Sucre glace, chantilly et chocolat

**○ inscrit le** : 06/04/2018

Ce soir, les deux jeunes femmes ont décidé de partir sur une soirée gaufre. Cela fait un petit temps que Jenny ne s'est pas fait ce genre de gaufre-party d'ailleurs. Mais il y a bien eu une soirée crêpe le mois dernier. Alors c'est un peu la même chose. Ce qu'il y a de bon avec les gaufres ou les crêpes, c'est surtout le chocolat que l'on met dessus. Ou le sucre glace. Ou l'accompagnement de glace vanille. De chantilly. Oui, Jenny est une gourmande. Mais une gourmande qui sait se contrôler. Danseuse professionnelle oblige. Même si ce n'est pas un petit écart de temps en temps qui va faire que. Elle aura tôt fait de l'éliminer. Elle ne veut juste pas que cela lui tombe sur les hanches. Ou ailleurs. Elle se tourne alors vers Maya. Se tapote une fois le torse avant de positionner sa main d'une certaine manière et de la descendre le long de son tronc. *J'ai faim.* Avant de faire un petit sourire. Elle n'a pas spécialement faim en plus. Elle a juste envie de se mettre à table et d'engloutir ces gaufres. Pâte qu'elles ont faites toutes les deux. Jenny n'est pas spécialiste de cette recette alors elle espère que ça se passera bien. Sans quoi … elles devront se rabattre sur un autre repas. Ce serait fort dommage. Surtout qu'elle n'a plus envie de refaire à manger. Alors au pire des cas ce sera juste un bol de céréale. Ce qui est aussi très bon. Elle regarde Maya avant de faire quelques geste. Poing fermé et l'autre main qui passe dessus. Les deux qui montrent ensuite un espèce de gonflement. Avant de pointer l'index vers sa coloc, de se le taper gentiment sur le crane et le lever un peu vers le ciel. *Assez gonflé tu penses ?* Hormis le premier mot, Maya a du saisir tout le reste. Et même si elle ne comprend pas le début, elle peut facilement le déduire. Car la pâte gonfle depuis un petit temps dans la pièce la plus chaude de l'appartement. Dans un saladier avec un essui par dessus. Au pire, elles peuvent toujours aller y jeter un coup d'oeil. En attendant, elles préparent les autres petites choses. Et puis il faudra mettre le moule à chauffer aussi. Enfin elles ne sont pressées. Elles ont toute la soirée devant elle.

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Jenny &Maya

Maya avait connu pas mal de déboires avec ses colocataires précédents. Beaucoup étaient parti sans donner de nouvelles et certains avaient tout simplement quitté la ville. Elle espérait à chaque fois tomber sur quelqu’un de sérieux et de fiable, mais elle devait admettre que l’on ne pouvait pas prévoir les aléas de la vie. Elle n’en voulait pas vraiment aux personnes ayant déménagé à l’extérieur de la ville, c’était des choses qui pouvaient arriver, mais elle ne pardonnait pas à ceux qui la lâchaient presque du jour au lendemain. Elle avait connu le cas une fois et même si elle ne haïssait pas le jeune homme en question, son acte lui restait en travers de la gorge.

Maya avait tendance à dire les choses directement, peut-être trop directement, mais cela avait l’avantage d’être dit une bonne fois pour toutes. Elle ne comprenait donc pas les gens qui se barraient du jour au lendemain, elle trouvait que cette attitude était un manque de respect. L’amour n’excusait pas tout et surtout pas un manque de savoir-vivre. Enfin il était temps de penser à autres choses et notamment à la bonne soirée gaufre qui l’attendait avec sa colocataire actuelle. Maya avait déjà hâte de sentir le goût dans sa bouche.

Elle remarqua que la jeune femme lui parlait, enfin elle ne parlait pas vraiment. Elle parlait grâce à la langue des signes que Maya avait apprise pour mieux comprendre sa nouvelle colocataire. Elle ne maîtrisait pas tous les gestes, mais elle arrivait à comprendre le principal. Elle devait encore faire des efforts pour maîtriser correctement la langue, mais elle comprenait l’essentiel et en déduisait le reste. Elle se plaça face à sa colocataire avant d’entamer une série de gestes. J’ai également faim et je vais aller voir si la pâte est prête, tu peux brancher l’appareil en attendant ? Elle quitta la pièce sur un dernier sourire avant de récupérer le bol de pâtes.

Cette dernière lui semblait bien gonflée et elle apporta le bol dans la cuisine avant de prendre une louche pour pouvoir verser la pâte dans l’appareil sans en mettre partout et sans prendre des heures pour le faire non plus. On va tester pour voir si c’est assez chaud, j’espère que notre repas va être bon sinon je t’emmène pas au bout du monde, mais dans une crêperie sympa. Maya sourit pas certaine d’avoir bien tout traduit en langage des signes, après elle parlait en même temps qu’elle faisait les signes, donc Jenny pouvait éventuellement lire sur ses lèvres.

B-Ever

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**○ inscrit le** : 06/04/2018

