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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
6° - 16° // un peu de soleil pour faire plaisir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


elles étaient meilleures amies, mais le temps les a éloignées..
qu'est-ce qu'il en sera quand elles se recroiseront ?

elles ont partagé une relation amoureuse il y a quelques années
et aujourd'hui elles sont toujours en contact et sont mêmes devenues confidentes
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 Into the wild [Abby & Liam]

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MessageSujet: Into the wild [Abby & Liam] (#)   Into the wild [Abby & Liam] EmptyVen 27 Oct - 0:47


La poussière s’accumule dans le pare-brise. Tout comme les insectes qui viennent s’y écraser sans grâce. Il n’y a pas beaucoup de vent aujourd’hui et le soleil est haut et chaud. Rien du genre canicule, mais assez douillet pour ne pas avoir à porter de couche de vêtement supplémentaire une fois exposer en plein air. Voilà un mois que nous attendons le beau temps pour pouvoir faire les premières escapades dans la nature. Notre but n’est pas de nous promener dans la forêt, mais bien d’escalader des falaises. Celles qui a été choisie pour aujourd’hui se situent à une heure en voiture de Wellington, ce qui n’est pas si éloigné que cela quand au pense aux montagnes et volcans géants de l’île Nord où nous sommes présentement. Cela va faire un bon échauffement pour ouvrir la saison d’escalade. Ma partenaire depuis six mois, depuis mon arrivée en Nouvelle-Zélande, est Abby Llewellyn. Nous nous complétons bien. Nous nous comprenons sans avoir besoin de nous parler presque. Elle a plus d’expérience que moi pour grimper, ce qui fait qu’elle dirige les ascensions. Cela ne me dérange pas, j’apprends ainsi un peu à chaque fois que je suis avec elle. Je suis le conducteur désigné pour nous rendre à la falaise. Je me concentre sur la route poussiéreuse, attentif au trajet que nous empruntons qui n’est parfois pas balisé. Il ne faudrait pas se perdre et être incapable de rentrer en ville ce soir. J’ai mémorisé au préalable les directions à prendre, visualiser juste avant de partir une carte de la région et en cas de besoin nous avons une radio dans le véhicule nous permettant de contacter des secours. Ça devrait donc aller. Je ne suis pas inquiet. Je prends même plaisir à conduire la jeep dans les endroits un peu plus difficile. La route est parsemée par moment de trous ou de branches qui bloquent le passage. Rien de majeur pour nous obliger à nous arrêter. Alors qu’il ne reste plus que vingt minutes au trajet d’aller, je sens que le véhicule est en train de monter progressivement en altitude. Cela est excitant, moi qui adore grimper. Nous approchons tout doucement de notre destination. Le soleil brille toujours merveilleusement au-dessus de nos têtes. « On a vraiment les conditions idéales pour la première ascension de l’année. » Je commente à Abby en me penchant vers elle pour ne pas avoir à crier suite au bruit du moteur. Je reviens ensuite à ma position bien droite derrière le volant et j’accélère suite à une autre montée. Nous arrivons finalement dans la zone indiquée pour trouver les falaises. Il nous faut un peu de repérage avant de trouver la première. J’arrête le véhicule tout près. Une fois debout, je commence à m’étirer un peu. Je vais vers le coffre et je me mets naturellement à préparer les cordages et à installer mon matériel autour de ma taille. Je termine par mettre mon casque qui me permet également d’éviter d’avoir le soleil dans les yeux. Je me tourne vers Abby une fois que tout est ok de mon côté. « Prête ? » Je lui demande en l’observant attentivement.
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MessageSujet: Re: Into the wild [Abby & Liam] (#)   Into the wild [Abby & Liam] EmptyDim 5 Nov - 21:50


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A bby n’avait pas eu à beaucoup réfléchir quand il lui avait fallu préparer son sac pour cette nouvelle virée en montagne. Aussi flemmarde soit-elle, lorsqu’il s’agissait d’aller profiter des reliefs de l’île et de grimper des parois escarpées, elle était toujours prête ! Depuis le temps qu’elle pratiquait l’escalade, en intérieur comme en extérieur, la préparation de son équipement était devenu un véritable automatisme. Une seconde nature. Elle empilait tout dans le sac après avoir soigneusement vérifié que tout était en bon état. Toujours dans le même ordre. Dans une poche latérale, elle ajoutait une gourde isotherme ainsi qu’un en-cas. Des vêtements de rechange, au cas-où. Une trousse de premiers-secours. Et tout cet attirail reposait à présent dans le coffre de la Jeep de Liam. Depuis six mois, il était devenu l’un de ses partenaires de grimpe. Elle en avait d’autres, ayant rencontré pas mal de passionnés depuis son arrivée dans le coin, mais force est d’admettre qu’elle appréciait particulièrement ses sorties avec le boxeur. Il partageait sa passion pour l’escalade, même s’il avait beaucoup moins d’expérience qu’elle dans le domaine, mais aussi son goût pour les grands espace et pour le sport en général – la boxe, notamment, puisqu’il était professionnel dans ce sport qu’elle ne pratiquait qu’en tant qu’amatrice.

L’habitacle de la Jeep était plutôt calme tandis qu’ils gagnaient peu à peu de l’altitude. Le moteur faisait un tel raffut qu’il aurait été bien compliqué d’entretenir une conversation. Le silence n’avait rien de gênant, cependant. Liam se concentrait sur la route et les obstacle que présentaient les chemins de montagne tandis qu’Abby, elle, profitait allègrement du paysage. Née dans une petite ville du massif de Snowdonia, au Pays de Galles, ce genre d’escapade en montagne lui permettait de se rapprocher de chez elle, d’une certaine manière, elle qui n’avait pas remis les pieds dans son pays d’origine depuis plus de trois ans. En montagne, elle se sentait chez elle. Nostalgique aussi, parfois, dans les rares moments où le mal du pays l’étreignait. Mais ça ne durait jamais bien longtemps. Elle voyageait depuis si longtemps qu’elle avait appris à se sentir parout chez elle.

On a vraiment les conditions idéales pour la première ascension de l’année, lança Liam, se rapprochant d’elle pour qu’elle puisse l’entendre par-dessus le bruit abrutissant du moteur. Parle pour toi, je suis déjà venue, rétorqua-t-elle avec un sourire en coin. Quelques semaines plus tôt, elle avait traîné un groupe d’amie pour un week-end en montagne, ayant grand besoin de changer d’air. Elle avait bien fait d’ailleurs, puisqu’elle s’y était dégoté un nouveau colocataire.

Leur ascension se poursuivit, rythmé par les protestations de la Jeep, et ce jusqu’à ce que Liam s’arrête à flan de falaise dans la zone qu’ils avaient sélectionnée en préparant leur expédition et qui ferait un excellent terrain de jeu. Lorsque le véhicule s’arrêta, Abby ne se fit pas prier pour en sortir, ses muscles engourdis par tant d’immobilité. Elle s’étira tel un véritable chat, réveillant un à un ses muscles endormis. Vu ce qui les attendait, il allait bien falloir qu’ils se réveillent, et le plus tôt serait le mieux. Une fois dégourdie, elle rejoignit Liam à l’arrière de la voiture et ouvrit son sac pour en sortir tout d’abord son baudrier, qu’elle enfila et resserra avec des gestes mécaniques, qui témoignaient d’années de pratiques et d’habitudes rudement acquises. Puis le casque. Les chaussons. Tout y passa jusqu’à ce qu’ils soient tous les deux fins prêts.

