui laisse la surprise. Ce serait trop douloureux pour mes doigts de tout raconter par message texte alors que nous allons nous voir dans à peine deux minutes. Ah. J’ai dis une bêtise. Le véhicule se stationne en double file déjà devant chez lui. Comme je l’espérais de sa part, Bren’ vient immédiatement m’ouvrir la portière. Dans la pénombre, il ne voit pas encore très bien mon état général. C’est plutôt mes gémissements de douleurs qui le mettent partiellement sur la voie. Je ne réponds pas à la rafale de questions qu’il m’adresse. Je me contente de lui demander de payer le chauffeur pour moi, puis m’empare de mon sac. Putain. Comment suis-je sensé mener à bien mon rôle de mère, dans cet état ? C’est à croire que ce type m’a ensorcelé au point de me mener où il voulait que j’aille. Non. Je dis de la merde. Je sais parfaitement que j’ai une sale manie à me compliquer l’existence par fierté ou lubie. Soutenu par mon meilleur ami, je regagne le cœur de sa maison où nous attends Anna. La stupeur sur son visage ne se fait pas attendre.

_ Mon dieu, Lexie. Que t’es t’il arrivé ?

Il ne faut pas plus pour que Bren’ prenne le temps de m’observer en pleine lumière, à son tour.

_ Tu t’es faite agressée ? S’inquiète t’il immédiatement.
_ Non. Je lui assure en souriant. Mauvaise idée. Ma lèvre fendue n’aime pas ce mouvement. _ J’ai fais de la boxe.

@Liam Drake
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MessageSujet: Re: Both sides of the story [Lexie & Liam] (#)   Both sides of the story [Lexie & Liam] EmptyJeu 26 Oct - 20:42


Wellington, mardi le 6 juin 2017, 23h42 – Vision de Liam

Jessie dort profondément dans mon dos alors que je me décide enfin à bouger. Je retire en douceur le bras de ma copine et je glisse hors des draps pourtant chauds et apaisants. Je me retrouve dans le froid, dans l’ombre qui enrobe mes déplacements. Je quitte à nouveau la chambre et je me dirige vers le centre de la suite. Je retrouve mon téléphone portable, je regarde enfin mes messages. Ceux de mon entraîneur d’abord. Ceux de mon père ensuite. Ceux de deux amis après. Enfin, je termine par celui de Jessie. Elle a planifié un nouveau rendez-vous chez le médecin de la clinique de fertilité. Je relis à trois reprises son message, toujours aussi insensible à son contenu. Je finis par lâcher mon téléphone et me redresser. Je marche dans la pénombre jusqu’à m’approcher du mur de fenêtres. Je fais coulisser la porte vitrée, laissant instantanément une vague de fraîcheur me mordre. Je me fiche de cette contrainte, je passe à travers la porte et je me retrouve sur le balcon à observer la ville. Les lumières combinées au reflet de l’eau sont magnifiques. Je ne peux me défaire de ce spectacle qu’à regret, alors que mon corps grelotte finalement sous l’effet de la température. Combien de temps je suis resté à admirer au loin ? Je ne pourrais pas dire. Je retrouve l’intérieur de la suite et je demeure appuyé contre la porte de verre une bonne minute le temps de sentir la chaleur se répandre et délier mes muscles. Je relève la tête et je m’approche lentement du sofa. Je m’y laisse tomber, déposant ma tête sur un cousin. Je me laisse enfin aller au sommeil. Mes pensées sont déviées dans toutes sortes de direction. Une est prédominante tout de même. Je me revois au gym à combattre Lexie. Je revois la détermination tranchante dans son regard. Enfin, je sens ses lèvres se refermer sur les miennes dans un baiser qui ne peut être vide de sens. Je sursaute légèrement, expirant une grande gorgée d’air. Je cligne des yeux. Il fait toujours noir. Je me tourne pour voir l’heure numérique sur le moniteur de la télévision. Je dors depuis à peine quinze minutes. Je soupire. C’est lorsque l’on souhaite que le temps passe plus vite qu’il prend son temps. Je demeure un moment coincé dans cette zone d’entre-deux. Entre le sommeil et le réveil. Jusqu’à en avoir marre. Jusqu’à simplement me redresser et me rhabiller. Dans ma hâte à vouloir fuir, je ne dis pas un mot à Jessie. Même pas une note. Je me contente de rejoindre ma voiture dans le stationnement, mon sac de sport à la main et de refaire le chemin inverse. Je retourne au gym. Je retourne là où j’ai envie d’être. Étant membre, je n’ai qu’à passer ma carte dans le lecteur pour avoir l’autorisation d’entrer même en pleine nuit. Je sais que je suis tout seul, je ne me donne même pas la peine de vérifier. Je jette mon sac dans un coin et je recommence le processus de préparation depuis le début. Je bande mes doigts et mes jointures très serrés, plus que nécessaire. Je fixe le punching bag qu’utilisait Lexie il n’y a pas si longtemps. Frapper ne sert à rien, elle a dit. Frapper m’amène pourtant un revenu. M’a donné un job. M’a rendu célèbre. Frapper c’est devenu tout ce que je sais faire. La tête haute, je cogne dans le sac qui résonne et recule dans sa souffrance. Je fixe en silence le punching bag alors qu’il retrouve son calme. J’inspire un grand coup avant de frapper à nouveau, encore plus fort.
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MessageSujet: Re: Both sides of the story [Lexie & Liam] (#)   Both sides of the story [Lexie & Liam] EmptyJeu 26 Oct - 20:53