La blondinette a faim. Faim de gaufre surtout. Et de tout ce qui les accompagne. Maya a eu une chouette idée oui. Ca change des repas un peu plus traditionnels. Un repas peut-être plus risqué aussi. Parce qu'il est plus difficile de faire une pâte à gaufre qu'une casserole de pâte. Elles ne pourront s'en vouloir qu'à elles-même si ce n'est pas bon. Au moins, elles ont le mérite de manger du fait maison. Car lorsque c'est réussi, c'est bien meilleur que des toutes faites ! Sans pour autant avoir le ventre qui gargouille, Jenny se tourne vers sa coloc et lui dit qu'elle a faim. Et qu'il serait peut-être temps d'aller voir si leur pâte a gonflé et qu'elle est prête à être dévorée. Maya effectue alors quelques gestes en réponse à la sourde. Les lèvres accompagnant les dits gestes pour qu'il n'y ait pas de quiproquo. Jenny acquiesce donc de la tête. Elle forme une sorte de rond avec sa main droite avant de faire un mouvement vers l'avant, l'index et le majeur formant un " V ". *D'accord. * Elle fait bref. Elles auront tout le temps de discuter en mangeant et même après. Jenny branche donc l'appareil, l'allume, installe les différentes petites choses à table et voila Maya qui revient avec le bol. La pâte semble bonne donc. Jenny observe la blonde. Lis ses lèvres et ses gestes. Avec parfois un petit sourire sur les lèvres. Parce que Maya fait un signe incorrect ou approximatif. Ca la fait toujours un peu rire oui. Sans se moquer. Bien au contraire. Jenny apprécie les efforts de sa coloc. Elle y met énormément de volonté. Certes c'est encore loin d'être parfait mais étant donné qu'elle s'entraine et apprend un peu chaque jour, d'ici quelques mois, elle sera en mesure de comprendre chaque geste de Jenny. La muette fait alors le signe "deux" avec ses doigts avant de faire un nouveau signe à l'aide de ses deux mains. *Deux minutes. *Elle lui sourit et reprend la parole. Elle pointe son torse, forme un "C" avec chacune de ses mains avant de les avancer devant elle d'un geste confiant. Et de former un petit arc-de-cercle de l'index juste devant elle tout en souriant. *J'ai confiance en nous. * Elle poursuit sur quelques mots dans l'espoir d'être compréhensible. Penchant doucement la tête sur le côté. *Pas besoin d'aller au bout du monde. On est bien mieux chez soi. * Car oui, elle a beau être dans l'appartement de Maya au départ, Jenny se sent bien ici. Elle sourit et continue de mouvoir ses mains. *Mais je ne dis pas non à cette crêperie pour une prochaine fois. * Elle se pince doucement les lèvres. Attention à la ligne tout de même ! Les deux minutes doivent être passées. La sourde regarde alors la tatoueuse. Elle se pointe de l'index, le ramène devant sa bouche comme pour dire de se taire avant de le déplacer vers son coeur, désigne l'appareil à gaufre et fait glisser sa main ouverte devant son tronc. *Je crois que c'est bon. * C'est surtout parce que la petite loupiote est allumée. Jenny ne fait pas de déduction savante. Alors elles s'installent. Et Jenny verse de la pâte. Prête à déguster. Même si ... *On verra mais généralement les premières ne sont pas bien faites. *

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Jenny &Maya

Maya avait l’idée de ce repas en entendant l’une de ses clientes parler de gaufre au téléphone avec son fils ou la personne partageant sa vie. Il n’en avait pas fallu plus pour qu’elle souhaite manger des gaufres le soir même et heureusement pour elle sa colocataire avait accepté. La blonde possédait l’appartement, enfin ses parents lui avaient acheté cet appartement et pour les rembourser, elle payait chaque mois un loyer assez conséquent. Ses parents ne lui avaient rien demandé, ce qui était étrange maintenant qu’elle y pensait.

Maya avait décidé de rembourser ses parents elle-même, elle ne voulait pas avoir une épée de Damoclès sur la tête s’ils venaient un jour à lui demander de rembourser tout l’argent qu’ils lui avaient donné. Connaissant ses géniteurs, ils en seraient capables pour l’obliger à faire quelques choses qu’elle n’aurait pas faites d’elle-même comme accepter un mariage arrangé. Pour réduire les risques, elle dépensait le moins possible l’argent de ses parents et les remboursait dès qu’elle pouvait si elle prenait de l’argent. Faire le choix d’avoir des colocataires avait été un moyen pour elle d’économiser son budget, mais également de ne pas être seule dans son appartement.

Elle n’aimait pas la solitude, elle aimait être entourée et un appartement vide l’angoissait plus qu’autres choses. Sa nouvelle colocataire ne parlait pas, il n’y avait pas de bruit, mais il y avait une présence humaine. Ce n’est pas le bruit qu’elle recherchait, juste une présence parce qu’elle détestait être seule. Maya appréciait également sa colocataire parce qu’elle l’obligeait à se concentrer, elle était concentrée lorsqu’elle travaillait, mais elle avait tendance à l’être bien moins dans sa vie privée. Elle était extrêmement bavarde et Jenny lui apprenait à moins parler, à exprimer plus de chose sans ouvrir la bouche.

Elle ne rajouta d’ailleurs rien quand la jeune femme lui signa le nombre de minute et lorsqu’elle lui dit qu’elle avait confiance en leurs duos. Maya avait également confiance, elle n’était pas bonne cuisinière, mais une pâte à gaufres n’était pas très compliquée à faire, enfin elle préférait goûter avant de s’auto complimenter. Moi qui voulais te proposer des fiançailles et une multitude de gosses si tu m’avais dit oui. J’ai le cœur brisé par ton refus, sache-le. Je t’emmènerais quand même dans la crêperie, mais ma bonté me perdra. Elle n’était absolument pas sérieuse comme d’habitude, malgré tout, Maya restait Maya et rien ne pouvait la faire changer.

Elle aimer draguer, enfin ce n’était même pas draguer. Elle aimait jouer de ses charmes, sans rien attendre en retour juste pour voir la réaction de la personne. Elle cessa de parler enfin de signer pour bien comprendre ceux de la jeune femme souriant en voyant que l’appareil était prêt.

Elle n’eut pas le temps de prendre la pâte que Jenny avait déjà tout mit en place, elle laissa donc la jeune femme faire se contentant d’observer chacun de ses gestes. Elle savait également que les premières n’étaient jamais les mieux réussies, mais elle avait espoir que celle-ci soit l’exception qui confirme la règle et elle attendit avec impatience devant avant de soulever le couvercle lorsque la gaufre fut prête. Elles n’ont juste pas monté, mais elles n’ont pas l’air si mal si tu ne regardes pas la taille. J’espère qu’elles sont cuites à l’intérieur, j’ai peur qu’elle brûle si on les laisse trop longtemps, tu en penses quoi ?

