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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
6° - 16° // un peu de soleil pour faire plaisir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


elles étaient meilleures amies, mais le temps les a éloignées..
qu'est-ce qu'il en sera quand elles se recroiseront ?

elles ont partagé une relation amoureuse il y a quelques années
et aujourd'hui elles sont toujours en contact et sont mêmes devenues confidentes
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 — nothing lasts forever (shelby's family)

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MessageSujet: — nothing lasts forever (shelby's family) (#)   — nothing lasts forever (shelby's family) EmptyJeu 12 Avr - 15:50


nothing lasts forever
isaac et ellie / Time and time, You've thought through it all. How we loved and loved And how we fought each other, Pushing one another to be somebody else. – JOEL AND LUKE.
Ses Louboutins claquent sur le col carrelé, à vive allure. Telle une furie, elle parcourt les couloirs vides de l'université, une poche à la main. Elle avait de le l'allure, du chien et surtout, une colère monstre au bout du nez. Ses cheveux légèrement bouclés pour la journée, virevoltaient au dessus de sa tête Vêtue d'un robe kaki et d'une veste en cuir noir, elle se mordit sa lèvre supérieure, peinte en rouge sang. Son chanel. Le seul et unique qu'elle ose porter aussi bien. Derrière le mascara et le crayon noir, se cache une après midi shopping loupée parce qu'elle se devait de faire un tour par ici. Ellie voulait des explications. Connaitre le fin mot de cette histoire. Le pourquoi du comment elle s'était retrouvée avec des cachets dans cette poche. Celle qu'elle tenait là, maintenant, entre les mains. Un peu plus tôt dans la journée, alors que la jeune femme se trouvait être en congés, elle venait de trouver des flacons entiers de cachets au nom de son mari. Bon, jusqu'ici rien de surprenant, il aurait pu tomber malade. Non. Le hic, c'est qu'ils étaient tous cachés dans un faux tiroir au niveau de sa table chevet. Ellie aurait pu passer à côté, si elle n'avait pas fouillé à la recherche de ses boucles d'oreilles préférées. Bref. Quoi qu'il en soit, ils étaient à présent entre ses mains et après quelques recherches sur le net pour déterminer de quoi il s'agissait, exactement, elle en restait bouche bée. Incapable de parler, incapable de sortir faire du shopping du coup. Non. Elle voulait des réponses. Tout semblait soudainement s'envoler. Comme si tout ça n'avait été qu'un rêve. Ce bonheur, cet amour. Tout ça, bercé par un mensonge. Les nerfs claqués dans ses veines, Ellie allait bientôt exploser.

La classe d'Isaac semblait bien loin. Trop loin. Ça se bousculait dans sa tête. Boum, boum boum. Les battements de son cœur se faisant, à présent oppressants alors qu'elle posait sa main sur la poignée de la porte. Mais elle ne s'accorda pas un moment de répit. Elle pourrait changer d'avis. Réfléchir et finir par se dégonfler. Hors, aujourd'hui, elle avait besoin d'être la Ellie colérique, pleine de sautes d'humeur et de rancœur. Une dernière prise d'air. Un dernier clignement de cils. Et la voilà dans la classe de son mari, refermant brusquement la porte derrière elle. Ellie ne prit pas la peine de regarder son mari, tout à bord, se contentant simplement de serrer entre ses doigts la poche qu'elle tenait. Elle finit par tourner les yeux vers les élèves, tous bouche bée quant à son entrée. Bonjour, le cour est terminé. Elle désigna la porte de son bras, regardant les élèves un à un. Mais personne ne semblait bouger. Quoi, elle n'avait pas été assez claire ? Ellie leva un sourcil et finit par souffler plusieurs fois, voyant bien que personne ne semblait bouger. Oui, mais ça doit faire flipper de la voir ainsi. La belle fouilla dans la poche de sa veste en cuir et finit par sortir son insigne, la dévoilant aux yeux intéressés. Tout le monde veut finir la journée au commissariat ?! Le ton montait légèrement dans sa gorge. Non ? ALORS DEHORS ! C'est qu'elle pouvait faire peur quand elle le voulait. Sans plus attendre, tous les élèves se levèrent de leurs chaises et quittèrent la salle en un clin d'oeil. Satisfaite, Ellie rangea son badge et dénia enfin se tourner vers son mari. Il était là, yeux grand ouvert, derrière son bureau. Il ne savait pas à quoi s'attendre mais allait bientôt le découvrir. Un, deux, trois pas et la belle était devant lui. Elle finit par lever la poche au dessus de sa tête et laissa tomber tous les flacons sur le bureau. J'ai trouvé ça dans ta table de chevet. commença t'elle. Sympas la cachette. Le seul compliment qu'elle lui ferait aujourd'hui. Tu m'explique ou je dois faire les déductions toute seule ? Elle fixa son mari, un sourcil relevé et les mains sur ses hanches. La colère montait jusqu'à son visage, faisant rougir ses joues. Elle avait chaud tout à coup. Tu dois vraiment me prendre pour une conne ! Sa voix montait peu à peu dans les tours, mais là, ce n'était encore qu'un échauffements. Elle attendait des réponses. Elle attendait de savoir depuis combien de temps il lui cachait cela. Depuis combien de temps il faisait semblant. Depuis combien de temps, finalement, il n'avait pas assez confiance en elle pour lui dire la vérité.
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MessageSujet: Re: — nothing lasts forever (shelby's family) (#)   — nothing lasts forever (shelby's family) EmptyJeu 12 Avr - 18:04


nothing lasts forever
isaac et ellie / Time and time, You've thought through it all. How we loved and loved And how we fought each other, Pushing one another to be somebody else. – JOEL AND LUKE.
Et c’est en 31 avant Jésus-Christ que la dynastie ptolémaïque, ou lagide, prit fin pendant la bataille de … ? Les pas de Shelby résonnent dans l’amphithéâtre alors que le silence suspend le temps. Il exerce sa profession avec une amabilité devenue sa signature. Il n’est pas intransigeant mais refuse que l’on transgresse ses règles. Rigide vous avez dit ? Évidemment. Les mains dans les poches de son costume clair, il sillonne l’assemblée comme un chien derrière un grillage. Il attend une réponse, une réaction des étudiants nonchalants qui peuplent les lieux. Lui, la réponse lui brûle les lèvres. L’histoire avec un grand H, fil rouge de son enfance, son adolescence et sa vie en général. Né dans les livres, Isaac est heureux entouré d'étagères poussiéreuses et on ne lui ferait jamais plus plaisir qu’en l’invitant visiter le musée le plus chiant du coin. Amour traduit par ses années d'études brillantes qui ont fait de lui un conférencier sorti en tête de promotion, reconnu et parfois demandé. Il s’arrête brusquement entre deux rangées, Actium, la bataille d’Actium. On se réveille bande de glands et on essaie d’avoir l’air vivants. Comme un métronome bien réglé, ses pas reprennent leur rythme et la lente procession reprend entre les rangées silencieuses.
Le cours avance et la tempête aussi. Isaac suspend son discours, son attention attirée par un claquement familier. La marche très cadencée s’approchant, il hésite un instant, comme un mauvais pressentiment à l'écoute de cette paire de talons enragés. La porte de l’amphithéâtre s’ouvre sur un ouragan trop bien connu. Shelby resté bouche bée et rattrape le stylo qu’il manque de laisser tomber entre ses doigts. Bonjour, le cours est terminé, elle fait une entrée mouvementée dans un claquement qui fait trembler les murs. Ellie ? Isaac reste idiot, debout face à une centaine d’élèves dont les regards inquiets se figent sur ce bras pointant la sortie avec autorité. Elle fulmine, elle boue et son époux interloqué ne connaît que trop bien ces joues rosies par la colère. Il l’observe, par dessus ses lunettes, faire virevolter sa robe et sortir son insigne, tout le monde veut finir sa journée au commissariat !? Non ? ALORS DEHORS ! L’australien fait un pas en arrière, muet face à ce déferlement de haine, incapable de réagir alors que les élèves, pris d’un soudain dynamisme, quittent la salle en quatrième vitesse. Elle n’attend pas l’intimité pour prendre la direction de son époux, protégé d’elle par un simple bureau. Toujours par dessus ses lunettes, son regard est attiré par la pochette plastique qu’elle promène dans sa main. Et merde.
J’ai trouvé ça dans ta table de chevet, sympa la cachette, les flacons s'échappent de la pochette ouverte et roulent sur le bureau. Chacun leur tour, ils tombent au sol, personne ne les rattrape, tu m’explique ou je dois faire les déductions toute seule ? Elle respire vite et fort tandis qu’Isaac enlève ses lunettes calmement et les range dans la poche de sa veste. Tu dois vraiment me prendre pour une conne ! Les mains de Shelby tremblent pendant qu’il ramasse chacun des flacons avec une apparente sérénité. Son sang bat fort dans ses tempes et il réfléchit, encore et encore. Comment est-ce possible ? Il prend son temps en faisant le tour du bureau et revient face à sa moitié échevelée. Ça, c’est un neuroleptique, il lance avec arrogance le flacon orange sur le bois. Ça, c’est un régulateur d’humeur, le rouge vient heurter le bureau à son tour. Et ça, un anxiolytique, le vert rejoint les deux autres. Tu veux le meilleur pour la fin ? Celui-là c’est un putain de somnifère, dans un mouvement soudainement enragé, Shelby éclate le flacon noir sur le bois du bureau. Il inspire un grand coup et vient poser ses paumes sur le meuble, son torse traduisant son stress grandissant. T’es contente ? Comme toujours, ses dents grincent dans sa mâchoire crispée. Comment lui expliquer ? Comment lui faire comprendre ? Acceptera-t-elle ? Il se sent coincé, comme un loup acculé par plus imposant que lui, par plus virulent que lui. Alors il grogne, montre les crocs. Dans cette situation, la meilleure défense pour lui est l’attaque, comme n’importe quel clébard apeuré. Tu comprends toute seule ou tu veux un dessin ? Il regarde une dernière fois le parfait traitement du schizophrène qui se stabilise sur la table avant de lever les yeux vers la fée devenue sorcière. Il la fixe, les sourcils froncés et les pupilles dilatées, vexé de devoir lui avouer. Pas maintenant. Il se redresse, feignant d’être à l’aise avec la situation, tiens, et si t’en as pas assez, voilà le reste de la prescription, il enfouit une main dans sa poche de pantalon et en ressort une dizaine de comprimés défaits de leurs emballages qu’il jette sur le bureau. Ce qui lui permet de tenir une journée de plus. Rien qu’une.
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MessageSujet: Re: — nothing lasts forever (shelby's family) (#)   — nothing lasts forever (shelby's family) EmptyJeu 12 Avr - 20:42


