hard work ? ; pv.maxime

♛ hard work ?

catapulted, finally made to go. parabolic, fighting a stranglehold. tear me from it, fears were manifold. terraform it, i was an embryo. it might be a little while, but maybe we’ll realign soon. made to reassign, but find me a little time too. half euphoric, fixing the ratios. teleport me, pushing the envelope. all ironic, given the way she slowed. you’re iconic, given the way you froze.

Zoë a eu une sacrée surprise en ouvrant ses messages filtrés sur Facebook, deux jours auparavant. Elle a d'abord pensé que c'était une blague. Un étudiant, apparemment à l'université, l'a contactée parce qu'obligé d'expérimenter un stage dans un domaine tout à fait différent de sa filière. Zoë n'a pas eu à faire ça, quand elle était à Sidney. Peut-être qu'elle est passée entre les mailles du filet... Ou que les systèmes scolaires sont très différents. Elle n'a pas pu aller à l'université de Wellington parce qu'ils ne proposaient pas exactement ce qui l'intéressait. Le fait que son père la mette dehors a finalement tranché à la place de Zoë. Une décision qui l'a menée à la photographie, d'ailleurs... Elle en remercierait presque son père.

L'amie de sa mère, à qui appartient le studio dans lequel Zoë est employée, a accepté sans trop de mal que Zoë prenne un jeune sous son aile. Elle a même proposé de prêter du vieux matériel photo, au cas où. Tant que ce n'est pas rémunéré, elle est prête à accueillir qui le souhaite, a-t-elle précisé. Zoë a donné rendez-vous au dénommé Maxime dans le parc du centre. Elle a suggéré ça au hasard. De toute façon c'est elle qui décide, maintenant qu'elle est une tutrice ! Elle se sent vieille, Zoë. Son anniversaire approche à grands pas, et elle est beaucoup plus proche de la trentaine que de la vingtaine, désormais. Un pas qu'il va falloir franchir, même si elle voudrait revenir dans le temps, et retrouver sa toute première jeunesse. Celle du lycée, par exemple. Quand les soucis ne sont encore que très minimes. Quand on n'a pas à trouver un logement d'urgence parce qu'on se fait jeter dehors par le paternel.

Il ne fait pas très beau, en ce début d'après-midi, mais ça ne gêne pas Zoë, qui préfère travailler sous les nuages pour une meilleure diffusion de la lumière. Elle a emporté avec elle dans un gros sac un peu de matériel, pour elle et pour Maxime, histoire de lui montrer un peu de technique déjà. Zoë, elle préfère agir que parler. Elle préfère créer, plutôt que bavasser. Et si l'étudiant n'est pas très réactif, au moins elle pourra faire quelques clichés de la nature, dans le parc. Si elle peut capturer quelques oiseaux, elle en sera plus que ravie. Elle est à l'heure, et choisit un banc à l'écart des chemins de gravier, pas loin de la fontaine qu'elle a précisé comme lieu de rendez-vous. Elle n'a que très furtivement regardé sur le Facebook de l'étudiant quelle tête il a. Elle pense néanmoins qu'elle le reconnaîtra.

Zoë s'assoit en faisant bien attention de ne pas froisser le bas de sa tunique, qu'elle a couplé avec un collant très opaque et des bottines de printemps. Il ne fait pas froid, l'humidité est seulement plus importante en cette fin d'automne. La veste en cuir de Zoë suffit pour la protéger du vent. Décidée à attendre Maxime sans trop s'ennuyer, elle récupère son propre appareil photo et tente de faire un peu de macrophotographie des tags se trouvant sur le banc.

♛ hard work ?

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Zoë est tellement concentrée sur ses clichés qu'elle ne voit pas son étudiant arriver. Elle ne lève la tête que quand elle entend parler tout près d'elle. Lui fait face un jeune aux cheveux bruns, qui a presque une tête de bébé. Zoë en aurait été attendrie si elle avait été une adoratrice des vieux adolescents, mais ce n'est absolument pas le cas. Elle a elle-même assez mal vécu cette période de changement entre le lycée et l'université à cause de son père, et revoir de jeunes gens dans cette tranche d'âge ne la passionne pas plus que cela.