B-Ever

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**○ inscrit le** : 06/04/2018

Maya est partie chercher la pâte. Jenny prépare tout ce qu'il reste à préparer. Disons plutôt qu'elle amène le tout de la cuisine sur la table où elles vont manger. Leur appartement est assez grand. Bien loin de l'ancien appartement de Jenny. Ni l'un ni l'autre ne dérange Jenny d'ailleurs. Elle veut juste avoir au minimum un coloc. Et aucune limite maximale. Plus on est fou, plus on rit. Même si elle sait qu'elle peut parfaitement faire la folle rien qu'avec Maya. Qui est une femme très énergique. Qui a toujours de bonnes idées. Comme les gaufres ! Et si les gaufres ne sont pas bonnes, ce sera petite crêperie pas très loin. Elles s'échangent quelques mots, quelques gestes. Jenny regarde sa coloc. Elle laisse échapper un petit rire insonore. Avant de prendre une tête toute tristoune. Elle sait bien que la tatoueuse plaisante et elle joue le jeu à son tour. Elle attend que la jeune femme ai terminé de parler avant de reprendre. *Oooh je suis tellement désolée. * Elle garde son air faussement triste. Un tout petit sourire se dessinant sur son visage. *Je nous imagine pourtant si belles devant l'autel. * Elle se met à rire un peu. *Tu me pardonnes ? * Elle joint les mains comme pour la supplier, la prier. La regardant de ses petits yeux de chiens battus. Elle aime bien rire Jenny. Et Maya n'est pas en reste de ce côté là non plus. Elle reprend néanmoins un peu de son sérieux pour ses paroles suivantes. *Et tu sais quoi !? Pour me faire pardonner, c'est moi qui nous y emmène à cette crêperie ! * Jenny peut jouer sur les intonations si l'on peut dire. Des signes plus prononcés, plus légers. Ou plus secs. La langue des signes est un véritable langage oui. L'appareil est alors suffisamment chaud et Jenny y verse un peu de pâte et le referme. En profite pour dire quelques mots à Maya. Une fois terminé elle soulève et … effectivement, ce n'est pas top. Elle lève les yeux vers sa coloc. Elle hoche simplement de la tête avant d'enlever les gaufres. Les mettant dans une assiette. Et elle remet immédiatement de la pâte avant de reprendre la parole. Jenny ne peut pas faire deux choses en même temps étant donné son mutisme. *Je pense qu'elles sont cuites oui mais comme je le disais, les premières sont jamais top. Et il ne faut pas laisser trop longtemps sinon ça commence à coller et c'est la cata. * Elle lui fait un petit sourire. Espérant qu'elle ait compris chacun de ses signes. Sans quoi, son petit calepin n'est pas loin. Elle reprend rapidement. *Maintenant ce sera bon je pense. Autant laisser de côté ces deux là et prendre des réussies. On a de toute façon fait assez de pâte pour nous deux. * Elle ajoute dans un sourire taquin. *Même deux gourmandes comme nous. * Elle rigole un peu. Soulève un tout petit peu l'appareil. Pas encore. Alors elle regarde Maya pour comprendre ce qu'elle dit. Et une fois fait, il est temps d'enlever les gaufres réussies cette fois. Elle a déjà l'eau à la bouche de ces gaufres !

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Jenny &Maya

Maya n’avait jamais donné un chiffre précis de colocataire, enfin il y avait la limite des chambres bien entendu. Mais même si elle n’était pas prête à transformer son atelier en chambre supplémentaire, il y avait de la place pour plusieurs colocataires. L’appartement était sur plusieurs étages, ce n’était pas une maison non plus et les chambres n’étaient pas immenses, mais elle était suffisamment grande pour contenir un lit, un bureau et une armoire. Le minimum vital surtout que la jeune femme détestait les gens qui restaient cloîtrés dans leurs chambres toute la journée.

Si elle prenait des colocataires, c’était pour voir leurs têtes, partager des trucs avec eux, pas pour avoir quelqu’un qui passait son temps loin d’elle. Elle voulait de l’humain, de la discussion, de la vie en somme. Jenny la comblait bien, même si elle ne parlait pas, elle était présente. Sa colocataire s’impliquait dans la vie de l’appartement, elle donnait son avis partageait des moments conviviaux avec Maya comme cette soirée gaufre. C’était une soirée qui ne coûtait pas forcément chère et qui était tout aussi appréciable qu’une soirée en boîte de nuit ou dans un bar. Une soirée calme où elles allaient s’en mettre plein le ventre le bonheur en résumé.

Sa colocataire rentra d’ailleurs dans son jeu pour le plus grand plaisir de Maya qui bien entendu continua de jouer le rôle à fond. Je ne sais pas si je peux te pardonner mon cœur est brisé. J’imaginais déjà un mariage, trente enfants et un bonheur indéfinissable. Mais je dois me rendre à l’évidence, ce n’est pas ton souhait. C’est parce que je suis trop vieille c’est ça ? C’est mon âge le souci, cette culture de prendre toujours plus jeune que soit me brise le cœur. Elle porta la main à son corps après avoir fini de signer ses propos à la jeune femme faisant semblant d’agoniser de douleur. Elle n’eut pas mal très longtemps vu qu’elle s’empressa de sortir les deux premières gaufres.

Elle commença à en manger une avant de comprendre que sa colocataire lui disait délaisser les deux premières gaufres de côté. Elle regarda la gaufre encore dans l’assiette et celle déjà dans sa main avant de hausser les épaules et de la coincer entre les dents pour pouvoir parler à la jeune femme. Pourquoi mettre de côté la gaufre ? Elles sont mangeables, il ne faut pas jeter la nourriture surtout que je mange presque tout.

Maya n’avait même pas eu l’idée de jeter la gaufre, elle était assez sensible à l’environnement et elle ne se voyait pas jeter de la nourriture alors que certains ne pouvaient même pas manger à leurs faims. La gaufre n’était pas mauvaise, elle n’avait juste pas monté et elle n’était peut-être pas aussi moelleuse que la deuxième, mais elle était mangeable. Sa position vis-à-vis de la nourriture changeait radicalement de celle de sa famille qui se moquait bien de l’environnement. Ils avaient les moyens pour s’acheter tout et n’importe quoi et ils ne s’en privaient pas. Son père avait bien fait prendre l’avion à l’un de ses plats juste parce qu’il ne pouvait pas attendre pour le manger et la blonde ne voulut même pas songer à tous les restes que ses parents jetaient. Elle aurait sûrement pleuré de désespoir.

