Baby is coming (bart)

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Baby is coming

Par une jolie nuit d'été du mois de mai alors que tout était calme et paisible, du côté de la maternité une Evie, en sueur et en panique dans la chambre 17 du pôle maternité de l'hôpital, déchire le silence de cette nuit tranquille en poussant une plainte de douleur alors qu'une nouvelle contraction bien plus forte que les précédentes emprisonne son bassin. Le travail a commencé plus tôt dans l'après-midi, bien que la jeune femme ait l’impression que des jours se sont écoulés depuis, mais non, seulement 4 heures... elle a entendu des femmes dire que ça pouvait durer jusqu’à 15 heures, la moyenne pour un premier accouchement est de 10... Evie a beau tenter de rester calme, le stresse de la situation ne l'aide pas et son portable étant déchargé lorsqu'elle a perdu les eaux elle n'a pas pu contacter Bart à la minute où elle s'est rendu à la maternité, depuis son portable est rallumé mais maintenant le futur papa semble injoignable, elle a même envoyé Max et Reid à sa recherche, il est possible qu'elle ait dit quelque chose comme "Si vous le ramenez pas alors ne revenez pas !" Max était déjà blanc comme un linge et la voix meurtrière d'Evie n'a pas arrangé les choses. Mais il faut vraiment que Bart soit là, Evie sent qu'elle n'y arrivera pas sans lui, elle a vraiment besoin de lui et si on lui avait dit ça il y a 8 mois elle vous aurait ri au nez. Depuis qu'elle lui a appris l'existence de sa grossesse les choses se sont passées aussi bien que possible entre eux, Bart a supporté les hormones en furies d'Evie même quand c'était difficile, il lui a même apporté une pizza en plein milieu de la nuit après qu'elle l'ait appelé en larmes. Le seul vrai sujet où le terrain est encore glissant concerne le prénom du bébé, ils ne sont d'accord sur rien, ils trouvent chacun toujours quelque chose à redire, Evie trouve par exemple qu'Erin rime trop avec urine et il trouve que Diana rappelle trop la princesse Lady D, bref du coup la liste est en suspens. Le second sujet bien plus épineux que le premier concerne l'idée soi-disant "brillante" de Bart qui trouve que le départ de sa colocataire tombe à pique et a proposé à Evie d’emménager chez lui avec le bébé, ce à quoi bien sûr la petite tornade brune s'est fermement opposée avant qu'ils ne se disputent et qu'elle lâche : "J'y réfléchirai mais pour l'instant c'est non." clôturant le débat et évitant le sujet par la suite. En attendant elle a besoin de lui, lorsque la sage-femme lui a proposé de lui donner quelque chose pour aider l'ouverture du col - y a pas à dire la grossesse c'est glamour - elle a refusé en affirmant que tant que le père du bébé ne serait pas là alors le bébé resterait là où il est. En faisant les cent par dans sa chambre, Evie tente une nouvelle fois de joindre le jeune homme mais fait face à son répondeur. "Bart, c'est moi... encore. J'espère à la fois que tout va bien et en même temps que tu t'es fait agresser par un ours polaire croisé avec un gorille pour ne pas répondre à ce foutu téléphone !" Si au dépars le ton de sa voix est calme et un peu suppliant, la fin de sa phrase, elle, est moins douce et le mot "téléphone" semble même tout droit sorti des enfers. Doucement, elle inspire et expire profondément puis un sanglot de désespoir lui échappe alors qu'elle reprend. "Pardon pardon, je voulais pas crier... je respire... mais, t'es ou ? Faut vraiment que tu viennes. Personnellement je suis en train de me faire agresser intérieurement par un ours polaire." dit-elle avec un léger rire qui se coince dans sa gorge alors qu'une nouvelle contraction saisit le bas de son corps. Elle raccroche en tentant d'appliquer les méthodes de relaxtion qu'elle a vu dans une video mais elle a beau même respirer comme on lui a appris à ces foutus cours de préparation à l'accouchement en visualisant une cascade, un dauphin, un arc-en-ciel et un lama qui fait du breakdance rien ne change. "Je sais que tu manques de place bébé." souffle Evie en plaçant l'une de ses mains sur le bas de son ventre tendu. "Mais il faut attendre ton papa, je suis sûre qu'il me le pardonnera pas s'il arrive trop tard et il dira que j'avais qu'à accepter d'emménager avec lui et je serai presque obligée d'admettre qu'il avait raison. Je déteste quand il a raison." soupire la jeune femme en fermant les yeux tentant une nouvelle fois d'apercevoir des fleurs et un hippopotame en tutu pour l'apaiser.