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isaac et ellie / Time and time, You've thought through it all. How we loved and loved And how we fought each other, Pushing one another to be somebody else. – JOEL AND LUKE.
Ellie n'arrivait pas à se mettre dans la tête que son mari lui avait menti. Ou plutôt, ne lui avait rien dit. Une malhonnêteté indigne de leur couple qui le les représentait guère. Ellie n'avait jamais mit de filtre avec Isaac. Elle s'était toujours montré en vrai, à nue. N'était-ce pas là la promesse qu'ils s'étaient fait devant l'autel ? Pour le meilleur mais aussi pour le pire. Il avait trahi sa confiance en refusant de croire qu'elle pourrait l'accepter ainsi. Un doute qu'il n'avait pas le droit de se permettre. Alors, comme une furie, la jeune femme avait débarqué dans son amphithéâtre, oubliant les bonnes manières et le savoir vivre. Si Isaac avait le toupé de lui faire le même coup au commissariat pour sûr qu'elle l'aurait mal prit. Très mal. Ellie se permettait de faire des choses qu'elle n'acceptait pourtant pas. Mais l'excuse était qu'elle était en colère ! Alors, la belle pouvait tout se permettre ou presque. Et puis personne n'a jamais dit qu'elle faisait des humains raisonnables de cette planète lorsqu'il s'agissait de contenir ses émotions. Elle les laissait toujours traverser avec vigueur, ne les retenant pas. C'était comme ça avec Ellie, pur, sensationnel et totalement vrai.

L’amphithéâtre était tout à coup vide et c'est à ce moment précis qu'elle en profita pour tout jeter sur le bureau, demandant plusieurs explications à son mari. Il n'allait pas s'en sortir si facilement. Elle voudrait tout savoir de A à Z et pour un temps, ne serait que sous commissaire et non sa femme. Le sang pulsait dans son cerveau tandis qu'il s'afférait à ramasser les flacons tombés sur le sol. Isaac se montrait d'un calme presque insolent, mettant à rude épreuve les nerfs d'Ellie qui serrait les poings. Il se fichait d'elle ? Ça, c’est un neuroleptique. commença t'il, en reposant le flacon sur le bureau. Ça, c’est un régulateur d’humeur. Elle bouillait de l'intérieur. Elle savait tout ça ! Pas besoin de lui décrire un à un les cachets se trouvant dans cette stupide poche. Au cas où personne ne le sache, Ellie bosse dans la police. Elle a donc fait les recherches nécessaires pour connaitre son sujet. Là tout de suite, la jeune femme avait une nouvelle fois envie de jeter toutes ses pilules sur le sol, voir par la fenêtre, tellement il jouait avec ses nerfs et sa patience. Il savait qu'elle n'en avait pas. Tout en terminant sa phrase, sa main vint écraser le dernier flacons sur le bureau. Ellie n'avait pas sourcillé une seule fois, tout comme elle n'avait pas quitté ses yeux du regard. Il semblait lui aussi en colère. Mais ce n'était pas son tour. Il n'avait pas à retourner la situation de la sorte. C'était Ellie en colère, y avait de quoi et c'était à Isaac de fournir les explications convaincantes. A lui ! T’es contente ? De quoi au juste ? Sa pseudo explication des cachets. Jusqu'à preuve du contraire, internet était tout aussi doué. Tout ça, je le savais déjà ! lui fit-elle remarquer. Elle ne lui demandait pas un topo sur ce qu'il prenait. Elle lui demandait de lui expliquer sa maladie, même si elle connaissait le nom, elle ne voulait pas le prononcer et surtout, depuis combien de temps ça durait. C'était ça qui faisait le plus mal en fait. Le reste, elle accepterait. Tu comprends toute seule ou tu veux un dessin ? Il osait la provoquer ? Ellie ne tenait plus en place, incapable tout à coup de rester stoïque sur ses deux jambes. Elle recula de plusieurs pas, passant frénétiquement sa main dans sa chevelure bouclée et se mordant la lèvre supérieure. Je te demande pas de me faire un topo sur tes médocs. Je sais très bien à quoi ils servent et ne prend pas cet air avec moi ! C'est toi qui est dans la merde là, je te rappelle. C'est pas moi qui t'es caché un truc pareil ! le ton montait et sa voix se perdait dans l'immense pièce. Son coeur battait la chamade si bien qu'elle cru le sentir sortir de sa poitrine. Isaac avait le don pour la mettre hors d'elle, vraiment ! Tiens, et si t’en as pas assez, voilà le reste de la prescription. Il avait sortit de sa poche un bout de papier, ce qui ressemblait de loin à une prescription. Il la posa sur le bureau et Ellie ne prit même pas la peine de regarder. Il avait ce regard accusateur, comme si elle n'aurait rien dû découvrir. Comme si le plus grave dans tout ça finalement, c'était elle qui l'avait commis. Bordel ! JE M'EN FOU ! Littéralement oui. Au son de sa voix, la jeune femme était presque certaine que toute l'université l'avait entendu. Qu'importe. JE VEUX SAVOIR DEPUIS QUAND ? Elle s'emportait sans doute un peu trop mais elle voulait qu'il la comprenne, parce que là, il ne semblait pas enclin à le faire. A croire qu'elle parlait chinois ou toutes autres langues. D'un pas, puis deux, elle revint plus près de son mari, le fixant toujours avec colère. Ellie ne détournerait pas le regard aujourd'hui. Pour le meilleur et pour le pire. Ça c'est la promesse qu'on s'est faite. Et toi, toi tu me cache des choses. Le pire dans tout ça, c'est que t'es pensé que j'étais pas capable. Elle marqua une pause, les yeux légèrement humides tout à coup. Ah non bordel ! Elle n'allait pas pleurer. Elle ravala tout dans le fond de sa gorge. Pas capable d'encaisser, pas capable de t'aimer même avec cette maladie. Tu m'as pas fait confiance alors que moi, je t'ai toujours tout dit ! Je me suis montrée sans filtres, sans avoir peur que tu me juges ! Ellie finit par lever les yeux au ciel, passant une main sur son visage. J'arrive pas à y croire. Elle le disait plus pour elle, que pour lui. Elle n'arrivait pas à croire qu'il y avait du mensonge dans leur couple. Elle qui pourtant, c'était promis de le garder souder. Là, elle se rendait compte que la promesse ne s'était pas faite des deux côtés.
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MessageSujet: Re: — nothing lasts forever (shelby's family) (#)   — nothing lasts forever (shelby's family) EmptyJeu 12 Avr - 22:17


