On a frôlé la vie - (Irina)

Irina Blake

Mon bonheur à moi... C'est nos moments à nous...

les informations en vrac

la partie anecdotes ○ Irina est une jeune fille plutôt discrète voire effacée aux premiers abords, elle n'est pas du genre à s'imposer et ne parle que rarement d'elle. Pourtant, il suffit de creuser un peu pour découvrir une demoiselle amicale, fidèle et attachante. Elle ferait tout pour ses amis, c'est le genre de personnes sur qui on peut réellement compter, encore faut-il chercher à la connaître. - Dans le passé, elle avait tendance à se laisser marcher un peu trop sur les pieds mais elle a fait en sorte de s'endurcir avec le temps, lassée de passer dans cesse pour la pauvre fille fragile et sans défense. - Elle ne donne pas sa confiance à n'importe qui mais lorsqu'elle le fait, c'est complètement, elle sait qu'elle pourrait compter sur ses amis quelque soit la situation et c'est un sentiment qui la rassure énormément. - La jeune étudiante n'a eu que peu de relations amoureuse, elle est méfiante certes, mais elle est aussi très rêveuse. Généralement cela s'est mal fini mais elle a trouvé la force de se relever, à présent, elle préfère prendre la vie comme elle vient en s'efforçant de ne pas se laisser porter par ses sentiments, ce qui est en soit plus facile à dire qu'à faire. - Elle est passionnée d'équitation depuis son plus jeune âge et a commencé à monter à cheval avant de savoir marcher, par chance, elle a grandit dans un ranch, un endroit qui, pour elle, rime tout bonnement avec paradis. - Elle fait de la danse depuis toute petite et elle aime aussi beaucoup chanter, mais ça, elle le garde pour elle. - Irina est somnambule elle parle presque toujours dans son sommeil et il lui arrive même parfois de se lever de son lit, ce qui lui a valu quelques situations pour le moins cocasses. - Passionnée par les animaux, elle a toujours su ce qu'elle voulait faire de sa vie et c'est ainsi que son cœur l'a poussée à faire des études pour devenir vétérinaire. - Elle a été retrouvée peu de temps après sa naissance dans un container, puis elle a passé plusieurs mois à l'orphelinat avant d'être adoptée par les Blake. - Elle a toujours considéré sa famille adoptive comme sa "véritable" famille et n'a jamais cherché à en savoir plus sur ses parents biologiques, préférant ne pas se torturer l'esprit avec des personnes qui ont préférés se débarrasser d'elle. - Elle a une légère tendance à parler toute seule mais tente de se contenir, elle est aussi très maladroite mais elle se soigne. - Depuis son enfance, elle a toujours ressenti un vide, comme si quelqu'un manquait à sa vie. Depuis peu, elle a entendu parler d'un homme qui l'a recueilli après son abandon, son "sauveur", elle tente de le retrouver depuis un an maintenant. - S'il y a une chose que la blondinette ne supporte pas c'est l'injustice et le fait de juger sur les apparences, elle en a souvent été victime et c'est le genre de chose qui l'a fait sortir de ses gonds. Elle-même ne juge jamais sans connaître quelqu'un. - Elle est bénévole dans plusieurs associations caritatives, entre autre pour les animaux et les orphelins. - Elle a perdu son père à l'âge de six ans après une chute de cheval qui lui a été fatale, cela a été une véritable épreuve pour elle  mais aussi pour toute sa famille. - Irina est aussi très gourmande, elle s'efforce de ne pas trop grignoter mais souvent en vain. Heureusement pour elle, elle ne prend pas un gramme malgré tout ce qu'elle mange. - Elle déteste le café et ne jure que par le chocolat chaud. - Elle est allergique aux fruits de mer. -

les indiscrétions sur le joueur

 

Code:

<pris>○ annasophia robb</pris> irina blake

l'histoire de ma vie

Il faut essayer de faire un petit peu plus que ce dont on croit être capable.

Tout à coup, j'aperçois l'image de cet homme aux yeux chocolat qui m'adresse son fameux sourire bienveillant en me murmurant des paroles réconfortantes, je me sens bien, épanouie et j'ai enfin l'impression que ce vide en moi se trouve soudainement comblé, comme si ma vie commençait réellement à cet instant. Puis tout à coup, cet homme s'éloigne et son visage se floute, je crie, je lui supplie de rester, mais il disparaît soudainement, me laissant seule dans la pénombre, courant le plus rapidement que mes jambes me le permettent puis je tombe brutalement avant de me réveiller légèrement tremblante. Ce cauchemar, j'ai dû le faire des milliers de fois, aussi loin que mes souvenirs remontent, il m'a toujours hantée sans que je n'en comprenne la signification. Tout à coup, je me plongeais dans mes pensées, incapable de me rendormir.