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Baby is coming

Bart avait bien reçu les messages d'Evie. Le seul problème, c'est ce qu'il se trouvait coincé dans un bouchon monstre sur la route après un accident. S'il n'avait pas pu répondre, c'est tout simplement que son téléphone était pratiquement mort et pour être honnête, il ne souhaitait pas se prendre la tête avec elle, qu'il charge ou non son portable dans la voiture. Enfin, il sait que ce n'est pas un bébé qui arrivera à les apaiser. Il la sait sur les nerfs, et lui, il n'arrive jamais à rester calme bien longtemps quand cela arrive. L'Anglais a dû faire un détour au magasin le plus proche de l’hôpital pour lui acheter un cadeau, ce n'était pas grand-chose mais c'est l'intention qui compte, non ? Bart avait déjà fait l'effort de tout acheter pour l'arrivée du bébé, le berceau, la réserve de couches, les accessoires pour le lait maternel et tout ce qu'un nouveau-né semble avoir besoin. Il avait même fait une chambre dans son propre appartement, parce que malgré le refus d'Evie, de venir vivre avec lui, il ne compte pas faire dormir sa fille sur le canapé ou dans son lit, loin d'être approprié. Il arrive enfin à l'hôpital, il demande la chambre de la mère de son enfant, et en moins de deux, il se trouvait sur l'étage où se déroulent plusieurs accouchements. On peut entendre le cri d'une femme, et ça lui donne froid dans le dos, bien heureux de n'être qu'un homme, qui ne pourra jamais connaître cela. Ça le rend légèrement réticent d'entrer dans la chambre où se trouve Evie, mais il finit par pousser la porte, lentement, mais sûrement, cachant le présent à l'arrière de son dos. S'il criait surprise, est-ce qu'elle accoucherait presque immédiatement ou c'était un mythe que les surprises provoquent l'accouchement ? Remarque que ça serait peut-être mieux ainsi, que ça se passe rapidement, plutôt que d'attendre des heures, parce qu'il n'est pas préparé à devoir endurer tous ses cris. Bart décide d'y aller avec la méthode douce, malgré les messages agressifs qu'il avait reçus, un peu plus tôt dans la journée. Il frappe trois coups sur la porte et il pénètre à l'intérieur. « Tiens, je t'ai apporté quelque chose. » Il s'approche de la brune et il lui montre la grosse peluche en forme d'ours polaire, à force d'en parler dans les messages, ça lui a donné cette idée. Il souffle et il croise les bras, en jetant un coup d’œil à la chambre. « Alors, tu accouches quand ? J'ai cru que tu n'allais pas m'appeler pour que je vienne assister. » Est-ce qu'il y avait un peu de rancune dans le ton de sa voix ? Légèrement. Il ne pouvait pas nier, si elle avait accepté sa proposition, Bart aurait été le premier à l'avoir accompagné à l’hôpital, plutôt que d'être coincé dans le trafic.

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Le temps a filé à toute vitesse, Evie a tenté de s'organiser un maximum avant que ce jour n'arrive, elle a préparé la chambre, l’armoire, sa voiture, la salle de bain et même installé toutes les protections au coin de ses meubles alors que le bébé ne risque pas de se balader tout seul dans la maison avant plusieurs mois, malgré tout ça Evie ne se sent pas vraiment prête, si l'accouchement en lui-même peut être terrifiant, la jeune femme redoute surtout l'après. Les doutes l'assaillent alors qu'elle déambule dans sa chambre le dos courbé vers l'arrière tentant de défier la loi de la gravité qui pousse son ventre tendu à l’extrême vers l'avant. Elle vérifie une nouvelle fois son portable, guettant le moindre message de Bart, son absence et ses non-réponses amplifient son stress, et s'il avait eu un accident ? mais trois coups à la porte viennent interrompre le scénario catastrophoqie qu'elle est soudain entrain de s'imaginer et Bart apparaît. Un long soupire de soulagement quitte les lèvres de la jeune femme, un sentiment vite remplacé par l'agacement vu que moins de trente secondes plus tard elle s'apprête à lui crier : "Mais t'étais ou bon sang ? et ton portable ? jamais tu réponds ?!" sauf que Bart avait surement prévu le coup vu qu'avant qu'elle n'est le temps d'ouvrir la bouche il sort de derrière son dos une énorme peluche en forme d'ours polaire pour elle. Si ça prouve qu'il a bien eu ses messages mais n'a pas pris le temps de répondre Evie occulte cet aspect trouvant le geste adorable, ses hormones sont d'accord avec ça aussi, c'est mignon. Elle la prend avec le sourire mais lui jette quand même un regard qui lui fait bien sentir qu'elle n'est pas dupe et qu'il a de la chance qu'elle soit si influençable à cet instant.

