I will leave the light on. | Sean.

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Tu n'es pas là pour l'alcool. Tu n'es pas là pour le plaisir de rencontrer des personnes. Non, en fait, tu ne sais même pas pourquoi tu as atterri ici. Tu t'es laissée entraîner par deux amies de l'université à la sortie des cours. Cours auxquels tu n'avais pas mis les pieds depuis un sacré moment. Ça t'a fait sacrément bizarre d'ailleurs. Tu as eu du mal à suivre le fil. Et autant dire que ça ne t'a clairement pas intéressé. Mais c'est comme ça depuis des mois. C'est même de pire en pire, il faut l'avouer. Alors, tu es là. Accoudée à ce comptoir en bois que tu découvres. Seule parce que tes deux amies sont parties à la recherche de beaux mâles selon leurs propres dires. Bordel, tu ne sais pas dans quoi tu t'es fourrée encore. Et tu t'ennuies, clairement. Tu te fais chier à regarder toutes ces personnes installées autour de toi. Elles ont l'air heureuses en plus. Alors, forcément, tu les envies un peu. Ta vie a clairement capoté ces derniers temps. La danse que tu ne peux plus pratiquer. Ta maladie. Cade, Ryan. Les Braxton qui se déchirent. Tu as de plus en plus de mal à accepter tout ça. Pourtant, tu restes souriante. Ouais, toujours. C'est important de paraître heureuse. C'est important de n'inquiéter personne. Tu n'as pas envie qu'on se lamente sur ton sort. Tu n'as même pas envie d'en parler, à vrai dire. Saperlipopette mais qui vois-je ici ? Ça a le mérite d'être souligné lorsque tu te retournes et que tu vois Sean adossé au bar, lui aussi. Sean, une grande histoire. Le mythe du type un peu trop vieux mais sur qui tu fantasmes depuis toujours. Le gars totalement inaccessible que tu oses à peine regarder. Il est marié et forcément que tu ne l'intéresseras jamais. Mais l'espoir fait vivre. Tu sais pas vraiment ce qu'il a à te plaire autant ce type. Sûrement l'impossible qui te séduit autant. Tu t'accroches à des fantasmes. Quel bon vent vous amène ici Commissaire Sawyers ? Tu souffles en souriant légèrement. Tu viens t'adosser au tabouret, ton regard qui glisse sur l'homme, ton verre de soda que tu portes à tes lèvres.

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jane & sean

A croire que boire un voire plusieurs verres dans un bar après le travail était devenu monnaie courante depuis quelques temps. Certains viennent dans cet endroit pour rencontrer du monde autour d’un verre et d’autres pour boire dans un coin juste pour oublier. Justement, rien ne m’intéressait plus que mon verre, du moins son contenu. Peu importe l’environnement par lequel j’étais entouré, j’en faisais abstraction et finissais par me perdre dans mes pensées. Naturellement, mon divorce était ma principale préoccupation. Il m’arrivait souvent de regretter d’avoir réclamé le divorce plutôt que de continuer à chercher la raison pour laquelle Avery s’était éloignée de moi et avait préférée se réfugier dans son travail, à savoir son avortement. De façon inconsciente presque, alors que le barman me servait mon seconde verre, je ne pouvais m’empêcher de lui confier ce qui me traversait l’esprit : « En fait, je crois bien que ma plus grosse honte est de ne pas avoir réussi à faire durer mon mariage. » Celui-ci devait s’en foutre complètement, mais je m’en voulais vraiment de l’avoir perdue et avoir foutu en l’air notre mariage que je devais l'exprimer. Ce verre d’alcool me réconfortait en quelque sorte, bien que je pouvais me confier à mes proches qui auraient été d’une meilleure aide tels que mes meilleurs amis, Cade et Sawyer. Je ne préférais pas les embêter, ils avaient aux aussi leurs soucis. A quoi bon les ennuyer avec les miens. Ainsi, boire était une alternative. « Quel bon vent vous amène ici Commissaire Sawyers ? » Malgré mes pensées envahissantes, cette voix arrivait à m’en sortir. Pour commencer, je n’arrivais pas à mettre un prénom sur ce visage, pourtant sa tête me semblait familière. Je réfléchissais donc, espérant retrouver la mémoire. « Ja.. Jane ! » Après tout, cette tête blonde ne pouvait qu’être une Braxton ! Pour expliquer ma crétinerie, je rétorquais aussitôt : « Ça fait longtemps ! » lui disais-je avec un large sourire tout de même, content de tomber sur elle. Cela devait faire quelques années que je ne l’avais pas croisé. Pourtant, elle avait bien changé physiquement, la petite fille de l’époque en était loin. Alors, Jane s’installait à mes côtés. A cet instant, je décidais de lui répondre. « Rien qu’une envie de prendre un verre après ma dure journée de boulot. » Bien sûr, je ne lui précisais pas la réelle cause de ma présence dans ce bar pour prendre un verre. Pour éviter de parler de ma vie fastidieuse, je lui demandais à mon tour la raison de sa venue. « Tu ne devrais pas plutôt réviser, toi ? T’es bien étudiante, nan ? A moins que t’es en soirée avec d’autres étudiants ? » lui demandais-je en jetant un léger coup d’œil autour de Jane pour essayer de trouver des personnes qui pouvaient l’accompagner.

