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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
oct. 2024
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


elles ont partagé une relation amoureuse il y a quelques années
et aujourd'hui elles sont toujours en contact et sont mêmes devenues confidentes

vous n'avez pas envie d'être seul(e) ? La famille atkins-gallagher recherche les enfants de la fratrie
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 (freyja) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur.

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MessageSujet: (freyja) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur. (#)   (freyja) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur.  EmptyMar 9 Jan - 7:52



freyja higgins-austen
il serait peut-être temps de se demander si la perfection n'est pas dans l'enfance, si l'adulte n'est pas qu'un enfant qui a commencé à pourrir.

nom ○ Austen, son nom depuis qu'elle a épousé Lawrence, il y a quelques années à présent, et qu'elle porte toujours malgré les circonstances, ne pouvant s'imaginer l'abandonner totalement. Higgins, c'est le nom de son père, et son nom de jeune fille par extension.  prénoms ○ Freyja fut le prénom choisi par sa mère, à connotation irlandaise. Son père, quant à lui, lui attribua comme second prénom Lily-Rose, en hommage à sa grand-mère.  âge ○ Trente-sept illusions de printemps, depuis le 21 novembre.  lieu de naissance ○ Belfast, en Irlande du nord. Endroit où elle a vécu avec son père durant quelques années avant que ce dernier ne soit muté à Dublin pour son travail. Une fois en âge d’entrer à l'université, elle déménagea par la suite à Oxford, non loin de la prestigieuse université. statut civil ○ Mariée avec Lawrence depuis décembre 2013. Il lui a demandé sa main juste après la naissance de leurs jumelles, Livia et Sybil. Leur mariage fut idyllique dans les premiers temps, avant d'être frappé par un coup du destin dont ils ne se sont pas remis (surtout elle). Un secret qui les lie encore tous les deux, qui les ont détruits à petit feu. Freyja a pris l'initiative de la séparation juste après leur décision de venir s'installer à Island Bay, dans l'espoir de prendre un nouveau départ. Elle avait besoin d'être seule, de remettre de l'ordre dans sa vie et ses esprits. Aujourd'hui cela fait un an qu'ils ne vivent plus sous le même toit, mais ils ne se sont pas encore résolu à demander le divorce. Freyja ne peut s'y résoudre. Lawrence, c'est l'homme de sa vie, elle le sait. Elle n'a jamais envisagé de refaire sa vie avec quelqu'un d'autre. Mais elle ne sait pas si elle pourra lui pardonner un jour, ou mieux, se pardonner elle-même de l'acte qu'elle a commis.  orientation sexuelle ○ Hétérosexuelle, ses allégeances sont aux courbes masculines depuis toujours, même si elle demeure en tant qu’artiste, une grande amatrice des silhouettes féminines.  métier/études ○ Aujourd'hui conservatrice d'un petit musée d'Island Bay, l'endroit est sans prétention, alliant plusieurs types d’œuvres ou courants artistiques. Elle met un point d'honneur à mettre en avant autant les artistes locaux que venus d'ailleurs, et se plaît pour l'instant à gérer les collections de son petit espace. Autrefois, elle a effectué ses études à Oxford, en Angleterre, et en est sortie doctorante en histoire des arts. Sa spécialité ? Les pré-préraphaélites, qui l'ont toujours fascinée. groupe ○ Family portrait. avatar choisi ○ Jessica Chastain.  