S'il l'existe des hormones de grossesse il doit également en exister pour les futurs papas, parce que si ceux d'Evie se sont calmés, ceux de Bart eux n'ont pas l'air de totalement l'être lorsqu'il dit : « Alors, tu accouches quand ? J'ai cru que tu n'allais pas m'appeler pour que je vienne assister. » Aussitôt le sourire de la jeune femme disparaît tandis qu'elle perçoit le ton presque sarcastique de Bart. Il détaille la chambre du regard, comme pour surtout éviter de la regarder elle, comme s'il se retenait de dire autre chose, alors elle soupire, d'agacement cette fois, pose la peluche sur son lit d'hôpital avant de se tourner vers lui. "Tu penses vraiment que le moment est bien choisi pour les reproches voilés ? Je vais expulser un bébé de plus de 3 kg de mon corps. Ton bébé. Mais comme tu le voies elle est toujours à l'intérieur donc tout ce que tu as loupé c'est ma crise de panique quand j'ai perdu les eaux au milieu du supermarché. Et ça fait des heures que j'essaye de te joindre, j'ai presque cru que tu t'étais enfui au Mexique." Elle s'interrompt pour respirer profondément alors qu'elle sent une nouvelle contraction approcher, elle inspire et expire prête à supporter la prochaine vague puis elle serre les dents le temps qu'elle passe. "La sage-femme a dit que ça pouvait durer quelques heures encore mais moi je pense que ça ne va pas tarder, je le sens, les deux dernières contractions étaient différentes. Elle va bientôt passer vérifier, tu peux m'aider à me remettre dans mon lit ?" demande-t-elle souhaitant prendre appui sur l'épaule de Bart alors qu'elle essaye de se hisser sur son lit d'hôpital; pourquoi les ont-ils fait si haut ? c'est déjà pas évident avec sa taille mais alors avec son ventre c'est une mission périlleuse, elle a galéré la dernière fois que la praticienne est passé la voir, d'où l'avance qu'elle prend maintenant.

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Baby is coming

Bart était enfin arrivé à l'hôpital, devant sa porte de chambre, il a pris une grande respiration avant d'entrer. Il n'aurait jamais cru un jour, être à cet endroit et pourtant, il s'y retrouvait aujourd'hui, à attendre que son enfant naisse. Ce n'est pas quelque chose qui lui a déjà effleuré l'esprit, d'avoir une progéniture, ni même se marier, et ça, il espère que ça ne sera pas avant longtemps. Il n'a pas encore trouvé celle qui fait suffisamment battre son coeur pour faire une telle demande. Il n'était pas venu les mains vides, il avait pensé à apporter quelque chose, et la preuve qu'il avait bien reçu ses messages, ce n'était pas grand-chose, mais c'était aussi pour l'apaiser. Il la connaît assez pour savoir que ce n'est pas de tout repos de se retrouver dans la même pièce qu'elle, surtout avec ses hormones en feu et lui, avec son caractère. Il affiche un léger sourire, bien que ses paroles qui ont suivi montrent bien qu'il est plutôt rancunier, qu'il n'a pas tourné la page sur la discussion de la dernière fois. Il aime bien remettre les choses sur le tapis, non pas parce qu'il aime s'engueuler, seulement qu'il n'a pas encore crié victoire à tout cela et la seule pensée qu'il aurait pu rater l'accouchement de son premier enfant, le rend fou. « Donc, ça nous laisse le temps de parler. » Réplique-t-il aussitôt, préférant dire le mot parler, que disputer, ça ne ferait qu'ajouter de l'huile sur le feu, un feu déjà bien allumé. « Bien sûr, j'étais parti au Mexique, me refaire une vie. Franchement, Evie. Je t'ai dit que je serais là du début à la fin. Enfin, le début, c'est vrai que ça encore, c'est une chose que j'ai manquée. » Il aimerait bien pouvoir se calmer, mais tout sort d'un coup de sa bouche. Bart sait bien que ce n'est pas bon pour le bébé, loin de lui de vouloir rendre les choses compliquées, mais maintenant qu'ils sont dans le sujet, il se laisser aller. Il soupire légèrement en hochant la tête, il s'approche d'elle et l'aide à s'installer dans le lit, un coup que c'est fait, il se recule et s'installe sur la chaise près du mur, il croise ses bras en la fixant. « La chambre est prête pour Artémis. » Oui, il avait décidé ainsi de l'appeler Artémis, comme la déesse de la chasse et des accouchements, sinon c'était Athéna. Ils n'avaient pas encore décidé du nom de l'enfant à venir, du moins, ils n'étaient pas d'accord sur le prénom.