Prête ? lui demanda Liam, lui aussi équipé. Bien sûr qu’elle était prête. Enfin… presque. Restait un détail. Abby glissa la main dans le col de son t-shirt et attrapa la chaine qui pendait là, sur laquelle étaient accrochées les plaques de son frère. La sécurité avant tout, elle ne les gardait jamais pour grimper. Elle les glissa donc soigneusement dans une pochette de son sac. Toujours.

Un sourire en coin, elle attrapa une corde et glissa un jeu de mousquetons à son baudrier avant de filer au pied de la paroi rocheuse. Plaçant une main en visière pour se protéger du soleil, elle leva le regard vers la paroi, analysant la piste, les moindres détails et difficultés que son point de vue lui permettait de déceler de là où elle se trouvait. Tu te lances en premier ou j’y vais ? demanda-t-elle, reportant son attention sur Liam, qui se tenait à côté d’elle. Ca lui était parfaitement égal. Tout ce qui comptait, c’est qu’ils profitent de cette belle journée. Qu’elle oublie les soucis qu’elle avait laissé derrière elle à Island Bay.  

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MessageSujet: Re: Into the wild [Abby & Liam] (#)   Into the wild [Abby & Liam] EmptyLun 6 Nov - 2:03


Je ne me surprends pas qu’Abby ait été grimpé sans moi. Nous sommes partenaires depuis peu, mais cela ne nous attache en rien. L’escalade n’est pas un sport d’équipe où le même alignement est requis pour que tout fonctionne. Je ne me contente donc que d’un sourire alors qu’elle m’en lance un. C’est tant mieux si elle a pu profiter du temps qui s’adoucit pour une première expérience en extérieur en cette nouvelle année. J’aurais aimé avoir cette chance plus tôt, mais mon emploi du temps ne me le permettait pas vraiment. Aujourd’hui est le seul moment où nous pouvons combiner nos horaires et je ne compte pas perdre un seul instant alors qu’il me tarde de grimper. Une fois arrivée à destination, nous nous préparons individuellement avec habitude. Je m’approche de la jeune femme et lui demande si elle est prête à y aller, bien que je connaisse déjà la réponse. Elle retire d’autour de son cou des plaques militaires et je la fixe plus attentivement. Ce n’est pas dans mes habitudes de me mêler de la vie des gens, mais il me semble qu’une expérience militaire est suffisamment hors du commun pour s’y attarder. Je me rapproche donc d’un pas, l’équipement résonnant dans de doux cliquetis familiers. « Vieux souvenirs ? » Je demande, en la regardant ranger les plaques dans la pochette de son sac. Elle me connait suffisamment à présent pour savoir que je ne me montre pas indiscret, mais surtout curieux. Ce qui n’est pas non plus méchant vu mon ton de conversation. Je ne cherche pas à lui soutirer des informations à tout prix. Je tente simplement de confirmer mon intuition à son sujet. Je ne la connais pas depuis si longtemps que cela et la majorité de son passé m’est inconnu. Tout comme le mien pour elle. Il est donc normal de nous retrouver dans cette situation, à laisser notre curiosité l’emporter sur le but même de notre expédition. Sauf que je ne m’attarde pas trop au blabla. Nous sommes prêts à grimper et cela est suffisant pour me faire prendre les devants et lever les yeux vers la splendeur de la falaise. Abby ne reste pas longtemps derrière, elle me rejoint en quelques secondes à peine et imite mon geste. Elle me demande qui s’élance en premier. Si je me souviens bien, la dernière fois c’était elle qui guidait. Je la regarde. « J’y vais. » Je déclare avec une certaine étincelle de joie dans le regard. Il n’en faut pas plus pour que j’agrippe des premières prises et usent de mes muscles pour me soulever aisément de terre. Je progresse déjà rapidement, ne m’arrêtant pas vraiment en voyant du coin de l’œil Abby qui n’a pas de mal à me suivre. Quelques minutes pus tard, je me retrouve dans un endroit plus difficile, avec moins de prises sécuritaires disponibles. Je m’arrête pour observer et réfléchir. Le soleil qui réchauffe mon corps combiné à l’effort commence à faire son effet. Les premières goûtes de sueur glissent de mes cheveux. Je ne laisse pas ce détail me distraire. Je baisse le regard pour voir Abby juste sous moi. Elle doit attendre que je me décide. Les deux côtés possibles me semblent identiques à mon œil un peu moins expert. Du coup, je requière son opinion en laissant ma voix résonner contre la paroi. « Gauche ou droite ? » Je demande donc, la laissant analyser la situation. Son instinct est le meilleur que je connaisse, je vais donc m’y fier sans discussion. Je tiens immobile en attendant sans mal. Mon entraînement de boxeur se révèle particulièrement utile pour l’escalade. Je peux tenir en suspension des heures sans ressentir de fatigue excessive. Évidemment, j’ai mes limites, comme tout le monde. Je n’ai pas non plus autant d’équilibre sur les parois qu’Abby. Faisant en sorte que ma force ne compense pas son agilité. Je n’ai aucun mal à le reconnaître.
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MessageSujet: Re: Into the wild [Abby & Liam] (#)   Into the wild [Abby & Liam] EmptyVen 10 Nov - 23:34


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D éjà gamine, Abby avait cette manie de grimper partout. Un arbre, un muret un peu haut, des roches a flan de montagne… Combien de fois était-elle rentrée d’une de ses expéditions avec les genoux éclatés ou les mains en sang ? Trop pour les compter. Elle avait commencer à accumuler les cicatrices très jeune mais les blessures, c’est le lot de tout grimpeur. Tout ça pour dire qu’Abby, la grimpe, elle avait ça dans le sang. Elle aimait s’acharner, se dépasser face à une paroi particulièrement difficile. Aimait la douleur des courbatures, signe d’un travail bien fait. Elle aimait prendre de la hauteur, trouver une autre perspective. Il n’y avait que là haut, perchée en haut d’une paroi, qu’elle arrivait à se vider la tête. Quand on la connaissait, on n’était pas étonné de réaliser que ses plus grandes victoires avaient suivi la mort de son frère. C’était son moyen à elle d’oublier. De tout laisser de côté et d’épuiser toutes ses forces, d’évacuer sa douleur dans quelque chose de physique. De concret.

Dans tous les cas, quel que soit son état d’esprit, Abby n’était pas du genre à refuser une escapade en pleine nature pour aller grimper un peu. En fait, elle refusait rarement une escapade sportive, point. Enfin, tout dépendait de qui proposait bien sîr, mais elle n’avait aucune raison de refuser ce genre de sortie lorsque l’invitation venait de Liam. Ils avaient pas mal de points commun tous les deux mais leur amour pour le sport demeurait le principal. Ils pratiquaient tous les deux pour le plaisir un sport dans lequel l’autre excellait. Lui, boxeur professionnel et grimpeur amateur. Elle, championne d’escalade et boxeuse du dimanche. Enfin, du dimanche, façon de parler. Elle n’était pas si nulle que ça.

