she loved mysteries so much that she became one ◊ ARIANE

   

Ariane Price

to buy the truth and sell a lie

   
   

les informations en vrac

   trouve un certain réconfort dans l'étude et l'analyse ✈ a un côté "pro-femmes" mû par le fait qu'elle a dû se battre pour être reconnue pour sa valeur, mais sans déborder sur le fémininisme pur ✈ de même, elle aime passer son temps libre (les rares jours où elle en a) en tant que volontaire dans un centre pour femmes battues, ou pour mères adolescentes ✈ risquer les foudres de quelqu'un (supérieur hiérarchique ou non) pour une cause qu'elle estime juste ne la dérangeait pas plus que cela, et s'est fait une réputation d'incorruptible suite à cela ✈ tête de mule notoire ✈ s'est batti une personnalité de bulldog au fil des ans, mais n'est réellement pas aussi brusque qu'il n'y paraît. C'est une façade, généralement conçue pour décourager les gens qui pourraient vouloir lui chercher des tracas ✈ garde un oeil attentif sur l'évolution de son fils aux études: elle n'a pas envie qu'il vienne à vivre l'enfance qu'elle a vécu, aussi veille-t-elle de loin (elle n'a pas envie de le couver pour autant, elle tente tant bien que mal de trouver un juste milieu entre l'épanouissement du gamin et sa manie de mère) ✈ adore le sport ✈ a une fâcheuse tendance à sortir vainqueur des jeux à boire, sauf quand Emory est alentours ✈ est vulnérable et facilement sur la défensive lorsqu'il est question de sa famille; devient une vraie furie si son fils est impliqué ✈ entre les chocolats chauds et les macchiato caramel de Starbuck, son coeur balance ✈ elle ne fume pas, mais a toujours un briquet (ou un zippo) sur elle ✈ ... ou un couteau suisse, son père lui a appris de toujours être prête à tout ✈ si elle savoure une boisson avec plein de mousse (ou de la crème), il lui sera impossible de résister planter le doigt dedans et goûter comme le ferait une enfant ✈ si vous la plantez en plein magasin de vêtements à attendre pendant que vous vous décidez, vous risquez de vous retourner et de la voir battre le tempo au gré de la mélodie jouée en arrière-plan; elle essaie toujours d'être discrète malgré tout mais ce n'est pas tous les jours possibles et elle finit toujours, à un moment ou un autre, à se donner en spectacle, surtout si la mélodie est l'une de ses favorites ✈ adepte du vol en wingsuit ou encore de base jumping; adore les sports extrêmes ✈ a une sévère horreur des menteurs et des gens qui se servent d'autres pour arriver à leur fin; elle peut pardonner beaucoup de choses, mais elle a la rancune facile vis à vis de ces individus ✈ est loin d'être à jour avec les auteurs contemporains, même si son grand frère veut la pousser à lire plus d'auteurs actuels, mais elle possède une véritable bibliothèque d'auteurs classiques à presque rendre jaloux n'importe quel collectionneur ✈ ne regarde pas si souvent que ça la tv


   

les indiscrétions sur le joueur

   

Code:

<pris>jennifer morrison ›</pris> ariane price

       

   