B-Ever

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**○ inscrit le** : 06/04/2018

Leur appart' est grand oui. Très. Trop ? Peut-être un peu. Comment le rendre plus adapté ? En trouvant de nouveaux colocs. C'est une de leur mission. Même si elles ne se pressent pas non plus. Elles ne vont pas prendre le premier venu. Il leur faut quelqu'un d'assez à leur image. Quelqu'un qui sera motivé pour une soirée gaufre. Et pour dépenser tout ça une heure plus tard devant Just Dance. Pas quelqu'un qui tirera la gueule et ne fera rien dans la coloc. Elles se font confiance pour trouver les bonnes personnes. "Les" oui. Il y a suffisamment de place pour au moins deux de plus. Il leur faut quelqu'un qui puissent les suivre dans leurs délires aussi. Comme maintenant. Maya en rajoute. Elle en rajoute énormément. Si bien que Jenny est partagé entre le rire et la tragédie. Elle a son rôle à jouer elle aussi ! Elle éclate presque de rire devant l'argument de l'âge. Met sa main devant sa bouche pour se retenir. Une semaine avant ça elle ... faisait encore des galipettes avec une trentenaire. Une trentenaire mariée. Alors leur relation charnelle s'est arrêtée aussi vite qu'elle a commencé. La muette attend que sa coloc termine sa longue tirage et reprend avec les signes. * Pardonne-moi je t'en supplie. Quittons tout et allons nous marier. * Elle se fait alors plus rigolote. * Mais trente enfants c'est vraiment beaucoup. * Elle rigole. Avant de reprendre ce fameux dernier argument. * Mais tu peux parler de ... vouloir une plus jeune ! Parce que c'est ce que tu es en train de faire ! * Elle rigole encore un peu sans vraiment faire de bruit. * Et puis l'âge ce n'est qu'un nombre. Ca ne reflête rien du tout. * Elle ne va pas dire que Maya ne fait pas son âge. Ce serait bête de dire ça d'une jeune femme de vingt-six ans. Mais à trop déconner, il faut faire attention aux gaufres. Pas grave, ce ne sont que les premières. Qui sont ratées. Mais Maya les mange quand même. Elle n'aime pas le gaspillage. Il est vrai qu'elles sont mangeables. Jenny verse alors de la pâte dans l'appareil et reprend ses gestes. * Non je sais. Je ne les aurais pas jeté pour autant ! On les aurait mangées demain pour le petit déjeuner par exemple. * Jenny non plus n'aime pas le gaspillage. Même si parfois on ne peut pas vraiment faire sans. La danseuse s'apprête alors à manger la première gaufre mais la deuxième tournée étant prête, elle les sort. * Celles-là sont parfaites. * Elle s'en prend donc une, donne l'autre à Maya, et étale du chocolat sur la sienne. Avant de mettre sa main gauche à plat et venir doucement taper sur le dessus de son poing droit. * Bon appétit. * Bien que Maya ait déjà commencé. Une première bouchée. Et Jenny fait bonne chère. * Rien de meilleur que le chocolat. * Des gestes assez approximatifs mais Maya aura sans doute compris. Rien de meilleur non. Même s'il ne faut pas en abuser. Et bientôt les troisièmes gaufres sont prêtes. De quoi dompter peu à peu leur gourmandise.

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Jenny &Maya

Maya n’était pas sérieuse, enfin elle était sérieuse au travail, sérieuse lorsqu’elle devait faire une tâche sérieuse, mais elle n’était pas sérieuse dans la vie de tous les jours. Elle n’avait jamais fait de théâtre, mais elle avait un sens de la théâtralité assez prononcé. Le ridicule ne tuait pas et heureusement sinon elle serait morte depuis longtemps. Elle aimait amuser la galerie, en faire des caisses pour provoquer le rire de ses interlocuteurs. Elle n’hésitait pas à mettre son intégrité physique en danger pour faire rire, pas au point de se jeter dans la vie habillée en Spider-Man plutôt dans le genre faire une roulade en plein milieu d’un parc ou se laisser tomber de douleur pour faire rire ses interlocuteurs.

Elle joua encore le jeu dans la cuisine souriant en entendant le rire silencieux de sa colocataire et amie. Enfin elle ne l’entendait pas, elle comprenait juste que la jeune femme riait en voyant ses expressions. Elle rentra dans son jeu comme d’habitude portant la main à son cœur avant de lui répondre. Je ne peux pas, mon cœur est brisé pour le reste de ma vie. Tu as refusé ma demande en mariage, c’est trop tard maintenant de faire demi-tour.

J’ai déjà annulé toute la cérémonie avec Elvis. Je sens mes forces me quitter ou alors je sens l’odeur des gaufres qui doivent être bonne. Tu préfères quelle version ? Elle lui fit un clin d’œil avant de sourire en l’entendant parler des trente enfants. Elle n’avait rien à craindre avec Maya qui ne voulait pas d’enfant.

Elle n’était pas maternelle, elle ne détestait pas les enfants, mais elle n’était pas aimante comme une mère pour autant. Elle ne ressentait pas le besoin d’avoir un enfant et n’en voyait pas l’intérêt. Sa liberté était très précieuse pour elle et elle ne voulait pas la perdre à cause d’un enfant. Même s’il s’agissait de son enfant et elle ne voyait pas l’intérêt de faire un enfant si c’était pour le confier à une nourrice la plupart du temps. Autant ne pas avoir d’enfant, c’était un gain d’argent et une façon de préserver sa silhouette.

Elle se tapa le front avec la main en entendant parler de jeune femme plus jeune, elle avait complètement oublié la différence d’âge entre elles. Elle hocha la tête approuvant la jeune femme. Tu as raison et je pense en être l’exemple typique. Je ne suis absolument pas mature, sauf si tu m’admires parce que je regarde les dessins animés chaque matin ? Je sais que je t’impressionne, prends des lunettes de soleil la prochaine fois.

Maya sourit avant de parler des premières gaufres, elle fut rassurée par Jenny se sentant même un peu bête de ne pas y avoir pensé. Elle n’avait rien mis sur sa première gaufre, elle n’avait pas voulu. Mais maintenant que la deuxième tournée de gaufre était prête, elle prit la deuxième, celle que la jeune femme n’avait pas prise avant de la couvrir de pâte à tartiner. Tu as bien raison et je ne sais pas ce que je préfère. La pâte à tartiner ou le corps des femmes, je crois que je préfère le corps des femmes, quoique je puisse tester les deux. Tu me prêtes ton corps pour la science, notre prochain coloc devra être aussi beau que nous.

