l'histoire de ma vie
That’s life, you know. We never end up where you thought you wanted to be.
« Sloane lève-toi c’est l’heure » Je tentais de fermer encore plus mes yeux, chose stupide car ils étaient déjà fermé mais une voix venait me déranger, je reconnaissais mon grand-frère enfin demi-frère pour les emmerdeurs, mais je faisais comme si de rien était.
« Allez tu avais promis que cette année tu te réveillerais tôt pour qu’on en profite. » Je sentais quelque chose qui monter sur mon lit et commencer à sauter, je prenais alors un coussin pour lui lancer à la figure.
« Tu sais très bien que ça ne me fera pas fuir. C’est le premier jour de l’été ce qui veut dire le début du cauchemar des voisins.» J’ouvrais alors un œil pour observer ce grand machin qui s’amusait à sauter, un sourire se dessina sur mon visage, l’été cette période qu’on aimait tant avec mon frère, nos sept années d’écart n’empêchait en rien notre folie et nos bêtises. Bon on ne se voyait que durant les vacances donc on tentait d’en profiter le plus possible, cette année il allait rester moins longtemps il voulait aussi partir avec ses potes en vacances donc il fallait que je profite de chaque jour. J’habitais Greytown alors que lui il habitait Island Bay ce n’était qu’à une heure mais ça nous empêchait de nous voir tant qu’on le souhaitait enfin surtout moi car mon cher grand-frère entrait dans l’adolescence ce qui signifie qu’avoir sa petite sœur dans les pattes n’étaient pas son délire.
« Le premier dans la piscine a gagné » je sortais de mon lit et je courrais comme jamais, il allait surement me rattraper mais bon je m’en fichais c’était plus pour rire qu’autre chose. Je crois que ce qu’il aimait bien chez moi c’est que je n’étais pas réellement une fille comme mes parents l’espéraient peut-être, depuis mon plus jeune âge j’aime trainer dans la boue, me jeter à l’eau le matin alors que je suis à peine réveillée, le rose est la couleur que je hais le plus au monde enfin bref pas la petite fille à laquelle on s’attend. De toute façon ma passion depuis que je sais marcher ce sont les animaux en tout genre, je m’amusais à aider les fourmis dans leur travail, je tentais d’apprivoiser les oiseaux ou encore les chats sauvages, j’essayais même de sauver les poissons que ma mère achetait au supermarché je remettais le corps dans l’eau mais bizarrement ça ne fonctionnait pas tellement. Il faudrait quand même que je vous parle de ma petite famille, alors il y a ma maman elle est très gentille, elle ce qu’elle aime c’est la science, elle travaille dans un laboratoire, je ne sais pas trop ce qu’elle y fait mais bon. Mon papa lui il est plus vieux que ma maman et c’était son professeur à l’université dans laquelle il a atterri après son divorce avec sa première femme, femme avec qui il a eu mon demi-frère et oui, bref leur amour pour la science à rapprocher mes parents. Puis il y a mon demi-frère d’amour, moi je le considère comme mon frère car déjà j’en ai qu’un et lui n’a que moi aussi puis on a un drôle de lien, il croit toujours en moi, même dans ses yeux je vois une sorte de fierté quand il me regarde mais bon il lui manque quelques neurones à celui-là donc faut pas y faire attention. J’étais toujours en train de courir quand sur ma gauche une flèche me doubla, j’en étais sure mais comme à chaque fois il allait m’attendre au bord de la piscine pour qu’on saute en même temps sauf que cette fois alors que je le voyais de dos m’attendre je décidais de lui foncer dessus. En quelques secondes on atterri tous les deux dans la piscine, l’eau débordait de tous les côtés et moi je riais jusqu’à ce qu’une main plonge ma tête dans l’eau, voilà comment se passait nos étés on riait, on s’amusait et on s’embêtait comme une famille normale comme quoi même recomposé on peut être aussi proche que si on vit chaque seconde ensemble.
J’arpentais les couloirs en essayant de frôler les murs, le lycée n’était pas vraiment mon endroit préféré, je n’avais pas tellement d’amis je ne sais pas pourquoi surement car je préférais la compagnie des animaux qui sont tellement plus intéressant que ces abrutis de lycéens, j’avais survécu à une nouvelle journée sans me faire remarquer, j’étais dans mon jardin quand j’entendis du bruit, je ne tournais même pas la tête je savais ce qui se tramait, encore des bruits de buissons puis une présence à côté de moi, je souriais tout en continuant à colorier ma carte de l’Asie.
« Quand on est poli on accueil ses invités correctement. » Je tournais la tête vers lui, Drew mon cher voisin et meilleur ami et en fait un peu tout pour moi qui n’a absolument aucune notions de ce qu’est une limite.
