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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
avril 2024
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 who let the dogs out [James]

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MessageSujet: who let the dogs out [James] (#)   who let the dogs out [James] EmptyJeu 19 Avr - 8:52

Elle n’était pas une maîtresse indigne, loin de là. Et Alice n’était pas non plus le genre à se faire diriger par qui que ce soit, et encore moins par son propre chien. Cela faisait désormais plus d’un an qu’elle l’avait adopté dans ce refuge, qu’il avait pris ses aises dans l’appartement, avait ruiné une couverture juste pour pouvoir se l’approprier et avait compris que le canapé était hors d’atteinte. Malgré ce progrès, il continuait d’y avoir beaucoup de points à revoir, notamment dès qu’ils passaient le pas de la porte. Bully n’était ni sociable, ni docile. Croiser un chien ou une personne quelconque demandait un tour de force pour garder le chien au pied, et c’était sans compter les aboiements intempestifs. Le canidé faisait honneur à la réputation mauvaise que les gens avaient sur la race. Au premier abord, il paraissait agressif, prêt à en découdre pour un rien. Alors qu’en réalité… la seule fois où il avait tenté de mordiller, il s’était pris un tacle dans les babines. Ça allait beaucoup mieux depuis, il gardait ses crocs pour les jouets en caoutchouc. Mais pour le bruit qu’il faisait en permanence, là… Déjà que la brune avait des soucis de cohabitation avec certains voisins, avec quelques plaintes pour tapage également, peut-être qu’il était temps de trouver quelque chose.

C’était pour cette raison que ce matin-là, elle avait mis ses morts de côté pour venir dans ce centre d’éducation canine. Un terrain en plein air, des installations de tout genre, quelques types à l’air sévère qui s’estiment plus redoutables que n’importe quel chien. L’un d’eux l’accueillit avec un sourire narquois, fixant le chien, puis la propriétaire. « Dresser un chien, ça demande de la fermeté. » Comme si elle n’en était pas capable. La réflexion était tellement désobligeante qu’elle ne se priva pas d’afficher un large rictus quand le chien aboya violemment contre la main se tendant sur sa tête. Finalement, elle avait changé d’avis. Elle espérait bien qu’il ne laisserait aucun de ces cons le dresser. Dans cette perspective, la matinée aurait pu être sacrément comique. Malheureusement pour elle, en arrivant sur le terrain, il y avait déjà une petite poignée de personnes. Avec leurs chiens. Un champ de possibilité pour le pitbull qui se figea, ne sut plus où donner tête pendant un instant, avant de jeter son dévolu sur un berger malinois. En l’espace d’une seconde, le bras qui tenait la laisse fut violemment tendu par le chien qui détale. Elle ne parvint pas à le retenir, le regarda filer avec un certain fatalisme. Aller chez le vétérinaire n’était pas dans son programme, mais quand les deux animaux s’approchèrent de trop près, elle garda ses distances, priant juste silencieusement pour que l’autre bête soit assez relax pour ne pas lancer l’attaque. « Désolée pour ça. » Elle aurait dû prendre un labrador, docile et pataud…
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MessageSujet: Re: who let the dogs out [James] (#)   who let the dogs out [James] EmptyJeu 19 Avr - 13:43

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Carbone avait toujours été un chien plus ou moins obéissant et affectueux. Ce qui était étonnant, c’est qu’il était plutôt peureux pour un malinois. A son adoption, James avait appris que la portée de chiots avait été maltraitée et que certains d’entre eux présentaient des séquelles non-négligeables. En choisissant Carbone, James avait eu conscience que le chien aura un tempérament différent des malinois nés dans de bonnes conditions, mais il n’avait pas considéré ça comme une raison suffisante pour renoncer à emmener le chiot. Il l’avait choisi parce que c’était le seul petit à s’être précipité à ses pieds quand il était entré dans le box. Immédiatement, James avait noué une relation de tendresse avec la boule de poils et les deux étaient devenus très proches. Deux ans après, Carbone dormait toujours avec la couverture polaire que Jay lui avait cédée et se précipitait toujours sur son maître quand ce dernier posait le pied à terre au réveil. Ce matin-là, il avait décidé de prendre une journée  s’occuper de son chien et lui offrir une bonne promenade qui lui dégourdirait vraiment les pattes. La propriété de James était grande, mais le jardin n’était pas à la hauteur des besoins du malinois. Pour se faire pardonner, le trentenaire l’emmenait régulièrement se balader dans des coins inédits, mais il lui arrivait de devoir se rabattre sur le parc près de chez lui ou le centre d’éducation canine par manque de temps.
Le soleil était particulièrement éblouissant et avait donné à James l’envie d’aller à la plage, mais il n’était probablement pas le seul et n’avait pas envie de se détendre au milieu d’une fourmilière. C’est pourquoi il avait opté pour un passage au centre. Il s’était muni du collier de Carbone et d’une laisse suffisamment courte pour qu’il se balade à son pied. La laisse dans une main et un frisbee dans l’autre, James s’en alla gaiement avec son molosse en espérant que celui-ci se dépenserait vraiment.

Une fois arrivé sur place, il salua poliment les quelques visages qu’il eut l’occasion de croiser et s’isola dans un carré de pelouse qui était le triple de ce à quoi était habitué Carbone. Le malinois fit plusieurs tours de terrain devant le regard amusé de son maître et vint ensuite se coucher à ses pieds, déjà épuisé par son parcours. Cependant, quand un chien hargneux se présenta devant lui, Carbone se redressa et fixa le pitbull. De son côté, James, qui n’était pas habitué à ce qu’on vienne se frotter à son malinois, pencha la tête sur le côté. Même si le soleil l’empêchait de voir nettement le visage de la personne à qui appartenait le chien, il distingua une silhouette féminine qui avançait lentement vers lui. Carbone ne lâchait rien, lui qui était plutôt doux, avait décidé de ne pas se laisser dominer. Pour éviter que la rencontre ne se termine en bain de poils, James posa délicatement la main sur le cou de sa bête et se mit à le caresser. Etonnamment, Carbone n’y prêta pas attention, mais Jay avait désormais le contrôle sur son chien. Il attrapa doucement son collier, prêt à le retenir au cas où l’autre bête décidait de ne pas se soumettre quand il entendit une voix de femme s’excuser du comportement de son animal.

