Moment entre filles. -Leanne & Juliet-

Depuis ce fameux jour où j’avais révélé la vérité à Allan et qu’il avait appris son lien de paternité avec Lily, cela devait faire plusieurs semaines maintenant, je n’avais plus aucunes nouvelles de lui. Pourtant il nous avait assuré ne pas nous laisser tomber et c’était clairement ce qu’il était en train de faire. J’essayais tant bien que mal de le joindre mais impossible, c’était comme s’il avait changé de numéro pour que je ne puisse plus le contacter, comme s’il avait rayé tous ses mois de bonheur de sa vie, comme s’il avait rayé de son existence sa propre fille. Je passais par toutes les émotions possibles le soir en rentrant du boulot, ce n’était plus pareil qu’avant. Au boulot aussi, tout avait changé, mon coéquipier avait démissionné pour faire autre chose, beaucoup de pompiers ne m’adressaient plus la parole, comme si Allan leur avait dit pour nous. Je ne comprenais plus rien à ma vie du moment à vrai dire, j’avais tout pour être de nouveau heureuse et voilà que tout s’effondre comme un château de cartes que l’on vient briser. Seulement je me devais de rester forte pour ma fille, elle n’avait pas demandé non plus à être abandonnée par son propre père cette fois. Il avait choisi de nous abandonner après nous avoir assuré qu’on formerait une famille. Il m’avait dit qu’il me pardonnait, qu’il m’aimait, qu’il ne voulait pas me perdre et pourtant là il n’est plus là. Autant dire que je me sentais comme perdue, sans repères. Par chance, je pouvais compter sur ma meilleure amie, je devais justement la rejoindre à sa boutique et j’avais bien hâte. Au moins j’allais pouvoir sourire avec elle et peut être oublier un peu tous mes problèmes du moment. Parce que je devais reconnaitre que la forme n’y était clairement pas ces derniers temps, à tel point que je m’étais mise en arrêt maladie au boulot. Déjà avant de retrouver Allan, je songeais à changer de métier mais depuis le départ d’Allan de ma vie, j’y pensais encore plus et ce tous les jours. J’avais donc opté pour un chemisier léger rose et un jean. Une tenue plus que décontractée pour un moment entre filles c’était parfait. La boutique de mon amie se trouvait à l’est du quartier, je décidais donc de prendre ma voiture afin de ne pas trop la faire attendre. Une fois devant la boutique et après avoir garé la voiture, je vins entrer dans la boutique, la voyant me saluer et me complimenter. C’était du Juliet tout craché alors je vins lui répondre. « Coucou toi, j’ai connu mieux et toi alors ? », lui demandais je, sachant très bien qu’elle était toujours amoureuse de son ex-mari et qu’elle noyait sa peine dans son boulot. J’avais longtemps été comme ça mais désormais j’avais ma fille pour m’aider à remonter la pente et aussi j’avais une petite idée de reconversion qui allait plaire à Juliet sans hésitation. Je décidais de reprendre alors. « La boutique marche bien au fait ? », lui demandais je, intriguée par la gestion d’une boutique et directement liée à mon idée de reconversion. J’en avais assez d’être ambulancière, j’avais besoin d’autre chose pour oublier le mal qu’Allan m’avait fait en promettant qu’on serait une famille avant de disparaitre sans réelle raison.