« Qui a dit que je voulais de toi comme invité ? Je suis en train d’étudié comme une gentille lycéenne et toi tu viens me déranger, n’essayerais-tu pas de me dévergonder ? » Son rire résonna dans mon cœur, j’aimais tellement ce son. En guise de réponse il m’embrassa au coin de la lèvre comme si ça excuser tout. Je ne saurais même pas expliquer notre relation, avec Drew on a toujours vécu l’un à côté de l’autre, depuis la maternelle on passe notre temps ensemble et en grandissant d’autres sentiments ont fait surface. Notre premier baiser c’était un soir où il râlait de n’avoir jamais embrassé de fille alors que tous les autres garçons de l’école avaient déjà embrassé une fille. Je lui avais donc proposé de m’embrasser simplement pour qu’il ait son premier baiser et comme ça il pouvait s’entrainer au cas où une autre fille lui proposait. On avait quatorze ans et quand ses lèvres s’étaient posées sur les miennes j’avais compris que ce n’était pas simplement mon meilleur ami mais que j’étais amoureuse de lui, finalement il n’embrassa personne d’autres et il fut même le premier garçon de l’école à coucher avec une fille l’année suivante et c’était avec moi encore une fois. On était une sorte de couple, nos parents nous savaient amoureux mais on n’était pas le genre de couple à se tenir les mains toute la journée ou même s’embrasser toute la journée. On était le parfait équilibre entre meilleurs amis et meilleurs amoureux.
C’était un mercredi soir, Drew n’était pas passé me voir après que je sois rentrée du lycée ça m’avait étonné mais ces derniers temps il avait la tête ailleurs, je sentais qu’il y avait quelque chose mais quand je lui avais demandé ce qu’il se passait il était devenu froid et désagréable, j’avais alors décidé de le laisser tranquille, quand il serait prêt il viendrait me parler. Ce n’était pas son genre de ne pas me donner de nouvelle quand même, on avait dix-sept ans et il ne nous restait plus qu’un an avant qu’on parte à l’université, on avait déjà pensé à tout, notre futur appartement, on n’irait pas trop loin de Greytown quand même, bon mon rêve c’était d’aller à Wellington je ne serais pas très loin de chez mon père mais surtout je me rapprocherais de mon frère qui vivait une petite vie tranquille avec sa copine. Drew lui ne voulait pas partir aussi loin je ne sais pas vraiment pourquoi, surement quelque chose avoir avec sa mère, tous les deux étaient très proches. Dans tous les cas c’était sur on serait tous les deux ensembles à l’université et on pourrait construire notre vie, on s’aimait toujours autant, c’était tellement naturel avec lui, c’était comme si on pressentait ce que l’autre allait faire dire, comme si on était sur la même longueur d’onde. Ça peut paraître stupide une histoire d’amour entre deux jeunes, bien sûr qu’il y ait des chances que ça ne fonctionne pas mais on voulait y croire, on avait même prévu de se marier l’année de nos dix-huit ans. Mais alors que je m’occupais d’un chat que j’avais trouvé dans une ruelle j’avais comme un mauvais pressentiment à propos de Drew, j’étais dehors j’en profitais donc pour regarder à sa fenêtre la lumière était allumée, étrange je n’avais même pas reçu un message. La voiture de son père n’était pas là, il rentrait habituellement plus tôt il était surement retenu au travail. Je vis sa mère sortir de la maison, je la saluais mais elle ne me calculait pas, étrange elle qui était toujours si souriante, là elle semblait éteinte. Je ne me posais pas trop de question je continuais à m’occuper de ce petit chat après avoir envoyé un texto à Drew quand même je n’aimais pas jouer les copines collantes mais ce soir-là il y avait une ambiance bizarre dans l’air. Au bout de quarante-cinq minutes toujours pas de réponse, j’allais donc sonner à la porte mais j’ouvrais la porte en même temps, il n’y avait que Drew je pouvais me permettre de rentrer comme ça mais je voulais sonner pour lui annoncer ma présence.
Pourtant il n’y eut pas un bruit dans la maison, je montais les marches une à une et je commençais à entendre une musique, le son était très bas mais je reconnaissais une de nos chansons du moment Chasing Cars de Snow Patrol, j’arrivais devant la porte de sa chambre et un petit bruit provenant de la salle de bain détourna mon attention durant un quart de seconde, je n’y faisais pas attention je toquais à la porte entrouverte de la chambre de Drew.