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Tu ne sais vraiment pas ce que tu fiches ici. Ce n'est pas ton élément. Ça ne te ressemble pas. Mais tu t'es laissée entraîner. Tu as peut-être été un peu trop naïve de penser que tu arriverais à t'amuser. Ce n'est pas le cas, évidemment. Ça ne l'est pas parce que tu te sens bien trop seule. Parce que tu n'es pas dans le même délire que toutes ces autres personnes. Tu n'as pas là pour l'alcool. Tu n'es pas là pour faire des rencontres. Alors, pourquoi ? Franchement, tu n'en sais rien. Tes amies t'ont lâchement abandonnées pour des types qu'elles ne connaissent pas. Et te voilà à nouveau seule, assise au comptoir, à scruter les personnes qui sont autour de toi. Tu fais sûrement partie des plus jeunes présents dans les lieux. Et tu es sûrement la seule à ne pas boire d'alcool, aussi. Bref, tu commences à te dire qu'il serait peut-être temps de t'en aller. D'ailleurs, c'est ce que tu t'apprêtes à faire lorsque tu vois Sean un peu plus loin. Bon, tant pis pour la soirée plongée dans un roman à l'eau de rose. L'événement est assez troublant pour que tu viennes jusqu'à sa rencontre. Après tout, tu ne l'as pas vu depuis des années. Et bon, faut bien l'avouer, tu as toujours eu un petit crush pour le garçon. Sans trop savoir l'expliquer d'ailleurs. Un peu trop longtemps d'ailleurs. Tu souffles en souriant. Ça a le mérite d'être clair sur ton bonheur de le retrouver au moins. Tu hoches finalement la tête après qu'il ait répondu à ta question. Sauf que vient le moment où tu dois t'expliquer sur ta présence ici. Les cours, l'université, tout ça. Personne ne sait que tu n'y mets plus vraiment les pieds. Je suis venue avec des amies qui m'ont lâchement abandonnées pour préférer la compagnie de beaux mâles. Tu réponds finalement en haussant les épaules. En réalité, ça t'est un peu égal qu'elles aient disparu. Mais tu n'as pas tellement envie de d'étendre sur le sujet. En réalité, tu n'as surtout pas envie de parler de l'université. Parce que ce serait mentir que de dire que tu es toujours étudiante. Sur le papier, tu l'es. Mais dans les faits, c'est tout autre chose. On a pas tous les mêmes priorités. Tu conclues finalement. Non, toi, tu n'es clairement pas attiré par tout ça. D'ailleurs, tu t'es toujours dis que tu devais avoir un problème. Ce n'est pas normal de ne pas être intéressée par l'amour à ton âge. Et de ne l'avoir jamais été non plus. Ni par l'amour, ni par le sexe d'ailleurs.