les informations en vrac

la partie anecdotes ○ (1) Née fragile, santé éphémère, on lui a diagnostiqué la mucoviscidose toute jeune. Un pied dans la tombe, l’autre ancré dans le sol, une bouteille d’oxygène pour meilleure comparse, c’est ainsi qu’elle a vécu pendant longtemps, avant de recevoir une greffe de poumons, en 2011. (2) Artiste passionnée, son cœur ne bat que pour les peintures aux courbes et sujets éclectiques. Depuis l’enfance elle crayonne, dessine, se réfugie dans l’art comme une Alice plonge dans le terrier pour se perdre au Pays des Merveilles.  Lors de ses études, elle s’est spécialisée en histoire des arts, et a réalisé un doctorat sur les préraphaélites dont les modèles la passionnent. (3) Son premier amour était son ami d’enfance. Il se prénommait James, avait un an de plus qu’elle. Pendant longtemps il n’y a eu que lui, et l’univers imparfait qu’ils avaient su se créer, jusqu’à ce que ce dernier soit abattu sous ses yeux alors qu’ils sortaient d’un pub où ils avaient leurs  habitudes. Elle a mis longtemps avant de s’en remettre. Cet événement a bouleversé sa vie de jeune femme. (4) Son père, Jonathan Higgins, a pendant longtemps travaillé pour le MI6, au Royaume-Uni. Agent de terrain dans ses jeunes années, il fut sur la fin davantage derrière un bureau que sur le terrain. Ayant pris sa retraite récemment, il a emménagé à Island Bay à la suite de sa fille, dans le but de « garder un œil sur elle et son gendre ». (5) Sa mère, aujourd’hui prénommée Lénore Swanson à la suite d’un remariage avec un avocat new-yorkais, a quitté son père quand elle était toute petite, avant de reprendre contact avec elle lorsqu’elle était à Oxford. Ses relations avec elle sont tendues, voire disparates, mêmes si elles se ressemblent toutes deux beaucoup physiquement, et nourrissent conjointement une passion pour l’art. (6) Freyja a toujours rêvé d’une famille nombreuse, avec des rires, des pleurs, des instants partagés. Un rêve de fille unique sans doute, qui n’a pas souvent connu autre chose que la solitude durant son enfance, en raison d’un père souvent absent du fait de sa profession. (7) Lorsqu’elle parle, on distingue un léger accent qui roule sur sa langue, quelque peu guttural, plus accentué encore lorsqu’elle est énervée. Il lui arrive même de jurer en gaélique irlandais, ou au contraire, de donner des surnoms affectueux dans cette langue. (8) Lumineuse, passionnée, sensuelle, elle vit chaque instant avec une rare ferveur. Elle aime danser, rire, manger. Sa joie de vivre n’a d’égal que sa versatilité, et elle a tendance à devenir maussade parfois, voire acariâtre, ne se confiant à personne jusqu’à ce que le vase implose. (9) Fidèle en amour, dotée d’une sensibilité rare en cette matière, lorsqu’elle se donne, c’est toute entière. Elle n’a jamais trompé un homme à qui elle se serait donnée, et n’a jamais non plus multiplier les conquêtes illusoires. (10) Elle donnerait tout pour le bonheur de ses filles, Livia et Sybil. Pour elles, elle déplacerait des montagnes, n’a même pas hésité à tuer, un jour, pour les défendre. (11) Un jour elle a commis l’irréparable pour défendre sa famille d’un fléau de son passé. Ce fléau a malgré tout réussi à détruire sa vie, son mariage, tout ce qu’elle avait réussi à construire. Elle n’est pas sure de pouvoir s’en remettre un jour. C’est un secret bien gardé, par elle, par Lawrence aussi. Celui qui scella un jour leur destin. (12) Très mauvaise nageuse, les profondeurs des eaux ne la rassurent pas. C’est bien simple : dès lors qu’elle ne voit plus ses pieds, elle panique, perd facilement pieds. (13) D’une maladresse légendaire, elle a souvent le chic pour se mettre dans des situations impensables. Quant au fait de cuisiner : il ne faut pas trop lui en demander. Habile lorsqu’il s’agit de manier un pinceau, pour les ustensiles de cuisine, c’est une toute autre histoire. (14) Elle adore les vieux films, le jazz des années trente, ayant ce petit côté vieux jeu depuis toujours, et qui lui valait autrefois les moqueries de ses camarades de classe. (15) Souvent, elle porte des couleurs en harmonie avec les nuances de son caractère. Beaucoup de couleurs vives de fait : du rouge, du vert émeraude, du bleu roi.


les indiscrétions sur le joueur

pseudo/prénom ○ coclico/marie âge ○ vingt-quatre ans. pays/région ○ france, et pour la région, ça dépend des périodes. présence ○ le plus souvent possible, cela peut donc varier selon les semaines. comment as-tu connu island bay ○ à l'époque, via un top-site scénario/pré-lien/inventé ○ inventé raison de ton inscription ○ le forum semble actif, avec des personnages "adultes", et puis le design est top ! parfait pour un renouveau. Je débarque avec Lawrence, nous essayons de prendre un nouveau départ rp, et comme nous pouvions reprendre d'anciens personnages ici, c'est nickel !  dernier mot d'amour ○ poutoux sur vos fesses blanches.  (freyja) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur.  2429345944
 
Code:
<pris>○ jessica chastain</pris> freyja higgins-austen




Dernière édition par Freyja Higgins-Austen le Mar 9 Jan - 19:06, édité 12 fois
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MessageSujet: Re: (freyja) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur. (#)   (freyja) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur.  EmptyMar 9 Jan - 7:52



Le grand secret.
« Naitre, c'est faire naufrage sur une île.»
Peter Pan, J.M. Barrie

L’enfance, c’est un peu un merdier dans lequel on vous lâche du jour au lendemain, sans vraiment vous demander votre avis, ni ce que vous faites là. Elle n’a pas été si mauvaise pourtant quand j’y repense, semée d’erreurs de parcours certes, mais acceptable. Maman est partie quand j’avais quatre ans. Je me souviens juste de son odeur, de ce parfum sucré, parfois entêtant qu’elle portait tous les jours, et qui chaque matin venait me chatouiller les narines. Elle venait toujours me réveiller pour aller à l’école, ses boucles rousses et épaisses venant embuer mon visage. Pour Papa, le jour où elle a passé le seuil de la porte avec ses valises, ce fut comme si elle était morte. Je crois qu’elle n’avait jamais eu le courage d’accepter que son enfant soit différente, et surtout, qu’elle naisse ainsi avec un pied dans la tombe. Au fond je pense qu’elle manquait cruellement de courage, et souffrait d’un égoïsme absolu. Ce qui me rappelle le plus mon enfance, c’est l’odeur du pain chaud et du détergeant à la javel. Les premières années, Papa m’emmenait toutes les semaines à l’hôpital de Belfast, le même où j’étais née. C’était un peu comme une seconde maison. Les infirmières y étaient comme des mères adoptives, ou des grandes sœurs qui vous racontent de belles histoires. Elles vous rassuraient avec des banalités, le regard emplit d’une empathie qui n’avait rien à voir avec de la pitié : c’était leur métier après tout. Après chaque visite, Papa passait toujours par la boulangerie, et me laissait manger le croûton du pain. Un petit rituel parmi d’autres, qui ponctuait notre binôme d’instants doux, une madeleine de Proust, qui aujourd’hui encore, continue de m‘émouvoir sans que je sache exactement pourquoi.