Juliet était ma meilleure amie. Elle et moi, on se connaissait depuis des années et notre amitié était toujours restée intacte malgré les années que j’avais pu passer à Londres. En même temps, on était restées en contact par mail, ce qui a grandement aidé pour mieux se retrouver à mon retour en Nouvelle Zélande. Du coup, elle était ma plus vieille amie et celle en qui j’avais le plus confiance. Malheureusement, entre mon boulot à la caserne et puis dernièrement le fait que j’ai passé du temps avec Allan, je n’avais pu la voir autant que je le voulais. On avait donc convenu qu’aujourd’hui était notre journée entre filles. Après tout, il n’y avait plus Allan pour nous empêcher de nous voir, il avait dû déjà quitter la ville. Je ne lui en voulais pas tant que ça de m’avoir quitté comme un lâche, je lui en voulais surtout d’abandonner Lily. Elle n’avait pas demandé à ce que son père biologique ne veuille pas la connaitre, d’autant plus qu’il nous avait dit qu’on avait dit de belles paroles pour rien au final. Depuis le départ d’Allan de ma vie, les journées au boulot n’étaient plus les mêmes, mon coéquipier avait décidé de changer de métier et du coup j’avais décidé de réduire mon temps de travail pour mieux réfléchir à une reconversion à mon tour. Et puis il fallait reconnaitre aussi que je voyais encore l’image d’Allan un peu partout dans la caserne, ce qui ne m’aidait pas à avancer. Enfin soit pour l’heure, j’allais pouvoir discuter de choses et d’autres avec ma meilleure amie et clairement cela allait me faire le plus grand bien. A peine entrée dans la boutique de cette dernière et m’émerveillant comme toujours devant toutes ces antiquités, je venais de lui demander comment allaient les affaires. Elle me fit savoir que cela n’allait pas trop mal, ce qui était plutôt encourageant pour la suite, pensais-je. Puis elle vint rajouter que certains jours allaient et d’autres non mais c’était ça la réalité d’une boutique aussi. Elle m’invita donc à m’asseoir sur un fauteuil avant de partir chercher à boire et manger pour mieux revenir avec une bouteille de champagne alors je vins lui répondre. « Oui c’est sûr que ce doit pas être simple tous les jours. Mais t’arrives à avoir des clients fidèles ? En tout cas, j’hésiterais pas à venir refaire ma déco quand j’aurais déménagé », lui répondis-je, pensant soudainement à mon projet de déménager. Cette maison sur West bay me rappelait trop les bons moments passés avec Allan depuis qu’on s’était retrouvés et puis la proximité de la caserne n’aidait en rien. Certes je n’oublierais jamais mes années d’ambulancière mais j’avais besoin de partir sur un nouveau projet. En voyant le champagne, je me suis demandé ce qu’on pouvait bien fêter alors je vins reprendre. « Wow, que fête on aujourd’hui ma belle ? Nos retrouvailles entre célibataires ? », lui demandais-je, esquissant un large sourire, contente de pouvoir de nouveau partager un tel moment de bonheur avec elle. J’étais peut être encore triste d’avoir perdu l’homme que j’aimais mais au moins j’allais continuer à avancer avec l’aide de mes amis et de ma fille. D’ailleurs, en parlant de Lily, Juliet vint me demander de ses nouvelles alors je repris. « Et bien elle va bien oui. Sans doute aussi un peu déçue que son père nous ait abandonné mais bon c’est la vie … », lui fis-je, le cœur lourd rien qu’en venant reparler d’Allan et les yeux remplis de nostalgie, me retenant de craquer devant ma meilleure amie. Du coup, je vins penser à une idée qui me changerait les idées à coup sûr car Juliet sait à quel point j’aime les choses anciennes niveau décoration alors je repris. « D’ailleurs, j’avais pensé que je pourrais venir t’aider à la boutique dès que j’aurais du temps libre ? J’envisage de changer de métier au fait », lui confiais-je, ne sachant toujours pas réellement ce que je voulais faire. J’avais bien plusieurs idées mais rien de très concret et j’espérais que ma meilleure amie pourrait m’aiguiller à ce sujet.  