B-Ever

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**○ inscrit le** : 06/04/2018

Elles sont en train de partir dans un délire lointain les colocs. Un délire muet – ou presque – qui plus est. Tout se passe dans les gestes. Ce qui d'un point de vue extérieur doit être assez particulier à voir. Encore plus si on ne comprend pas la langue des signes. Ce qui n'est pas le cas de Maya qui joue là une scène digne d'un Shakespeare. Ca amuse beaucoup Jenny. Un mariage avec Elvis ? Très peu pour elle. Et la dernière phrase de Maya a tôt fait d'achever la blondinette qui rigole encore un peu plus. * Les deux ! Les gaufres vont redonner des forces en plus ça tombe bien ! Ca aidera a recoller ton petit coeur brisé. Mais tu te rends bien compte que je ne pouvais accepter de me marier devant Elvis quand même ??? * Les gestes se font un peu plus prononcés sur la fin. Comme pour marquer l'intonation. Elle rit de nouveau avant de s'occuper des gaufres. Il ne faudrait pas les faire brûler. Cela colle partout après. Les deux jeunes femmes reprennent alors la discussion. Sur le fait que Jenny préfère les plus jeunes qu'elle. Ce qui n'est ni vrai, ni faux. Elle n'est pas très regardante à l'âge. Même si ces relations les plus récentes tentent à prouver qu'elle préfère plutôt les plus âgés qu'elle. Des relations que l'on peut néanmoins compter sur les doigts d'une main. Jenny ne saute pas au cou de tout le monde non plus. Les dessins animés ? Jenny les regarde aussi de temps en temps. En déjeunant. * Je te signale que moi aussi je les aime bien ces dessin animés. C'est beaucoup mieux que les infos ou je sais pas quoi. * Il fallait se mettre de bonne humeur le matin ! Pas lire de tristes nouvelles. * Des lunettes de soleil ? * Elle penche la tête sur le côté, l'air interrogatrice. * Parce que tu es éblouissantes c'est ça ? * Elle sourit en coin. C'est la seule explication qu'elle voit là. Elle pense à noter cette petite blague dans un coin de sa tête. Se balader dans l'appart' avec des lunettes pour remettre cela sur le tapis. Nouvelle fournée de gaufres toute chaudes. Et la dégustation peut commencer. Avec du chocolat évidemment. Elle croque un morceau et elle sent que ça fond dans la bouche. Un délice. Elle regarde Maya se faisant. Et … non, elle n'a jamais vu sa coloc de cette façon mais … elle chasse vite cette idée de sa tête. Avant de signer. * Tu peux parfaitement tester les deux oui. En même temps ! Je suis certaine que … * Elle laisse le suspense une brève seconde. * C'est un vrai régal … * Peut-être qu'elle ne chasse pas immédiatement ces pensées non. Elle aurait bien voulu trouver autre chose à dire mais elle parle sans réfléchir Jenny. * Je te prête mon corps que si tu me prêtes le tien … * Elle ose à peine se mordre la lèvre. Elle soutient le regard de sa coloc un infime instant avant de replonger sur l'appareil. Les gaufres sont prêtes. De quoi penser à autre chose. Sans pour autant faire partir cette douce petite chaleur. Elle en donne une à Maya et s'en prend une. Sucre glace cette fois. Gardant toujours la blonde du coin de l'oeil. Pour voir ce qu'elle en dit.

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Jenny &Maya

Maya afficha une mine outrée en entendant la jeune femme lui dire qu’elle n’aurait jamais accepté de se marier avec Elvis. Enfin c’était Elvis quand même, comment on pouvait refuser d’être marié par Elvis. C’était juste la base pour un mariage et si Maya devait se marier et bien elle espérait avoir Elvis. Au-moins elle se ferait moins chiez, elle qui ne voyait pas l’intérêt de se marier. Surtout que ses parents l’obligeraient à faire un mariage gigantesque avec tout le gratin du gotha et des gens riches. Maya ne voulait donc pas se marier, elle ne voulait pas être une bête de foire, même pour une journée et elle ne voulait pas non plus dépenser une fortune pour peut-être divorcer quelques années plus tard. De toute façon, Maya ne voyait pas l’intérêt de se marier, le mariage n’était qu’un bout de papier et cela ne garantissait pas un couple heureux et durable.

Malgré son désamour du mariage, elle était choquée que la jeune femme ne veuille pas Elvis et se laissa tomber par terre de dépit. Elvis, tu dis non à Elvis. Nous ne pouvons pas nous marier, c’est juste la base d’avoir Elvis. Imagines-toi en train de te marier avec Elvis, tu pourras danser. Et sur ces mots, elle se lança dans une chorégraphie endiablée avant de se rasseoir sur sa chaise presque vidée d’énergie. Elle n’allait pas être fatiguée longtemps.

En effet, Maya était hyperactive et son énergie ne disparaissait pas comme ça, elle devait faire énormément de chose pour être fatigué et ce n’est pas une petite danse ou un peu de théâtre qui allait la fatiguer. Elle porta sa deuxième gaufre à la bouche profitant de l’onctuosité de la pâte à tartiner qui fondait dans sa bouche pour son plus grand plaisir.

Elle ne comprit pas vraiment ce que la jeune femme signa, mais elle comprit qu’elle était en train de lui dire qu’elle était éblouissante. Elle fit un mouvement avec ses cheveux prenant un faux air hautain avant de recommencer à parler. Oui, je suis éblouissante, c’est parfois difficile d’être moi. Un véritable fléau, tu comprends ma douleur ? Elle lui fit un clin d’œil avant de recommencer à manger, elle finit rapidement sa gaufre et elle était déjà prête pour sa troisième tournée. Maya mangeait beaucoup, elle était une gourmande et elle avait la chance de ne pas avoir de soucis de poids qui aurait pu l’empêcher de manger autant. Elle avait un appétit conséquent et elle aimait manger énormément. Elle ne mangeait pas tout, elle aimait la bonne nourriture et elle n’était pas prête à manger n’importe quoi.