J’avais deux ans lorsqu’on avait diagnostiqué chez moi une déficience des poumons. J’en avais à peine plus lorsqu’on avait déclaré solennellement à mes parents que j’étais atteinte de la mucoviscidose. Mucoviscidose. Ce mot résonne encore aujourd’hui en moi comme un son archaïque. Une consonance désagréable à l’oreille qui vous fait plus penser au nom d’un insecte volatile qu’à une maladie difficilement curable. La mucoviscidose, c’est ce qui a poussé ma mère à partir, et à quitter mon père. Du moins, c’est ce que j’ai toujours cru, même s’il m’a toujours certifié que la faute ne n’incombait pas. Après tout, ne mettons-nous pas au monde des enfants pour le meilleur et pour le pire ? Plus sacré qu’un testament de mariage, l’enfant naissait de votre chair, de votre sang. Il venait au monde parce que vous le vouliez et non de son propre gré. J’ai toujours pensé qu’on arrivait dans le monde sans trop savoir pourquoi, ni comment. Les cartes que l’on nous donne au départ ne nous appartiennent pas vraiment. Mais on finit par s’en sortir. On apprend. Et puis, une fois qu’on est là, autant s’en contenter, et profiter du temps qu’il nous reste. On remercie d’être là même si ce n’est pas pour longtemps, et même si l’avenir, aussi incertain soit-il, se profile à l’horizon comme une incongruité agréable, et attirante.

« Ne marche pas devant moi, je ne suivrai peut-être pas. Ne marche pas derrière moi, je ne te guiderai peut-être pas. Marche juste à côté de moi et sois mon ami. » L’Etranger, A. Camus.

Papa travaillait pour le gouvernement britannique. Les services secrets en réalité. Agent dit "en sommeil" du MI6 parce qu'il avait décidé de ne plus aller autant sur le terrain depuis ma naissance, il restait néanmoins fidèle à ses bonnes habitudes, veillant sur les jeunes recrues. Malheureusement pour lui, et pour nous, il ne faisait pas partie du haut de la filiale, et n’avait jamais été assez aimable et habile en société pour savoir faire des ronds de jambes, et obtenir des postes pécuniairement intéressants. Il avait le talent physique, mais l'audace verbale elle, s'arrêtait à des jurons mal placés.  Un sbire parmi d’autres, utilisé comme une vache à lait par le gouvernement qui ne le remerciait de ses bons et loyaux services que par une assurance modeste, qui lui permettait de nous faire vivre correctement et de payer mes soins. Mais cela n’était pas suffisant pour me rendre prioritaire sur la liste d’attente des transplantations. Du fait de sa profession, nous étions amenés à déménager souvent au gré de ses mutations, et des missions auxquelles il devait participer. Maman venait de partir lorsqu’il vit dans une proposition de mutation en Irlande un moyen de démarrer une nouvelle vie. Nous nous sommes ainsi retrouvés tous deux dans un logement fournit par l’Agence, à Dublin. Je n’avais pas vraiment d’aversion pour cette ville. J’étais à l’époque de toute façon trop jeune pour me rendre compte que la promesse dorée d’une nouvelle vie n’était qu’une pâle perspective. Les premières semaines furent maussades, compliquées, et administratives. Nouvelle région, nouveau contexte, nouvelle école, nouvelles habitudes.  Aussi, le premier jour à l’école du quartier fut pour le moins … Particulière. Petite nouvelle qui arrive en milieu d’année, j’étais la petite rouquine aux boucles tombant en bas des fesses avec son cartable de garçon, des tuyaux dans le nez, et une bouteille d’oxygène harnachée comme un sac à roulette. Et les autres élèves me regardaient comme un animal de foire. Ils avaient pitié de moi. Je le savais, puisqu’ils étaient apparemment sympathiques avec moi sans vraiment chercher à tisser des liens. Tous finirent par éprouver pour moi une sorte d’indifférence. Ils riaient lorsque ma prononciation était mauvaise et me laissaient à mes gribouillages le reste du temps. Tous, à part lui. Un petit brun, au caractère bien trempé. Il était toujours à venir détruire mes constructions, mes dessins, ou ce que j’entreprenais. Si au départ je le considérais comme un énergumène me voulant du mal, ce n’est que plus tard que je compris que c’était pour attirer mon attention. Je ne l’appréciais pas particulièrement au début, il était trop intempestif, et orgueilleux. Et je me faisais une joie de lui en faire voir autant que lui. Toutes les petites filles gravitaient autour de lui comme des abeilles voulant butiner une même fleur. Pourtant, il était le seul à ne pas me regarder différemment. Comme si mes acolytes tuyaux et bouteilles d’oxygènes n’avaient à ses yeux aucune importance. Un jour je l’ai surpris, lui le gamin si fort et si dur, en train de pleurer sa mère. Je ne comprenais à l’époque pas bien les tournants et aboutissants de cet événement. Le fait est que cet événement nous a liés. Je savais ce que c’était de perdre une mère. De près ou de loin, nous nous rassemblions suffisamment pour tisser des liens, et ainsi nous trouver.