« Carbone n’est pas du genre à faire ça d’habitude, mais je crois qu’il n’a pas aimé qu’on vienne lui chercher des noises sur son petit carré de terrain » dit-il en souriant, voyant que son chien se détendait petit à petit pendant que l’autre continuait sa démonstration de pouvoir « Votre pitbull m’a l’air bien stressé, il a l’habitude de rencontrer d’autres chiens ? » poursuivit-il en se baissant doucement pour essayer d’approcher la bête qui lui faisait face – le chien, plus précisément – pour le détendre. En relevant la tête, il reconnut un visage qu'il connaissait sans pour autant parvenir à mettre un nom dessus.
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MessageSujet: Re: who let the dogs out [James] (#)   who let the dogs out [James] EmptyJeu 19 Avr - 21:48

Son amour pour les chiens n’a jamais été une évidence. En fait, Alice n’a jamais ressenti une affection particulière pour ces animaux. L’adoption d’un chien avait été un coup de tête pour combler la solitude, pour se donner une raison de rentrer chez elle le soir plutôt que d’enfourcher sa bécane pour fuir loin. Au refuge, on lui avait demandé si elle avait déjà eu des chiens. Elle avait dit oui, avait cité des grosses races pour avoir la paix. Bully était pour elle, malgré ce caractère qui lui donnait du fil à retordre. Un passé difficile, une confiance qui a du mal à être accordée, le besoin de ne pas se sentir enfermé. Enfin… le fait est que face au malinois et à son attitude méfiante, prête à riposter, Alice eut un peu de mal à se décider pou s’approcher de trop près. Le pitbull reniflait, bousculait l’autre canidé. Sans trace d’agression pour le moment, mais cela pourrait surgir vite. Cela la ferait un peu chier qu’il y ait une attaque, des morsures, et qu’elle ait besoin de faire piquer son chien. Aussi, quand l’homme attrapa le collier du sien, la brune en profita pour rattraper la laisse et tirer sèchement pour que le pit revienne à ses pieds et ne puisse puis rester trop collé au malinois.

« Sincèrement, si votre chien avait décidé de donner un coup de crocs, j’aurais trouvé ça bien mérité. Quelle maîtresse je fais, hum ? »
Elle préfère s’amuser de la situation. Même si au fond, l’idée est là. L’éducation est la même pour les humains comme pour les animaux. Parfois, être remis à sa place donne une bien meilleure leçon que de s’en tenir à ce qu’on nous dit de faire. Au bout de quelques instants, Bully s’assoit à son tour, le souffle rauque d’avoir trop tiré sur la laisse et donc de s’être fait étouffer par son collier. « Non, il n’est pas stressé. C’est juste un mâle dominant. De ce qu’on sait, il a servi pour des combats de chien plus jeune. Du coup, il a ce réflexe de vouloir s’imposer aux autres chiens pour être sûr qu’ils ne chercheront pas à l’attaquer. » Du moins, c’était ce qui lui avait été dit au refuge. Elle voulait bien le croire au vu des cicatrices au niveau de ses oreilles et babines, ainsi que de sa queue coupée.

L’homme, en tout cas, ne semblait pas plus impressionné que ça par la carrure musclée du chien. il s’accroupit, et Bully n’eut aucun autre réflexe que de remuer son moignon de queue. Et alors que le regard azur remonta sur elle, Alice sut enfin où est-ce qu’elle avait entendu cette voix. Le fils Thompson. Un homme dont elle avait enterré le père une poignée de mois plus tôt. Ce qui la mettait dans ce genre de situation un peu étrange vis-à-vis de son métier. Quoique mieux valait ne pas se voiler la face : le blond avait été un client facile. Il n’avait pas lâché une larme en sa présence, et ils avaient pu travailler vite et bien. « Je dois dire que je vous imaginais être un homme bien trop occupé pour pouvoir parfois quitter votre chemise et venir passer du temps avec votre chien. » Elle lui sourit, a son regard attiré vers le pseudo dresseur qui lui fait signe plus loin. Si ça ne tient qu’à elle, alors la décision est prise. « J’étais venue pour assister à ces cours de dressage, mais ce type me donne plutôt envie d’apprendre à Bully comment mordre des mollets. On pourrait aller faire un tour sur la plage tant qu’il fait encore assez beau pour ça. » La suggestion est lancée. C’est juste à côté après tout.
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MessageSujet: Re: who let the dogs out [James] (#)   who let the dogs out [James] EmptyVen 20 Avr - 15:19

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L’enfance de James avait été ponctuée de nombreuses demandes pour avoir un animal de compagnie. Pourtant, il avait essuyé refus sur refus de la part de son père. Dave n’était pas un amateur de bêtes et il le faisait savoir. Pour lui, le simple fait d’avoir un poisson rouge était tout bonnement impossible. Alors il avait fallu que James attende d’avoir son propre chez lui à l’âge adulte pour pouvoir réaliser son rêve d’enfant. C’était Juliet, l’une de ses amis d’enfance, qui l’avait informé de l’arrivée d’une portée incomplète de chiots malinois au refuge et il n’avait presque pas hésité. Le temps que les chiots soient totalement hors de danger, il avait eu plusieurs jours pour bouquiner des tas de revues canines et de recommandations en tous genres pour accueillir Carbone dans les meilleures conditions. Certes, ils avaient eu quelques ratés, mais chien comme maître s’étaient accrochés pour ne plus jamais s’éloigner. D’ailleurs, depuis l’arrivée du malinois, James avait moins voyagé. Il ne faisait que de très courts séjours pour revenir le plus rapidement possible auprès de sa grosse boule de poils. Il aimait toujours les voyages et la découverte d’autres horizons, mais avec Carbone, il avait quelque chose qui le retenait à Island Bay. Sa sœur s’en occupait à merveille, mais le manque ne s’expliquait pas. De toute façon, James évitait de parler de ce genre de choses à quiconque. Il tenait à sa réputation et doutait qu’on puisse le comprendre.

Les paroles de la jeune femme firent sourire le trentenaire. D’après ce qu’il pouvait en comprendre, elle était une adepte de l’expression « c’est en forgeant qu’on devient forgeron ». Néanmoins, James préférait largement la version selon laquelle Carbone ne passait pas à l’action. Il aimait trop son chien pour devoir s’en séparer à quoi d’un microbe hargneux qui ne savait pas se contenir. Quand elle lui expliqua les raisons de son agressivité, le leader du groupe Thompson s’adoucit. La pauvre bête avait un passé, lui aussi, bien sombre qui expliquait qu’elle ait un caractère bien trempé. Il ne savait pas trop quoi répondre. Raconter l’histoire de Carbone n’était pas franchement un moment de plaisir puisqu’il ne comprenait toujours pas comment on pouvait faire souffrir des animaux, alors il se tut. Parfois, le silence était la meilleure réponse. Venant de James, ce n’était pas du mépris, simplement l’inaptitude à savoir trouver les mots. Avec son père, il avait dû faire attention à tout ce qu’il disait et ce pendant des années. Désormais qu’il était libéré de ce poids, il ne tenait pas à reproduire ce schéma alors il avait pris l’habitude de se taire.