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La douleur est supportable, mais Evie a chaud, faim, soif, c'est la fin de 9 mois de grossesse, c'est éprouvant, elle est soulagée, effrayée, déjà nostalgique et fatiguée. Et si elle croyait que l'arrivée de Bart l'apaiserait et la rassurerait ça ne dure qu'une minute, c'est elle qui songe maintenant qu'elle aurait peut-être dû fuir au Mexique parce que le futur papa est d'une humeur plutôt tranchante. Tandis qu'il l'aide malgré tout à s'installer dans le lit d'hôpital bien trop petit pour contenir une femme enceinte Bart profite de cet instant pour revenir sur les choix passés d'Evie et lui faire part de ses ressentiments enfouies. Le timing idéal. Elle a envie de répliquer évidemment, elle sent déjà l'acidité des mots lui brûler les lèvres mais elle prend sûr elle, elle souffle lentement, ferme les yeux en rejetant sa tête contre ses oreillers et elle compte mentalement jusqu'à 5 avant de reporter son attention sur Bart qui s'est installé sur une chaise contre le mur. "Bart... tu veux pas faire un effort s'il te plaît, on pourrait pas s'engueuler à un autre moment ? genre quand je serai pas à littéralement six doigts et demi d'accoucher ? Je suis déjà super stressée, mes mots vont dépasser ma pensée et j'ai pas du tout envie d'avoir de mauvais souvenirs sur cette journée qui a déjà assez mal démarré." Les choses ne seront jamais évidentes entre eux, ça n'a pas fonctionné la première fois alors même qu'ils avaient des sentiments l'un pour l'autre alors maintenant qu'ils en ont moins voir plus l'avenir s'annonce houleux, Evie sait qu'elle peut-être difficile à vivre, elle se sait chiante, impulsive et râleuse mais elle sait aussi être adulte, être calme et douce, et l'arrivée du bébé lui donne davantage envie d'évoluer dans ce sens au moins avec Bart. "La chambre d'Artémis est prête."Artémis... d'accord... Face à la mine sérieuse de Bart, Evie se pince les lèvres, elle tente de se contenir mais c'est plus fort qu'elle, elle répète le prénom Artémis dans sa tête et finit par éclater de rire. Ce n'est pas la blague de l'année mais la fatigue et le reste aidant, la jeune femme finie même par en avoir les larmes aux yeux, elle rit tellement que son ventre s'en contracte et qu'elle doit se retenir de ne pas faire pipi, les joies de la femme enceinte et de son muscle pelvien fragile, elle se sait condamner à avoir envie de faire pipi au moindre éternuement maintenant. Elle retrouve non sans mal son calme, essuyant les larmes sur ses joues avec la paume de sa main et soupire : "Continue de me faire rire ça fera sortir le bébé plus vite je pense... Artémis..." répète-t-elle en retenant un nouveau rire. " C'est génial, je sais pas avec qui tu vas avoir ce bébé-là mais j'espère que t'arrivera à temps pour son accouchement." plaisante-t-elle en souriant, la pauvre petite part déjà avec un sacré handicap avec pour génétique une mère qui frôle à peine le 1m55 et deux caractères plutôt explosifs, alors elle ne va pas en plus lui mettre des bâtons dans les roues sciemment. "Non sérieusement c'est vrai il est vraiment temps qu'on choisisse un prénom, mais pas Artémis, si tu veux que ça ait un lien avec la mythologie à la limite je préfère Gaïa ou Astrée." Elle n'y avait pas pensé mais elle les trouve plutôt mignons comme prénoms, elle craquerait même bien pour Calliope ou le nom d'une étoile. "J'aime bien Inès aussi... ou Emma même si c'est plus commun." pense Evie à voix haute... trop de possibilités et ils sont deux à choisir et en perpétuel désaccord. Pour sa part, c'est pas qu'elle est indécise Evie mais pour l'instant aucun prénom ne lui a donné le sentiment de "C'est lui, c'est le prénom de ma fille." elle a du mal à visualiser la petite crevette qu'elle surnomme chaton, poupée, petit pois, asticot, bébé monstre, avec un prénom définitif. .