James, "Jamie" comme j'avais l'habitude de l'appeler, devint mon binôme. A l’école, nous étions toujours fourrés ensemble. C’est un peu grâce à lui que ma personnalité a pu se construire, puisqu’il me permettait d’échapper aux carcans dans lesquels les infirmières, les maîtresses et même mon père me mettaient. La moindre bêtise, le moindre coup fourré, vous pouviez être surs que nous en étions. La plupart du temps il prenait pour nous deux, dans la mesure où nos maîtres n’osaient pas trop affliger une gamine mourante. Ainsi nous avons grandi côte à côte, affrontant les tourments d’une partie de l’enfance, puis de l’adolescence. Il était rare que nous ne nous retrouvions pas dans la même classe. Et le week-end, Jamie échouait souvent dans notre petit appartement pour y passer du temps. Mes gribouillages d’enfant s’étaient au fil du temps transformés en esquisses, en compositions, puis en tableaux. Je ne vivais que pour ça : l’art, le dessin, la peinture. Quand je n’étais pas avec Jamie, je passais des heures, armée de ma salopette en jean, à barbouiller des toiles, ou même à agrémenter les murs de ma chambre que j’avais entièrement peints, repeints et illustrés à ma guise au fil du temps. Parfois j’en arrivais presque à oublier ma maladie, profitant de chaque instant en ayant conscience que l’avenir n’était pas quelque chose d’essentiel. En grandissant j’avais pris conscience du côté éphémère de mon existence. Je m’en contentai, ignorant encore l’amertume des sentiments humains et du temps qui passe.

Le lien fusionnel qui me rattachait à Jamie me poussait souvent à enfreindre des règles, et à dépasser des limites qui mettaient ma vie en danger sans que lui, ni moi, n’en aient réellement conscience. Mon père tentait souvent de le prévenir, voire de le dissuader, et il en faisait de même pour moi, mais le sentiment de liberté procuré par nos escapades était si puissant qu’il valait bien quelques heures passées au lit à souffrir et suffoquer. Aussi étions-nous sourds (surtout moi), par rapport à ce qu’ils pouvaient nous dire. Pourtant je savais au fond que mon corps en payait chaque fois le prix. Lorsque nous courions pour échapper à un artisan mécontent, lorsque nous fumions pour faire comme les plus grands. A chaque fois, la quiétude de l’instant faisait oublier le reste. Dans mon esprit, rien n’était imminent. Il me restait quelques années encore avant de perdre le contrôle de mon propre corps. Rien de concret. Rien d’absolu.

Avec l’adolescence viennent souvent les questions existentielles et sentimentales. J’étais proche de Jamie, mais n’avais jamais vraiment pensé à lui d’une façon ambiguë. Il faisait partie de moi d’une certaine façon, c’était mon meilleur ami, mon pilier. Je le regardais silencieusement grandir, devenir chaque jour plus homme, alors même que je me sentais figée dans un statut juvénile qui m’interdisait de ressentir quoi que ce soit à son égard. Bien sur la jalousie m’avait taraudée, surtout lorsqu’il papillonnait ici et là avec d’autres filles. J’avais le sentiment dans ces instants-là, et la certitude, qu’il finirait par m’oublier. Que je n’étais pour lui finalement qu’une compagne d’amusement fugace. Je ne lui en voulais pas pour ça, j’avais conscience de ma fragilité grandissante, et de ma fugacité. Tout bascula l’année de nos dix-sept ans. Il était plus distant depuis quelques temps, comme s’il avait pris la décision de faire quelque chose sans venir m’en parler. Animée d’un pressentiment lourd, nous avons participé tous deux à une soirée organisée par un camarade de classe. Jamie avait insisté pour que je vienne, afin de me « débrider » un peu. Influencée et influençable cette nuit-là, j’avais bu, et fumé. Certainement trop. A vrai dire, je ne me souviens pas avec exactitude de ce qui s’est passé. Je me rappelle seulement des éclats de voix, de la sensation d’oppressement lorsque ce Wilfried aromatisé à la vodka m’avait poussée contre le mur pour me voler un baiser. Lorsque je m’étais réveillée, un tuyau dans la gorge, ayant l’impression d’être coincée sous une pierre, je me trouvais sur un lit d’hôpital. Papa dormait sur un fauteuil à côté. Il était seul. Un bouquet de fleurs était posé sur ma table de chevet. En se rendant compte que j’étais réveillée il s’était levé, et avait pleuré. Quelques heures plus tard, en lui demandant si Jamie était passé, il m’avait affirmé que ce dernier était parti. Qu’il ne reviendrait pas. Je ne l’avais pas cru sur le coup, je ne savais pas ce qui s’était passé. Et pourtant, mon cœur se brisa en découvrant qu’il disait vrai. Il avait pris le large, sans un mot, sans une explication, sans un regard. Comme un bateau qui prend le large avec la promesse d’un naufrage, et d’un non-retour. Mais ce que je ne savais pas alors, c'est que c'était mon père, comme souvent, comme toujours, qui avait été à l'origine de ce départ soudain.

« Dehors, universelle, une inlassable pluie disait leur malheur. Enfermés dans la souricière d'amour, condamnés aux travaux d'amour à perpétuité, ils étaient couchés l'un près de l'autre, beaux, tendres, aimants et sans but. Sans but. Que faire pour animer cette torpeur. » Belle du Seigneur, A. Cohen.