Island Bay, mardi 6 juin 2017, 22h31 – Vision de Lexie

Il arque un sourcil, perplexe. Je sens qu’il ne me croit pas. Il a d’ailleurs la question imparable à ses yeux pour me démentir.

_ C’est pour ça que tu n’as plus ta voiture, évidemment.
_ Bien sûr. Tu m’as vu. Je tiens à peine debout seule. Je ne montre aucune forme d’agressivité. Cela ne sert à rien de me braquer. Les apparences jouent contre moi, c’est ainsi.
_ Brendon, installe là dans le salon, je vais chercher de quoi soigner sa lèvre.
_ C’est inutile, je vais bien.

J’ai beau protesté, les actions se déroulent sous mes yeux sans que je puisse les interrompre. Pas la force, il faut dire. Je suis conduite au salon, où Bren’ m’aide à prendre place dans son immense canapé, avant qu’Anna vienne me rejoindre avec une trousse de soin.

_ On dira ce qu’on voudra : soigner les gens c’est dans tes gênes finalement.

Je tente de faire de l’humour pour alléger la situation mais c’est un bide. Anna n’ose pas sourire, de peur sans doute de subir les foudres de son compagnon soucieux, pendant que lui tourne en rond dans le salon comme un tigre en cage.

_ Tu as vu le visage de ton agresseur ? Il remet ça.
_ Je ne me suis pas faite agressée. J’ai boxée.
_ Bien sûr. Quel entêté, je vous jure.
_ C’est la vérité ! Si tu ne me crois pas tu vas voir Liam Drake à la salle demain et tu lui demandes !
_ Parce que tu vas essayer de me faire croire que c’est lui qui t’a mit dans un tel état ?
_ Dans le cadre d’un match amical de boxe, oui. Je gémis de douleur à l’alcool qu’applique l’italienne sur ma lèvre fendue. Elle s’excuse. _ C’est rien.

Je serre les mâchoires pour supporter la douleur. Bren’ refuse catégoriquement d’envisager comme réel mon histoire. Pour lui, il n’en démord pas, je me suis faite agressée autant qu’accessoirement voler ma voiture. J’ai le sentiment d’être chez mes parents, tout d’un coup. J’ai envie de rire. C’est nerveux. Je ne le fais pas parce que j’ai trop mal à ma lèvre comme au flanc gauche pour, mais également parce que Bren’ pourrait mal le prendre. Mon but en boxant n’était pas de le mettre dans des états pareils. Loin de là.