Après quelques minutes à fixer le visage de la femme qui lui faisait face, James comprit enfin qui elle était et où il avait fait sa connaissance. C’était la croque-mort, du moins, celle qui s’était occupée des moindres formalités pour enterrer son père suffisamment profondément pour qu’il ne vienne plus pourrir la vie de quiconque sur cette terre. Au moment où il avait tendu le chèque pour s’affranchir de ses dettes, James était convaincu qu’il ne reverrait pas de sitôt ce visage. Il ne se laissa pas le temps de repenser à son paternel et se releva pour formuler une réponse à la hauteur de ce qu’elle lui avait dit « Le bonheur se trouve parfois dans les choses simples, même pour moi. » Carbone avait repris ses esprits et était revenu le toutou calme et pantouflard qu’il était habituellement. Ni une ni deux, il tourna en rond et s’assit sur les pieds de son propriétaire sans la moindre gêne alors qu’il venait de recevoir une invention à quitter les lieux. « C’est pas le meilleur endroit pour apprendre quelque chose en dressage. Je veux dire, les gars sont calés dans ce qu’ils font, sauf quand le chien cible ne sort pas tout droit d’un chenil ou d’un élevage paisible. Il a fallu plusieurs mois pour Carbone m’obéisse vraiment et ça n’a pas été de tout repos. Si vous pensez que Bully est capable de se retenir de dévorer le vendeur de beignets ou de crever le dauphin gonflable d’une tête blonde, je serais potentiellement intéressé pour vous accompagner » dit-il tout en bougeant discrètement ses mollets pour que Carbone daigne se relever et paraisse un peu moins mollasson. « Je connais un coin un peu tranquille où Bully n’aura pas grand monde à déchiqueter, si ce n’est vous et moi. Et si vous acceptez notre compagnie » conclut-il en baissant son regard bleu sur le malinois qui regardait tout autour de lui.  

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MessageSujet: Re: who let the dogs out [James] (#)   who let the dogs out [James] EmptyLun 23 Avr - 0:01

Qu’on se le dise, Alice n’était pas ce genre de personne à aller au par cet à aller sympathiser avec tous les propriétaires du chien. Il n’avait jamais été envisageable pour elle de se dire qu’elle prendrait ses habitudes ici, qu’elle viendrait retrouver les mêmes maîtres, les mêmes chiens à chaque fois. Sa présence ici était donc assez inédite. Pour le dressage en tout cas, la brune avait été refroidie avec une telle vitesse qu’elle n’y remettrait certainement jamais les pieds. Le pitbull n’ayant jamais montré des signes de grande sociabilité, elle ne trouvait que rarement utile le fait de venir le faire sociabiliser avec d’autres canidés. Il faisait ses besoins dans la rue, ses longues promenades dans la forêt quand elle allait y faire ses footings, et c’était tout. Alors elle n’aurait pas su dire par quel miracle elle avait décidé de traîner aujourd’hui, d’être plus avenante qu’à son habitude. Envers un ancien client, qui plus est. Une situation qui la mettait mal à l’aise et qui, même après plusieurs mois, continue de lui sembler si singulière. Se retrouver face à une personne en ne sachant rien d’autre que son nom et quel membre manque parmi ses proches, ce n’est pas vraiment ce que l’on souhaiterait savoir. « C’est curieux de voir comment la première impression diffère totalement de la réalité. » Elle sourit, ramène la laisse vers elle. Les deux chiens sont calmés, Bully n’a plus qu’un regard vaguement intéressé vers le malinois.

Il trouve tout de suite les bons mots. Partir d’ici pour éviter ce cours de dressage qui déjà ne l’inspirait pas. Et probablement malgré lui, il confirme ce qu’elle disait un instant plus tôt. Le chien avait fait une première impression bien ratée, ce qui la fit rire, aussi bête que ce soit. « J’aurais dû leur dire qu’il était agressif, dangereux, et terrorisait le quartier entier. J’aurais aimé voir ce qu’ils auraient fait. Mais non, excepté si on l’attaque ou si on lui lance spécifiquement quelque chose, il ne fera de mal à personne. » Ce qui semblait être la seule condition pour s’éloigner alors… tant mieux. « Tant qu’à les sortir, autant qu’ils se défoulent les pattes alors… allons-y. » Elle lui sourit, lui emboîte le pas. Le pitbull est du même avis, est le premier à s’élancer sans trop considérer les efforts discrets de sa maîtresse pour le garder aux pieds. « Je suis Alice, au fait. J’ai déjà dû me présenter, mais pas dans les bonnes circonstances alors… » Sa mémoire lui faisait défaut quant au prénom de l’homme. C’était l’occasion de se rattraper et qui sait, peut-être de rentre cette matinée chaotique un peu plus agréable.
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MessageSujet: Re: who let the dogs out [James] (#)   who let the dogs out [James] EmptyLun 23 Avr - 13:56

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Aussi difficile que ça puisse paraître, James n’était vraiment pas habitué à aller vers les gens s’il n’avait pas une bonne raison de le faire. Dans ce cas précis, il ne se serait pas rapproché de la jeune femme si son pitbull n’était pas venu jouer les coqs autour de Carbone. Jay côtoyait suffisamment de monde dans sa vie professionnelle pour prôner un peu de tranquillité quand il était dans son intimité. Cependant, la rencontre ou plutôt les retrouvailles avec la jeune femme l’avaient sorti de ses habitudes. Il ne se rappelait même plus de son patronyme, s’il l’avait déjà su un jour. La seule chose qui lui restait était un souvenir vague de là où se trouvaient ses locaux. Rien de bien utile dans la situation présente. En parlant de première impression, il avait du mal à imaginer qu’une personne avec un métier si… morbide puisse avoir une vie en dehors de ses cercueils et de ses couronnes de fleurs. James détestait le thème de la mort et tout ce qui s’y rapportait et c’était plutôt ironique qu’il y soit à nouveau confronté de cette manière. L’aîné des Thompson avait une vie privée bien moins tonitruante que celle qu’on lui allouait dans les médias. Il imaginait donc qu’il n’était pas le seul à avoir une sorte de double personnalité et à être différent dans des conditions professionnelles et dans sa vie personnelle.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, la description de Bully par sa maitresse fut rassurante. Il n’était donc pas un chien incontrôlable et susceptible d’être piqué pour cause de rage ? Tant mieux, ce n’était clairement pas au programme de James. Ce dernier fit mine de ne pas remarquer qu’elle tentait tant bien que mal de le garder à ses pieds pendant que Carbone se promenait à côté de son maitre sans chercher à s’éloigner. Le malinois était pourtant une belle bête qui devait peser aux alentours de trente kilos et pouvait paraître impressionnant, mais il était en réalité un vrai pot de colle.