La solitude nait d’un vide absolu qui vous consume, corps et âme. Vous en oubliez qui vous êtes, ce que vous faites ici et quel but atteindre. Le départ de James avait résonné en moi comme une sombre trahison, et comme un abandon de trop. Amère, austère, je mis plusieurs mois avant de comprendre que je n’avais plus de temps à perdre. Je savais au fond de moi-même que mon existence serait courte. Et si les autres avaient le temps de papillonner en enfantillages, mon temps à moi était compté. Je ne voulais plus regarder vers le passé, mais au contraire me concentrer sur cet avenir incertain qui allait se dérouler sous mes pas. C’est à ce moment-là que, contre toute attente, Jamie revint en décidant de braver tous les interdits imposés par mon père. Il revint changé, plus homme qu'il ne l'avait jamais été. J’avais vingt ans à peine lorsqu'il s'était présenté à Oxford, prestigieuse université où j'avais réussi à obtenir une bourse d'études, et à faire mon nid. Mais sa symphonie à lui, désormais, c’était la drogue. Rencontre impromptue pour deux êtres apparemment en complet désaccord, il fut pourtant le premier, mon seul amour. Amis d'enfance, nous incarnions deux antipodes aux attirances pourtant indescriptibles. Il s’insinua avec évidence dans mon cœur comme un poison qui vous nargue et vous tord les sens jusqu’aux dernières fibres de votre être. J’avais parfois l’impression que son corps était un rempart sécurisant qui pouvait me protéger de tous les dangers alentours. Si indéfectibles, si solide, il incarnait le pilier dont j’avais toujours eu besoin pour me rappeler que la vie avait un sens, et qu’il ne fallait pas lâcher. Pourtant, si infaillible soit-il à mes yeux, cela ne l’empêcha pas, un jour que nous sortions d'un pub dans lequel nous avions l'habitude d'aller pour écouter de la musique, de sentir le vent tourner. Une voiture s'était arrêtée, les balles avaient fusé. Et son corps, transpercé de part en part, s'était éteint entre mes bras avec la confiance d'un avenir incertain, et teinté d'une sanguinolente ironie. Et s'il avait trahi la promesse qu’il m’avait faite en me jurant qu’il ne m’abandonnerait jamais, quant à moi, je lui en avais fait une ce jour-là qui aujourd'hui encore me poursuit : celle de savoir qui, et pourquoi. Préserver aussi cette petite clef qu'il avait lové au creux de mes doigts avant de disparaître tout à fait.

Je n’avais jamais été confrontée à l’existence avec tant de brutalité, me heurtant à la mort comme on se heurte de plein fouet le crâne à une poutre saillante. Je n’avais jamais véritablement songé au fait que l’on pouvait ainsi disparaître physiquement du jour au lendemain, et pourtant, continuer d’imprégner les espaces fréquentés. Chaque vêtement oublié, chaque chanson, chaque odeur, chaque lieu me ramenait comme une madeleine de Proust à nos idylles perdues. Je n’étais pas triste, pas vraiment. Il me semblait juste perdre la notion du temps et de l’espace, semblant flotter en dehors d’un corps qui pourtant m’appartenait tout entier. Etait-cela, faire le deuil ? Son deuil ? Au début vous ne vous rendez pas bien compte de la perte de l’être aimé. Puis son absence vous pèse : alors vous réalisez. Vous réalisez que les instants volés sont à jamais perdus, que les pages écrites ne connaîtront jamais de chapitre suivant, et d’épilogue heureux. Vous réalisez que la vie est un fruit fragile, qu’il faut dévorer goulument sans oser en laisser le noyau.

Le temps guérit paraît-il toutes les blessures. Les miennes en tout cas avaient commencé à cicatriser lorsque je m’étais jetée à corps perdu dans l’art. Je voyais dans la peinture un moyen d’expression que la parole n’avait jamais pu m’apporter jusqu’alors. Et si bien des étudiants prenaient l’université comme un lieu de détente, je la prenais quant à moi très au sérieux. Les cours m’apparaissaient comme une sorte de défouloir et me sortaient du carcan dans lequel Papa voulait m’enfermer un peu plus chaque jour. Je le voyais chaque semaine un peu plus inquiet, me regardant avec cette pâleur morbide qu’ont les endeuillés au lendemain de la perte d’un être cher. Il savait que l’échéance se rapprochait de plus en plus.  Il savait aussi que nous n’avions pas suffisamment d’argent pour faire passer mon nom en haut de la liste d’attente pour les transplantations pulmonaires. Surtout au Royaume-Uni.

« Le bonheur de demain n'existe pas. Le bonheur, c'est tout de suite ou jamais. Ce n'est pas organiser, enrichir, dorer, capitonner la vie, mais savoir la goûter à tout instant. » René Barjavel, La Nuit des temps.

A l’aube de mes trente-ans, en 2010,  j’étais devenue de près ou de loin une femme accomplie. Sortie doctorante d’Oxford, devenue spécialiste en histoire des arts, ma route semblait toute tracée. Du fait de mes résultats exemplaires, on m’avait proposé un poste de professeur à Oxford en même temps que je terminerais ma thèse sur les préraphaélites. C’est dans ce cadre universitaire si particulier que je le revoyais, lui, la silhouette évanescente de jours oubliés. Il s’appelait Lawrence Austen, et depuis mon adolescence, j’avais eu l’habitude de le côtoyer de temps à autre par le biais de mon père qui l’avait pris sous son aile quelques années plus tôt. Marié, une enfant en bas âge la dernière fois que je l‘avais vu, il était de ces êtres auquel on ne souhaite guère s’attacher, par crainte de la déception qui pourrait en découler. Mais même toute jeune, même alors que j’en aimais un autre, cet homme-là m’avait toujours fascinée, intriguée au-delà du possible. Au-delà de son charisme, il avait quelque chose, d’étrange peut-être, qui m’avait fait me dire un jour que d’une façon ou d’une autre, nos existence finiraient par se croiser. Dans quel but ? Pour quelles raisons ? Je l’ignorais. Ainsi, après des années passées sans s’être revus, nous nous sommes croisés sur les bancs de l’université, totalement par hasard. Sous couverture, il y effectuait une mission dont il n’a bien sur jamais consenti à me donner les détails. Car Austen, il était de ceux avares de détails, dès lors qu’il s’agissait de son travail. Renouant, réapprenant à connaître un homme que j’avais toujours vu de près ou de loin jusqu’alors, je me découvrais très vite des sentiments à son égard, bien plus forts, bien plus puissants que tous ceux que j’avais pu ressentir pour quelqu’un d’autre. Même ma relation avec Jamie avait été différente.