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Plutôt insolite de la retrouver dans cet endroit après toutes ces années, alors que nous aurions très bien pu nous retrouver dans d’autres circonstances, tout comme le fait qu’elle sirotait un verre de coca. Mieux vaut ça qu’une boisson alcoolisée, après tout. Ce dont je ne prêtais guère attention jusqu’au moment où je réussissais à trouver ce prénom. Par chance, ma mémoire ne me faisait pas encore défaut en me remémorant les têtes blondes de la famille. Aussitôt, le prénom était sorti de ma bouche. Cela aurait été le comble à mon âge. Justement, à son âge, je pensais plus à m’enfiler plusieurs verres d’alcool d’affilés aux côtés de ma bande de potes quitte à me rendre malade. D’ailleurs, ces soi-disant potes n’étaient là que pour me tenir compagnie. A part l’amusement, nous n'avions aucun autre intérêt à rester ensemble. Jane était dans la même situation ce soir-là, ce que j’allais comprendre très vite. Déjà, nous nous remettions en quelque sorte de cette rencontre puisque mes derniers souvenirs la concernant remontaient de l’époque où elle se trimballait en couche-culotte en autre dans la maison familiale où je pouvais me rendre pour rejoindre son plus grand frère. Il s’en était passé des étapes depuis cette époque, personnelles et professionnelles. « Un peu trop longtemps d'ailleurs. » De ce coté-là, Jane n’avait pas tort. De toute façon, la plupart des gens ne se rendent pas compte du temps qui s’écoule jusqu’au jour où elles en prennent conscience à cause d’un rebondissement dans leurs vies. J’en parle en connaissance de cause. Après m’avoir demandé ce que je faisais dans ce bar, je lui retournais la même question en cherchant du regard après des personnes avec lesquelles elle serait venue. « Je suis venue avec des amies qui m'ont lâchement abandonnées pour préférer la compagnie de beaux mâles. » A croire que Jane n’avait pas les mêmes centres d’intérêt que ses amies. Pour lui remonter le moral, si l’ignorance de ses amis à son égard pouvait l’affecter, je n’hésitais pas à trouver un moyen de la faire sourire. « J’espère que je suis de bonne compagnie pour toi alors. » lui disais-je avec un sourire au coin de mes lèvres avant de boire une gorgée de mon verre. « T'as pas envie d'aller flirter, toi ? » Ça serait plus étonnant que Jane ne s’intéresse pas aux garçons ou même aux filles, mais elle avait surement d’autres préoccupations, ce qu’elle ne tardait pas à me confirmer « On a pas tous les mêmes priorités. » Heureusement, d’ailleurs. Ça serait bien ennuyant de nous retrouver tous avec les mêmes hobbies. « Ah oui ? Quelles sont les tiennes alors ? » Si Jane n’était pas du genre à s’intéresser aux garçons, peut-être qu’elle préférait la compagnie des livres où hiboux, elfes, rats, gobelins et phœnix se retrouvent dans un même univers. Cette soirée nous permettrait sans doute de faire enfin connaissance.

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Les années ont passé, et tu n'es clairement plus la même depuis la dernière fois que tu as croisé Sean. Tu n'étais qu'une enfant. Une pré-adolescente, même. Tu dansais encore. Les Braxton étaient toujours unis malgré les tempêtes traversées. C'était différent. A l'heure actuelle, tout a changé. Tu es une femme, bien qu'encore une enfant par moment. Et tu es loin d'être la gamine épanouie que tu étais à l'époque. Alors, revoir Sean, ça t'évoque tout ces souvenirs. Ces moments où tu t'imposais parfois aux soirées organisées par tes aînés. Juste pour pouvoir passer plus de temps avec eux. Juste pour pouvoir paraître plus mature que tu l'étais. Alors, ouais, tu trouves que ça fait un peu trop longtemps que vous ne vous êtes pas vu avec le brun. Ça t'évoque même une éternité quand tu y repenses. Mais, après tout, il n'y avait jusqu'à présent aucune raison à ce que vous vous côtoyez. La différence d'âge, de milieu aussi. Tu n'es qu'une étudiante, ou l'était t'en sais trop rien. Et lui, il a sa vie, sa femme. Bref, rien ne vous lie réellement. Mais ce soir, le destin a fait en sorte que vous vous retrouviez là. Et tu es prête à te saisir de cette perche tendue par le karma. Tu expliques facilement les raisons de ta venue. Tes amies qui t'ont abandonnées pour préférer une autre compagnie. Toi, ça ne t'intéresse pas. Mais tu peux les comprendre. Evidemment, elles seront folles de jalousie si elle me voit avec toi. Tu souffles en riant doucement. Bien sûr qu'il est de bonne compagnie, Sean. Il l'a toujours été. Et ça te rappel ce que tu pouvais ressentir pour lui à l'époque où tu étais gamine. Ce ne sont que des fantasmes, après tout. Et à l'heure actuelle, tout ceci ne t'intéresse plus vraiment. En fait, plus rien ne t'intéresse. Je sais pas. Il y avait la danse, mais ce n'est plus vraiment le cas. Tu souffles en haussant les épaules. Ça ne l'est plus parce que tu ne peux plus. Parce que le sport t'est presque interdit à l'heure actuelle. Enfin, tu pourrais continuer à exercer, mais tu ne serais plus aussi douée qu'avant. Et tu aurais mal, beaucoup trop mal. Mais, tu n'as pas envie qu'il pense que tu es désespérée. Même si tu cherches actuellement un sens à ta vie, tu ne veux pas le faire savoir. Alors, un sourire vient à nouveau étirer tes lèvres. Paraître heureuse, c'est ce que tu sais mieux faire à présent. Ta femme ne devrait pas t'aider à te détendre après cette dure journée de travail plutôt que l'alcool ? Tu demandes finalement. Tu ne le juges pas. Bien au contraire. Toi, tu saisis l'opportunité de pouvoir réapprendre à le connaitre. Alors, tant pis pour son épouse.