_ Lana dort depuis longtemps je suppose ?

Je change exprès de sujet. Je ne vais pas admettre quelque chose de faux pour conforter mon meilleur ami. J’ai dis la vérité. Cela lui semble aberrant, sans doute, mais c’est ainsi qu’est sa Lexie quand elle a une idée dans la tête. Elle affronte l’un des champions de la ligue de boxe néozélandaise pour revenir à plus de 22 heures dans un état pitoyable. Enfin, cela aurait put être pire. Drake aurait pu mettre plus de force, ou j’aurais pu m’entêter à vouloir toujours plus de coups. On a évité le pire parce que j’ai fais preuve de bon sens, finalement.

_ Depuis 20H.
_ Bien. Il va falloir que tu m’aides à la porter Bren’, s’il te plaît.
_ Non. Je fronce les sourcils. Je ne saisie pas son refus jusqu’à ce qu’il prenne place à côté de moi pour me donner la main. _ Vous restez dormir ici cette nuit. On arrangera cette histoire demain matin tout les deux.
_ Je ne me suis pas faite agressée pour ma voiture, Bren’. Lui dis-je avec tendresse alors que je lis dans son regard la violence de son désarroi de me voir ainsi. _ J’avais besoin de me défouler en salle, et j’ai demandée à Liam Drake un match amical pour m’aider. Tu verras demain. Ma voiture est bien sur le parking de la salle.

J’arrange la réalité. Bren’ s’en fiche de savoir qui a provoqué l’autre, et encore le terme est vraiment fort, puisqu’il ne me croit pas d’avantage. Je me contente de son accord pour attendre notre visite au parking, demain matin, avant d’alerter qui que se soit sur mon état. Je ne veux pas que Drake ait des soucies par ma faute. Je ne suis pas une femme ayant été battue. Je suis une adversaire ayant les marques de sa défaite.

@Liam Drake
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MessageSujet: Re: Both sides of the story [Lexie & Liam] (#)   Both sides of the story [Lexie & Liam] EmptyJeu 26 Oct - 21:37