Ma santé avait cessé d’être stable quelques années auparavant. Selon les médecins, tout ce que je consommais de vie désormais n’était que sursis. Je décidais alors de poursuivre mon existence en vivant au jour le jour, sans me préoccuper du reste. Mais l’arrivée de Lawrence dans ma vie changea quelque peu la donne. Pour lui, par lui, j’avais envie de vivre. J’avais envie de l’aider à se reconstruire, de lui insuffler cet élan qui lui permettrait de recommencer, lui aussi, après le deuil de sa famille. J’avais toujours en possession la clef usb que James m’avait confié avant de mourir, dans l’espoir sans doutes que j’en éluciderai les mystères. Sauf que jamais je n’avais réussi à débloquer cette clef pour accéder à son contenu. Jamais, avant que Lawrence, pourvu de ses compétences d’agent, ne m’aide dans cette affaire. Affaire qui prit alors les tournures d’un roman infernal d’espionnage, qui se solda pour moi par un séjour à l’hôpital. Entre la vie et la mort durant quelques jours, une contribution financière importante de la part de Lawrence fit passer mon nom en tête de liste d’attente pour les greffes de poumons. Ressortant du centre hospitalier quelques semaines plus tard, mon corps avait accepté la greffe. Il ne me restait plus qu’une chose à faire : vivre. Et cette vie, je voulais qu’il en fasse partie. Sauf que lorsque j’essayais de le recontacter, il n’était plus là, envolé, disparus, et ce pendant des mois durant.

Trois mois s’écoulèrent sans la moindre nouvelle, jusqu’à ce qu’il se présente devant ma porte, les bras chargés de fleurs. Je lui en voulais d’être parti sans prévenir. D’avoir dû, une fois de plus, disparaître à cause de ce fichu travail qui finirait tôt ou tard par lui coûter la vie. Je lui ai pardonné pourtant, ne pouvant rompre le lien tout à fait. Les semaines qui suivirent, nous les avons passé à nous apprivoiser, à renforcer cette chose étrange qui nous unissait tous deux sans que nous ne sachions pourquoi. Malgré nos préjugés respectifs, malgré nos différences et nos incertitudes, nous avons décidé de nous donner une chance. De vivre l’expérience difficile de l’amour, d’en tenter les stratégies et les drames. Nous nous sommes unis, enchevêtrés, trouvés, partageant tous deux une rare complicité chargée de sensualité. Et j’ai su que je l’aimais, oh oui, de tout mon cœur, et de toute mon âme. Je l’ai su, autant que j’ai compris combien sa profession mettrait un point d’honneur à nous séparer. Cela ne dura pas d’ailleurs. Quelques semaines tout au plus avant que les premiers ennuis ne commencent, et que les disputes ne viennent à bout de ma patience. Alors que nous devions passer un week-end romantique à Londres, ce dernier a viré au cauchemar. Je lui ai demandé, plus par rage que par réelle intention de le blesser, de partir et de ne pas revenir, puisqu’il était incapable de résister à l’appel du devoir.

Quelques semaines passèrent après notre première séparation avant que la nouvelle ne tombe : j’étais enceinte, de six semaines. Incertaine, troublée, ravie aussi, j’ignorais si je devais m’émerveiller de ce petit miracle ou m’en lamenter. En même temps, on m’avait proposé un poste d’assistante de conservation au musée des Beaux-Arts d’Oxford. Une opportunité rêvée, la conjecture des choses était telle que je ne pouvais refuser. J’acceptais donc toutes les nouvelles de front : le bébé, le poste, essayant en même temps de panser mon cœur blessé par l’absence d’un homme que je continuais d’aimer. Homme que je recroisais lors d’un gala de charité quelques temps plus tard, et auquel je me résolvais à annoncer ma grossesse. Me pensant enceinte d’un autre que lui, stupéfait sur le coup, il prit pourtant le parti d’assumer les conséquences de nos actes, m’assurant que pendant notre séparation, il avait pris la décision de quitter l’Agence pour avoir de nouveau une chance de vivre une vie normale à mes côtés. Sa vie n’étant plus menacée, et nos deux existences régies par une profession destructrices, nous avons décidé de nous redonner une chance, voyant dans ma grossesse un moyen de repartir de zéro pour fonder notre propre famille. Ainsi, à mon troisième mois de grossesse, nous avons appris que j’étais enceinte de jumelles. De quoi mettre à mal davantage les fondations encore fragile de notre couple, qui malgré tout, su faire face aux difficultés durant les mois qui suivirent, et ce, jusqu’à la naissance de Livia et Sybil, toutes deux rouquines.  