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Il aurait pu ordonner à ses élèves de ne pas quitter la classe. Il aurait pu raccompagner Ellie jusqu’à la sortie. Il aurait aussi pu aller chercher la sécurité pour se sortir de cette situation épineuse. Mais il n’a rien fait qu’elle aurait elle-même entreprit. Elle est plus impulsive, plus spontanée et certainement plus déterminée que son époux. Car oui, le parrain de Wellington se trouve bien démuni lorsque la sous-commissaire hausse le ton. Il aboie comme un vulgaire roquet, il retrousse les babines et recul d’un pas quand elle avance vers lui. Il est beau le grand banditisme quand il se mêle aux sentiments humains, quand il danse avec l’amour et l’affection. Dans l’ombre, il règle les problèmes à coups poings et de couteaux mais à la lumière de madame Shelby, le pitbull arrogant grogne la queue entre les jambes. Alors Isaac l’a laissé entrer, faire son numéro à la lueur de son insigne et mettre tout le monde à la porte. Il l’a laissé l’humilier devant une centaine de paires d’yeux car c’était elle. Car c’était son amante, son épouse. Car au fil des années, après l’avoir manipulée, il l’a aimée. Il pourrait regretter, parfois, et pourtant il se contente de serrer les dents et d’attendre que le vent tourne.
Elle tourne en rond comme une lionne en cage quand il lui jette les cachetons et il s’insurge, alors si tu le sais déjà, pourquoi tu me fais chier à les ramener ? Le ton monte d’un côté comme de l’autre, ce soir l’amour se transforme en haine dans ce théâtre dramatique raisonnant à l’écho de ses mensonges. Elle s’éloigne tandis que les poings de l’homme le soutiennent à peine, à croire qu’ils pourraient s’enfoncer dans le bois seul témoin de leur discorde. C'est toi qui est dans la merde là, je te rappelle, il se crispe, piqué à vif par la sorcière qui sait où frapper, dans la merde !? Tu veux me faire pleurer ? Il lui rend la papier qu’elle dit connaître, qu’elle regarde à peine, la mine hautaine et le souffle court. Il aimerait lui rire au nez, elle qui pense qu’un nom de traitement suffit à comprendre toute une maladie. Mais ce ne sont que des cris qui rendraient la communication possible entre les opposants. JE M’EN FOU ! JE VEUX SAVOIR DEPUIS QUAND ? Emporté par la rage de sa femme, comme si l’aigreur de l’un faisait grandir la colère de l’autre, il se redresse de toute sa hauteur et ouvre les bras tel le Christ, DEPUIS TOUJOURS ELLIE ! Les murs de la pièce pourtant grande tremblent face à cette joute sans favoris, tu crois que c’est le genre de maladie qui débarque du jour au lendemain ? Je suis né avec ! Peu à peu, il perd ses moyens, sentant ses membres perdre de leur force alors qu’elle s’approche de lui, le visage rouge. Ils se toisent sans un mot, l’espace de quelques secondes qui semblent interminables pour les spectateurs invisibles. Pour le meilleur et pour le pire. Ça c'est la promesse qu'on s'est faite. Et toi, toi tu me cache des choses. Le pire dans tout ça, c'est que t'aies pensé que j'étais pas capable. Pas capable d'encaisser, pas capable de t'aimer même avec cette maladie. Tu m'as pas fait confiance alors que moi, je t'ai toujours tout dit ! Je me suis montrée sans filtre, sans avoir peur que tu me juges ! Elle bouillonne, elle passe ses mains dans ses cheveux, sur son visage tandis qu’il s’agace, les bras ballants. Elle a tout faux, absolument tout faux, il en est certain. Qu’elle remette en question sa promesse le met hors de lui et il sent ses tripes se tordre. Parce que tu crois que c’est un sujet facile à aborder ? BORDEL ELLIE RÉFLÉCHIS ! Son amie la migraine pointe le bout de son nez, il fait de ses mains un étau autour de son crâne et fait quelques pas sur le côté pour ne pas exploser sur place. Il marmonne alors pour lui-même, assez fort pour qu’elle l’entende, t’imagines entre la poire et le dessert, “au fait chérie, j’entends des voix si je prends pas mes putains de cachets” ? Il revient à lui, lui adressant un regard oscillant entre la détresse et la rage, et répète, RÉFLÉCHIS ! Il erre comme un loup autour du bureau, les mains sur les hanches et le regard dans le vide. Comment aurait-elle pu comprendre ? J’arrive pas à y croire, un coup de poignard, comme si elle remettait en doute ce qu'il éprouve, ce dont il a voulu la protéger. Il s’approche d’elle et emprisonne entre ses mains le visage humide de larmes de sa femme. Leurs pupilles se cherchent, s’appellent et avec cette proximité, les yeux d’Isaac livrent à la lionne leur grande détresse. Il sent son souffle sur son visage et ses joues chaudes, dis-moi Ellie, tu voudrais un gamin avec un schizophrène ? Le mot est lâché comme une pierre dans une lac endormi. Des années qu’il ne l’avait pas prononcé et sa voix tremblante trahit la douleur des souvenirs. Les quatre syllabes lui font l’effet d’une droite dans les dents alors il lâche son emprise mais pas son regard, hein Ellie, un PUTAIN DE SCHIZOPHRÈNE ? Il s’éloigne encore, effrayé par sa propre révélation qui sonne plus durement que dans ses pensées, qui fait plus mal une fois prononcée. Les gouttes de sueur perlent sur son front alors qu’il cherche d’une main à s’appuyer sur le bureau, étourdit. Même malade, il lui promettait la lune si elle le désirait, il le sait.
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MessageSujet: Re: — nothing lasts forever (shelby's family) (#)   — nothing lasts forever (shelby's family) EmptyVen 13 Avr - 19:43


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Il n'y avait plus rien de difficile que de constater qu'une personne chère à votre coeur, n'avait aucune confiance en vous. Les secrets, les problèmes, se sont des choses que l'on partage avec l'être aimé. Sans concession. Par amour, par respect et parce qu'on souhaite que cette personne connaisse tout de nous, même la part la plus noire. Ellie venait de tomber de haut alors qu'Isaac ne lui avait rien au sujet de sa maladie. Il était resté comme une tombe mais le truc, c'était de savoir depuis combien de ça durer. Depuis combien de temps l’honnêteté lui avait fait défaut. Il tournait en rond, autour du sujet? Mais ça, Ellie le savait déjà. Il ne répondait pas vraiment à ses questions. Apeuré ? Peut être. Après tout, Isaac restait un être humain. Il avait ses faiblesses comme tout le monde, même si Ellie l'avait toujours imaginé immortel à ce genre de chose. La colère vagabondait dans ses tripes, les tordant, les crispant. La belle avait mal dans son ventre, dans son coeur aussi.