Wellington, mercredi le 7 juin 2017, 5h07 – Vision de Liam

« Debout, Drake ! » Je remue, expirant l’oxygène de mes poumons avant d’en inspirer subitement une grande quantité. Je me sens secoué par une main agrippée fermement à mon bras et mes yeux s’ouvrent d’un coup. La lumière des néons m’aveuglent d’abord, me forçant à plisser des yeux de façon désagréable. Paul me secoue à nouveau, me faisant lâcher un grognement par réflexe. « Mais qu’est-ce que tu fout, Drake ? » Il secoue la tête de découragement alors que je le vois enfin plus clairement à travers la lumière. « Je m’entraîne. » Ma voix est enrouée par le sommeil absolument pas réparateur. L’autre ricane en me tirant pour que je me redresse de sur la pile de tapis en caoutchouc de la réserve. « Tu t’entraînes à dormir ? » Je soupire un grand coup et accepte de me relever avec son aide. J’ai la tête qui tourne. J’ai mal au dos. Il va probablement me falloir une séance avec le massothérapeute pour replacer mon dos après une nuit aussi mauvaise. Je m’étire le cou en vain, laissant Paul me fixer avec toujours plus de découragement. « Rentre chez toi, Drake. » Il dit, dans ce que je perçois être à la fois un conseil et un ordre. Je ne cherche pas à lutter. Le chemin du retour est pénible. Je me sens comme si j’avais été frappé par une voiture et j’ai désespérément besoin d’une aspirine. J’ai mal forcé cette nuit. Je me suis trop poussé. Je dois avoir cogné ce foutu punching bag jusqu’à trois heures du matin avant de m’écrouler dans la réserve. J’ai les jointures rouges pour en témoigner. Ça va me prendre des jours pour récupérer. Mon entraîneur va vouloir me tuer. Bon sang, mais à quoi j’ai pensé ? Ce n’est pas mon genre de me laisser aller de la sorte aux crises existentielles. J’ai juste hâte de retrouver mon lit. Arrivée à la suite 1235, je tombe face à face avec Jessie. J’ai à peine le temps d’entre-ouvrir la bouche que son poing vient cogner mon pectoral. Je n’avais pas besoin de ça. Je lui attrape la main alors qu’elle tente de me frapper à nouveau. Sentant qu’elle craque, je l’attire à moi et elle se laisse finalement aller à pleurer contre mon torse. Je caresse son dos le temps qu’elle laisse l’émotion sortir. « Je sais que tu n’as plus envie d’essayer. » Elle dit à travers ses sanglots, me faisant froncer les sourcils. « Mais moi j’ai besoin de le faire encore une fois. » Nouvelle pause où j’inspire. Je sais très bien ce dont elle fait référence. Ça revient toujours à ça depuis trois ans. « Je ne veux pas abandonner. » Elle a pourtant beaucoup souffert du processus. Les injections d’hormones, les rendez-vous interminables, les prises de sang pour évaluer toutes les causes possibles. Le problème n’est pas moi. Il n’a jamais été moi. Et j’en ai marre de ça tout comme elle. « S’il te plaît, fait-le pour moi. » Elle me supplie à présent. Je demeure silencieux. Longtemps. Voyant que je ne l’appuie pas, une nouvelle ruade de coups se retrouve sur ma poitrine et j’encaisse en gardant les lèvres jointes. Furieuse, Jessie se dirige vers la chambre. Elle claque la porte. Je m’approche du sofa et je m’y installe à nouveau. Je n’ai plus sommeil. Je suis portant épuisé. Je ferme donc les yeux pour essayer d’amadouer mon esprit à faire un effort. Le son des sanglots de Jessie me garde bien réveillé. Je finis par me redresser, fixant avec des yeux lourds de fatigue la table du salon. Il y a une photo sur cette table. Une photo de moi et de mon père, alors que je devais avoir dix-huit. Nous sommes en uniforme militaire tous les deux. J’arbore un sourire naïf sur cette image figée dans le temps. La vie n’était pas plus simple à cette époque. J’avais des problèmes différents, c’est tout.
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MessageSujet: Re: Both sides of the story [Lexie & Liam] (#)   Both sides of the story [Lexie & Liam] EmptyJeu 26 Oct - 22:07