Quand elle se présenta, James ressentit une forme de soulagement. Après tout, ils étaient désormais un peu plus équitables sur la connaissance qu’ils avaient l’un de l’autre : elle connaissait son nom, il connaissait son prénom. Cependant, à ce moment-là, il n’avait pas envie d’être un Thompson, il voulait être James. Son nom le rattachait à sa vie publique et toutes les responsabilités qu’il avait sur le dos et il voulait éviter d’y penser. Il s’introduit donc à son tour « Et je suis James. Surtout quand je promène mon chien, je suis plus James que monsieur Thompson. » dit-il tout en voyant la plage se dessiner devant lui. D’un geste, il attrapa le frisbee qui était dans un poche de son sac à dos et attira l’attention des chiens en espérant qu’ils ne s’entretuent pas dans la course pour le récupérant « Dites-moi, quel est le pourcentage pour que Bully ruine le frisbee ? » ajouta-t-il en riant tout en posant ses yeux bleus sur la propriétaire du pitbull. « Et si vous n’y voyez pas d’inconvénient, on pourrait se tutoyer ? Votre chien a presque failli dévorer le mien, ça rapproche. »

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MessageSujet: Re: who let the dogs out [James] (#)   who let the dogs out [James] EmptyMar 24 Avr - 22:52

Alice n’était pas le genre à se poser beaucoup de questions. C’était une impulsive qui agissait sur la seconde, se laissait guider par ses pulsions du moment et passait ensuite à autre chose. De ce fait, ses réactions étaient bien souvent imprévisibles. Un autre jour, une autre heure, elle aurait tiré la laisse du chien sans même s’excuser et aurait passé son chemin. Et à la place, elle préférer faire l’effort de sympathiser avec un ancien client, comme si c’était la chose la plus naturelle à faire. La brune était bien consciente que son métier lui mettait des bâtons dans les roues, parfois. Que cela pouvait laisser certaines personnes sceptiques. Pourtant, elle ne s’en encombrait pas, abandonnait cette réalité avec un large sourire. Elle était plus qu’un poste dans une agence funéraire et en règle générale, une fois le pied posé en dehors du boulot, elle ne voulait plus en entendre parler. Au fond, et elle le savait, elle n’était pas la meilleure en terme de soutien moral pour les personnes subissant un deuil. Elle n’avait pas la moindre sensibilité sociale, jouait simplement le jeu. Mais chacun ses peines, n’est-ce pas ? « Enchantée alors, James. » Elle lui sourit brièvement en continuant la route vers la plage. Ainsi, il n’y a plus rien de formel entre eux. Ils sont juste deux propriétaires de chien qui tuent le temps en attendant que leurs animaux se défoulent un peu. Aussi bête que cela puisse paraître, cela suffit à la mettre d’un peu meilleure humeur. Peut-être que ce ne serait qu’une discussion superficielle, qu’ils ne se recroiseraient pas. Mais la matinée promettait de ne pas être si désagréable.

Arrivés sur la plage et après s’être assurée qu’il n’y avait pas d’autres chiens dans le coin, la brune se pencha pour décrocher la laisse de son pitbull. Juste le temps pour James de sortir un frisbee de son sac, attirer l’attention des canidés qui se campèrent sur leurs pattes, visiblement prêts à détaler. Une bonne idée pour les amuser, une très mauvaise idée pour l’intégrité du jouet. Chose que James sembla percevoir assez vite, assez pour arracher un sourire contrit à la brune. « Il n’aurait dévoré personne. Mais malgré ces idées préconçues, je pense aussi qu’on pourrait se tutoyer. » Elle n’avait pas contribué à donner une bonne impression de son canidé, mais elle lui faisait encore assez confiance pour ne pas arracher la gorge d’un quelconque être vivant. « Très honnêtement, même s’il préfère massacrer les balles, je crois pas que le frisbee puisse s’en sortir. Sauf si Carbone est le premier à l’attraper. » Elle hausse un sourcil, lance une petite provocation gentille. En fait, elle ne doute pas que le malinois aura plus de facilité pour aller chercher le jouet. Plus fin, plus élancé, plus rapide. « Mais vraiment dans le pire des cas, je me ferai pardonner. Je m’en voudrais si ton chien n’avait plus un bout de plastique chinois derrière lequel courir. » Ce qui soulignait tout de même l’idiotie d’un chien. Au moins, le bonheur leur était facilement accessible.
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MessageSujet: Re: who let the dogs out [James] (#)   who let the dogs out [James] EmptyMer 25 Avr - 9:35

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Trainer avec un croque-mort était une activité à part, sûrement un peu morbide sur les bords, mais James essayait d’oublier ce détail. Après tout, le contexte professionnel était loin de ses pensées et il comptait en faire de même pour Alice. Il aurait bien le temps de renouer avec le travail et les casseroles de son père plus tard, alors pour une fois qu’il croisait quelqu’un qui pouvait lui épargner les souvenirs d’une époque révolue, il allait en profiter. Avenant, James ne l’était pas, sauf quand il voulait obtenir quelque chose de la personne avec qui il discutait, ce qui n’était pas le cas pour le moment. Une discussion par plaisir ? Cela faisait un petit moment qu’il n’en n’avait pas eu, mais il comptait bien se prêter au jeu.