Maya faillit tomber de sa chaise en entendant la jeune femme lui proposer son corps. Elle ne savait pas trop si la jeune femme était sérieuse ou non, elle hésita même à rentrer dans son jeu. Elle n’était pas le genre de femme à se prendre la tête et elle n’était pas le type de femme qui pensait aux conséquences. Maya vivait au jour le jour et ne pensait pas vraiment aux conséquences si elle venait à coucher avec sa colocataire.

Jenny en rajouta d’ailleurs une couche en lui proposant son corps si elle lui prêtait le sien. La blonde mordit dans sa gaufre, avala un morceau avant de reprendre la parole. Tu es au courant que je ne dirais pas non ? J’aime les belles femmes et tu appartiens à cette catégorie, même s’il ne faut rien espérer avec moi concernant le long terme.

B-Ever

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**○ inscrit le** : 06/04/2018

Evidemment qu'elle dit non à Elvis ! Elle ne sait pas ce qu'il chante. En même temps Jenny n'y connaît rien en musique. Oui elle connaît les genres, les noms des chanteurs/chanteuses et groupes célèbres. Mais ça s'arrête là. Ce n'est pas comme si elle était sourde. Elle peut lire les paroles de chanson mais sans air c'est un peu plus compliqué de s'imaginer la chanson. Quant aux œuvres instrumentales n'en parlons même pas. La-la-si-do-la, ça ne parle pas du tout à Jenny. Et oui Maya en ajoute des tonnes. Pire que des tonnes mêmes. Ce qui amuse Jenny. Heureusement que leur appart' est propre ! Elle la regarde danser sur du Elvis donc. Oh elle connaît bien ce petit pas de danse caractéristique du King. Alors elle l'applaudit une fois que sa coloc se remet sur sa chaise. * Bravo ! Après une danse comme ça c'est vrai que … je ne peux qu'accepter ta demande ! * Elle rigole un peu. * Mais faudra me dire quand c'est le moment de bouger. Sinon je risque d'être ridicule ! * Elle plaisante volontiers sur sa surdité. Avec le temps, elle a su accepter son « handicap ». Et comme elle apprécie l'humour, elle ne s'en prive pas. Les deux jeunes femmes mangent alors leur gaufre. Et continue de discuter. Maya se fait extrêmement modeste. Heureusement que la blondinette sait que la tatoueuse rigole. Elle n'est pas fan des gens hautains. * Et toi alors ? Tu imagines ce que ça fait de te regarder sans lunettes de soleil ? * Jenny met alors à moitié une main en travers de ses yeux. Comme si elle regardait le soleil. Avant de doucement rire et reprendre quelques gestes. * Et je voulais te demander ! Les chevilles ça va ? Elles sont pas trop gonflées ? * Jenny rigole encore un peu. Attraper le melon ou avoir les chevilles qui enflent. Deux expressions similaires. Du coin de l'oeil, la danseuse regarde sa coloc. Pour lire ses lèvres ou ses gestes. Toujours assez stupéfaite de voir que cette femme a tout de même rapidement appris le langage des signes. Première gaufre de mangée pour Jenny qui enchaine évidemment sur une seconde. Et oui la discussion prend des allures … particulière. Jenny ne sait pas trop sur quel pied danser. Alors elle rentre dans le jeu sans trop en faire non plus. Est-ce qu'elle a envie de sa coloc et d'un peu de chocolat en ce moment ? Peut-être oui … Surtout lorsqu'elle lit les nouvelles paroles. Elle est flattée du compliment. Elle la regarde alors dans les yeux. Ne sachant trop où cela risque de les mener. * « Pas non » à quoi ? Moi ? Le chocolat ? Ou les deux ? … * Oui, elle se fait taquine, coquine. Un peu trop peut-être. * Moi aussi j'aime les belles femmes comme toi … * Est-ce que ce serait bizarre ? Qu'elles couchent ensemble ? Qu'en sera-t-il de leur coloc ? De l'ambiance au sein de l'appart'. * Je ne cherche rien de ce genre moi non plus. Je préfère profiter pour le moment. * Jenny sort les gaufres. Ne remet pour l'instant pas de pâte à l'intérieur. Elle regarde Maya. Partagée entre le fait d'orienter la discussion sur du coquin. Ou rester sage. * C'est plutôt … bien de profiter sans se prendre la tête tu trouves pas ? De ne pas dire non ... * Elle penche doucement la tête sur le côté. Elle la regarde. Elle ne souhaite pas vraiment « faire le premier pas ». Elle veut s'assurer qu'elles sont toutes les deux sur la même longueur d'onde. Ce qui semble être le cas. Mais si le jeu se poursuit, elle risque fort … de doucement perdre la tête la Jenny.

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Jenny &Maya

Jenny était tellement facile à vivre que Maya oubliait parfois que sa colocataire avait un handicap. Elle avait pris l’habitude de communiquer par geste avec elle et elle agissait presque par automatisme, la seule chose qui la retenait était qu’elle ne maîtrisait pas encore tous les gestes techniques. Elle devait faire parfois des erreurs, mal signer des gestes, mais dans l’ensemble elle se débrouillait assez bien. Les nombreux déménagements qu’elle avait vécus et sa passion pour les langues étrangères l’avait peut-être aidé à apprendre la langue des signes puis elle devait aussi avouer qu’elle avait une bonne mémoire visuelle.

Et les gestes pour communiquer avec un sourd n’étaient que des gestes visuels, il n’y avait pas de langages, pas de prononciation à adopter, juste des gestes techniques. La moindre erreur, le moindre doigt trop plié ou pas assez changeait complètement le sens des paroles et Maya savait qu’elle avait encore du travail à effectuer si elle voulait être parfaite. Mais Maya aimait apprendre, elle n’aimait pas particulièrement l’école, elle n’avait jamais été douée. Enfin ce n’est pas qu’elle n’était pas douée, disons juste qu’elle ne travaillait pas assez et qu’elle se contentait de rester dans la moyenne. Les études l’ennuyaient.