Dans la merde !? Tu veux me faire pleurer ? Quand même pas et si elle le voulait, elle était certaine d'échouer. Il mettait ses nerfs encore, à plus rude épreuve. Il le cherchait ? Inspirant légèrement, elle ne répondit même pas à sa remarquer, cherchant toujours la vérité sur la chronologie de tout ça. Ses cris résonnent dans la pièce, comme un mauvaise écho faisant affreusement mal aux oreilles. Elle crie, ne se retient pas et toise son mari avec son colère et tristesse. Elle aimerait bien le baffer parfois ! DEPUIS TOUJOURS ELLIE ! Coup de massue sur la tête, elle en reste presque bouche bée, alors qu'il continue, plus énervé que jamais. Tu crois que c’est le genre de maladie qui débarque du jour au lendemain ? Je suis né avec ! Elle sentait ses jambes vacillaient sur le sol. Elle tombait de haut, très haut. Depuis toutes ses années, il n'avait donc, pas trouvé un seul instant, le moment de lui dire. Le moment d'être honnête envers elle. Sa femme. Son amante. Son roc. Il ne l'avait pas trouvé digne de confiance pour la mettre dans la confidence. Pas capable de le gérer avec lui. Et elle, elle n'avait rien. Aveuglé par la confiance qu'elle lui donnait depuis toutes ses années. Par l'amour qu'elle lui portait. Les hurlements valsaient dans l’amphithéâtre. Les murs tremblaient sous leurs cris. Sous la vérité. Amer. Difficile à supporter tout à coup. Son coeur ratait plusieurs battements. Elle tremblait, les poings serrés et la gorge nouée. La promesse qu'ils s'étaient faite devant l'autel n'avait donc aucune valeur ? Une chose qu'Ellie ne mit pas longtemps à soumettre. Elle ne connaissait pas son mari. C'était un inconnu finalement. Pleins de secrets, bercé par la malhonnêteté. C'est quelques minutes plus tard, qu'il prit le visage d'Ellie entre ses mains, comme s'il voulait lui faire passer un message silencieux par le regard. Message qu'elle vu mais ne comprit pas. Non, elle ne le comprenait pas. Ses yeux humides se plongèrent dans les siens. Dis-moi Ellie, tu voudrais un gamin avec un schizophrène ? Nouveau coup de massue. Décidément, elle en apprenait énormément aujourd'hui. C'était donc ça, le fond du problème, le fond de tout. Son refus d'avoir des enfants. Le choix qu'il avait décidé de prendre tout seul, sans même donner tous les éléments à son épouse. Ses lèvres tremblaient suite à cette révélation et elle ne pu s'empêcher de fermer les paupières, incapable de le regarder plus longtemps lui dire la vérité. Isaac s'était ensuite éloigné, laissant les joues de la jeune femme étonnamment froides à présent. Elle ne savait pas si elle devait pleurer ou encore crier. Complètement perdue, elle réalisait tout. D'un seul coup. Ça se bousculait dans son cerveau et elle était incapable de faire le tri. Elle n'y comprenait plus rien et en même temps, remettait tout en place pour y voir plus claire. Y avait trop de choses non dites à présent. C'est donc ça le fond du problème ? finit-elle par dire, doucement, lentement. Une nouvelle main se faufila un chemin dans sa chevelure tandis qu'une larme vint s'écraser sur sa lèvre supérieure. Un goût salé vint, tout à coup, se mêler à sa bouche, sa salive. Elle restait stoïque, là, devant lui. Il ruminait dans son coin alors que la vérité était lâchée. La colère se mit à envahir, de nouveau ses veines. Elle voyait rouge. Ça n'avait pas vraiment depuis toute à l'heure en fait. Ce qui fait le plus mal dans tout ça c'est que t'es décidé que j'étais pas digne de connaitre la vérité. Que j'étais pas digne de ta confiance pour me l'avouer. T'as prit ta décision tout seul concernant les enfants. T'as décidé tout seul ! Elle appuya bien sur le dernier mot avant de continuer. T'es qu'un PUTAIN de menteur ! Un PUTAIN de malhonnête ! Ses mots étaient durs. Elle le regretterait sans le moindre doute mais là, sur le moment, Ellie avait besoin de cracher sa rancoeur. Elle avait besoin de se libérer de ce qu'elle pensait. Tu savais que je voulais des enfants et au lieu de me dire la vérité, qui nous laissait le choix à tous les deux, t'as décidé pour nous deux ! Ses yeux perlaient d’humidité, tandis que ses joues luisait par les larmes qu'elle n'arrivait pas à contrôler. Bercée entre la tristesse et la colère. Tout se mélangeaient à présent. Tu m'as regardé à l'autel et t'as menti ! T'ES UN MENTEUR ISAAC ! Et il savait très bien à quel point Ellie avait horreur de ça. Sur ses derniers mots, sans se contrôler, elle finit par balancer tout ce qui se trouvait sur le bureau, d'un seul coup de main. Le bruit d'un objet venant se briser sur le sol résonna dans la pièce. Elle ne contrôlait plus ses gestes, ni même le flot de paroles qui sortait de sa bouche. Tu devrais savoir depuis le temps, qu'importe ce que tu es, qu'importe ce que tu as, je t'aimerai. Je t'aime bordel ! Ça devrait te donner toute confiance en moi ! Mais là non. Et ça me fait croire que tu me cache encore des choses. Puisque t'as menti sur ça, tu peux mentir sur de nombreuses choses encore ! Elle remettait en doute sa parole. Elle remettait tout en doute, mise à part ses sentiments sur lesquels elle n'en avait aucun. La jeune femme voulait qu'il sache que malgré tout, elle l'aimait. Oui c'était important. Cette dispute ne remettait pas les choses en doute. Non. Mais elle craignait cependant, de nouveaux mensonges. Véritable coup de massue qui lui faisait mal au crâne. Qui la prenait aux tripes comme un mauvais rêve dont elle n'arrivait pas à se sortir.
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MessageSujet: Re: — nothing lasts forever (shelby's family) (#)   — nothing lasts forever (shelby's family) EmptySam 14 Avr - 12:02


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isaac et ellie / Time and time, You've thought through it all. How we loved and loved And how we fought each other, Pushing one another to be somebody else. – JOEL AND LUKE.
C’est donc ça le fond du problème ? Rattrapé par ses mots et ses émotions, Isaac avait avoué. Enfin. La raison pour laquelle il lui refuse son entier bonheur, depuis tant d’années. La raison pour laquelle il l’empêche d'être l’heureuse mère du plus touchant des trésors. Coupable, l’homme était coupable et le visage dissimulé par une main il se mord la lèvre, prenant violemment conscience de l’horreur de son silence. Alors il continue de se terrer dans son mutisme, n’ayant plus rien à répondre que sa culpabilité. Elle voudrait être ailleurs, il le sait. Elle voudrait probablement en avoir épousé un autre à cet instant précis. Ivre de ces talons qui claquent sur le bois de la vieille estrade, il rumine ces moments où il aurait pu lui avouer, il ressasse ces instants de calme qui auraient permis son salut. Mais c'était impossible. Aussi sincère qu’elle puisse être, elle n’aurait jamais accepté, il ne voit pas comment. Alors il reste muet face à cette vérité qui résonne bien plus fort lorsqu’elle est révélée à haute voix.
Le silence les enlace mais ne les réunit pas. Shelby finit par lever les yeux vers elle et il sent son corps se tendre lorsqu'il assiste à la chute muette de cette perle de sel qui roule sur ses joues rosées. Il déteste la voir pleurer, surtout quand il en est l’origine. Mais encore une fois, il ne dit rien puisqu’Ellie s’en charge à sa place, t’as pris ta décision tout seul concernant les enfants, t’as décidé tout seul ! Le ton monte dans les poumons de la douce et elle finit par hurler son mensonge assez fort pour qu’il s'imprègne dans son coeur. Elle l’insulte et Isaac hésite à tendre la joue pour recevoir cette gifle qu’il mériterait si fort. Mais ses mots sont assez violents pour le faire taire comme un enfant qu’on engueule, tu savais que je voulais des enfants et au lieu de me dire la vérité, qui nous laissait le choix à tous les deux, t'as décidé pour nous deux ! Il a les traits tirés et le regard sombre en soutenant sa colère à bout de bras. Il reconnaît sa faute mais ne l’avouera pas. Pas maintenant, trop fier pour baisser les armes. Et elle, elle pleure d’une rage à en faire trembler les murs pendant qu’il reste de glace, tu m'as regardé à l'autel et t'as menti ! Il réagit enfin, grogne à l'écoute de ces inepties alors il se redresse et pointe son index vers elle en s’approchant, je ne t’ai pas menti et tu le sais ! Ose me dire que tu serais restée. Ose m’affirmer que tu ne te serais pas envolée avec un autre, avec un type plus banal ! Sa voix faussement calme est ferme et autoritaire. Il ne regrette ni ce jour, ni sa promesse et il sait ce à quoi il s’est engagé. Sa main retombe tandis que son regard reste insistant. Ils se toisent comme deux adversaires sur le point d’en venir aux mains.
Elle s’agace, fulmine et le coup part. Pas sur son époux mais sur le bureau qui les séparait juste avant. Il tique, persuadé qu’elle s’est fait mal à frapper aussi fort avec des mains aussi fragiles. Mais elle n’en dira rien, trop aveuglée par le sang qui boue dans ses veines, tu devrais savoir depuis le temps, qu'importe ce que tu es, qu'importe ce que tu as, je t'aimerai. Je t'aime bordel ! Ça devrait te donner toute confiance en moi ! Mais là non. Et ça me fait croire que tu me cache encore des choses. Puisque t'as menti sur ça, tu peux mentir sur de nombreuses choses encore ! Il expire longuement et lève les yeux au ciel, arrête de dire n’importe quoi, à contre coeur il s'apprête à lui mentir, encore une fois. Car oui, les histoires et les manipulations font de lui l’homme qu’il est aujourd'hui. Il enlève son alliance lorsqu’il rôde dans les rues sombres, lorsqu’il frappe un visage, lorsqu’il casse une mâchoire. Malgré tout, il la protège, il la couve autant qu’il le peut pour un jour raccrocher son tablier. Isaac voudrait tout arrêter, reprendre une vie normale, mais les vieux démons sont durs à semer et les langues, nombreuses à couper. S’il aime ce monde obscur qu’il dirige depuis tant d’années, il aime encore plus mademoiselle Barnes, qui dansait avec sa robe rouge, qui avait aussi pleuré lorsqu’il avait plié le genou. C’est pas une question de confiance Ellie ! Ça vient pas de toi, ça vient de moi ! Le ton retrouve sa vigueur et sa hargne, irrité par tant de remarques il s’agace, t'étais pas prête à entendre ça, il y a vingt ans ! Tu comprends !? PAS PRÊTE ! Les larmes roulent encore sur le visage d’Ellie et il hésite un instant à les essuyer tendrement d’un pouce. Un instant de flottement pendant lequel ces yeux noisettes l'apaisent. La pression redescend mais ne disparaît pas, et j'étais pas prêt non plus de toute façon. Elle est la première personne à l'extérieur d’un hôpital avec qui il aborde le sujet alors comme un enfant, il lui a fallu du temps. Et il en faudra sûrement encore.
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MessageSujet: Re: — nothing lasts forever (shelby's family) (#)   — nothing lasts forever (shelby's family) EmptySam 14 Avr - 18:39