Island Bay, mercredi 7 juin 2017, 7h48 – Vision de Lexie

Les yeux ancrés au plafond, je reste calmement allongée dans ce lit où j’ai longtemps dormie il y a quelques années. Je n’ai pas réussie à fermer l’œil de la nuit. Ou du moins, je n’ai dû somnoler que quelques petites heures, tout au plus. Sinon, le reste du temps je suis restée dans la position qui m’était la plus supportable, sur le dos, a réfléchir tout en fixant ce plafond à peine perceptible dans le noir. En réalité, lorsque je dis que je le regarde c’est faux. Je fixe l’endroit où il se trouve, mais ne le distingue qu’à peine. *Rires* Je ne tourne pas rond aujourd’hui. Le manque de sommeil doit y être pour beaucoup puisque, heureusement, Liam ne m’a pas frappé au niveau du crâne. Liam Drake. Je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi je me suis laissée aller à l’embrasser. Je ne parviens pas non plus à assimiler les raisons qui l’ont conduit à vouloir m’aider. Car c’était bien de ça qu’il s’agissait à la base, non ? Un désir de m’apporter des conseils pour lutter contre mes émotions de la bonne façon ? Je doute sincèrement qu’il existe des méthodes infaillibles pour ne plus être en proie aux ressentiments. J’en ai testé quelques unes, croyez-moi. Toutes ont échoués lamentablement. Enfin. Toutes sauf une, j’avoue. Le petit passage sur le ring s’est avéré très efficace mais, pour combien de temps ? Ce matin je ne suis plus en proie à ma colère ni à ma peur, d’accord. Néanmoins, il n’existe aucune garantie que l’effet perdure dans le temps. Éternellement, je veux dire. Non. La vérité c’est que ces émotions négatives sont aux abonnées absentes parce qu’elles ont été remplacer par le doute. J’ai embrassée le boxeur sur un coup de tête, dans un élan spontané, et ce n’est pas moi. Liam a raison. Je fonctionne trop avec ma tête. Bordel ça me fait chier qu’un inconnu vise aussi juste sur ma personnalité. Non. Ça me fait chier qu’il en est appris bien plus sur moi en m’observant, que moi en l’observant. Je sursaute légèrement lorsque la porte de ma chambre s’entrouvre. Je l’observe intriguée pour y découvrir la tête de ma princesse qui vient de s’éveiller. Dés que je la salue, de ma voix enrouée, elle court pour rejoindre le lit. Je force sur mes ecchymoses pour l’aider à grimper sur le matelas. Blottie tout contre moi, je lui caresse tendrement l’arrière de son crâne. Je m’assure qu’elle est passée une bonne nuit. Ma lèvre blessée l’intrigue bien rapidement. J’ai le droit à une rafale de questions enfantines. Pourquoi j’ai un bobo à ma bouche, comment je me suis fais ça, est-ce que ça fait mal, etcetera. J’essaye de lui répondre le plus honnêtement possible. Elle me croit sur parole. Si seulement Bren’ pouvait également en faire autant.

Parking de la salle, 9h15.

_Tu vois. Je ne t’ai pas menti. Ma voiture est bien sur le parking. Je déclare à Bren’ en pointant de l’index mon véhicule au loin.
_ Oui. Tu ne m’as pas menti. A son soupire je sens bien que ça l’embête car cela corrobore ce que je raconte depuis la veille : que je me suis battue volontairement.
_ Est-ce que tu me crois, maintenant ?


Hum. A son air je vois bien que non. Je reconnais que venant de n’importe qui d’autre, cette histoire serait invraisemblable. Or, je ne suis pas du genre mythomane. Je n’ai aucun intérêt à prétendre que le grand Drake m’ait castagnée pour… je n’en sais rien… me faire mousser auprès des autres. Je m’en fou des autres. La seule personne dont l’avis compte se trouve être Bren’ et, je l’admets, je suis un peu déçue qu’il accorde aussi peu de crédit à mes propos.

_ Non. Désolé. C’est trop invraisemblable pour moi.
_ Ce n’est pas grave.

Je le serre dans mes bras, tendrement, malgré la douleur. Je ne vais pas faire l’impossible pour prouver mes dires. Si Bren’ préfère s’imaginer que je me suis faite ça en tombant d’un escalier, en me claquant le visage contre une porte vitrée, ou encore qu’un imbécile m’a tabassé par plaisir, je ne peux rien y changer. Je peux juste lui assurer que cela ne se reproduira plus, ce que j’ai fais d'ailleurs au cours du déjeuner. A cette pensée, je jette un regard en direction de la salle. Il est préférable que durant un temps j’évite de la fréquenter. Je ne saurais pas expliquer à Drake pourquoi je l’ai embrassé, en supposant qu’il veuille un jour le savoir, et je pense qu’il faut que je me le sorte de la tête. Le défit vire à l’obsession. C’est malsain.

_ Je passerais la chercher pour toi. Me déclare mon meilleur ami, souriant.
_ Je te remercie. Je lui offre un baiser sur sa joue. _ Allons travailler maintenant.
_ Bonne idée. J’espère que nos collègues ne vont pas s’imaginer que je te frappe lorsque tu travailles mal.