« And this is why I sojourn here, alone and palely loitering, though the sedge is withered from the lake, and no birds sing. » La belle dame sans merci, John Keats.

Petites lumières éclectiques, petites choses fragiles, mais si belles. Les plus belles que je n’ai jamais faites. Lorsque mes yeux se sont posés sur elles pour la première fois, plus rien d’autre n’avait de sens. Tout était à sa place.  Malgré les complications liées à la grossesse qui s’était avérée très difficile, les mois qui suivirent l’accouchement furent parmi les plus beaux de toute ma vie. Nous avons emménagé dans un petit cottage à la périphérie d’Oxford. Une maison aménagée à nos goûts, bien mieux que l’endroit où nous vivions auparavant avec Lawrence. Nous y avons fait notre vie, et, quelques mois plus tard, Lawrence m’a demandé ma main, histoire d’unir plus encore notre famille en devenir. Sa vie passée d’agent était derrière lui : ne restait que les beaux jours à venir. Du moins, c’est ce que nous pensions. Nous nous sommes quoiqu’il en soit marié, lors d’une cérémonie intime, où seuls nos amis proches étaient présents, ainsi que la famille. Le plus beau jour de ma vie. Un rêve de petite fille, ou dans une robe blanche simple, presque bohème, sans fioritures, je disais « oui » à un homme que j’aimais de tout mon cœur.

Les mois de bonheur passèrent, et avec eux, la vigilance. Nous nous complaisions, nous repaissions de notre quotidien tranquille, oubliant de vérifier si les loups ne rôdent pas, au dehors. Un soir, alors que Lawrence venait de coucher les filles, et de réussir à les endormir, mon père nous a appelés. La voix fébrile, rauque, il était désorienté, ignorant où il se trouvait. Renouant avec ses anciens réflexes d’agent, Lawrence a pris le parti d’aller à sa recherche, délaissant ainsi le foyer pendant plusieurs jours. Il l’a retrouvé, oui, mais à quel prix ? Performation de l’omoplate : la balle avait traversé le torse de part en part, manquant de peu le cœur. Une chance qui se présentait rarement deux fois dans une vie. Hospitalisé, affaiblit par sa blessure, c’est pendant sa convalescence et son amoindrissement physique que d’anciennes figures de mon passé décidèrent de revenir nous hanter. J’ai oublié son nom, ou du moins, mon esprit a souhaité porter un voile sur lui, ne tolérant pas d’y penser encore. La clef de tout, celui qui autrefois, avait orchestré l’assassinat de mon premier amour. Il était là, menaçant ma nouvelle famille si je ne lui rendais pas les informations confiées jadis. Alors, délaissant toute pudeur, dissimulant les peurs derrière le masque de la laideur assassine, je nous ai défendu. Lui. Elles. Ce que nous avions eu tant de mal à construire. Tout ce pour quoi nous nous étions battus. Je nous ai défendu, et dans un accès de rage, et de terreurs mêlées, je l’ai abattu.

Je le revois encore, s’étouffant dans son propre sang, le torse perforé par trois coups de feu maladroits. Je ressens encore la tétanie, toute la paralysie dans mon corps. L’âme qui se tord avant de se glacer dans la poitrine. Je me souviens de tout, oui, jusqu’à la sueur froide qui perla le long de mon front en réalisant qu’une partie de moi-même venait de mourir, accompagnant dans l’au-delà l’homme que j’avais tué, sans ciller, sans hésiter. Ce même acte que j’avais bon nombre de fois reproché à Lawrence, qui y avait été contraint à plusieurs reprises, de par son ancien métier. Quelque chose en moi s’est brisé ce jour-là, d’irréparable. Lawrence m‘a convaincu de ne pas contacter la police, de dissimuler le corps, quelque part. Nous l’avons fait ensemble, main dans la main, couple idyllique devenu terrifiant le temps d’une heure sordide. Nous l’avons enterré, quelque part, là où personne ne le retrouverait jamais. Mais c’est une partie de nous que nous avons laissé avec lui, sous la terre, et qui reviendrait nous hanter.

Dans les mois qui suivirent, je n’ai pas pu oublier ce qui s’était passé. Plus rien n’avait la même saveur. Tout ce qui autrefois me tenait à cœur devenait de plus en plus insensé. Rongée par une culpabilité dévorante, je n’en dormais plus la nuit, les vieux démons s’alliant aux nouveaux pour faire de mon existence un cauchemar éveillé. Aucun des mots de Lawrence n’a réussi à me convaincre, et je lui en voulais presque, au fond, de désirer me faire oublier l’innommable. Je l’aimais bien sûr, mais la culpabilité que j’éprouvais allait bien au-delà, était plus violente encore que la passion qui nous unissait. Du fait de ma distance vis-à-vis de tout, notre couple a commencé à se fragiliser. Lui, impuissant. Moi, toujours plus distante. Il proposa de prendre un nouveau départ, d’aller loin, le plus loin possible, pour nous redonner une chance. L’idée me tenta sur le coup. Island Bay, cela semblait être une ville charmante, paisible … Et loin. Très loin de toutes les horreurs du passé. Alors j’ai accepté, et nous avons emménagé en 2016. Sauf qu’une fois sur place, l’évidence m’est apparue : fléau pour moi-même, j’avais besoin de solitude. M’éloigner de Lawrence pour mieux me retrouver, distinguer un sens face à tout ceci. Alors, même si cela me déchira le cœur, je l’ai quitté. Je lui ai dit préférer que nous nous installions dans deux endroits différents. C’était mieux ainsi, pour lui, pour les filles. J’avais besoin de m’éloigner de toutes les tensions qui nous animaient depuis l’incident. Il a accepté ma décision de prendre mes distances quelques temps, me laissant même les filles qu’il pouvait pourtant venir voir quand il avait envie. Le « quelques temps », au début semaines, s’est peu à peu transformé en mois. Cela fait bientôt un an que nous ne partageons plus le même toit, les mêmes habitudes, le même lit non plus. Je n’ai jamais pu me résoudre à passer à autre chose, avec d’autres hommes. Pour moi, il est et demeure, malgré notre situation incertaine, l‘homme de ma vie. Je ne l’ai jamais trompé, avec personne. Il me manque parfois, de manière si impérieuse que cela me fait mal. L’orgueil est plus fort pourtant. Et orgueilleux nous le sommes, peut-être au point de nous manquer. J’ignore si je pourrais un jour me pardonner, et lui pardonner par extension, cet événement qui un jour, mis un point d’honneur à nous briser. Je l’ignore. Je l’ignore mais tout ce que je sais, aujourd’hui, c’est que le divorce, je ne peux me résoudre à le demander.