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Bien évidemment qu'il sait que cela n'est pas bon pour le bébé et il ne fait pas exprès, ce n'est pas voulu tout ça, mais inévitable quand même. À vrai dire, c'est plus fort que lui, il n'a jamais été capable de contrôler ses paroles, ayant toujours eu l'habitude de dire ce qu'il pense tout haut, plutôt que de garder cela pour lui. Ce n'est pas quelque chose qui doit lui être inconnu à Evie, puisqu'il a toujours été ainsi, même dans leur relation passée. Bart veut bien faire l'effort, surtout si c'est pour le bien de leur enfant, mais il sent que le silence se brisera facilement et rapidement. Il ne tarde pas à ouvrir sa bouche, pour sortir subtilement ou pas d'ailleurs, qu'il a terminé la chambre de leur fille, si cela ne semble pas être un problème en soi, c'est quand il prononce le prénom du bébé. Bart est conscient qu'ils ne se sont pas encore mis d'accord sur le prénom et il sait très bien que ce n'est pas une chose qu'ils peuvent faire chacun de leur côté, mais la discussion de la dernière fois l'avait irrité, tout comme le rire qui quitte les lèvres d'Evie. Ils n'avaient pas réussi à trouver un terrain d'entente et honnêtement, ce n'est plus vraiment le moment d'attendre encore des mois pour se décider, ce bébé doit bien avoir un nom, il a donc pris les devants. Mais de ce qu'il voit, surtout de ce qu'il entend, ça ne semble pas faire l'affaire de la brune, qui se permet de rigoler, comme s'il avait suggéré un prénom des plus laids. Certes, ça sort du commun et il aime bien justement ce côté hors du commun, voir presque unique. Il déteste sincèrement ce sentiment, cette moquerie qu'il a sous les yeux et ça se voit sur son visage mécontent. « Tu es sérieuse là ?! Tu oses me dire d'être plus calme et toi, tu viens te foutre de moi ? » Lâche-t-il en faisant un bond de sa chaise et en allant faire les cent pas dans la chambre, tournant en rond comme un lion dans sa cage. Il tente de reprendre ses esprits, de se calmer, mais chaque fois qu'il réentend son rire, il est reparti pour un tour. Il lève les yeux, s'il avait autant de bébés, il ne serait sûrement pas là, à perdre son temps, or, c'est son premier gosse et il ne souhaite pas manquer cela pour rien au monde. Bart n'ose pas répondre à ses prénoms, jusqu'à ce qu'elle prononce Emma et là, il pouffe de rire. « Emma, je crois que c'est le prénom d'une danseuse avec qui j'ai déjà couché. Hors question qu'elle ait ce prénom. Inès, je suis moins sûr pour celui-là. » Non, parce que ça serait vraiment trop étrange que leur fille ait le même prénom qu'une ancienne conquête d'un soir ou même d'une ex. « Pourquoi pas Phoebe ? Faith ? » Il s'arrête finalement de tourner en rond lorsque le médecin entre dans la pièce pour savoir si tout va bien et histoire de vérifier si le bébé est bientôt prêt à sortir. Il croise les bras en la regardant. « Vous, vous préférez quoi ? Emma ou Artémis ? » Ça ne doit pas être la première fois qu'un médecin doit subir de petits différents de ses patients, mais vue la tête de cette dernière, elle ne semble pas vouloir prendre parti à cela. « C'est pour bientôt, j'espère.. » Ça devient angoissant tout ça.