J’éclate de rire à cette boutade. Sacré Bren’. Quel taquin. Je préfère ne pas relever. Il est toujours douloureux de rire, mine de rien.

@Liam Drake
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MessageSujet: Re: Both sides of the story [Lexie & Liam] (#)   Both sides of the story [Lexie & Liam] EmptyJeu 26 Oct - 22:43


Wellington, mercredi le 7 juin 2017, 8h10 – Vision de Liam

Je suis étendu sur le balcon, la surface fraîche et dure étant étrangement bénéfique pour mon dos. Je fixe le ciel bleu gris, dont les nuages s’accumulent lentement. Le matin a été long à venir, il me semble. Je l’ai attendu pour finalement ne plus trop savoir quoi faire avec sa venue. J’ai besoin de me changer les idées, mais j’ai épuisé mon corps hier. J’ai annoncé la mauvaise nouvelle à mon entraîneur. Après m’avoir crié dessus durant cinq minutes entières, il a repris son souffle et son calme pour me dire qu’il allait veiller au reste. C’est une expression qu’il utilise pour indiquer qu’il va réunir mon équipe soignante pour remettre mon dos comme neuf. C’est un peu différent depuis que nous sommes à Wellington et non à Los Angeles. Je n’ai plus les mêmes contacts, les mêmes gens de confiance ici. Pas que leurs compétences sont douteuses, mais j’avais mes habitudes et parfois elles peuvent être dures à briser. Du bruit me fait tourner la tête pour regarder à travers la vitre. Jessie est toujours en colère. Elle fait claquer les portes des armoires et vient de lancer son porte-clés au bout de ses bras. Je l’observe en silence, doutant qu’elle ait remarqué que je sois couché à même le balcon. Elle sort finalement de la suite, après avoir verbalisé ce que je devine être une insulte à tous ceux qui peuvent l’entendre. Le calme revient après son départ. Je retourne à mes nuages. J’inspire l’air frais. Je songe à l’état de Lexie ce matin. Si la glace lui a été bénéfique, si les ecchymoses ne sont pas trop prononcées. Il est certain que je doute que son corps lui soit très fonctionnel pour les jours à venir. Ce qui risque d’être frustrant pour elle et de la dissuader d’aller faire un tour au gym. Je ne compte pas y aller pour les prochains jours moi-même, ordre de l’entraîneur. Donc ça tombe bien dans un sens. Mon prochain match est dans trois semaines et d’ici là je dois avoir rétablit et renforcit mon dos. De longues séances de physiothérapie en vue, donc. Je soupire lentement, mettant les mains sur mon ventre. J’ai faim. Sauf que je ne veux pas me lever maintenant. Je veux donner encore une bonne demi-heure à mon dos avant de bouger de là et de rentrer dans la suite. Je ferme donc les yeux un instant afin de faire dévier mes pensées de mon estomac. Je reste ainsi détendu une bonne dizaine de minutes avant que mon téléphone dans ma poche se mette à vibrer. Je le sors de là lentement, comme si je venais de me réveiller. Je regarde qui m’appelle. C’est mon manager. Génial, mon entraîneur a du se faire un malin plaisir de tous balancer au type qui gère ma carrière et du coup à lui faire frôler la crise cardiaque. Je réponds, mettant le combiné sur haut parleur et le déposant sur mon torse. J’écoute en refermant les yeux les propos peu flatteur de mon manager. Je dois en perdre des bouts car à un certain moment donné il me demande si je l’écoute toujours. « Je te reçois cinq sur cinq. » Un léger rire me traverse, me rappelant que mon dos n’est pas à son meilleur. Mon manager repart de plus bel, poussé par ma désinvolture. Je penche la tête sur le côté pour voir mon reflet dans le verre des immenses fenêtres. À force de fixer les différents degrés de lumière qui traversent le verre, je me retrouve à fermer des paupières encore une fois. Au plus grand désespoir de mon manager, je m’endors, bercé par ses inquiétudes.

FIN
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