Si quiconque me demandait un résumé de ma vie, je serais incapable de le faire avec précision. Je ne sais presque rien des premiers mois de mon existence, j'ignore où je suis née, j'ignore qui sont mes parents. Enfin par parents je devrais plutôt dire "géniteurs", en fait, je crois que je n'ai jamais vraiment porté d'importance à mes origines, peut-être avais-je peur de découvrir des choses que je ne voulais pas savoir ou peut-être simplement étais-je si bien dans ma famille adoptive que je n'en ressentais pas le besoin. L'être humain est complexe, je pense que personne ne peut réellement comprendre les origines du moindre de ses actes, la complexité de son caractère et ses rêves, ses rêves qui semblent parfois n'avoir ni queue ni tête, mais qui pourtant en disent souvent beaucoup sur l'état d'esprit d'une personne. Si on commençait par le tout début, je dirais simplement que je suis née, point. C'est plutôt triste quand on y pense mais j'ai passé les premiers mois de ma vie dans un orphelinat, apparemment aucun de mes parents n'a jugé bon de prendre soin de moi, est-ce que c'était pour mon bien, est-ce qu'ils me considéraient comme un vulgaire boulet ? Je l'ignore, mais dans tous les cas, j'ai toujours pris sur moi pour ne pas leur en vouloir. Vivre dans la haine n'est pas la bonne solution, certains enfants passent une bonne partie de leurs vies dans les murs froids de ces locaux et je m'estime heureuse d'avoir eu droit à une seconde chance, je n'ai jamais été du genre à m'apitoyer sur mon sort, quelles que soient les épreuves que la vie nous réserve, il y a toujours pire que nous.

A quelques mois seulement, je suis devenue officiellement la petite dernière des Blake, considérée au même titre que mon frère et ma soeur. J'ai toujours été choyée et n'ai jamais ressenti de différence avec les autres membres de ma famille, on ne m'a jamais cachée mon adoption, mais on ne peut pas dire que je l'ai mal vécu, je portais leur nom, je les aimais plus que tout et j'avais grandi parmi eux, les liens du sang étaient-ils vraiment importants dans ce cas ? Pour moi non, les Blake étaient devenus ma famille, le reste n'était que futilité. D'ailleurs, en grandissant, j'ai caché mon adoption à la plupart des personnes de mon entourage, je n'ai jamais été du genre à beaucoup me confier et la situation était telle que pour moi, en parler avait aussi peu d'importance que de parler de la météo. Pas une seule fois je n'ai posé de questions sur mes origines, bêtement il m'arrivait même de me trouver des ressemblances physiques pourtant inexistantes avec mes parents, mon frère ou ma sœur. Ce qui m'importait ce n'était ni mon adoption ni mon passé mais bel et bien cet homme qui hantait mes rêves depuis mon plus jeune âge, cet homme que j'avais l'impression de connaître comme s'il avait une place toute particulière dans ma vie, mais dont j'ignorais la provenance. On m'a souvent dit que cet homme était une image que je faisais de ma famille biologique et j'approuvais comme si je le concevais, mais au fond de moi je savais que ce n'était pas le cas. Plus les années passaient et plus son absence me pesait, j'avais l'impression de devenir folle d'être ainsi hantée par une personne qui n'existait peut-être même pas mais j'étais incapable de me battre contre cette image.

Cette obsession n'avait fait que de s'amplifier avec le temps, je comblais l'absence de ce mystérieux inconnu en me persuadant qu'il était auprès de moi. C'est bête à dire, mais cela me rassurait, avec le temps je l'avais même considéré comme un ange gardien, comme s'il était toujours auprès de moi et qu'il faisait en sorte que ma vie soit la plus agréable possible. C'est ainsi que j'ai même commencé à lui parler, à me confier à lui sans réellement y faire attention. Parler à cette personne invisible était devenu une habitude et mes amis avaient fini par s'éloigner de moi, je passais pour une folle, mais pourtant je ne voyais pas en quoi cette "relation" était néfaste pour qui que ce soit. A moi, elle me faisait de bien, peu importe ce que les autres en pensaient. De toute façon, je n'avais jamais été réellement populaire parmi mes camarades, j'étais une fille plutôt rêveuse et tête en l'air, je n'étais pas du genre à m'imposer dans un groupe et j'avais une légère tendance à paraître invisible dans bien des situations, j'étais comme qui dirait une "suiveuse" plutôt qu'une meneuse. Certes, les remarques de mes camarades me faisaient mal, mais je préférais rester moi-même plutôt que de changer pour me faire accepter. A la maison, mon comportement n'était pas passé inaperçu, mais mes parents avaient décidé de ne pas y prêter attention, ils pensaient que cela me passerait et tant que ça m'aidait à avancer, c'était le principal. 