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Les minutes s'enchainent, les contractions vont et viennent, elles sont de plus en plus fortes et intenses mais Evie met ça sur le compte de l'arrivée de Bart et de l'exaspération qu'elle refoule face à son humeur pour ne pas envenimer les choses. Elle ne peut cependant pas s'empêcher de rejeter le premier prénom qu'il prononce, d'une manière qui ne plaît pas du tout au futur papa, qui fulmine en la voyant rire. « Tu es sérieuse là ?! Tu oses me dire d'être plus calme et toi, tu viens te foutre de moi ? » Elle s'apprête à lui répondre qu'elle, elle a le droit de ne pas être calme vu que c'est elle qui va faire tout le boulot mais soudain elle n'a de nouveau plus envie ni de rire ni de taquiner Bart. Son souffle se bloque et une contraction bien différente des autres se déclenche, la douleur est vive et elle regrette de ne pas avoir demandé une péridurale plus chargée, quelle idée stupide de préférer une demi-dose pour pouvoir sentir quelques bribes de l'accouchement, résultat les "brides" sont foutrement douloureuses et si elle le pouvait Evie s'injecterait surement elle-même la seringue comme une barbare. Elle est trop concentrée sur sa soudaine envie de pousser qu'elle en oublie de mettre son droit de veto face aux nouvelles propositions de Bart, pourtant en temps normal elle aurait répondu d'un ton sarcastique qui aurait encore plus énervé le jeune homme : "Oui et pourquoi pas Piper ou Buffy ?" provoquant une nouvelle discorde même si de son côté Bart ne propose pas ses prénoms nécessairement en songeant aux séries cultes auxquelles ils font référence. Non Evie serre les dents, incapable de parler, concentrée sur la douleur qui s'éternise avant de s'apaiser pile au moment où son obstétricienne entre dans la chambre. « Vous, vous préférez quoi ? Emma ou Artémis ? » demande tout de suite Bart alors que le médecin tourne son regard vers Evie puis vers lui sans oser répondre à la question, elle se doute qu'il n'y a aucune bonne réponse. "Ça à l'air un peu tendu ici, appelez la Artéma, comme ça pas d'histoire." suggère la femme en blouse rose sur le ton de l'humour. "On va vérifier où vous en êtes Evie, les contractions sont de combien ?" demande le Dr Baner en enfilant une paire de gants et installant sa chaise au pied du lit d’hôpital. "Je crois qu'on vient de passer à 3 minutes." grince Evie en serrant les dents alors qu'une nouvelle contraction arrive, passant carrément à 2 minutes maintenant. "Alors oui vous inquiétez pas c'est pour bientôt." sourit la praticienne à Bart avec l'enthousiasme d'une enfant qui part à Disneyland avant de commencer un rapide examen sur sa patiente. "Oh oui... 8 centimètres Evie c'est génial ! ça arrive même plus vite que prévu ! Vous avez de la chance, à peine 6 heures de travail." rayonne le médecin avec son sourire ultra-white, Evie la trouve gentille, un ange presque, mais là elle a envie de la frapper sans d'autre motifs que ce sourire trop parfait . Comme si elle sentait le danger, le Dr Baner quitte la chambre en promettant de revenir dans un quart d'heure pour la suite des événements et en désignant la blouse posée sur l'une chaise que Bart doit enfiler. C'est là qu'Evie commence à paniquer, le moment que tout le monde attendait surement. Elle tourne son regard affolé vers Bart : "J'ai la trouille, vraiment, genre puissance 1000. Et elle a pas de prénom, Artémis c'est... c'est mignon d'accord mais c'est pas assez doux, elle va déjà avoir un mélange de nos caractères alors si en plus on l'associe à la déesse de la chasse j'ai peur que ça n'arrange rien." Elle parle à toute vitesse, ses mains s'agitent et enserrent avec force la peluche que Bart lui a ramené, la sueur commence à perler sur son front alors qu'elle sent les prémices d'une prochaine contraction arriver et ça la panique encore plus. "Ok j'ai la solution, tu choisis 5 prénoms et on choisira dans ces 5 là quand elle sera née, ça sera plus facile de trouver ce qui lui va quand elle sera là non ?" grimace-t-elle en serrant les dents étouffant une plainte de douleur alors qu'elle ressent comme des décharges électriques dans le bas de son dos. En l'espace de 10 minutes tous c'est intensifié, apparemment le bébé est plutôt pressé.