Son truc à elle restait l’art, l’art en général, même si elle était plus à l’aise dans le domaine de la peinture, de la sculpture ou du dessin plutôt que dans le domaine de la musique. Elle savait jouer d’un instrument, mais ce n’était pas son activité artistique favorite. Elle avait appris la musique par curiosité, mais aussi parce que c’était la norme dans les milieux aisés d’apprendre à jouer d’au-moins un instrument.

Elle arrêta de songer à ça en entendant parler la jeune femme souriant à son imitation. Elle fit mine d’être désespéré avant de laisser sa main tomber sur son front. C’est une épreuve chaque matin, je dois me demander si je continuerais longtemps à supporter cette vision idyllique, tu pourrais m’aider pour mes chevilles ? En me portant pour chacun de mes déplacements ? Elle fit un sourire d’ange, absolument pas sérieuse bien entendu. Elle n’avait pas la grosse tête, c’était une jeune femme normale qui ne se prenait pas trop la tête sur son physique. La preuve, elle entamait déjà sa troisième ou quatrième gaufre. Et le pire c’était qu’elle n’était pas encore comblée, même si les propos de la jeune femme commençaient à lui couper l’appétit.

Pas qu’elle n’était pas attirante, c’était même toute le contraire et dans un autre contexte, Maya l’aurait déjà emmené dans sa chambre ou dans une chambre d’hôtel, mais là il s’agissait de sa colocataire. La fille qu’elle croisait chaque matin en se levant et elle avait peur que les choses entre elles si elles franchissaient cette limite.

Maya ne voulait pas changer de colocataire, Jenny était quelqu’un de bien payant le loyer chaque mois et agréable à vivre tous les jours. Ce n’était pas un cas comme elle avait pu en connaitre. Elle décida de jouer le jeu l’observant de ses yeux bleus. Les deux, tu sais que je ne résiste pas à une belle femme et je suis heureuse de savoir que tu ne recherches rien de sérieux. Je ne dis presque jamais non à une jeune femme, mais es-tu certaine que tu ne m’en voudras pas ? Je ne veux pas que les choses soient bizarres entre nous, surtout qu’on va se croiser tous les matins. Si rien ne va changer pour nous, cèdes à la tentation.

Elle lui tendit la main comme une promesse silencieuse. Maya n’avait pas toujours conscience de dépasser les limites, de franchir des frontières. Elle n’avait pas assez de recul sur les situations qu’elle vivait et elle assumait les conséquences ensuite. Elle essayait de retenir les leçons de ces erreurs, mais ce qui se passait actuellement était bien la preuve qu’elle n’avait pas retenu grand-chose.

B-Ever

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**○ inscrit le** : 06/04/2018

Elles déconnent toutes les deux. Comme d'habitude. Jenny s'adapte toujours un peu aux personnes avec qui elle parle. Elle peut se faire sérieuse ou beaucoup moins sérieuse. Et avec Maya ça dépend de leur humeur du jour. Elles peuvent discuter des actualités et de choses plus légères. Comme en ce moment. En même temps, pour une soirée gaufre, mieux vaut une ambiance plutôt joyeuse. Elles se lancent donc dans une pièce de théâtre improvisée. Une vraie fausse presque demande en mariage. Ou non. Avec une Maya pleine de modestie alors que Jenny s'occupe des gaufres. La blondinette regarde sa coloc du coin de l'oeil et secoue doucement la tête. * Non mais toi alors. Et comment tu fais devant les miroirs alors ? Toi aussi tu dois mettre des lunettes de soleil ? * Maya Narcisse. Ca sonne plutôt bien. Et pour les chevilles alors ? Porter sa coloc ? Non quand même ! * N'abuse pas quand même ! Un massage des chevilles ça va mais te porter ça risque d'être trop usant pour moi. Faut penser à ma santé ! * Parce que là Maya pense un peu trop à elle et rien qu'à elle. Pour la plaisanterie. Si elle était vraiment comme ça, Jenny se serait vite lassée de cette colocation et serait partie voir ailleurs. « Entendre » quelqu'un se vanter à longueur de journées, elle n'aime pas ça. Et oui la discussion prend une tournure inattendue. Une phrase un peu trop tendancieuse. Jenny s'y engouffre. Pour rire ? Ou peut-être pas pour rire. Maya aime autant le chocolat que le corps d'une femme. Que le corps de la danseuse ? On dirait bien oui. Elles ne se sont jamais vues comme ça. Elles n'ont jamais parlé de ça. C'est un peu particulier oui. Jenny ne se pose que très rarement des questions. S'il s'agit simplement d'une partie de jambes en l'air, pas besoin de tergiverser. Mais Maya veut s'assurer que c'est tout ce qu'il y aura entre elles. Jenny aussi. Elle ne veut pas une mauvaise ambiance. * Non mais pourquoi je t'en voudrais ? A partir du moment où on est honnête l'une envers l'autre. Ce sera pas bizarre pour moi. Mais si tu penses que ça peut l'être pour toi je comprends t'en fais. * Elle aime bien les derniers mots de sa coloc. Céder à la tentation. L'appareil à gaufre s'éteint. Elle était loin de se douter que la soirée prendrait cette direction mais après tout pourquoi pas. La sourde prend la main de Maya et vient mordiller doucement l'index de la jeune femme. Elle veut quelque de coquin. Pas vraiment de douceur. Pas de « complicité ». S'amuser. Tenter. Céder. Elle trempe son doigt dans le chocolat et l'avance vers les lèvres de Maya. Un sourire d'ange faussement innocent sur ses lèvres. Autant profiter du chocolat n'est-ce pas ? * Tente moi un peu plus … * Elle a envie de résister quelques minutes. * Sauf si tu veux me céder directement … * Dans sa chambre, dans celle de Maya ou même sur le canapé. Elle ne sait pas où se déroulera la suite mais elle sait qu'elle ne risque pas d'être déçue du moment à venir …

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Jenny &Maya

Maya avait besoin de colocataire qui comprenait son humour, sa façon de penser. Quelqu’un qui savait s’amuser, mais qui savait en même temps être responsable. Maya était fêtarde, elle adorait faire la fête, boire jusqu’à pas d’heure et se déhancher sur la musique. Mais elle avait grandi, elle avait muri et elle ne faisait plus la fête chaque soir. Elle avait une vie, des factures à payer et un salon à faire tourner. Elle devait se lever tôt chaque matin pour aller travailler et un colocataire qui pensait son temps à faire des fêtes dans l’appartement n’était plus pour elle. Elle avait besoin de quelqu’un de mature, de suffisamment sérieux pour comprendre que la vie ne se résumait pas à faire la fête et que l’on ne pouvait pas s’amuser tout le temps.