Ma meilleure amie Juliet, je la connaissais depuis qu’on était hautes comme trois pommes. Autant dire que cela remontait malgré les deux années que j’avais dû passer à Londres pour le lycée et surtout pour suivre ma chère et tendre mère. Toutefois, lorsque j’étais revenue au pays, on s’était de suite retrouvée et notre amitié était revenue comme elle était deux ans auparavant. Cette amitié m’était aussi précieuse que la relation que je tentais de nouer avec ma fille, Juliet avait toujours été comme une sœur pour moi et l’était toujours. Bien sûr avec nos vies bien occupées et chargées, on n’avait jamais trouvé le temps de se voir mais aujourd’hui c’était l’occasion. Du coup, comme souvent, on s’était données rendez-vous dans sa boutique. J’avais tellement les yeux qui brillait telle une enfant quand je voyais toutes les belles choses qu’elle avait à vendre que je savais que j’allais faire appel à elle lorsque je déménagerais pour ma nouvelle déco. Parce que qui disait nouvelle maison, disait nouvel intérieur et j’avais envie d’autre chose. Je ne voulais plus vivre avec le passé, je voulais aller de l’avant, tout en vivant au présent. J’avais donc décidé de jeter ou de brûler les vieilles photos du lycée qui me rappelait trop Allan. S’il y a quelques mois, je les aurais gardés, tout était bien différent aujourd’hui. Parce qu’à présent il n’y avait plus de « nous », plus de lui, plus rien ne me raccrochait à cet homme que j’avais tant aimé si ce n’est notre grande fille qu’il ne connaitra jamais. Mais c’était son propre choix et dans le fond je le respectais, peut être qu’un jour il se rendra compte de l’erreur qu’il a fait avec Lily et qu’il reviendra dans sa vie, sauf qu’à ce moment-là ce sera trop tard pour revenir dans la mienne. Je ne lui pardonnerais jamais toutes ces belles paroles qu’il a pu me dire pour aussitôt fuir comme un lâche. Mais pour l’heure, il n’était pas question d’Allan mais de la boutique de ma meilleure amie. Elle avait du monde qui s’intéressait aux antiquités et cela marchait bien, j’en étais heureuse pour elle alors je vins lui répondre. « En même temps c’est tellement joli ce que tu vends qu’on ne peut que craquer. Et bien je pense déménager sur South Bay, me rapprocher de ma tante et de Lily aussi », lui disais-je, pleine de volonté avant de venir l’écouter me dire qu’on avait pas besoin d’occasions spéciales pour ouvrir une bouteille de champagne. Ce n’était pas totalement faux mais notre célibat réciproque aidait à trouver une occasion alors je vins reprendre. « C’est vrai mais profitons qu’on soit célibataires pour le fêter alors », lui disais-je avec un sourire qui en disait long sur mon état d’esprit du moment. Voir ma meilleure amie me redonnait le sourire et c’était ça ce dont j’avais besoin. Puis elle avait décidé de prendre des nouvelles de Lily et forcément que le sujet de mon ex petit ami allait arriver dans le fil de la discussion. En même temps je savais que Lily avait dû être blessée par le départ de son père, comment n’aurait-elle pas pu l’être ? Elle avait tellement fondé d’espoir que l’on forme une vraie famille que la douche était froide au vu de la fuite en avant d’Allan. Je pouvais même comprendre la déception qui pouvait se lire dans les paroles de ma meilleure amie, elle n’avait pas connu vraiment Allan mais elle avait vécu une séparation aussi et un chagrin d’amour donc elle ne pouvait que me comprendre sur le sujet alors je vins lui proposer mon aide pour la boutique et elle semblait excitée par mon envie de reconversion, elle se demandait d’ailleurs quel métier je voulais faire à présent alors je vins reprendre. « Oui il a agi comme un lâche autant avec moi qu’avec sa propre fille mais bon c’est ainsi Ju’. Et pour ma reconversion, à vrai dire je songeais peut-être à ouvrir un petit café familial ? Toi qui est commerçante, tu ne connaitrais pas les coins où il manque un petit café ? J’imagine vraiment un café où on pourrait y glisser tes antiquités, ça te ferait de la bonne publicité en plus, t’en dis quoi ? D’ailleurs, faudrait qu’on se refasse le genre de soirées qu’on aimait faire plus jeune, ça me manque nos moments de fous rires car on chantait faux », lui disais-je, le sourire aux lèvres en repensant à des souvenirs très positifs et me rendant compte que j'étais vraiment partie dans un sacré monologue. J’avais besoin de ça pour ne pas déprimer du départ d’Allan, besoin de mes amis et de ma fille c’était vraiment ce que je voulais à l’heure actuelle. Même les collègues de la caserne n’était plus grand-chose à mes yeux alors il était vraiment temps que je tourne la page sur ce métier que j’ai aimé pendant 10 ans.