« Drew t’es là ? Je te préviens nu ou pas je rentre » Je poussais la porte en grand et il n’y avait rien, personne juste la musique qui tournait sur Ipod, peut-être que le bruit dans la salle de bain c’était lui, j’allais frapper à la porte de la salle de bain mais aucune réponse, je collais mon oreille contre la porte pas de son d’eau rien c’était bizarre. Je descendais la poignée de la porte et j’ouvrais la porte mais je restais bloqué quelques secondes beaucoup trop à mon goût. Mon cerveau tentait d’analyser la scène il la comprenait mais il ne voulait pas l’accepter, le corps de Drew était dans la baignoire il était comme endormi je m’approchais à petit pas jusqu’à ce que j’aperçoive le sang je poussais un cri mais c’était très étrange je m’entendais mais c’était comme si j’étais sous l’eau, je savais que j’avais pris mon téléphone j’avais appelé les secours mais j’avais fait ça machinalement sans réellement être maître de mes mouvements. Puis je me jetais dans la baignoire pour prendre Drew dans mes bras une fois qu’il était dans mes bras la réalité me retomber dessus, je n’étais plus sous l’eau non j’étais à l’air libre et je suffoquais. Je secouais Drew, je lui hurlais dessus, je pleurais, j’étais dans un état second je ne faisais plus attention à rien j’étais simplement en train de le bercer comme si ça allait le réveiller. D’un coup il y avait des hommes dans la salle de bain, les ambulanciers qui m’arrachaient de Drew, ils n’avaient pas le droit de faire ça mais j’étais tellement petite et mince qu’il suffit simplement à l’un d’eux de me soulever, je me débattais, mon discours était incompréhensible et cet homme faisait barrière. J’étais acharnée jusqu’à ce que j’entende les mots que je redoutais, l’ambulancier l’avait chuchoté à son collègue mais j’étais assez près pour l’entendre, il était trop tard c’est à ce moment-là que je tombais littéralement à terre, j’abandonnais tout espoir je n’étais plus que l’ombre de moi-même mais c’était jusqu’à ce que j’entende la mère de Drew, je me relevais tel un robot il fallait que je l’empêche de le voir comme ça, je courrais jusqu’à elle et je la prenais dans mes bras elle s’écroulait, elle pleurait et à ce moment-là je me rendais compte que je ressemblais surement à ça quand les ambulanciers sont arrivés. Je tentais de la calmer mais c’était impossible, tout était tellement incompréhensible, est-ce qu’il était tombé et s’était cogné ? Comment peut-on mourir dans sa baignoire à dix-sept ans.
Tout fut très lent par la suite, la police arriva, j’étais devant la maison toujours avec mes habits couverts du sang de Drew, on commença à m’interroger sur Drew, si tout allait bien dans sa vie, si il était heureux, je ne comprenais pas ces questions, il fallait trouver la cause de tout ça, bien sûr qu’il était heureux il me l’aurait dit sinon, bon il était un peu distant mais rien de bien grave. Alors qu’on me bombardait de question le chemin commença à se faire dans ma tête, je comprenais petit à petit que les policiers voulaient me préparer à l’idée que c’était surement un suicide, comment est-ce que j’avais pu raté les signes mais surtout comment avait-il pu faire ça, quelqu’un qui a des idées suicidaires ne fais pas des plans pour l’avenir, ne prévoirait pas de se marier et pourtant… C’était bel et bien un suicide j’avais la confirmation quelques jours plus tard après l’autopsie, j’étais tellement en colère, contre lui, contre moi, contre le monde entier. La raison vous voulez surement la savoir, entre ses parents ça n’allaient plus, ils allaient surement se séparer, les disputes, les cris, la douleur il n’avait pas supporté visiblement il allait voir un psy depuis quelques années car il avait des petits soucis de dépression et il ne m’avait jamais rien dit, comme quoi on pense connaître quelqu’un et au final on ne sait rien du tout ou alors pas réellement, il était l’une des personnes en qui j’avais le plus confiance et je me suis sentie trahie. Je décidais avec mes parents de prendre des cours à domicile pour ma dernière année de lycée, je n’arrivais plus à aller là-bas, je préférais rester dans mon jardin à regarder les buissons avec l’espoir de voir Drew débarquait. Puis ses parents ont vendu leur maison c’était trop difficile pour eux de continuer à vivre dedans, ce fut difficile de voir une autre famille débarquait, des nouveaux voisins, une nuit alors que tout le monde dormait j’avais décidé de rester dans le jardin, j’observais cette maison dans laquelle je ne pouvais plus entrer comme je le souhaitais, ça m’énervait pourquoi avaient-ils racheté la maison, ils avaient tout changé dedans j’en étais sure et d’un coup de nerf je lançais un gros cailloux dans une des fenêtres, je me cachais rapidement mais je dois avouer que ça m’avait fait du bien comme une libération de toute cette haine que je gardais en moi. Une fois mon diplôme obtenu mon père insistait pour que j’aille à Wellington ou j’avais été accepté pour faire mes études, je voulais être vétérinaire seulement une fois arrivé à Wellington dans cette petite chambre universitaire je me demandais ce que je foutais là, ce n’était pas ça que je voulais, moi je voulais tout de suite être en contact avec les animaux, travailler avec eux, j’avais besoin d’être en contact avec les animaux et pas dans sept ans. J’optais donc pour un cursus ou je serais assistante vétérinaire mais ça me permettait d’être dans l’action et surtout ça me faisait du bien, les animaux étaient mon réconfort, ma bouée de sauvetage.