Dernière édition par Freyja Higgins-Austen le Mar 9 Jan - 18:34, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: (freyja) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur. (#)   (freyja) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur.  EmptyMar 9 Jan - 9:06

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○ âge : 27 ans et toutes ses dents (le 6 février 1997)
○ statut : J'crois qu'elle est foutue : elle est complètement mordue du gars aux yeux vairons. ça se soigne docteur ?
○ métier : Opératrice au centre d'appel des urgences depuis février 2020. Assure tout de même encore quelques gardes de baby-sitting
○ quartier : Au 26 sur North Bay, dans une maison. En recherche de coloc ou d'un nouveau logement parce que ça va commencer à lui devenir trop cher
○ orientation sexuelle : Hétérosexuelle. Plus précisément, Nathasxuelle
○ informations en vrac : A tourné dans une pub pour dentifrice fin 2021 et a trouvé ça génial ► Elle a retrouvé son père en février 2017, Rhett Sawyers ► Elle a découvert qu'elle avait des cousins et une cousine en ville ► Sa mère est morte d'une overdose en septembre 2015 ► Elle a deux tatouages ► Elle vient de reprendre ses études ► Elle a un TDAH ► Elle dort seulement cinq heures par jour ► Avant, elle terminait souvent le mois avec peu d'argent sur le compte, un ou deux dollars. Grâce à l'aide de Carson, elle a soldé les dettes de sa mère et ça va bien mieux maintenant ► Elle est pas très viande ► Allergique au citron et à l'arachide. Elle s'est retrouvée hospitalisée à cause d'un choc anaphylactique et a bien failli y rester ► Elle joue une fois par mois à un jeu de gratte-gratte. Elle gagne, de temps à autre, mais des sommes inférieures à dix dollars la plupart du temps ► Elle aime bien les jolies petites choses. Et tout ce qui est bling-bling ► Elle a déménagé sur East Bay avec son meilleur pote en juillet 2017 ► Elle aime bien écouter de la musique japonaise. Elle a grandi avec les manga One Piece, Bleach et Naruto. Elle adore les OST desdits animés d'ailleurs ► Elle aime bien regarder des séries en streaming. Elle suit de très près deux séries en particulier : Game of Thrones et The Walking Dead. Elle en regarde d'autres également mais ne peut pas non plus toutes les lister. Elle trouve que la série 2 Broke Girls lui correspond plutôt bien d'ailleurs ► Côté films, les deux trilogies de Peter Jackson arrivent en tête, et ensuite les Star Wars. Elle guette les annonces de recherche de figurants et se dit que ça pourrait l'aider si jamais elle arrive à obtenir un rôle

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Bienv'nue à toi ^^

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Bienvenue parmi nous (freyja) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur.  3551187679
Bon courage pour ta fiche !
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Mercii à tou(te)s (freyja) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur.  449023763
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MessageSujet: Re: (freyja) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur. (#)   (freyja) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur.  EmptyMar 9 Jan - 12:42

Bienvenue (freyja) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur.  3497041440
Le titre de ta fiche est tiré d'une si belle chanson que je pouvais pas ne pas passer par là pour le dire (freyja) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur.  902541242
Bon courage pour ta fiche (freyja) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur.  2102931439
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MessageSujet: Re: (freyja) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur. (#)   (freyja) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur.  EmptyMar 9 Jan - 14:33

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très bon choix d'avatar ! jessica est juste magnifique (freyja) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur.  3731638184
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MessageSujet: Re: (freyja) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur. (#)   (freyja) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur.  EmptyMar 9 Jan - 14:34

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Chastain, cette perfection! (freyja) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur.  4164965148 (freyja) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur.  843031823 puis sans parler du titre. (freyja) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur.  794295163

Bienvenue parmi nous et bon courage pour la rédaction. (freyja) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur.  692898555
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MessageSujet: Re: (freyja) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur. (#)   (freyja) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur.  EmptyMar 9 Jan - 15:46

Jessica + le pseudo (freyja) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur.  843031823

Bienvenue parmi nous, bon retour sur les routes du rp et bon courage pour ta fiche. (freyja) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur.  838751658
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Bienvenue et bon courage pour la suite de ta fiche ! (freyja) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur.  843031823
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