Ma meilleure amie avait toujours eu ce don pour dénicher de telles pépites niveau antiquités que je n’avais jamais eu de doutes lorsqu’elle m’avait annoncé son envie d’ouvrir sa propre boutique. Je savais dès le début que son affaire allait marcher. Tout simplement parce que c’était une vraie passionnée de meubles anciens qu’elle savait transmettre cette passion à ses clients. C’était un peu grâce à elle que j’avais commencé à m’intéresser aux vieux meubles et je savais que pour ma prochaine maison, je ferais appel aux talents de décoratrice de ma meilleure amie, c’était certain. D’autant plus qu’elle semblait avoir trouvé de nouvelles petites choses, j’étais curieuse de savoir de quoi il s’agissait alors je vins lui répondre. « Ah oui ? Ils sont encore en réserve, je suppose ? Et pour Lily, je ne lui ai pas encore dit mais je pense que ça lui fera plaisir. Mais c’est surtout pour plus rester dans cette maison qui me rappelle Allan … », lui disais-je avant de venir lui proposer qu’on aille boire un verre entre célibataires. Visiblement ma meilleure amie était partante et encore plus puisqu’elle avait ramené le champagne pour fêter notre célibat respectif. Il était vrai qu’il était rare que nous étions célibataires en même temps alors autant le fêter comme il se doit. D’ailleurs, sa remarque au sujet d’Allan me fit rire et je vins lui répondre. « Haha cela aurait pu être drôle en effet. Sauf qu’il ne mérite pas que l’on continue de s’attarder sur lui … », lui fis je, tout en venant boire ma coupe de champagne et bien décidée à rayer cet homme de ma vie à tout jamais. Certes il restera le père de ma fille et mon premier amour, sauf qu’il fait désormais partie du passé. Puis le sujet de ma reconversion arrivait dans la conversation et elle vint me demander si j’avais un diplôme pour ouvrir un café. J’ignorais qu’il fallait un diplôme alors je décidais de venir lui répondre. « Ah ? Il faut un diplôme ? Je ne pensais pas que c’était aussi compliqué pour ouvrir un café … Pour te répondre, non je n’ai que mon expérience d’ambulancière et mes études de médecine », lui disais-je, perplexe quant à la faisabilité de mon projet alors je repris. « Sinon tu sais quel diplôme il faudrait et où je dois me renseigner pour un tel projet ? Je t’avoue ne pas trop savoir quoi faire après 10 ans dans le médical … », lui confiais je, un peu dépitée parce que je ne savais pas trop ce que je voulais faire et que je détestais être dans cet état d’esprit. Elle vint me donner ensuite les coordonnées de la personne qui l’avait aidé à trouver sa boutique, du moins c’était ce dont j’avais compris alors je repris. « Attends, cette Hélène, c’est une agente immobilière pour les pros ou pour les particuliers ? Parce que j’ai entendu parler d’une agente immobilière du nom d’Ava ? Tu la connais ? Et pour mon projet, j’aimerais bien ton aide du début à la fin, je viendrais t’aider gracieusement à la boutique s’il le faut … », lui demandais je, consciente que je venais de lui poser pas mal de questions mais je ne comprenais pas très bien qui était cette Hélène dont Juliet pouvait bien me parler.  