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Les morts heurtaient son âme et dévastaient son coeur. La vérité, sanglante, était criée haut et fort. Fatale, la belle avait presque un genou à terre.  Elle remettait en doute tout. Ses promesses, ses paroles, ses actes. Comment le croire à présent alors qu'un si gros mensonge n'avait pas été avouer tout ce temps ? Comment le regarder dans les yeux et lui donnait la lune, alors que lui, ne lui avait même pas fait part de son plus sombre secret ? Comment ? Les questions se multipliaient dans son esprit, tandis que sa colère grandissaient. Elle se laissait diriger par le venin, amer, qui sortait de sa bouche. Elle lâchait tout. Tout ce qu'elle avait sur le coeur. Ellie ne faisait pas dans la dentelles. Elle n'avait jamais été bonne pour mâcher ses mots. Franche, droite dans ses bottes, intransigeante aussi. Isaac le savait très bien. Tout le monde le savait. Aussi douce que volcanique. Aussi gentille que blessante. Il lui avait refusé un enfant en lui mentant. Elle avait cédé pour lui, pour leur amour, leur mariage. Trahison ultime qui avait suivit, la laissant totalement dans l'incompréhension. Les mots sortaient d'un seul coup, pénétrés par une rage sans nom qui la faisait pleurer. Isaac restait stoïque, là, debout, devant elle, incapable de répondre quoi que ce soit. De toute façon, Ellie ne lui laissait pas le temps. Je ne t’ai pas menti et tu le sais ! Ose me dire que tu serais restée. Ose m’affirmer que tu ne te serais pas envolée avec un autre, avec un type plus banal ! Il n'avait donc rien comprit. Il ne la connaissait donc pas. Ellie en perdait le contrôle d'elle même et par colère, au lieu de le frapper lui, elle passa ses nerfs sur les affaires de son bureau. D'un coup d'un seul, ne sentant pas la douleur de cette violence exagérée pour ses petits membres. Non. Elle était aveuglée par tout ce qu'il y avait à côté. Aveuglée par cette rage qu'elle n'arrivait pas à contenir et qui l'a consumé. Bien sûr qu'elle serait restée. Bien sûr qu'elle ne se serait pas envolée. Tout ça était clair comme de l'eau de roche pour la belle. Elle n'avait pas besoin de lui dire, il devait le savoir. Ellie était tombée amoureuse d'Isaac en un éclair. Elle n'avait pas cherché à comprendre ses sentiments, ni même à les faire fuir. Et c'était nouveau quand on connaissait assez bien la jeune femme pour savoir qu'elle fuyait tout ce qui se rapportait à l'amour et la confiance. Hors, avec Isaac, c'était différent. Limpide. Simple. Elle n'avait eu aucun doute après et les vingt années avec lui n'avait rien changé. Jusqu'à présent, elle pensait qu'il avait ressenti la même chose. Parce que lorsqu'on rencontre son âme soeur, on se dit que forcément, c'est réciproque. Maintenant, le doute était installé dans son être. Oui, t'as omis de me le dire, c'est vrai que y a une grande différence. fit-elle remarqué, d'une voix légère. Elle se fichait un peu de lui, là tout de suite, levant le sourcil et le regardant froidement. Et puis, les paroles s'en suivirent. Dures. Intenses. Elle remettait en doute sa parole devant l'hôtel. Elle remettait en doute sa promesse. Comme si d'un coup d'un seul, y avait tout à l'envers. Rien de droit.  

Il l'a coupa dans son élan, aussitôt qu'elle eut finit de cracher toute ce qu'elle avait à dire. Arrête de dire n’importe quoi. Il était froid, voir même glacial, que ça lui en donnait des frissons. Mais à la fois, ça lui réchauffait le coeur de savoir qu'il n'y avait plus rien. Plus d'autres mensonges. Du moins, elle l'espérait grandement. Ellie n'était pas certaine de pouvoir supporter plus, là tout de suite et même plus tard. La confiance allait être difficile à gagner. C’est pas une question de confiance Ellie ! Ça vient pas de toi, ça vient de moi ! Le ton montait de nouveau du côté de son mari, tandis qu'elle, la pression redescendait un peu. Pour tout dire, Ellie était épuisée de s'énerver. Épuisée par cette colère et ces larmes. T'étais pas prête à entendre ça, il y a vingt ans ! Tu comprends !? PAS PRÊTE ! Est-ce vraiment elle le problème ? Est-ce vraiment elle qui n'était pas prête. Parce que comment le savoir lorsqu'on ne dit rien ? Il faut savoir prendre des risques pour se rendre compte des choses et voir si conséquences il y a. Il n'avait pas à décider pour elle. Il n'avait pas à décidé ce qu'elle était capable d'encaissée ou non. Et j'étais pas prêt non plus de toute façon. C'était plutôt ça oui. Lui qui n'était pas prêt et maintenant que la vérité avait éclaté, il n'avait d'autres choix que de répondre de ses actes. Mais la comédie aurait durer combien de temps encore ? Combien avant qu'il ne soit prêt. Ellie doutait qu'il le fasse un jour de lui même. Là, c'était plus par obligation, parce qu'elle avait mit le doigt sur les cachets. Un long silence s'installa par la suite. Ellie était épuisée. Elle sécha les larmes qui s'écoulaient sur ses joues et prit place derrière une table, se laissant tomber sur la chaise. Son visage entre ses doigts, elle avait besoin de ce silence pour réfléchir. Pour se reposer surtout. Sa tête allait exploser à cette allure et se disputait de la sorte n'apportait rien de bout. A part d'un discours de sourd. Il était buté, elle aussi. Que tu sois ce que tu es. Elle n'avait pas osé prononcer le mot exact, par peur de le blesser. Ça n'aurait rien changer à mes sentiments. Rien du tout. Il voulait qu'il le comprenne. Vraiment. Ça lui tenait à coeur de lui dire. Et ça ne change rien aujourd'hui, également. La voix d'Ellie était plus posée, même, fatiguée. Ce qui me blesse c'est que t'es décidé pour moi. Tu sais que j'ai horreur de ça ! Elle avait également sa fierté. Dans le fond, ce qui dérangeait le plus Ellie, c'était de savoir qu'il lui avait dit non pour le bébé en lui mentant. Il avait réellement menti sur le sujet. Il n'avait pas considéré que sa maladie ne gênait sans doute pas sa femme et que cette décision était à prendre à deux, et non tout seul. Je veux toujours ce bébé et je m'en fou du reste. Je m'en fou que tu sois malade, tu l'es pas pour moi. Je m'en fou vraiment ! Ses yeux noisettes avaient croisé les siens. Elle voulait lui faire comprendre sa sincérité également, son désarroi et tout son amour. Mais je sais pas si je suis prête à le faire avec un personne qui n'a pas eu confiance en moi. Je sais pas si je suis prête à avaler tous tes mots à présent. Il l'avait blessé. Heurté. Ellie était perdue. Ne savez plus dans quel sens allait. Il lui avait fait du mal et un bout de confiance était partit avec.
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MessageSujet: Re: — nothing lasts forever (shelby's family) (#)   — nothing lasts forever (shelby's family) EmptyLun 16 Avr - 15:24