Vieux souvenirs ? lui demanda Liam lorsqu’il la vit enlever les plaques qui étaient généralement cachées sous ses vêtements, seule la chaine visible autour de son cou avant de plonger sous le col de son t-shirt. On peut dire ça, répondit-elle simplement. Elle ne prenait pas mal la question de Liam, bien au contraire. Il avait le droit d’être curieux, jamais ils n’avaient abordé les liens de sa famille avec l’armée, et encore moins la mort de son frère. Mais ça, Abby ne l’abordait que rarement spontanément. La preuve, au lieu de continuer sur le sujet elle s’était éloignée vers le mur qui serait leur prochain terrain de jeu. Liam décréta qu’il serait le premier à grimper et elle lui laissa les honneurs sans protester. Ils auraient chacun leur chance. Une fois encordés, Abby dans le rôle de l’assureur, Liam commença à grimper. Abby, rodée par une bonne vingtaine d’années de pratique, n’avait aucun mal à le suivre, suivant attentivement la progression du jeune homme du regard tandis que ses mains faisaient ces gestes des milliers de fois répétés. Elle n’avait pas besoin d’y réfléchir, c’était un automatisme. Une seconde nature.

Au bout de quelques minutes, Liam s’arrêta, semblant en difficulté. Abby, qui n’était pas du genre à sortir sa science à tout bout de champ, le laissa réfléchir. Analyser la situation, les possibilités qui s’offraient à lui, une solution. Silencieusement, elle faisait la même chose, tentant de repérer de là où elle était la meilleure progression possible. Gauche ou droite ? Visiblement, il séchait. La voix du jeune homme résonna contre la paroi de pierre, lui parvenant sans difficultés des mètres en contrebas. Droite, décréta-t-elle d’une voix forte, sans la moindre hésitation. Cette simple question faisait partie des raisons pour lesquelles Abby appréciait de grimper avec Liam. Pas parce que le voir en difficulté et avoir les réponses à ses questions lui donnait un quelconque sentiment de supériorité, non. Mais parce qu’il n’avait pas peur de demander lorsqu’il avait un doute, ou se retrouvait dans une impasse. Il n’était pas question d’égo. Elle était plus expérimentée et il n’hésitait pas à s’en remettre à son jugement. Parce qu’elle était meilleure grimpeuse. Parce qu’elle avait plus d’expérience. Elle était meilleure grimpeuse, et lui meilleur boxeur. Et ils étaient aussi réalistes l’un que l’autre sur leurs différences de niveau. Mais faut que tu changes de main et de pied ! Les prises sont trop loin pour que tu les attrapes comme ça ! lui indiqua-t-elle d’une voix forte afin qu’il puisse l’entendre sans difficulté. Elle raffermit sa prise sur la corde, ancrant ses pieds dans le sol afin de s’assurer qu’il ne tombe pas s’il venait à louper son coup.  

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MessageSujet: Re: Into the wild [Abby & Liam] (#)   Into the wild [Abby & Liam] EmptyLun 13 Nov - 2:31


J’adore l’escalade. Cela fait donc un moment que j’attends de pouvoir expérimenter à nouveau en extérieur. Grimper à l’intérieur à de nombreuses contraintes et limites, donc il est évident qu’une expérience en plein air vienne capter mon intérêt. Savoir qu’Abby a déjà pu faire une montée me rend encore plus impatient de vouloir me lancer moi aussi. Du coup, une fois arrivé à destination, je ne perds pas de temps à me préparer. J’ai beau avoir moins d’expérience que la blonde, je finis d’installer mon matériel dans les mêmes temps et je la rejoins ensuite. Elle me cachait l’existence de plaques militaires, que je découvre alors qu’elle les retire d’autour de son cou par sureté pour les placer ensuite dans son sac à l’intérieur de la jeep. Elle ne me donne aucune autre information que d’affirmer que je peux effectivement dire que ce sont de vieux souvenirs. Je n’insiste pas d’avantage. Ce n’est pas vraiment dans ma nature de le faire, d’ailleurs. La vie des gens m’intéressent peu voir pas du tout. Je ne cherche pas à leur poser mille questions ou à engager la conversation afin que chacun se confit. Je déteste me confier, surtout à des personnes que je ne connais pas. Ce n’est évidemment pas le cas avec Abby, que je connais depuis plusieurs mois. Mais tout de même, je ne souhaite pas perdre d’avantage de temps. Je suis donc celui qui se désigne pour engager la falaise le premier. Lorsque je commence à m’éloigner du sol, l’effort physique ne m’est pas du tout un obstacle. Par contre, je me sens rouillé comme grimpeur. Je n’observe pas assez d’avance, je laisse mon corps s’étendre trop entre chaque prise. Du coup, je me retrouve à vite avoir mal calculé mon parcours et j’ai beau regarder des deux cotés, je n’identifie pas une route évidente à suivre. Je m’arrête donc et je n’ai pas à crier pour un conseil car Abby est juste en dessous de moi. Elle m’a rattrapé sans mal, ce qui n’est pas surprenant. Je lui demande donc de m’aider à choisir le côté idéal. La réponse ne tarde pas. Je souris et seul le roc peut en être témoin. Je migre donc dans cette direction en sautant un coup alors que la distance est trop large pour simplement glisser mes pieds. Heureusement, les prises sont solides, mieux définis à mesure que nous grimpons. Abby me demande de changer de position. Je l’écoute aussitôt. Je prends le temps de placer mon corps correctement avant de reprendre la progression et de faire plus attention. J’ai l’habitude de me faire corriger, étant un sportif de métier. Mon entraîneur le fait et continuera à le faire à chaque fois que nécessaire. Je n’ai donc aucune réaction face aux recommandations d’Abby. Il ne faut oublier que j’ai déjà aussi été militaire. Me plier à des ordres sans discuter fait partie de ce que j’ai acquis. Non seulement elle est plus expérimentée mais je reste également là pour apprendre d’elle. Il n’y aurait pas d’intérêt sinon, pas de défi. La progression se fait mieux depuis qu’elle est intervenue d’ailleurs. Je lui fais signe que je vais retourner à gauche à cause d’un creusement inhabituel dans la paroi. Je commence donc à me déplacer presque en diagonal. Je m’assure que la corde soit toujours bien solide avant de poursuivre encore plus haut. La falaise semble nous pousser à naturellement lutter contre la gravité. Je sens mon corps vouloir être attiré un peu plus vers l’arrière. Nous approchons du sommet, cela se ressent aisément. Je plante donc plus assurément mes pieds contre les appuies et je progresse plus lentement pour demeurer stable. « Quinze mètres. » J’évalue sans quitter la paroi des yeux. Il ne nous reste que très peu avant d’arriver tout en haut. Finalement, la grimpée a été plus rapide que je le pensais. Je suis en sueur et j’ai soif, mais à part cela, je me porte à merveille. Cela fait du bien d’enfin escalader à nouveau en plein air.
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MessageSujet: Re: Into the wild [Abby & Liam] (#)   Into the wild [Abby & Liam] EmptyDim 26 Nov - 22:48


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C ’était comme ça que ça avait commencé, pour Abby : dehors, en plein air. Gamine, elle avait cette habitude de grimper partout. Alors plutôt que de la laisser escalader les arbres ou n’importe quelle surface escarpée qu’elle pouvait trouver – et habitant en montagne, elle avait de quoi faire – ses parents avaient finalement décidé qu’il serait plus sûr de l’inscrire à des leçons d’escalade. Bien sûr, Abby savait apprécier les difficultés d’un mur artificiel, mais ça n’avait rien à voir avec la liberté qu’elle ressentait en extérieur, à profiter du grand air et d’une vue imprenable sur le relief néo-zélandais.  Le faire en bonne compagnie, c’était encore mieux.