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Certains s’accrochent au passé au risque d’ignorer leur présent. Au fond, ceci me parlait drôlement puisque j’étais la plupart de mon temps entrain de regretter des moments marquants de mon passé et penser qu’il n’y a plus aucun espoir dans l’avenir. Ainsi donc, pour cacher mon mal-être, je laissais paraitre que tout allait bien à mon entourage. Je ne souhaitais pas les embêter, je préférais ignorer aussi ce qu’il m’arrivait en attendant que le temps finisse par me venir en aide. Je ne pouvais plus que compter sur ça, fallait-il encore que cela arrive un jour ou l’autre. Donner l’impression que je n’étais pas tant affecté par ma séparation alors que ce n’était qu’une façade, c’était mon quotidien. D’ailleurs, depuis quelques temps, je prenais l’habitude de me rendre dans le même bar après le travail pour ainsi dire noyer mon chagrin dans l’alcool. Nul besoin de se confier à son verre d’alcool, il était en quelque sorte une compagnie sans les inconvénients d’une relation. Ce soir-là, je ne pensais pas retrouver une lointaine connaissance, Jane, mais plutôt à boire mon verre tranquillement et me perdre dans mes pensées. Néanmoins, bien qu’étonné de la revoir au premier abord, je n’étais pas contre pour faire enfin connaissance avec elle après toutes ces années où je connais la famille Braxton. Je lui demandais tout de même si ma présence pouvait la satisfaire au détriment de ses amies plus emballées à flirter avec des garçons que de rester entre filles. « Évidemment, elles seront folles de jalousie si elle me voit avec toi. » Cette réflexion ne pouvait que me faire sourire, bien que je ne voyais pas pourquoi elles pourraient réagir ainsi. Je m’intéressais ensuite à elle, ses occupations, puisque les garçons ne l’intéressaient pas. « Je sais pas. Il y avait la danse, mais ce n'est plus vraiment le cas. » A sa réponse, je comprenais alors que rien n’avait l’air de l’enthousiasmer à part la danse qui ne semblait plus être au goût du jour. « Pourquoi ? Tu n’en as plus envie ou tu as du arrêter à cause d’une blessure peut-être ? » lui demandais-je, curieux de savoir ce qui lui avait fait arrêter cette discipline. Jane choisissait de s’intéresser à moi après ça, du moins à mon mariage qui s’était volé en éclats. « Ta femme ne devrait pas t'aider à te détendre après cette dure journée de travail plutôt que l'alcool ? » Tout d’abord, j’étais étonné qu’elle aborde ce sujet directement, néanmoins je répondais à sa question : « Ça aurait pu, mais on est séparés. » Voyant l’air interrogé de Jane, je ne tardais pas à répliquer : « C’est une longue histoire ... » Forcément, je ne souhaitais pas en parler. Cela se voyait dans mon regard qui était assez fuyant. Autant discuter d’un autre sujet, ce que je décidais de faire sans plus tarder : « Tu es en quelle classe alors ? Tu étudies quoi ? » lui demandais-je en buvant une gorgée de mon verre avant de décider de prendre ça sous l'amusement. « Je parie que t'es dans l'art, avec la danse du coup. »