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Y avait-il une grande différence entre omettre la vérité et la modifier ? Il préférait éluder la question et continuer de penser qu’il n’avait rien fait de mal, qu’il avait agit pour la protéger et qu’elle s’énervait pour pas grand chose, finalement. Ellie est un ouragan que l’on regarde, les bras ballant, sans imaginer pouvoir l’arrêter. Elle gronde, vrille et abîme sans réfléchir ce qu’elle trouve sur son passage. Alors Isaac se contente de prendre la place du spectateur, de celui qui se sait impuissant mais par fierté, qui lance dans le cyclone un tas d’objets qui alimentent sa fureur. Parce qu’ils sont comme ça, les Shelby. Pas un n’accepte de baisser les bras. Pas un n’admet avoir été trop loin. Ils se défient dans cette arène bien trop grande pour leur petit combat et se déchirent à grand coups de griffes sans penser aux conséquences. C’est le combat de la lionne et du loup.
Mais contre toute attente, la lionne baisse soudainement les armes. Isaac reste idiot, lui qui connaît son épouse comme une guerrière déterminée et sans faille. Les larmes roulent et puisqu’il n’a pas réagi assez tôt, c’est elle qui les essuie, d’un revers de la main. Son mascara a coulé le long de ses joues et elle a la mine d’une poupée de porcelaine dont on ne se serait pas assez occupé. Ses épaules se sont effondrées sous le poids des révélations et elle titube jusqu’à une table au premier rang et s’y assoit, harassée de fatigue et libérée de sa haine. Shelby l’observe, sans un mot, impressionné par ce revirement de situation qu’il n’avait pas vu venir. Que tu sois ce que tu es, ça n'aurait rien changé à mes sentiments. Rien du tout. Et ça ne change rien aujourd'hui également, il fait un pas vers elle, le coeur embaumé par ces déclarations qui le rassurent. Elle semble non pas apaisée, mais plus calme tandis qu’elle se laisse aller au repos sur cette chaise probablement peu confortable. Ce qui me blesse c'est que t'es décidé pour moi. Tu sais que j'ai horreur de ça, Shelby s’approche encore un peu et tire la table vers lui pour s’y asseoir, face à sa moitié vidée de toute énergie, je sais, j’ai merdé. Il avoue à demi-mots sa faute, donnant raison à Ellie. Habituellement dur en excuses, Isaac n’attend pas une demande pour les offrir à sa femme, à sa façon. Pas de grands discours avec l’australien. Pas de grandes tirades affublées de mots doux, ni d’éloges pour faire passer la colère, je suis désolé. Il a le regard baissé et les mains jointes sur ses cuisses, il hait ces trois mots mais pour elle, il mettrait le genou à terre une seconde fois s’il le fallait.
Je veux toujours ce bébé et je m'en fou du reste. Je m'en fou que tu sois malade, tu l'es pas pour moi. Je m'en fou vraiment, il se redresse, sorti de cette position d’enfant rouspété. Alors, c’est vrai ? Il a le visage grave et pourtant il se sent mieux. Il respire le nouvel air d’une vie un peu plus normale. Maintenant qu’il joue carte sur table et qu’elle l’accepte, avec ou sans étiquette collée sur le front, il pense à lui offrir ce qu’elle veut. Il pense à ce qui pourrait être l’apogée de leur amour mais reste silencieux. Mais je sais pas si je suis prête à le faire avec un personne qui n'a pas eu confiance en moi. Je sais pas si je suis prête à avaler tous tes mots à présent, ses sourcils se froncent de nouveau et il hésite à hausser la voix encore une fois. Il avait confiance en elle, elle était la seule, il se sentait déshonoré qu’elle doute ainsi de lui. Alors il ravale sa colère et inspire profondément. Il penche vers elle, la voix ferme mais le regard doux, je te donnerai ma vie si tu me le demandais, il lève une main vers elle et la pose sur sa joue chaude et l'incite à le regarder dans les yeux, et je t’aime Ellie. Avare en sentiments, Isaac ne prononce que très rarement ces trois mots timides et pourtant hurlant de sincérité. Alors je t’en supplie, fais moi confiance, son regard implore la clémence de sa moitié et il n’arrive plus à se défaire des noisettes humides qui le sondent jusqu’aux confins de son âme. Elle avait toujours été son seul juge, la seule personne dont l’avis lui importait plus que son propre libre arbitre. Alors dans un geste lent et contrôlé, il l’invite à se lever et à venir se réfugier contre son torse. Malgré ses talons hauts, il sent la respiration d’Ellie caresser son cou. Et puis tu sais, ses mots flottent dans l’air pendant un instant, mesurant l’ampleur de ce qu’il s'apprête à lui dire. Il ressert son étreinte sur le corps tremblant d’Ellie, comme pour se donner le courage de prononcer ces mots, moi je crois que je suis prêt, finalement. Il se s’étale pas plus, intimidé par ses propres dires car elle sait. Elle sait ce à quoi il fait allusion. Elle sait qu’il parle de l’enfant, de leur enfant. Alors il réfugie son visage dans les longs cheveux d’Ellie, respirant ce parfum qu’il redécouvre à chaque fois qu’il l’enlace.
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MessageSujet: Re: — nothing lasts forever (shelby's family) (#)   — nothing lasts forever (shelby's family) EmptyMar 17 Avr - 0:37


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L'ascenseur émotionnel. Ellie en était l'exemple type. Passant d'une émotion à une autre. Passant de la colère à la tristesse, des pleurs aux rires, en une fraction de seconde. Isaac en avait l'habitude. Il avait assisté de nombreuses fois à toutes ses crises, ses colères, ses pleurs. Comme une enfant parfois. C'était Ellie, elle était comme ça. Beaucoup plus explicite, dans l'excès, au contraire de son mari qui lui, restait de marbre. Isaac avait cette attitude froide et détaché. Puissant, comme si rien ne l’atteignait vraiment. Deux caractères totalement opposés qui s'étaient rencontrés durement aujourd'hui. Un flots de cris, de mots, avaient submergé la pièce, comme une vague qui s'écrase violemment sur le sable chaud de la plage. Seulement, à un moment donné, un des deux doit capitulé. Et c'est Ellie, contre toute attendre, qui baisse les armes, épuisée par tant d'émotions ayant traversées sont corps. Elle capitule, respire et décide de se poser plus calmement, sur une chaise. Vidée, Ellie se sent vidée. De tout. Elle capitulait, criait défaite. Elle baissait les bras, incapable d'en infliger d'avantage à son couple. Je sais, j’ai merdé. Contre toute attente, Isaac admettait avoir eu tord. Ce qui surprit grandement la petite brune, fronçant les sourcils suite à ses paroles. La tension était redescendu dans la pièce et l'ambiance se voulait plus calme. Elle finit par inspirer légèrement, baissant le regard sur le sol tandis que son mari la rejoignait. Le voir si près et si loin à la fois. Je suis désolé. Une première, si bien que la belle en restait presque bouche bée. Isaac n'avait pas pour habitude d'admettre qu'il avait eu tord et encore moins, s'excuser par la suite. C'était d'ailleurs, souvent Ellie qui mettait sa fierté de côté pour résoudre un conflit et ne pas restait dans cette tension de couple trop longtemps après une dispute. Elle n'aimait pas s'embrouiller avec Isaac et pourtant, c'est ce qui faisait qu'ils étaient eux. Dans leur entourage, on connaissait très bien le caractère des deux pour savoir qu'ils faisaient souvent des étincelles. Ellie n'avait pas sa langue dans sa poche et Isaac était trop franc, plus qu'elle. Il n'avait pas peur de la blesser. Vice, versa. Un couple aussi amoureux que passionnée. Et ça se sentait dans leurs cris et conflits. Ils n'avaient pas peur de blesser l'autre parce que de toute façon, ils savaient qu'ils s'aimaient beaucoup trop pour en tenir rigueur. Elle lui pardonnait, dans un sens, mais ne comprenait pas pour autant son silence. Elle lui en voulait aussi. Beaucoup. Parce qu'il n'avait pas eu confiance en son jugement et pire encore, en avait eu peur. Pourtant, Ellie ne jugeait pas les gens sans les connaitre. Elle ne jugeait jamais personne en fait. Une caractéristique qu'elle prenait comme une force et non une faiblesse.