Elle privilégiait les gens avec un travail, même un travail artistique comme Jenny, mais quelqu’un qui avait l’habitude de se lever. Elle regardait aussi sa capacité à payer de façon régulière les loyers, elle ne voulait pas attendre que la personne retrouve un boulot pour payer ces loyers en retard. Elle devait avouer qu’elle n’avait pas trop hésité en recevant Jenny, même si cette dernière était une artiste.

Elle sortit d’ailleurs de ses pensées en entendant la jeune femme parler d’un massage de cheville et de sa santé que Maya devait préserver. Elle lui lança un bout de gaufre dessus complètement choquée. Tu oses insinuer que me porter serait usant pour ta santé ? Je te ferais remarquer saleté que j’ai un poids de rêve et que beaucoup de femmes voudraient avoir mon corps. Elle lui tira la langue comme une gamine avant de manger sa gaufre.

Maya n’était pas loin de la vérité concernant son physique, elle n’était pas parfaite, mais elle savait que la minceur était encore la norme dans les sociétés occidentales. La preuve dès que l’été arrivait, une vague de pilule minceur, de pub pour des salles de sports arrivait sur les écrans de télé, sur les affiches en ville. Maya avait donc une silhouette qui correspondait aux normes et elle savait parfaitement que beaucoup de femmes faisaient de la chirurgie ou énormément de sport pour être aussi maigre qu’elle. C’était un peu triste à ses yeux, elle voulait que les femmes soient bien dans leurs peaux. Pas qu’elles subissent des chirurgies lourdes ou des régimes à outrance.

Enfin c’était un autre débat et elle préféra se concentrer sur la jolie femme en face d’elle. Te tenter ? Je te déshabillerais bien, mais je crains que tu ne sois outrée. Je ne suis absolument pas douée pour draguer, d’habitude elle tombe toute sous mon charme.

Elle fit un sourire angélique avant de se rapprocher, approchant ses lèvres de la jeune femme taquine. Elle ne s’approcha pas encore, elle préférait guetter les réactions de la jeune femme comme une lionne en pleine chasse devant sa proie. Elle attendait que la jeune femme cède avant elle, qu’elle craque la première. Elle ne voulait pas être celle qui craquait, elle aimait les femmes qui lui résistaient un peu, pas trop. Elle n’aimait pas courir après quelqu’un pendant des mois, elle n’était pas un chien et elle n’aimait pas courir comme une femme en manque pendant des jours.

B-Ever

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**○ inscrit le** : 06/04/2018

Elles ont arrêté de jouer la comédie mais ce n'est pas pour autant qu'elles restent sérieuses. « Tragédie » plutôt. Car tout le cinéma, le jeu d'acteur, de Maya était plutôt du côté tragique. Bien qu'il y avait un côté grotesque qui rendait la scène drôle plus qu'autre chose. Elles mangent leurs gaufres et elles continuer de déconner. Sa coloc qui se prend pour une femme bien trop hautaine. Qui donne des ordres à tout va et qui souhaiterait se voir porter par son esclave Jenny. Hors de question pour la blondinette évidemment. Alors elle propose une alternative. En souriant. Sans arrière pensée concernant ce massage des pieds. Les sous-entendus ou phrases plus coquines viendront plus tard. Viendront assez vites même. Elle regarde Maya. Qui lui … jette un bout de gaufre. Jenny écarquille les yeux et réceptionne le morceau avant qu'il ne vienne tâcher son t-shirt. Elle a beaucoup de mal à croire ce qu'il se passe là. Elle veut bien rire mais là … Ce n'est pas vraiment marrant. Surtout quand la jeune femme utilise le mot « saleté ». Elle la regarde d'un air encore plus dubitatif. Se demandant jusqu'où Maya joue le jeu. Et si c'est réellement un jeu d'ailleurs. Elle aime bien rire la muette mais là … Ca ne l'a fait pas rire non. Du tout. * Qu'est-ce qu'il te prend ? * Le mot « saleté » lui reste encore réellement en travers de la gorge. * Je veux bien rire Maya mais … dépasse pas trop les bornes non plus. * Mieux vaut être clair non ? Si Jenny continue de rigoler pour ce genre « d'humour », alors la tatoueuse continuera de le faire. * J'en arriverais presque à croire que t'es vraiment comme ça ?! * Connait-on réellement les gens ? Elle met un peu de côté cette histoire pour ne pas mettre une trop mauvaise ambiance dans la soirée. Mais Maya semble se rattraper bien vite. Et bien vite la discussion prend des allures très très coquines. Un peu sérieuse car elles discutent sans arrière-pensées. Se disant réellement les choses. Mais une fois fait. Une fois qu'il n'y a plus de problèmes … Jenny reprend des allures de femme innocente. Bien que ses mots ne le soient pas. Tout comme ceux de Maya. La muette aurait tout autant apprécier que sa coloc lui saute dessus et la déshabille. Mais elle résiste. Et elle vient déposer une main sur le genou de la blonde avant de la remonter à mi-cuisse. Les yeux rivés dans ceux de Maya. Ou sur ses lèvres qui se rapprochent dangereusement avant de se stopper. Jenny se recule ensuite très légèrement. Elle fait quelques signes. * Outrée ? Bien au contraire. J'aime ça … * Elle se pince les lèvres. * J'ai bien envie que tu me déshabilles. Que tu viennes étaler un peu de chocolat sur mon corps avant de venir le manger … Me manger … * Et maintenant elle se rapproche de Maya. Elle passe sensuellement la langue sur ses lèvres. Elle a envie de cette femme. De faire des folies. Pas des folies douces non. Pour ne pas rendre les choses bizarres. Jouer un peu. Mais pas beaucoup. Car c'est un jeu très dangereux. Et Jenny ne résiste jamais vraiment à ce genre de jeu …

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