Le ranch familial était l'endroit que j'aimais le plus au monde. J'avais appris à monter à cheval avant de savoir marcher et la présence des animaux m'apaisait, c'était pour moi un bon moyen de m'évader que de m'en occuper au quotidien. Jamais je n'avais mesuré les risques qu'engendrait ce sport, jamais avant que la fatalité ne touche la famille entière. Mon père avait perdu la vie lors d'une chute de cheval qui lui avait fatale. Toute la famille avait été réellement touchée par cette mort même si on avait tenté de se serrer les coudes pour surmonter cette épreuve. Je n'avais que six ans à cette époque et moi qui m'étais souvent évadée dans tous mes petits rêves qui me trottaient dans la tête, j'avais brutalement fait face à la réalité des choses. La vie n'était pas toute rose, on avait beau être la personne la plus adorable sur terre, on n'était jamais à l'abri de partir et de laisser sa famille se noyer dans son chagrin. J'avais longtemps pleuré lorsque l'on m'avait expliqué que mon père ne reviendrait pas, qu'il était parti au ciel et qu'il veillait sur nous depuis là-haut à présent. J'aurais tout donné, tout pour le serrer une dernière fois dans mes bras et lui dire que je l'aimais mais c'était trop tard et à présent il fallait vivre avec cela.

"Votre fille matérialise l'absence de ses parents biologiques par l'image de cet homme à qui elle se confie. C'est normal, ça lui passera avec le temps. " Quand je repense à cette phrase prononcée par le psychothérapeute qui m'avait suivi depuis un bon nombre d'années déjà, je ne pouvais m'empêcher de sourire. Dès le départ je savais que c'était faux, d'ailleurs cette fâcheuse manie de parler comme si je n'étais pas là avait tendance à me rendre folle, j'étais rêveuse, souvent plongée dans mes pensées, mais pas sourde pour autant. Après la mort de mon père, ma fâcheuse manie de parler toute seule (même pendant mon sommeil parfois) n'avait fait que de s’amplifier. J'en avais besoin, j'avais besoin qu'on me dise que malgré cela, ma vie allait s’arranger et que tout se passerait bien à présent, certes je l'entendais de la bouche de ma famille mais l'entendre de la part de mon "ami" me rassurait encore davantage. En grandissant, j'avais réussi à limiter nos "discussions" à l'intérieur des quatre murs de ma chambre, histoire de retrouver un semblant de vie sociale et de ne pas effrayer mon entourage. Parfois je me demandais si j'étais folle, depuis des années maintenant on me répétait sans relâche qu'il faudrait que je passe à autre chose, on m'avait même acheté un journal intime pour que je puisse me confier à travers l'écriture mais j'étais forcée de constater que cela n'avait absolument pas le même impacte sur moi. Souvent, je me confiais à ma sœur qui me rassurait en me disant que ce n'était qu'une passade et qu'elle ne me trouvait absolument pas bizarre. "Bientôt tu n'y penseras plus tu verras..." Ça va me passer... Oui... Mais était-ce vraiment ce que je désirais au fond de moi ?

Les années étaient passées et cette fâcheuse manie de parler à mon ami imaginaire avait finie par s'estomper peu à peu. Je pensais toujours à cet homme et il hantait un bon nombre de mes rêves, mais je tentais au mieux de me limiter à la pensée, histoire de ne pas finir par être internée en hôpital psychiatrique. Pourtant, lorsque je me trouvais seule, il m'arrivait parfois de parler à voix haute comme si quelqu'un était dans la même pièce que moi sans que ce ne soit le cas, je tentais de prendre sur moi pour que cela arrive le moins souvent possible mais c'était plus facile à dire qu'à faire. Mon adoration pour les animaux ne s'étaient pas estompée avec le temps, bien au contraire, j'avais décidé d'en faire mon métier. J'avais beau être très régulièrement plongée dans mon petit monde à moi, j'avais toujours eu de grandes facilités à l'école et m'étais toujours donné les moyens nécessaires d'y arriver. Jamais je n'avais pu m'imaginer d'envisager un autre métier que vétérinaire, même les longues et complexes études qui m'attendaient ne m'avait pas effrayée. D'ailleurs, malgré le fait que j'avais pris mon envol, je me rendais régulièrement au ranch pour m'occuper des chevaux et je prenais toujours autant de plaisir à passer des heures en la présence de tous ces animaux. D'ailleurs durant mon enfance, j'avais eu la fâcheuse manie de ramener chez moi un quelconque animal blessé ou un chien perdu et d'en prendre soin au point de passer des nuits blanches, c'était comme si cela avait toujours été ma destinée, comme si j'étais faite pour ça.