Je regardais le ciel et les nuages ne présageaient rien de bon, quoi que comme on dit mariage pluvieux mariage heureux, il fallait juste espérer qu'il pleuvrait après la sortie de la chapelle. Tout était à sa place alors que je contrôlais tout quand on me bouscula
« Vous pouvez pas regarder ou vous marcher?» Je levais la tête et il fallait que ce soit lui, Tate l'abruti meilleur ami de mon frère, je me demandais ce que mon frère faisait avec un mec comme ça alors que lui allait être papa et se marier aujourd'hui même. Puis il fallait qu'il soit le témoin bon personnellement la mariée m'avait choisi simplement parce que j'étais la petite soeur, j'aurais préfèré ne pas faire parti du cortège mais bon j'avais fait un effort. La mariée était très gentille bon mis à part les hormones de la grossesse qui la rendait un peu bridezilla sur les bords mais il faut admettre qu'on était pas les plus proches, elle me regardait avec tristesse je suis sûre que mon frère lui avait raconté l'histoire de Drew pourtant je lui avais dis de ne le raconter à personne, je me demandais si Tate était au courant, d'ailleurs il me regardait avec ce regard arrogant que je lui trouvais.
« Ne mord pas ce n'est que moi. » Je levais les yeux au ciel et je tentais de partir discrétement mais il continuait à me fixer, ça devait l'amuser d'embêter la petite soeur de son meilleur ami, crétin. Heureusement pour moi quelqu'un m'appela, c'était mon père je souriais poliment à Tate et je m'en allais. Je n'étais pas des plus bavardes surtout dans les grands évènements, tout ce monde c'était un peu beaucoup pour moi, depuis la mort de Drew j'avais préfèré vivre des relations superficiels avec les gens, bon certains avaient réussi a un peu brisé la carapace mais jamais personne n'avait assez réussi pour que j'oublis Drew ou que j'en parle car oui je voulais que personne ne sache car à mes yeux j'étais fautive je n'avais rien vu, puis si j'avais réagi avant, si j'étais allée le voir plus tôt, mais avec des si on refait le monde et ce n'était pas le jour pour penser à tout ça, aujourd'hui c'était à propos de mon frère. Mon père était très stressé ça ne lui ressemblait pas mais il était heureux ça se voyait dans ses yeux, son ex-femme était en train de parler avec ma mère ce qui peut sembler très étrange mais en réalité les deux s'entendaient très bien, ça allait être une bonne journée même si la pluie s'invitait.
La pluie commença à tomber une fois que le premier discour commença, chacun parler, il y avait des discours plus ou moins bien jusqu'au tour de Tate, quand bien même c'était un abruti son discours était très touchant, si j'étais sensible j'aurais versé ma petite larme, plus je buvais du champagne et plus je le trouvais séduisant. Le gâteau arriva puis ensuite l'ouverture de bal tout était parfait jusqu'à ce que le DJ mette une chanson qui me rappelait trop de mauvais souvenirs, Chasing cars de Snow Patrol, la chanson plus le trop pleins de champagne et j'étais en route vers la sortie. Je me mettais dans un coin je regardais la pluie, au départ je voulais simplement attendre que la chanson finisse puis au final je restais dehors.
« Alors on essaye d'éviter la piste de danse? » Cette voix me sortit de mes pensées, je me retournais pour voir un Tate un peu éméché aussi, ça me rassurait je n'étais pas la seule.
« Je ne voulais pas mettre mal à l'aise les autres je danse tellement bien surtout la macarena une vraie professionnelle » Je riais légèrement, j'étais loin d'être la plus grande danseuse du monde, pour moi danser c'était vivre la musique et bouger mon corps ce qui généralement donner des scènes pour le moins étrange.