La montée de Liam, comme celle d’Abby, se passa sans anicroches et ce n’est qu’après avoir atteint le sommet de la falaise et profité du paysage qu’ils amorcèrent la descente. Elle fut bien plus rapide que la montée, évidemment et il ne fallu pas bien longtemps pour que les pieds d’Abby reprennent contact avec le sol. Une fois désencordée, Abby pris soin d’enrouler correctement la corde avant de rejoindre la jeep en compagnie de Liam. Après une tel ascension, ils méritaient bien une petite pause et quelques gorgées d’eau avant de songer à la prochaine piste qu’ils pourraient grimper.

Débarrassée de la corde, Abby attrapa donc son sac et fouilla dedans jusqu’à la trouver cachée sous tout le reste de son bazar. Son sac était un peu comme sa chambre : un véritable bordel organisé. Tout y était, mais rien n’avait de place particulière. Le rangement, ça n’avait jamais été son truc. Trop occupée à remuer le contenu du sac, elle ne remarqua pas les plaques qui s’en étaient échappées, échouant dans le fond du coffre de la Jeep. Une fois sa bouteille en main, s’assit légèrement sur le rebord du coffre et porta le goulot à ses lèvres, avalant quelques gorgée d’eau encore fraîche. Vive l’isotherme ! Bon sang, ça fait du bien, soupira-t-elle. Ca faisait du bien de grimper. De prendre l’air. De boire un coup, aussi, évidemment. C’est que ça donne soif, ce genre de prouesses.

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Dernière édition par Abby Llewellyn le Sam 9 Déc - 18:41, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Into the wild [Abby & Liam] (#)   Into the wild [Abby & Liam] EmptyLun 27 Nov - 16:04


Dès que j’atteins le sommet, cela ne prend pas long avant qu’Abby me rejoigne. Nous profitons aussitôt de la vue en reprenant quelques minutes notre souffle. C’est l’une des choses que j’apprécie le plus depuis que j’ai décidé de poser mes valises en Nouvelle-Zélande. Observer les paysages de cet endroit est tout simplement à couper le souffle et ce, à chaque fois. Je me laisse donc porter par le moment qui ne dure qu’un instant, vraiment. Nous n’avons pas besoin de nous parler pour nous entendre sur le moment pour redescendre. Je laisse Abby le faire la première cette fois et je la suis dans la descente. Elle est bien plus courte évidemment. Atterrissant au sol, je me détache et je recule de quelques pas pour admirer la hauteur que nous venons de parcourir de haut en bas. J’attends que ma partenaire d’escalade termine de ramasser le cordage avant de rejoindre la jeep en sa compagnie. Je passe le revers de mon poignet sur mon front, y collectant plusieurs perles de sueur au passage. J’ai le même réflexe que la jeune femme, allant en premier à mon sac afin d’en capturer la bouteille d’eau. Je décide pour cela de grimper dans le coffre ouvert du véhicule, mon sac se trouvant trop loin à bout de bras pour l’attraper de l’extérieur. Je le fais glisser vers l’un des rebords du coffre et je viens m’accroupir pour commencer à fouiller à l’intérieur. Je trouve ma bouteille d’eau en premier et j’en bois de nombreuses gorgées tout en observant Abby procéder à ses propres recherches. Assis désormais à même la structure de la jeep, mes pieds à plat dans le coffre, je vois quelque chose tomber du sac de la jeune femme alors qu’elle trouve enfin ce qu’elle cherche. Je délaisse donc mon perchoir et je m’approche en deux pas de ce qui a glissé. Je reconnais les plaques militaires, même si elles ne brillent plus ainsi dissimulées dans l’ombre du coffre. Je me permets de m’en saisir pour les redonner à sa propriétaire lorsqu’entre mes doigts j’ai enfin la proximité nécessaire pour en lire les inscriptions. Le nom qui s’y trouve est à moitié correct. En fait, il me fait réaliser que je me suis trompé sur le compte d’Abby. Ces plaques ne sont pas les siennes mais celle d’un « William » portant le même nom de famille qu’elle. Du coup, je présume un membre de sa famille. Les plaques semblent trop récentes pour être celle de son père. Je devine donc un frère ou un cousin. Ma déduction ne se base sur rien de précis. Je lui tends ce qui lui appartient, la regardant d’abord en silence. Dès qu’elle constate ce qui est tombé et qu’elle le rattrape, je me permets de la questionner à nouveau à ce sujet. « Je croyais que tu étais l’ancienne militaire à qui appartenait ces plaques. Du coup, nous n’avons plus ce point en commun. Partiellement, du moins. » Je dis en souriant légèrement. Elle ne sait pas que j’ai été moi-même dans l’armée. Pas très longtemps, de ma majorité à ma jeune vingtaine. Sauf que cela n’enlève rien au fait que j’ai été marqué au fer rouge par cette expérience. Que je serais à jamais influencé par le mode de vie qu’on m’a enseigné là-bas. Surtout que j’ai été ce qu’on peut qualifier de « véritable soldat », ayant été membre de l’infanterie. Je me demande donc ce qui pousse quelqu’un qui n’a aucun souvenir de cet univers à porter sur soi les plaques de quelqu’un en ayant. Ça m’intrigue au point de me mêler de sa vie, ce qui ne me ressemble vraiment pas, je dois l’avouer.
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MessageSujet: Re: Into the wild [Abby & Liam] (#)   Into the wild [Abby & Liam] EmptyDim 10 Déc - 0:25


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A bby n’était pas quelqu’un de matérialiste. Une chance, d’ailleurs, puisqu’elle était si bordélique qu’elle avait tendance à semer ses affaires à droite à gauche et a les retrouver des semaines plus tard, par le plus grand des hasards. Son bazar organisé, comme elle l’appelait, n’était pas si organisé que cela en fin de compte. La plupart du temps, les affaires qu’elle égarait ne lui manquaient guère. Ca lui était parfaitement égal. L’exception, c’était ces deux plaques métalliques qui passaient le plus clair de leur temps bien à l’abri sous ses vêtements. C’était la seule chose à laquelle elle faisait vraiment attention. Pas parce qu’elles avaient une quelconque valeur pécuniaire, non – ça, c’était le cadet de ses soucis. La seule valeur que pouvaient avoir ces plaques, c’était une valeur sentimentale.