Chiner avait toujours été le grand bonheur de ma meilleure amie et ce d’aussi loin que je me souvienne. Bien sûr l’époque du lycée, je ne pouvais pas le savoir puisque je me trouvais en Angleterre tandis qu’elle était restée en Nouvelle Zélande. Et pourtant notre amitié était restée la même lorsqu’on s’était retrouvées il y a plus de dix ans maintenant. En fait, Juliet est un peu la sœur que j’aurais aimé avoir et que je n’ai jamais eu car ma mère ne voulait plus d’enfant après moi alors forcément notre lien est très fusionnel. Bien sûr il nous arrivait de ne pas se voir tous les jours, surtout parce que mon métier d’ambulancière me prenait pas mal de temps aussi. Du coup, depuis que j’avais quitté ce boulot que j’avais aimé durant ces dix dernières années, j’avais décidé qu’on allait rattraper le temps perdu entre nous et je m’étais rendue à la boutique de ma meilleure amie pour lui parler et prendre de ses nouvelles. Après tout, c’était bien la première fois qu’on était célibataires en même temps, il nous fallait fêter cela. Il y a dix ans, elle venait de se marier avec son ex-mari tandis que j’étais une étudiante célibataire qui préférait passer son temps dans les livres de médecine. Aujourd’hui, j’avais cru être de nouveau en couple mais cela n’aurait durer que l’espace de quelques mois avant de voir la dure réalité venir me frapper en plein visage. Quoiqu’il en soit, comme me l’avait très bien dit Lily par sms, je devais cesser de parler d’Allan pour l’oublier et le rayer complètement de ma vie. Juliet semblait également de cet avis alors je décidais de venir me concentrer sur les merveilles qu’elle avait chiné en lui répondant. « Oh je sais que tu aimes passer des heures à trier des antiquités mais si jamais tu as besoin d’aide, je ne dis pas non. Ça nous rappellera nos soirées pyjamas quand on étaient plus jeunes, tu te souviens ? », lui demandais je, me remémorant les souvenirs du passé avec ma meilleure amie et qu’on avait plus eu le temps de faire à cause de notre vie un peu active professionnellement comme sentimentalement. Elle vint aussi dire que cela devait faire plaisir à Lily de ne pas se sentir seule alors je repris. « Oui je pense que ça lui fait du bien. Mais bon tu sais, elle vit en colocation avec sa meilleure amie donc elle est pas toute seule non plus », lui disais-je, pensant à son amie Rhéa qui lui apportait énormément depuis qu’elles se connaissaient depuis l’arrivée de ma fille en ville. Le sujet d’Allan, je décidais seulement de venir acquiescer ce que venait de dire ma meilleure amie d’un simple geste de la tête parce que je n’avais vraiment plus envie d’en parler du tout.

Après tout, j’avais un autre sujet bien plus intéressant en tête, celui d’ouvrir un café en ville. Aux dernières nouvelles, il n’y en avait pas énormément dans notre belle ville d’Island Bay et je me disais que cela pourrait aider les nouveaux arrivants à avoir un endroit où faire de nouvelles rencontres, tout comme cela aiderait les natifs du coin de se retrouver entre amis après une dure journée de boulot. Bien sûr pour cela, il me fallait un diplôme de gestion et je devais me pencher sur le sujet de mes finances. Pour cela j’allais avoir besoin de Juliet car à mes yeux elle était la mieux placée pour m’aider. Bien sur toute aide extérieure sera la bienvenue mais je pensais proposer à ma meilleure amie d’être co associée de mon projet alors je vins lui répondre. « Je vais devoir me renseigner à l’université du coup, non ? Pour les financements, si tu connais une banque qui accepte d’aider les jeunes entrepreneurs, je suis preneuse aussi », lui disaisèje, me rendant compte que ce projet allait être le début d’une nouvelle vie pour moi mais aussi qui allait pouvoir constituer l’héritage de ma fille alors je repris. « D’ailleurs, j’avais pensé à ce qu’on crée le café ensemble et qu’on le gère à deux, du moins que par exemple on mette des articles de ta boutique dans le café, ça peut te faire de la pub. Bien sûr tu gardes ta boutique et on s’entraidera mutuellement ? D’où la nécessité de trouver un local dans le quartier de ta boutique, enfin si tu es partante aussi ? », lui proposais-je, ne sachant pas comment elle allait réagir avant de reprendre. « Oui c’est ça Ava Beaumont mais j’appellerais Hélène aussi. Chouette, on va pouvoir passer plus de temps ensemble comme avant », lui disais-je, contente qu’elle accepte que je vienne l’aider, même si au fond de moi je savais qu’elle ne serait pas contre.