La zone avait été sécurisée et il n’y avait, a priori, aucune raison pour que la sortie entre canidés (et maîtres) se passe mal. Les yeux de Carbone étaient rivés sur le frisbee, un objet qu’il connaissait bien, et comme Bully, il attendait. Alice avait accepté qu’ils se tutoient et tant mieux. Les courbettes, James avait bien envie de s’en passer. D’autant plus qu’elle le défiait en mettant en cause les capacités athlétiques de son chien. En lui-même, le trentenaire pensa que le pitbull n’avait aucune chance face au malinois élancé qui s’avérait être son animal de compagnie. Il ne répondit pas tout de suite à la provocation, préférant les actes à la parole, et lança le morceau de plastique le plus loin possible en encourageant son chien à aller l’attraper. « A mon avis, le microbe qui te sert de pitbull est en mauvaise posture là » commenta-t-il en voyant son malinois fait un bond pour rattraper le jouet. Aussitôt, en bon chien docile, Carbone le ramena à son maître en espérant qu’il le lui relance. La bête était simple, un peu à l’image de son propriétaire, mais cela suffisait pour que James soit heureux. Il félicita sa boule de poils et admira le pitbull à l’air rageur revenir vers eux. Le moment était trop beau pour qu’il garde ses interrogations pour lui « Dis-moi, y a un moment de la journée ou un jour de la semaine où il n’a pas l’air de mauvais poil, ce chien, ou c’est tout le temps comme ça ? » demanda-t-il en se moquant légèrement de Bully et de sa maitresse par la même occasion. Le chien le regarda de haut en bas comme s’il avait compris ce que James avait dit et s’approcha en remuant la truffe. En homme courageux, Jay s’accroupit et laissa le chien venir vers lui en douceur en espérant qu’il ne décide pas de lui offrir une séance de chirurgie esthétique aux frais de la maison. Il avança lentement sa main jusqu’à la poser sur le front du canidé qui semblait un peu accessible de cette façon sans pour autant en faire des tonnes « Finalement, il grogne plus qu’il ne mord. C’est un trait de caractère propre à la famille ou c’est juste le cas pour lui ? » tenta-t-il tout en laissant un sourire trahir ses intentions. Certes, il était au niveau supérieur de la provocation, mais s’ils étaient amenés à se recroiser, il fallait qu’Alice sache à quoi s’en tenir. Drôle de façon de faire connaissance, mais il fallait bien commencer d'une façon ou d'une autre.

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MessageSujet: Re: who let the dogs out [James] (#)   who let the dogs out [James] EmptyMer 25 Avr - 21:57

Ce chien, elle l’avait surtout adopté pour combattre la solitude. Elle ne dirait pas avoir la meilleure relation du monde avec ce chien, il lui arrivait d’en avoir marre de sa présence, de râler quand il prend trop de place ou se met dans ses jambes, d’avoir envie de le jeter dehors quand il détruit quelque chose dans la maison ou aboie derrière un chat en plein milieu de la nuit. Mais malgré tout, ça reste un compagnon de choix. Ils ont fini par s’adopter et apprendre à se supporter l’un ou l’autre. Cela ne voulait pas dire qu’elle y avait pris goût ou qu’elle prendrait un autre chien à l’occasion. Un seul, c’était assez, même pour le pitbull qui bien que passablement sociable, préférait avoir l’exclusivité du canapé et des caresses. Tout ce dont elle était sûre, c’était que vu son caractère, il faudrait beaucoup de courage pour une tierce personne de s’immiscer dans l’intimité de l’appartement avec le fauve dans le coin. Malgré tous ses défauts, même les plus évidents, c’est avec une certaine fatalité qu’Alice regarde le malinois courir après le frisbee et le choper avant même que Bully ait pu même s’en approcher. Les deux chiens reviennent, l’un bien dressé, l’autre le regard rivé vers le jouet qu’il rêverait de mâchonner. « Attends qu’ils essayent de jouer à la corde. » Bully n’était pas de ces pitbulls musculeux à la razor edge. Il était plus fin, plus petit. Il n’aurait pas l’air foncièrement méchant s’il n’avait pas toujours le regard blasé et les oreilles basses.

La moquerie était tout de même trop facile, et le blond s’attira un regard mi amusé, mi blasé. A l’image de celui du chien, pour le coup. « Donne lui un canapé ou un truc pour se faire les crocs, tu verras bien la différence. » Pas énorme en fait, à part la queue qui s’agiterait frénétiquement. Presque autant que lorsque le canidé s’approcha des tibias de l’homme, décidé à faire connaissance à défaut d’avoir le frisbee. Sans grande surprise, il laisse tomber la méfiance de la première rencontre pour venir chercher un contact plus agréable. Les caresses, ça fonctionne toujours. Assez pour que le malinois s’approche, visiblement peu disposé à partager son maître. Ça aurait pu être distrayant à regarder, si James n’avait pas décidé de revenir à la charge, la forçant cette fois-ci à défendre ouvertement son chien -et sa propre fierté, au passage. Il n’avait pas tort au fond, mais lui donner raison, à lui comme à qui que ce soit, en passant par les défauts du pitbull, cela semblait totalement irréalisable. « Et vous ? C’est commun, ce côté suffisant et supérieur ? » C’est dit avec un large sourire, un ton agréable. Si les mots ne la trahissaient pas, l’ironie n’aurait pas pu être décelée. On dit que les chiens ressemblent à leur maître et à ce moment précis, avec le malinois qui se pavane la tête haute et le pas léger, cela lui rappellerait presque quelqu’un. « Sans rancune. » Au moindre une discussion canine réussissait à avoir un peu de piquant. C’était déjà plus que la plupart des paroles lancées en l’air dans une journée.
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MessageSujet: Re: who let the dogs out [James] (#)   who let the dogs out [James] EmptyJeu 26 Avr - 19:20

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Cela faisait dix ans que James vivait seul. Au départ, il avait occupé un appartement avec vue sur la mer qui était proposé par l’une des agences du groupe Thompson et puis les années étaient passées et il s’en était lassé. Il n’avait jamais eu peur de la solitude. Il en avait fait une alliée, surtout les lendemains de soirées où il se réveillait aux côtés d’une femme avec qui il ne se projetterait pas. Depuis qu’il avait réalisé la nature des agissements de son père, James ne cherchait plus à s’engager une relation sérieuse qui supposerait qu’il n’ait plus à cohabiter avec la solitude. Dans sa jeunesse, du temps où il était encore une tête brûlée qui voyait son père comme intouchable, il ramenait des jeunes femmes dans le simple but de tester les limites de sa capacité de séduction et pallier une partie de sa solitude. Avec le temps, cet engouement s’était essoufflé et il avait fini par comprendre que même lorsqu’il ne se réveillait pas seul, il l’était, au fond de lui. Alors avec les années, il avait choisi de ne plus se laisser terrasser par cette sensation de n’être jamais vraiment accompagné et d’être incompris. Il s’y était fait. Il était devenu un loup solitaire, même s’il était désormais le mâle alpha d’une famille qui était plus proche que du vivant de son père. Ce loup était capable de meilleur comme du pire. Dans ses relations professionnelles, James était un excellent tchatcheur. Il était capable d’entretenir une longue conversation et de fournir un argumentaire indémontable. Dans la vie privée, il n’était pas ainsi. Non pas qu’il était timide, mais simplement qu’il avait préféré se taire plutôt que d’en dire ou d’en faire trop. Avec Carbone, il avait laissé de côté la complexité des humains. Quoi qu’il puisse confier à son chien, ce dernier ne le jugerait pas et continuerait de l’aimer tant qu’il aurait des croquettes à dévorer. C’était aussi pour ça qu’il l’aimait, son malinois pot de colle.