- Oui, c'est bien moi ! répond-elle quand l'étudiant termine enfin sa phrase.

Pour retrouver le nom de Zoë, elle a remarqué qu'il a dû sortir ce qui ressemble à un papier administratif. Ca l'a fait sourire, mais très discrètement, pour ne pas déstabiliser le jeune.  

- Et toi, tu es Maxime alors ? Tu peux me tutoyer, d'ailleurs, je suis pas assez âgée pour que tu me vouvoies, sauf si tu préfères bien sûr ! propose Zoë dans la foulée, tout en éteignant son appareil photo qu'elle avait gardé en main pendant que l'étudiant lui demandait si c'était bien elle avec qui il avait rendez-vous. "Tiens, assied-toi," fait-elle en se décalant un peu sur le banc pour laisser de la place à l'étudiant. "On peut discuter un peu avant de commencer si tu veux, mais il faut que tu me rappelles ce dont tu as besoin pour ton stage," précise Zoë quand Maxime s'est assis à côté d'elle.

Elle aura fait une sacrée bonne action, avec cet étudiant. Peut-être aussi qu'elle se sera fait un nouvel ami, on ne sait jamais. Zoë est partie pendant un peu plus de quatre ans, les trois quarts de son cercle relationnel se sont évaporés, elle a besoin de renouveau autour d'elle.

♛ hard work ?

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- Tant mieux alors, tutoyons-nous, conclut Zoë dans un grand sourire, en regardant Maxime chercher dans son sac.

Un petit silence s’installe le temps que Maxime trouve ce qui ressemble à des papiers administratifs, au vu de la pochette qu’il sort tout à coup de son sac à dos. Zoë le fixe, se rappelant des galères qu’elle a connues, elle aussi, du temps où elle était étudiante. Elle n’en menait pas plus large, du temps où elle était à l’université. Même à l’école artistique… Elle essayait de se faire toute petite. D’autant plus que les stages qu’elle a dû effectuer étaient dans son domaine de compétences. Elle ne pouvait pas se permettre de ne rien connaître, comme Maxime peut le faire aujourd’hui en ayant la responsabilité de réaliser un stage dans un tout autre domaine de compétences que celui qui est le sien.

Zoë se reconcentre sur son étudiant quand ce dernier lui tend des papiers en lui expliquant qu’elle devra signer le document et indiquer combien d’heures ils auront passées ensemble. Elle hoche la tête et demande, en se saisissant du papier :

- De combien d’heures tu as besoin ? Ils te l’ont dit ?

Elle espère que cela ne va pas excéder une centaine d’heures, sans quoi elle devra peut-être se renseigner pour une rémunération, ce qu’elle n’a, de base, pas prévu pour Maxime. Zoë ne sait pas exactement comment ça se passe. Au pire des cas, elle pourra demander à l’amie de sa mère, au studio.
Alors que Zoë est en train d’examiner le document, Maxime lui lance quelques remarques qui la font rire aux éclats.

- Super photographe… Il ne faut pas exagérer non plus ! Et non, je ne fais rien de tout ça, rassure-toi !

Au moins, Maxime a de l’humour. C’est déjà ça. Zoë sent que cette collaboration va lui procurer pas mal de fous rires. Elle secoue la tête. Non, Maxime ne deviendra pas un pro de la photo en aussi peu de temps. A moins qu’il soit réellement intéressé par l’art des images figées, auquel cas Zoë pourra toujours s’arranger pour le prendre sous son aile !

- Dis-moi plutôt ce qui t’a conduit à moi, propose Zoë pour qu’ils apprennent un peu mieux à connaître les attentes de l’un et de l’autre.