Le voir de cette façon, le regard baissé sur ses mains, presque comme un enfant qui aurait fait un bêtise, ça lui faisait chavirer le coeur. Il pensait ses mots et ses excuses n'étaient pas bidon même si elles avaient dû lui arracher la gore. Ellie était touchée, attendri mais n'en oubliait pas pour autant à quel point il avait pu la blesser. Elle voulait toujours ce bébé avec lui. Qu'importe ce qu'il a, Isaac était toujours le même à ses yeux. Il pouvait être complètement fou ou encore en fauteuil roulant, que ses sentiments n'en diminueraient pas pour autant. Quelle bêtise de croire le contraire. Seulement, ce n'était pas ça qui la repoussait dans son choix, non. Plus le fait qu'il ne lui ait rien dit. Qu'il n'est pas eu une confiance aveugle dans son jugement. A ces quelques mots, son mari finit par se pencher vers elle, mais Ellie ne le regardait pas, toujours fixée sur le sol de la salle. Je te donnerai ma vie si tu me le demandais. Des mots forts. Une phrase intense et elle ne put s'empêcher de fermer les yeux un instant. Il donnerait sa vie pour elle ... Ça raisonnait dans sa tête, comme un bel écho qu'elle ne voulait pas voir s'échapper. La belle donnerait également sa vie pour lui. Elle donnerait tout sans le moindre doute, la moindre objection, le moindre remords. Doucement, elle sent la paume de sa main se posait sur sa joue, encore humide par les larmes qu'elle avait versé. Un réconfort immense se mit à envahir son corps tandis qu'il l'incitait à le regarder dans les yeux. Chose qu'elle fit aussitôt, se perdant dans ses pupilles. Paisible. Toute la colère avait disparu à ce moment là. A cet instant, cette seconde exacte. Et je t’aime Ellie. A ces quelques mots, si peu dit et pourtant tellement pensés. Isaac n'avait pas pour habitude de lui dire souvent. Ellie si, mais elle n'avait jamais attendu de réponse de sa part pour autant, habituée à sa pudeur vis à vis de ses sentiments. Elle comprenait et ne lui en tenait pas rigueur. La belle ne pu s'empêcher de reposer un peu plus sa joue contre sa paume chaude, réconfortée. Alors je t’en supplie, fais moi confiance. Il semblait vexer de plus avoir ce droit. Pour tout dire, Ellie savait très bien qu'elle continuerait à lui faire confiance. Elle voulait simplement, de part ses mots, lui faire comprendre combien tout ça était mal. Combien elle ne souhaitait pas ce genre de chose, ce genre de mensonge, au sein de son couple et de sa vie. Les yeux d'Ellie ne lâchent plus ceux de son mari, elle est apaisée par sa présence, ses mots et en oublie presque le pourquoi du comment ils se sont disputés. Presque. Tu promets ? Elle posa sa main sur la sienne. Plus de mensonges ? La jeune femme avait besoin d'en être certaine. Qu'il le fasse les yeux dans les yeux. Ainsi, elle pourrait lui faire pleinement confiance, comme avant. Puisqu'il lui avait promis. Puisque sa parole n'avait pas lieu d'être remise en cause. Finalement, Isaac l'invita à se lever afin de rejoindre, d'un peu plus près, ses bras réconfortants. La belle ne s'y opposa pas, se blottissant avec douceur, contre son torse. Les battements de son coeur était d'un réconfort fou et pendant un instant, elle se serait presque endormie contre lui. Et puis tu sais, moi je crois que je suis prêt, finalement. Comme un poids qui part tout à coup. Voilà ce que ressentait la belle. Elle avait lâché l'enclume qui la tenait au fond. Cette chose pesante qui pressait son coeur, qui l'empêchait même parfois de respirer, semblait avoir disparu. Comme ça. Sur ces quelques mots. Isaac n'avait sans doute, pas notion de l'importance de cet enfant qu'elle désirait tant. Il n'avait pas non plus, mesuré la portée de ses mots. Soulagée, Ellie se mit à pleurer tout à coup. Doucement, lentement. C'était venu comme ça. Pas des larmes de tristesse non. Celles de soulagement et de joie. Comme un cancéreux qui vient d'apprendre qu'il est guérit. Son visage s'engouffra un peu plus dans le torse de son mari, resserrant ses bras autour de lui. C'est vrai ? Oui, pour être sûr quand même. Mais Ellie ne doutait pas vraiment de ses paroles. Isaac ne disait jamais rien qu'il ne pensait pas. Une fois l'émotion passée, la jeune femme sortit sa tête de contre son mari, pour retrouver ce regard qu'elle aimait tant. Ses mains encadrèrent son visage et elle posa son front contre le sien. On va avoir un bébé alors ? Elle finit sa phrase par un éclat de rire. Elle était prise de plusieurs émotions, incapable de faire le tri dans ce qu'elle ressentait. Elle pleurait et riait à la fois. Du Ellie Shelby tout cracher.
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MessageSujet: Re: — nothing lasts forever (shelby's family) (#)   — nothing lasts forever (shelby's family) EmptyMar 17 Avr - 20:19