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Il s'agit de son premier enfant, il a envie que tout soit merveilleux, du prénom à la chambre et même jusqu'à la marque de couches. Bart a même demandé conseil aux employées des boutiques qu'il a visitées, il a fait pour que l'arrivée du bébé soit parfaite et sans danger. Jamais il n'aurait cru prendre des précautions dans son appartement pour un gosse, même si elle n'est pas encore née et que ce n'est pas pour demain les premiers de l'enfant. Ils n'arrivent pas à s'entendre pour le prénom du bébé, dès qu'un médecin entre dans la pièce, il prend l'initiative de lui demander son avis, n'ayant pas la langue dans sa poche, il se fiche bien de savoir si cela la concerne ou pas, on connaît déjà la réponse, ça ne la regarde pas. Pour tout dire, il était surtout contrarié par le fait qu'Evie s'était mise à rire à ce qu'il venait de proposer. Il est peut-être même trop préoccupé par ses propres besoins que ceux de la mère de son enfant, oubliant presque qu'elle souffre, il n'a aucune idée de ce qu'elle est en train de subir. La réponse de la spécialiste le laisse perplexe, Arthéma, doit-il en rire ou en pleurer ? Il n'irait jamais donner un prénom de la sorte, même s'il doute qu'elle ait fait cela avec de bonnes intentions. Bart secoue la tête, il se recule de quelques pas, préférant se retourner, non pas que ça le gêne, mais c'est légèrement embarrassant, surtout après la dispute qu'ils viennent d'avoir. Tout ce qui l'importe au final, c'est la santé du bébé et également celle de son ex. Il en profite pour donner des nouvelles à ses sœurs, disant que tout va bien, évitant le sujet sur le prénom, même lui, il ne sait pas alors, autant contourner la question et seulement dire ce qu'il sait. Il range son téléphone, au moment où le docteur mentionne que c'est pour bientôt, il sent l'angoisse l'envahir d'un seul coup, ce n'est pas lui qui accouche, mais ça le stress également, parce que tout devient vrai, la réalité l'a bien rattrapé. Elle laisse finalement les deux parents à eux-même, Evie se met soudainement à parler de ses angoisses, on ne peut pas dire que cela rassure le futur papa, père dans quelques heures. « Respire.. » Souffle-t-il dans un faible murmure. Il est conscient que cela n'est pas facile, qu'elle réalise tout comme lui, que ce n'est pas un rêve, que bientôt ils auront un bambin dans les bras, qu'ils pourront l'entendre pleurer et la regarder de dormir. Il vient s'installer sur le bord du lit tout en la regardant. « Si tu veux, mais après tu ne pourras pas critiquer hein, tu ne pourras que t'en vouloir. » Il essayait de faire un peu d'humour, mais ce n'est pas vraiment dans ses habitudes, sauf quand il boit, en tout cas, il paraît. Bart avait envie de détendre l'atmosphère, même si ce n'est pas aisé. « Pourquoi pas Iris, Maïa, ou encore Ana, Jasmine ou bien.. Romy.. » Oui, il osait prononcer ce prénom, mais il avait toujours aimé l'appeler ainsi et ça faisait un moment que Bart ne l'avait pas fait. Ce n'est plus vraiment le temps d'attendre, même si le médecin prétend que le bébé sortira dans quelques heures, il peut aussi bien vouloir se pointer le bout du nez dans les prochaines minutes ils n'auront même pas encore le prénom de leur fille. Bart finit par lui attraper doucement la main en la regardant dans les yeux, affichant pour la première depuis qu'il est là, un léger sourire.

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Baby is coming

Evie a toujours été du genre à prévoir à l'avance pour ne pas laisser place à l'inconnu, pour appréhender les choses avant qu'elles arrivent, souvent elle y parvient, parfois pas toujours... Tomber enceinte ? Totalement imprévu. Alors dans ce cas de figure elle a repris le contrôle de la situation en planifiant tout, à l'instar de ceux qui se construisent un bunker plein de bouffe en cas de catastrophe naturelle Evie s'est préparé à l'accouchement, sa valise était prête bien avant l'heure, elle a lu une quantité de bouquin, vu des documentaires -flippants soit dit en passant- et elle a même participé à tous, ou presque, les cours de préparation à l'accouchement -vraiment chiants soit dit en passant aussi- alors évidemment, elle se croyait quasiment prête, elle se croyait mentalement et émotionnellement sûre d'elle, pour l'après non mais pour le moment présent... oui, un petit oui mais un oui quand même. Finalement rien ne pouvait vraiment préparer à ce qu'elle est en train de vivre. La panique fait évidemment d'Evie un vrai moulin à paroles sans filtre, elle prononce absolument chacune de ses pensées, comme si elle passait au détecteur de mensonges, chose qui ne doit pas rassurer Bart. Mais si les angoisses d'Evie surgissent en même temps que celles de Bart, il parvient quand même à la calmer un peu sans s'en rendre compte, elle calque sa respiration sur la sienne en ne le quittant pas des yeux alors qu'il s'installe à ses côtés comme pour la soutenir davantage. Sa tentative pour faire sourire Evie fonctionne même si son sourire se fait plutôt crispée et tordue et contre toute attente ils trouvent enfin -allélulia, à 10 minutes de l'accouchement il était temps- un compromis pour le prénom du bébé. Bart énumère 5 prénoms et elle s'apprête à dire qu'elle adore le choix de "Maïa" lorsqu'il propose en dernier : "Romy" lui ôtant les mots de la bouche. Jamais plus elle ne pensait entendre Bart prononcer ce prénom, son deuxième prénom, celui là même qu'il avait toujours utilisé à l'instar de "Evie", c'était comme un surnom affectueux, lorsqu'elle l'appelait Danvers pour l'embêter il répondait Romy, il faut avouer que Bane-Levy est dix fois trop long pour être un surnom. Elle est profondément émue par ce choix, c'est le prénom parfait pour eux, ça fait enfin tilt dans sa tête, c'est évident, "Romy" ça symbolise tout, ça représente leur histoire passée et le résultat aussi inattendu soit-il qu'est leur bébé. "Romy c'est...parfait, vraiment parfait. Tu viens d'y penser ou il était déjà sur ta liste ? " demande-t-elle alors que Bart a pris sa main dans la sienne en affichant un léger sourire, un geste plus que réconfortant pour Evie, ça la rassure de sentir son soutient, c'est comme un drapeau blanc entre eux, alors elle lui sourit en retour, un sourire un peu fatigué et quand même toujours inquiet mais un sourire quand même. Une seconde de douceur vite remplacer par une contraction qui pousse Evie à serrer soudain les doigts de Bart aussi fort que possible alors que son visage se crispe, ce n'est pas un mythe, les mamans broient les mains des papas pendant l'accouchement et bien entendu ils n'ont pas vraiment le droit de se plaindre, ce n'est pas le moment de chouiner pour un petit doigt fêlé quand de son côté la femme est en train de sortir l'équivalent d'une boule de bowling de son corps... et pas par n'importe quelle partie de son corps en plus. "mon Dieu Bart, je vais jamais y arriver." se plaint-elle lorsque la pression redescend pour lui laisser quelques minutes de répit. "Tu veux pas le faire à ma place s'il te plaît ? si tu le fais alors je serai d'accord pour absolument tout, promis." plaisante-t-elle d'une voix quand même suppliante en collant son front contre l'épaule de Bart, son bras agrippé au sien, elle inspire et expire profondément profitant du peu de calme avant la tempête.