Et pourtant, ces précieux souvenirs avaient échappé à son attention alors qu’elle fouillait dans son sac. Glissés hors de la pochette où elle les avait rangés et disparu dans le fond du coffre de la jeep sans qu’Abby ne s’en rende compte. Ce n’est que lorsqu’elle vit Liam tendre la main vers elle qu’elle s’aperçu du résultat de son inattention. Oh, merci, elles ont dû glisser quand je fouillais dans mon sac… Soulagée, elle referma la main autour du métal argenté. Je croyais que tu étais l’ancienne militaire à qui appartenaient ces plaques. Du coup, nous n’avons plus ce point en commun. Partiellement, du moins. commenta-t-il en souriant légèrement. Abby rit légèrement à cette idée. Elle, dans l’armée ? Son père aurait certainement apprécié l’idée. Ca lui aurait appris la discipline, ça lui aurait appris à respecter l’autorité, et tout ce blabla auquel son militaire de père tenait tant. Abby avait préféré choisir une autre école. Le sport, l’escalade. Et elle s’en était plutôt bien sortie en fin de compte, malgré les réticences de ses parents. Mon père a bien essayé quand je lui ai dit que je voulais arrêter l’école pour continuer les compétitions d’escalade. Pour lui, l'armée est un peu la réponse à tout. Mais non, c’est définitivement pas pour moi, répondit-elle, regardant les plaques de son frère d’un air pensif. Elle n’aurait sûrement pas tenu trois jours avant de péter les plombs et d’envoyer ses supérieurs sur les roses. Abby et l’autorité, ça ne fonctionnait généralement pas très bien. Demandez à son père, même lui n’a jamais réussi à lui faire faire ce qu’il voulait. Elles étaient à mon frère, William. Il était pilote d’hélicoptère pour la Royal Air Force, expliqua-t-elle, sans détacher son regard des plaques argentées qui brillaient entre ses doigts. Ils ont été attaqués, et son hélico s’est écrasé. Ca va bientôt faire quatre ans. Abby qui parlait de la mort de son frère, ça n’arrivait pas souvent. Même avec Finn, son petit frère, c’était compliqué. Elle ne voulait pas en parler. A quoi bon ressasser les mauvais souvenirs ? Elle tenait tellement à les fuir qu’elle avait déménagé à l’autre bout du monde, quittant son Pays de Galles pour la Nouvelle Zélande. Ces deux petites plaques, c’est tout ce qu’il me reste de lui. Abby haussa les épaules et glissa à nouveau les plaques dans son sac, prenant bien soin de refermer la pochette histoire d’éviter qu’elles ne lui échappent à nouveau.

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MessageSujet: Re: Into the wild [Abby & Liam] (#)   Into the wild [Abby & Liam] EmptyDim 10 Déc - 16:58


J’observe Abby avec attention. Elle est reconnaissante que je lui redonne les plaques que j’ai entendu glisser de son sac. Je me doute déjà qu’elles ont une valeur sentimentale après avoir vu le nom de William sur celles-ci. Je n’espère pas réellement obtenir une confession, bien que ma curiosité me pousse à confirmer qu’elles ne sont pas les siennes. Sa façon de sourire est très évocatrice. Elle n’a jamais été militaire. Abby m’apprend alors que son père à bien essayer de lui faire prendre cette voie. Je devine qu’il est lui-même militaire. Est-il le fameux William des plaques ? Peut-être. Pour ma part, mon père également n’avait que l’armée comme solution. Contrairement à la jeune femme, j’ai accepté de l’intégrer de mon plein gré puisque je cherchais à rendre mon paternel fier de moi. Gamin, c’était mon objectif de vie. En réalisant au bout de trois ans à servir mon pays que ce n’était pas ma place, j’ai tenté de trouver ce qui pouvait me définir et c’est par pur hasard que je suis tombé sur la boxe. La suite, tout le monde la connait. Je comprends donc à la fois le point de vue de son père mais également le sien. Trouver sa voie n’est pas simple et parfois en tourne en rond longtemps avant de finalement la trouver. Certaines personnes ne tombent jamais sur la bonne réponse et passe leur vie à regretter. Les remords sont peu présents chez moi justement puisque je refuse de les entretenir. Ce qui est de l’ordre du passé ne peut être changé. Le présent est le seul facteur influençable de l’équation. Son regard se perd dans l’observation des plaques et de mon côté je viens m’assoir à nouveau sur le rebord du coffre de la jeep, non loin d’Abby toutefois. J’attends sagement sa réponse qui me révèle enfin le propriétaire de ces plaques militaires. Elle avait un frère qui était pilote d’hélicoptère pour la Royal Air Force. Ce qui veut dire qu’il était au cœur de l’action, qu’il était également une cible bien visible de la terre. Je devine la suite avant même qu’elle ne me l’expose. Il a été tué en mission. Comme il devait porter ses plaques à ce moment là, c’est signe que son corps à pu être récupéré, ce qui n’arrive pas toujours. Elle n’a pas d’autres biens appartenant à son frère que ce qui a été récupéré autour de son cou. C’est dommage. Elle a toujours ses souvenirs de lui, mais ce n’est pas la même chose. Posséder quelque chose de concret de la personne disparue est plus significatif que la mémoire qui oublie. Abby me semble assez détachée par rapport au sujet. Non seulement elle hausse les épaules au moment de ranger à nouveau les plaques dans son sac, mais je ne distingue pas vraiment de tristesse dans les traits de son visage ou dans le son de sa voix. J’attends tout de même de croiser son regard. Il y a une lueur au fond de celui-ci qui me confirme ce que je pensais : cette mort ne lui est pas indifférente. Elle ne garderait pas les plaques sur elle de la sorte sinon. J’ai été militaire. J’ai également vécu un deuil familial. Sans affirmer que je comprends ce qu’elle a vécu, je sais ce que ça fait au minimum. Au lieu de reprendre la route comme nous devions le faire, je demeure assis où je suis à l’observer. « Mon père est un militaire haut gradé. Jeune, j’ignorais quoi faire d’autre que d’être comme lui. Après trois ans au sein de l’armée, j’ai réalisé que ce n’était pas moi. Il n’a jamais approuvé que je quitte ainsi. Je ne lui ai pas parlé depuis deux ans. Il ne considère pas que ce que je fais soit un métier. La boxe est un loisir pour lui. Je refuse toutefois de me plier à ce qu’il aimerait que je sois. Pour moi, la boxe me définit. Il aura beau dire ce qu’il veut, ça ne changera pas ce fait. » Je dis d’abord avant de m’étirer pour me saisir de ma bouteille d’eau et d’en prendre une gorgée. Je la regarde ensuite dans les yeux. « Pour ce qui est de mes plaques, je m’en suis débarrassées. Elles étaient trop lourdes à porter. » Je continue. Son frère est mort pour servir une cause que je suis sur il croyait juste. « Tu peux être fière de porter celles de ton frère. Il peut vivre à travers toi de la sorte. C’est un beau cadeau que tu lui fais. » J’affirme avant de sourire en songeant que je n’ai pas vraiment de moyen de faire pareil avec mes proches disparus. Je me laisse tomber par terre. Je pose une main sur l’épaule d’Abby en geste amical avant de me diriger vers le siège conducteur de la jeep. Je mets le contact. La prochaine falaise à escalader est à quelques minutes à peine d’ici.
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MessageSujet: Re: Into the wild [Abby & Liam] (#)   Into the wild [Abby & Liam] EmptyVen 22 Déc - 23:57