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Tu ne t'attendais pas vraiment à rencontrer Sean ici. D'ailleurs, comment auras-tu pu l'imaginer alors que tu ne fréquentes pas ce genre d'endroit habituellement. Quoi qu'il en soit, tu venais de faire une rencontre qui donnait un peu de sens à cette soirée. Tes amies t'ont laissé pour compte. Et tu te tâtais clairement à rentrer chez toi. Mais, maintenant que tu es en bonne compagnie ; l'idée de te sauver pour te plonger dans un roman s'échappe très rapidement. Sauf que tu ne t'attendais clairement pas à ce que cette discussion arrive sur le tapis. Tu n'aimes pas parler de toi, ça n'a jamais été le cas. Alors, forcément, tu veux éviter le sujet. Eviter de parler de l'université, des cours, des Braxton, de la danse, de ta maladie. Ouais, ces sujets là sont un peu tabous à présent. Et ce depuis quelques mois déjà. Fibromyalgie. Tu prononces comme simple réponse. Ta maladie. Celle qui te pourri la vie depuis beaucoup trop longtemps. Et il n'y a rien à faire, tu devras vivre avec. Sauf que tu espères qu'il accepte rapidement de changer de sujet. D'ailleurs, tu t'orientes plutôt vers sa vie privée à lui. Lui posant des questions sur son épouse. Enfin, son ex apparemment. Et, on peut clairement dire que tu es un peu gênée d'avoir directement mis les pieds dans le plat. Je suis désolée ... Tu souffles, sincère. Mais, tu comprends bien vite qu'il n'a pas envie de s'étendre sur le sujet. Et après tout, ça ne te regarde pas. Sauf que la conversation revient vers toi. Et ça, ça ne te plait pas trop non plus. Pas totalement, non. La danse, c'était autre chose. C'était ton futur métier. Les études, tu les fais pour la culture. Juste pour ça. Enfin, à l'heure actuelle ; tu ne fais plus ni l'un ni l'autre. J'étudie l'histoire de l'art. J'ai eu ma licence l'an dernier. Et, j'me spécialise dans un master patrimoine et archéologie. C'est un peu plus complexe que ça en réalité. Mais, tu ne veux pas t'étendre sur le sujet. Pas alors qu'en réalité, tu n'as que très peu suivi de cours liés à ton master. J'étudiais pour avoir un passe temps. La danse, c'était ma vocation. Et tu te rends compte bien trop tard que tu as employé le passé. Tu secoues un peu la tête avant de boire une gorgée de ton soda. J'ai une idée. Je n'évoque pas le sujet de ton mariage et en contre-partie, j'veux que tu oublies tout ce qu'on se sera dit lorsque tu franchiras la porte. Ça te paraît être un bon compromis, après tout. Et puis, peut-être qu'extérioriser tout ça te fera du bien.

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Autant apprendre à se connaitre à cet instant, dans ce bar, plutôt que de louper l’occasion et peut-être ne pas nous recroiser avant quelques temps. De plus, nous avions sans doute tellement de choses à nous raconter l’un comme l’autre après toutes ces années. Il s’en était passé des événements pour ma part, dernièrement mon divorce. Pour commencer, je demandais à Jane qu’elles étaient ses occupations. Justement, elle me citait la danse mais celle-ci n’avait plus l’air de la pratiquer, c’est pourquoi j’essayais de savoir la cause. « Fibromyalgie. » Assez surprenant comme réponse. A la première impression, ça semblait être une maladie. Je ne connaissais pas toutes les maladies malheureusement, mis à part le nom, cette maladie ne me parlait pas du tout. A ce moment, Avery m’aurait été d’une grande aide pour mieux comprendre. Cependant, je décidais de ne pas embêter Jane pour me donner des explications sur sa maladie. Je finirais surement par jeter un coup d’œil sur internet pour en apprendre davantage. « C’est dommage. J’espère que tu n’es pas trop embêtée avec ça dans ton quotidien. » Dans le fond, cela ne devait pas être agréable de trainer avec n’importe quelle maladie chaque jour, bien que je ne puisse pas ressentir ce que ces personnes, dont Jane, traversaient au quotidien. Après ça, je la mettais au courant de ma situation amoureuse puisqu’elle s’était questionnée sur ma vie personnelle en mentionnant Avery, sans détailler la situation dans laquelle j’étais avec elle. « Je suis désolée ... » Voici l’une des raisons pour laquelle je n’apprécie pas me confier, je ne souhaite pas qu’on me prenne en pitié alors que j’étais le seul à comprendre ce dont il m’arrivait avec mon divorce. Néanmoins, venant de Jane dont je connaissais depuis longtemps, je ne le prenais pas à mal d’où mon léger sourire gêné. Pour ne pas devoir davantage m’expliquer, je revenais sur Jane et me questionnais dorénavant sur les études qu’elle suivait. Après réflexion, je l’imaginais suivre un cursus dans l’art. « Pas totalement, non. » Ainsi, je comprenais que je m’étais trompé avec ma supposition. J’attendais donc qu’elle m’en dise un peu plus. « J'étudie l'histoire de l'art. J'ai eu ma licence l'an dernier. Et, j'me spécialise dans un master patrimoine et archéologie. » Alors, j’étais fixé sur ses études. Je trouvais même cela remarquable qu’elle s’engage dans de longues études. De mon côté, je n’aurais pas été capable de faire ça sachant mon manque de patience. « Intéressant, tu veux dépoussiérer et déterrer des vieux os alors ? » lui demandais-je par déduction, mais j’allais me rendre compte de tout autre chose. « J'étudiais pour avoir un passe temps. La danse, c'était ma vocation. » Au moins, elle était honnête. Cependant, je ne risquais pas de lui faire la morale, surtout moi au sujet des études. « Ça a le mérite d’être franc. » lui faisais-je remarquer avant qu’elle me propose une sorte de compromis. « J'ai une idée. Je n'évoque pas le sujet de ton mariage et en contre-partie, j'veux que tu oublies tout ce qu'on se sera dit lorsque tu franchiras la porte. » Ça me semblait juste. Puis, Jane avait parfaitement compris que mon mariage n’était pas un sujet sur lequel j’aimais discuter avec les autres, même mes proches. Pour sceller cet accord, je levais donc mon verre et répliquais : « Ça marche pour moi. Je n’en toucherais un mot à personne, ni à Cade ni à Sawyer. »

