this guy ... is boring ► valentin

Il n'a pas tellement l'habitude de se rendre dans ce genre de restaurant, il préfère toujours commander plutôt que d'attendre devant un comptoir que l'on lui serve sa nourriture. Mais c'est en sortant de la salle de gym qui est passée devant ce fast-food et en sentant l'odeur que ça lui a donné envie de s'y arrêter. Son ventre s'était mis à réagir face à l'odeur de graisse, même s'il ne devrait pas, il n'allait pas se priver d'un hamburger et de ses frites bien gras. Rien que d'y penser, il en salive déjà. Val avait poussé la porte et il s'était dirigé directement vers le comptoir pour commander ce qu'il souhaite manger et bien évidemment, va falloir attendre que ça arrive. Il lâche un soupir et il s'installe sur un banc, passant sa main dans ses cheveux qu'il remarque la scène. Décidément, elle n'a jamais de chance la rouquine. Il dépose lourdement son sac au sol, bien que ça ne soit que des vêtements et une bouteille d'eau, ça avait réussi à faire sursauter le type à côté de lui. Valentin s'approche d'eux, il se place derrière Nina, les mains sur le bord du siège dans lequel elle est assise et il se penche soudainement pour lui embrasser la joue. « Désolé de mon retard ma belle, ça été plus long que prévu. » Dit-il avant de se redresser. Il n'avait jamais vraiment joué les faux petits ami, même le temps de cinq minutes. Il s'approche de l'autre en le bousculant pour prendre place sur le siège face à elle. « Je crois que tu peux dégager maintenant. Elle n'a pas l'intention de repartir avec un minable dans ton genre. » Il voit bien que ça énerve le mec, mais franchement, il ne se frotte pas à la bonne personne. Même Nina ne le connaît pas réellement. Val fait un signe à l'inconnu de faire de l'air. S'il venait à le faire chier à nouveau, il ne mettrait pas long à lui en coller une. Il se tourne vers la rousse. « Ça va aller ? Tu veux que j'aille lui coller mon poignet dans la figure ? » Il lui attrape les mains en souriant, il faut bien faire semblant d'être un couple, non ? Peut-être qu'il en profitait légèrement.

Il n'était pas censé être là, à vrai dire, il s'est juste laissé guider par son estomac qui gargouillait à l'intérieur de son ventre. Il aurait dû rentrer chez lui, maintenant il allait devoir manger de la graisse, du mauvais gras, alors qu'il sort tout juste de la salle de sport. Encore heureux, qu'il prenne soin de sa santé. Valentin regardait la salle et les gens mangé, lorsque son regard s'arrêta sur une rouquine et un jeune idiot trop entreprenant. Il faut croire qu'il est toujours là au bon moment, même si cela n'est qu'une coïncidence, rien de plus. Il s'était approché d'eux, faisant semblant que ce soit sa copine, enfin, copine, il ne sait pas trop ce que ça veut dire, il n'a jamais eu de véritable relation. Il s'était installé dans le siège face à elle après avoir bousculé le gamin. Ça serait trop facile de frapper l'inconnu, et surtout, ça ne serait pas sa première fois. « Tant mieux alors. » Dit-il en lâchant ses mains. « Pas de quoi, mais il faut croire que je suis toujours là quand il faut. » Lâche Val pour plaisanter. Même si ça commençait à devenir une habitude, pour le coup de l'appartement, c'était volontaire, mais le coup de la ruelle et aujourd'hui, ce n'était pas de sa faute. Il hoche la tête. « Oui, la salle est à deux pas d'ici et je me suis laissé tenter par la malbouffe. » Au pire, il n'aura qu'à réduire sa portion de ce soir ou boire des smoothies verts, dans tous les cas, ça n'allait sûrement pas le tuer. « Je reviens. » Il va chercher son plateau de nourriture et son sac puis il revient s'installer au même endroit. « Et toi, tu étudies quoi ? » Il commence à manger son hamburger.

Valentin se met légèrement à rire. Il serait plutôt un cavalier de l'apocalypse sur son cheval, plutôt qu'un sauveur et un héros. Ça lui conviendrait beaucoup mieux, étant donné qu'il est loin d'être blanc et d'être le genre à sauver tout le monde. Il préfère s'occuper de ses affaires que ceux des autres. Il se considère simplement que les problèmes des autres, ça ne le regarde pas. Il a déjà sa vie à gérer, pas besoin d'une de plus. « Ah, ça, je sais comment me faire plaisir. Il n'y a pas d'inquiétude à avoir. » Il sourit à la rouquine. Évidemment, il ne parlait pas vraiment que de la nourriture, il y avait quelques sous-entendus. Il sait comment faire la fête ou encore s'amuser dans un lit. Mais il n'allait pas non plus dévoiler toutes ses cartes en une fraction de seconde. Val avait déjà quelques installations chez lui, mais l'idéal pour rencontrer des gens, c'est de se rendre direct en salle de gym, et puis, l'équipement est plus complet. Il était revenu s'asseoir avec son plateau et il avait commencé à déguster son plat. « On ne peut pas tout aimer quand on va à l'école et puis, il y aura toujours des obstacles en cours de route. Mais au final, c'est un mal pour un bien, non ? » Il hoche la tête à ce qu'elle lui demande. Tout le monde sait que ce ne sont jamais faciles les études, ou tout simplement avoir ce que l'on souhaite. Val a su monter sa propre affaire et il ne l'a pas fait du jour au lendemain. Il a commencé quand il était gamin et puis en grandissant, il a vu plus grand. « Bon appétit. » Dit-il lorsqu'elle revient s'installer face à lui. Il se met à manger son repas, ça rendre facilement dans son ventre, puisqu'il est vide, il vient tout juste de faire du sport. Il allait sûrement devoir redoubler d'efforts à la prochaine séance, mais pour le moment, il se contente de remplir son bide. « Je suis chef de ma propre entreprise. » Pas le genre d'entreprise que l'on voit en plein jour, mais c'est presque ça. Il attrape son portable après avoir reçu un message. « D'ailleurs, je ne vais pas pouvoir rester bien longtemps, j'ai quelque chose à régler. » Il termine son hamburger et il attrape sa boisson. « Je suis désolé.. j'aurais bien aimé rester plus longtemps, mais c'est assez important. » Il a un homme à remettre à sa place et s'il reste, il va avoir le cerveau qui bouillonne et ça risque d'être pire rendu sur place. « Si tu as d'autres problèmes, tu n'as qu'à me téléphoner ou me laisser un message. » Il lui emprunte un stylo puis il écrit le numéro de son portable sur une serviette de table avant de lui redonner. Valentin quitte le restaurant pour pouvoir régler ses affaires.