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A bby avait toujours eu du mal à parler de la mort de son frère. C’était le sujet sensible à ne pas aborder et il n’y eu jusque là qu’une seule personne avec qui elle avait été capable de parler de tout cela ouvertement. Pourtant, ces derniers temps, elle s’était surprise à parler de lui plus souvent. Pourquoi ? Bonne question. Si vous trouvez la réponse, dites-le lui parce qu’elle-même n’en avait pas la moindre idée. Elle avait parlé de lui à Cade de son plein gré et là, alors que Liam lui posait des questions au sujet des plaques militaires qui s’étaient échappées de son sac, elle avait répondu. Habituellement, elle aurait éludé la question. Elle aurait coupé court à la conversation à grand renfort de bêtises et serait passée à autre chose. Mais pas cette fois. Peut être parce que Liam avait lui aussi été militaire et qu’il était familier avec ce monde qu’Abby en était arrivée à détester. Peut être pas. Honnêtement, elle n’en savait rien et de toute façon, elle n’était pas du genre à se triturer l’esprit avec ce genre d’interrogation pendant des heures. Elle l’avait fait, d’un ton détaché qui ne témoignait en rien de la douleur encore bien présente qu’avait provoqué ce deuil, parce qu’elle était comme ça. S’apitoyer sur son sort, ce n’était pas son genre, se faire plaindre non plus. Cette peine, elle la porterait avec elle jusqu’à la fin de ses jours mais quoi qu’il arrive, la vie poursuivrait son cours.

Quand elle eu terminé son petit récit et rangé les plaques de son frère en sécurité dans son sac, ce fut au tour de Liam de reprendre la parole. C’est ainsi qu’il lui expliqua que tout comme elle, son père était militaire, haut gradé, mais que contrairement à elle il avait fait le choix de suivre ses traces, trois années durant. Et puis il avait changé d’avis et malgré le désaccord de son père, à qui il n’adressait plus la parole, il s’était lancé dans une carrière de boxeur professionnel. Finalement, si Abby n’était pas passée par la case armée, ils avaient un parcours assez similaire. Elle, elle avait été incapable de s’imaginer faire autre chose que grimper. Lui, il ne s’était vraiment épanoui que lorsqu’il avait commencé à boxer professionnellement. Et l’un comme l’autre avaient dû faire face au désaccord de leur père, qui ne prenaient pas leurs choix de carrière au sérieux. Contrairement à lui, toutefois, Abby avait gardé de bonnes relations avec ses parents et ce même si elle ne les voyait pas souvent. Le Pays de Galles, ce n’était pas la porte à côté. Liam, lui, s’était débarrassé de ses plaques, devenues trop lourdes à porter. Tu peux être fière de porter celles de ton frère. Il peut vivre à travers toi de la sorte. C’est un beau cadeau que tu lui fais. conclu-t-il avec un sourire avant de descendre de son perchoir. Il posa sans un mot une main sur son épaule avant de se lever et Abby resta là quelques instants, pensive, sa bouteille d’eau à la main. Finalement, elle en avala quelques gorgées et la rangea. Le coffre fermé, elle alla reprendre sa place côté passager, laissant Liam reprendre le volant vers leur prochain terrain de jeu. Je parle pas de lui habituellement, tu sais ? De mon frère, je veux dire, dit-elle de but en blanc, sa voix couvrant le bruit du moteur. Râler, elle aimait bien. Se faire plaindre ? Pas du tout. Mais ces derniers temps... Ca m’est arrivé plusieurs fois. Je sais pas pourquoi. Parce qu’il lui manquait, certainement. Parce qu’elle se retrouvait à devoir gérer une situation inédite pour elle, un cœur brisé, et que c’était vers lui qu’elle aurait voulu pouvoir se tourner. Qu’elle aurait voulu qu’il soit là pour lui  dire qu’il allait casser la gueule du crétin qui lui avait brisé le cœur et ce même s’il ne l’aurait jamais fait – et qu’elle était parfaitement à même de le faire elle-même. C’est avec lui que j’allais grimper, avant. Mon père est un peu comme le tien. L’escalade, c’est un loisir Abigail, pas une carrière ! Il n’est pas question que tu arrêtes l’école, dit-elle, imitant le ton autoritaire de son père, le tout assorti de son accent gallois dont elle ne s’était jamais débarrassée. Will était le premier à croire que je pouvais y arriver… Abby aurait voulu qu’il soit là pour la voir triompher mais la vie en avait décidé autrement. Abby marqua une pause avant d’ajouter, un léger rire dans la voix, Désolée. Je veux pas t’embêter avec tout ça, t’es pas là pour jouer les psy, promis j’arrête,.  

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MessageSujet: Re: Into the wild [Abby & Liam] (#)   Into the wild [Abby & Liam] EmptyDim 24 Déc - 19:29


Retrouvant ma place derrière le volant de la jeep, je démarre le moteur, tournant un regard en direction d’Abby alors qu’elle s’installe sur le siège passager. Il y a quelque chose dans son regard qui me pousse à attendre un instant. Des paroles sortent finalement et je les distingue clairement malgré le bruit important du véhicule que je fais avancer votre notre prochaine destination. Elle m’avoue normalement garder pour elle la mort de son frère. Elle n’en parle pas d’ordinaire, même avec une raison valable, je présume. J’ai beau avoir ramassé pour elle les plaques de son frère et lui avoir posé des questions à son sujet, elle aurait pu en taire les réponses. Ce qu’elle n’a pas fait. Je sens que cette manière d’agir la perturbe puisque inhabituel dans son cas. Qu’est-ce qui l’a poussé à se confier à moi spécifiquement ? Ça lui est arrivé plusieurs fois en tout cas récemment et cela échappe à sa compréhension. Elle ignore ce qui l’a pousse à se confier de la sorte sur un évènement qu’elle a clairement appris à maîtriser pour en parler avec autant de détachement. La réponse me semble évidente de mon côté. Elle a atteint un moment de doute dans son existence, comme cela nous prend de temps à autre à tous. Et un besoin de parler s’est fait sentir et est trop puissant pour être tenu à l’écart par sa simple volonté. Je ne parle pas ici de faiblesse, mais plutôt de cheminement intérieur qui semble important pour réorienter Abby dans une direction nouvelle. Son inconscient est en train de lui parler et elle devrait l’écouter. Du coup, je me mets à écouter ce qu’elle a sur le cœur. Je me montre plus attentif à elle qu’envers la route. Je ralentie même volontairement pour rendre mon attention plus centrée sur la blonde. Les mots qu’elle expulse doivent être entendus par quelqu’un. Je peux tout à fait tenir ce rôle pour elle. La jeune femme se referme toutefois d’un coup, affirmant qu’elle va arrêter puisque je ne suis pas là pour jouer les psy. Je gare alors la voiture, une roue dans la végétation et l’autre sur le chemin de terre. J’éteins même le moteur. Je me tourne complètement vers elle. « Non, c’est vrai. Je ne suis pas un psy. Et je n’ai pas besoin d’en être un pour t’écouter me parler de ce genre de choses. Tu cherches à comprendre pourquoi le sujet de ton frère est omniprésent d’un seul coup. Je pense que c’est parce que tu traverses une période de grands changements et comme souvent avec ce genre de situations, il y a d’importantes remises en question chez l’individu qui le vit. Ça nous amène à révéler des faits que l’on pensait enfouis au plus profond de nous. Et si j’ai un seul conseil à te donner, c’est de ne jamais t’arrêter de parler lorsque tu en as besoin. Toi et moi ont est semblable à ce niveau, on ne souhaite pas étaler notre passé à n’importe qui comme ça. Par contre, tu as confiance en moi. Tu ne grimperais pas de la sorte avec moi si ce n’était pas le cas. J’ai aussi énormément confiance en toi, Abby. C’est peut-être pour ça que tu m’as choisi pour recevoir tes paroles. Donc, si tu as envie ou besoin de me dire ce qui te traverse l’esprit, ce qui te préoccupe ou te trouble, ne te retiens pas parce que tu penses que ça ne m’intéresse pas. Parce que c’est faux. Nous sommes amis. Et je crois en cette valeur bien plus qu’en celle de la famille. » Je me tais. J’ai parlé plus qu’à l’habitude, mais je devais lui expliquer le fond de ma pensée et lui assurer qu’elle pouvait parler librement en ma présence. Après un nouveau contact visuel, je démarre la jeep et je nous ramène complètement dans la route pour poursuivre notre chemin. La prochaine falaise est à moins d’un kilomètre. À peine quelques minutes et nous y serons.
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MessageSujet: Re: Into the wild [Abby & Liam] (#)   Into the wild [Abby & Liam] EmptyLun 1 Jan - 23:46