Au commentaire d’Alice, James eut l’envie de proposer une visite dans un magasin d’ameublement, mais il trouvait que cette invitation était bien trop formelle pour une première rencontre. Il se contenta donc de sourire et de faire connaissance avec le canidé qui avait l’air de l’apprécier, ou du moins, d’apprécier ses caresses. Carbone était là, un peu jaloux, si bien qu’il tenta d’approcher la maîtresse de son concurrent direct. Petit, mais compréhensible. Les femmes et les hommes font parfois la même chose pour susciter la jalousie chez celui ou celle qu’ils chérissent.

« Et vous ? C’est commun, ce côté suffisant et supérieur ? » la remarque était lancée, mais elle était de bonne guerre. Après tout, c’était à lui-même que Jay devait le début des hostilités. Il ne pouvait que prendre des coups en retour sans broncher. Néanmoins, la bonne humeur l’avait envahi. Les chiens avaient cet effet sur lui. Il devait également admettre que la rencontre hasardeuse qu’il avait faite lui donner du fil à retordre, du moins, en surface, et il appréciait. « Je ne sais pas si j’dois me sentir plus vexé pour moi ou pour Carbone » répliqua-t-il, un sourire malicieux aux lèvres. La voie était libre alors autant en profiter ; il s’assit en bord de plage et jeta le frisbee un peu plus loin pour que les chiens s’amusent avec. Après tout, si Bully venait à faire sa fête au jouet, Jay en rachèterait un. Il jeta un regard à l’espace qui était à côté de lui, ni trop près, ni trop loin et prit une initiative qui le surprit lui-même « Puisque ces deux-là ont l’air d’être enclins à plus ou moins s’amuser ensemble, on va être obligés de rester entres bêtes. Alors comme ça, tu prends aussi des jours de repos ? »

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MessageSujet: Re: who let the dogs out [James] (#)   who let the dogs out [James] EmptyVen 27 Avr - 23:59

Il y avait quelque chose d’amusant, à comparer leur première rencontre à ce moment sur la plage. L’être humain semblait toujours plus à l’aise quand il agissait en société, se fondait dans un moule depuis bien longtemps préconçu. Les sourires polis, les formalités, les bonnes manières. Cela n’avait rien d’authentique, mais cela suffisait. Puis, une fois relâchés de ces contraintes, une fois obligés d’agir par eux-mêmes, ce n’était plus pareil. Les réactions étaient plus hasardeuses, les identités plus confuses. Dans le cas de James, être hors de son costume bien taillé semblait plutôt bien le réussir. Même si le tempérament était joueur, voire un peu insolent. C’était toujours mieux qu’un connard imbu de sa personne ou qu’un type plat qui n’a pas de conversation. Quand bien même leur discussion tournait autour des chiens, il était vrai. D’ailleurs, Carbone semblait avoir décidé d’opter pour la même idée que le pitbull, partir vers de nouvelles conquêtes. Poliment, la brune se pencha pour lui gratter les oreilles, esquissa un sourire en le voyant se dévisser le cou par simple plaisir de donner un coup de langue sur le bras tendu pour le caresser. « Au moins, Carbone n’a pas l’air de s’en offusquer. » Il est même plutôt amical, mais bien évidemment, elle ne vaut rien face au frisbee.

Encore une fois, et sans surprises, Carbone est le premier à détaler vers le jouet, suivi de Bully qui n’est pas assez rapide. La seule réaction du pitbull, c’est de venir s’en saisir une fois que l’autre chien l’a dans la gueule. S’ensuit une bagarre, des queues qui remuent. Pas de danger imminent, excepté pour le jouet. Il ne reste plus qu’aux maîtres à attendre qu’ils s’épuisent, alors la brune suit le mouvement, s’assoit à son tour. Et avant même que le silence devienne pesant, James le brise, attirant le regard d’Alice. « J’ai des employés, il faut bien que je les fasse travailler. » Un sarcasme qui a souvent du mal à passer à la première rencontre, aussi, elle se rattrape rapidement. « Je crois que ma vie serait assez triste si je n’étais que la femme des pompes funèbres. » Déjà que sa vie personnelle n’était pas d’une joie permanente, se tuer à la tâche au boulot, c’était s’assurer de finir sa vie avant l’heure. « Et toi ? Quand tu ne promènes pas ton chien, que tu ne sympathises pas avec des inconnues, et que tu n’es pas coincé dans ta cravate à faire… à faire quoi, au juste ? Tu en fais quoi de tes jours de repos ? » Elle pencha la tête, se mordit l’intérieur de la lèvre pour éviter de se faire trahir par l’ironie. « Je t’imagine bien aller faire ta partie de golf, avant d’aller te régaler d’un plateau d’huîtres. Et finir la journée au cinéma pour un film d’auteur controversé par la critique. »
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MessageSujet: Re: who let the dogs out [James] (#)   who let the dogs out [James] EmptySam 28 Avr - 23:33

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En société, James était obligé de jouer les hommes d’affaires indéboulonnables et parfois même condescendants. Il ne l’était pas avec son personnel, du moins, ce n’était pas ce qui courrait, mais il fallait qu’il le soit quand il était en négociations. Au fond, être à la tête d’un groupe comme celui des Thompson demandait beaucoup de qualités qu’on n’apprenait pas à l’école et pour lesquelles Dave avait été un modèle. Cependant, peu de gens qui fréquentaient James dans le cadre professionnel étaient amenés à le connaître dans le privé. Il revêtait deux costumes différents, mais complémentaires. Il fallait seulement que ceux qui avaient le droit aux deux aspects sachent faire la différence.