J'avais toujours été proche de ma famille malgré les années qui étaient passées et il était courant que je rende visite à mon frère ou à ma sœur quand j'en avais le temps. J'avais retrouvé Sawyer à la terrasse d'un café, me confiant à elle comme je le faisais souvent depuis ma plus tendre enfance sur cet homme qui, malgré les apparences, n'avait pas quitté mon esprit depuis tout ce temps. L'avantage avec ma sœur c'est que je n'avais pas peur d'être jugée, elle avait toujours été de bons conseils et ne m'avait jamais regardée comme une bête curieuse malgré tout, bien au contraire. A cet instant, elle m'avait sorti cette phrase qui résonnait encore dans ma tête comme si elle venait à peine de la prononcer. " Tu as déjà essayé d'en parler à maman..? De lui demander si elle en savait plus sur ton passé ? Peut-être que tu trouverais une explication à tout cela..." J'avais toujours fui ce genre de discussion, j'avais toujours préféré faire en sorte de ne rien savoir pour ne pas être déçue, pour ne pas souffrir d'une chose dont je n'avais aucun souvenir. Parfois, l'ignorance est la meilleure des échappatoires mais malheureusement, ce n'est pas toujours la meilleurs des solutions. C'est ainsi que je m'étais rendue au ranch et avait demandé à ma mère ce qu'elle savait tout ce qu'elle savait. J'avais les mains tremblantes, j'avais peur de faire une bêtise, peur d'être confrontée à cela mais j'en avais besoin, je devais savoir. " C'est un jeune homme qui t'a retrouvé après ton abandon... Il est passé te voir tous les jours à l'orphelinat et a demandé de garder contact avec toi quand nous t'avons adoptée.. Nous avons refusé parce que nous pensions que c'était mieux pour toi que tu passes à autre chose, nous voulions que tu vives de la façon la plus normale possible.. Irina ? Irina ! " Je ne l'avais pas laissé finir de parler et j'étais partie immédiatement direction l'orphelinat. Maintenant je devais savoir qui était cet homme, je ne pouvais pas rester dans l'ignorance plus longtemps. Tous mes espoirs s'étaient effondrés lorsque l'on m'avait annoncé que mon dossier avait été détruit à mes dix-huit ans, mais une employée se souvenait bien de moi et de cet homme, par chance. J'étais ressortie sans nom, sans adresse,  mais avec tout de même une information qui pourrait m'être utile, il travaillerait pour une grosse compagnie de Wellington, voilà tout ce que j'avais.

Une fille sans passé, une fille née sans nom avec un avenir flou, voilà comment j'étais arrivée sur terre. J'ai eu de la chance, beaucoup de chance, une chance que peu de personnes dans mon cas peuvent se vanter d'avoir, jamais je n'aurais voulu changer quoique ce soit à mon passé, si ce n'est de ne pas avoir honte de la personne que je suis et d'être, être sans chercher à être différente, sans chercher à agir pour les autres, sans chercher à trouver des explications qui n'existent pas. Le plus important c'est simplement de vivre, vivre pour découvrir, vivre pour être et surtout vivre pour aimer. On a tous une part de nous que nous regrettons, on s'est tous dit à un moment de notre vie que nous aurions dû être différents, on a tous un jour envié un homme ou femme populaire à qui tout réussi, une personne tellement différente de nous, une personne que nous aurions voulu être. Pourtant avec les années on se rend compte que le plus important ce n'est pas de paraître, mais bien d'être, malgré notre passé, nos moments de doute et nos défauts, être sans avoir à réfléchir, être comme on a envie d'être, même si on sait qu'on aura toujours en nous cette petite chose qui nous rendra différents des autres, cette petite chose qui finira par devenir notre force.