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E n partant ce matin-là pour leur petite virée en montagne, Abby ne s’était pas doutée une seule seconde qu’elle finirait par aborder le sujet de son frère. Liam était celui qui avait initié la conversation en la questionnant au sujet des plaques militaires qu’elle portait, mais une fois qu’elle lui eut répondu, il n’avait pas cherché plus loin. C’était elle qui avait ramené ça sur le tapis. Elle n’avait pas eu de question, de sollicitations, c’était sorti tout seul. Il fallait bien que ça sorte de temps en temps, n’est-ce pas ? Mais elle n’en avait pas l’habitude. Elle avait l’impression de se plaindre, de plomber l’ambiance, de casser les pieds de Liam avec des choses dont il n’avait sûrement pas grand-chose à faire. Alors elle s’était stoppée, s’était excusée d’elle-même. Elle n’avait pas envie de le saouler. Pas envie de ruiner sa journée en abordant ce genre de sujets déprimants. Pas envie de passer pour plus vulnérable qu’elle ne l’était vraiment… Ou en tout cas qu’elle n’était prête à le montrer.

Liam ne sembla pas lui tenir rigueur de cette confession spontanée. Parce que c’était à ça que ça servait les amis, n’est-ce pas ? C’était là quand ça n’allait pas, là pour écouter vos pensées les plus folles, les plus noires. Pour les bons moments et les moins bons. La voiture garée sur le bas côté, il se lança dans un monologue alors qu’Abby, elle, demeurait silencieuse. Ses yeux azur avaient beau être rivés sur le paysage au dehors, cela ne voulait pas dire qu’elle ne l’écoutait pas. Bien au contraire. Il allait bien plus en profondeur des choses qu’elle n’aurait su le faire, parce qu’Abby, elle était plus douée pour débiter des âneries que pour parler de ses émotions. Ca, ça n’avait jamais été son fort. Elle préférait généralement les ignorer, les pousser du pied sous le tapis et ignorer qu’elles sont là, en espérant qu’elles finissent par disparaître comme par magie. Mais ça ne marchait pas comme ça et dans le fond, elle le savait. Ce n’était pas parce qu’elle était passée maître dans l’art de faire l’autruche qu’elle était totalement idiote, il ne faut pas exagérer. Elle savait bien que sa façon de gérer les choses n’était pas la chose la plus saine qui soit, mais elle n’en connaissait pas d’autre. Elle avait grandi entourée d’hommes. Des frères qu’elle adorait plus que tout au monde, un père certes aimant, mais dur, cliché du militaire haut gradé qui ne laisse jamais rien transparaître. Seule sa mère apportait un peu de douceur à la famille Llewellyn. Mais sa famille était loin. Il y avait Finn, bien sûr, son petit frère. Mais elle ne voulait pas non plus l’embêter avec tout ça. Faire remonter à la surface un deuil qu’il avait lui-même traversé, qu’il avait dû gérer – sans elle, qui plus est.  

Quand Liam en eut terminé de son monologue, Abby demeura silencieuse un moment, considérant ses paroles. Il avait raison, elle le savait. Aussi têtue soit-elle, elle ne l’était pas au point de ne pas être capable de voir la vérité en face. Il me manque, c’est tout, je suppose. dit-elle avec un haussement d’épaules qui se voulait détaché. Je sors d’une rupture difficile, la première à vrai dire, et… Et je voudrais qu’il soit là pour me demander à qui il doit botter les fesses, quand bien même je suis parfaitement capable de le faire moi-même. C’est stupide, j’ai l’impression d’être l’une de ses idiotes qui m’exaspèrent avec leurs histoires de mec. Ne pas pleurer pour un mec c’est ma règle numéro un dans mes relations et pourtant… Abby et le romantisme, ça faisait douze. Avant Cade, elle n’avait jamais été en couple. Elle avait eu des relations brèves, voire sans lendemain. Pour s’amuser. Les sentiments n’avaient jamais eu leur place, parce que ce n’était pas son genre, parce que son train de vie ne s’y prêtait pas, parce qu’elle tenait trop à son indépendance… Et puis il y avait eu ce crétin, se pavanant comme un coq au milieu d’un ring de boxe, et finalement ce maudit accident qui avait tout fait capoter. Merci Liam. De m’avoir proposé cette sortie, de m’écouter déblatérer mes bêtises… le remercia-t-elle alors qu’il avait repris la route pour les mener vers la prochaine piste qu’ils avaient sélectionnée pour cette journée. Plus difficile que la précédente, qui leur avait fait office d’échauffement. Grimper, il n’y avait bien que ça lui arrivait à lui vider la tête lorsqu’elle était tracassée et elle en avait grand besoin ces temps-ci.