« Oh mais je sais ton frère m'a montré une vidéo de toi à treize ans dansant la macarena à la perfection, j'en rêve encore la nuit. » Je rougissais d'un coup je me souvenais très bien de cette vidéo et elle ne me mettait pas à mon avantage, il me voyait surement comme une gamine alors qu'aujourd'hui je commençais à être une femme. Je ne savais pas pourquoi je voulais qu'il me voit comme une femme, depuis Drew je n'avais eu personne et je ne m'étais intéressée à personne puis Tate était loin d'être l'homme idéal pour moi il fallait que je m'enlève cette idée c'était le champagne qui parlait. Mais on continua à parler puis au bout d'un moment on s'embrassait, je ne sais pas si c'était lui ou moi je ne sais même pas comment on est arrivé jusqu'à sa chambre ou même comment on a commencé à se déshabiller, je ne sais pas comment on en est arrivé à faire l'amour.
Les rayons du soleil commençaient à me chatouiller le nez, j'ouvrais difficilement les yeux, le champagne m'avait laissé un léger mal de tête mais rien d'insurmontable par contre j'étais nue, pourquoi j'étais nue? Je regardais la chambre et ce n'était pas la mienne, les souvenirs commençaient à se bousculer et je n'osais pas tourner la tête car je savais ce qui s'y trouvait ou plutôt qui, c'était plus fort que moi je tournais quand même la tête et je retenais un 'putain' il était la et mon dieu qu'il était sexy endormi. Je reprenais vite mes esprits et je m'échappais le plus rapidement possible, c'était une connerie que je venais de commetre et à partir de maintenant il fallait que j'évite ce mec. Chose plutôt difficile car quelques mois plus tard à la naissance de mon neveu je fus nommer marraine et Tate parrain, j'allais être amener à le revoir pourtant on a jamais reparlé de cette nuit, je me suis dis qu'il avait surement oublié l'alcool aidant bon c'était un peu vexant pour moi mais je préférais ça plutôt que mon frère l'apprenne un jour.
Ma vie commençait à se faire petit à petit, j'étais un peu plus sociable, mon travail comptait plus que tout au monde être assistante vétérinaire c'était ce qu'il me fallait, j'avais fait le bon choix. En dehors du travail je sortais, j'essayais de profiter de la vie de m'amuser comme les autres jeunes de mon âge, c'était bien la plupart du temps j'étais heureuse mais parfois comme un coup de massue j'avais des coups de blues, c'était comme si j'avais eu l'amour de ma vie et je n'en aurais plus d'autres je n'aurais plus personne tout court. Je m'étais faites une raison, j'avais eu de la chance, certains ne pouvaient pas en dire autant alors voilà mais ma vie amoureuse était finie. Puis un jour je reçu un appel, cet appel que personne ne veut recevoir celui auquel on ne s'attend jamais mais qui nous brise en mille morceaux. C'était mon père qui m'appelait pour m'annoncer que mon frère nous avait quitté, je m'écroulais ce n'était pas possible pas lui, j'avais déjà eu du mal à surmonter la mort de Drew mais celle de mon frère c'était inimaginable, lui si pleins de vie, si heureux, sa femme était morte elle aussi c'était comme un mauvais cauchemar duquel on veut se réveiller. Heureusement j'étais toujours à Wellington donc la route fut rapide jusqu'à Island Bay mais j'étais toujours comme sous l'eau je retrouvais cet état que je détestais, tout se passait autour de moi et j'agissais mais c'était comme si ce n'était pas moi, comme si je n'étais pas maître de mes mouvements en fait j'étais un robot. Ce qui me sorti de ma torpeur fut les mots du notaire et des services sociaux mon frère m'avait laissé la garde du petit je ne comprenais pas mais le pire c'est qu'il laissait la garde à Tate et moi on était même pas un couple, on était même pas amis puis quoi j'allais passer de tata à maman non c'était une erreur, je ne m'y attendais tellement pas, j'allais être maman d'un garçon de 6 ans sans avoir était enceinte ou avoir même accoucher. Je déménageais donc à Island Bay et je tentais de me faire à ma nouvelle vie, c'était difficile mais je devais prendre sur moi pour ce petit garçon, la cohabitation avec Tate allait être compliquer surement. J'ai trouvé un travail chez un vétérinaire William Manston, j'essaye de devenir une mère respectable mais très honnêtement je fais des erreurs et j'en ferais surement tout un tas mais le plus difficile reste à supporter Tate. ce sont de nouvelles aventures qui m'attendent mais j'ai peur que le deuil de mon frère ne me ramène au deuil de mon premier et seul amour et que des plaies se réouvrent je me sens très fragile mais je tente de rester forte pour les autres.