this is my playground

it takes an incredible strength to be vulnerable

   Certains rires donnent écho à de vieux souvenirs, mais aujourd'hui c'est un silence de plomb qui pèse tout d'un coup sur mes oreilles. Comme si quelqu'un venait de plonger ma tête sous l'eau et que tout bruit que j'entends m'apparaît au final comme totalement déformé. Je me trouvais dans une bulle de silence, impalpable et invisible à l'œil nu, et pourtant incroyablement assommant. Qui aurait pu croire que le silence pouvait se faire assourdissant, hein? Je gardais un oeil rivé sur ce petit bijou, artefact désormais lointain d'une époque qui était liée à elle, tout en ne l'étant plus réellement. Plus aujourd'hui. Ma captivation soudaine pour cet objet ne devait sûrement pas tromper mon grand frère, ce brun d'homme installé sur la chaise bordant mon lit. J'avais entendu mon oncle le pousser à aller se reposer, Emory aussi, mais il n'avait pas bougé. Ils allaient rentrer quand je rentrerai, avait-il dit. Les larmes et le sourire se mêlait alors que j'offrais ma main à ma petite soeur, même si le mouvement seul me fit grimacer de douleur. Je voulais la rassurer, la persuader que tout irait bien, mais... Je n'étais plus sûre de rien. J'avais envie de leur dire de faire ce que notre oncle demandait, que tout irait bien, qu'ils pouvaient prendre soin d'eux et que j'allais aller bien mais je n'avais même plus la force de parler, la gorge me serrant entre la douleur et l'émotion. D'une seconde à l'autre, je basculais entre le désir d'être seule et l'incertitude de vouloir les voir partir, me quitter eux aussi. Peur inconsidérée, nous n'étions plus que nous trois, désormais. Alors je fixais ce médaillon le temps de m'éclaircir les idées, un peu comme s'il la représentait d'une certaine manière et que la manière révérencieuse avec laquelle je le tenais en main traduisait à la perfection la crainte qui m'envahissait doucement: dans le fond, tout le monde part, le vide se fait plus oppressant et après mon réveil, lorsqu'ils m'ont doucement, péniblement annoncé la mort de nos parents dans le brasier qui avait manqué de m'emporter aussi, je gardais de moins en moins la prise sur la réalité et me laissait de plus en plus emporter par le sentiment qui me dominait. Le médaillon servait d'ancre. Le souvenir d'une vie révolue, d'une existence qui n'était plus. Mes parents étaient morts, je n'avais terminé "que" grièvement brûlée. J'avais miraculeusement survécu mais mon univers entier venait de basculer.


J'étais déjà intimidée en permanence à l'école avant même la perte de nos parents. Après l'incendie, en revanche? Pire. Je ne m'étais jamais imaginée à quel point l'adolescence pouvait être cruelle jusqu'à ce que je souffre de la méchanceté gratuite de mes pairs, et être partiellement défigurée par une cicatrice qui demandait soins et interventions chirurgicales fréquents n'aidait en rien. Je me sentais comme un monstre, une personne indigne de vivre comme tout le monde, affligée de la culpabilité que m'incombait le fait que j'avais été seule à survivre au brasier. Oliver me gardait autant qu'il le pouvait, oh oui, il se faisait le molosse protégeant ses deux petites soeurs, mais il ne pouvait simplement pas être partout. Je prenais soin à mon tour d'Emory, comme je le pouvais, et si nous offrions l'impression de passer outre la tragédie et avancer avec confidence dans l'avenir, il n'en était rien. Notre oncle et tante aidaient du mieux qu'ils le pouvaient, et nous offrir leur toit avait été le premier acte en tant que gardiens légaux, mais il n'empêchait pas le fait qu'il y avait énormément de choses qui n'étaient pas dites dans cette famille. Enormément d'émotions, pour un minimum d'aveu. Comme si admettre souffrir allait être synonyme de faiblesse, et il nous fallait être fort pour les deux autres. Prends-le. J'avais gardé le médaillon de ma mère après l'incident parce que c'était la seule chose que j'étais parvenue à sauver des flammes. Mais aujourd'hui, c'était Emory qui en avait besoin. Oliver prenait soin de moi, et je m'efforçais de prendre soin de ma petite soeur, parce que je la connaissais, j'avais été une femme dans cette famille et je partageais les mêmes gênes qu'elle: nous avions une tendance pour ne pas admettre ce qu'on ressent réellement, il nous fallait plus souvent qu'autre chose qu'on nous pousse à sortir de notre coquille. J'espérais juste que cet objet si précieux à notre mère allait rappeler à Emory tout ce qu'elle avait espéré pour nous: deux jeunes femmes brillantes, fortes, et fières.


J'avais fait bien des erreurs dans ma vie. Le niveau de souffrance des cicatrices m'avait poussée vers un abus des antalgiques. J'ai traîné avec des gens qui auraient donné des cheveux blancs à mes parents. Je me suis laissée aller à bien des mésaventures dans l'unique espoir de pouvoir faire partie de quelque chose. J'ai fait la folle. J'ai fait l'idiote. Je suis tombée enceinte... Dix-neuf ans à peine et je me suis retrouvée abandonnée par l'homme qui m'avait promis la lune, et que je n'avais au final jamais revu après la nuit qui aura scellé mon avenir. Un enfant. Je n'avais jamais cru aux bienfaits des avortements et bien que ne m'imaginant pas à la hauteur de mes propres parents à l'idée d'élever un enfant, je ne m'imaginais pas passer outre l'opportunité. Grandir. Mûrir. (...)