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MessageSujet: Re: Into the wild [Abby & Liam] (#)   Into the wild [Abby & Liam] EmptyMar 2 Jan - 2:42


La perte d’un être cher n’est pas un évènement anodin. Rares sont les gens qui font face à la mort d’un proche sans séquelle plus ou moins importantes par la suite. Car on ne peut effacer les souvenirs de l’être qu’on a aimé. Prétendre qu’il n’a jamais existé pour se soulager du poids de son absence. Parce que la mort amène une terrifiante finalité. Après, on ne peut plus rien changer. On parle de la dernière parole, du dernier geste, du dernier « je t’aime ». Il n’y en aura plus d’autre. Ma mère croyait de son vivant en Dieu et poussait fréquemment mon esprit à me dire que l’âme vivait éternellement soit au paradis, soit en enfer. Mais l’identité de notre proche demeurait intacte. Il ne disparaissait jamais vraiment. J’aimais cette idée même si elle prenait ses origines des religions. Cela me plaisait de me dire qu’au fond nous n’allions pas mourir mais changer de vie au moment où notre corps ne pourra plus nous porter plus loin. Voilà pourquoi à la suite de la mort de ma mère, je me suis mis à fréquemment lever les yeux vers le ciel lorsque je pensais à elle. Ma mère ne peut que se trouver au paradis. La maladie l’a changé, mais ne l’a jamais rendu méchante volontairement ou responsable de ma souffrance. Cette femme qui m’a mise au monde aurait souhaité une tout autre vie pour son fils unique, ça j’en suis certain. Je n’en ai jamais douté. Je me suis mis à haïr cette personne qu’elle était devenue sauf qu’elle je l’aimais. Je détestais la maladie. J’en voulais à son cerveau de se dégrader sans que personne ne puisse l’arrêter. Aujourd’hui, je sais bien que ma haine était vaine. Que mes séquelles des suites de cette période difficile ne s’effaceront pas vraiment. Je suis ce que je suis à cause de ma mère et de sa maladie. Sans l’un ou l’autre, Liam Drake serait bien différent. J’en ai la certitude. En écoutant Abby me confier que son frère lui manque, qu’il aurait normalement cherché à la défendre de l’homme qui lui a brisé le cœur, je ne peux que songer à la même chose la concernant. « Ton frère est une figure très importante pour toi, c’est normal qu’il te manque. Il ne perdra jamais de son importance avec le temps non plus. Nous sommes ce que nous sommes à cause des expériences que nous avons vécus mais aussi à cause des gens qui nous ont influencés. Il est un symbole de force à tes yeux. Sa protection te réconfortait. Alors, il ne faut pas que tu sois trop dur avec toi-même. Surtout si c’est la première rupture que tu vis sans ton frère. » Après un sourire que je veux réconfortant, je nous fais avancer afin de rejoindre la seconde falaise de la journée. Je suis toujours surpris lorsqu’on me remercie. Je ne dicte pas mes actes en fonction de cela. Je n’aime vraiment pas l’action même de remercier. Mais je ne peux reprocher à Abby de le faire car je sais qu’elle le pense vraiment. Elle ne peut pas non plus deviner que cela me cause un pincement au cœur dès qu’on me remercie. Je tourne mon regard dans sa direction. « Cette sortie escalade ne sera pas non plus la dernière. J’ai bien l’intention de t’en demander encore de nombreuses jusqu’à la fin de la saison. » Je lui fais un clin d’œil en signe qu’elle ne se débarrassera pas si facilement de moi. « Et ce ne sont pas des bêtises. Rien de ce que tu m’as raconté aujourd’hui n’en était. Parler de ses émotions est ardu parce que dans un sens ça les rend réels. Sauf que les retenir à l’intérieur trop longtemps fait encore plus mal, crois-moi. Du coup, tu peux déblatérer autant que tu veux, je ne vais pas t’empêcher de le faire, bien au contraire. » Sur ce, je nous stationne au pied de la nouvelle falaise. Je ne cherche pas à en savoir plus sur le frère d’Abby, sur sa rupture ou sur sa vie. Je veux juste grimper à nouveau avec ma partenaire d’escalade. Et dans son regard, je sais qu’elle désire exactement la même chose.
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MessageSujet: Re: Into the wild [Abby & Liam] (#)   Into the wild [Abby & Liam] EmptyVen 5 Jan - 23:42


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A bby n’était pas douée pour parler de choses sérieuses. Elle était capable de débiter une somme astronomique d’âneries à la minute mais dès qu’il s’agissait d’être sérieux, ça coinçait. C’était peut être aussi un peu là, le problème qui s’était posé avec Cade. La communication n’était leur point fort ni à l’un, ni à l’autre, et quand une embuche s’était mise en travers de leur chemin, ils s’étaient perdus. Abby, elle préférait rire. Et agir, surtout. Dès qu’il s’agissait de mettre des mots sur ce qu’elle ressentait, elle était perdue. Elle se cherchait, se sentait ridicule, et dans ces cas là deux options évidentes s’offraient à elle : repartir sur des bêtises, ou s’énerver. Quand il s’agissait de son frère, il n’y avait qu’une personne avec qui elle arrivait à discuter, et cette personne se trouvait actuellement encore au Pays de Galles. Ce deuil, ils l’avaient partagé. Ils s’étaient soutenus, à distance. Pourquoi Abby avait-elle eu plus de facilité à parler à Jace qu’à ses frères, par exemple, elle l’ignorait. Mais au moins, elle avait eu quelqu’un. La distance aidait, peut être. Allez savoir.

Elle n’avait pas eu besoin de s’épancher sur ses émotions bien longuement avec Liam, cependant. Il avait compris tout seul. Ils n’avaient jamais eu de grande conversation profonde sur leurs passés respectifs, les épreuves qu’ils avaient pu traverser l’un comme l’autre, mais il l’avait tout de même plutôt bien cernée. Ce n’était pas bien complexe, pour le coup. Son frère était mort, et il lui manquait. Rien de plus naturel. Normale n’était pas généralement un terme qui s’appliquait à Abby mais sur ce coup là, elle n’avait rien d’originale.

Arrivés à la nouvelle piste qu’ils avaient sélectionnée pour leur excursion, il était temps de passer à autre chose. Ils n’allaient pas passer la journée comme ça, à discuter de trucs déprimants enfermés dans la voiture. Ce n’était pas pour ça qu’ils avaient fait tout ce chemin, et Abby n’était pas du genre à déprimer durant des heures. La vie continuait. Ces trois petits mots, elle se les était répété un nombre incalculable de fois depuis la mort de Liam. Le simple fait qu’elle se soit ouverte à Liam de la sorte constituait déjà un exploit en soi.

Allez, fini la déprime, on a des choses à faire ! lança-t-elle, bondissant de son siège pour sortir de la Jeep à peine celle-ci garée au pied de la prochaine falaise à escalader. La prochaine fois, on ira boxer. Ca me fera pas de mal et puis j’ai plus de partenaire pour m’entraîner. Parce que son partenaire, le plus souvent, c’était Cade. Bien sûr, il y avait toujours moyen de trouver quelqu’un avec qui échanger quelques coups à la salle d’entraînement, mais ce n’était pas pareil. Pour la première fois de ta vie, tu te feras botter les fesses par une fille, ajouta-t-elle, malicieuse, en ouvrant le coffre de la Jeep pour y récupérer casque, corde, et autre matériel. Rien n’était moins sûr, bien entendu, et elle le savait pertinemment. Après tout, il était professionnel dans sa discipline et elle n’était qu’une simple amatrice. Bien sûr, elle s’était entraînée toute sa vie en se battant avec ses frères – qui au moins n’avaient pas à s’inquiéter de la voir se faire malmener par un crétin – mais elle ne pratiquait vraiment que depuis son arrivée en Nouvelle Zélande. Mais c’était Abby, ça. Et puis, elle avait le droit de rêver, non ?  

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