Carbone n’était pas un mauvais bougre. Il aimait à peu près tout le monde, contrairement à son maître qui pouvait compter les gens qu’il appréciait sur les doigts d’une main. Alice lui avait rendu un minimum de tendresse, chose qu’avait appréciée Jay en silence. Evidemment, les employés sont faits pour travailler et permettre aux patrons de s’accorder un peu de temps libre. A l’origine, lui ne la voyait que comme la femme à qui il avait dû faire un gros chèque pour avoir enterré son père. Cependant, elle n’était pas que ça. Le fantôme de son père régnait encore sur lui et persistait dans ce moment pourtant à des années lumières d’aborder le sujet. Le fait qu’Alice l’interroge sur ce qu’il faisait du reste de son temps libre le fit sourire. Il était rare qu’une telle chose lui arrive, mais il en appréciait chaque occurrence. Après avoir observé que tout se passait bien entre les deux molosses, il plongea son regard bleu dans les yeux de celle qui était à ses côtés en un gage d’honnêteté. Après tout, il préférait jouer cartes sur table au risque de jeter un froid dans la conversation. Oui, il aimait bien le golf, même si cela faisait totalement cliché et ringard. En revanche, il détestait les huîtres et ne manquerait pas de le faire savoir. Ses préférences alimentaires étaient tout autre. Ca aussi, il mettrait un point d’orgue à le souligner. Quant au reste… Au final, Alice avait une vision assez erronée de qui il était, mais il ne se vexa pas. Au contraire, il trouvait assez drôle et plaisant que de démonter une à une les représentations initiales. « Alors, par où commencer ? Effectivement, je vais parfois golfer, mais mon passe-temps préféré est de prendre l’une de mes voitures ou ma moto et d’avaler les kilomètres de bitume sans avoir prévenu qui que ce soit. » dit-il avec un air malicieux avant de reprendre « Je déteste les fruits de mer et je suis incapable d’avaler le moindre poisson au risque d’attraper des plaques rouges sur tout le corps et d’arriver plutôt que prévu sur ton lieu de travail pour ne jamais en repartir. » Ah, il se demandait bien quand la finesse de ses paroles serait enfin considérée comme un art. « Et je ne connais absolument rien au cinéma d’auteurs et pour tout te dire, j’en ai rien à cirer. » conclut-il, fier de sa tirade, avant de s’intéresser au cas de la jeune femme « Et toi alors ? A part soudoyer ton chien pour qu’il t’aide à aborder des inconnus et les détourner de leurs plans initiaux en les invitant à la plage, qu’est-ce que tu fais de ton temps libre ? Ne me dis pas que tu vis dans un manoir et que tu passes tes journées à écouter la B.O. de Twilight, ce serait prévisible et je serais déçu. »

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MessageSujet: Re: who let the dogs out [James] (#)   who let the dogs out [James] EmptyDim 29 Avr - 23:39

C’était sans aucun complexe qu’Alice pouvait l’affirmer, elle n’était pas une personne sociable. Elle avait toujours du mal à interagir avec des inconnus, ne parvenait que rarement à prendre du plaisir dans une discussion futile. Dans le schéma le plus commun, s’il n’y avait pas d’intérêt dans ses intentions, alors la discussion finissait par tourner en rond, voire se muer en silence. Elle était forte pour les apparences, mais moins douée pour l’honnêteté. De fait, cela la rassura de voir que James jouait le jeu, qu’il ne laisserait pas cette ébauche de discussion finir dans le vent. Il a été le premier à la taquiner un peu, elle a rétorqué en le bousculait. Visiblement, c’était un jeu auquel ils pourraient s’adonner. Au point qu’elle ne se priva pas de rire en l’entendant confirmer sa théorie, du moins sur le golf. Ceci dit, la suite adoucit le sourire. Outre le fait qu’il exposait malgré lui sa richesse en parlant de ses voitures au pluriel, le reste n’était que du plaisir simple. « C’est vrai que je ne t’imagine pas avec des lunettes. Ça casse un peu le cliché de l’intellectuel de la haute société… » Ou alors, peut-être que son truc, c’était de s’assoir derrière un bureau et de parler des dernières cotations en bourse. Peut-être pire.

En tout cas, elle ne fut pas épargnée non plus. Le chien en guise de phase d’accroche, le manoir, et un film de vampires pour adolescent. « Outch. C’est l’image que je donne ? C’est décevant. » Il faut dire qu’elle ne s’était pas préparée pour aller en ville, pour filer avec sa moto… Elle n’était clairement pas dans son élément. « Alors premièrement, je n’ai jamais réussi à dresser Bully assez pour qu’il me fasse cet honneur. Et puis ensuite, figure toi que la BO de Twilight est plutôt pas mal. J’ai pas la chance d’avoir un manoir par contre. Il faudra que je calcule combien de ventes de cercueils ça me coûterait… » Rory avait l’habitude de mettre sa musique sur la télé. Un jour, il avait lancé l’album du film, qui s’était avéré tout à fait écoutable. Bien qu’à être honnête, Alice aimait le silence. Elle avait passé trop de temps sans pouvoir en bénéficier. « Au risque de manquer d’originalité, c’est aussi ce à quoi ressemble mon temps libre. Enfourcher ma moto et rouler jusqu’à me paumer un peu au niveau de nulle part. J’aime bien longer la côte, surtout en fin de journée. On peut accéder à de sacrés points de vue. » De toute façon, il n’y avait pas grand monde pour la chercher quand elle décidait de sortir de la circulation le temps de quelques heures. Voire jours. Rentrer tous les soirs à 18h, c’était invraisemblable. « J’ai quelques coins qui pourraient te plaire, mais il y a au moins deux bonnes heures à pieds pour y grimper… » Quand elle y allait, elle était toujours heureuse d’avoir Bully au bout de la laisse pour la tracter. « En général, je ne prendrais pas la peine de préciser, mais tu as l’air d’être un homme à responsabilités et tout ça, et les bureaucrates ont tendance à clairement manquer d’endurance une fois débarrassés de leur costume. » Une mise au défi, plutôt facile. C’était juste pour le plaisir de le voir prendre la mouche.
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MessageSujet: Re: who let the dogs out [James] (#)   who let the dogs out [James] EmptyLun 30 Avr - 16:57

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A de nombreuses reprises, James s’était demandé s’il devait avoir honte d’avoir les moyens de s’offrir tout, ou presque, ce qu’il voulait. Tout ce qui s’achetait, en tout cas. Porter le nom « Thompson » avait synonyme d’étiquette dès qu’il était rentré à l’école et ne l’avait plus jamais quitté. Au début, il avait été fier d’exhiber ce qu’il pouvait souffrir et puis avec les années, il était devenu plus discret. Aujourd’hui, James avait pris le pli de ne plus s’intéresser à ce qu’on pouvait dire de lui. L’argent qu’il gagnait était le sien puisque l’héritage de son père était encore entre les mains de sa mère. Il avait juste le bon sens de l’investir dans les choses qui le passionnaient vraiment : la moto, les voitures, les voyages et même l’immobilier. Pour l’instant, il possédait une magnifique demeure dans laquelle il se voyait vieillir, mais il ne comptait pas s’arrêter là.