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Des années d'errance hospitalière pour une douleur qui ne faiblit jamais. Des années de silence contrôlé pour se voir tout balancer sur l’estrade craquelante d’un vieil amphithéâtre. Isaac devrait avoir le pas lourd et la conscience embuée, les cernes tirées et la langue douloureuse et pourtant, c’est comme un poids en moins sur ses épaules. Comme une masse dont il ne soupçonnait même pas la présence. Comme si cette main agrippée sur sa gorge venait de desserrer un peu de son emprise pour le laisser respirer de ce nouvel air que sa moitié venait de lui offrir. Il se sent ce soir, un peu plus transparent avec qu’elle qu’au moment où le soleil s’est levé dans le ciel. Et il éprouve un grand respect pour cette jolie pie aux yeux de biche, habituellement munie d’une discussion facile et d’une curiosité élaborée, qui ne lui pose pas plus de questions qu’elle n’estime nécessaire. Ses lèvres la brûlent probablement de savoir comment il a découvert cette maladie, combien de temps il a passé à l’hôpital ou encore qui est courant, mais elle garde le dénouement du pourquoi du comment pour plus tard. Sa plus grande inquiétude relève à n’en pas douter du vécu de son cher et tendre, de la façon dont il vit cette épreuve et comment il essaie de la gérer. Mais encore une fois, elle a su déceler dans les narines frémissantes de Shelby que cette conversation serait trop précoce et qu’il vallait mieux attendre un peu. Une claque en cachant une autre, Isaac se rend compte qu’il n’est pas le seul protecteur de leur couple et qu’Ellie aussi, malgré son apparente vulnérabilité, veille sur lui chaque secondes qui passent.
Un peu plus tard, elle appuie son visage dans la paume de sa main et il souffle enfin, conscient que le gros de la tempête est maintenant derrière eux. Elle devient plus calme au son de sa voix et ses yeux retrouvent leurs couleurs vives qu’ils avaient troquées contre la noirceur de la colère. Tu promets ? Plus de mensonges ? Il ne tique pas pourtant, il ne peut lui affirmer sans lui mentir. Je te le promets, le dos au mur, il ne peut faire autrement que de lui servir une nouvelle fois sa soupe à l’hypocrisie. A contre coeur, cette fois-ci. Il songe un instant à tout lui avouer, là, maintenant. Il songe à lui expliquer quelle double vie il mène, ce qu’il fait de ses soirées et ses nuits quand elle n’est pas là. A lui dire que ces marques sur ces mains ne viennent pas de la salle de boxe mais qu’elles viennent en réalité d’un petit dealer instable à qui il refait le visage. Il hésite mais se résigne. Sa femme a passé l’éponge sur sa maladie mais la sous-commissaire passerait, elle aussi, l’éponge sur la tête pensante du trafic qu’elle essaie de démanteler depuis des années ? Sûrement pas. Shelby choisit alors la santé de son couple que la vérité dévoilée.
Elle est dans ses bras, blottie comme elle le fait chaque soir, et il sent soudain sa chemise humide lui coller à la peau. Il la serre un peu plus fort, apportant réconfort à ces larmes de joie qu’elle ne contrôle plus. Lui, il regarde le fond de la salle, mesurant à présent les mots qu’il vient de lui offrir, le chemin sur lequel il vient de faire un premier pas. C’est vrai ? Comme toute réponse, il dépose un baiser dans ses cheveux, accusant le coup du saut qu’il vient de faire, dans le vide. Elle se redresse alors, élégante et fière, attrape ce visage qui navigue loin dans un flot de pensée et le presse contre le sien, on va avoir un bébé alors ? Elle rit aux éclats, comme elle le fait souvent mais cette fois, Shelby lit dans les yeux de son épouse un bonheur entier, une liberté qu’elle ne s’était jamais permis. Il lui sourit tendrement, à peine conscient de ce qu’il vient de lui dire, pour ça, il va falloir que tu arrêtes de me faire des coups comme l’autre soir, c’est pas en allant au boulot tard le soir qu’on fait un enfant, madame Shelby, son sourire ne faiblit pas alors qu’il l’embrasse fougueusement, ses bras enlaçant sa taille contre son corps, comme pour se rassurer de l’aventure dans laquelle il vient de se lancer sans réfléchir. Il se lève finalement et s’approche du bureau auprès duquel Ellie a laissé traîner son sac à main. Il s’accroupit et remonte ses manches pour ouvrir une petite pochette sur le côté du sac de laquelle il sort une plaquette de pilules contraceptives bien entamée. Avec les années, l’australien connaît chacune des cachettes de la belle. Il se redresse alors, fier de sa trouvaille et la dévoile à hauteur de visage, allez, finis les médocs, ton mari en prend déjà assez pour nous deux. Sans attendre de réponse, il avale les trois pas qui le séparent de la corbeille à papier et y laisse tomber la plaquette dans un bruit presque inaudible. Entre temps, la brune s’est approchée du bureau, penaude de l'ascenseur émotionnel qu’elle venait de prendre, et Isaac n’eut qu’une courte distance à faire pour sécher ses larmes, Sans un mot de plus, il sort un mouchoir repassé de la poche de sa veste et essuie les joues noircies d’Ellie, avec une douceur qu’on ne lui connaît pas.
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MessageSujet: Re: — nothing lasts forever (shelby's family) (#)   — nothing lasts forever (shelby's family) EmptyMer 25 Avr - 17:08


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isaac et ellie / Time and time, You've thought through it all. How we loved and loved And how we fought each other, Pushing one another to be somebody else. – JOEL AND LUKE.
L'émotion était redescendue doucement. Lentement. Elle l'avait senti disparaître en posant ses fesses sur cette chaise. Épuisée. Un petit monde s'était aussi écroulé, vivement, sans crier garde. Ellie ne se doutait pas une seule seconde que tout pouvait encore basculer. Que beaucoup de mensonges restaient en suspens. Que la vérité toute entière n'avait pas éclaté. Qu'Isaac lui mentait, encore et toujours. Je te le promets. Fausse promesse mais Ellie ne savait pas tout ça. Elle n'avait pas toutes les réponses en mains. Alors, elle croyait son mari dur comme fer. Sans le moindre doute. Pourquoi il lui mentirait ? Pour la poignarder plus tard, encore plus vivement ? Ellie ne croyait pas une seule seconde que son mari, son Isaac, pouvait lui faire du mal. Qu'il pouvait être une autre personne que celle qu'elle connaissait depuis vingt années. Elle ne pouvait donc, pas douter de sa parole. Claire, pure, comme de l'eau de roche.

Visage blottis contre le torse de son bien aimé, le belle se laissait aller en douceur. Son parfum était apaisant et ses bras, réconfortants. Elle se sentait en sécurité, comme si rien ne pouvait l'atteindre. Et puis, la délivrance de plus. Celle qui fait pleurer. De joie cette fois. La phrase qu'elle avait attendu durant des mois et dont elle s'était finalement résignée à ne jamais la voir venir. Là, Isaac venait de prononcer sa rédemption. Un nouveau poids disparaissait, la laissant plus vidée que jamais, mais heureuse. Heureuse, parce qu'il lui offrait un enfant. Et c'était encore plus beau que tout le reste finalement. Plus beau que le jour où ils apprendraient qu'elle serait enceinte. Ellie en était certaine. Cette émotion, elle ne pouvait la vivre qu'une seule et unique fois. Et c'était à cet instant. Mélangé par les larmes, Ellie rigolait aux éclats, incapable de contenir sa joie. Il va falloir que tu arrêtes de me faire des coups comme l’autre soir, c’est pas en allant au boulot tard le soir qu’on fait un enfant, madame Shelby. Un rire de plus quant à sa réponse. Il avait le don pour lui sortir des phrases pareilles en un tel moment. Mais il n'avait pas tord. Ellie le savait très bien et comme réponse, elle lui fit un signe de tête positif, se promettant intérieurement qu'elle rentrait à l'heure, presque tous les soirs. Fallait se mettre au boulot. Aux dernières nouvelles, les bébés ne naissaient pas dans les choux. Son mari l'embrassa fougueusement par la suite, elle y répondit, avec la même intensité. Le monde, le temps, semblaient suspendu à cet instant et elle aurait bien voulu que ça dure encore, et encore. Mais ce fut Isaac qui y mit fin, trop rapidement au goût de la jeune femme. Elle aurait bien commencer à faire ce bébé, là tout de suite, dans cette salle qui avait déjà vécu leur dispute, elle pouvait vivre leurs émois. Attrapant la plaquette de pilule qui traînait dans le sac d'Ellie, il lui montra, tout fier. Allez, finis les médocs, ton mari en prend déjà assez pour nous deux. Médicaments qui prirent la direction de la poubelle, sans un mot de plus. La jeune femme en restait bouche bée, une fois de plus. Décidément, aujourd'hui, c'était le grand moment. Celui des mensonges avoués et des décisions importantes, prisent. Il mettait acte à sa parole et Ellie ne pouvait qu'en être fière. Il était prêt. Ils étaient prêts. Se rapprochant du bureau, Isaac vint ensuite, sécher les larmes de la jeune femme à l'aide d'un mouchoir. Une attention toute particulière qui lui faisait fondre le coeur une fois de plus. Tu feras un excellent papa. ajouta t'elle. La belle voulait le lui dire, elle le pensait et voulait qu'il le sache. Il ne devait pas en douter. La sonnerie de l'université se fit entendre, faisant sursauter la brune qui se rendit compte tout à coup, le scandale qu'elle avait fait en plein cours. Mon dieu, la honte. Mais c'était pour la bonne cause, n'est-ce pas ? Inspirant légèrement, elle ravala les quelques larmes qui s'échappaient de ses yeux et attrapa son sac sur le sol, déposant un baiser sur la joue de son mari. Bon allez, je te laisse à tes cours. Je ne pense pas que tes élèves aimeraient être témoins d'un nouveau scandale. fit-elle remarquer, souriante. Ellie prit la direction de la sortie, plus calme qu'à son arrivée et tout en sortant de l’amphithéâtre, elle lança. A ce soir ! Ainsi qu'un dernier regard, attendri, en direction de son bien aimé.
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