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Tu ne t'attendais pas à rencontrer Sean ici. Et sûrement pas à ce que tu commences à évoquer ces sujets de discussions là avec lui. Ta maladie, elle fait partie de ton quotidien à présent. Tu vis avec elle, et tu n'arriveras jamais à t'en séparer. Ça été difficile de l'accepter. Ça l'est encore à l'heure actuelle. Alors, forcément, tu as encore beaucoup trop de mal à digérer tout ça. Tu n'en parles que très rarement. Et tu restes évasive sur le sujet. Alors, forcément, tu parais peut-être un peu froide lorsque tu évoques le nom de ta maladie. Mais, c'est ce qui explique le mieux pourquoi tu as arrêté la danse. Un peu, si. Mais je m'y suis habituée. Tu souffles en haussant les épaules. La douleur, le handicap. Tu vis avec à présent. Heureusement que les médicaments t'aident à tenir le coup, c'est vrai. Et finalement, tu te dis que Sean ne doit pas vraiment connaître ce terme médical. Cette maladie est bien trop rare. Bien trop inconnue du grand public. Toi-même tu n'avais aucune idée de ce que c'était lorsque la diagnostic a été posé. Ce n'est rien de bien grave. Juste une maladie qui provoque des douleurs musculaires et articulaires. Plus quelques autres petits trucs qui vont avec. Comme la fatigue, l'anxiété, une perte de la libido, des troubles de l'humeur. Bref, une joie au quotidien. Mais tu te rends bien compte que tu n'es pas la seule à avoir un sujet tabou. Sean a son lot de préoccupations, lui aussi. Comme sa femme que tu connais très peu. Forcément, tu t'excuses d'avoir évoqué le sujet. Ce n'est pas de la pitié, loin de là. Ce ne sont pas des excuses pour son couple. Mais, tu t'en veux d'avoir si rapidement mis les pieds dans le plat. C'est tout toi, ça. Alors, tu le laisses à nouveau diriger la conversation vers toi. Vers tes occupations. Tes études que tu ne suis plus vraiment. J'me spécialise plutôt vers le droit du patrimoine, les politiques culturelles, la médiation et la conservation. Mais, j'ai quelques notions sur le dépoussiérage d'os. Tu souffles en riant un peu. Mais, ouais, tu ne sais plus quel chemin emprunté en ce moment. Tu ne mets plus les pieds à l'université depuis de nombreux mois. Et avant, tu y allais par simple curiosité. Juste pour en avoir encore un peu plus dans la cervelle. Danseuse, mais intelligente et cultivée. Aujourd'hui, tu n'es ni l'un ni l'autre. Et puis, il y a ce compromis que tu lui proposes. Finalement, peut-être que te confier à quelqu'un te fait du bien. Dire toutes ces vérités qui te rongent. Mais à une seule condition, que rien ne soit répété. Rien, pas même la pire de tes révélations. Parfait. Tu souffles en levant ton verre de soda à ton tour. Tu termines finalement ton verre. Ta compagnie ne me déplaît pas. Mais j'devrais rentrer chez moi. Tu te lèves pour accompagner tes dires. Tu viens déposer un baiser sur l'une de ses joues avant d'ajouter. Ça m'a fait plaisir de te revoir, Sean. A bientôt, j'espère.

fin du rp.

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