Cliché de l’intellectuel de la haute société ? Outch. Même s’il avait suffisamment de neurones fonctionnels pour occuper une position de pouvoir à juste titre, James ne pouvait pas prétendre être un intellectuel. Il était juste audacieux, malin et opportuniste. Des qualités qui suffisaient amplement pour exceller dans son domaine « J’vais essayer de prendre ça pour un compliment ». Quant à l’image qu’elle reflétait, Jay ne s’était pas encore positionné. Il avait du mal à la cerner. En fait, il espérait qu’elle ne soit pas le genre d’individus qu’on puisse appréhender aussi facilement. Le trentenaire détestait la facilité et bizarrement, il avait le pressentiment qu’il ne jouerait pas sur ce terrain avec la jeune femme. Il apprécia l’humour noir charbon qu’elle proposa en jurant de calculer combien de cercueils il lui faudrait pour acquérir un manoir et laissa un sourire non dissimulé prendre possession de ses lèvres.

La suite ne l’étonna qu’à moitié. Après tout, avec un peu d’imagination, on pouvait aisément l’imaginer avec une veste en cours à parcourir des kilomètres. James pouvait admettre qu’elle marquait des points dans son estime. Non pas qu’elle partait de très bas, mais il avait une fâcheuse tendance à ne pas attendre beaucoup des gens, ce qui faisait qu’il était ravi quand quelqu’un d’un peu original croisait son chemin. Cela dit, elle lui avait tendu une perche qu’il ne pouvait se refuser de saisir. « Donc d’abord tu m’isoles sur une plage au nom du bien-être de nos chiens et après ça, tu veux me conduire dans des coins reculés à deux heures de la civilisation. Sachant que t’es croque-mort, je pourrais presque voir comme une tentative de séduction afin de m’enfermer à terme entre quatre planches » répliqua-t-il avant de faire face à une nouvelle offensive des plus cinglantes. Lui, un bureaucrate ? Touché. La comparaison était dure, mais on ne pouvait pas dire qu’elle était totalement sans fondement. Il fit le choix de ne pas céder à la tentation et de formuler une réponse pacifiste « Si vraiment ça peut te rassurer, je garderai toujours le costume pour « ne pas manquer d’endurance », mais on ira en hiver alors, j’voudrais pas que t’attrapes un chaud/froid en t’éloignant de la fraîcheur de tes chambres mortuaires. ».


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MessageSujet: Re: who let the dogs out [James] (#)   who let the dogs out [James] EmptyJeu 3 Mai - 1:13

Elle n’allait pas mentir, leur discussion commençait à sincèrement l’amuser. C’était comme si à chaque nouvelle réplique, ils se donnaient le droit d’oser un peu plus, de charrier l’autre de manière un petit peu plus virulente, juste pour le plaisir de lire une lueur d’hébétement dans son regard. James avait du répondant et assez d’auto-dérision pour rendre le jeu drôle. le plus ironique restait que sous couvert de la plaisanterie, les pensées sincères et les clichés préconçus pouvaient être déballés sans que cela ne semble trop lourd. Alors oui, Alice voyait en lui un type riche qui ne connaîtrait certainement jamais ce que c’est de manquer financièrement, de ne pas dormir de la nuit en pensant à une poignée de dollars. Un de ceux qui, malgré toute l’empathie dont il pourrait essayer de faire preuve, ne comprendrait probablement jamais pleinement le commun de la population. Et alors quoi ? Tant mieux pour lui. Ceci dit, quand Alice parlait de haute société, alors cela n’avait jamais une bonne connotation entre ses lèvres. Elle y participait parfois, se montraient aux événements regroupant toutes ces personnes au portefeuille débordant. Mais c’était sous couvert de lier des contacts ; elle ne s’y complaisait pas. C’était un autre monde, plus simple, plus superficiel, incompatible avec le côté terre à terre de la brune. Alors si c’était un compliment, de ne pas ressembler à ces gens ? « Tu n’as pas idée. »

Et à le secouer, ça aurait été trop espérer qu’elle le laisse bouche bée. En fait, elle a à peine le temps de jeter un œil aux chiens, de sourire en voyant Bully  détaler, frisbee dans la gueule et Carbone aux trousses, que le maître de ce dernier revient à la charge. Et autant dire qu’il a relevé l’ironie de la situation avec une précision implacable, au point qu’Alice le fixe, se met à chercher ses mots avant d’éclater de rire. Purement et simplement. « C’est vrai que vu comme ça, mes techniques de séduction de la clientèle sont vraiment à revoir. » Dire que cela relevait d’un concours de circonstances. La plage, l’idée d’aller faire une escapade ensemble. Elle ne connaissait pas beaucoup de motards fréquentables et possiblement intéressés par l’idée de s’éloigner de la civilisation le temps d’une journée, il fallait avouer. La réplique ne se fit pas attendre, eut le don de faire brusquement ravaler son sourire au blond. « Oh tu sais, il m’arrive parfois de me mettre au soleil, de mettre un maillot de bain et d’aller bronzer. J’ai fini par m’adapter à autre chose que ma crique sombre et hantée. Et tu penseras à mettre des baskets quand même, je doute du confort de tes chaussures de ville bien cirées. » Il n’empêche que cela pourrait sonner comme une idée de sortie un peu… imprévue. « Mais… juste histoire de clarifier. Je ne compte pas revoir ton nom dans ma paperasse, alors normalement, tu es sain et sauf, peu importe ce que je pourrais te proposer. » Pas qu’elle le ferait nécessairement.

Finalement, c’est Carbone qui les interrompt. Le frisbee entre les crocs, il cherche visiblement un nouveau partenaire de jeu, vu que Bully est désormais affalé dans le sable un peu plus loin. « Je crois que je te dois un frisbee, j’ai un peu de doute sur les capacités de vol d’une passoire. » Les traces de crocs ont percé le bout de plastique. Elle avait un chien délicat, oui.
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MessageSujet: Re: who let the dogs out [James] (#)   who let the dogs out [James] Empty

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