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Baby is coming

Il déteste ce milieu, cet endroit, cet établissement qui lui rappelle trop comment la vie peut être courte et imprévisible. Des accidents, il a connu cela trop souvent, aujourd'hui, il se retrouvait à nouveau à l’hôpital, pour une meilleure raison, pour événement spécial, auquel il n'aurait jamais cru participer, être au centre de tout ça. C'est clair, personne n'aurait misé sur ce cheval, lui qui aime la liberté, être indépendant, sans devoir s'occuper des autres, être libre de ses gestes. Il allait maintenant devoir s'occuper d'un petit être humain, un enfant qu'il a conçu involontairement, mais qui est là, bientôt prêt à sortir pour découvrir le monde dans lequel il va grandir, certes, elle n'est pas prête à regarder les gens dans les yeux, mais dans quelques mois seulement, mais elle pourra bientôt connaître le visage de ses parents. Bart sait que la réalité l'a vite rattrapé, tout cela devient réel, il ne peut plus se défiler, se demander s'il doit changer de nom et de pays pour se refaire une vie, non, parce que d'une minute à l'autre, il aura sa fille dans ses bras, il pourra entendre ses premiers pleurs, voir son visage. Il comprend l'angoisse d'Evie, il l'est tout autant, même si ce n'est pas lui qui accouche, ça le rend autant nerveux. Finalement, il propose des prénoms, qui, il espère, elle va finir par avoir un coup de cœur, il ne reste plus beaucoup de temps, quand ils devront remplir le certificat de naissance, ils ne peuvent pas écrire Jane Doe, ça ne passe pas, même horrible pour la petite. Elle finit par lui répondre que le prénom est parfait, il signifie beaucoup pour eux, c'est-à-dire un passé commun, une histoire d'amour. Il hoche doucement la tête, étant d'accord aussi, ça sera Romy, un point c'est tout. « Ça me semblait presque évident.. » Non, il n'y avait pas vraiment pensé, pour tout dire, les prénoms lui sont passés par-dessus la tête depuis la dernière dispute, mais maintenant qu'il le dit à voix haute, oui, c'est quelque chose d'évident. L'ambiance commençait à se détendre, jusqu'à ce qu'elle commence à lui serrer les doigts, il fronce les sourcils, son regard se pose sur son visage à elle, comprenant qu'elle doit avoir des contractions, sûrement plus douloureuses les unes que les autres, c'est un signe que le travail commence à se faire, de façon plus officielle. « Bien sûr que si... je suis là. » Il pouffe de rire à la seconde partie de sa phrase. « Ouais, enfin, peut-être pas à ce point-là, et je ne suis pas certain que le bébé risque de sortir d'où tu sais. Ce n'est pas un boulot pour moi. Tu es plus forte que je le suis, tu vas y arriver. » Rien que le fait d'y penser, il a lui-même envie de hurler. Bart la laisse appuyer son front contre le sien, il ferme les yeux un court instant, les minutes passent, il sent que ça ne saura tarder, plus le temps avance, plus ils approchent de point de non-retour, ils ne peuvent plus revenir en arrière, changer d'idée, tout va se passer là, maintenant. Bart s'était presque endormi lorsque le médecin accompagné d'une sage-femme entre dans la pièce, ce sont aussi les cris d'Evie qui le pousse à bondir de sa chaise. « C'est le moment, c'est ça ? Elle.. elle va bientôt arriver.. »

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